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 Piégés[fe Davis]

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MessageSujet: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mar 24 Mar - 2:21

Ralala, elle était en retard. ça ne lui arrivait pour ainsi dire jamais mais une réunion avec l’Ordre avait duré plus longtemps que d’habitude. Or, ce soir, Davis, son meilleur ami, allait venir la chercher pour lui rendre la pareille du dîner qu’elle lui avait offert pour étrenner son appartement.
En un tour de baguette sa baignoire s’emplit tandis qu’elle se dévêtait. Plongeant sous la mousse, l’eau tiède délicieusement parfumée au magnolia la détendit. Elle y serait bien restée à barboter en laissant dériver ses pensées, mais le temps pressait.
Un shampoing (spécialité de sa mère potionniste de renom) rendit sa longue chevelure plus soyeuse et brillante qu’à l’ordinaire. Mr Burningham avait précisé qu’ils visiteraient un endroit chic alors autant ne pas lésiner dans les détails.
Un sort de séchage lui évita les frictions de l’essuie en éponge. Pour sa coiffure, elle opta pour quelques boucles. Visage peu poudré, un zeste de rouge aux joues ainsi qu’aux lèvres, en sous-vêtements, il ne lui resta plus qu’à enfiler le fourreau noir laissant ses épaules dénudées. L’œil critique se jaugea dans la psyché :


*Est-ce trop, ou trop peu ??*


Pour seul bijou, elle opta pour les boucles d’oreilles en diamant offertes par sa mamy à l’occasion de ses 17 ans. Un nuage de parfum Dior, elle se sentit parée et attendit calmement son cavalier. Son sac de soirée contenait tout ce qu’il convenait à une lady digne de ce nom, le principal étant sa baguette.
Un coup de sonnette retentit, elle vola jusqu’à l’interphone :


Davis ?


Pas question de répéter deux fois le coup du quiproquo…
Assurée de l’identité de son visiteur, elle le laissa monter, rassemblant ses effets dont l’étole de fourrure en zibeline qui la réchaufferait par le froid encore mordant de ce mois de mars.
Au coup discret à sa porte, elle ouvrit en souriant :


Bonsoir Davis ! Ponctuel, comme d’habitude.

Wow, dans cet habit inaccoutumé, Burningham lui sembla un prince de conte de fée. Il ne s’était pas mis sur son 31 mais au moins sur son 32.

*Fait-on des compliments à un garçon sur sa tenue ? Euh… non.*

Un peu éblouie par la prestance du jeune homme, elle bredouilla :

On… On y va tout de suite ou on prend un apéritif, ici. Je suis prête. L’Odre m’a retenue mais j’y suis arrivée.

Il désira se déplacer ; elle prit le bras offert et ils descendirent au rez-de-chaussée.
Dans la rue, ils marchèrent à pas lents en devisant gentiment :


Où va-t-on ? Tu as été très discret là-dessus. Bella ne voit pas d’inconvénient à ce rendez-vous, j’espère ? Je n’ai pas su contacter Ben depuis 15 jours

Cette dernière phrase trahissait sa tristesse. Son Ben était toujours aussi fugace. Tantôt ici, tantôt là. En trois mois, ils ne s’étaient croisés que quelques heures… et encore.
La belle humeur de Davis était communicative. Angel ne demandait pas mieux, elle avait envie de s’éloigner de tous les tracas de ces derniers temps. Elle avait eu l’occasion d’y échapper grâce à une intervention inopinée avec un charmant journaliste moldu avec lequel elle conservait un contact privilégié. Pas question pour l’instant de s’en ouvrir à son ami. Cette soirée était à eux, à eux seuls.
Les hauts talons n’étaient pas dans la panoplie ordinaire de Miss Grisham. Plusieurs fois, en riant, Davis dut lui éviter les faux pas.


Je préfère les jeans et baskets, tu le sais. Pour toi, j’ai fait une exception.

Chemin faisant, ils arrivèrent devant un établissement qui cloua le bec à la Serdaigle :

On… On va vraiment entrer là ? C’est très… rupin ! Tu es sûr d’avoir les moyens ?

Le sourire de Davis sut se montrer convaincant. Confiante, elle se laissa guider vers une sorte de majordome qui s’empressa de les délester des manteaux et étole avant de les confier à un autre sbire. Celui-ci, très cérémonieux, les mena dans une salle qu’Angel jugea divine.
Petites tables intimes sous lustres de cristal, chandeliers, velours des sièges


*Je ne mérite pas tout ça*
Davis, tu vas te ruiner. Ce n’était pas nécessaire d’en jeter autant… N’empêche que j’apprécie beaucoup.


Elle lui sourit tandis que, une fois posé, on leur fourrait des cartes à rallonge dans les mains.

*C’est pire que les parchemins de Rogue en potions*

Peu habituée au grand monde, Miss Grisham se sentait légèrement débordée dans ce cadre inédit. De peur de commettre un impair, elle souffla :

Guide-moi, veux-tu ? Tous ces termes doivent bien correspondre à de la nourriture mais j’ai oublié mon dicco chez moi. Je suis une fille de la campagne, au cas où tu l’aurais oublié.

Crème soubise, colombo de gallinacé, dulces… ?
Le jeune homme semblait bien s’amuser à ses dépens ; il proposa des kirs royaux en apéritifs. Elle dit oui, n’ayant qu’une vague idée de quoi il s’agissait.
En attendant les boissons, ils débattirent du menu que Davis régla pour elle : Aspics de saumon, cailles farcies aux cèpes et Mystère glacé en final.
Tout l’agréait ; les premières bulles lui firent de l’effet.


Je ne m’attendais pas à un tel décorum. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je jurerais que tu veuilles me séduire. C’est Ben qui en tirerait une tête.

Cette évocation la chagrina aussitôt. Pourquoi la négligeait-il autant. Elle avait failli mourir en le pensant mort. De ses absences, elle s’était faite une raison, n’empêche que…
Laissant de côté ces sombres idées, elle attaqua joyeusement le poisson :


Ça fait un bail que nous n’avions pas eu l’occasion de bavarder. Je sais que tu as connu d’autres déboires après la perte de Joyce. Bella et toi… dis-moi, tout. On est copain depuis des lustres. Je ne t’ai jamais rien caché… J’espère un retour identique.

Sourire, œillade complice, elle lui donna l’occasion de vider son cœur, s’il le désirait.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mar 24 Mar - 20:44

Hé bien si miss Grisham était en décallage avec ses préparatifs pour la soirée. Davis , lui avait été plus que minutieux au choix de ces habits prévues pour la soirée. Une bonne douche chez lui avant de transplaner pour Londres et de se pomponer et tout serait parfait. Voilà , une bon costume fris avec une petite chemisette en carreaux ton blanc rosé avec un pantalon adapté de la même teinte en privilégiant pour le coup des moccassins noirs de la taille 44. Les cheveux eux avaient eu le droit à plusieurs coups de peignes afin de créer une dynamique rebelle naturelle (oui oui parfois les cheveux de sorcier obéissaient aux exigences de leur maître). Un coup d'eau de toilette masculine Dissey avant de partir et le tour était jouer .En gros voilà ce que donnait sa tenue (ne pas tenir compte du fond ok???) en ajoutant la petite veste noire qui était censé protéger encore mieux du froid son possesseur :

Piégés[fe Davis] Adrian+Bellani+e2

Sur ce point les hommes avait plus de chances que leurs compagnes. En effet ils mettaient beaucoup mois de temps à se préparer qu'elles.
Mais question beauté , les jeunes femmes avaient toujours l'avantages sur eux. Cela était donc somme toute très équitable.
Le jeune monsieur avait prévu d'emmener son amie Angel à la fourchette d'or , un nouveau restaurant cossu moldu qui avait ouvert dans le quartier de la demoiselle. Autant s'y rendre avec elle pour l'occasion. Mais vous vous dites , ce sacripend de Davis va compter fleurette à Angel ou quoi? Non juste qu'il avait eu envie de lui renvoyer élégament l'ascenseur pour le repas qu'elle lui avait offert en l'acceuillant en avant-première dans son appartement. Même Ben (le fiancé d'Angel) n'avait pas eu le privilège de découvrir l'espace bien décoré avant lieu.
Le serpentard avait donc vu qu'en plus d'être une excellente cuisinière derrière ses fourneaux , qu'Angel était également une fée du logis qui avait organisé l'espace en plusieurs pièces chaleureuses sans tomber dans l'excès d'un trop plein de meubles et de cadres. Non , tout cela sentait le bonheur sans surjeu.
Mais bref , ne retenons pas mister Burningham , sinon mes bons lecteurs , nous serions capables de lui faire rater invonlontairement son rendez-vous amical.
19h 58 , il était temps de partir du manoir familial en ce samedi pour être à 20 h pile chez son invitée (ben oui , vu que c'était lui qui l'emmenait dîner) , sa baguette étant toujours dans la poche droite (dur de se débarasser des vieilles habitudes vous ne trouvez pas???).
Juste quelques secondes pour que la montre à gousset dorée disparaisse au fond de sa haute poche extérieure gauche et un bruissement indiqua que quelqu'un venait d'atterir en plein milieu d'une rue obscure , comme par hasard non fréquentée à cette heure-ci.
Bien dans une centaine de mètres il serait devant la maison d'Angel. La lumière passant par sa fenêtre indiqua qu'elle était à son appartement. Sûrement en train de l'attrendre.
Juste au moment où le pouce du septième année pressait le bouton de l'interphone sur la touche indiquant les caractères suivants "Angel Grisham et Benjamin Kohl" , Big Ben sonnait les coups des 20 heures.
Ponctuel il l'était toujours , et il se faisait toujours un point d'honneur à le rester. La voix d'Angel retentit de l'autre coté de l'appareil , et notre ami fut autorisé à entrer dans le bâtiment.
Il emprunta l'ascenseur pour ne pas rendre trop impatience sa collègue de Serdaigle. Arrivé , la porte de son appartement était déjà entrouverte. D'ailleurs , il fut acceuilli en grande pompe par une Angel resplendissante. Hé bien , Notre timide jeune femme cachait bien son jeu , bien que le serpentard avait repéré la beauté croissante de son amie au fil du temps. Lui ayant maintes et maintes fois dit que son visage et son physique attirerait l'oeil des garçons. Ce soir s'était son regard qui avait été accroché par son charme. Au moins il ne s'était pas trompé là-dessus. Il falait dire à cette lady (car là elle en avait tout à fait l'apparence) qu'elle était admirablement bien vêtu ce soir , plus que quotidiennement en tout cas.


- Tu me connais , j'aime toujours être à l'heure. Quant à toi tu es radieuse ma chère.

Une longue robe noire mettant en valeur le fin visage d'Angel ainsi que ses cheveux bouclés avec ses épaules , ses bras , le haut de la poitrine, le bas de ses jambes . Bref on voyait la différence nette entre la jeune fille Grisham et la femme qu'elle était devenue en deux ans. Le rouge aux oreilles face à un sourire blanc de son camarade elle lui demanda ce qu'il voulait faire. Serein il déclara donc d'une voix veloutée.

- Je préférais qu'on y aille maintenant Angel. L'endroit où nous allons à des heures très choisies.

Fermant la porte à clé derrière eux. Angel et lui descendirent ensuite à l'extérieur tandis que Davis en tout gentleman qu'il était , lui donnait son bras afin qu'elle puisse mieux marcher avec ses talons hauts (très beaux eux aussi) en s'appuyant sur lui. De même comme il l'invitait dans un endroit qu'elle ne connaissait pas , il pourrait ainsi mieux la guider en plus.

- Ahaha , ne t'inquiètes pas nous y serons bientôt , dans quelques minutes tout au plus.

Le nom de Bella l'interloqua. Visiblement son fan club secret avait encore diffusé des informations avant qu'il n'ait pû en faire part à son amie. Il faudrait qu'il soit plus discret à l'avenir. Quoique , cela se tasserait tout seul avec le temps. Pas besoin d'agir vraiment alors.
Avancant plus ou moins avec des difficultés dues aux talons magnifiques mais récalcitrants de la demoiselle , il répondit cependant à son interrogation.


- Etant un peu jalouse , je n'ai pas parlé de cette soirée à Bella . Sinon je ne serais pas là en ce moment je penses , mais plûtot entre ses bras et ses lèvres contre les miennes.

Cela dit avec un petit sourire , car oui ils s'étaient déjà embrassé , mais si la petite amie de Davis avait eu vent de la nouvelle , elle l'aurait sûrement emmenée avec elle et l'aurait gardé à ses cotés pour le week-end. Or , même amoureux , notre ami devait avoir un peu de temps libre pour décomprésser des devoirs à Poudlard. Avec humour il ajouta.

- Mais je te remercie pour tes escarpins Angel , ils vont bien à tes pieds. Dommage que pour le moment tu n'y sois pas encore habituée.

Hé oui , Angel préférait les baskets à ses chaussures que pourtant beaucoup de femmes portaient tout les jours. Cela les rendait plus attirantes et en même temps , ces chaussures géniales pouvaient s'avérer machiavéliques quand le talon rapait trop contre l'intérieur.
Il arrivèrent finalement devant la vitrine de l'établissement , avec au moins une bonne trentaine de tables en vision. L'une d'elle au fond mais près d'une cheminée , tandis que flamboyait de toute part services d'argent , plats raffinés , meubles en bois nobre , peintures dorées-émail-bronze sur les murs. Tandis qu'une bonne diziane de glaces sans aucune trace renvoyaient leurs images aux couples présents. Amusé par la remarque de sa cavalière , le grand brun affirma.


- Angel , je suis déjà riche dans notre monde . Ici avec le système des changements de monnaie gallions-livres , je le serais approximativement cinq fois plus , alors ce n'est pas un repas dans un grand restaurant qui va assécher la fortune de ma famille tu penses.

Un argument de poid qui finalement eut l'effet escompté. Angel suivit donc son accompagnateur dans cette explosions de table et d'odeurs sans cesse plus alléchantes les unes que les autres. Un brave homme près de l'acceuil les mena à leur tables , qui était somme toute dans une salle annexe plus riche. Un effet de surprise qui rendrait Angel encore plus éblouie qu'auparavant. Un matériel plus riche que précédement les attendit donc. Cela faisait très Versailles en y regardant bien. Un sourire heureux s'afficha encore plus lorsque qu'Angel commenca à se dire qu'il avait un peu éxagérer le cadre de leur retrouvailles. Mais elle appréciait le geste. Le coût de cette invitation ne l'inquiéterait donc plus à l'avenir. Toutefois il fallait la mettre à l'aise avec une nouvelle parole rassurante.

- Angel. Ca fait assez longtemps selon moi que je te connais , tu es donc l'une des personnes qui mérite d'être ici en ma compagnie. Et plus d'inquiétudes. Je ne serais pas ruiné avant mes cent ans au moins. Alors il faudra garder pour ton cas , vu que j'ai toujours deux ans de plus que toi environ , cette peur pour dans quatre-vingt-deux ans d'accord????

Sourire et clins d'oeils complices qui mirent fin à tout états d'âmes.

Les cartes leur furent distribués et Angel eut un peu de mal à choisir ses mets. Davis lui donna donc un coup de main en riant du fait qu'elle était une fille de la campagne. Cela pouvait toujours changeait si elle épousait un jeune lord ou un prince. Mais bon elle était avec Benjamin et cette perspective n'était pas pour demain. Sauf si changement de programme aux dernières minutes. Les commandes d'un digestif faite avant une boisson plus aromatisée. Les deux amis purent goûter leurs kirs royaux , enfin , Davis avait commencé à en boire en accompagnement de son poisson en regardant Angel lui parler.
Il passa la petite évocation de Ben en formulant un vague "oui" en réponse à ces propos. Il ne voulait pas dire de choses désobligeantes sur les bonnes manières que tout homme devait avoir. Alors il ne dit rien. La suite était quand même plus commode à exprimer. Il voyait Angel proche de lui poser la question qui le concernerait sur sa nouvelle girlfriend , Bella Cornelia Craig.
Il ne prit pas la fuite à la question , d'un ton naturel et chaud il dit :


- Oui j'entames une relation avec Bella , enfin pas au terme en dessous de la ceinture. Tu vois on est un nouveau couple naissant , mais c'est vrai que ces derniers temps j'avais eu pas mal d'aventures sans lendemain. Peut-être ma raison est-elle inneficace dans mes affaires de coeur. Il faudrait que j'ai plus de discernement en cette matière si tu veux mon avis.

Petit rire . C'était si bon de parler sans barrières environnantes. Puis s'il pouvait faire rire Angel aussi , tant mieux. Cela leur serait profitable à tout les deux. Il découpa un petit bout de son poisson avant de le manger. Délicieux. Mais lui aussi devait l'interroger avec tact. Après avoir longuement muri à la tournura pour aborder le sujet il se jeta enfin à l'eau. Posant son couteau et sa fourchette aux bords de son assiette d'un blanc nacré.

- Et pour toi et Ben? Ne m'en veux pas si je te poses la question , mais , est-ce que tout se passe comme tu le souhaites?

Un serveur revînt en leur direction tandis que Davis lui demandait pour la suite d'apporter du champagne après qu'ils auraient vidé leur verre d'apéritif. Leur premier plat fumait. Et les fourchettes avaient déjà commencer à piquer dedans.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Ven 27 Mar - 12:17

L’ambiance était au beau fixe. Les complices de toujours dégustaient leur entrée quasi religieusement. A ses questions sur Bella, Angel jugea Davis assez évasif.

Oui j'entame une relation avec Bella , enfin pas au terme en dessous de la ceinture. Tu vois on est un nouveau couple naissant, mais c'est vrai que ces derniers temps j'avais eu pas mal d'aventures sans lendemain.


L’expression « pas en-dessous de la ceinture » empourpra les joues d’Angel qui plongea aussitôt le nez dans son assiette.

Peut-être ma raison est-elle inefficace dans mes affaires de coeur. Il faudrait que j'aie plus de discernement en cette matière si tu veux mon avis.

*C’est le mien aussi* pensa-t-elle mais elle se garda bien d’émettre ses réflexions.

Davis, selon elle, était un impulsif. Il réagissait à certains signaux mais ne différenciait pas les bons des mauvais. Elle souhaitait vraiment qu’il trouve l’élue de son cœur car elle l’appréciait depuis si longtemps que le voir tourmenté, la tracassait elle aussi.
La question qui suivit la dégustation de l’aspic, la fit passer par un arc-en-ciel de couleurs :


Et pour toi et Ben? Ne m'en veux pas si je te pose la question , mais est-ce que tout se passe comme tu le souhaites?

Le petit nez de la jeune fille piqua vers l’assiette. Angel n’avait jamais bien su mentir. Pourquoi dissimulerait-elle ses états d’âmes à son grand ami ? Par pudeur ? Entre eux, ils avaient dépassé ce stade. Elle avala une gorgée et planta ses grands yeux bleus dans ceux irisés de Burningham :

Pour être franche, je dirai non. Ça ne va pas du tout. Je respecte son travail mais… ( elle chipota dans son assiette) il me néglige beaucoup trop à cause de lui. Nos noces ont été reportées deux fois… une troisième nous serait… fatale.
Mes parents l’aiment beaucoup, Ma mamy l’approuve, je l’adore, mais… (elle déglutit difficilement) j’ai l’impression que l’on s’enlise : il s’ennuie avec moi. Il m’est fidèle, ma tête au bourreau. Pour… me plaire, il a changé de comportement. Ça compte énormément à mes yeux. Mais…


Le doux visage de Miss Grisham refléta toute la misère du monde dans cet aveu sincère. Le sommelier se présenta coupant court à ce déballage d’émotions.
Davis, connaisseur, approuva le vin présenté ; les verres se remplirent, le plat de résistance arriva.
Angel porta un toast :


A l’oubli des malheurs ! (elle rit) Nous sommes ici pour nous amuser pas pour radoter telles des mégères. A tes amours, Davis !

Elle vida son verre quasi d’un trait.
La suite fut plus détendue. La discussion changea d’orientation, se basant sur l’avenir professionnel des jeunes gens :


Tu sais que je suis de l’Ordre, souffla-t-elle. Je ne vais pas m’en tenir là et compte passer les examens de maîtrise en potions ; ça fera plaisir à ma mère et j’aime ça. Tu me vois derrière un comptoir ? Franchement, moi pas. J’aime l’action ; je l’ai prouvé maintes fois.

Oups, les verres accumulés commençaient leurs effets.
Les cailles aux cèpes étaient succulentes. La jeune brunette s’en délecta, elle n’hésita pas à sucer chaque petits os offerts à sa gourmandise.
La conversation passa allégrement d’un sujet à l’autre, l’avenir et la guerre furent évoqués.


L’Ordre est la meilleure chose pour le monde sorcier… pour tous, en somme. Rejoins-nous, Davis. Une recrue telle que toi ne peut que nous être bénéfique.

Sa main agrippa celle de son vis-à-vis. Yeux dans les yeux, doigts enlacés, un courant sembla passer entre eux. Une entente parfaite les unissait, ils se comprenaient au quart de tour depuis si longtemps.
Jugeant soudain que cette posture pouvait prêter à confusion à un non averti, Angel lâcha Davis et trempa les lèvres dans son verre pour y dissimuler sa confusion.
Changeant radicalement de sujet, elle demanda :


As-tu une idée précise de ce que nous allons faire après ce gueuleton ? Moi j’ai envie de bouger. Je dois brûler toutes ces calories ingurgitées sous peine de devoir élargir ma garde-robe.

C’était un semi-mensonge : Angel pouvait avaler tout ce qu’elle voulait, elle ne prenait jamais un gramme. La jeune fille avait simplement envie de se défouler quelque part, en agréable compagnie. Confinée entre ses devoirs et les activités de l’Ordre, une bonne rigolade serait la bienvenue.

J’ai entendu des échos favorables sur une nouvelle discothèque assez, euh, sélecte. On doit montrer patte blanche pour y entrer mais…(clin d’œil) nous sommes sorciers. On nous laissera passer sans problème, je pense. Ça te dit ?

Le dessert arriva. Pour un mystère, même glacé, c’en était un. Cette boule pailletée de copeaux de chocolat fit d’abord tiquer Miss Grisham. Cette fichue allergie au cacao lui gâchait certains plaisirs gustatifs depuis sa naissance. Par bonheur, récemment, sa mère avait mis au point une pilule qui permettait à présent à la Serdaigle de dévorer toutes les friandises convoitées. Une visite dans son sac et une déglutition plus tard, elle attaquait joyeusement la boule au cœur de caramel liquide.

Succulent, décréta-t-elle, en s’essuyant les coins de la bouche avec le bord de sa serviette.

