Le jeune mangemort et le jeune Serdaigle sortirent d'un commun accord de l'allée des embrumes en direction du chaudron baveur. Ils traversèrent cote à cote les rues sombres du chemin de traverse, tout deux dans un style bien différent. L'inconnu mangemort avançait l'air serein, la tête bien dressée au dessus de ses épaules, le regard transperçant chaque personne qu'il croisait. Quant au deuxième... Il adoptait la même posture hésitante et mal assurée que lors de leur rencontre dans l'allée des embrumes. En même temps il y avait de quoi être peu rassuré, dehors la nuit alors qu'il était sensé se trouver dans son lit à Poudlard. Peut être que ses professeurs avaient commencé des recherches dans l'optique de le retrouver? Ryan y avait pensé, que risquerait cet élève en ayant passé une nuit, voir plus, en dehors de l'illustre collège? L'ancien Serpentard avait outrepassé cette règle: ne jamais sortir quand cela n'est pas autorisé, mais il n'était jamais allé plus loin que la cabane hurlante!

*Il a du cran ce gamin tout de même* Pensa-t-il alors qu'il lançait un bref coup d'oeil en biais au jeune homme.

Chemin faisant, silencieux dans la fraîcheur de cette nuit de fin janvier, les deux ombres approchaient inexorablement de leur point d'arrivée. Il n'y avait maintenant presque plus personne dans les rues, mis à part quelques loqueteux adossés aux façades des habitations et boutiques. Quelques lumières scintillaient dans les habitations de chaque côté de la ruelle, en jetant de furtifs coup d'oeil à travers les fenêtres, c'est qu'il est curieux le bonhomme!, il aperçut des familles regroupées à leurs tables, jouant aux cartes ou conversant, des couples enlacés au fond de fauteils douillets, des enfants en bas âge ou trop petit pour entrer au collège courant au milieu de leurs maisons, poursuivis par des mères pressées de les mettre au lit. Tout ce merveilleux tableau de familles parfaites, de familles unies, heureuses, innocentes, tout cela le... dégoutait, il observait d'un air méprisant ces élans de bonheur. Si le jeune homme n'avait pas été avec lui il aurait surement rendu visite à ce petit monde pour semer un peu de désordre dans ces tableaux angèliques.
Il détourna la tête, ils n'étaient plus qu'a quelques mètres du mur de briques du café, lien entre le monde magique et monde moldu. Ryan sortit sa baguette, il tapota plusieurs briques du bout de son bout de bois. Le mécanisme se mit alors en marche, les briques s'animèrent et glissèrent vers les deux extrémités du mur, laissant un espace large de deux mètres au centre.
Pour un café miteux c'était un café miteux! Les poutres qui soutenaient le toit étaient mangés par les mites, quelques tuiles avaient décidé de prendre leur envol, mais n'avaient pas été remplacées par de neuves, peut être que le propriétaire attendait qu'elles reviennent? *BAFF* Les murs de la salle ne semblaient pas avoir été lavées récemment, de grandes traînées parsemaient ça et là les pans de murs fissurés. Il faut rappeller qu'à l'origine les murs étaient de couleur blanche, mais maintenant ils avaient pris une triste teinte gris foncée que l'on pouvait quand même bien discerner malgé les tâches.
Tout de suite à leur droite se trouvait une table, Ryan salua Tom d'un signe de tête puis invita le serdaigle à s'asseoir.

"Je te l'accorde ce bar est très crasseux, mais je n'ai pas trouvé mieux. Maintenant si tu le veux bien parle moi de tes...recherches."

