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 Retour aux sources? (pv)

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MessageSujet: Retour aux sources? (pv)   Retour aux sources? (pv) Play211Jeu 9 Oct - 1:18

La nuit était déjà bien entamée et la lune brillait d'une rare intensité, son halo blanchâtre se répandant silencieusement sur les extérieurs du château rendant l'atmosphère assez étrange. Quelques hiboux chassaient en lisière de forêt, d'autres animaux étranges étaient visibles de loin mais peu reconnaissables. Le silence paisible d'une douce nuit s'était lui aussi installé.. mais fut bien vite rompu par une énorme cloche au loin qui sonnait les douze coups de minuit, puis, quelques secondes plus tard par le grincement sinistre d'une porte mal graissée, la lourde porte en bois qui donnait sur un petit sentier menant au terrain de Quidditch. Rien de bien effrayant cependant, seul un homme à la démarche boiteuse, assez lourde, tenant dans la main un balai de compétition apparut à la lueur du satellite naturel de la terre..

Viktor avait simplement envie de se détendre, certaines choses l'avaient perturbé ces derniers temps, ces dernières nuits, certains venaient à dire qu'il devenait fou, peut être étais ce à cause de ses insomnies, ses quelques sautes d'humeur, et ses sorties nocturnes qui ne passaient pas inaperçues, surtout chez les élèves, anciens supporters ou admirateurs du joueur de Quidditch qu'il était. D'ailleurs il avait encore sur son bureau quelques lettres fraîchement ouvertes de clubs lui proposant de rejoindre l'effectif.. mais il avait besoin de temps.. de.. tranquillité pour réfléchir.

Encore une fois, il se sentit suivi, bien sûr il n'avait pas à avoir peur.. il s'agissait de curieux adeptes de sensations fortes qui violaient le couvre feu pour voir ce que leur prof complètement tordu allait faire à une heure si tardive, rien de bien inquiétant.. Ce soir la température était agréable et les nuages n'étaient pas au rendez vous, des conditions optimales pour voler , même si les éléments déchaînés n"étaient pas mauvais non plus pour le bulgare.

Arrivé au terrain il ne put s'empêcher de jeter, comme d'habitude, un regard sur les immenses tours qui, même si elles ne ressemblaient en rien à un stade professionnel, étaient tout simplement majestueuses, ornées de couleurs chatoyantes pour les unes, sombres pour les autres, apaisantes pour certaines.. Quelques minutes plus tard il était au milieu de la pelouse, sur son balai. D'un coup de pied puissant il quitta le sol, décollant quasiment à la verticale vers des hauteurs vertigineuses avant de se pencher vers l'avant et de descendre en piqué pour se redresser au dernier moment. Quelques minutes plus tard, des minutes emplies d'acrobaties, il se posa en douceur près d'un des bancs placés non loin de l'entrée du stade afin de se détendre les jambes encore tétanisées par l'effort.
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MessageSujet: Re: Retour aux sources? (pv)   Retour aux sources? (pv) Play211Jeu 9 Oct - 2:12

  • Ah le jour, le calme, le silence... Moment merveilleux lorsque tout se passe comme on le souhaite. Le corps chaviré de tout son poids sur cet épais matelas, au chaud sous la charge pressante de la couverture bordée jusqu'aux épaules. La tête reposée sur l'oreiller, les yeux clos. Instant sacré dont tout vampire a besoin. Plongé dans le monde merveilleux des rêves où se mêlent réel et irréel, concret et imaginaire, véridique et mensongère... Égarée dans ce cosmos onirique et utopique, Selene elle, n'y voyait qu'afflictions et angoisses, anxiétés et désespoirs, désolations et fardeaux, souffrances et supplices... Un lieu sombre et sinistre quand lequel toutes personnes sensées se sentent égarées, condamnées, isolées, affolées... Le monde merveilleux dans lequel elle se trouvait disparaissait à vue d'oeil, coulant lentement devant ses yeux, telle la cire d'une bougie fondait sous la douce chaleur d'une petite flamme.

