Rencontre (libre)....

Sobhian aimait venir au Chaudron Baveur, cela pouvait paraître bizarre pour une jeune fille de son âge et surtout de son rang dans la société sorcière. C'était peut être le calme qu'elle trouvait là qui l'a réconfortait et peut être aussi le fait qu'elle y rencontrait de nouvelle personne chaque. Vivant toujours chez sa grand-mère, elle n'avait jamais une seconde de répit, cette dernière lui demandant quand elle allait enfin fréquenter un jeune homme, si elle allait se mariée, avoir des enfants. Tout ce que savais Sobhian était que sa grand-mère, ne se rendait pas compte que faire naître un enfant dans ce monde, en ce moment, était du pur suicide. Non, pour le moment elle était dans une relation qui lui plaisait, vivant au gré des jours, mais sachant que cet homme serait peut être celui de sa vie. Perdu dans ses pensées, elle n'entendit pas la porte du bar s'ouvrir, n'y la personne qui venait de rentrer.

Combien de temps n'avait-il pas mis les pieds dans ses lieux? Curieusement, ils les trouvaient particulièrement familier et c'est avec un petit sourire aux lèvres qu'il s'engouffra sur le chemin de traverse. Toujours aussi rempli de monde, il voyait tous ces jeunes qui, innocents, touchait leur première baguette ou leur premier balai. Il avait vécu ces moments, si intense dans la vie d'un jeune sorcier.

Mais tout ceci était déjà bien loin et à présent, il n'était plus que l'ombre de lui-même, l'ombre de ce grand combattant qu'il fut autrefois. Son âme, détruit par le décès et la souffrance, n'avait su se restaurer et il n'avait plus aucune vie dans ses yeux. Il leva les yeux comme par désespoir et s'arrêta sur la pancarte du « chaudron baveur », lieu qui lui rappellait des milliers de souvenirs.

Il entra, comme par reflexe et s'installa au comptoir où il se laissa choir. Laissant au serveur le plaisir de lui servir ce qu'il lui plairait, il laissa vaquer son esprit au travers de ces moments qu'il se remémorait un à un avec tous ses amis... Ses amis, disparus, morts, loin de lui ... il n'avait plus personne ... et pourtant il était bien vivant. Son regard s'arrêta sur une jeune femme, juste à côté de lui ,sirottant un breuvage qui lui était inconnu. Elle avait les yeux perdus mais au travers d'eux, il pouvait voir une soif de vie et d'existence qui accompagnait à merveille le tein jeune de son visage. Il sourit ... elle lui rappellait une vieille connaissance ...

Sobhian revint sur terre, regardant autour d'elle et croisant le regard d'un homme, homme qui la regardait étrangement. Elle poussa son verre, faisant signe au serveur de lui remplir à nouveau, une fois fait, elle le bu d'une traite, cela lui faisait du bien.

- Je peut savoir pourquoi vous me regardez comme ça ? J'ai quelque chose sur le visage ?

Cela la gênait un peu que cet homme la regarde comme ça, surtout qu'elle n'y était pas vraiment habituer. Elle n'avait jamais vraiment attirée le regard des hommes.

La question pris Sangjin au dépourvu. Laissant ses yeux divaguer au hasard, il ne s'était pas rendu compte qu'il fixait la jeune femme avec un regard presque malsain. Il se ressaisit et sourit légèrement, se rendant compte de la stupidité de la situation. Elle était plutôt séduisante mais son comportement trahissait une gêne certaine.

Il se rapprocha d'une chaise pour être juste à côté d'elle et laissant un billet sur le comptoir, fit signe au serveur d'encaisser la boisson de la jeune femme.

- Excusez ce désagrément, mademoiselle mais mon esprit dérivait et je n'ai pas réellement fait attention au regard que je vous portais. A vrai dire, vous me faites penser à ... une très vieille ami. Désolé de vous abordez de cette manière. Je m'appelle Sangjin Némura... et .. voilà tout.

Il se surprit lui-même. Il n'était plus cet illustre combattant, il n'était plus ministre de la coopération magique. Sa renommée avait disparu... il n'était plus rien.

Un veille amie ? Depuis qu'elle avait appris que sa mère lui avait menti sur toute la ligne, elle voulait essayer de retrouver des traces qui pourrait la mener à sa soi disant mère, mais cela risquait d'être assez difficile.

- Enchantée, je suis Sobhian Davis...Sans être indiscrète, vous pourriez me donner le nom de cette amie, je la connais peut être ?

Sa voix traduisait une nervosité incroyable. Elle semblait étrangement curieuse de savoir qui était cette amie ... et pourtant, cet événement paraissait anodin pour Sangjin mais il voulait en savoir plus. Pour une fois qu'en l'espace de deux ans, il se passe quelque chose de relativement intéressant dans sa vie.

- Hmmm à vrai dire je ne sais pas si ça va vraiment vous aider ... Elle s'appellait ... Spirielle Horsa, elle était commandant des Aurors à une époque ... une époque bien lointaine. Et vous, Sobhian Davis, que faites vous dans votre vie?

