Rencontre au détour d'un coin sombre [Fe] (Pv Maryah)

William laissa courir Jack Benton un moment. Le pauvre bougre ne se rendit compte que trop tard qu'il reprennait son souffle dans une allée trop sombre. Si sombre qu'il pensa au début pouvoir s'y cacher... à la tombée de la nuit l'Allée des Embrûmes pouvait paraître un garant d'anonymat... ou un coupe gorges.
Jack se souvenait de chacun ds détails qui l'avait amené dans cette fâcheuse (més)aventure. Il se souvenait des pièces d'or que cet homme qui présentait si bien, malgré ses mains torp larges et trop puissantes, lui avait donné. Il se remémorait chacun des mots qu'il avait prononcé. Il voualit qu'il rachète pour lui un tableau. Il avait appartenu à sa famille, à Alexander Hexley. Il le voulait et il avait trois jours pour ça.
Trois jours avait passé et Jack avait trouvé le tableau mais il ne la'avait pas acheté comme le lui avait demander son riche client. Jack n'était pas du genre à se laisser intimider et encore moins à laisser passer une occasion de s'enrichir. Plutôt que de payer le vieux Balatazar Longley, il s'était introduit chez lui et lui avait fracturé le crâne pour voler le tableau. il avait pensé ainsi garder l'argent de la transaction. Ce fut la deuxième erreur qu'il comit...
La première avait été de traiter avec un homme plus mauvais et plus déterminé que lui. Après avoir reçu son tableau, le riche client lui avait dit qu'il n'appréciait pas l'initiative qu'il avait prise et qu'il allait le lui faire payer. Jack se souvenait de sa fuite après avoir poignardé un homme qui ne saignait pas.
La seule chose dont il ne se rappelait plus vraiment c'était le tmps qui s'était écoulé depuis sa fuite. Avait-il couru assez longtemps ? Un vieux complice pourrait-il l'aider ?
Ces questions n'avaient plus d'un seul coup aucune importance. Un soufle glacé venait de parcourir la nuque du jeune voleur. A cet instant il pensa que c'était bête de mourir avant vingt cinq ans.

" Au revoir Jack, je crois que je vais devoir me passer de vos services... "

William avait dit cela sans vraiment y faire attention. Il sentait la peur chez sa victime. Tout son être lui disait de s'en servir, que personne ne s'étonnerait qu'un épouvantard ait tué quelqu'un dans l'Allée des Embrûmes. Il savait que c'était faux. Il savait que ses appétits pouvaient lui mentir afin d'être assouvis.
Avant que le jeune homme n'ait pu lui répondre ou tenter de le poignarder à nouveau il le frappa du poing comme un moldu expert en la matière l'aurait fait.
Wiliam n'aimait pas se battre à la manière des moldus mais il faisait ça très bien. En deux siècles il avait appri à ne pas compâtir pour ceux qui se dressaient sur son chemin.
* On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs. *
Il regarda la vie quitter les yeux de Jack tandis que sa main lui écrasait la gorge puis il se souvint qu'il ne devait pas faire ça, pas ici, pas en dehors des terres des moldus. Puis la peur commença à quitter le jeune homme alors qu'il perdait connaissance. C'est à cet instant que William put trouver la volonté de ne pas l'achever. Se concentrant pour ne pas céder à son instinct il fit boire une potion d'oubli à sa proie qui n'en serait plus une.
Cette décision fut heureuse car William entendit des mouvements pas assez éloignés à son goût aux extrémités de l'allée.
* Qui se souciera d'un clochard cuvant son vin dans une allée sordide ? *
C'est sur cette pensée et en abandonna un amnésique dans une alcôve ténébreuse qu'il se dirigea vers l'une des extrémité de l'Allé des Embrûmes afin d'en sortir.

Marya passait une soirée loin de Poudlard... Pour une fois... Mais elle avait préféré ne pas quitté le monde magique pour autant. C'est ainsi qu'elle se retrouva sur le Chemin de Traverse, à flâner devant les vitrines, observant les articles magiques qui étaient actuellement sur le marché. Puis son regard se tourna vers un écriteau qu'elle ne connaissait que trop bien.. Elle sourit et avança.