Durant tout ce temps, Aythern avait suivit le jeune homme, ils ne s'étaient même pas parlé durant ce cours trajet pour aller au Chaudron baveur. Ayant un léger tremblement au niveau de ses mains, il le cacha du mieux qu'il pouvait. C'était innexplicable se sentiment qui perçait cet atmosphère. Mais lui aussi observait les maisons mais comme maintenant il se faisait tard, pas mal de fenêtre désignaient un endroit noir ou simplement on ne pouvait rien appercevoir à cause des volets qui étaient désormément fermés. Esquissant d'un sourire bref en voyant le jeune homme se servir de la magie pour faire bouger les briques et ainsi acceder au chaudron baveur. C'était probablement la cinquième fois que je le jeune Serdaigle y allait. Suivant l'homme mystérieux, il s'assit en face de lui, mais hésitant, il prit une longue bouffée d'air frais et commença alors son récit avec une intonnation plutôt elle aussi hésitante et seul lui même et le jeune homme pouvaient entendre ces paroles chuchotée pour un cadre personnel.
-J'ai... je suis à la recherche de mon père, ayant disparu ou plutôt l'ayant vu mort lorsque j'avais neuf ans, je n'ai pu rejoindre ma soeur et ma mère, mais bon ma recherche tourne autour me mon père. On habitait longtemps avant une maison.. mais mon oncle nous avaient chassé puisque c'était soit disant son héritage si je me souviens bien. Mais à neuf ans, mon père et moi avions décidé de voir si la maison était toujours habitée ou non, nous n'avions rien trouvé dedans. Alors lui était descendu tandis que moi je continuais mon exploration dans mes souvenirs antérieurs. Quelques minutes plus tard, j'ai entendu un bruit de révolvère qui maintenant me parrait de plus en plus étrange dans mes cauchemars, j'ai l'impression que c'était plutôt le sort de la mort. Dévalant les escaliers, je vois mon père inerte, mort par terre, les yeux et la bouche ouverte, il exprimait la haine et la peur sans oublier son regard de tristesse. J'ai été recueuillit par une famille de sorcier que j'aimerais tant quitter tellement c'est l'horreur avec eux. Mais ayant bien voulut que je parte à Poudlard durant l'année scolaire, maintenant je suis jusqu'à maintenant, ma cinquième année à Poudlard. Avec mon amie Amanda, nous avions décidé de partir à la recherche de la tombe de mon père, nous l'avons trouvé malgré les obstacles intervenus, et j'ai la preuve qu'il est mort. Maintenant je veux savoir par qui et comment il est mort. Voilà en quoi mes recherches m'emmenent à l'allée des embrumes, c'est par l'immonde atmosphère des mauvais sorciers que j'étais venu sans personne. Pour en finir, je me nomme Aythern, Aythern Morho.
Aythern dévisageât le jeune homme, enfin il s'était présenté, allait-il en faire du même ou allait-il oublier directement sa présentation pour en revenir à l'histoire plutôt barbante mais tragique du jeune Serdaigle ? Cette question hantait maintenant et régulièrement l'esprit d'Aythern qui par un bon verre d'eau, l'effaça peu à peu comme un feu d'artifice qui a finit par tout montrer et qu'il se divisait pour disparaître dans le ciel et retomber dans un silence total.

