Une souffrance amère [FE Ginny]

Le soleil caressait déjà les longues vitres de l'infirmerie de Poudlard, lui donnant presque un air poétique. Pourtant, on pouvait dire que la poésie n'était pas à l'ordre du jour. La poésie non , mais la tristesse et la souffrance oui. Cela faisait plusieurs jours maintenant que Harry était à l'infirmerie. Suite à l'enlèvement qui avait faillit lui coûter la vie , le jeune gryffondor s'était retrouvé anéanti , très blessé. Il ne savait même pas comment il avait fait pour regagner l'école. Tout s'était passé alors qu'il était dans un état second.

La honte aussi le rongeait à ce moment précis. Il n'avait pas pu faire poids face au Lord, il n'avait été que son jouet. Un misérable pantin se soumettant au rythme des sortilèges doloris. Une larme coula le long de la joue du sang et or. Ce n'était pas dans son habitude de pleurer mais là il était à bout. Et dans la solitude de cette grande infirmerie dont l'écho vide glaçait le coeur de n'importe qui , il pouvait se laisser un peu aller.

Il s'en fit la promesse secrètement, un jour il se vengerait , il vengerait ses parents de cette affreuse créature qu'était Lord Voldemort. Ron et Hermione étaient passé le voir plus tôt dans l'après midi , et cela l'avait détendu quelques instants.

Il enfonça sa tête sous son oreiller et essaya de dormir un peu mais dès que le sommeil le gagna les mêmes images revenaient en boucle. Lui, par terre ligoté et Voldemort ainsi que le couple Malefoy entrain de le torturer. Il se réveilla en sursaut , de la sueur lui mouillant le front. Il décida de s'asseoir un peu sur le bord de son lit. Cet effort lui parut très pénible. Il avait l'impression d'être un vieux avec mille ans à son actif , chaque mouvement lui coûtait un effort considérable.

Il regardait ainsi dans le vide depuis plusieurs minutes lorsqu'il entendit la porte claquer . Il cru dans un premier temps que c'était Mme Pomfresh mais il aperçut une chevelure rousse.
Il plissa alors ses yeux mais il n'avait pas ses lunettes , alors il dit :

" Ginny?"

Quelques heures auparavant, dans le brouhaha de la salle commune, Ginny avait entendu une bride conversation. Elle n'était pas du genre à écouter ce que disait les autres sorciers entre eux mais le nom d'Harry avait été prononcé et ça lui suffisait pour tendre l'oreille. Même si elle redoutait une mauvaise nouvelle ou d'entendre des hypothèses saugrenues, tout ce qui avait attrait à Harry l'intéressait et encore plus maintenant, depuis son enlevement.

Les mots infirmerie et en vie résonnèrent dans la pièce, comme s'il n'y avait plus eu aucun autre bruit et se répercutèrent en écho dans son esprit. Il lui fallu un moment avant de digérer cette nouvelle. L'inquiétude qui se lisait sur visage et dans ses yeux noisettes se remplaça par du soulagement. Il était en vie et elle allait bientôt le revoir.

Aussitôt elle se leva, renversa sa chaise au passage mais cela était sa dernière préoccupation pour le moment, poussa d'un coup la porte qui permettait d'accéder à la salle des Gryffondors sans se soucier des protestations de la Grosse Dame, se précipita dans les escaliers et se dirigea vers la salle de Madame Pomfresh. Seulement voilà, deux personnes l'avaient précédées et l'infirmière ne voulait pas qu'Harry se fatigue de trop. La Rouge et Or dû donc patienter, chose qui n'était pas évidente. Lorsque le moment tant attendu arriva, elle ne laissa pas le temps à l'infirmière de terminer sa phrase et entra en trombe dans la pièce, claquant la porte derrière elle.

Ses yeux se posèrent sur les différents lits. Un seul était occupé. Assis au bord de celui-ci se tenait un Harry aux traits fatigués et tirés. Il semblait souffrir aussi et au vu de ses blessures ce n'était guère étonnant. Il avait été torturé, les marques qu'elle pouvait voir le prouvait. La jeune sorcière dû se mordre la lèvre pour ne pas montrer le sentiment qui l'envahissait, mélange de tristesse et de haine contre ceux lui ayant fait subir cela. Mais ce n'était pas le moment pour éclater, Harry n'avait pas besoin de ça en plus.