Un garçon ne tarda pas à présenter un boîtier contenant la note destinée à vider la bourse de Davis et emplir celle de l’établissement. Davis lui avait assuré disposer de suffisamment de liquidité, la jeune fille se tint prête à intervenir au cas où. Le monde Moldu n’était pas celui auquel était habitué le Serpentard. Il ne commit cependant aucune erreur. Royal, il régla l’addition sans sourcilier.
Se lever ! Enfin, bouger ! Oups… Pourquoi la table tanguait-elle ?


Se raccrochant au bord de la nappe, Angel rit :

Je crois avoir un peu trop bu. Peux-tu m’aider à sortir d’ici avec dignité ?

Déjà que ses talons hauts la faisaient chalouper… Sans le bras de Davis, le résultat eut été pitoyable. Angel se marra tout le long du trajet qu’ils effectuèrent vers la discothèque dont elle avait parlé. Assez lucide pour orienter son compagnon, elle parvint (non sans mal, et croche-pied) à la boîte chic en question. Une longue file de clients potentiels patientait sur le trottoir. Sans souci de dépasser ce monde, la Serdaigle entraîna Burningham directement sur le vigile en faction :

C’est moi ! dit-elle avec un grand sourire (et un discret coup de baguette)

Comme « sésame » cela fonctionna à merveille. Une courte salutation, ils entrèrent.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Dim 29 Mar - 14:15

Toujours aussi, timide la demoiselle avec les expressions définissant "l'action" basique de tout couple au bout d'un certains temps de connaissance de chacun des individus le formant entre eux. Bref , son poisson n'aillait pas se manger tout seul , alors autant le finir en piquant plusieurs fois dans son assiette. Un regard pensif de la jeune femme le marqua , peut-être réfléchissait-elle à une de ses remarques dite sur un ton amical. Une gorgée pour accompagner la dégustation de son dîner et une oraille attentive au reste de la discussion de son amie. Relevant la tête vers Davis , leurs regards se croisèrent avant que la miss n'enchâine son récit. Tiens tiens sa relation avec Ben n'était pas au beau fixe. Le jeune Burningham ne l'avait jamais trop apprécié , mais il pensait que le courant passait mieux que ça entre les tourtereaux. Visiblement ce n'était plus du tout le cas. Ils s'ennuyaient ensemble bien que les familles des fiancés les aimaient de chaque coté. Hé bien , dire que certaines personnes lui avait conseillé de ne pas épouser Joyce , il était quand même rassurant de voir que ce genre d'affaires bien engagées et qui finalement se terminaient mal pouvaient arriver à n'importe qui , qu'on s'appelle Davis ou Angel.
Un changement de comportement avait parfois la curieuse nature d'améliorer ou détruire un couple , même avec les meilleure intentions du monde. Bref cette sensation de tristesse et d'amertume , le jeune homme l'avait connu . De ce fait il ne trouva rien à dire pour soutenir sa meilleure amie de Serdaigle. Cela ne passerait somme toutes que pour des banales généralités.
Bref , le vin vint adoucir cette atmosphère alourdie , la rendant plus apte à la discussion. A la formule de politesse toastée par Angel , notre vert et argent répondit lui-même amusé par ses propos.


- Et aux tiens Angel.

Même si au fond de lui Davis espèrait que le terme exact serait " A ton amour" , car le costume fait maison du tombeur commencait à lui peser avec le temps. A quand l'amour simple ???? Il n'était plus au moment se de poser des questions interminables mais de célébrer ce merveilleux repas. Prenant entre ses doigts minces le verre , il le porta doucement à sa bouche avant de laisser le liquide toucher ses lèvres et remplir son oeusophage.
Un goût non trop amer , ni trop sec. Jeune de toute évidence. Le bouteille devait être âgée de cinq à six ans d'âge. Au fur et à mesure que les assiettes se vidaient , des paroles hilares fusaient des deux cotés . Néanmoins la personne qui aurait dû être la future Madame Kohl chuchota ce qui concernait l'Ordre du phénix. Laisser des moldus trop accéder à un quelconque secret magique n'était jamais bon pour eux-mêmes. Les mangemorts avaient toujours la mauvaise habitude de s'occuper des trop curieux envers le monde de la sorcellerie ensuite. Angel comptait passer sa maîtrise en potions. Pourquoi pas , elle en avait la carrure après tout. Mais elle ne s'imaginait pas dans un commerce toute la journée. Sage , notre ami répondit donc :


- Pour ma part je sais que tu es capable de réussir ce que tu souhaites entreprendre , mais tu n'es pas obligé de t'enfermer dans un magasin de potions 24 durant. Tu peux y travailler par intermitence si besoin d'argent est ou juste pour aider de temps à autre ta mère , rien ne t'obliges de ne pas travailler pour le ministère en dehors de ces minutes passées en famille.

Hé bien le coté lucide reprenait le dessus. A croire que le coté aventureux s'endormait toujours en sa présence. Mais les deux pouvaient être conciliables et utiles dans une même situation.

- Pour ma part je persistes à devenir auror. Je penses commencer au niveau le plus basique , comment pourrait-il en être autrement pour un novice ayant quand même des compétences . Peut-être qu'un jour je serais au sommet de la pyramide , peut-être dans dix ans maximum.

Même plus âgés , des membres du bureau des anti-mages noirs n'avaient pas ses affinités spéciales , même en faisant parti de l'élite. Lui aussi aurait sa partie de gloire en rendant service à tous. Question action il serait comblé. Puis la proposition d'entrer dans l'ordre ne pouvait que le ravir d'avantage. Serein et souriant il accepta l'offre de la demoiselle qui servait de recruteuse pour l'association bénéfique de Dumbledore . Les verres ne tardèrent pas à augmenter de manière exponentielle :

- C'est avec plaisir que j'acceptes d'en faire parti. Mais une fois mes études terminées d'abord. Car si l'Ordre est primordiale pour la sauvegards des deux mondes , il n'est pas très lucratif niveau salaire.

Un bon point. Y avait-il une faille dans ce rouage de machines insérées au sein d'un cerveau dynamique et super actif ? Puis une sensation de chaleur toucha sa peau. Des petits doigts se posant sur le dos de sa main . Vol d'un papillon. Cela était dur à résumer . Un lien invisible semblait les lier l'un à l'autre. Un sentiment indescriptible tandis que leurs oeillades fixes n'aidaient pas à comprendre la situation. Quelques seconds plus tard , la demoiselle retira très respectueusement sa main de celle du jeune homme , confuse . Le rouge aux joues lui allait toujours autant à ravir. Angel lui proposa suite à cet instant passé d'aller dans un lieu plus bougeant. Toujours aussi calme bien qu'un peut rouge après ce petit échange intime invonlontaire de leurs parts à tout deux , il prononca doucement sur un air de murmure tanids que les desserts arrivaient :

- Très bien , je te suis.

Mais avant il restait un dernier détail à régler , finir leurs glaces et après régler la note des plats ingurgités depuis plus d'une heure et quart. Un serveur ne tarda pas à amener le petit ticket de caisse (si l'on pouvait dire ça de cette manière) et à le tendre à Davis. Hé bien , cela n'était pas non plus comme vider intégralement son coffre , bien au contraire. Des livres en moins dans son portefeuille vide de cartes bancaires ,(ben quoi les sorciers n'en ont pas besoin). Se relevant avec un peu de difficulté due à l'absorption d'alcool et à l'immobilité stationnaire de sa position assise , Davis remarqua que sa voisine était dans un pétrin bien plus profond que le sien. En effet , elle avait plus de mal à tenir sur ses deux jambes. Angel devait supporter moins bien que lui les boissons dites nobles (whisky,champagne,vin...). Son rire presque automatique lui montra que cette théorie s'appliquait à la réalité. Lui-même était un peu plus festif que d'habitude , mais il dirigeait un peu mieux ses mouvements.
Cependant il aida son invitée à être stable en passant un bras sur sa hanche gauche et en fermant la table en remettant en ordre la chaise où était la bleue et argent un quart d'heure plus tôt.


- Ca devrait aller mieux.

Lui dit-il en chuchottant. Sortant du restaurant huppé , ils titubèrent un peu jusqu'à la boîte de nuit à proximité auquel Angel le menait par le bras. Pleins de gens attendait d'être accepté par le vigile afin de pouvoir rentrer facilement. Avait-il la tête requise. Pas le temps de vérifier qu'avec un large sourire Angel dit un vague "c'est moi" pour leur ouvrir la porte. Pas de doute l'homma avait un regard vitreux , un sortilège de confusion lui avait été lancé. Les moldus à l'extérieur en ferait une tête en voyant l'individu agir de manière lente et stupide . Peut-être penseraient-ils que le gardien avait bu un coup de trop avant de se poster devant l'entrée du bâtiment.
Angel tenant plus ou moins sur ses talons , nos personnages durent se frayer un chemin afin d'accéder à la piste de danse qui était déjà plongée dans des lumières colorés de différentes manières. Cela aurait pû porter à croire qu'il s'agissait d'une discothèque comme tant d'autres. Seulement sa forme circulaire indiquait qu'elle avait été bien conçue et préparée pour l'occasion. De même un bar était soigneusement installé avec une certaine distance de la piste. Des fauteuil rouges avaient été disposés un peu partout pour permettre aux danseurs de s'asseoir si la fatigue venait à eux plus rapidement que prévu.
Un brin charmeur , notre Davis moulé dans son costume gris , enleva sa veste et se retrouva en chemise. Tout cela confié aux bons soins d'un gardien de vêtement au fond de la salle et qui avait donné au grand brun un numéro pour qu'Angel et lui puissent retirer leur vêtements en partant.
Miss Grisham accepterait-elle cette danse ?
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mar 31 Mar - 23:28

Bien callée par le bras de Davis, Angel n’eut pas à redouter à s’étaler jusqu’à la piste de danse sur laquelle de nombreux privilégiés se trémoussaient au rythme d’un orchestre très bien entraîné. Cette discothèque n’avait rien à voir avec les habituelles boîtes pour ados.
Elle tenait plus du club privé que d’autre chose. Les musiques proposées variaient énormément, de quoi satisfaire les plus exigeants. On pouvait aussi bien danser du rock que la valse ; le tout était de choisir le moment que l’on jugeait le plus favorable et s’élancer. Même si elle avait été élevée à la campagne, Angel avait disposé de cours particuliers en danse de salon. Elle espérait que son cavalier serait à la hauteur dans ce genre de démonstration. Effectivement, elle ne fut pas déçue ! Elle trouvait un peu dommage que Davis ait tombé la veste si tôt mais dans ce genre d’endroit, le client était roi. Si Mr Burningham se sentait plus à l’aise ainsi, personne n’oserait le réprimander.
Dès les premières notes de la valse, la jeune fille sut qu’elle avait affaire à un excellent partenaire. Malgré sa légère cuite, Miss Grisham ne rata aucun pas, se laissant tourbillonner dans les bras de son compagnon. Ils formaient un couple très bien assorti, à n’en pas douter. Leur allure et aisance attirèrent bien des regards mais ils s’en moquaient royalement tout au plaisir d’évoluer à l’unisson. A la valse, succéda un twist endiablé. Plus de jeunes vinrent se joindre à eux et ils se défoulèrent en riant. Au bout d’une demi-heure, cette frénésie donna chaud à la demoiselle qui demanda une pause aussitôt accordée par son cavalier. Ils s’enfoncèrent dans les moelleux sièges de velours rouge où ils soupirèrent d’aise.


Je ne connaissais pas ce talent, Davis. Où as-tu appris ? Moi, c’est bien sûr ma grand-mère qui m’a initiée. Tu aurais dû nous voir dans la cuisine…

Elle riait encore de ces souvenirs si heureux.

Parfait gentleman, Mr Burningham lui proposa une boisson. Prudente, Angel évita l’alcool et réclama un soda. Vu l’effet de l’apéritif et du vin, mieux valait cesser de pomper au risque de s’étaler sur la piste, ce qui provoquerait la honte de sa vie.
En attendant les verres, le couple discuta à voix basse. Le prochain enrôlement de son ami à la cause qu’elle défendait la mettait en joie.


Je n’ai pas encore eu de réelle mission autre que des filatures et de la paperasse. Ce n’est pas très glorieux mais l’Ordre ne désire pas expédier au feu des gens trop novices. Assez parlé de ça, parlons plutôt Quidditch.

Leur passion commune pour ce sport sorcier avait toujours engagé de vives conversations entre eux. Cela ne rata pas. Ils discutèrent sur les équipes de l’école et leurs favoris. Angel aurait bien aimé assister à une coupe du monde ; elle était trop jeune lors de la dernière en date et ses parents n’avaient pas voulu qu’elle y aille. Par les temps qui couraient, Merlin sait quand la prochaine coupe se produirait. Le sujet était loin d’être épuisé mais l’ardeur des jeunes gens étant revenue, ils se dirigèrent à nouveau vers la piste.
Ah, le tango ! ça c’était bien la préférée d’Angel. D’aucun jugent cette danse latine très sensuelle et… elle l’est. Les corps se collent et décollent sans cesse avec obligation impérative de ne pas se quitter du regard. Un très beau spectacle se déroula sur le parquet où quelques couples moins doués que celui formé par Angel et Davis préférèrent leur céder plus de place. Oh, ce ne fut quand même pas de quoi gagner un prix mais ils s’accordaient si bien…


Des rocks suivirent avant, qu’en nage, ils ne regagnent leur place. Angel vida d’un trait le fond de coca abandonné un peu plus tôt. Un autre s’imposait, elle se sentait desséchée à l’intérieur. D’autant qu’elle trouva un arrière-goût bizarre à celui terminé. Il n’y eut pas que ça d’étrange par après…
Une série de slows débuta. Galant, Davis lui offrit sa main. Curieusement la tête d’Angel tourna au moment où elle se leva.


*Qui s’passe… ai plus rien bu, moi*


Elle avait l’impression de marcher sur du coton et, tout naturellement, elle s’accrocha à son cavalier comme à sa planche de salut. C’était quand même bon de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un d’aussi solide que Davis. Doux, caressant, présent, quel ami précieux. L’instant était vraiment délicieux, Angel ferma les yeux. D’ailleurs ça valait mieux car il lui semblait voir de plus en plus trouble. Les propos du garçon résonnaient de manière biscornue. Elle n’en capta pas la moitié. Puis, sans en prendre vraiment conscience, ses lèvres en rencontrèrent d’autres, chaudes et tendres. Un long baiser s’échangea au milieu de la piste. Un éclair de jugeote vint frapper Angel. S’écartant brusquement de son cavalier, elle bredouilla :

Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne me sens pas bien. Ramène-moi, veux-tu ?

L’esprit trop brouillé, Miss Grisham chaloupa vers le vestiaire. Une sorte de brume lui obscurcissait les idées.

*J’y penserai demain*

Si elle avait mieux regardé, elle se serait aperçue que son compagnon n’était qu’à peine plus frais qu’elle. Wow ! Sortir de l’établissement s’avéra presque un parcours du combattant. Un taxi fut hélé, un couple groggy s’y enfourna. Sans qu’elle le veuille, la tête d’Angel roula contre l’épaule de Davis. Elle pouffa :

Tu vas devoir me porter, je crois.

Comment parvinrent-ils à l’appartement ? Sûrement ne le sauraient-ils jamais. Toujours est-il qu’au matin

Miss Grisham s’étira en bâillant copieusement. L’esprit vaseux, elle s’extrait du lit et se dirigea vers la salle de bains. Un peu d’eau froide sur le visage la ranima. Elle se rendit alors compte qu’elle avait dormi dans le plus simple appareil. Bah ! Elle enfila son peignoir, focalisant ses pensées sur le café à avaler d’urgence. Elle repassa dans sa chambre et fut foudroyée sur place. Le lit n’était pas vide. Un torse nu émergeait des draps et ce torse n’appartenait pas à Benjamin.
Sous le choc, la bleue et bronze dut s’asseoir. Le fauteuil près de la porte la reçut lourdement :


*Davis… c’est impossible ! Nous n’avons pas pu… je n’ai pas pu…*

Sous le crâne d’Angel une tempête d’idées chaotiques se déclencha avec horreur. Pas l’horreur de l’avoir fait avec Davis mais de l’avoir fait tout court. Car pour être au lit ensembles dans cette tenue, c’est que…

*Non ! Non ! Il doit y avoir une explication. Puis… je m’en souviendrais or…*

Quoiqu’elle tentât de se remémorer l’après taxi, elle dut admettre le black out total. De la caféine, vitiiite !
Se ruant à la cuisine, Miss Grisham enclencha le percolateur. Elle s’affala sur une chaise de la salle à manger, coudes callés sur la table, mains lui broyant les tempes.


*On n’a rien fait, on n’a rien fait…*

Cet ultime espoir vola en l’air quand elle regarda la table. Là, sous ses yeux exorbités, elle vit… des clichés. Quelqu’un les avait photographiés. Elle et Davis bouches soudées ; le couple nu au lit dans des positions révélatrices… La nausée submergea Angel qui courut au lavabo y vider ses tripes. Lorsque son estomac cessa d’être secoué, tremblante elle se versa un café pour affronter froidement la situation. Il lui avait fait ça ! Davis avait abusé de la situation d’une manière absolument écoeurante. Il l’avait droguée, impossible autrement. L’envie de lui expédier sur le champ un Avada Kedavra la saisit. Les photos rassemblées, trouvant sa baguette, elle bondit dans la chambre où, telle une furie, elle hurla :

Burningham, tu vas crever. Comment as-tu osé me faire ça ? Je te croyais mon ami ; tu es un traître !

L’air désorienté, Davis ouvrit un œil glauque.
Dans sa colère, Angel voulut lui balancer les photographies à la figure mais elle se reprit à temps, ne lui lançant que celle où ils s’embrassaient. Pas question qu’il se rince les mirettes sur son compte, en plus
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mer 1 Avr - 18:34

Ah , la danse est aussi noble que la musique , de ce fait le jeune Burningham avait été initié très jeune aux genres du monde sorcier aussi bien que ceux du monde moldus. Sa mère s'en était très bien occupé , puis une fois bien polissé en cette matière , le disciple apprenait tout cela à sa petite soeur qui aimait s'amuser ainsi avec son ainé de deux ans. Visiblement , même campagnarde , les rites d'enseignement parents-enfants concernant la danse était la même pour tout le monde , quelqu'un de la famille apprenait toujours aux enfants à faire les bons pas au bon moment. Néanmoins voir l'image d'une Angel encore plus innocente et petit de taille accrochée aux bras de sa grand-mère le fit bien rire. L'enfance , quels merveilleux souvenirs il en avait malgré la casse-bonbons de frère qu'il possédait... :arrow: , toutes les personnes devraient en avoir une bonne expérience , car la nature l'avait faite dans ce sens avec leurs organismes. Mais pas le temps de nous enfoncer dans les méandres de la para-psychologie ou de la psychanalyse.
Les deux sorciers enchainaient avec ravissement les figures s'adaptant au type de musique que jouait l'orchestre qui les accompagnaient avec d'autres couples dans la salle.
Seulement tant de mouvement énergiques entrainent forcément une production massive de sudation et nos amis furent contraints de se reposer un bref instant pour se remettre en forme avant de repartir de nouveau en plein centre de la piste. S'asseyant en retrait des danseurs , Angel et lui commandèrent des boissons non alcoolisées. Un parce que la timide Serdaigle risquait de chuter en éxécutant un mouvement et peut-être se blesser en plus d'être donné en pâtures à la méchanceté d'âmes des gens qui n'hésitent pas à rire des malheurs d'autrui si petits soient-ils et de deux , car même s'il arrivait à tenir mieux l'alcool que son amie , il valait mieux ne pas placer la barre trop haute en buvant trop de wisky ou autres boissons tout aussi efficaces sur le système nerveux. Un jus d'orange ferait l'affaire.
Installé confortablement avec Angel en face de lui , il pût mieux lui répondre :


- J'ai appris tout cela avec ma mère ...

Chuchotant il ajouta.

- Etant sang-mêlé elle pouvait m'en apprendre plus sur les danses des moldus aussi bien que celles des sorciers. Je m'amusais beaucoup à apprendre cela. Ma mère est très gentille et autant le dire j'aimes toujours la voir sourire , cela était l'une des raisons qui me poussait à m'exercer chaque semaine , et puis cela était un bon moyen de m'entrainer à affronter la féminité d'aussi belles jeunes femmes que toi. Mais quand on est un petit garçon on à pas forcément ses notions en tête.

Miss Grisham évoqua rapidement et à l'abri des oreilles indiscrètes le fonctionnement principal de l'ordre. Les moins expérimentés au combat étaient gardés au sein de l'organisation en sécurité tandis que leurs pairs affrontaient le danger. Frustration et prudence étaient les mots de ces agissements. Mais cela était quand même malin dans le fond. En révélant cette information , Angel lui montrait sa confiance en lui. Au cas où tous les anciens mourraient , les nouveaux prendraient la relève et dans cette unique condition. Surtout si leurs pouvoirs magiques avaient une grande utilité pour le mouvement de résistance aux forces du mal. Davis comprenait la méthode , le seul problème serait que les jeunes devaient acquérirent leur travail pour soutenir véritablement l'Ordre. Mais une option s'offrait à eux , le choix de leurs métiers pouvait les aider à l'obtenir d'une manière ou une autre. La solution au problème était donc toute trouvée. Souriant à la bleue et argent , le serpentard lui fit un clin d'oeil sympathique avant de continuer à son tour.

- Ne t'en fais pas Angel , j'obéirais aux consignes. L'avenir de notre monde comme de celui-çi en dépend trop pour que je fasses ce que bon me semble sans précautions préalables.