Aythern n'y croyait pas, il tenait fermement sa baguette de plume de phénix. Il sentait une colère étrange lui parvenir et lancer son corps entier pour qu'il se révolte. Mais prenant une bonne bouffée d'air frais, il frappa soudainement la table. Tous les hommes et femmes légèrement euphorique par leurs boissons déconseillée se retournèrent vers lui avec un air intérogateur. Mais il s'en contrefichait, et pour affligeait sa rage et son envie d'explication et de réponses, il sortit dehors pour mieux respirer. Par delà la fenêtre, il voyait Ryan qui ne bougeait pas, neutre.
-Comment... chuchotta-t-il d'un son presque inaudible...
Il s'adossa contre le mur de la façade du bar Le Chaudron Baveur. Puis tombant assis par terre, le dos toujours collé contre le mur du Bar, il observa les allentours. S'attendant à voir Ryan sortir du bar, il comprit que c'était lui qui attendait qu'Aythern revienne. Mais il préféra rester seul, perdu dans le sombre de la nuit. Avec son index, il frôlait les dalles de pierres. Subitement, une fatigue le perça, c'était étrange que cette émotion ne lui parvienne si soudainement, d'un coup. Aythern laisser tomber vulgairement sa baguette qui lança des petites étinelles rouges et bleus. Joignant ses mains près de son visage, il ferma les yeux pour mieux se concentrer, réfléchir, penser. Puis d'un coup, il reprit sa baguette, se releva et retourna avec beaucoup d'intentions au bar. Dévisageant avec beaucoup d'autorité Ryan, il lui lançait des regards noirs.
-Tu étais donc au courant depuis le début ? Et depuis tout ce temps là moi j'ai joué le petit idiot inconscient ? Alors maintenant dis moi tout de suite comment mon père est mort soit disant accidentellement par ce département qui n'est pas capable de parfaire leurs missions correctement.
D'un pas nonchallant, il s'assit de nouveau en face de Ryan, son ton qui était autrefois agressif repassa à un ton doux et normal. Ses yeux qui lançaient des regards noirs étaient maintenant devenu un regard appréciateur. La colère qui était en lui était toujours présent, mais il laissait place à un sentiment rempli de doute et d'envies.

Toujours impassible Ryan observa le manège effrayé d’Aythern. Evidemment il s’attendait à une telle réaction, apprendre la réelle mort de son père ! C’est troublant !
Le jeune homme sortit de l’auberge mais Ryan y resta, il avait dévoilé la vérité mais partiellement, des parties manquaient au récit brûlant. Et si il n’avait pas tout dévoilé c’était pour déstabiliser le jeune homme. Ryan avait bien deviné, le jeune serdaigle était très curieux mais ne savait pas garder son sang-froid. Il revint dans l’auberge avec un semblant de haine dans les yeux, une curiosité destructrice si on peut dire, sans même s’adresser à lui Ryan savait qu’il voulait en apprendre plus, savoir qui précisément avait tué son père. Des yeux rouges de colère s’accompagna une voix terrible qui fit résonner l’auberge entière, les hommes attablés alentours se retournèrent avec une expression proche de l’inquiétude sur le visage, puis vaquèrent à leurs beuveries quand la voix du jeune homme se radoucit. Ryan observa tout du comportement du jeune homme, tout ce qui pourrait lui indiquer une future personnalité de mangemort en Aythern. Et bien sur dans cette attitude il y avait bien un futur mangemort exploitable. Tout d’abord cette perte de sang-froid qui surtout s’accompagnait d’une colère proche de l’envie meurtrière. Malheureusement cette envie meurtrière était assez éphémère, l’étudiant n’avait peut être pas toutes les étoffes pour devenir mangemort. Pour l’être il fallait que cette passion destructrice soit durable, qu’elle envahisse le corps et se termine par l’acte prohibé. Peut être qu’Aythern n’avait pas cette envie : celle de se venger de tout ce qui importuné. Mais en même temps cette passion s’acquérait dans le temps, depuis le collège on interdit aux étudiants de se servir des sortilèges de mort et surtout ils sont très vite détectés chez des sorciers de premier cycle, de cette sorte il n’a peut être jamais été tenté. La perte du sang-froid par contre était un bon et un mauvais élément pour un mangemort. Dans les moments difficiles et extrêmement tendus, la perte du sang-froid nous inculque une espèce de fougue, de folie qui permet de se surpasser et de remporter les combats les plus durs. Mais elle pouvait aussi faire perdre tous ses moyens au combattant et le faire sombrer dans une impuissance totale. Dans le cas d’Aythern, son sang-froid il savait le contrôler à peu de chose près. Même si il avait eu un excès de colère à son retour il avait su reprendre son calme.
Un sourire se dessina sur les lèvres du mangemort, sourire contradictoire et déstabilisant, son interlocuteur pouvait croire qu’il se moquait de lui, de sa réaction et des explications qu’il revendiquait. Mais ce n’était pas le cas, en tout cas pas totalement…Son sourire se destinait surtout à la découverte qu’il venait de faire : Ay, avec un peu d’entraînement ferait une bonne recrue pour l’entreprise florissante des mangemorts ! Et pour ce faire, pour le rendre cruelle, meurtrier, impassible à toutes choses, Ryan se jurait qu’il s’y emploierait personnellement. En quelques temps passés en compagnie d’Ay il avait su apprécier sa détermination, son courage peut être ? Et oui suivre un inconnu, qui plus est rencontré dans l’allée des embrumes, était considéré comme de l’inconscience et même plutôt de la bêtise. Mais en y réfléchissant il fallait un certain courage, une certaine confiance en soi pour ne pas prendre peur devant ce même inconnu qui vous déballait la mort de votre père avec une aisance et une banalité sidérante !
Ryan se redressa sur son siège, son sourire s’était effacée et avait laissé place à l’expression qu’il avait adoptée pendant son discours. Les yeux toujours plantés dans ceux du jeune garçon, ce regard vert émeraude transperçait littéralement le bleu océan de l’autre, il creusait, creusait tout l’appareil visuel à la recherche de l’âme du pauvre être humain.
Un petit raclement de gorge pour s’éclaircir la voix, puis il continua :