"Bonjour, Monsieur Ollivander" dit-elle au vieux vendeur de baguettes magiques. Et la conversation partit ainsi, conviviale, entre deux connaissances ayant un respect particulier pour la même chose... Marya aimait les baguettes parce qu'elles étaient le principal instrument de son art... Pour Monsieur Ollivander, les baguettes ETAIENT son art. Aussi la jeune femme parla des prouesses que ses élèves effectuaient chaque jour à son cours, tandis que le vieil homme lui raconta avec fierté la découverte de ses nouvelles créations.

La jeune femme se détendit... Cela faisait du bien de passer un moment agréable en compagnie d'une personne qui la comprenait un peu plus que la majorité des gens. Ollivander la complimenta sur son élégance et la jeune sorcière ne put s'empêcher un rougissement..

Sur sa droite se tenait un miroir sur pied, à demi masqué derrière une montagne de boites remplies de baguettes... Elle s'y observa un instant et chercha à déceler ce que le sage sorcier décelait de si élégant en elle..

Elle était vêtue simplement, de son éternelle robe de soie noire aux manches larges. Des souliers de la même couleur ornaient ses pieds et ses cheveux avaient été noués en un charmant chignon qu'elle seule semblait savoir faire. Oui, peut-être était-elle élégante, mais l'élégance ne faisait pas tout et elle le fit remarquer à son ami qui sourit de sa remarque. Ses yeux brillèrent doucement, de leur magnifique couleur or cuivré qui leur était si particulier.

Bientôt, un léger carillon se fit entendre, et elle sortit une montre à gousset d'une poche sortie d'on ne sait où... Il se faisait tard, et elle devait encore rentrer à Poudlard... Poliment, elle prit congé d'Ollivander et sortit de la boutique... pour voir passer devant elle un homme courant comme s'il cherchait à sauver sa vie.

Ne décelant personne qui couraient pour le rattraper, elle se dit qu'il devait s'agir d'un trouble-fête, agissant ainsi pour se faire remarquer, et elle se mit en route vers le chaudron baveur. Mais à peine eut-elle fait quelques pas qu'un vacarme se fit entendre derrière elle... dans l'Allée des Embrumes...

Maryah n'hésita pas, malgré la sinistre réputation du lieu, et entra dans la pénombre, dissimulant son visage par un large capuchon, la baguette en main... Et ce qu'elle vit aurait pu ne pas la troubler si elle n'avait rien remarqué auparavant...

L'homme qu'elle venait de voir courir était à présent affalé contre un mur, hagard, le regard vide... Il ne lui fallut pas longtemps pour reconnaître là un sortilège d'amnésie, irrévocable. Autour d'elle, de nombreuses ombres passaient, insouciantes du sort du malheureux. Elle en interpella un, qui semblait vouloir s'éloigner...

"Eh! Vous! Excusez-moi, avez-vous vu qui a fait ça??" demanda-t-elle d'une voix forte, le regard brillant, déterminée à montrer qu'elle n'est pas sans défense malgré le lieu où elle se trouve...

Alors qu'il s'apprêtait à sortir de l'Allée Embrûmée, William vit une silhouette de femme, encapuchonnée, y rentrer de plein pied pour se diriger droit sur le jeune homme qu'il venait de laisser amnésique.
* Je suis maudit ou quoi ? Normalement la chance surit aux pourris : j'étais absent lors de la distribution ? *
William stoppa son pas et fit volte face, la mort dans l'âme. La silhouette venait de demander s'il avait vu l'auteur de ce forfait.
Il arbora un sourire courtois et un regard quelque peu srupris.

" Pardon ? "

Il jeta un bref coup d'oeil à Jack et au sang qui coulait de la plaie qu'il lui avait fait en le frappant au visage.

" On dirait que ce pauvre jeune homme a été frappé... "

Son ton sonnait juste, comem celui d'un homme qui se soucierait plus du fait de ne pas avoir pris soin lui même du malheureux que du fait qu'on l'interroge sur ce qui avait bien pu se passer. Après tout, habillé de son costume trois pièces et de son long manteau sombre parfaitement assorti, il avait plus l'air d'un homme de bien que d'un coupable potentiel.