Le reste de la conversation se tourna vers le Quidditch , sport très connu de la plupart des adolescents poudlariens ... Oui , la date de la prochaine coupe du monde ne serait pas annoncée avant un certain temps. Ce qui était dommage , c'était l'écart de temps entre les différentes coupes , car cela était assez aléatoires. Quand diable se déroulerait-elle cette nouvelle coupe , dans un an , dix , trente , cent??? S'ils arrivaient à vivre aussi vieux , Davis et Angel auraient peut-être la chance de la voir plus tard. Car la longétivité ordinaire d'un sorcier pouvait être très grande si on la laissait s'exercer normalement sans heurts. La venue des mangemorts tel un fléau avait fait baisser l'espérance de vie des sorciers , sorcières et enfants. Mais s'ils tombaient ce monde retrouverait toutes ses qualités. Ne restait qu'à s'occuper d'abord des pantins et ensuite du marionnetiste. Loin de ses préoccupations , nos amis avaient finis par danser de nouveau. Un rythme chaud se répandit dans la pièce quand ce fut le moment de se plier au tango. Néanmoins notre mister Burningham eut comme un coup de barre avant de se lever . Eviter de boire du vin au resto avant de danser en discothèque. Bizarre , un gars aussi bien bâti que lui résistait bien à cette quantité habituellement... Son corps lui donnait peut-être des limites à mieux tenir à l'avenir.
L'événement le plus étonnant fut que le petit endormissement passa aussi rapidement qu'il était venu. Prenant la main d'Angel pour la conduire sur la piste. Là , les jeunes gens se trémoussèrent avec un léger décalage entre eux , les paupières devenaient lourdres pour Davis et son échine se courba un peu . Dormir debout impossible ??? Pas du tout en voici la preuve.
Puis , un baiser aussi mince que du sucre fut donné . Etait-ce vraiment lui qui embrassait quelqu'un??? Ouvrant les yeux , le jeune homme découvrit une Angel toute aussi étonnée que lui par cet élan affectif soudain. Ses lèvres n'avaient pas perdue leur sensualité vierge. Partant des bras de son cavalier pour être à assez bonne distance de lui pour ne pas recommencer la même erreur , elle lui demanda s'il pouvait la ramener chez lui. Bien entendu. Sa chambre était prête là-bas pour la nuit , indépendante de celle da sa collègue bien sûr.
Wink . Vous vous imaginiez quoi???


- D'accord.

Allant chercher sa veste restée en garde ainsi que le sac d'Angel , le jeun homme l'aida à marcher. L'envie de dormir augmentait d'intensité. Zut , les deux personnes ne marchaient plus très droit en sortant de l'établissement. Appeler un taxi fut encore plus difficile vu que la majorité des chauffeurs refusait tout net en s'arretant pas un couple qui semblait ivre ou avoir consommé de la poudre (pas de perlinpinpin hélas). Hors ils se trompaient , les jeunes gens n'avaient rien fait de cela à part avoir partagé un bon dîner et s'être bien divertis dans une discothèque. Quoi de plus normal. Une voiture s'arrêta enfin et ils furent conduits à la maison vite fait bien fait. Puis le trou noir...


Davis avait chaud bien enroulé dans les draps qui le recouvraient , il profitait des derniers instants de son sommeil. Sentant que le réveil était pour bientôt , il roula sur le coté en emportant la couverture avec lui. Que c'était bon de restait là et dormir , Angel aurait sûrement préparé un copieux déjeuner ce matin pour leurs retrouvailles d'amis.
Un bruit lui fit bouger une oreille , quelqu'un était en train de vomir quelque part. Angel avait-elle un problème de santé ? Il lui demanderait si elle allait bien en sortant du lit après avoir trouvé des habits , car parler à un miss en caleçon n'était pas chose courante dans sa famille , à moins qu'il ne s'agisse de sa petite amie. Or pour le moment la personne était Bella. Et le grand brun était loin de s'imaginer de la chose qui s'était déroulée la soirée précédente dans l'appartement. Ainsi quand il entendu une Angel vociférant contre lui et en plus entrant dans sa chambre sans avoir frappé avant , il eut presque le réflexe de se cacher en boule dans le lit.


Burningham, tu vas crever. Comment as-tu osé me faire ça ? Je te croyais mon ami ; tu es un traître !

Le terme qui le fit tiquer fut traître , en quoi l'avait-il trahi d'abord??? Hum , avait-il manqué un détail??? En tout cas l'objet de cette venue en fanfarre lui fut jeté en pleine tête (malheureusement pas au sens métaphorique du terme) , les yeux encore ensommeillée , et la mâchoire baillante , le jeune homme jeta un regard sur ce qui semblait être des photos... De lui ... et d'Angel... Pas possible , comment aurait-il pû coucher avec elle sans s'en être rendu compte , et surtout qui aurait pris ses photos ??? La stupeur recouvra son visage qui pour le coup était passé du doré au cireux. Encore qu'ils aient fait l'amour ennivrés passait encore ... Mais de là à ce quelqu'un s'amuse à les épier... Mal à l'aise en plus de se rendre compte qu'il était dans la chambre de Ben et Angel , et qui plus est dans le lit nu du couple ne l'aida pas.
Mais il ne fallait pas l'accuser pour quelque chose qu'il n'avait pas commis .


- Pourquoi me cries-tu dessus d'abord??? Tu sais très bien que je n'ai pas pû prendre ses photos vu que je suis également dessus comme toi.

Un détail , un harceleur rôdait quelque part autour d'eux. Puis quelque chose spécifique aux photos le marqua , stupéfait qu'Angel n'est pas vu cela auparavant il tendit le bras et montra à Angel , en choississant l'un des clichés où ils commencaient à s'embrasser.

- En plus tu as l'origine du coupable sous les yeux et tu préfères accuser un ami de t'avoir fait ce sale coup. Je croyais moi aussi avoir ta confiance et ne pas être le premier accusé d'un acte qui me met hors de moi. Regardes ces photos sont immobiles , ce qui signifie que l'auteur de ces clichés est ... un moldu . Et puis comment aurais-je pû avoir un complice s'en même m'en rappeller hein ??? En prenant en compte que moi-même je ne sais pas me servir d'un appareil photo moldu ... A quoi cela me servirait-il ? Tu ne m'aurais rien dit sur ces photos que je n'aurais même pas crû qu'on aurait fait l'amour dans cette chambre. Car je ne me souviens même pas t'avoir embrassé follement ou passionément , même pas une empreinte de caresses , rien ... Et à preuve du contraire il semble qu'on l'ai fait...

Ben oui , pensez à ce que peut ressentir ce mâle à ce moment. C'est son ego qui en prend un coup à être épié même dans sa vie privée et qui plus est montré du doigt par la personne qui l'avait accompagné dans cet échange de sensations nocturnes. Une conclusion restait à leur portée.

- On nous à drogué tout les deux j'ai l'impression pour effacer de nos mémoires un moment qui aurait dû être inoubliable , de façon volontaire ou invonlontaire. Et peut importe la manière par laquelle ces photos ont été prises , nous sommes sûrement victimes d'un chantage.

Angel sembla tout aussi effrayée que lui par cette pensée... Au moins était-elle plus calme maintenant , mais chantage ou pas , Davis était nu sous les draps et s'il se levait par imprudence ou par colère , une partie très intime serait révélé à la demoiselle présente dans la chambre. Rangeant donc les photos et les tendant à miss Grisham. Le vert et argent prit donc sa baguette qui était dans la poche de son pantalon abandonné négligément sur le sol et attira à lui l'un de ses caleçon et un peignoir d'homme , celui de Benjamin même. Pour l'occasion il était en droit de l'emprunter car laisser ses pectoraux en vue d'une Angel échevellée et qui s'en voulait d'avoir trompé son homme avec un autre n'arrangerait pas l'affaire avant qu'elle soit résolue. Prêt à se lever et à s'habiller un minimum , l'homme dit à la jeune femme :

- Angel , prends ces photos et fais-en ce que tu veux , tu peux les brûler ou les garder sur une table en attente que nous trouvions d'autres indices . Mais en attendant il me faut deux minutes pour encaisser tout ça tranquille et surtout m'habiller un peu. S'il te plaît.

Sur ces mots , Angel sembla vouloir respecter sa requête et sortit de la pièce en refermant la porte. Mais aux yeux noirs qui l'attendait , il savait qu'il ne pourrait s'enfuir de cette situation. De toute manière il n'allait pas laisser Angel dans ce pétrin , enfin leur pétrin , vu qu'il était aussi sur les photographies... Y a des coup de poings qui se perdent de nos jours , et Davis avait comme l'impression qu'ils trouveraient grand bonheur à frapper le coupable de ces photos ignobles et honteuses.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Jeu 2 Avr - 21:46

Un cauchemar. Il ne pouvait s’agir que d’un cauchemar. La soirée avait été si parfaite. Un dîner charmant quoiqu’un peu arrosé, la danse exquise dans un synchronisme des pas que beaucoup leur avait envié, quelques révélations sur le passé de Burningham ; puis… cette horreur.
Un black out total et… c’était bien Davis qui occupait le lit réservé à Ben. Un Davis peu fringant à l’air assez paumé découvrit la photo évocatrice de leurs ébats. Il blêmit tellement qu’un doute s’insinua dans l’esprit de la demoiselle outragée. Il réagit :


Pourquoi me cries-tu dessus d'abord??? Tu sais très bien que je n'ai pas pu prendre ses photos vu que je suis également dessus comme toi.

Ça lui fit l’effet d’une gifle, elle contrattaqua :

Peut-être as-tu l’esprit voyeur ? Qui sait si tu n’aimes pas revoir tes exploits ? Les déclencheurs à retardement ne sont pas faits pour les chiens.

Sa baguette tremblait dans sa main tant la rage montait à grand pas. Elle vit Davis examiner les autres photos avec intérêt, ce qui l’énerva davantage :

*C’est ça, admire mes courbes, tant qu’à faire, salaud !*

Pourtant les phrases suivantes de Burningham la troublèrent :

En plus tu as l'origine du coupable sous les yeux et tu préfères accuser un ami de t'avoir fait ce sale coup. Je croyais moi aussi avoir ta confiance et ne pas être le premier accusé d'un acte qui me met hors de moi. Regarde ces photos sont immobiles, ce qui signifie que l'auteur de ces clichés est ... un moldu.

*Hein ? Qu’est-ce qu’il me chante, là ?*


Angel devait s’avouer avoir été tellement choquée que ce détail lui avait échappé complètement. A bien y regarder, il avait raison. L’argument suivant de Davis ne la convainquit cependant pas :

En prenant en compte que moi-même je ne sais pas me servir d'un appareil photo moldu ...

Virulente, elle ricana :

Ça c’est toi qui le dis que tu ne sais pas t’en servir. Tu m’as renseigné que ta mère t’avait appris la danse ; pourquoi pas la photographie ?

Lui, perdu dans ses réflexions poursuivait :


Et à preuve du contraire il semble qu'on l'ait fait...

*Non, non, noooooonnnn ! * hurla l’esprit d’Angel.

On nous a drogué tous les deux j'ai l'impression pour effacer de nos mémoires un moment qui aurait dû être inoubliable, de façon volontaire ou involontaire. Et peu importe la manière par laquelle ces photos ont été prises, nous sommes sûrement victimes d'un chantage.

Un chantage ? Angel resta paf. Davis racontait n’importe quoi. Qui aurait voulu les piéger d’une telle façon ignominieuse ?
Surtout de la part d’un moldu ? La famille Burningham était apparemment très riche ; celle de Grisham aisée mais pas follement. Cela ne rimait à rien.
Il lui rendit les clichés en lui proposant de les brûler ou de les garder en attendant l’éclaircissement de l’histoire.


Sûr que je les garde !

Sa nudité sous les draps de la jeune fille parut tracasser Davis qui fit léviter son caleçon et un peignoir jusqu’à lui avant de réclamer un instant d’intimité qu’elle lui accorda sans problème.
De retour au coin cuisine, Angel se rua sur la cafetière. Ses mains tremblaient en emplissant deux tasses. Elle prit la sienne et y trempa les lèvres, les yeux dans le vague. Ses pieds la ramenèrent à la table. Le chaos de ses idées était épouvantable. Tant de scénarios y passaient. Ses grandes mirettes bleutées s’attardèrent sur la nappe et s’arrondirent de surprise : une enveloppe y reposait. Y était-elle déjà quelques minutes avant ou quelqu’un s’amusait-il à entrer et sortir de chez elle à son insu.
Le plus probable étant qu’elle n’y avait pas fait attention antérieurement, ses doigts déliés s’emparèrent du papier brun.

Se mordant la lèvre, redoutant de découvrir une horreur pire que la première, elle déchira le kraft d’où s’échappa un unique feuillet. Lire ? Ne pas lire ? Attendre que Davis sorte de la chambre ? Après la valse hésitation, elle se décida et affronta la missive. Des lettres découpées dans divers journaux formaient un texte des plus explicites :

Grisham, prépare la somme de 500.000£ ou les photos seront publiées. Je prendrai contact dans une semaine. Pas de police ou publication de suite.

Heureusement qu’elle était assise, elle serait tombée. Comme vidée de toute substance, elle lut et relut la lettre anonyme.
Prostrée, un tourbillon de pensées se déclencha. Les larmes retenues depuis la vue des clichés s’épanchèrent sans qu’elle y prît garde. Elle entendit à peine l’entrée de Davis dans le living-room. Lorsqu’elle l’aperçut, Angel sauta littéralement en l’air, se jetant dans ses bras en inondant son épaule de pleurs redoublés :


On est foutu ! Tu avais raison, hoqueta-t-elle, c’est un chantage ! Je te demande pardon d’avoir douté de toi. Tiens, lis !

Elle lui fourra la lettre en main, s’écarta et commença à arpenter le tapis tout en tirant ses conclusions :

Quelqu’un m’en veut ! Un moldu selon toute évidence. 500.000£, je ne possède pas ça ! Mon père pourrait peut-être m’aider mais plutôt mourir que de lui raconter l’affaire. S’il publie son torchon, notre réputation sera ruinée tant dans un monde que dans l’autre ; les potins circulent si vite avec des gens des deux côtés.

Très énervée, la demoiselle s’assit et se releva trois fois avant de se décider à rester à table boire son café.

Je t’en ai servi un, là ! dit-elle préoccupée. Une chose est sûre, nous devons aller à Ste Mangouste avant tout ! Je veux savoir si oui ou non, nous l’avons fait.

Le ton était sans réplique. Terminant sa tasse, Angel fila dans la salle de bains où elle résista à l’envie furieuse de prendre une douche. Se souvenant que dans les affaires de viol c’était une chose à éviter, elle s’abstint avec difficulté.
Les larmes lui rinçaient suffisamment le visage sans qu’il soit nécessaire d’en rajouter
.

*Ben va me tuer, si jamais… C’est trop injuste ! *

Habillée, traits décomposés, elle se présenta à Bruningham telle une condamnée à l’échafaud.
Le trajet vers la vitrine au mannequin habillé de nylon vert du magasin abandonné qui dissimulait l’hôpital sorcier fut un calvaire pour Angel. Sans cesse, elle se retournait, tentant de débusquer un pisteur éventuel. On les avait traqués et piégés ; il était quasi certain que l’espionnage se poursuivrait.
Arrivés à destination, les jeunes gens observèrent les lieux avec attention. Sûr que nul ne s’intéressait à eux, ils franchirent la vitrine après le clin d’œil du mannequin.
Le hall animé se présenta à eux. Partout des sorciers en souffrances diverses déambulaient soit vers l’escalier menant aux étages, soit vers les cheminées de voyage. Patients, Angel et Davis prirent place dans la file devant le guichet de la réception.
Une honte indescriptible s’empara de la jeune fille quand leur tour arriva et que Davis demanda à voir un médicomage spécialisé dans les problèmes intimes. Elle lui en voulut un peu de son manque de discrétion mais d’une autre côté, il avait encore raison. Ça lui ferait une belle jambe d’être examinée par un dentomage. Dirigés vers le deuxième étage traitant des maladies contagieuses, le couple s’assit dans une petite salle d’attente face à la porte du Dr Fortescue. Lorsque celle-ci se présenta dans l’encadrement, Angel paniqua :


*Avec cet air de dragon, elle va me passer un savon*

Tête basse, ils entrèrent.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Ven 3 Avr - 20:17

Toujours torse nu , Davis fut choqué par les paroles de la Angel qu'il connaissait. Quel intérêt aurait-il à revoir ses exploits ??? La seule fierté d'un homme c'est de le faire avec la femme qu'il aime sans tenter de revoir ses ébats ensuite à moins qu'il n'est autant peu d'estime pour lui-même et ensuite pour sa compagne... Autant dire que la figure du serpentard blêmit encore un peu plus . Comme un poison qui s'insénuait doucement dans ces veines et qui promenait de fausses accusations et d'une hypothétique acusation d'avoir abusé d'elle... Comment pouvait-elle penser ça de lui alors que lui-même aurait pû lui faire la même remarque . Seulement il avait trop d'estime pour oser penser cela . Passablement énervé par les paroles de la demoiselle.

- Je sais que ma réputation n'est pas des plus doré concernant mes talents , mais je n'abuserais pas d'une femme , et surtout pas de toi... Comment pourrais-je te faire ça ? Te rends-tu comptes de ce que tu insunies alors que j'ai toujours été à tes cotés et que j'ai toujours mesuré mes élans en ta présence puisque tu étais mon amie...

Si la jeune serdaigle s'était pris une claque , Davis avait pris également une bonne baffe , métaphoriquement parlant , mais cette affaire avait sûrement pour but de les diviser , pour le moment c'était assez bien réussi. Le coupable devait avoir pensé cette réaction à l'avance , et tout fonctionnait sur des roulettes. La baguette ne comptait pas pour lui , le pire c'était qu'Angel est pû le penser capable de la violer. Ce qui eut pour effet de le rendre assez amorphe pour un moment. Son regard presque vide. Mais il falait se reprendre , il devait se reprendre , pour eux deux , pour maintenir haut la barre de leurs honneurs respectifs. Le malade qui avait pris ces photos n'avaient qu'à bien se tenir.
Seulement , sa réponse la calma un peu , oui , ce n'était pas lui qui avait pris ces photos et pour cause il n'aurait jamais eu l'idée de les faire. Franchement cela était presque impardonnable qu'on ait osé proférer cette possibilités face à lui. Seulement sa sincérité fut encore mise en doute par la méfiance de miss Grisham , railleuse... Elle usait des connaissances que lui avait inculqué sa mère contre lui , seulement il ne savait pas se servir de tout dans ce monde et sûrement pas des appareils photos numériques qui étaient plus complexes que les appareils photos sorciers qui semblaient archaïques face à cette modernité. La seule différence , les photos des mages bougeaient et non celles des humaines ordinaires.
La mine totalement déconfite , le vert et argent répondit presque plein de hargne.


- Ma mère n'est pas partout à la fois , oui elle m'a parlé des voitures aussi , mais ça ne veut pas forcément dire que j'en ais déjà conduit. Je n'ais jamais mis la main sur un de vos appareils photos compliqués et capables de sortir des photos presque instantanément. Au cas où tu l'aurais oublié , chez nous cela n'existe pas . On peine déjà durant une journée pour lancer des maléfices sur une photo avant de la faire bouger. Mais ce décalage à du te sortir de l'esprit en voulant me faire porter le chapeau alors qu'au final toi aussi tu es aussi coupable que moi si on a passé la nuit ensemble d'accord???

Le dernière hypothèse du jeune homme ne vint pas aider l'atmosphère à se détendre ... Zut , s'il avait sû il n'aurait plus jamais remis les pieds dans cette maison... Etre pris à défaut et ensuite être chargée autant par sa meilleur amie , une situation que personne ne devrait vivre. Seulement lui la vivait en ce moment. Son coeur en proie à de multîples pensées inextricables.
Sa seule chance pour se calmer était de s'habiller , un instant de dignité retrouvée pendant qu'Angel réfléchirait , peut-être le renverrait-elle de chez lui et ne plus jamais le revoir. Cette théorie lui arracha des larmes. Oui , le stress qui s'étandait à tout son corps le faisait trembler de rage , de frustration d'être condamné pour ce qu'il n'avait pas fait. Passant son caleçon puis son peignoir , il se releva très péniblement avant de se rappeler qu'il valait mieux qu'il prenne sa baguette au cas où Angel décide d'en finir une bonne fois pour toute avec lui... Mister Burningham ne l'avait jamais vu dans état et elle pouvait être capable de tout , même de frapper un géant si l'envie lui en prenait. C'est que même rangée et droite , Angel avait un sacré caractère soutenu par sa détermination à réussir ce qu'elle entreprenait. Pieds nus , le jeune homme rangea son bout de bois familier dans sa poche droite. Vêtu de se tenue blanche pelucheuse , le jeune homme sortit enfin de la chambre. Son arrêt de mort était sûrement peut-être déjà venu , que faire se défendre , attaquer . Cela n'avait plus d'importance si cela lui semblait juste à elle , il était prêt à être déchiré de toute part si c'était la réparation qu'elle voulait. Il attendit la sanction.
Jamais elle ne vînt à lui ... Angel fut même étonnée de le voir sortir de la pièce , les yeux mouillés avant de se jeter dans ses bras. Cela était étrange de la voir si proche de lui corporellement parlant alors qu'un quart d'heure auparavant elle aurait voulu l'écorcher vif. Les paroles qui s'échappèrent de ses lèvres lui indiquèrent qu'il avait raison. On leur avait tendu un piège. Prenant la lettre il pût vérifier rédigé noir sur blanc qu'il s'agissait d'un chantage. Et pas d'un petit , 500 000 £ , même pour une fammile aisée moldue cela faisait une sacrée somme. Pour une famille sorcière cela était moins dur à donner. Mais il était hors de question que ce maître-corbeau eut un centime de la part de la famille Grisham... Il ne le permettrait pas , ce gars là aurait des sanctions contre lui , s'il n'évait pas un petit cadeau musclé avant . Laissant Angel pleurant sur ses épaules , il la rassura en lui frottant le dos d'un air amical... Rien de plus , il fallait dire que la petite rédaction de toute à l'heure avait un peu refroidi ses contacts chaleureux avec elle.
Lui relevant la tête doucement avec sa main droite il ne l'embrassa pas comme dans tout les films à l'eau de rose , mais l'invita à devenir plus réceptive à son discours:


- Angel , nous ne sommes pas foutus et nous ne le serons jamais , nous sommes des sorciers , nous pouvont donc doublement résoudre cette affaire.

Minutes de conclusions prises par Angel Grisham avant que son invité puisse répondre à ses interrogations tandis qu'il froissait de mépris la lettre de l'individu qui les avait bien eut en les plaçant dans une situation aussi tranchante.

Je dois te dire qu'il est hors de question que tes parents ne déboursent un sou pour remettre le maître-chanteur à sa place , on le coincera sans nuire à notre réputation. Je te le promets , ce moldu aura la punition qu'il mérite , autant du coté de la justice qui fait de lui un citoyen dénué de pouvoir magique que pour un acte de manquement à la vie privée venant de notre ministère et qui cette fois ne prendra pas la défense d'un moldu vu que c'est lui qui a fait du tort au sorcier.

