En passant, il y a un cadre blanc.

Durmstrang… Vous n’imaginez pas ce que cet institut de magie peut receler comme surprises sous des dehors anodins. D’abord, à l’extérieur, il règne un froid polaire quelle que soit la saison. Nous, élèves, nous devons nous vêtir de capes fourrées en permanence sur notre uniforme rouge.
Cette bâtisse de quatre étages est implantée sur une presqu’île perdue dans les glaces du grand Nord. Vous m’excuserez, je n’ai pas le droit de révéler la position exacte de ce domaine incartable . Si vous tenez à nous visiter, annoncez-vous à l’avance ou vous ne verrez rien d’autre qu’une toundra désertique. Si vous êtes agréé, habillez vous chaudement car aucun feu ne brûle à l’intérieur sauf à des fins magiques. Le domaine est immense avec des collines, montagnes et lacs. Mais le château, lui, est petit en comparaison de Poudlard.
Vous franchirez d’abord une grille de fer forgé et le parc s’ouvrira devant vous. Il n’est pas grand, ni très beau puisque givré les trois quart de l’année sinon plus. Au passage, vous remarquerez notre terrain de Quidditch. Il est on ne peut plus normal avec tribunes et anneaux d’or.
Après une courte allée de graviers, vous aboutirez au manoir. Il vous paraîtra minable avec des tours translucides telles des chandelles de glace et des murs sombres aux antiques crémaillères. Pourtant, une fois les doubles portes d’argent franchies, vous atterrirez dans un vaste hall au pavement de marbre noir. Les murs lambrissés s’ornent de peu de portraits représentant les divers sorciers qui se sont succédés à la direction de l’établissement. Quelques flambeaux éclaireront votre parcours.
Sur la droite, une porte en chêne massif s’ouvre sur la salle à manger. Une unique table ronde siège au milieu puisqu’il n’y a pas de distinction entre les élèves qui sont tous de sang-pur ou sang-mêlé mais aucun sang-de-bourbe n’est admis. Les professeurs disposent d’une table personnelle dans le fond de la pièce. Les repas servis par des elfes qui circulent autour des convives sont assez riches en féculents pour fournir les calories absentes dans ce château non chauffé.
Du hall part un escalier monumental, en marbre également. Empruntez-le, il vous mènera au premier étage. Là se trouvent les appartements des professeurs, le bureau du directeur, l’infirmerie et l’immense bibliothèque qui occupe plus de la moitié de cet étage.
Au second palier, vous aboutirez au lieu principal des classes théoriques. Notre enseignement est retreint. Métamorphose, potions, histoire de la magie, botanique et astronomie sont bien sûr dispensés. Pas de DCFM ni de divination. Par contre occultisme, grands pouvoirs, et sortilèges maléfiques sont au programme.
Vous ne verrez que peu de tapisseries et armures pendant cette visite. Juste des flambeaux en forme de gantelets porteurs de torche assurent la lumière.
Si vous y tenez, pénétrez dans une classe, elles sont presque toutes identiques : des bancs, tables et tableau noir. Aucune décoration sur les murs ne les égaie.
En poursuivant l’ascension, vous arriverez au troisième étage. Là, se situent les classes de travaux pratiques. Il fait plus chaud dans la classe de potions que partout ailleurs sauf celle de botanique qui est énorme et abrite les plantes vénéneuses exotiques.
Le dernier étage est exclusivement réservés aux dortoirs. Une moitié pour les filles, l’autre pour les garçons. Les chambres communes disposent de trois lits peu confortables tendus de velours rouge et émeraude. On est un peu spartiate chez nous, vous l’aurez compris. Trop de confort amollit l’organisme, Durmstrang n’est pas un institut pour mauviette. Qu’on se le dise.

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