"Tu es bien impétueux…Mais je vais quand même aller au bout de l’histoire si l’on peut appeler cela une histoire. Ton père a été tué par les aurors, ils étaient à la recherche de mangemort. Ils avaient eu des informations indiquant un mouvement des mangemorts vers cette maison. Ils n’ont pas réfléchi, ils étaient tellement surs d’eux, surs que les mangemorts passeraient par ici qu’ils ont attaqués la première personne qui passait. Malheureusement comme je te l’ai indiqué cette personne n’était pas la bonne, leur informateur, un autre auror ou une personne de l’Ordre du phénix, s’était complètement planté… Enfin c’est ce que tout le monde a cru au départ, mais il s’est avéré que l’informateur était un grand ennemi de ton père et que s’il a donné cette information fausse c’était pour se débarrasser de ton père. Et il a réussi… Je sais que tu vas vouloir me demander ou est il maintenant…Et je vais te répondre. Il repose dans le cimetière de Godric Hallows, tué pendant une bataille contre les mangemorts. L’affaire n’est jamais sortie du ministère, la presse n’a jamais eu vent de ces informations. Et bien heureusement, tu peux bien imaginer la crise politique que cette affaire aurait provoquée."

Maintenant il fallait attendre, attendre la réaction du jeune homme, elle serait le point crucial de l’observation de Ryan. Si l’orphelin montrait des signes de dégoût, et plutôt de haine envers les aurors et autorités en général il pourrait envisager de lui parler des mangemorts, qu’il en était un et qu’il pourrait si il le désirait entrer préalablement dans le groupe des mangemorts. En même temps… Il ne fallait peut être pas lui en parler tout de suite, si le jeune homme se ravisait et décidait de proclamer haut et fort la fausse vérité, le nom de son informateur et surtout sa qualité de mangemort ! Ce serait la fin de la carrière de sa carrière, un espion en moins, et peut être même la fin de sa vie si Lord Voldemort décidait de se débarrasser de lui ! Non il fallait jouer plus finement, attendre, laisser toute la haine, si haine il y avait, emplir l’âme d’Aythern. A ce moment là, quand il serait dégoûté de l’autorité, et de la justice il s’emploierait à lui parler des mangemorts.


HJ: Bon comme j'ai mis plus de temps à répondre c'est un peu plus long que d'habitude, j'espère que tu t'endormiras pas...lol. Pour la mort de ton père...c'est un peu banal mais il fallait aller vite, j'aurai peut être pu chercher quelque chose de plus héroîque mais pas le temps^^
Bonne lecture quand même.

hrpg : Non mais là c'est pas du rp, c'est un roman que tu m'as fait ^^ Mais t'inquiète pas, j'adore quand c'est long ( mais n'en fait pas trop, après j'ai la flème de lire.