Doucement, elle s'approcha de lui, lui laissant le temps de la reconnaitre.

" Oui, c'est moi. "

Les mots sortèrent étrangement et difficilement, il avait l'air si vulnérable en cet instant. Le son de sa voix semblait si faible, même parler semblait difficile pour lui.

La voix de Ginny lui parut étrangement douce , et elle lui faisait le plus grand bien. Il espérait qu'elle ne verrait pas qu'il avait pleuré, il n'était déjà pas très présentable alors cela ne ferait qu'empirer les choses.

Il prit ses lunettes sur sa table de nuit et les mit sur son nez. A présent , il la distinguait bien , et il la trouva très belle. Bien sûr, Harry n'en dit rien , il n'était pas là pour ça , mais ce doux visage lui apportait un peu de réconfort. Aussi , il sourit à son amie , assez péniblement mais il y parvint.

"Assieds toi , je t'en prie"

Harry se retourna de nouveau vers sa table de nuit et ne pu empêcher un gémissement. Encore une de ses plaies qui lui faisait mal , en général il parvenait à maitriser la douleur mais là il n'avait pas pu , c'était toujours assez gênant quand cela arrivait devant les autres.
Il extirpa de sa table une boîte de chocogrenouilles offertes par Hermione et tendit la boîte à Ginny!

" Tu en veux une?"

Il se servit et mangea le chocolat. Puis il dit en plaisantant :

" Je sais recevoir mes invités!"

Harry regarda de nouveau Ginny , puis dit plus sérieusement :

" Je suis content de te voir."

La jeune sorcière le détailla un peu plus du regard. Elle remarqua le rouge qui semblait cerner ses yeux. Peut-être était-ce dû à la fatigue ou aux tourmants qu'Harry avait subi... . Quoiqu'il en soit, elle préféra faire semblant qu'elle n'avait rien remarqué. Elle connaissait maintenant assez Harry pour savoir qu'il détestait s'appitoyer sur son sort.

Les mouvements du rouge et or semblèrent difficiles, assez hachés comme si ses muscles avaient des difficultés à vouloir fonctionner. Pourtant, il réussit à prendre ses lunettes et à se les vêtir. En voyant son sourire qui lui était adressé, Ginny ne put que répondre à ce tendre geste. Elle essaya de ne pas montrer ce qu'elle ressentait, comme s'ils se voyaient dans des circonstances plus habituelles.

Elle accepta son invitation et alla s'asseoir près de lui, dans le fauteuil réservé aux visiteurs. Tout en s'installant, elle entendit le gémissement d'Harry, ce qui lui fit un pincement au coeur. Elle aurait tout donné pour qu'une telle chose n'arrive jamais. Inconsciemment, elle pensa à la fin funeste de ses parents et, même si Harry était en mauvais état et que cet enlèvement risquait de l'affecter, il était au moins en vie !

Elle sorti de ses pensées en entendant la douce voix d'Harry et chassa aussitôt l'inquiétude qui l'avait à nouveau envahie.

" Mmm, tu es sur? Tu risques de ne plus en avoir par la suite... surtout si tu en donnes à tous tes invités. "

Son sourire devint plus franc en disant cela, elle surenchérissa par la suite :

" Mais puisque tu insistes ... "

Avec le sous-entendu qu'il ne faut pas contredire une personne convalescente, elle prit délicatement la boîte, tirant un chocogrenouille au hasard.

Tout en le déballant pour obtenir le chocolat caché à l'intérieur, elle répondit à la suite des dires d'Harry comme quoi il était heureux de la revoir, son regard malicieux devenant plus tendre :

" Moi aussi "

Elle souria à nouveau tout en prenant un air plus sévère

" Mais tu n'as plus intérêt à me faire une peur pareille "

Harry savait que Ginny était peinée. Elle avait eu la politesse de ne rien dire mais il la connaissait quand même bien après tant d'années. Même si elle était avant tout la soeur de Ron , il l'avait beaucoup cotoyé pendant les différentes vacances. Lorsqu'il repensa à ces moments , il eu un pincement au coeur en repensant aux parents Weasley. Quand ils avaient trouvé la mort , c'était comme si il avait perdu une seconde fois ses propres parents. En tous les cas, il apprécia la réserve dont Ginny avait fait part.