Non , réunir l'argent n'arrangerait rien et l'homme à l'origine de cette comédie serait content de les voir craquer en une journée. Il fallait résister et rendre ses coups à l'agresseur pour mieux le mettre à terre et le condamner à être enfermé pour ses méfaits. Trop inuqiète pour parler de l'affaire , la jeune femme eut du mal à tenir en place , buvant quelques grogées d'un café noir et très chaud , notre ami n'était pas non plus dans son assiette. Il donna son bref accord par un "oui" avant de partir s'habiller complétement et quitter l'appartement avec une Angel très préoccupée et qui avait du mal à marcher à ses cotés. Même innocent jusqu'à preuvre du contraire , Davis ne pouvait enlever cette impression d'être fautif dans cette histoire. Ses jambes tremblaient à chaque pas. Jamais il ne s'était senti aussi vaseux , même pas après s'être réveillé d'une soirée bien remplie avec des verres de whisky.
Partant à pied , le jeune couple (puisque pour les gens environnants il semblait en être un même sans mains liées) marcha jusqu'à atteindre la façade déguisée magiquement de l'hôpital Sainte-Mangouste . La vitrine n'avait pas changé d'un pouce. Entrant à la suite de son amie , le jeune coq arriva devant le bureau d'acceuil d'un air passablement inquiet. A vrai dire il n'était pas le petit ami d'Angel et dans ce genre de vérification de naissance , la place aurait dû revenir à Benjamin. La mort dans l'âme autant que lui , le grand brun alla demander à une réceptionniste si un médicomage pouvait s'occuper du problème de son amie. Figurant ce que certains appelerait "une petite erreur" de parcours. Les deux protagonistes l'air peu fiers (et d'ailleurs pourquoi le seraient-ils , à part d'avoir sauvé in extremis leur relation d'amitié) patientèrent dans la salle d'acceuil avant que le fameux Docteur Fortescue , qui était plûtot en l'occurence une doctoresse ouvrit le seuil de la porte et les fit entrer dans son cabinet. He bien , elle n'avait pas l'air très rassurante. Fortement bâtie il comprit à quoi faisait référence l'éthymologie de son nom , Davis pensait même qu'elle était la descendante d'un chasseur éponyme tueur de trolls , pour dire que leurs descendantes devait avoir la même force physique et de caractère que ces ancêtres. Avalant difficielement sa salive , le jeune homme attendit que la miss assez corpulentes leur pose une question sur le comment du pourquoi , mieux valait en dire le moins sans forcément amoindrir l'impact de l'acte... Cependant la voix qui sortit de son thorax n'était pas aussi pantagruesque que la taille de son corps , elle ressemblait à celle d'une grand-mère conseillant ses petits-enfants sur un sujet assez neutre. Parlant en premier pour soutenir Angel dans cette épreuve , Davis expliqua le comment du pourquoi il était venu ici pour la trouver. Savoir s'il l'avait fait ou non après une soirée un peu arrosée. Tout cela n'était pas un mensonge vu que cela semblait s'être pensé ainsi.
Compatissante la vieille femme se leva et avec un sourire qui se voulait plein de bonne volonté invita la jeune femme à la suivre et le jeune homme également afin d'être là pour avoir les résultats du diagnostic. Pendant qu'Angel passait sur le dossier froid du médecin qui oscultait les parties intimes de la demoiselle pour vérifier ou non s'il avait bien profité ensemble de leur soirée et à fond , Davis détourna les yeux au mur , de toute façon il n'était pas placé de manière à voire la chose.
Le résultat ne mit pas beaucoup de temps à tomber , quelques secondes même après plusieurs minutes d'inquiétude.


Dernière édition par Davis Burningham le Dim 5 Avr - 13:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Dim 5 Avr - 12:07

Avec reconnaissance, Angel appréciait le soutien de Davis dans cette épreuve qui les unissait. L’un comme l’autre se sentait frustré et trahi. Que c’était-il réellement passé, ils n’en gardaient aucun souvenir, ce qui était affreusement fâcheux.
Qu’il l’accompagne jusqu’à Ste Mangouste et restât auprès d’elle, lui fut d’un grand réconfort contre l’abime où elle pataugeait.
Des idées folles s’entrechoquaient sous sa longue chevelure brune. Déjà, elle se voyait soumise à l’opprobre de la société, de ses parents et de… Benjamin. Jamais il ne lui pardonnerait une telle inconduite même si elle n’y était pour rien.
Les démarches administratives remplies, le Dr Fortescue les reçut.
Un élan de sympathie envers Mr Burningham envahit Angel quand, courageusement, il exposa la situation à la médicomage.
Sous ses dehors de dragon en jupon, la doctoresse âgée cachait un cœur d’or assez inattendu. D’un ton goguenard, elle dit
:

Alors on fait des folies de son corps et on voudrait savoir s’il y a fruit ou pas ?

Ce à quoi Angel eut toutes les peines du monde à rectifier le tir puisque apparemment les explications de Davis n’étaient pas perçues dans le bon sens :

Ce n’est pas ça, Docteur. Des éléments nous laissent à penser que nous avons fait… enfin vous voyez quoi. Nous souhaitons savoir si oui ou non cela s’est produit. Je n’ai jamais connu d’homme… intimement. Pouvez-vous… ?

Merlin que c’était difficile à débiter. Compatissante, la médicomage sourit et invita Angel à s’installer sur la table d’examen.
Assez effrayée, s’imaginant déjà investiguée douloureusement dans son intimité, la jeune fille faillit réclamer le soutien d’un Davis mal à l’aise qui, pudique, détournait son regard.


Vous pouvez donner la main à votre amie. Il n’y a rien d’intéressant à voir, ricana Mrs Fortescue.

Davis, s’il te plaît, réclama Angel terrorisée.

Des doigts chauds enserrèrent les siens glacés tandis que très concentrée la médicomage promenait sa baguette contre le bas –ventre de Miss Grisham. Tendue, Angel respirait par saccade. Aucune douleur ne se produisit, juste des picotements désagréables, sans plus. Seule restait l’attente cruelle du verdict.
La vieille dame rangea sa baguette et soupira. Affolée, la jeune fille se redressa les larmes aux yeux :


Parlez ! Alors ? Dites-nous…

Semblant profondément pensive, Mrs Fortescue baissa la tête :

Je suis navrée, mes enfants…

Angel crut mourir. Puis, l’œil pétillant de malice, la médicomage déclara :

Il vous faudra remettre ça car la petite jeune fille est aussi pure que le jour de sa naissance.

Pour un peu, Angel lui aurait sauté au cou. Délirante, elle pleura de joie, en embrassant la main de Davis qui ne l’avait pas quittée :

Merci et pardon. Pardon d’avoir douté de toi.

Cette attitude intrigua le Dr Fortescue qui désira en savoir davantage. Angel était tellement soulagée qu’elle parvint à livrer les faits :

Il semblerait que l’on nous ait drogué pour nous faire croire que nous ayons eu des relations sexuelles. Pourriez-vous identifier la substance ? Peut-être reste-t-il des traces ? Bien que l’absorption remonte à plus de huit heures…

La médicomage se gratta la tête avec sa baguette. Elle déclara qu’une telle analyse était possible tout en s’inquiétant au sujet des jeunes gens :

On ne drogue pas les gens pour le plaisir, à ce que je sache ! Pourquoi vous aurait-on fait ça ?

Innocence personnifiée, Angel mentit en prétendant l’ignorer.
Le Dr Fortescue sembla sceptique mais accepta de leur prélever un peu de sang en leur recommandant de repasser prendre les résultats le lendemain.
Sortant de Ste Mangouste, Angel titubait de bonheur. Il ne s’était rien passé d’affligeant ou de honteux ! Le ciel lui parut plus bleu, les passants plus sympathiques. Un gargouillis l’avertit du réveil de son estomac. Depuis qu’ils étaient levés, dans les conditions que nous savons, Angel et Davis n’avaient avalé qu’un unique café. Avec de telles aventures, plus d’un aurait eu les tripes nouées. En riant, la demoiselle déclara :


Je ne sais pas pour toi mais moi j’ai une faim à avaler un hippogriffe.

Bras dans bras, ils gagnèrent un petit café sympa où ils commandèrent un solide petit déjeuner. Tout en noyant un bout de croissant dans sa boisson chaude, Angel était redevenue pensive.

Nous devons tirer cette affaire au clair et connaître l’identité de ce malfaiteur. On ne va quand même pas braquer une banque pour se procurer la somme demandée, n’est-ce pas ? Je te vois mal réclamer une telle quantité d’argent à tes parents, tout comme moi, d’ailleurs. Je connais assez bien le monde moldu mais je ne vois pas qui pourrait nous aider dans cette enquête. Je ne sais même pas par où commencer.

Elle plongea dans de profondes réflexions ; Davis devait gamberger autant qu’elle. Soudain, une voix connue frappa les oreilles de la jeune fille.
Comme dans la plupart des cafés, la télévision était allumée. Ici, on n’échappait pas à la règle. Au-dessus du bar, un poste diffusait des images de désolation terrestre puis, le présentateur apparut pour débiter les nouvelles. Un grand sourire éclaira les traits d’Angel qui s’anima :


Je connais ce journaliste ! C’est un chic type, crois-moi. Nous pouvons nous fier à lui ; il nous aidera.

Preston Yates ! Il allait très certainement être surpris qu’elle aille lui présenter une telle affaire, sa petite sorcière. Il se couperait en huit pour lui faire plaisir, elle n’en doutait pas.
Le repas fut vite expédié. En route pour l’immeuble de la BBC, sur wood lane, via métro.
Ho là, là ! Quelle bâtisse ! Jamais Angel n’était allée dans un truc aussi… géant. Elle était persuadée que même Poudlard serait petit par rapport à…ça ! Repérer l’entrée située sous une façade hémisphérique de verre fut déjà une aventure. Dans le hall démentiel, Miss Grisham se compara à une fourmi perdue dans un palace. On n’avait pas lésiné sur les moyens ici pour créer un immense espace moderne et chaud à la fois.


Il faut trouver la réception.

Ils en lurent des panneaux avant de s’orienter vers un guichet où plusieurs employés oeuvraient à renseigner les non-initiés. Quand ce fut leur tour, Angel déclara fermement :

Nous désirerions parler à Mr Preston Yates. Une affaire personnelle, de la part d’Angel Grisham.

La réceptionniste s’en fichait royalement du pourquoi deux jeunes voulaient voir le reporter. Elle actionna un clavier, marmonna dans son micro-écouteur puis leur indiqua du geste un endroit où ils devraient patienter. Ils s’y assirent sagement.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Lun 6 Avr - 19:45

Hé hé qui n'avait jamais été trompé une seule fois de sa vie par les apparences ??? Bien que bourrue la doctoresse Fortescue n'en restait pas moins une femme compréhensive. D'abord amusée par les paroles de Mister Burningham , elle devînt plus soucieuse et attentive au problème , avec la participation soudainement active de mademoiselle Grisham qui avec plus d'anxiété développa d'une manière plus détaillée le problème épineux de la situation. Tout était de savoir si Angel et Davis seraient parents avant l'heure qu'ils avaient souhaité individuellement et avec une autre personne , ou s'ils seraient amenés à élever un bambin et qui plus est sous le coup d'un chantage. Deuxième cas qui évidemment serait le pire des deux. L'expression "connaître un homme aussi intimement" de la jolie serdaigle détendit un peu l'atmosphère compacte établie après avoir passé la porte d'entrée du bureau de la médicomage. Si pour Davis cela était digne de lui arracher un sourire , ce fut pour Angel une nouvelle opportunité d'empourprer ses joues. Même dans les cas extrêmes elle savait restait pure et innocente. Une qualité que beaucoup de jeunes femmes perdaient durant leur scolarité , entourées d'une bandes d'adolescents intéressés seulement par le sexe plus que l'amour en lui-même véritablement.
Perdue , la jeune femme alla s'asseoir avec anxiété sur le siège médical qui l'attendait pour savoir si elle était toujours vierge ou au contraire , une jeune maman logeant un petit habitant sous son nombril. Au moment où Angel relevait le tee-shirt qui révélait son bas ventre , Davis détourna le regard , ne voulant surprendre la jeune femme dans son intimité , à moins qu'elle ne lui en donne la permission.
Miss Fortescue l'exhorta à tendre sa main à son amie afin de l'aider dans cette épreuve , le fait qu'Angel lui demande la même chose à sa suite ne pût que l'obliger à se plier à son désir. En plus cela ne demandait rien , aucune raison de décliner cette offre. Tenant les doigts de la mademoiselle dans les siens , le jeune homme regarda donc la scène d'un air perplexe tandis qu'une baguette examinait sans nul doute l'intérieur du corps de la patiente par transparence.
La chaleur irradiante des mains de Davis ne pouvait que se transmettre à une Angel toute faite de glace et qui était en quête de secours. L'attente fut donc moins pénible pour elle... Mais s'il avait osé franchir les limites du territoire sacré du corps de sa meilleure amie , le serpentard s'en voudrait toute sa vie , alors que pour l'instant elle était encore légitimement liée à son fiancé. Il ne devait pas faire parti de leur histoire , c'était leur couple , il n'avait pas le droit de le détruire en passant un moment scabreux involontaire avec la bleue et argent. Si la vie venait à séparer Benjamin d'Angel. Cela ne serait pas de sa faute , il s'y refusait.
Un coup du sort sembla le frapper en pleine poitrine quand le résultat sembla être positif , une épée venait de lui transpercer le coeur... Il était donc un monstre. Un monstre qui semblait être blanc comme neige alors qu'il était sombre comme la nuit.
Mauvaise blague puisque quelques secondes plus tard la médicomage annonca qu'il s'agissait d'un bluff de sa part.
Recommencer , heuh c'est à dire que ce genre de chose est assez dur à faire quand on à semble t-il chacun un conjoint . Mais après tout qui connaît la vie par coeur ?
Un soupir révélateur libéra tout le stress contenu dans les poumons du monsieur. Cela était fini , ils n'avaient rien fait , et il n'avait pas trahi Angel.
Angel qui d'ailleurs fût tout sucre en exultant de joie , des baisers secouèrent l'épiderme du brun en y insinuant un je ne sais quoi de brûlant mais d'assez inoubliable. Le toucher de lèvres d'une femme sur sa peau , cela n'est pas commun , mais cette sensation on ne l'oublie que très rarement. Plus doux que l'envol d'un oiseau et moins puissant qu'un coup d'aile de papillon. Bref quelque chose d'assez inexplicable tellement cette progression sensorio-ontologique se fait être en s'incorporant à sa propre mémoire.
Pour l'occasion ce fût au jeune homme de virer exceptionellement au rouge coquelicot. Un coup d'oeil amical mais qui était réconfortant se posa sur la miss qui se relevait après ces quelques moments d'accumulations de toutes les questions de cette drôle de journée.
Toutefois , Davis ne s'attendait pas à ce qu'Angel lâche aussi rapidement le morceau sur la véritable raison de leur venue à Sainte-Mangouste. Mais cela paressait naturel après inspection de l'état des lieux par un spécialiste.
A l'hypothèse de la drogue pour les faire coucher ensemble , la médicomage eut pour réflexion d'en rester baba , il était vrai que faire boire des stupéfiants sans d'autres explications à des jeunes gens était honteux , ce qui bien évidémment étonna avec facilité la vieille dame. Rapide sourire complice de Davis à sa jeune copine qui signifiait presque "tu as eu raison de t'abstenir , elle aurait un regard moins candide sur les moldus si on explicitait toute l'histoire" .
Après des rapides prises de sang pour garder à l'étude des échantillons viables d'un produit illégal qui serait encore contenu dans leur vaisseaux , les deux sorciers sortirent de l'hôpital , Angel tenue à Davis par son bras.
Leurs estomacs eux en revanche criaient famine , et les deux amis voulurent les contenter en prévoyant d'ingérer un bon petit déjeuner complet dans un café avoisinant.


- C'est également ce que réclame mon ventre chère amie.

Oui oui , l'humour était permis maintenant que tout allait pour le mieux . Chaque morceau de leur relation avait été recollé un à un comme par magie suite à la négativité de l'examen d' impureté de la jeune femme. Cependant un élément rendait encore plus chaud la pièce , fausse impression ou contrecoup d'éléments semblant être négatifs alors qu'ils étaient tout l'inverse ? Peut-être que le charme de la jeune adulte jouait un peu sur l'instant de délivrance en compagnie de son homologue et collègue masculin.
Deux chocolats chauds ainsi que tout un tas de toasts accompagnés eux mêmes d'un ou deux croissants furent encore plus relaxants et nourrissant aux deux élèves. Cependant ils ne s'arrêtaient pas de déployer une grande réserve intellectuelle en soulevant nombres d'hypothèses au sein de leurs boites crâniennes. Angel prit la parole la première.
Réunir l'argent serait une mauvaise idée et le temps que les fonds soient obtenus , suite à de la paperasse administrative en vue de retrait de sommes importantes , le délais d'avant-publication , des clichés mensongers serait passé.


- Il faudrait prendre ce gus à son propre piège...

Mais par quels moyens ??? Un objet moldu capable d'être plus parlant qu'un appareil photo serait dur à dégotter. La réponse descendit naturellement du ciel en la personne d'un certain Preston Yates , journaliste moldu qu'Angel semblait connaître... Comment ??? Bonne question !!!
Lui intimant l'ordre et en le traînant presque derrière elle , Mister Burningham eut juste le temps de régler la note . Et encore il avait laissé un billet plus important que la somme réelle à régler. Le serveur aurait donc un gros pourboire. Un service que le brave homme devrait à la blanche colombe qu'était sa camarade de classe.
Rendu un peu maladroit par la hauteur des bâtiments gigantesques qui les entouraient , Angel s'approcha de la réceptionniste et demanda à avoir rendez-vous avec l'homme vu précédément dans le reportage. Les locaux de la BBC étaient assez vaste. Le pdg devait sûrement avoir son bureau au dernier étage de l'immeuble.
Patientant dans le hall , les deux amis assis sur le dossier de fauteuil très rugueux (pas encore le top du confort , les fauteuils de la salle commune était plus acceuillants et moelleux quand même) attendirent le "fameux" reporter , (rappelons qu'il restait inconnu au bataillon pour Davis et que du coup sa célébrité tombait en flan) qui devait descendre dans un ascenseur à leur rencontre. Restait à voir si la personne en question était au courant du secret magique , si non sa vie était en danger sans qu'elle ne le sache vraiment et passible de sanction transposées dans son propre monde à la suite de contact avec des sorciers plus ou moins baroudeurs. Preston Yates avait donc la chance pour le moment en plus d'avoir conservé sa mémoire , d'être encore sur ses deux jambes.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mar 7 Avr - 11:45

La voix du dragon résonna dans l'inter communicateur, faisant sursauter Preston, comme d'habitude.

Il y a quelqu'un qui veut vous voir!

Pas de M. Yates. Pas bonjour. Seulement cette espèce d'aboiement rigoureux qui lui hérissait les cheveux sur la nuque. Pourquoi de toutes les secrétaires du monde il était le seul à en avoir une qui ressemblait plutôt à Cerbère, le gardien des enfers? Il s'éclaircit la gorge et prenant son courage à deux mains, demanda:

De qui s'agit il, Camilla?

Une femme!

Ton accusateur. Comme s'il en recevait des douzaines à longueur de journée et cachait un harem dans son armoire.

A-t'elle donné un nom, Camilla?

Gueulement agacé de l'autre coté de la ligne:

Grisham!

Là, Preston resta avec le doigt à mi chemin, les idées tournant à toute vitesse dans sa tête. Du coup le conflit africain qui l'occupait resta relégué à l'oubli.

*Angel? Mais que fait elle ici? Ça ne lui ressemble pas de débarquer sans préavis. Mon Dieu...un problème!*

Il imagina toute sorte de scénarios possibles, pires les uns que les autres. Depuis le jour...ou plutôt le soir où il avait rencontré l'adorable sorcière, Preston vivait dans un état second, partagé entre la réalité, dure, des ses jours moldus et l'incroyable monde entrevu grâce à elle. Pourtant, la dernière fois qu'il l'avait rencontrée, l'avant veille, Angel semblait se porter à merveille et son humeur, délicieuse, ne laissait prévoir aucun malheur.

Faites la monter d'immédiat, Camilla.

Une espèce de grognement indistinct lui répondit. Trois minutes plus tard, elle toquait à sa porte avec une discrétion d'ogre et passant son "adorable" frimousse par l'entre bâillement annonça l'arrivée imminente de la jeune fille. Preston quitta sa table surchargée et avançait vers la porte lorsque celle ci s'ouvrit tout grand et Miss Grisham pénétra dans l'antre sacro saint de l'actualité internationale....accompagnée d'un jeune homme de belle allure qui, Preston supposa, était le fiancé invisible lors de leur rencontre. Pour une raison inespérée, il ne ressentit aucune sympathie pour le compagnon de sa jeune amie. Un coup d'œil lui suffit pour deviner que la jeune sorcière n'était ni heureuse ni à l'aise.
Il franchit les quelques pas qui le séparaient d'elle et sans se soucier de l'inconnu la prit dans ses bras, sans pouvoir cacher ni son angoisse ni la vive satisfaction ressenties en l'ayant si près.


Ma petite chérie, quel plaisir de te voir ici. Quelle agréable surprise, puis se séparant d'elle la regarda attentivement lui relevant le menton pour fixer ses yeux dans les siens. Ce qu'il y lut fut un profond désarroi, qu'est ce qu'il se passe? Y a t'il des problèmes à cause de...

Ils savaient très bien à cause de quoi, pas besoin de le dire.

Le jeune homme restait planté à deux mètres, un peu perdu dans l'immense bureau lumineux, empli de photos et prix obtenus au long de sa carrière. Conscient qu'il fallait être au moins un peu poli, Preston avança vers lui, sans toutefois lâcher Angel et lui tendant la main se présenta:

Preston Yates. Enchanté de faire votre connaissance, Mister...
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mer 8 Avr - 1:16

Savoir qu’ils avaient été manipulés n’était pas réjouissant en soi. N’empêche que Miss Grisham préférait ça à la perspective d’avoir « fauté » sans même s’en souvenir. Il lui avait semblé naturel de vouloir en informer le seul être moldu connu qui puisse les guider dans les arcanes de ce piège particulier. Un peu paumé dans le hall immense, victime de la froideur de la réceptionniste, le jeune couple s’était assis sagement là où on leur avait dit de le faire. On ne les avait pas chassé, c’était déjà un bon point. Angel, d’ailleurs, n’avait jamais douté que Preston – tout occupé qu’il soit – ne daigne recevoir celle par qui s’ouvraient des portes sur un monde fascinant. Preuve en fut l’arrivée d’un jeune homme boutonneux qui pressa Angel et Davis de le suivre. Quasi au pas de course, ils atteignirent un ascenseur vertigineux gravissant les étages à une vitesse folle. Sans prendre conscience du numéro du palier où ils aboutirent, les jeunes gens débouchèrent sur une porte que leur ouvrit leur guide. Il les laissa face à la femme la plus revêche que l’on puisse imaginer.