    Alors qu'elle voyait de belles choses qu'elle aimait en secret dans son doux rêve, tout changea d'un coup pour laisser place à l'image glaciale de sa mère. Blanche et noire, inquiétante dans les ténèbres de la nuit. Une peau couleur de neige, des longs cheveux tels des trainées de néant, des yeux si sombres que l’on croyait se plonger dans deux abimes. Sa voix glaciale aux oreilles de Selene, une fois de plus a sifflé et les mêmes mots que chaque année, elle a répété ses mots blessants... La jeune femme ne le supportait plus, elle se revoyait faire les mêmes gestes que ce jour là : Ses longs doigts sur le cou de sa génitrice se sont refermés, lentement, elle a serré et dans les yeux de la mère une lueur de peur s’est allumée. Lentement, l’air a manqué. Lentement, elle a paniqué. Lentement, sur le sol, elle s’est effondrée. Lentement, Selene l’a lâchée. Elle ne voulait pas la tuer. Et elle n'était pas morte, elle avait seulement sombré dans l'inconscience.

    Le corps chaud et transpirant de la jeune femme s'éternisait au fond de ce petit lit, renversée de travers sur sa pile d'oreillers, les mains abandonnées, une sueur d'agonie formait alors de petites gouttelettes qui lui coulaient du front. Elle était à peindre pour faire sourire et ravir les insomniaques. Selene se remuait sous les couvertures qui l'encerclaient et poussait de petits gémissements plaintifs. La demoiselle avait l'horrible impression d'être aspirée dans un énorme trou noir. Elle tombait dans le vide et avait cette sensation étrange qu'elle ne pourrait plus jamais toucher la terre ferme de ses pieds.

    Ce jour encore, elle avait été prise d'insomnies. Impossible de s'endormir ! Ou lorsqu'elle y arrivait enfin, cela ne durait hélas pas bien longtemps... Selene s'était levée, rapidement douchée, presque pas habillée, légèrement coiffée et était descendue à la cuisine, alors que tout le monde était là. Tout cela s'était fait lentement. La jeune femme n'était pas du tout motivée pour cette nuit ! C'était comme ça tous les soirs... Ah ! La vie n'était qu'un perpétuel recommencement ! D'habitude, le soir, elle s'amusait à écouter la conversation de ses colocataires qui se trouvaient non loin d'elle. Elle rigolait de ce que certains disaient. Ce qu'ils pouvaient parfois être bêtes ! Mais là, elle s'était ennuyée comme c'était pas permis ! Elle n'avait eu aucune histoire débile à écouter et la demoiselle s'était sentie seule au monde

    Dans le petit salon du rez-de-chaussée repeint à neuf, aux boiseries jaune citron rechampies de lilas, Selene s'était posée devant la cheminée. Le feu s'était assoupi. Maintenant, il s'enfonçait lentement dans ses cendres et sa chaude douceur odorante enveloppait Selene toute entière. Apaisée de tout, sauf de sa lancinante envie d'être encore mieux, dans les bras d'un homme. Lui, celui dont elle tomberait amoureuse... Elle fermait les yeux sur son image, l'imaginant et la caressant tendrement de ses paupières. Elle était assise à même le tapis, les jambes embrassées, la joue posée sur ses genoux. Elle avait trois-cent-quatre-vingt-trois ans un jour d'avril, mais sa vie pesait mille ans et avait un goût de novembre.

    Quelques bruits réveillèrent Selene de sa mélancolie savoureuse. Ses colocataires allaient dormir. Elle ne savait pas vraiment qui ils étaient, de toute façon, elle ne voulait pas le savoir. Mais ils avaient intérêt à faire profil bas, elle ne les supporterait pas bien longtemps. La tolérance n'était pas son point fort, le partage et la convivialité non plus. Ils pourraient s'estimer chanceux s'ils s'en sortaient indemnes. Mais tout dépendrait d'eux, après tout... Arrivée ici, elle n'avait pas trouvé d'appartement libre. Elle devait alors crécher ici en attendant d'un trouver un pour elle toute seule.