Harry ria à la remarque de Ginny sur les chocogrenouilles, c'était pourtant vrai. Il dit à voix plus basse :

" Oui mais je choisis les invités à qui j'en donne..."

Il la regarda avec un sourire de connivence. Il osa même ajouter :

" Je n'en donne qu'aux meilleurs!"

Harry regarda Ginny prendre la chocogrenouille , puis elle dit qu'elle était contente de le voir aussi . Le jeune rouge et or en fut ému mais il ne laissa rien paraitre. Lorsque Ginny prit un air sévère en lui disant de ne jamais plus lui faire une peur pareille , Harry eu un sourire un peu amer , et il ajouta :

" Oui mais j'y peux rien , je suis populaire chez les mangemorts!Ils ne peuvent pas faire la fête sans moi! "

Il faisait preuve d'humour noir , mais c'était souvent ce qui l'aidait à surmonter une situation car si il s'apitoyait sur lui même pendant des jours , il ne s'en remettrait jamais. Au fond de lui , il avait peur bien sûr , peur que ça recommence , peur de mourir , pire peur que ses amis les plus proches meurent devant lui. Mais ça il ne pouvait pas y penser tous les jous sous peine de devenir fou.

Le rire qui raisonna dans la pièce effaça les petites blessures intérieures de la jeune Gryffondor. Elle venait de retrouver le Harry qu'elle avait toujours connu, un peu amoché certes, mais le même quand même. Au moins, il était moins atteint psychologiquement qu'elle ne le pensait et cette pensée la rassura. Malgré tout, son regard trahissait le fait qu'elle aimerait qu'il se confie à elle si jamais cela allait moins bien qu'il ne voulait le laisser paraître. Les années avaient renforcé le lien d'amitié qui les unissait mais elle savait pertinemment qu'il était différent de celui qu'Harry avait avec Ron et Hermione. Il serait donc plus normal qu'il en parle à eux plutôt qu'à elle. Après tout, elle n'est que la petite soeur du meilleur ami.

Elle écouta la suite de ces dires, un petit sourire malicieux naquit alors sur ses lèvres

" Je fais donc partie des privilégiés... je sens que je vais en faire des jalouses "

Elle haussa un sourcil en entendant la suite, souleva un peu son menton pour imiter Pansy Parkinson prise dans une crise aiguë de supériorité et ajouta

" Vous en doutiez Monsieur Potter? Ou vous essayez de me flâter..? "

Elle attendit un moment avant de poursuivre

" Si c'est le cas, vous avez gagné "

Ginny sera toujours la chocogrenouille entre ses doigts, elle n'avait pas encore regardé quel était le personnage. Ses yeux se posèrent alors sur une sorcière à l'air sévère et au nez pincé qui serait, d'après la petite explication, celle qui aurait inventé la poudre de cheminette que sa famille utilisait fréquemment. Brrr d'un seul coup, ça refroidit un peu le fait de l'utiliser.
Le sourire de la rouge et or se crispa un peu lorsqu'elle sorti de sa rêverie par les paroles d'Harry

" Et bien, ils ont intérêt à changer de cible et prendre ceux qui méritent vraiment de participer à ce genre de fête "

Les yeux de la jeune sorcière reflétait la sourde colère qu'elle essayait de maintenir contre ces êtres abjects. Son regard passa sur le visage d'Harry. Elle se rappela que ce genre de phrase était faite pour se protéger. Elle se doutait pertinnement de ce qui rongeait le jeune Gryffondor car c'était ce qu'elle redoutait plus que tout, elle aussi... .