Marya fut soulagée de voir son interlocuteur se retourner et lui répondre.. Etrangement, son visage lui semblait familier, mais peu importait, elle s'en occuperait plus tard.

Doucement, elle vérifia le pouls de l'homme et fut soulagée d'en percevoir un. Elle tenta de minimiser les plaies par quelques sortilèges mineurs, puis lorsqu'elle fut sûr qu'elle ne pût faire rien d'autre pour le malheureux, elle se releva quelque peu et dit doucement:

"Visiblement oui, cet homme a été battu...".

Elle se releva entièrement et observa d'un peu plus près l'homme qui lui avait aimablement parlé. Elle se serait attendue à des manières plus rustres au vu de l'endroit dans lequel elle se trouvait, mais cette homme-ci avait tout d'un... gentleman. Et cela l'étonna un peu, elle dut se l'avouer...

L'Allée des Embrumes n'était pas réputée pour comprendre des personnes d'une certaines classe... Mais après tout, tout cela n'était que jugement...

Elle leva un instant sa baguette et une détonnation se fit entendre. Puis... le silence à nouveau...

"Des médico-mages arriveront bientôt et prendront soin de lui...", dit-elle, l'observant plus attentivement, cherchant à savoir d'où elle tenait l'impression de connaître ce visage...

"Veuillez pardonner cette demande peu usuelle, mais pourrais-je connaître votre nom.. J'ai l'étrange impression de vous connaître, mais je n'arrive pas à remettre un nom sur votre visage..." finit-elle dans un murmure. Ses yeux brillaient un peu moins, mais sa prise sur sa baguette n'avait pas faiblit... Tant qu'elle ne savait pas exactement à qui elle avait affaire, elle resterait sur ses gardes...

* Mais c'est le professeur Maryah Carnahan ! C'est ça je suis maudit... oui bon ça je le savais mais pourquoi elle ? *

William ne se défit pas de son sourire courtois. Il se contenta de rester droit devant elle, ses deux larges mains posées sur le pommeau de sa canne. Ses yeux se fixèrent dans ceux de la jeune femme quand elle lui demanda qui il était. Il n'exprimait aucune aggressivité, juste cette sérénité qu'ont les gens de pouvoir, ceux qui n'ont rien à prouver ou à défendre.
Il répondit donc avec courtoisie et essaya de prendre un air rassurant, autant qu'un homme de son gabarit pouvait le faire...

" Nous nous connaissons effectivement. Nous nous sommes vu à la fin de l'année scolaire. Je suis Alexander Hexley et mon fils, William, est inscrit à Poudlard. "

HJ : Pas de soucis ^^

*Le ciel m'est tombé sur la tête !!!!*

Voilà la pensée qu'eut Marya lorsque son interlocuteur déclina son identité... Nul comparaison n'aurait pu mieux être adaptée à l'impression qu'elle ressentait... Cette fois, sa lanterne avait été éclairée, et de manière directe, comme un flash de lumière.

Elle se rappelait parler à cet homme, Monsieur Hexley, au sujet de son fils William. Un garçon particulier, ce jeune William. Doué, certes, mais elle avait eu plus d'une fois une impression étrange au sujet du jeune garçon, comme si quelque chose lui était dissimulé.

Elle ouvrit la bouche pour répliquer, mais quelque chose l'en interrompit: une brusque aura lumineuse avait paru derrière elle. Lorsqu'elle s'évanouit, le malheureux homme avait disparu...

"Voyez, que vous avais-je dit??" dit-elle en souriant.

Elle rabaissa son capuchon, en souriant, et rangea sa baguette, mais tout en la gardant à portée de main. D'un geste gracieux de la main, elle désigna la sortie de l'Allée, la Lumière...

"Accepteriez-vous quelques pas avec moi..? J'aimerais prendre un peu de vos nouvelles et cet endroit n'est pas le meilleur endroit pour cela, n'est-il pas vrai?"