Aythern qui était encore debout, se rassit systématiquement, il serrait ses mains pour former des points, cela se voyait la colère qui le gagnaient une nouvelle fois. Mais il gardait son calme, inspirant, expirant lentement. Il fixait avec un regard étrangement doux. Tout ce qui est arrivé à son père n'était du qu'à une simple erreur, une erreur des plus stupides et immatures possible. Par pur vengeance, un auror a déclaré l'endroit soit disant l'endroit passible où se trouvait un mangemort qui n'était rien d'autre qu'un sorcier, un père sans histoire qui voulait simplement savoir si son ancienne maison était toujours habitée par son frère ou une autre personne. Un brouillard lumineux s'immiçait lentement dans l'esprit inconscient du jeune homme. Les souvenirs s'y mellaient doucement, des souvenirs heureux et tristes, des souvenirs drôles, des souvenirs euphoriques et sensationnelle, mais avant de se secouer la tête, il reçut le coup de grace, le souvenir de son père... Aythern détourna son regard vers une griffure sur la table en bois du Chaudron baveur, il avait l'air pensif, perdu. Il n'osait finalement plus affronter le regard émeraude de Ryan c'était trop destabilisant. Il détacha enfin sa main de sa baguette ocre. Cette vie utopique qu'il avait toujours voulut avoir ne lui sera jamais offerte, il n'a jamais reçut la seule chose qu'il a voulut. Mais son coeur se tournait de plus en plus vers le mal, c'est vrai qu'Aythern voulait absolument venger la mort de son père, tant pis s'il devait utiliser le sort de la mort, il l'a déjà affronté plus d'une fois. C'est alors qu'avec une voix timide, presque toujours un chuchottement presque inaudible, la gorge percée, serrée, il répondit :
-Merci... dans un sens j'ai toujours eu peur de cette révélation, de savoir comment il a pu mourir, et finalement c'est un soulagement... je n'ai vécu que neuf ans avec lui, je m'étais attaché à cet homme qui voulait m'éduquer, qui m'aimait mais cependant, il s'est fait tuer par pur vengeance d'un de ses ennemis qui voulait absolument sa mort. Si c'est ce que je nomme fatalité, je préfère moi aussi mourir et ne pas exister. L'humain est soit disant une divinité, mais nous sommes tous hypocrite et aussi stupide que ce qui nous a crée. Depuis le début des temps, l'homme s'est fait avoir par ses émotions et ses sentiments... finalement ne nous sommes pas maître de notre destin... Mais pourtant, j'ai l'impression que mon chemin dévie vers autre chose ... De toute façon, mon père est mort et voilà c'est finit pour lui, mais moi j'ai autre chose à faire que de me lamenter sur son pauvre sort de sorcier qui ne sait pas ce défendre...
La dernière phrase était brutale, lui même en avait conscience mais cela lui faisait tellement de bien de dire enfin ce qu'il pensait, de montrer enfin ce qu'il pensait, et ce qui lui faisait tellement mal à son coeur, à son âme.