L'humour, indéniablement c'était une qualité que la jeune soeur de Ron possédait. Harry se rappella comme au début, il avait trouvé Ginny timide, elle n'était alors encore qu'une petite fille, comme lui n'était qu'un petit garçon. Il la contempla quelques secondes, et se dit en lui même qu'elle avait bien changé depuis. Elle avait révélé avec le temps un caractère des plus trempés, mêlant humour, courage et détermination. A présent, Harry l'admirait beaucoup.

Le jeune gryffondor sourit à la phrase de Ginny sur le privilège qu'elle pouvait avoir par rapport aux autres filles. Et il ajouta:

"Oh tu sais, je ne suis pas un tombeur..."

C'est vrai qu'il y avait quelques filles intéressés par lui, mais c'était seulement pour ce qu'il représentait pas pour ce qu'il était. Et puis bien souvent, cela restait à l'état de fantasme pour elles, un peu d'adrénaline certes en s'imaginant avec Harry Potter, mais pas de trop près...

Harry éclata littéralement de rire quand Ginny imita Pansy Parkinson. Il pensait qu'elle devrait même songer à monter un spectacle comique, elle était aussi drôle que Fred et George c'était pour dire!

Ginny devint plus sérieuse lorsque Harry évoqua les mangemorts. Ils avaient intérêt à changer de cible, malheureusement ils n'étaient sans doute pas près de le faire... surtout qu'Harry avait pris sa décision , dans quelques mois , sa septième année s'achèverait et déjà il s'était engagé dans l'Ordre du phénix. Il dit quand même.

"C'est gentil de dire ça mais bon on verra bien, si il le faut je me battrai!"

Il regarda la jeune rousse, elle avait déjà l'air si sage pour son âge, il fallait dire que les malheurs ne l'avait pas épargné elle non plus. Il lui demanda:

" Tu as prévu de faire quelque chose cet été?"

En entendant les paroles d'Harry sur le fait qu'il n'était pas un tombeur, le sourire malicieux qui était déjà bien présent sur ses lèvres s'aggrandit d'avantage. Il est vrai que le jeune Gryffondor ne faisait pas exprès de s'attirer bon nombre de jeunes filles... mais les histoires liées à lui amènent forcément une certaine admiration. Elle aussi l'admirait. Elle n'admirait pas le héros mais la personne qu'il était et qu'il est devenu.

" Je sais, mais tu l'es à tes dépends... quoique j'aime bien les tombeurs qui ne savent pas qu'ils le sont... ils ont un côté.. comment dire... attachants.. "

Elle le regarda avec un petit air innocent, emprunté à la Fred et George lorsqu'ils viennent de faire un coup en douce.

Cela faisait deux fois maintenant qu'Harry était pris d'un fou rire et il était aussi chaleureux que le premier. Elle aimait le voir ainsi quelqu'en soit son état.

" Tu as raison, il faudra se battre. Et ce jour là, je serai là aussi. "

Elle aussi avait pris une décision. Elle continuerait Poudlard...on ne sait jamais ce qui pourrait arriver à l'intérieur des murs... tout en n'oubliant pas ce qu'elle avait appris en étant membre de l'AD. Mais elle sait aussi ce qu'elle fera par la suite... .

Le changement de discution prit de cours la jeune sorcière. Il lui fallu un moment avant de rassembler ses idées et de pouvoir lui répondre.

" Heu... je n'ai rien prévu de particulier... "

Elle continua assez rapidement

" Et toi.? Tu comptais faire quelque chose..? "

Quand Ginny dit qu'elle trouvait les tombeurs involontaires attachants, Harry rougit légèrement, il est assez content du compliment. Et puis, il avait l'impression que ses sentiments envers Ginny avaient évolué... mais il n'osait pas trop se l'avouer, car si il était avec Ginny, que penserait Ron?

" Merci, c'est gentil, tu as pas mal de succès toi aussi!"

C'est vrai que ces derniers temps,Ginny n'avait pas trop à se plaindre de ce point de vue là, elle avait fait tourné pas mal de têtes.

Ginny était elle aussi prête à se battre, cela ne l'étonnait pas du tout, c'était une jeune femme très courageuse, une vraie gryffondor. Il avait envie d'ajouter que ce jour là , il aurait peur pour elle mais il n'en dit rien.