*Camilla… Pauvre Preston.*

Il lui avait parlé de sa secrétaire garde-chiourme, sans exagérer manifestement ! Pour avoir vu le film « misery », Miss Grisham compatit aux tourments quotidiens du journaliste. Supporter à longueur de temps ce dragon en jupon ne devait pas être une sinécure.
Au coup à l’autre porte, un blabla, ouverture en grand et… ouf ! Elle n’espérait pas un tel accueil mais son moral remonta d’un fameux cran avec l’étreinte débridée d’un Yates passablement à la fois inquiet et heureux. Que c’était bon de s’appuyer sur un torse aussi réconfortant :


Ma petite chérie, quel plaisir de te voir ici. Quelle agréable surprise.

*Ma petite chérie ?*

Toute étonnée, Angel se laissa faire. Il lui releva le menton, obligeant les mirettes bleues à fixer les siennes quasi identiques :


Qu'est ce qu'il se passe? Y a-t-il des problèmes à cause de...


Piètre dénégation éplorée de la jeune fille qu’il ne lâcha pas pour saluer son compagnon se tenant à deux pas derrière eux :


Preston Yates. Enchanté de faire votre connaissance, Mister...

Burningham ! Davis est un… est mon grand ami depuis des années, déglutit Angel. Il nous est arrivé un truc pas croyable mais affreux : nous sommes victimes d’un… odieux chantage.

Comme frappé d’une massue, Preston s’ébroua avant de faire asseoir les jeunes gens sur un petit canapé tandis qu’il posait ses fesses sur le bord de son bureau, attentif à ce qui allait suivre.
Péniblement, bribe après bribe, Angel vida son sac :


Cela a commencé comme une soirée normale. Davis voulait me rendre une invitation faite il y a quelque temps. Nous avons dîné dans un endroit sélect… j’ai un peu bu… ( mine honteuse) tu sais ce que ça me fait… Mais je n’étais pas ivre, pas du tout, en allant à la nouvelle discothèque… ce club privé qui mélange musiques modernes et danses de salon. Là, je t’assure, nous n’avons bu que du sans alcool. Malgré tout, j’ai eu l’impression de ramasser une cuite monumentale. Je ne me souviens de rien à part être montée en taxi. Ce matin… j’ai trouvé… Davis dans mon lit et… ça sur la table.

Avec une lenteur due à l’atroce gêne éprouvée, elle prit l’enveloppe contenant les clichés et les lui tendit d’une main tremblante.
Incapable de regarder Preston étudier ces « preuves », elle baissa la tête :


On n’a rien fait du tout contrairement à ce que ces photos donnent à penser. Nous sortons de Ste Mangouste où l’on m’a auscultée : je suis pure. C’est donc… un coup monté de toute pièce pour me faire cracher au bassinet.

Les yeux embués, elle contempla le journaliste qui occupait ses pensées depuis ce terrible quiproquo
:

Peux-tu nous aider ? Celui qui a pris ces photos réclame 500.000£ à la fin de la semaine. Je ne peux pas payer ça… Davis non plus… Nous ne pouvons pas nous en ouvrir à nos parents, il en va de nos réputations. Si ces horreurs sont publiées… j’irai au couvent ! Ma vie sera foutue. Preston… ( glubs)


Cri du cœur, cri de l’âme, trop de tristesse l’étouffait, de grosses larmes baignèrent ses joues décolorées. Davis lui prit la main d’un côté, Yates assuma l’autre bord. Prise entre deux tels réconforts, Angel sourit faiblement :

Merci à vous de vous soucier de moi.


Sans quitter la main de Davis, elle accrocha le regard de Preston :

Tu connais tellement de gens… normaux. Ces clichés sont inanimés, preuve que le coupable est un… moldu. Nous ne savons par où commencer nos investigations. Puis-je espérer… ?

Peut-on se noyer dans le regard d’un autre ? S’il avait fallu poser la question à Miss Grisham la réponse aurait été : oui !
Connecté l’un à l’autre, le temps parut suspendu. Comme l’avant-veille…
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Ven 10 Avr - 11:54

Au moins ils n'auraient pas à monter plusieurs étages astronomiques d'escalier , leur hôte leur avait envoyé quelqu'un pour les mener à son bureau par un ascenseur. Il ne devait pas travailler au premier étage alors sur un bâtiment en comptant facilement une cinquantaine. La pièce carrée montante n'était pas petite. Hé bien le patron savait offrir le grand luxe à ses employés. Mais peut-être cela n'était-il qu'une pression pour éviter que les nouveaux venus n'y voient une grande pression posée sur les épaules des reporters qui devaient absolument bien bosser afin rapporter le plus possible d'audimat à leur chaîne. Des étages et des étages plus tard , le garçon boutonneux les laissa tandis qu'ils étaient tout deux pris en charge par une secrétaire assez musclée... Lui qui croyait que M.Yates choisirait une collaboratice bien plus belle , il fut bien déçu. En revanche elle devait avoir de bonnes qualifications pour passer avant les petites jeunettes s'esclaffant pour un rien. La mine lugubre , Miss Camilla qui décidement devait encore classer quelques dossiers pour son supérieur n'avait pas que ça à faire que de recevoir en plus des visites s'en prévenir. Mais bon , ainsi était faite la vie , par plusieurs revers de fortune laissant place à de bonnes ou à des mauvaises surprises.
Toquant à la porte de son boss , Yates leur dit d'entrer. Puis quelque chose d'inhabituelle se passa d'un coup. Angel allant sur un torse étranger... Hé bien bonjour la surprise quand la demoiselle ne jurait que par Benjamin. Un regard assez ferme se posa sur la personne inconnue , décidément si le dit fiancé s'était trouvé dans la pièce il aurait pû aisément descendre l'autre homme et la serpentard ne l'aurait pas empêcher de le faire , l'appeler ma petit chérie était trop osé. Un qui voulait pousser sa chance un peu trop loin. Enfin ce n'était pas lui qui avai à craindre de mourir sous le coup d'une baguette vu qu'il avait la sienne pour se défendre. En revanche le grand homme n'avait disons aucun élément pour se défendre en pleine rue (même pas une arme moldue , vu qu'il n'était pas un représentant de la loi) . Leurs gestes semblaient trop intimes pour contenir de la simple amitié. A la limite entre les retrouvailles d'un père et sa fille ou de deux amants. Un regard noir de son spectateur ne l'impressiona pas du tout. Que craignait-il de lui , rien , lui en revanche n'avait rien pour se défendre , un simple flipendo de niveau élevé détruirait sans grande peine ce bureau.
Environnement lourd puisque même bien classé , des centaines de papiers reposaient sur son poste de travail. Au moins était-il professionel , une bonne chose pour avoir son salaire. Vu les coupures et autres rapports qu'il avait rédigé , son augmentation ne devrait pas tarder. Il fallait être aveugle pour observer que cet homme méritait d'être encore mieux traité dans son domaine. Sinon il serait obligé de commander une ou deux armoires pour ranger ses documents , ce qui était dur vu que les autres étaient prêts à craquer et qu'il n'y avait plus de place pour en placer de nouvelles.
Laissant les deux personnes en communion sans le voir , franchement Davis n'aimait pas beaucoup qu'on le colle dans le décor , enfin bon... Ne pensant à rien sauf peut-être à comparer l'espace restreint à sa chambre qui devait facilement faire dix à quinze fois la pièce dans laquelle il se trouvait. Angel sembla se rappeler qu'il était là quand Preston lui présenta sa main de manière polie bien qu'il ne pensait pas ce qu'il disait , ce qui arracha un sourire ironique au jeune sorcier:


*Oui... Prends moi bien pour une cervelle de crapaud , ta parole ne vaut pas mieux que de la bouse de dragon ... Je préfererais encore mieux parler à un serpent , au moins si lui n'est pas content de me croiser il me le montrerait en me piquant immédiatement*

Puisqu'il fallait jouer la comédie pour se sortir de cette histoire rocangolesque , le garçon de 20 ans serra la main à l'homme qui en avait au moins le double. Son père aurait pû le connaître s'il était du monde sorcier. Ne voulant pas savoir comment Angel et Preston s'étaient connus en plus sans qu'elle lui en parle , ce qui donnait encore plus de tension à la scène avec un regard pesant sur son amie , il présenta sa main en retour et la serra sans prendre la nécessité de lui casser le poignet. Ce qu'il détestait la fausseté , sa voix fut donc cordiala mais pas plus chaleureuse que ça.

- Moi de même.

Au moins pas besoin de courbettes , l'autre comprendrait que sa dissimulation était grillée depuis longtemps déjà. Miss Grisham sentant sûrement l'atmosphère lourde qui entourait les lieux n'attendit pas une minute de plus avant de parler de leur pénible récit en sortant les preuves de la manigance qui visait à échanger les dites photos contre une énorme somme d'argent. Rendue toute blanche par la honte et revenue vers lui , normal vu qu'ils étaient assis en face de l'homme du monde , il lui prit la main droite (vous savez le coté qui représente la fidélité et l'aide )et son hôte la main gauche. Dommage hein??? Piégés[fe Davis] 37993 . Au bord des larmes la demoiselle déclara que si la publication de ces clichés se faisait en public , elle finirait au couvent. Ce qui énerva son collègue de plus belle , sûr de lui et calme il déclara:

- Angel tu ne finiras pas nône bien que tu aurais les vertus pour ... On trouvera un moyen pour faire tomber le coupable. Puis n'oublie pas qu'on à une avance considérable sur n'importe quelle personne ordinaire de par notre nature , nos moyens et notre capacité à nous adapter aux dangers.

Petit pique , mais qu'y a t-il de moins dévastateur que la simple vérité ? Oui car si Preston restait un tantinet choqué par ces révélations , Davis faisait référence à leurs baguettes et à un sort particulier de duplication , pas trop complexe et qui ferait obligatoirement tomber le corbeau dans les mailles des deux aventuriers. Mais des moyens moldus aideraient aussi dans cette affaire . Il fallait enregistrer et transmettre les aveux du maître-chanteur sous couverture à Scotland Yard. Et le brave homme servirait d'interpréte entre les deux monde. Hélas l'un comme l'autre , Davis et Preston devraient travailler en équipe pour sauver la réputation de la jeune femme. La sienne n'avait pas vraiment d'importance , étant fils d'auror il était déjà blanchi par son paternel... Mais sa mère pourrait les aider en prenant contact avec le département de la justioce magique , avec un cas exceptionnel de viol de la vie privée d'un sorcier par un moldu. De quoi augmenter le séjour à l'ombre du criminel quand il serait sous les verrous. Hé voilà qu'Angel suppliait presque la personne d'user de ses services presque prête à s'abandonner à lui , Davis aurait tout vu aujourd'hui visiblement... On dit qu'il vaut mieux être sourd quand on ne croit pas à ce que l'on entend , ben l'élève de septième année , majeur , aurait pû ajouter qu'être aveugle aide à ne pas assister à des situations inimaginables. Laissant de nouveau la jeune femme qui se laissait un peu trop aller à son gôut ( Monsieur Kohl n'était vraiment jamais là quand la situation exigeait sa présence :star: ) , le jeune homme préféra regarder le plafond. Lui au moins ne pourrait pas exprimer d'expressions béates . A croire que c'était sans aucun doute le pire moment de sa courte existence. Voir une Angel mièvre n'était pas dans ses cordes , surtout comparée à la fille qu'il avait vu décidé à en finir avec les mangemorts dans leur entrainement sur la salle sur demande. Que se passait-il donc dans le corps d'Angel. Oubliait-elle son meilleur ami sorcier pour le remplacer par un moldu connu lors d'une soirée , les années n'avaient-elle plus la même valeur que certains jours? Non , à croire qu'une dissention de la personnalité de mademoiselle Grisham s'opérait en silence.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Dim 12 Avr - 12:31

Les présentations faites il ne resta pas le moindre doute que l'ambiance s'était épaissie. Ce jeune M. Burningham dissimulait assez mal ses états d'âme. Pas besoin d'être un génie pour se rendre compte que le jeune sorcier bouillait de rage et si ses yeux avaient pu lancer des rayons meurtriers Preston n'aurait pas donné cher pour sa peau....mais en fin de comptes il se fichait royalement de ce que pouvait penser cet adolescent trop vite grandi, sa seule préoccupation était la jeune fille dont l'air désemparé lui faisait pressentir de graves problèmes.
Les suivants mots d'Angel lui donnèrent raison:


Il nous est arrivé un truc pas croyable mais affreux : nous sommes victimes d’un… odieux chantage.

Le mot "chantage" mit les sens de Preston en alerte maximale. Il ne savait que trop bien que ça ne pouvait qu'entrainer des graves problèmes. Essayant de garder calme et gravité, il les guida jusqu'aux confortables fauteuils qui ornaient son énorme bureau. Ils choisirent place dans le canapé central et lui alla s'appuyer au rebord de son encombrée table de travail. Si elle confiait en lui au point de venir lui faire part de ses ennuis, il ferait de son mieux pour l'aider à se tirer de ce pétrin...bon, l'autre aussi, puisque selon les paroles de Miss Grisham tous deux étaient victimes de cette manœuvre.

Raconte moi tout, Angel.

La gêne de la jeune fille était palpable. Il s'attendit au pire et les pénibles aveux qui s'en suivirent ne lui donnèrent pas tort:

Cela a commencé comme une soirée normale. Davis voulait me rendre une invitation faite il y a quelque temps. Nous avons dîné dans un endroit sélect… j’ai un peu bu… ( mine honteuse) tu sais ce que ça me fait… Mais je n’étais pas ivre, pas du tout, en allant à la nouvelle discothèque… ce club privé qui mélange musiques modernes et danses de salon. Là, je t’assure, nous n’avons bu que du sans alcool. Malgré tout, j’ai eu l’impression de ramasser une cuite monumentale. Je ne me souviens de rien à part être montée en taxi. Ce matin… j’ai trouvé… Davis dans mon lit et… ça sur la table.

Lentement, elle lui tendit une enveloppe brune. Son regard était celui d'une biche affolée. Preston sentit son cœur s'étreindre mais serrant la bouche entreprit de l'ouvrir et en tirer quelques photos. Un simple coup d'œil suffit pour lui faire comprendre la teneur de l'affaire. Inutile de dire que cela lui fit courir un drôle de frisson le long du dos...un frisson de rage meurtrière qui alla en grandissant au fur et à mesure qu'il détaillait les clichés. Ceci n'était pas l'œuvre d'un amateur à trois sous mais de quelqu'un s'y connaissant bien dans l'art de l'extorsion...et ce n'était pas la première fois que Preston Yates en voyait de semblables.

Maudite crapule!, grommela t'il.

On n’a rien fait du tout contrairement à ce que ces photos donnent à penser. Nous sortons de Ste Mangouste où l’on m’a auscultée : je suis pure. C’est donc… un coup monté de toute pièce pour me faire cracher au bassinet.

Pas de doute sur cela.

Il coula un regard noir vers l'accompagnant d'Angel comme s'il voulait l'en faire coupable de cette misère mais évidemment le pauvre garçon était lui aussi dans des sales draps.


Peux-tu nous aider ? Celui qui a pris ces photos réclame 500.000£ à la fin de la semaine. Je ne peux pas payer ça… Davis non plus… Nous ne pouvons pas nous en ouvrir à nos parents, il en va de nos réputations. Si ces horreurs sont publiées… j’irai au couvent ! Ma vie sera foutue. Preston…
Tu connais tellement de gens… normaux. Ces clichés sont inanimés, preuve que le coupable est un… moldu. Nous ne savons par où commencer nos investigations. Puis-je espérer… ?

Yates tenait la lettre si grossièrement rédigée du bout des doigts, sachant déjà ce qu'il restait à faire. Pas besoin de laisser encore plus d'empreintes digitales sur le papier. Soigneusement, il le remit dans l'enveloppe avec les photos . Elle pleurait. Sans le penser deux fois et sans se soucier de la présence de M. Burningham il alla s'asseoir à la gauche de la jeune sorcière qui lui tenait tant à coeur et prit sa main, alors que le jeune homme s'emparait rapidement de l'autre. À quoi jouait on? Pendant un court instant, ils se jaugèrent par dessus la tête d'Angel. Preston ne put retenir un petit sourire sarcastique et un regard acide. Pas besoin d'être notablement doué pour se rendre compte que ce gars se tenait pour le chevalier chargé de défendre la demoiselle des dangers...en absence du sempiternel absent. Pourtant son rôle jusque là n'avait rien eu de glorieux. Quel âge pouvait donc il avoir? Une rapide évaluation lui fit calculer qu'une vingtaine d'années, pas plus. Petit coq belliqueux! Preston n'allait pas lui donner satisfaction...après tout, lui, à 29 ans, il avait déjà couru le monde à l'endroit et à l'envers, connu des aventures à tremper le caractère et déjoué pas mal de périls...ce n'était pas un sorcier ado qui allait le démoraliser. L'ignorant vertement, il se tourna vers la jeune fille et lui tapota doucement la main.

Ne t'en fais pas, ma douce. Bien entendu que je vais t'aider. Arrête de penser au couvent...tu serais une bien trop jolie nonne et je ne crois pas que ce serait une bonne idée. Mais passons au sérieux de l'affaire. Il n'est pas question de céder à ce chantage. Ridicule demander une somme pareille. le maître chanteur doit savoir que vous ne disposez pas d'autant d'argent et n'attend qu'à vous voir au désespoir et disposés à lui remettre ce que vous pourrez réunir...pour lui c'est de toutes façons une affaire ronde. Malheureusement vous n'êtes pas le seul cas de ce genre. Ce que tu me dis sur les photos indique logiquement que c'est un travail de moldu et il se trouve que je connais la personne indiquée pour nous aider à élucider tout cela.

Mais bien entendu, M. Burningham avait son mot à dire:

On trouvera un moyen pour faire tomber le coupable. Puis n'oublie pas qu'on à une avance considérable sur n'importe quelle personne ordinaire de par notre nature , nos moyens et notre capacité à nous adapter aux dangers.


Preston le dévisagea mi amusé mi agacé.

Je comprends que vous soyez impatient de mettre un terme à tout cela, mais pour le moment ce crime est compétence de la police moldue. Pas besoin de sortilèges étranges ni de démonstrations de pouvoir sorcier, ça ne servirait qu'à vous mettre sottement en évidence et on a pas besoin d'attirer l'attention. Ne me regardez pas comme ça, M. Burningham, je connais beaucoup de choses sur votre monde et le fait de savoir que vous avez une baguette dans votre poche droite ne m'intimide pas le moins du monde car j'ai le droit de supposer que vous êtes un homme civilisé. Je suis un ami d'Angel et soyez sûr que je remuerai ciel et terre pour l'aider. Pensez ce que vous voudrez, ça ne me regarde pas!

Il contourna rapidement son bureau et levant le combiné joua rapidement avec les touches. Un instant plus tard, la personne dont il avait besoin se trouvait au bout de la ligne. Une rapide conversation s'en suivit, en raccrochant, Preston se tourna vers les jeunes gens.

Nous allons voir l'inspecteur Marsden, du New Scotland Yard. Il a suivi d'autres affaires semblables et est en ce même moment sur la piste d'une organisation qui semblerait aimer jouer avec le chantage.

Il s'approcha d'Angel et lui flatta doucement la joue.

Allons, ma belle, du cran. Tout va s'arranger. Venez, on prend ma voiture on y sera plus vite!

En sortant il se tourna vers le dragon en service qui le fulminait d'un regard faute de pouvoir cracher des flammes.

Je serai absent toute la journée, Camilla et qui sait si demain aussi. Je vous tiendrai au courant et surtout, ne me harcelez pas sur mon portable!

Et avant qu'elle puisse répliquer il entrainait les deux sorciers vers l'ascenseur.

Marsden est un excellent policier, ses méthodes d'investigation sont reconnues, on ne pourrait trouver personne de meilleur pour s'occuper de ce cas.

Petit regard crâneur et il passa, amicalement, son bras sur les épaules de la jeune fille. Un instant, leurs regards s'accrochèrent (de nouveau!) et il sourit.

Tout va aller bien. Je le promets.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Dim 12 Avr - 19:37

Pénétrer dans les locaux de la BBC n’était pas une mince affaire. N’y étant jamais allée, Angel se sentit comme écrasée par l’ampleur des lieux. Heureusement, Preston ne les laissa pas moisir longtemps dans la salle d’attente, une sorte de commis guida le jeune couple jusqu’au bureau du journaliste. La brève rencontre avec Camilla donna à Angel une sympathie encore plus chaude pour Preston qui devait se farcir ce dragon à longueur de journées laborieuses. Son accueil chaleureux ne démentit en rien la façon dont ils s’étaient quittés l’avant-veille. Il paraissait assez soucieux, devinant que quelque chose de grave se produisait pour qu’elle n’ait pas hésité à l’appeler ainsi à la rescousse.
Patient, il avait écouté attentivement la jeune fille débiter ses mésaventures. Il parut passablement outré en contemplant les clichés et réconforta la demoiselle de son mieux.


Ne t'en fais pas, ma douce. Bien entendu que je vais t'aider. Arrête de penser au couvent...tu serais une bien trop jolie nonne et je ne crois pas que ce serait une bonne idée. Mais passons au sérieux de l'affaire. Il n'est pas question de céder à ce chantage. Ridicule de demander une somme pareille. Le maître chanteur doit savoir que vous ne disposez pas d'autant d'argent et n'attend qu'à vous voir au désespoir et disposés à lui remettre ce que vous pourrez réunir...pour lui c'est de toutes façons une affaire ronde. Malheureusement vous n'êtes pas le seul cas de ce genre. Ce que tu me dis sur les photos indique logiquement que c'est un travail de moldu et il se trouve que je connais la personne indiquée pour nous aider à élucider tout cela.

Angel ne s’attarda pas à savoir ce qui lui faisait le plus plaisir. Le « ma douce » après « ma petite chérie » ? Le fait qu’elle ferait une trop jolie nonne ou la fermeté avec laquelle Preston affirmait connaître leur sauveur ? Davis aussi tenait à la rassurer. Elle en avait de la chance de pouvoir compter sur de si bons amis ! Ce qui la troubla, par contre, fut, qu’apparemment, d’autres cas similaires existaient.
La réplique de Yates à Burningham fut assez acide :


Je comprends que vous soyez impatient de mettre un terme à tout cela, mais pour le moment ce crime est de la compétence de la police moldue. Pas besoin de sortilèges étranges ni de démonstrations de pouvoir sorcier, ça ne servirait qu'à vous mettre sottement en évidence, et on n’a pas besoin d'attirer l'attention. Ne me regardez pas comme ça, M. Burningham, je connais beaucoup de choses sur votre monde et le fait de savoir que vous avez une baguette dans votre poche droite ne m'intimide pas le moins du monde car j'ai le droit de supposer que vous êtes un homme civilisé. Je suis un ami d'Angel et soyez sûr que je remuerai ciel et terre pour l'aider. Pensez ce que vous voudrez, ça ne me regarde pas!