A vrai dire, il ne savait pas quoi dire. Sans doute allaient-ils se quitter dans une heure tout au plus et jamais ils ne se reverraient. Et pourtant, une étincelle de curiosité avait animé une fraction de seconde son âme.

Sobhian fut déçu quand elle entendit le nom de la personne, non, elle ne la connaissait pas personnellement, elle aurait aimée entendre un autre prénom.

- Moi ? Ce que je fait dans la vie ? Je suis une simple petite vendeuse sur le Chemin de Traverse, chez Fleury et Bott, cela me permet d'avoir un peu d'indépendance et de ne pas être uen charge pour ma grand-mère...Et vous Sangjin, que faite vous dans la vie ?

Davis ... Davis, ce nom lui disait quelque chose ... étaient-ils au sein de l'Ordre? Ou Aurors? Il ne le savait plus ... Davis ... Orion !!! Oui, il se souvient de cette personne. Alors qu'il était chercheurs de sortilège pour le ministère à cette époque, il avait pu discuter avec lui ... peu avant sa mort. Sangjin n'avait que 20 ans lorsqu'il l'avait rencontrer et pourtant, il se souvient bien de cet homme, abattu par les épreuves de la vie. Il avait perdu sa femme et apparemment émettait des doutes sur sa fille ... sur le lien de parenté qu'il avait avec elle.

Lorsque Sangjin l'écouta, il comprit alors que c'était bien elle. De part l'évocation de sa grand-mère, ses parents devaient être décédés. Est-ce qu'il devait lui en parler? Devait-il répondre à ses questions? Il se décida tout de même à parler.

- Et bien je ne suis pas très actif sur le plan professionnel depuis deux ans. Après le décès de ma femme, j'avoue ressasser les mêmes souvenirs. Mais auparavant, je travaillais au ministère, en tant que Ministre de la Coopération Magique. A cette époque, nous avions des relations privilégiées avec les écoles asiatiques. Depuis, je n'en sais pas plus. Mais, comment te dire ça, à cette époque, il me semble avoir rencontrer un homme, qui s'appellait Orion Davis, un Auror je crois. Ne serais-tu pas sa .... fille?

Sobhian sursauta quand elle entendit le nom de son père, alors il le connaissait, peut être qu'il savait plus de chose qu'elle.

- Oui, je suis sa fille mais il était Juge au Ministère de la Magie, c'est mon oncle Oliver qui est Auror, enfin, je crois....Vous le connaissiez bien...Mon père ?

- Bien? Heu non pas vraiment. Etre au ministère requière un emploi du temps extensible et les responsabilités sont importantes. J'ai eu l'occasion de le rencontrer notamment lors de certaines réunions en haut lieu. Et il faut aussi prendre en compte notre différence d'âge. J'étais la génération qui remplaçais la sienne et forcément, tout n'est pas rose et facile. Il m'a cependant confié ... son passé ... et ses souffrances.

Par la suite, il fut assez distant, comme s'il avait honte de ce qu'il m'avait dit, ou s'il avait peur de mes réactions ou de mon comportement, comme si l'étiquette de « Ministre » devait changer quelque chose à ce qu'il m'avait confié. C'était un homme droit et le décès de ta mère l'a anéanti... Voilà, je ne vois pas ce que je pourrais te dire de plus.

Evidemment, Sangjin ne voulait pas révéler à cette jeune femme ce que son père lui avait dit. Ce n'était pas son père, il le savait ... Elle était la fille d'un mangemort, il le savait également. Mais comment dire cela à quelqu'un que l'on ne connaît pas ? Pourquoi avoir un tel fardeau ?

Ca ne devrait pas être lui qui devrait lui annoncer. Et d'ailleurs, sans doute ce mangemort était-il mort à l'heure actuelle. Il buva ce qui restait dans sa choppe d'une traite, signe évident d'une certaine nervosité. Il n'aimait pas cette situation, mais il ne pouvait pas non plus s'enfuir comme un malpropre.

Sobhian bu les paroles de l'homme qui était à côté d'elle, son père lui avait parler des ses souffrances, de son passé...Qu'entendait-il par là ?

- Vous savez, je ne vous connaît pas, mais je suis sur que vous me cacher quelque chose à propos de lui...De toute façon que vous me le disiez ou non, qu'est-ce que ça peut me faire, ce n'était même pas mon père !

Sobhian se sentit mal après ses paroles, même si génitiquement parlant il n'y avait aucun lien entre eux, il avait toujours été un exemple pour elle, jusqu'à ce qu'il la laisse à la garde sa grand-mère, ne venant la voir que de temps en temps.

- Ils m'ont menti pendant toute ma vie, je croyais que j'était née de l'amour que mes parents se portait, mais non, je suis née de l'union de deux monstres.

Les yeux de Sangjin se fermèrent un instant, se remémorant sa propre expérience, son propre passé ... ses propres parents ... Il n'avait eu de l'affection par personne. Il ne pouvait leur en vouloir, ils étaient véritablement occupés par des responsabilités qu'il ne prit en considération seulement lorsqu'il devint ministre. Il les rouvrit et regarda la jeune femme. Elle n'était pas bien. Son passé la torturait et visiblement, elle avait gardé tout cela bien ancré dans sa mémoire. Mais il voulait tout de même la faire réagir.