" Tu feras honneur à la famille Weasley!"

Comme le sujet risquait de rappeler des souvenirs malheureux , Harry avait parlé des vacances, pour parler de choses plus légères.

" J'ai envie de partir, j'ai besoin d'air, je ne sais pas encore où , mais je vais partir quelques temps, loin de tout ça..."

Il avait bien peur que Sirius ne soit pas du même avis, en lui disant qu'en s'isolant , il s'exposait encore plus grandement à Voldemort, mais peut être qu'Hermione et Ron l'accompagnerait...

Sans s'en rendre compte, Ginny eut une réaction similaire à celle d'Harry lorsque celui-ci la complimenta sur ses succès. Elle haussa dans un premier temps les épaules comme si cela n'avait pas d'importance mais elle fut trahie par deux petites lignes rouges qui colora ses joues. Oui, la jeune sorcière avait vécu quelques histoires mais celles-ci étaient loin d'être sérieuses... peut-être est-ce dû à ce sentiment qu'elle éprouvait depuis toujours envers Harry. Mais elle s'était fait une raison, il ne s'intéressera jamais à elle en dehors d'une profonde amitié... .

" Bah, ça doit être les chauves-furies, il paraît que c'est un sortilège à la mode pour le moment... "

Ginny remarqua qu'Harry voulait dire quelque chose d'important mais qu'il retint ses paroles. Mais ce petit détail fut vite oublié lorsqu'il ajouta qu'elle ferait honneur à la famille Weasley.
Cette simple phrase eut pour effet de mélanger deux sortes de sentiments dans l'esprit de la rouge et or : un mélange de fiereté et de tristesse. Elle remercia le Gryffondor du regard, ne trouvant pas de mots adéquats. Heureusement, Harry passa vite à un autre sujet.

" Tu as bien raison ! Et puis ça te permettra de penser à autre chose. "

Elle l'aurait volontiers accompagné mais les personnes les plus appropriées pour se voyage étaient ses meilleurs amis.

Harry ne pu s'empêcher de rire à la réponse de Ginny. Les sortilèges de chauve-furie responsable de son succès? Sans doute mais pas seulement. Il était vrai que la jeune fille avait une force de caractère impressionnante et qui suscitait l'admiration. Hors, les garçons étaient souvent attirés par les filles qu'ils admiraient, et pour ce qui était de Ginny c'était souvent le cas. Harry ajouta:

" De toute manière, avoir du succès mais pas auprès des personnes qu'on voudrait, ça ne sert pas à grand chose."

Sur cette phrase, on reconnu le courage d'un gryffondor, Harry venait de dire à mi mot ce qu'il pensait tout bas. Peut être que Ginny percevrait elle l'allusion , en tout cas la phrase était sortie d'un coup, sans qu'il puisse réfléchir, après tout ses sentiments avaient changé, c'était une réalité qu'il pouvait commencer à s'avouer.

Ginny fut contente de l'idée d'Harry de partir quelques temps en voyage, cela le toucha, elle au moins le comprenait et n'essayait pas de l'enfermer quelque part, afin qu'il soit en sécurité. La sécurité oui, mais à quel prix? Et puis être dans l'enceinte de Poudlard ne l'avait pas empêché d'être enlevé par ce Shima... Il fallait se rendre à l'évidence, il n'était plus en sécurité nulle part.

" Je ne sais pas si ça me permettra de penser à autre chose, mais en tout cas j'en ai besoin."

Le jeune gryffondor regardait son amie, son coeur tambourinait dans sa poitrine , il ne savait pas trop dire pourquoi d'ailleurs, puis il lui dit :

" Tu me manqueras."

C'était sorti , naturellement et c'était tellement vrai. Ces derniers temps, la compagnie de Ginny avait été très réconfortante, parfois même plus que celle de Ron... Il avait honte de penser cela, mais c'est ce qu'il ressentait. Ron n'en était pas pour autant moins son meilleur ami et il tenait aussi beaucoup à lui et à Hermione. Mais Ginny, c'était encore autre chose...

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