La Serdaigle s’effraya un peu. Davis n’était pas quelqu’un du genre à se laisser dicter sa conduite… Le journaliste non plus ! Ils n’allaient pas se disputer, quand même ?
Avant que le vert et argent ait pu répliquer, elle dit très vite en lui souriant faiblement :


On peut lui faire confiance, Davis ! Et il n’a pas tort. Si la police est déjà au courant d’affaires semblables, notre cas leur apportera peut-être une preuve de plus pour les débusquer.

Pendant qu’elle parlait au Serpentard, Yates donna un coup de fil. Il en parut satisfait :

Nous allons voir l'inspecteur Marsden, du New Scotland Yard. Il a suivi d'autres affaires semblables et est en ce même moment sur la piste d'une organisation qui semblerait aimer jouer avec le chantage.

Tu vois, sourit Angel à Davis, nous avons frappé à la bonne porte.

Elle s’inquiéta quand même :

Le maître chanteur disait : pas de police ou publication immédiate… Est-ce que ce n’est pas risqué de… ?

D’un geste très doux, Preston lui flatta la joue, ce qui remit encore du baume sur ses craintes.
Il fut décidé d’aller au new Scotland yard en voiture. Traversant le bureau de sa secrétaire, Yates lui aboya des directives. Vu l’air renfrogné ( mais était-il jamais autre que renfrogné ?) de cette mégère aux cheveux grisonnants, Angel ne put retenir un soupir de compassion. Près de l’ascenseur, Preston lui entoura les épaules d’un nouveau geste empreint de tendresse :


Tout va aller bien. Je le promets.

*Merlin, quels yeux fascinants…*


L’ouverture des portes coupa court à cet échange… troublant.
Ils descendirent au garage souterrain où de nombreuses voitures attendaient leur chauffeur. D’un bip de sa clé, Preston commanda l’ouverture automatique d’un splendide cabriolet BMW rouge. Galant, il ouvrit les portières, priant Angel de s’installer à ses côtés. Davis prit place à l’arrière. Tous bouclèrent leur ceinture de sécurité et, avec assurance, Preston dégagea la voiture de son emplacement pour les faire remonter vivement à ciel ouvert. Un badge actionna la barrière du parking, ils se retrouvèrent au cœur de la ville.
Conducteur chevronné, Preston se coula dans la circulation avec l’aisance d’un poisson dans l’eau. Le trajet de 8 km traversa Paddington, ils arrivèrent au rond point de Whitehall. Un parking payant reçut la voiture ; le trio descendit. Peu de mots s’étaient échangés pendant ces vingt minutes. Tout ce qu’Angel avait pu sortir était un :


Merci Preston pour le mal que tu te donnes pour nous.


Ce qui la gratifia d’un sourire et un clin d’œil.
Yates devait être un habitué des lieux car, de sa démarche déterminée, il emmena ses compagnons jusqu’à un nouvel ascenseur et ne chipota pas avec les boutons. 10ème étage, tout le monde descend. Ils avaient embarqué au passage plusieurs autres personnes, visiteurs ou employés, nul ne leur posa de questions. A ce niveau, existait une sorte de bureau de réception. Preston sortit ses papiers, les présenta à la guichetière qui les vérifia avant d’actionner son téléphone. Le raccrochant, elle sourit :


Tout est en ordre, il vous attend.

Petits parcours dans un couloir sur lequel s’ouvraient maintes portes. Ils s’arrêtèrent à celle affichant : inspecteur en chef C.Marsden.
Tout le long de cette marche, Angel ne cessait de penser


*Si mon père apprend ça… Si ma mère le savait… et Ben… que penserait-il de ça ? Pourvu qu’ils ne l’apprennent jamais*

Ce n’est pas tous les jours que l’on a affaire ( heureusement) à la police. Très intimidée, Miss Grisham rentra la tête dans son col en saluant l’inspecteur d’une poignée de main un poil faiblarde et moite de trouille quand Yates fit les présentations. Davis avait l’air beaucoup plus à son aise mais moins que Preston, ce qui était normal puisqu’il était en terrain connu. Ce Marsden ressemblait à s’y méprendre à… un bouledogue. Carré, mâchoire proéminente, il ne devait pas être commode si on l’énervait. Pourtant son accueil n’eut rien de rogue. Gentiment, presque d’un ton paternel, il convia son monde à s’asseoir :

Alors, selon ce que m’a raconté Mr Yates, on veut vous faire chanter…

Angel baissa la tête. Il fallut déballer à nouveau toute l’histoire et produire clichés et document.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Lun 13 Avr - 16:52

Ma "douce" , ca y est on y était , ne manquait plus que la bague et la demande en mariage ne serait pas loin. Oh moins l'homme était d'accord avec lui sur le fait qu'Angel n'était pas faite pour être bonne soeur , pas parce qu'elle n'était pas assez pieuse pour cela , mais parce qu'elle méritait mieux qu'une existence de dévotion à un entité invisible. Cela pouvait correspondre à de la magie si on élargissait le sens.
Preston avait eu la même idée que lui , cela était un piège prévu pour les prendre à la gorge , mais dire que les Burningham n'avaient pas assea d'argent était mal connaître la valeur de la totalité de leur biens. Mais cela le jeune homme le garda pour lui. Cela aurait été dérangeant pour son amie qu'il ne révéle la dizaine de zéros qui se trouvaient associés à son nom face à un journaliste moldu qui n'aurait jamais autant d'argent en une seule vie , et cela malgré tout ces efforts et toutes ses enquêtes sous le couvert de son employé.
Tiens tiens connaissait-il vraiment la personne qui pourrait leur apporter un peu d'aide ou pensait-il à lui , dans l'exemple du chevalier sur sa monture qui aiderait cette brave dame déjà scellé sur le fier cheval et l'étendard d'un de ses collègues d'école? Et voilà que monsieur se permettait d'essayer de lui inculquer déjà la loi qu'il connaissait par coeur sous son ancienne condition d'élève de premier cycle et de la clause de confidentialité de la magie pour les sorciers adultes ensuite. C'était ce qui s'appelait en toute simplicité "s'envoyer des roses". La meilleure façon de corriger Yates était de lui prouver que trop se mettre en avant était la meilleur façon de mourir prématurément. Ce qui serait sûrement arrivé vingt-ans plus tôt si les aurors ne surveillaient pas costamment les mages noirs avant qu'ils ne se rendent chez les moldus pour y trouver divers victimes.


*Crois bien que tu connais mon monde Yates , tu es encore loin du compte , très loin même ... La magie dépasse largement le territoire des simples baguettes , sinon il n'y aurait pas de sorciers d'origines moldues , ni de sang-mêlés comme moi .. pff , ce gars est sacrément gonflé tout de même , bientôt il va nous sortir qu'il connaît la vie secrète de Merlin si ça continue dans la même mesure *

Prêt à lui remettre les idées en place d'un point de vue verbal , Angel intervînt pour lui dire qu'on pouvait avoir confiance en lui . Elle avait confiance , pas Davis . Il ne connaissait cet individu de nulle part et la serdaigle s'était bien gardé de lui parler des détails de leur rencontre. L'autre individu passa un coup de fil avant de le poser , franchement content de lui. Visiblement ce gars là n'était qu'un coureur de jupons se servant de son boulot pour obtenir les femmes qu'il voulait quand il voulait . Et Angel semblait être au menu , ce qui dégoûta fortement notre vert et argent qui aurait pû lui coller son poing sur l'occiput. Cela ne jouerait pas sur sa fonction de sorcier , puisqu'il défendait les couleurs d'une demoiselle derrière ses responsabilités d'homme. Il ne leur imposerait pas sa loi.
Mais bon laissons les vaniteux se ridiculiser eux-mêmes par leur apparente veine gloire.
La bleue et argent sembla être satisfaite de la bonne tournure de l'opération , mais cela ne dérida pas le sorcier de vingt-ans . Le type cachait mal son jeu , il aurait préférait être seul avec elle. Et elle était aveugle pour comprendre cela , Angel avait-elle perdue ses fonctions d'appréhension et de vivacité intellectuelle??? A quel jeu jouait son fiancé pour la laisser comme ça en proie à des hommes qui voulait tout sorte de relation sauf amicales?
Et on rejoue la même scène dans l'ascenceur , heureusement qu'il y avait une personne ayant ses esprits pour avoir appuyé sur le bouton qui devait les faire descendre jusqu'au hall.


* Dans tout le blabla avec Benjamin n'était qu'illusion??? Bouse de dragon , on en apprend tout les jours sur les gens autour de nous tiens...*

Dire qu'on l'avait jugé pour ces quelques amourettes , hé bien des regards infidèles et qui plus est dirigés vers un étranger n'était pas mieux , quelque soit sa naissance , cela n'était d'aucune sorte d'importance.Vivement que cette affaire se termine , qu'on la sépare de ce mauvais bougre. Allala , n'y avait-il pas pire représentant de la race des moldus sur cette planète en terme d'orgueil??? Davis avait vu jadis enfant des personnes plus humbles et qui étaient au combien plus accueillants et si peu parlant d'eux mêmes ou reportant leur attention sans cesse sur leur personne en le montrant par des gestes. Là Preston semblait l'exclure de leur affaire , or il était toujours l'une des cibles aussi , mais peut-être avait-il finit par l'oublier à cout de sourire rivalisant avec ceux de la pub hollywood chewing-gum?
Prenant à contre coeur la place de derrière , fiefé coquin , user de la galanterie pour empêcher le protecteur d'être près de sa blanche colombe. Une autre présence masculine aurait dû être , dût-elle lui avoir collé précédement un punch dans la figure au vue des photos prises par le corbeau. Mais mister Kohl resta introuvable.


* Que Merlin mange sa barbe si Yates à dans l'idée de la toucher sans son consentement... Loi ou pas loi , il y aura toujours un moyen de défendre son honneur de miss. *

Mais tout malin qu'il était , le reporter n'eut plus l'occasion de toucher Angel en sortant de la voiture , car Davis l'aida à en sortir et posant en tout ami fidèle sa main sur son épaule amenant Yates à l'extérieur de leur encolade et qui eut le bon rôle de finir en portier pour ces jeunes gens. Très vite ils furent amenés dans le comissariat et rencontrèrent le chef divisionnaire , Mr Marsden qui était assez musclé et en même temps très pataud . Un vrai chien de garde ou d'attaque , selon vos envies.
Il fallaut recommencer à racconter la malheureuse et pitoyable histoire qui les avait conduit à rencontrer le reporter puis ensuite venir ici pour prendre leurs dépositions contre X , le temps d'établir un plan afin de pouvoir un jour le conduire dans sa nouvelle demeure gratuite et insonorisée , la cellule.
Tenant la main d'Angel dans la sienne pour la rassurer en parlant au bonhomme âgé de New Scotland Yard , il voulait lui faire prendre conscience de son aide , même si pour le moment elle n'était pas formellement prouvable. Elle se manifesterait à point nommé , pas d'inquiétudes à avoir là dessus.
S'imaginant étranglant Benjamin pour son manquement à ses fonctions de petit ami , et pour avoir passé un moment agréable avec sa soeur sans s'en être rappelé préalablement , l'esprit de Davis vagabondait autre part.
Dans la mesure où les trois était réglé sur une longeur d'onde différente en ces quelques minutes , ils ne tarderaient pas à coïncider quand le comissaire ouvrirait la bouche pour faire part de ses conseils de professionel au couple désigné par les étranges circonstances.


Dernière édition par Davis Burningham le Sam 18 Avr - 13:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mer 15 Avr - 15:46

Il ne fallait pas être foncièrement malin pour se rendre compte qu'il ne remportait pas les palmes de la sympathie de part du camarade d'Angel. En d'autres circonstances, Preston se serait amusé à lui chercher noise mais en ce moment il avait d'autres sujets de préoccupation.

Arrivés au New Scotland Yard, Marsden les recevrait sans tarder. Comme quoi il est très utile d'avoir les bons contacts aux endroits précis. Il laissa à Davis le plaisir d'escorter la jeune fille tout en les dirigeant vers le bureau de l'inspecteur en chef. Chemin faisant, les idées allaient bon train.

*Tu t'es gagné un ennemi, Preston. Va savoir pourquoi? Enfin, le plus probable est que le gars soit amoureux d'Angel. Ça m'étonnerait. Suis sûr qu'il veut te casser la gueule. Manquerait que ça! Au fait...et le fameux fiancé, il devient quoi, à tout ça? Mister Invisible ne se manifeste donc jamais? Bon, celui là semble s'être auto désigné comme le chevalier à la resplendissante armure. Imbu de soi, le jeune...ce doit être un de ces sang pur desquels t'a parlé Angel. Pas à dire, il se prend pour quelqu'un. Faudra qu'il entre en raison et ne commence pas à faire le fier avec Marsden...il n'ira pas par quatre chemins pour le remettre en cours. *

Comme prévu l'inspecteur en chef les fit passer á son bureau sans préambules. Preston espéra que son allure mal embouchée ne mettrait pas mal à l'aise les jeunes gens. Marsden n'avait pas précisément l'air débonnaire du bon flic qui met en confiance...sauf s'il le voulait. Il le voulut. Rassuré par la tournure des évènements, il se retira de la scène et prit place plus loin, sans rien dire mais suivant attentivement tout ce qui se passait.

S'en suivit la déposition des jeunes gens, donnant le plus de détails possible, enfin ceux dont ils gardaient un souvenir. Même de loin Preston pouvait apprécier la palette de roses qui colorait l'expression d'Angel. C'était affreux de la faire subir cela encore une fois ,surtout en sachant que ce ne serait pas la dernière. Par contre, le jeune Burningham possédait une solide maîtrise de soi et ses mots étaient pleins d'assurance, sans excepter une certaine morgue...mais on ne va pas contre nature! Tôt ou tard, la vie se chargerait de lui rabattre le caquet.


Marsden prit possession des clichés et les étudia attentive et soigneusement avant de prendre le téléphone et appeler le laboratoire.

On va envoyer ceci pour être analysé. Il peut avoir des empreintes digitales. J'espère que vous n'ayez pas trop tripoté l'évidence, mais enfin, nos experts auront vite fait de trouver celles qui intéressent. Ils prélèveront bien sûr les vôtres...

Pendant cinq minutes, il discourut sur les méthodes utilisées. Preston ne doutait pas de l'intérêt que cela pourrait avoir mais pressentait qu'Angel et son ami devaient être à bout. Difficile de se sentir à l'aise dans une situation pareille. L'expert du labo ne tarda pas trop. On eut droit à une autre énumération, assez assommante, sur méthodes scientifiques pour éclaircir les crimes de cette nature. Le journaliste se doutait que le jeune Burningham bouillait d'envie de sortir sa baguette et démontrer en deux trois tours que ses méthodes à lui étaient bien plus effectives. Pour le bonheur de tous, il s'en abstint, pas que Preston ne prêtât pas foi aux incommensurables avantages de la magie mais ni le moment ni le lieu ne s'y prêtaient.

Les esprits étaient un peu altérés en quittant le bureau de l'inspecteur en chef sur la promesse d'être tenus au courant de l'enquête. En consultant sa montre Preston se rendit compte que le temps avait filé et qu'il était midi passé.

Je suppose que vous avez autant faim que moi. La matinée a été rude et rien de mieux pour se remettre d'aplomb qu'un déjeuner à un endroit agréable.

Davis veillait sur Angel avec le zèle d'un dragon. Preston trouvait la situation un peu ridicule.

*Mais qu'est qu'il pense? Que je veux séduire Angel ou quoi? Il ne m'a pas laissé l'approcher comme s'il craignait que j'aille...je me demande bien ce qu'il a comme idées...M'en fiche! Il doit lire trop de romans, ce Galaad sorcier.*

Souriant, bon enfant, il les guida de retour à la voiture.

J'espère, M. Burningham que vous agréez mon invitation. Nous y serons en une vingtaine de minutes...et toi, Angel, qu'en dis tu?
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Jeu 16 Avr - 1:10

Cette matinée était probablement la pire jamais vécue par la Serdaigle. D’abord ce réveil affreux suivi d’un passage honteux à Ste Mangouste pour ensuite débouler à la BBC où Yates se montra très compréhensif et amical, comme espéré. Davis l’épaula à chaque seconde quoiqu’elle ne comprît rien à une sorte d’animosité larvée entre ses deux soutiens. Trop tourmentée pour se poser des questions autres que celles ayant trait à leur problème, Angel but chacune des paroles de Preston. Dans le monde moldu, c’était probablement le seul être en qui elle pouvait avoir entièrement confiance. D’où tenait-elle pareille assurance ? Par le simple fait qu’ils s’étaient rencontrés tous les week-ends depuis un mois. Jamais il n’y eut un geste déplacé de la part de Yates à son égard, ni de paroles blessantes à l’encontre de qui que ce soit. Ce gentleman avait conquis son amitié et vaincu sa timidité naturelle rien qu’en jouant la carte de la franchise totale.
Au cours de ces excursions dans les deux mondes, ils avaient appris à mieux se connaître en ne se cachant quasi rien. C’est ce que Davis ne semblait pas capter en écrasant Angel d’une surprotection bien inutile en ce cas. N’empêche que de disposer de deux chevaliers servants n’était pas de trop pour lui éviter de sombrer dans de sinistres pensées.
Il leur fallut à nouveau exposer les faits. L’inspecteur chef Marsden les écouta tour à tour raconter leurs mésaventures. Il étudia les clichés remis puis parla de la demande de rançon :


On va envoyer ceci pour être analysé. Il peut avoir des empreintes digitales. J'espère que vous n'ayez pas trop tripoté l'évidence, mais enfin, nos experts auront vite fait de trouver celles qui intéressent. Ils prélèveront bien sûr les vôtres...

*Y avoir des empreintes ? A part les nôtres, ils ne trouveront rien si ces bandits sont aussi finauds que supposés*

La perspective de voir ses paumes répertoriées dans un fichier de la police moldue n’enchanta pas la jeune fille qui coula un regard en biais à Davis et Preston.

*Pas moyen d’y échapper…*


Ce ne sera rien du tout, expliqua Marsden. Nous n’en sommes plus à vieille méthode d’encrage des doigts. Le scanner vous fera ça sans douleur ni trace.

Un membre du laboratoire déboula dans le bureau et y installa son matériel. Ses explications laborieuses pour des néophytes n’éclairèrent pas trop les jeunes gens qui durent accepter de soumettre leurs mains au rayon bleu de balayage. Cela ne prit que quelques instants au bout desquels l’inspecteur les libéra. Il communiquerait avec eux par l’intermédiaire de Yates pour les tenir au courant de l’avancement de l’enquête, les priant, en retour de faire de même en cas de manifestation des méchants.
Telle un zombie, Angel fut supportée par ses compagnons jusqu’à l’ascenseur. Durant la descente, Preston tenta de raviver l’humeur :


Je suppose que vous avez autant faim que moi. La matinée a été rude et rien de mieux pour se remettre d'aplomb qu'un déjeuner à un endroit agréable.

Arrivés à la voiture, il laissa Angel monter à l’arrière avec Davis :

J'espère, Mr. Burningham que vous agréez mon invitation. Nous y serons en une vingtaine de minutes...et toi, Angel, qu'en dis-tu?

Sortie de sa rêverie par cette question, elle sourit faiblement :

Je n’ai pas faim du tout, pardon. Cette histoire m’écoeure au plus haut point mais changer d’atmosphère ne serait pas mal. Conduis-nous où tu veux, merci.

Démoralisée au plus haut point, la Serdaigle laissa sa tête se poser sur l’épaule musclée de son vieil ami. Il lui murmura des trucs auxquels elle ne comprit rien tellement elle était loin :

*Benji ! Pourquoi n’es-tu jamais là quand j’ai besoin de toi ? Je n’ai pas mérité ça… ni ce qui m’arrive… ni ce qui nous arrive…*

Preston conduisait si bien, sans heurts, qu’avec le ronron du moteur elle faillit s’endormir. Ce fut la secousse du freinage qui la fit émerger de sa torpeur.
Ils étaient dans un parking à ciel ouvert où quelques véhicules stationnaient. A croire que d’un coup de baguette magique ils avaient quitté la ville trépidante pour se retrouver en pleine campagne.
Il n’en était pourtant rien. Yates affirma connaître parfaitement cet endroit discret et calme ; on débarqua.
L’établissement tenait du restaurant bon enfant, voire intime. Le lieu typique que recherchaient les gens désireux de discrétion.
Tel un habitué, le journaliste obtint rapidement une table près d’une vitre donnant sur une pièce d’eau. Les menus furent présentés, Angel feuilleta le sien distraitement. Elle opta pour un pisang à l’orange et une salade au thon. Les autres commandèrent ce qu’ils désiraient. Cernée par ses amis, Angel se sentit envahie d’un pressant besoin de conciliation. Une main saisit celle de Davis à droite, celle de Preston à gauche :


Je suis la plus chanceuse de fille ! Qui pourrait se vanter de posséder de tels amis ?

Elle leur sourit ardemment, appréciant la chaleur de leur paume. Le service interrompit ces effusions, chacun s’empara de son verre. Sirotant son mélange vert orangé, Miss Grisham s’abîma dans de profondes réflexions qu’elle émit à voix haute sans en avoir réellement conscience :

Ce sont de beaux salauds ceux qui nous ont fait ça ! Marsden est certainement très capable mais nos pauvres témoignages et indices ne mèneront à rien, je le crains. Les prendre la main dans le sac serait la meilleure solution ; là, pas d’échappatoire possible. Plus j’y pense, plus je crois que tout est parti de la discothèque. Sinon comment auraient-ils su que nous nous y rendions puisque nous y sommes allés magiquement. Ils ne pouvaient pas nous suivre… Donc, c’est le point de départ.
Hélas, Davis et moi ne pouvons y retourner sans éveiller des soupçons... nous sommes coincés.


La faible teneur en alcool de son cocktail n’aida pas à la remontée du moral de la Serdaigle. Déjà son esprit malmené imaginait des journaux étalant des photos compromettantes.

Il nous faudra payer. Je ne vois pas d’autre solution.