- Je ne veux pas te paraître hostile, mais au moins, tu as eu la chance, durant ton enfance, d'avoir eu l'attention de tes parents. Peut être que la désillusion fut d'autant plus forte mais tu ne t'es jamais demandé, au début de ta vie, s'il fallait ou non considérer ses personnes comme tes parents.

Tes problèmes, aussi important qu'ils paraissent à tes yeux sont infiniments petits comparés à ce que certains peuvent endurer dans ce monde. Si tu es si en colère, tellement remplie de haine à cause de cela et bien à défaut de vouloir te venger sur ta mère ou celui qui passa pour ton père, cherche donc de toutes tes forces celui qui te donna la vie au lieu de discuter avec une personne que tu ne connais que depuis quelques minutes.

Chaque personne a ses secrets, chaque personne a ses tourments. Tes défunts parents, je pense, mérite mieux que ton dépit et ta rancoeur...

Sobhian fut stupéfaite des paroles de cet homme, c'est vrai que malgré ce mensonge ses parents avaient toujours été là, sauf quand son père l'avait lachement abandonné à la garde sa grand-mère.

- Vous avait raison, mais de savoir que mon véritable père est un monste ne me donne qu'une envie, le tuer. Si je le retrouve, je ne pourrais pas contrôler la haine que j'ai pour lui, si je le faisais je deviendrais folle....Je vous remercie de m'écouter, surtout que vous avez sûrement mieux à faire que d'écouter une pauvre fille comme moi qui s'appitoie sur son sort alors que dehors la Guerre est en train de faire rage.

- La guerre ? J'ai déjà donné suffisamment de mon temps et de mon sang pour ne pas s'occuper de cela. Et malgré le fait que ton père biologique soit un mangemort, ne le qualifie pas si hâtivement de Monstre. Ma femme ... était une mangemort lors de notre rencontre. Nous avons verser le sang de chacun de nous mais finalement, nous avons fait chacun des compromis et une union aussi improbable fut née. J'imagine que tu ne sais pas quelle relation a eu tes parents et peut être que ce n'est pas si monstrueux que cela puisse paraître. Les gens ont tous des secrets, peut être que le bénéfice du doute, parfois, aide à surmonter les zones d'ombre de notre vie.

Alyssonna ... ce nom, aussi ténébreux soit-il, il l'aimait de tout son coeur. Elle avait tué des dizaines de personnes et pourtant, il n'a jamais douté de la possibilité de la ramener à la lumière. Et si chacun fit un pas de son côté afin de nuancer le gris qui les liait, c'était certainement pour signifier au monde que l'immuable n'existe pas. Il sourit légèrement. Il sortit une petite pierre, de couleur bleutée et la fit voleter jusque dans la main de la jeune fille. Elle émettait une légère chaleur

J'ai vraiment l'air de passer pour un vieux avec toutes ses paroles et pourtant ,j'imagine que nous n'avons pas tant de différences que cela. Merci, en tout cas, de m'avoir sorti de mes pensées sordides. Et si jamais un jour tu as besoin d'une aide, tu n'auras qu'à briser cette pierre et je saurais où tu te trouveras. J'ai le sentiment qu'un jour, tu en auras besoin. Tu te demandes certainement pourquoi tant d'attention ? C'est tout simplement parce j'ai un vide à combler, et une vie à achever ...

Sobhian ne répondit rien mais regarda attentivement la pierre dans sa main, cet homme était vraiment mystérieux.

- Vous savez le bénéfice du doute, je le lui aurais peut être laissé si il m'avait accepter dans sa vie, à la place il a choisi de me laisser avec un homme que j'ai considérée comme mon père pendant près de 22 ans et qui comme moi, à été trompé. Maintenant je sais ce qu'il a ressenti, quand il a compris qu'il m'avait élevé avec tout l'amour dont il était capable mais que je n'était rien pour lui. Je comprend pourquoi il ne voulait plus me voir pendant les dernières années de sa vie....Je vous remercie de m'avoir aidé à m'éclaircir les idées, cela fait du bien de pouvoir en parler avec quelqu'un qui n'est pas vraiment objective vu que vous ne connaissais pas toute ma vie.

- De rien, Sobhian, ce fut avec plaisir. J'espère que nous aurons l'occasion de nous retrouver un jour, peut être lorsque votre coeur sera apaisé et que mon âme cessera de dépérir. Je vous laisse donc ...

Sur ces mots, il laissa un dernier billet sur le comptoir. La vision de Sobhian se déforma pendant quelques secondes et après un flash de lumière, Sangjin disparut, sans laisser aucune trace. certainement était-ce une forme de transplanage, une technique de son pays. Sangjin réapparut beaucoup plus loin, avec toujours les mêmes errances dans son coeur.

[hj]
ps : au plaisir d'un autre rp
bye
sam
[/hj]

De même pour moi, au plaisir du prochain RP.

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