    Ce jour encore, elle n'avait su trouver le sommeil, toujours assaillie par de douloureux et fulgurants cauchemars où elle se battait contre ses affreux souvenirs. A peine endormie, elle avait plongé dans un mauvais sommeil causé par la fatigue accumulée ces derniers temps. Elle eut bientôt conscience de rêver... Le jour devait être relativement avancé, ses bruits avaient changé d'intensité. Il faisait froid. Plus froid que les jours précédents. Mais Selene n'eut pas le courage de se lever pour s'assurer que la fenêtre était bien fermée. Elle rêvait...

    "Il" approchait. Sa forme se dessinait dans la nuit... Une grande silhouette qui avançait méthodiquement, dangereusement, sadiquement, prête à lui prendre la gorge, à lui sauter dessus... Selene reculait, le coeur battant à tout rompre, la respiration saccadée. Elle se méfiait du moindre bruit, craignait les ombres... Les ombres. Comme dans les légendes qu'un vieux sorcier africain lui avait racontées quelques années auparavant. Les ombres qui sortent de terre, la nuit, silhouettes grises aux yeux de braise, fantômes de fumée animés par le souffle du Diable. Elles rampent sur le sol en geignant telles des âmes damnées et passent sous les portes des maisons pour chercher leurs proies.

    Selene ne croyait pas à ces contes qui l'avaient pourtant fait frissonner et qui lui faisaient encore sombrer dans des mauvais rêves. Elle était devenue une adulte rationnelle qui pensait que cette Afrique de légendes, de grigris, de masques et d'amulettes n'appartenaient plus qu'à un folklore pour touristes crédules. Elle remonta le col de son manteau et sortit. Elle devait marcher... Marcher sans savoir où aller. Arpenter les rues sans but précis.

    La nuit était tombée et le souffle acharné du vent sifflait toujours sa complainte lugubre aux oreilles de la forêt. Pas un autre son que ces incessantes rafales, qui s'enroulent et se délient inlassablement, rubans sans substances, mouvements d'airs inaccessible. Et la lune brillait, comme le masque blafard de la mort, comme l'empreinte exsangue de la peur. Oeil unique accroché aux lourdes tentures noires du ciel nocturne. Éclat pâle, sans consistance. Et le ciel noir, comme l'abyssale néant, où nuages frileux se distordent sous les bourrasques, offrant leurs entrailles nues, à peine éclairée de l'astre blanc.

    Pas un mot, pas un regard. Juste un pas rapide et régulier, faisant claquer les talons aiguilles de ses escarpins de cuirs sur le bitume usagé qui menait où elle ne savait. Habillée d'une jupe plissée noire qui s'arrêtait juste en dessous des fesses, à la coupe irrégulière qui se soulevait et gonflait sous l'emprise du vent, laissant apparaître des portes jarretelles, d'une écharpe noire et de chaussures à talons et bouts pointus rouges. Mais celle qui les portait s'en fichait éperdument. La tête droite, haute, elle avançait, d'un pas assuré, qui claquait contre le macadam usé. Ses cheveux d'un blond doré dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux bleus lagon luisait à la lueur de la lune. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir.

    Passée de détendue et extravertie à froide et tranchante, si c'est pas mignon ? La nuit brodée dans son sombre tissu de comètes brûlantes appelées " étoiles " clignotaient telles les ampoules s'efforçant de bien finir leur vie. Le bleu clair scintillant de ses yeux courrait de frémir par la caresse soufflante et pressée du vent cherchant éperdument l'âme soeur. Son ombre s'écorchait derrière elle, voyante que dans la source lumineuse du réverbère amoché. Aucun sont ne s'échappe de l'inconnue. Juste quelques lamentations de se retrouver ici. Inintéressée, voilà ce que semblait le regard de la vampire...