Un coup d’œil à ses compères guetta leur approbation. Davis eut l’air du chat qui a flairé une souris. Intriguée, Angel lui demanda :

Tu as une idée ? Dis, dis vite !
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Jeu 16 Avr - 12:51

Houlala , pensait que Davis ne connaissait rien au monde moldu était une erreur consternante , il s'y était promené plusieurs fois petit avec sa mère et l'assaillait de questions en tout genre sur la majorité des éléments qu'il ne comprenait pas où qui étaient absents du monde des sorciers. Pour les objets en commun cela allait , juste que la plupart était moins vivant que chez lui , normal , le mode de vie des gens sans pouvoirs magique n'en était que plus rudimentaire , et en même temps ils méritaient qu'on les respecte avec tout le mérite qu'ils avaient à construire et à fabriquer des mécanismes/bâtiments à mains nues avec juste des techniques de constructions comme mode d'emploi. De fait il n'était pas totalement ignorant de ce monde qui était à l'origine de la moitié de son corps et de son âme : l'autre étant baignée depuis l'enfance dans une atmosphère de magie.
Etant donc fasciné et étonné par les techniques de recherche des policiers ordinaires , il eut le loisir comme Angel d'entendre qu'on prendrait ses empreintes digitales , pour ensuite voir si celles du coupable se recouperaient avec les leurs. Le processus n'était pas très clair . La jeune serdaigle était inquiète face à un Davis décontracté qui se laissait faire pour les besoins de l'enquête. Il rigolait intérieurement en imaginant un Preston le pensant capable de sortir sa baguette à tout moment pour lancer des rayons partout... C'était à la foi très rassurant à penser que tout les secrets de la magie n'étaient pas tout à fait découverts , ni toutes ses formes et assez orgeuilleux , s'il voulait le remplumer c'était bien de cette manière qu'il fallait procéder , vu que Mr Burningham savait pertinnement que son pouvoir devrait encore patienter au moins entre soixante et quatre vingt ans pour dépasser celui de Vous-Savez-Qui ou de Dumbledore.
Mais , en attendant que sa retraite n'arrive , le jeune homme se plia donc aux désirs de l'inspecteur Marsden et cela d'un air très patient et amusé. D'ailleurs le vieux comissaire sembla penser que c'était l'effet du laser qui chatouillait le jeune homme.
En fait pas du tout , mais cela était sans conséquences . Même si exceptionnelement le laser faillit surchauffer en analysant les paumes des sorciers (puisque la pénétration d'un laser pouvait aller jusqu'aux os , l'organisme non habitué à un rayonnement aussi scientifique et profond se défendait par répulsion de la chaleur) . Le laborentin en déduisit que les deux personnes avaient quelques symptômes d'électromagnétisme. Se qui fit sourire sur le coup les deux sorciers et mettre dans l'embarras le journaliste qui finalement comprit rapidement la petite différence entre un corps purement sans pouvoir et l'un à moitié (Davis) , ou complétement sorcier (vu qu'Angel avait été adoptée à son enfance par un autre couple de personnes dont la femme était sorcière , on ne savait pas trop si elle était de sang-pur ou mélêe).
Puis tous quittèrent le bureau , en priant M. Marsden de les tenir au courant des progrès de l'affaire par l'intermèdiaire de Preston. Davis l'avait peut-être mal jugé après tout , mais ce n'était pas pour autant qu'il ne fallait pas l'aidait à se rappeler des règles de bases de non empiétement de son amitié sur celle qu'il avait tissé avec Angel. Ce dernier leur demanda s'ils avaient faim , il était vrai que son estomac criait famine , il devrait se mettre quelque chose sous la dent et vite. Il accepta dans cette circonstance la petite trêve sous jacente proposée par son homologue normal. Il était vrai que s'imaginer tripoté par des inconnus pour vous mettre dans des situation érotiques était assez dégôutant , et vous révulsez au plus au point , presque à vous en faire perdre l'équilibre. Les deux gentlemen l'avaient donc par précaution pris d'un coté et de l'autre sous le bras afin de l'aider à tenir sur ses deux jambes. Arrivés dans le hall , ce petit malaise cessa. Elle était plus sûr d'elle , et de fait arrivait à marcher sur ses deux pieds. Tous trois attendirent près de la voiture.


- Ca tient pour moi . Angel ?

Contre toute attente la demoiselle , sûrement encore secouée par cette mauvaise matinée et les minutes passées à vérifier si elle racontait la vérité sur les faits qui les avait amené ici , refusa l'invitation du reporter.

Je n’ai pas faim du tout, pardon. Cette histoire m’écoeure au plus haut point mais changer d’atmosphère ne serait pas mal. Conduis-nous où tu veux, merci.

Cette fois la demoiselle monta à l'arrière , appuyant en signe de réconfort sa tête sur l'épaule de Davis. Hé bien jamais ils n'avaient été aussi intimes dans leur vie , hors accolades , bises et un baiser donné en guise de bonne chance pour sa vie de jeune marié. Union qui avait tourné au vinaigre par sa faute. Tandis que les cheveux d'Angel chatouillaient sa joue , le jeune homme la regardait. Un ange endormi , voilà ce qu'il voyait. Face à cette scène dont il était l'un des acteurs il murmura un parole simple à son amie en massant doucement son cuire chevelu qui était assez fin et bien peigné . Comme toujours , Angel était le symbole de la beauté innocente incarnée. L'homme qui vivrait avec elle devrait la mériter . Ben semblait de moins en moins entrer dans ce profil en la laissant sans aucune protection. Lui aussi pouvait se rapprochait son absence , il devrait passer la voir la plus souvent , sinon il perdrait sa place , alors que les souvenirs qui les unissait montraient leur liens profonds.

- Reposes toi Angel , ne t'en fais pas je restes avec toi.

Cela était banale comme phrase. Davis savait aussi devenir simplet quand il le voulait , ses rouages étaient en mode pause. Monsieur Kohl avait bien de la chance mine de rien , et il la laissait passer entre ses doigts , il méritait bien que quelqu'un lui rappelle ses rapports à sa petite amie bon sang. Preston eux les surveillait dans son rétroviseur. Mais Davis n'allait rien faire à Angel , il laissait cette méfiance funeste partir en courants d'air , regardant par la fenêtres les magasins moldus et autres buildings de grosses sociétés des quartiers des affaires qui défilaient sous ses pupilles marrons à la cadence de la voiture. Invention géniale mise au point par les gens ordinaires , il n'y avait rien à en redire. De son point de vue c'était déjà une sacrée trouvaille pour des personnes privées de baguette , comme l'avion ou la fusée.
Le coup de frein final fit comprendre au jeune homme qu'ils étaient arrivés à destination. Angel émergait de sa petite sieste réparatrice tandis que le serpentard récupérait entièrement la mobilité de son épaule gauche. Un poil ébouriffée , Davis lui tendit son peigne d'urgence et une petite glace au cas où elle voulait être au top en allant manger un bout. Après tout elle avait pû bien changer d'avis depuis tout à l'heure. Vu que les émotions l'avait mise à plat , maintenant elle allait beaucoup mieux , les joues moins blanches et plus roses.
Mr Yates semblait les avoir emmené dans un restaurant de famille , pas mal choisi d'ailleurs. Cela irait pour manger un petit bout. Fermant à clé son véhicule après que Davis ait d'abord fermé celle d'Angel avant la sienne , courtoisie oblige , le quasi-trentenaire leur ouvrit la porte de l'établissement , leur commandant une table . Obtenant avec efficacité les menus , les trois personnages eurent leur repas assez vite . Angel optant pour une salade (on ne grossit jamais avec ce genre de plat) , et lui pour un steak saignant frites , tant pis s'il prenait un pet de gras , sa testostérone l'évacuerait rapidement de toute manière. Prenant la main de chacun de ses amis , la jeune femme ne pût s'empêcher de leur exprimer sa joie de les voir réunis autour d'elle. le vert et argent avait imaginé un week-end en duo amical mais bon Preston existait et on ne pouvait pas le considérer comme un espace de vide. La hache de guerre allait donc être enterrée , même si Davis n'enlevait pas pour autant quelques préjugés sur l'homme qu'il avait en face de lui , on ne peut pas enterrer son instinct défensif d'un coup non plus.


- Oui Angel , d'ailleurs je penses qu'ils peuvent faire un geste pour toi dans cette lugubre histoire.

Tendant sa main vers Preston il demanda d'un air chaleureux:

- Pour de vrai cette fois Preston et met y toute ta force.

Léger humour , la nourriture adoucit-elle les moeurs? On enlevait tout de même pas leur gènes de mâles dominant de l'affaire en les faisant se serrer dans une poigne qui devait sceller officiellement leur collaboration , et cela d'une manière plus efficace que les heures passés auparavant prêts à se donner un bon coup au moindre fléchissement de l'autre.
Hé bien leur échange de main était historique , chacun d'un défendait sa réputation dans leur monde définis , leurs doigts craquèrent légérement sur le coup. La main gelée d'Angel retrouva rapidement sa place sur les paumes volcaniques de ses deux hommes qui la protégeraient de toute leurs âmes et détermination.
Angel expliqua tout haut ses peurs , Preston était déjà prêt à la réconforter tandis que Davis écoutait la moindre de ses paroles. L'idée de retourner sur les lieux du crime n'étaient pas biscornues. ils trouveraient des indices là-bas et pourquoi pas les sales types qui les avait roulés dans la farine par la même occasion . Il fallait les attraper la main dans le sac en reprenant les mots de Mademoiselle Grisham . Plop , un regard enflammé et malin se profila sur le visage de Davis , cela serait un des éléments du puzzle pour coincer les coupables. Angel faisait parti de l'ordre et sa mère était potioniste. Mais bien sûr , elle devait assurer le stock de la société secèret de cette manière. Des bocaux du dit liquide devait même se trouvait en réserver avec un peu de chance. C'était clair comme de l'eau de roche. Euréka aurait crié Einstein s'il était encore en vie et à sa place . Reconnaissant cette frimouse le jeune homme finit donc d'engloutir avec soin une des frites qu'il dévorait avant de s'essuyer la bouche avec une serviette avant d'expliquer son plan en le murmurant aux deux personnes qui était à sa table.


- Avec du polynectar nous pourrions retourner sur place et repérer les subalternes engagés par le corbeau . Bien entendu nous devrons trouver les ingrédient pour le préparer avant de le boire et si nous passons par l'apothicaire nous aurons la potion dans un mois , mais si tu empruntes une petite quantité de polynectar préparé à ta mère nous contournons ce problème et nous pourrons agir dans les temps.
Preston , ne nous en veux pas mais quand nous boirons cette potion nous devrons le faire en ton absence , ça serait comme te montrait un acte magique en direct , hors notre loi l'interdit. Seuls quelques renégats nommés mangemorts briserait cette règle en révélant de prime abord leur nature de façon aussi peu cavalière. Mais comme tu es au courant nouspouvons donc aisément parler de notre plan avec toi. Mais pour tout ce qui est magie nous devrons empêcher dans une moindre mesure de te la dévoiler sans précautions , sinon Angel et moi aurions le minstère à nos basques et je n'ai pas l'intention d'être enfermé pour le restant de mes jours.


Voyant la tournure des événements qui lui échappait , Preston prit une expression interrogative , Davis ne voulant pas le mettre hors coup laissa Angel lui expliquer ce en quoi consistait les effets de la potion dûment citée.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Ven 17 Avr - 21:56

L'arrivée au restaurant sembla apaiser quelque peu les esprits. Chemin faisant, Preston, jouant les chauffeurs, pour le grand bonheur du sorcier assis à l'arrière, ne se priva pas de jeter de temps à autre un petit coup d'œil dans le rétroviseur. Angel, très abattue et sans doute passablement fatiguée, avait récliné sa tête sur l'épaule sur le chevalier à la brillante armure et fermé les yeux. La voir si triste et démunie le remua. Il aurait fait n'importe quoi pour lui éviter les désagréables retombées de cette douloureuse expérience mais, évidemment, la vigilance jalouse dont la faisait objet M. Burningham le remisait au rôle de conseiller, sans plus.

Angel n'avait guère faim, tout à fait compréhensible et se contenta de commander une salade. Non ainsi son camarade à qui les émotions semblaient ouvrir l'appétit. Preston trouva son bonheur avec un steak Tartare, il avait un faible pour la viande crue, ce qui en plus convenait parfaitement à son humeur du moment!
Quand la jeune sorcière prit sa main...et celle de Davis en même temps, Preston sentit un drôle mais très agréable frisson lui courir le dos.

Je suis la plus chanceuse des filles ! Qui pourrait se vanter de posséder de tels amis ?

Il ne put pas éviter serrer ces doigts fins, tout en souriant sans rien dire. Il n'y avait aucun besoin de paroles. Le jeune Burningham, lui, exprimait d'ailleurs les sentiments du moment:

Oui Angel , d'ailleurs je pense qu'ils peuvent faire un geste pour toi dans cette lugubre histoire.


De ça, Preston en était absolument convaincu, toute fois ce qui s'en suivit finit par rasséréner son esprit. En souriant largement, Davis venait de lui tendre sa main par dessus la table.

Pour de vrai cette fois Preston et mets y toute ta force.

Le journaliste accepta ce signe de trêve avec une poigne chaleureuse.

Je n'ai pas prévu faire autre chose que ça, tu peux en être sûr. En ce moment, Angel est ma priorité absolue...enfin, votre cas. Je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour mener cette histoire à bon but.

Leurs paroles semblèrent rassurer la demoiselle. Elle ne pouvait pas douter un instant que ces deux là mettraient tout de leur part pour la voir sourire de nouveau avec la vivacité et joie de vivre qui lui étaient habituelles. Néanmoins le moment n'était pas encore à ça. Ses réflexions faites à voix haute, le prouvaient:

Ce sont de beaux salauds ceux qui nous ont fait ça ! Marsden est certainement très capable mais nos pauvres témoignages et indices ne mèneront à rien, je le crains. Les prendre la main dans le sac serait la meilleure solution ; là, pas d’échappatoire possible. Plus j’y pense, plus je crois que tout est parti de la discothèque. Sinon comment auraient-ils su que nous nous y rendions puisque nous y sommes allés magiquement. Ils ne pouvaient pas nous suivre… Donc, c’est le point de départ. Hélas, Davis et moi ne pouvons y retourner sans éveiller des soupçons... nous sommes coincés.
..Il nous faudra payer. Je ne vois pas d’autre solution.

Preston secoua la tête, un éclat de colère passa dans son regard d'habitude malicieux.

Ça, jamais de la vie. Il y a façons et façons de cueillir ces rats, je t'assure.

Il lui suffit de regarder le jeune sorcier pour voir qu'il ne perdait pas le temps à émettre son hypothèse salvatrice. Davis n'y alla pas par quatre chemins. Son idée mêlait moyens et méthodes mais n'était pas aussi tirée par les cheveux qu'on aurait pu le penser. Une potion de laquelle Preston avait entendu parler à Angel entrait en jeu. Le polynectar. Une partie de son discours faillit faire sourire Preston mais il s'en garda très bien, conservant une expression unie, extatique d'attention.

...ne nous en veux pas, mais quand nous boirons cette potion nous devrons le faire en ton absence , ce serait comme te montrer un acte magique en direct , or notre loi l'interdit. Seuls quelques renégats nommés mangemorts briseraient cette règle en révélant de prime abord leur nature de façon aussi cavalière. Mais comme tu es au courant nous pouvons donc aisément parler de notre plan avec toi. Mais pour tout ce qui est magie nous devrons empêcher dans une moindre mesure de te la dévoiler sans précautions , sinon Angel et moi aurions le ministère à nos basques et je n'ai pas l'intention d'être enfermé pour le restant de mes jours.

Ah bon!, ce fut tout ce qu'on tira de lui qui arborait en cet instant un air de prodigieux intérêt.

*S'il savait! Acte de magie en direct. Tiens! une loi fraichement inventée ou quoi? Ma petite Angel finirait avec ses os en prison et moi quoi?...Réduit en cendres? Laissons le plutôt dans l'ignorance...ce sera le mieux pour tous! Il en fait des mystères avec sa potion...qui entre autres sait absolument affreux!*

Ton plan me semble tenir de partout, Davis...ce serait un bon appât pour ces types...pour ma part, je peux être là comme simple spectateur, ça m'arrive d'aller aux discos à moi aussi. Je peux observer comme si rien et suivre l'action à prudente distance...Bien sûr, ce n'est pas Marsden qui va sauter de joie et il faudra en plus trouver une explication convaincante...

Il ne voyait vraiment pas comment convaincre l'inspecteur en chef de cet élan de la part de ces deux Poirot amateurs, sans se fourrer dans un pétrin d'envergure, même s'ils parvenaient à mette la grappin dessus aux maîtres chanteurs. Mais enfin...pour ce sourire d'ange il se serait laissé damner en enfer!

*Bon sang, Preston Yates...tu commences à divaguer grave, là*
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Lun 20 Avr - 11:22

Pas à dire, elle était vernie ! Se sentir si chaleureusement encadrée rassura beaucoup la Serdaigle. De plus, unis dans le même but, les deux hommes fraternisaient enfin. La solide poignée de main qu’ils échangèrent signa la trêve sinon la paix. Vint ensuite une idée qui emballa aussitôt la jeune fille :

Avec du polynectar nous pourrions retourner sur place et repérer les subalternes engagés par le corbeau . Bien entendu nous devrons trouver les ingrédient pour le préparer avant de le boire et si nous passons par l'apothicaire nous aurons la potion dans un mois , mais si tu empruntes une petite quantité de polynectar préparé à ta mère nous contournons ce problème et nous pourrons agir dans les temps.

Cela la fit bondir en souriant :

Merveilleuse idée, Davis ! Pas de souci : j’en ai chez moi, pas besoin de déranger maman pour ça. C’est très utile dans les filatures que je dois parfois exercer pour l’ordre.

La suite du discours de Davis la secoua légèrement :

Preston , ne nous en veux pas mais quand nous boirons cette potion nous devrons le faire en ton absence , ça serait comme te montrait un acte magique en direct , hors notre loi l'interdit.

*Je crois que tu confonds avec l’article 4897 du volume 32 alinéa 16 du code de moralité des sorciers.*

Il y avait une marge entre montrer la magie à des moldus non préparés et des amis avertis. Sinon, d’après ce qu’elle savait de la collaboration entre les ministères des deux mondes, le ministre lui-même aurait dû se retrouver à Azkaban, et il ne serait jamais né de sang-mêlés, or…
Néanmoins, Davis avait raison sur ce point : pas question de se transformer devant Preston car les réactions au Polynerctar n’étaient pas très jolies à voir et, coquette, Angel ne désirait pas impressionner le journaliste par des contractions grotesques de ses traits.
Animée, Miss Grisham commença à regarder autour d’elle.


Là, murmura-t-elle en indiquant une table d’un discret geste du menton. Ils sont mignons ces jeunes gens. Ils sont parfaits pour le plan. Excusez-moi, je m’absente quelques minutes.

Elle se leva, contourna la table et se dirigea vers les toilettes. La splendide créature aux longs cheveux blonds qu’elle visa, ne s’attendit sûrement pas à ce qu’une demoiselle brune trébuche au passage derrière sa chaise en accrochant sa tignasse au passage.

Pardon ! J’ai fait un faux pas.

L’œil courroucé de la fille et son haussement d’épaules n’atteignirent pas Angel qui, dans son poing, tenait une paire de cheveux qu’elle s’empressa d’aller emballer dans un kleenex aux lavabos. Elle patienta cinq minutes avant de reparaître, jetant un petit sourire faussement contrit à la future dupliquée. Celui qu’elle adressa à ses amis en se rasseyant fut beaucoup plus large :

Mission accomplie ! A toi de jouer, Davis.

L’entreprise serait plus difficile pour Burningham car le gars qui accompagnait la blonde était dos au mur. A la limite, Davis pouvait choisir une autre victime s’il avait trop de mal.
Durant l’absence de son ami, Angel poursuivit l’idée du plan :


Ce serait bien que nous allions dans le quartier de la discothèque y louer un appartement pour la fin de la semaine. Le plan ne marchera peut-être pas du premier coup ; on devra y retourner autant de fois que nécessaire et s’y faire assez remarquer pour être des « pigeons » crédibles. Nous trafiquerons nos cartes d’identités avec cette adresse et la tête des cocos.

Preston la regardait avec tant d’attention qu’elle faillit se troubler. Heureusement, Davis revint avec lui aussi des cheveux adéquats.
Elle lui répéta la suite à donner à l’affaire. L’addition réglée, le trio sortit récupérer la voiture. Cette fois Angel monta seule derrière, laissant les deux hommes discuter en roulant tandis qu’elle réfléchissait.


*Trouver l’appartement sera le plus dur. A la limite, on en choisira un dont on endormira les occupants…*

Le procédé lui déplaisait mais… à la guerre comme à la guerre. On se débrouillerait bien.
En passant devant la boîte d’où tout était parti, Angel frémit. Preston réussit à garer le véhicule sans trop de difficulté, la chasse au logement commença. Pour être crédibles, ils devaient opter pour quelque chose d’assez luxueux. Cela put paraître étrange aux propriétaires de voir un trio désireux de visiter les locations. Les sorts d’amnésie partielle réglèrent ce problème. Au bout de deux heures de prospection, ils trouvèrent leur bonheur. Situé à trois cents mètres de la discothèque, spacieux et meublé confortablement, c’était idéal. Le loueur pinailla sur la courte durée ; un coup discret de baguette régla les formalités.
Clés en main, ils purent retourner chez Angel y préparer la suite du plan.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Lun 20 Avr - 12:28

Amis avertis qui ne devaient pas l'être hors la famille du dit sorcier si d'origine moldu il était . De même les sang-mêlés naissaient de personnes ayant eu tout à coup des aptitudes magiques en union avec des gens ayant eu ce patrimoine durent des siècles , ce qui était un autre cas à part. Si quelqu'un commencait à s'y perdre , ce n'était pas le fils d'auror . Or Preston n'était aucunement lié avec une personne de leur monde et de ce fait , leurs secrets n'auraient dû être aucunement révélé. La seule exception était le ministre moldu , mais lui il représentait des milliers de gens et son pays . Dur de passer à coté de lui sans l'avertir des changements du monde sorcier et qui pouvait avoir d'autant plus des conséquences sur le "monde normal" . De fait Davis avait assez raison d'être prudent , quoi qu'en pense Angel.
Enfin le polynectar serait disponible rapidement grâce aux missions à assurer de la demoiselle. Elle fut tellement heureuse de son idée qu'elle faillit renverser la table en se levant . Etant mince elle avait évité le pire. Pour une seconde fois que Davis mangeait entouré de personnes sans pouvoirs magiques , renverser ses frites à terre aurait été très outrageant sur le coup. Mais le regard de la serdaigle était si captivant , que quiconque la voyait lui pardonnait illico ses actes maladroits.
La question était donc réglée pour la potion . Preston épirait pour leur compte afin de repérer les types à distance. Cela était très bon. Lui aussi était regonflé à bloc.


- Très bon plan aussi Preston. Va pour que tu t'occupes de la garde pendant qu'on servira de distraction aux sales types qui nous ont joué ce tour malencontreux.