Sa robe, en se mouvant, dégageait du sol un léger nuage de poussière, mais étrangement, elle n'en fut guère salie... Une manifestation supplémentaire des possibilités qu'offre la Magie...

William/Alexander n'eut aucune réaction quand le flash de lumière emporta Jack.
* S'il réussissent à lui faire se rappeler de la manière dont on ouvre une porte se sera déjà bien... *
Il fit mine de la revoir pour la première fois depuis la rentrée quand elle baissa son capuchon et l'observa donc un instant, constatant que même encapuchonné elle restait très belle.
* Dire qu'un jour elle sera une vieille chouette de Poudlard... *
Marya lui proposa de marcher et converser ensemble. Il l'accompagna donc, se plaçant à ses côtés, tenant sa canne à pommeau d'argent massif de la main qui lui était opposée.
" L'endroit est effectivement peu propice à une conversation digne de ce nom. "
* Prendre de mes nouvelles ? Comment ça de MES nouvelles ? Elle doit vouloir en savoir plus sur l'entourage de William, cet élève si discret... sâtané sorciers, toujours à fourrer leur nez là où ils ne devraient pas... *
Il continua d'afficher un sourire courtois en y pensant.

(hj: chronologiquement, le cours de sortilège n'a pas encore eu lieu à cet instant précis ^^)

La jeune femme acquiesca et se mit en route... Elle ne se mit à réellement respirer qu'une fois hors de cette Allée pesante de Ténèbres. Elle tourna la tête brièvement pour observer M. Hexley et elle se surprit à se demander si elle devait s'étonner de l'avoir trouvé en ce lieu sinistre ou non...

Balayant son esprit de toutes ses idées aux possibilités si multiples, elle sourit en lui demandant doucement, les mains liées derrière le dos, le soleil faisant de sa chevelure soyeuse un océan d'or et de cuivre, mêlé de quelques touches brunes...

"N'ayez crainte, je ne cherche pas à savoir toute votre vie...", lui fit-elle remarquer en comprenant que sa précédente remarque pouvait être mal placée... "J'aimerais simplement prendre connaissance de nouvelles de William. Je n'ai pas encore eu le plaisir de le croiser à l'école, bien qu'il soit indéniablement très discret."

Elle avait pris le ton que prenait trop souvent les professeurs lorsqu'ils ne parlaient que de travail, et elle s'en voulut un instant... Elle avait de plus en plus de mal, ces temps-ci, à ne pas penser à son travail, et cela avait parfois quelques inconvénients...

[HJ : Je l'avais pensé comme ça oui ^^]

William/Alexander apprécia le fait de quitter l'Allée des Embrûmes sans que la jeune femme ne lui demande ce qu'il y faisait. Le Chemin de Traverse présentait suffisamment de points d'intérêts sans qu'il soit nécessaire de s'aventurer dans la srodide aléle pour y trouver ce qu'un honnête homme pourrait chercher.
Comme ils marchaient tous deux côte à côte, William/Alexander ne pouvait leur frayer un chemin parmi les passants et devait donc régulièrement prendre un pas d'avance pour écarter un indélicat qui ne se seraît pas gêné pour bousculer le professeur Carnahan.
Cette attitude pouvait sembler un peu surannée mais il avait du mal à se défaire de ses manières d'un autre siècle. Pour autant il ne fit de mal à personne et évita soigneusement de bousculer une femme ou un enfant. Se faisant il répondit à Marya avec le même ton cordial et posé dont il avait usé jusqu'alors.

" Que vous ne l'ayez pas encore croisé me semble tout à fait compatible avec sa discrétion... c'est effectivement un garçon très réservé. Je n'ai encore jamais entendu personne s'en plaindre cela dit. "
Ecarte encore un passant trop pressé comme s'il n'existait même pas.
" Quelle matière enseignez vous au fait ? "
Il le savait parfaitement mais qu'un parent d'élève de Poudlard s'en souvienne alors qu'ils ne s'étaient jmais parlé aurait semblé par trop inhabituel, il valait mieux poser la question.

» Dans un coin sombre [OU]
» Assise au fond du bar, dans un coin sombre [OU]

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