    La demoiselle observa le paysage extérieur, il faisait nuit noire mais quelques lampadaires éclairaient l'obscurité des lieux. Soupir paradoxal empli l'air filtré de sa simple respiration. Pas nonchalants abimant le dégoutant trottoir rempli de crasses immondes semblait surprendre le regard passionné de Selene dans toute sa splendeur. Mauvaise humeur semblait flotter comme une aura autour d'elle. Décidée à ne jamais dire pardon ou se retourné quand elle poussait quelqu'un mais à crier " Hey, excuses-toi de suite, ou je te fais bouffer la terre ! " [Pour rester polie -_-'], alors qu'elle n'était certes point mieux. Cherchant mots douloureux à balancer sur les passants ahuris par son expression fort accueillante. L'envie pourfendante de remonter le regard sur une carte et retourner chez elle la fit danser monotonement dans sa simple pensée langoureuse de reproches tranchantes. L'astre blanc brûlant de sournoiseries l'éclairait avec désapprobation.

    Un grand blizzard soufflait sa tempête dans son coeur. Le silence l'entourait et Selene n'avait aucune idée de l'endroit où elle pouvait se trouver. Le mutisme seulement troublé par un craquellement de branches ou l'aboiement d'un chien. Elle était quasiment rendue. L'endroit semblait désert. Ou du moins, elle le pensait. Pourtant, Selene fronçait les sourcils. La demoiselle reconnu alors qu'elle se trouvait sur le terrain de Quidditch. Perchée sur la tour des Gryffondor, elle balayait l'horizon de son regard adapté à la sombreté des lieux. Une personne se trouvait là. Grande silhouette qu'elle parvenait à peine à distinguer sous la mince lueur que prodiguait les vieux réverbères et la pleine lune. Ceci avait tout d'une créature masculine. Elle devait l'avouer, il était charmant. Mais après tout, elle ne savait pas qui il était étant donné qu'elle venait d'arriver. Un élève réfractaire aux règles, peut-être ? Si c'était le cas, elle devrait aller le trouver et le renvoyer à son dortoir !

    La dite Selene se torturait l’esprit pour de bien petites choses. Les relations humaines n’étaient vraiment pas dans ses atouts. Elle incarnait une sorte d’élégante sauvagerie qui lui portait parfois préjudice. Les pensées s'entrechoquaient dans son esprit, mais une question revenait souvent, lancinante. Qu'est ce qu'elle fichait là ? Excellente question. Enfin, fallait bien aller quelque part, nan ? Bon, inutile de s'attarder sur l'esprit vaseux de la miss, il était tard et sa réflexion à ces heures ne volait jamais haut. Sans lever les yeux, elle balaya d'un regard sombre la vue qui s'offrait à elle, cherchant à mémoriser l'endroit. Connaître le lieu pourrait lui être utile. Elle vit ensuite le jeune homme en question enfourcher son balais et s'envoler. Il avait l'air de bien maitriser. Elle, en revanche, n'avait pas besoin de ça pour s'élever dans les airs. Un long soupir s’échappa des lèvres de la jeune femme. Même si le silence les enveloppait, Selene le regardait voler sur son balais, sans bouger, ne pensant plus au reste, perdue dans ses diverses pensées...

    Il redescendait et se posait ensuite sur un banc. S'il s'agissait d'un élève, elle devait aller lui dire qu'il serait dangereux pour lui de rester seul dans cet endroit désert où nul ne serait présent pour lui venir en aide s'il en aurait besoin ! D'un élan, elle se lassait tomber en avant avant de poser doucement les pieds par terre. Une vampire atterrissait toujours avec grâce et délicatesse ! Se retournant doucement, elle remarqua qu'elle était juste face au jeune homme, le regardant de son regard bleuté dans les ténèbres de cette nuit...
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