On est pas fils de sang-pur pour rien... Parfois ses manières reprenaient le dessus sur ses sentiments. Finissant leur repas. Angel lui indiqua un joli couple à quelques pieds de différence de leur table. Une blonde avec un corps de rêve allant de pair avec un jeune homme sur qui la majorité des filles de l'école lui auraient sauté dessus. Incroyable . La bleue et argent avait toujours l'oeil. S'avançant avec sagesse , elle faignit la chute avant de s'excuser et d'emprunter quelques cheveux à sa victime. Tout tenait dans le creux de son poing et ensuite d'un mouchoir.
Puis ce fut à son tour de se coller à la tâche. Et flûte , le type était de dos. L'affaire n'allait pas être facile. Il fallait ruser et arriver à arracher ne serait-ce qu'un cheveu à sa cible. Or , il n'y avait pas beaucoup de situation capable de lui laisser cette option disponible. Sauf une , d'ailleurs il s'excusait mentalement par avance de cette action.


* Merlin me pardonne que je déteste faire ceci ... Et on y va*

Sifflement admiratif avant d'aller vers la table de la divine blonde pour la draguer. La petit ami réagirait vite fait , peut-être même avant qu'il ait eu le temps d'atteindre la table. Non , il y était parvenu. Comptant fleurette , une main l'agrippa fortement par le col avant de lui dire d'arrêter. Hum cela ferait bizarre s'il s'attaquait tout à coup à sa masse capilaire.

- Hé beauté . Rappelle moi pour qu'on passe un bon moment à deux , sans ton molosse bien sûr.

Hum , il s'attendit à ce qui arriva. Un bon coup de poing sur sa lèvre , qui la fit saigner abondamment et une tension suffisante pour qu'il puisse se défendre en arrachant des mèches de cheveux à son agresseur , et en les rangeant dans son blanc mouchoir , puisqu'il n'avait pas de fiole trainant à tout hasard dans sa poche. L'autre gars prêt à se jeter sur lui , fut non seulement arrêter par sa petite amie qui traita le serpentard de "sale con" (ce qui le fit sourire car il avait vraiment tout fait pour) et que le binôme disparaisse de leur horizon.
Certes , c'était moins fin que la stratégie d'Angel mais elle avait payé... Il ne restait plus qu'à bloquer cet afflux d'hémoglobine ensuite , un épiskey ferait l'affaire. Allant au toilettes pour calmer l'hématome , l'eau froide calma ce vilan bobo. Ne resterait qu'à refermer cette lèvre enflée ensuite. Revenant vers leur table il fut assez fier de lui. Quoi , il ferait n'importe quoi lui aussi pour rendre service à son amie et l'extirper de la sombre affaire les concernant. A voir le regard inquiet d'Angel , il la rassura en lui faisant part de la bonne marche du plan.


- C'est assez douloureux , mais la première étape est réussite , ne reste plus qu'à passer à la seconde.

Clin d'oeil avant que chacun n'aille à la voiture , pour ensuite chercher l'appartement qu'ils loueraient avant de jouer les chèvres. Et qu'on y va de la baguette , Angel ne se génait pas... Dire que Preston avait sûrement imaginé que ce serait lui qui en abuserait et bien il ne servit pas de sa magie. La loi est la loi , et il ne tenait vraiment pas un à ce qu'on les repère par abus de leur sortilèges , afin qu'ils aient eu le temps de se dégotter tout les deux un travail dans le monde des sorciers et deux de passer encore moins devant son père qui lui demanderait les explications sur cette affaire , ce qui forcément ne plairait pas à miss Grisham vu qu'elle voulait se faire discrète. Il lui prit donc gentiment le poignée en revenant à sa maison pour lui dire de se calmer un peu et de lui faire prendre conscience de la tournure des événements:

- Angel si tu continues à lancer des sorts à tout va , les hommes du ministères risquent non seulement de nous localiser , de lancer des oubliettes sur Preston , et aussi de contacter mon père . Et si nous passons devant le Magenmagot , tu peux être sûre que l'affaire fera du vent. Je croyais que tu voulais qu'on ne nous discerne pas d'autres personnes.

Seul le polynectar aurait un rôle clé à jouer. Leurs baguettes devaient rester dans leurs poches . Une enquête à l'ancienne ne ferait pas de mal. Puis comme l'avait montré en le frappant le chevalier de la toison d'or tout à l'heure , les hommes avaient des moyens physiques de se faire respecter. Seulement fallait-il en user avec sagesse et précision.
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mer 22 Avr - 14:09

Au moins quelque chose de fait! Davis agréait son plan qui en fait, soit dit en passant, n'avait rien d'ingénieux mais qui tenait tant il était d'une captivante simplicité. Son rôle dans l'histoire n'aurait rien d'héroïque mais il s'en contentait pourvu de ne pas perdre Angel de vue. Il serait prêt à intervenir en cas de pépins mais cela ne l'empêchait pas de se faire de la bile. Davis, par contre, semblait ravi d'avoir le rôle stellaire.

Très bon plan aussi Preston. Va pour que tu t'occupes de la garde pendant qu'on servira de distraction aux sales types qui nous ont joué ce tour malencontreux.

Il se contenta d'un sourire placide en hochant la tête pour suivre les évènements, ce qui ne manqua pas d'intérêt. Les deux sorciers choisirent leur cible. Un jeune couple qui déjeunait prés d'eux. Une blonde superbe et son compagnon qui semblait sorti d'un magazine de mode. Voir Angel quitter leur table, aller vers eux, trébucher et s'accrocher à la chevelure de la blonde tira une grimace à Preston.

*Aouch!*

Mais elle avait obtenu les cheveux nécessaires pour réussir la potion parfaite. La méthode appliquée par Davis fut plus brutale, dénuée d'élégance et pas du tout discrète mais partant de l'idée que la fin justifie les moyens on ne pouvait que l'accepter.

Pendant la tempétueuse absence de son camarade, Angel avait profité pour le mettre au courant de son idée complète, Preston n'en rata pas un mot.

Ce serait bien que nous allions dans le quartier de la discothèque y louer un appartement pour la fin de la semaine. Le plan ne marchera peut-être pas du premier coup ; on devra y
retourner autant de fois que nécessaire et s’y faire assez remarquer pour être des «pigeons » crédibles. Nous trafiquerons nos cartes d’identités avec cette adresse et la tête des cocos.


Miss Grisham, mine de rien, avait l'esprit d'un gangster...un gangster adorable, faut dire! Elle réunissait tenants et aboutissants avec une logique à toute épreuve, ca ne pouvait pas foirer...du moins c'est qu'il espérait de tout cœur. Pas question de la voir déprimer à cause de cette affaire.

Je vois que tu as pensé à tout. L'idée de trouver un pied à terre pour en faire le quartier général de l'opération me semble très sensé mais un peu difficile...quoique pas impossible.

En effet, ce ne fut pas facile de trouver l'endroit idéal même si la jeune sorcière ne se priva pas d'employer la magie, à la grande horreur de son camarade d'école qui se voyait déjà en train de croupir dans un cachot infect. Preston lui s'amusait de plus belle. Très conscient pourtant des dangers certains qu'entrainait un emploi un peu indiscriminé de la baguette, il soupçonnait le jeune Burningham de corser un peu la note.

Angel si tu continues à lancer des sorts à tout va , les hommes du ministère risquent non seulement de nous localiser , de lancer des oubliettes sur Preston , et aussi de contacter mon père . Et si nous passons devant le Magenmagot , tu peux être sûre que l'affaire fera du vent.


Vent était peu dire. À ses dires, Yates conclut qu'outre le ministère Davis craignait surtout son père. Lui, ne se faisait pas tant de mauvais sang, Angel lui avait bien expliqué comment marchait cette histoire de magie surveillée et les sorciers l'utilisant n'étant pas mineurs on ne courait pas le risque immédiat de voir débarquer le Ministère en plein pour leur passer les menottes...façon de dire. L'idée de se voir atteint par un sortilège d'oubliettes n'était guère tentant mais vivre dans la crainte ne mene à rien...et prendre des risques faisait part de son métier.

La chance leur souriait. Au bout de deux heures de recherches, ils finirent par dénicher l'endroit parfait. On dût marchander un peu et un brin de magie aidant, ils étaient les heureux locataires d'un superbe appartement meublé, situé à seulement 300 mètres de la fameuse disco.

Installés dans le séjour de chez Angel, on passa à l'élaboration du plan en soi.

Je suis de l'avis que vous devriez vous rendre à la disco dés ce soir...je sais, vous êtes encore secoués par les faits mais plus vite on éclaircit ça et mieux ce sera. Vous n'y restez pas longtemps, juste question de vous faire voir et remarquer. Montrez vous splendides, mais agissez le plus naturellement possible, vous êtes censés d'être riches, jeunes et insouciants...commandez du champagne et n'en buvez que deux coupes. Qu'il reste clair que l'argent est le moindre de vos soucis...puis vous partez. On vous suivra sûrement si vous avez éveillé leur intérêt. Au fait, Davis..tu étais allé auparavant à cet endroit?

Une idée venait de traverser son esprit, le tout dépendrait de la réponse du jeune sorcier...
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Mer 22 Avr - 23:18

Trouver un appartement convenable fut aussi dur que prévu. Bornés, suspicieux, les loueurs semblaient vraiment très à cheval sur certains principes. Qu’en avaient-ils à cirer que deux hommes et une femme veuillent cohabiter ? Ils payaient, n’était-ce pas suffisant ? Au grand dam de Davis, Angel usa plusieurs fois de très discrets coups de baguette.

*Ce n’est pas comme si je montais sur un podium et lançais des sorts à tout va. Le magenmagot a d’autres chats à fouetter que quelques sorts dont personne ne se plaindra.*

Néanmoins, une fois les locaux corrects dénichés et revenus chez Angel, Davis tint à son petit discours :

Angel si tu continues à lancer des sorts à tout va , les hommes du ministère risquent non seulement de nous localiser , de lancer des oubliettes sur Preston , et aussi de contacter mon père . Et si nous passons devant le Magenmagot , tu peux être sûre que l'affaire fera du vent.

Comme vent, la Serdaigle en eut un qui lui démangea la langue. Conciliante, elle accepta de ne plus utiliser de magie sauf nécessité extrême. Davis n’avait peut-être pas tort mais sûrement pas entièrement raison... passons.
Preston, toujours pratique déclara :


Je suis de l'avis que vous devriez vous rendre à la disco dés ce soir...je sais, vous êtes encore secoués par les faits mais plus vite on éclaircit ça et mieux ce sera. Vous n'y restez pas longtemps, juste question de vous faire voir et remarquer. Montrez vous splendides, mais agissez le plus naturellement possible, vous êtes censés d'être riches, jeunes et insouciants...commandez du champagne et n'en buvez que deux coupes. Qu'il reste clair que l'argent est le moindre de vos soucis...puis vous partez. On vous suivra sûrement si vous avez éveillé leur intérêt. Au fait, Davis... tu étais allé auparavant à cet endroit ?

La remarque était pertinente car elle pouvait changer l’optique des choses. Angel le comprit en un éclair. Si Davis y été allé, peut-être les malfrats l’avaient-ils repéré ? Pourtant c’est à elle que s’adressaient les menaces ? Escomptaient-ils que le cavalier paierait ?

Peu importe, conclut-elle. Je pense judicieux de se montrer là-bas dès que possible. Preston, je… je sais pouvoir compter sur toi pour nous éviter tout aléa. Si tu remarques que l’on s’approche de nos verres, fais-le-nous savoir de même si l’on nous suit. Maintenant, Davis… allons toi à la salle de bains, moi dans la chambre, si tu veux bien.

Elle fit une halte dans une secrétaire près de la porte de sa chambre y prélevant deux flacons emplis de substance boueuse. Elle en tendit un à son ami, se réservant l’autre. A l’abri des regards, ils se séparèrent. Face à son récipient, Angel soupira en y déposant un des cheveux de la pulpeuse créature croisée au restaurant. Le mélange moussa un peu, il fallait l’ingurgiter. Quelle horreur !
Le goût était infect sans compter la texture. Pouah !
Au bord de la nausée, Angel sentit les effets se produire. Contractions, rétractions… Pliée en deux, elle surmonta les spasmes avant d’affronter sa psyché.


*AAArrrg ! Je suis épouvantable !*

Par bonheur, elle ne ressemblait pas à un épagneul. Si la blondasse avait porté une perruque en poils d’animal... ça aurait été pire. Son corsage craquait sous la pression de bombes anatomiques tandis que ses hanches avaient craqué le tissu de son jeans.
Changer de tenue ou rectifier sa mise s’imposait.


*J’aurais dû choisir un modèle autre que cette Walkyrie !*


La miss était parfaitement proportionnée mais Angel, en comparaison, était fluette. Tant pis pour ce qu’en pensait Davis, la baguette ajusta les dimensions des vêtements de soirée à celles de cette anatomie particulière.
Plus à l’aise dans cette tenue, elle fit son apparition dans le séjour. Preston, scié sur le coup, partit d’un sifflement admiratif précédant un rire énorme. Vexée, Angel se plaignit :


C’est pas marrant ! Je voudrais t’y voir. Je me sens comme une bombonne glissée dans un entonnoir.

Davis coupa court à ces protestations car lui non plus ne semblait pas à l’aise avec ce corps inconnu.
Les deux ensemble ça allait. Angel adapta un costume de Ben aux nouvelles mensurations de Burningham, il ne resta qu’à attendre l’heure idéale pour berner la galerie.
Pour tuer le temps, ils modifièrent leurs cartes d’identité, regardèrent la télévision, mangèrent un bout, somnolèrent puis 23 h sonna.


Je sais que d’habitude les festivités se déroulent plus tard mais si on attend encore, je dors. Ce polynectar n’est actif que quatre heures…


Il leur en restait deux.
Preston loin derrière eux, Angel devenue Angy Pratt, soudée à Davis transformé en Rick Newman, s’avança sur ses hauts talons vers la fameuse discothèque privée. Comme la fois précédente, la baguette régla les formalités d’entrée.
Nauséeuse, Miss Grisham détesta remettre les pieds dans cet endroit maudit. Puisqu’il le fallait… Elle s’y plia.
Vêtements et sacs au vestiaire, il ne restait plus au couple que de rejouer le coup antérieur. Leur rumba fit un malheur ! Danse sensuelle où chaque passe est une invitation suggérée, si attirer l’attention était le but, ils gagnèrent haut la main. Champagne, rires, Angel et Davis furent des partenaires parfaits. Nul avertissement d’un Preston infiltré ne troubla leurs danses. Ils récupérèrent leurs effets 1h30 plus tard, assez tracassés de se transformer devant tous.
L’appartement loué les recueillit alors que la métamorphose s’effectuait.
Broyée de contractions
douloureuses, Angel reprit ses proportions habituelles assistant à celles de Davis.

Ça va ? Pas marrant, hein !

Très pâles l’un et l’autre ils attendirent Preston qui devrait leur délivrer ses informations.
Il ne tarda guère. Réjouis, il leur confirma que le ou les poissons étaient ferrés. On les avait observés et suivis. Tout semblait donc au mieux…
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MessageSujet: Re: Piégés[fe Davis]   Piégés[fe Davis] Play211Jeu 23 Avr - 12:48

Angel avait semblait accepter l'idée d'éviter de sa la jouer discrètement à la John Wayne en passant ses nerfs sur la mémoire des moldus trop soupçonneux. Il était vrai que rester une semaine dans un appartement à louer était étrange , même chez les sorciers. L'argent versé ils furent enfin laissés seuls tout les trois dans l'appartement . Le journaliste leur demanda s'ils étaient près à reposer les pieds dans cet endroit maudit... Pas de répits pour les braves comme on dit. La serdaigle accepta immédiatement son idée. Bon , il n'avait pas tellement le choix. Dire qu'il pensait prendre une bonne douche et une bonne nuit avant de repasser prendre les analyses qu'ils devaient aller chercher à Sainte-Mangouste le lendemain. Il fallait donc pêcher les gros poissons dans la soirée afin de pouvoir commencer à dénouer les noeuds de cette intrigue.
reston voulut savoir s'il s'était déjà rendu là-bas. Et comment l'aurait-il fait alors que c'était Angel qui l'avait conduit dans cet endroit qui lui était parfaitement inconnu , sa réponse ne pourrait qu'en être négative :


- Non je n'étais pas venu dans cette discothèque avant qu'Angel m'y emmène. Par contre il est possible qu'il m'ait vu dans d'autres établissements et qu'ils m'aient suivis dans celui-çi aussi.

Ce qui rendait l'hypothèse plus compliquée , Angel et lui avaient été peut-être longuement suivis depuis des mois . Après tout comment le corbeau aurait-il pû leur faire du chantage s'il ne savait que la serdaigle sortait déjà au préalable . Et le fait qu'il rende visite à son amie de temps à autre avait du éveiller sa curiosité. Ce qui lui avait donné l'occasion de fabriquer un plan pour des circonstances plus intimes. Zut , les gars engagés par le type avaient dû les épier depuis leur voiture à l'extérieur du restaurant . Et eux n'avaient rien vu , car trop occupés à dîner amicalement , ils ne s'étaient pas intéresés aux fenêtres de lotissement.
Angel lui demanda ensuite s'il était d'accord pour que les transformations se fassent à l'écart l'un de l'autre.


- D'accord.

Prenant la fiole que lui offrait Angel , il plongea enfin les cheveux du boxeur dans la mixture qui se transforma en un contenu vert olive mais qui avait une odeur assez repoussante , on aurait dit qu'un fauve était mort à un mètre de vous... Pas vraiment reluisant. Se pinçant le nez , le garçon but la potion d'un trait . Potion qu'il faillit vomir tellement elle avait mauvais goût , infecte , était le meilleur qualificatif. Ses cheveux devinrent un peu plus courts , ses doigts plus épais et moins fins , son menton un peu plus musclés , ses pectoraux en revanche se rétractèrent un peu , tandis que ses pieds devenaient plus petits , ses bras et ses jambes avait la même taille. Ses tatouages disparaissaient , laissant apparaître une large cicatrice sur le torse du jeune homme. Il était passé vraisemblablement sur le billard.
Après des souffrances internes interminables. Le jeune remarqua que son hôte avait une légère scholyose. Vu de loin il était peut-être un homme séduisant. Mais ce gars là semblait avoir plus de défauts que lui tout de même. Secrètement il se réjouit de ne pas avoir eu son âme à échanger contre la sienne.


*J'imagines que ce corps ne doit pas avoir un esprit très sain pour le malmener ainsi*

Ce qui était en dessous de la ceinture semblait correct , au moins avait-il pris soin de cette partie là. Pas comme le haut qui révélait outrageusements par des petits points que son véritable propriétaire aimait servir de gryère à des morceaux de métal qu'il se clipsait sur l'épiderme. Ses yeux avaient virés aux verts . Et son nez était un tantinet plus long que le sien. L'image du jeune homme qui se reflètait dans la salle de bain aurait pû aisément correpondre à l'un de ses cousins si sa mère avait eu une soeur ou un frère. Sortant donc de la salle de bain avec des vêtements qui étaient trops petits pour lui et qu'il avait du réadapter en changeant leur tour de tête , de taille et de pointures.
Trouvant une Angel en déesse viking récompensant les guerriers tombés au combat en nature , Davis ne put se retenir d'applaudir cette performance. On passait d'une Angel plûtot réservée à une très osée pour le coup. Et c'était encore plus fort que son arrivée ne tombe par hasard juste au moment où il allait pour entendre le reporter se faire réprimander d'un air bon enfant. A la limite on aurait pû se croire dans une cour de récré en cet instant. Plus sérieux , le serpentard déguisé lui fit cette remarque.


- Ne te plains pas , vaut mieux être dans la peau d'une bombone que dans celle d'un petit voyou accroc aux piercings et autres festivités extrêmes du genre moldu. A coté de cela les types de notre monde qui portent de longs catogans et des boucles d'oreilles stylés ne sont rien. Enfin , je n'ai pas eu tellement de changements physiques à subir... Sauf le coté pateau des gestes de ce gars là et ses muscles légérements plus petits que les miens . Pas sûr qu'il fasse souvent du sport , peut-être du bodybuilding surtout.

Ce genre de notes orales eurent de bonnes comme de mauvaises interprétations. Une chose étaient sûre , ils étaient près , s'entraînant dans les corps de l'autre en passant le temps avant d'arriver aux vingt-trois coups signalés par les cloches de Big Ben. L'heure serait à la comédie , le temps bien sur qu'ils n'arrivent d'abord à la discothèque. Preston les suivant d'une manière dégagée tandis qu'ils marchaient devant , d'un pas plus pressé que le sien , jusqu'à arriver à la fameuse boîte de nuit. Leurs papiers ayant été modifiés. Rick Newman , ça ne sonnait pas mal tout ça. Miss Grisham avait fait fort , un des effets de l'intuition féminine sûrement.
Un frisson de pression montant dans la colonne vertébrale du garçon , il entra en compagnie d'Angy dans la discothèque. Une nouvelle fois ils mirent le feu à la piste en alternant danse latine coup sur coup. Le pire étant sans doute de se sentir doubelement observé. Si seulement cette fameuse soirée s'était bien passé. Qu'est-ce qu'il aurait bien rigolé ensemble.
Angel pouvant compter sur lui , il ne la lâcha pas d'une semelle , en petit ami transi qu'il était dans ce rôle.
Rentrant à pied , de peur que les surveillants ne repèrent la voiture de Preston et ne le reconnaisse en lui gratinant la figure de punchs plus furieux les uns que les autres (même si Preston avait la carrure pour se défendre , cinq-six hommes sont assez dures à étaler , surtout si l'un d'eux vous attrape par derrière et vous immobilise pendant qu'on vous passe à tabac). Rentrant tout convulsés jusqu'à l'appartement en ne rencontrant par chance personne dans l'ascenceur. Nos amis ne tardèrent pas à reprendre leurs formes inititales. Lui non plus n'aimait pas les coups et contre-coups de cette métamorphose.


- Non , surtout en ce qui concerne la modification des os ...

Blanc comme un linge , il patienta avec Angel dans le vestibule en s'exerçant à un exercice de respiration qui annulerait le stress et lui ferait reprendre ses couleurs petit à petit. Mr Yates rentra ensuite , content de lui , en leur confirmant qu'ils avaient bien était suivis. Rester à savoir jusqu'où afin de prévoir le moment où ils leur jouerait le coup du déshabillage sous drogues et de les ceuillir chaleureusement en leur massant les tampes avec tout ce qui pouvait leur tomber sous la main . Imaginait une Angel armée d'un poèle et qui vous l'abat sur la tête et vous aurez une petite idée de la douleur que peut ressentir la personne frappée de cette façon.
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