Avec une grande attention, Ryan écouta le récit d’Aythern. Cette fois avec une attention réelle, cette fois il buvait toutes les paroles du jeune homme, il ne se contentait pas d’écouter d’une oreille à demi ouverte, non là il écoutait, il se passionnait presque pour le jeune homme et ses pensées douloureuses. Comme je l’ai déjà dit, il avait aperçu en Aythern lors de sa première analyse, lorsqu’il étudiait son caractère, sa manière de penser et d’agir, un grand courage, souligné par une légère touche d’inconscience voir de bêtise. Maintenant en écoutant les paroles du jeune homme, son raisonnement, il trouvait en lui beaucoup de maturité, il n’avait pas rencontré beaucoup de personnes de cette âge voir même un peu plus âgé qui avaient le même regard sur le monde et la société. C’est en acquérant une certaine maturité qu’on prend du recul sur le monde qui nous entoure, qu’on arrête de voir l’extérieur tout blanc, qu’on arrête de penser que Poudlard est un monde merveilleux, peuplé de personnes merveilleuses, c’est avec ce regard qu’on remarque le comportement des gens, qu’on l’observe, qu’on l’analyse et enfin qu’on peut vraiment comprendre la nature humaine. Poudlard n’est que le prémisse, l’enfance, si il y a tout de même des hypocrites, des manipulateurs, des égocentriques, des jaloux, des égoïstes… Ce n’est que l’extrémité de la nature humaine, ce n’est qu’une découverte, la découverte de la première couche de cette nature corrompue, hypocrite, menteuse… Poudlard ne sert qu’à briser les premières illusions des jeunes sorciers en émois, des jeunes sorciers se réjouissant de quitter Poudlard pour entrer dans la jungle, pensant qu’ils ont déjà un vécu, qu’ils savent tout, qu’ils ont déjà brisé toutes les illusions et que la nature humaine n’a plus aucun secret pour eux. Ah les inconscients, si la première couche est simple et très rapide à enlever, à effacer, si cette première illusion est aussi simple à briser qu’une porte à déverrouiller, les prochaines épreuves le sont beaucoup moins. Ce recul par rapport au monde ambiant, à la réelle condition humaine, eh bien il l’avait, Aythern l’avait. Et ce n’était pas grâce aux révélations de Ryan qu’il avait vraiment réfléchi à la nature humaine, non, cette réflexion il se l’était déjà faite, il l’avait déjà en tête depuis un moment, l’ultime information ne faisait qu’étoffer la pléiade déjà existante. Malgré cette réflexion Aythern se trompait encore sur la nature humaine…Et oui il avait oublié manipulateur ! Ou en tout cas il aurait du remplacer égoïsme et esprit de revanche, de détruire tout ce qui oppose, par manipulation. Ryan par son charisme exceptionnel avait réussi à faire passer son mensonge pour une vérité, j’applaudis^^. Tiens il aurait aussi pu rajouter une nouvelle caractéristique à son opinion sur la nature humaine : « l’homme est naïf, dès qu’il reçoit une information par quelqu’un de rassurant, de charismatique, et qui par ce dernier atout parviendrait à rendre crédible les informations les plus incroyables ou les plus stupides, l’homme est systématiquement attiré par ces idées et peut y croire dur comme fer. » C’était le cas d’Aythern, en dépit de son bon raisonnement il était trop naïf, il avait adhéré aux débitassions d’un jeune homme plutôt beau gosse, très accueillant, à l’écoute des autres, généreux. Comme aurait il pu penser que tout ceci n’était qu’une façade, qu’un masque qui cachait une bête sombre, extrêmement mauvaise, manipulatrice et avide du malheur des autres ? Comment aurait il pu croire une seule seconde qu’il avait rencontré…un démon, oui Ryan se considérait comme ça, et ne s’en plaignait pas le moins du monde. Eh oui, Ryan n’avait pas besoin de masque pour cacher son visage, non il avait juste à mettre en marche sa personnalité, elle faisait elle-même acte de masque. Et il jubilait intérieurement, un feu d’artifice silencieux avait envahi son abdomen, puis s’était propagé par tout les organes, les nerfs et les vaisseaux sanguins dans l’ensemble de son corps, cette étincelle maléfique, ce brasier démoniaque brûlait tous ces organes vitaux et en même temps consumait peu à peu le mince filet de clarté qui subsistait encore dans cet océan d’obscurité. Toujours à l’intérieur de son corps, un rire démoniaque, qui émana de son gosier en un mince rire aigu prit le chemin inverse et se propagea dans son ventre, traversant ce qui lui restait de cœur sans même y jeter un coup d’œil, et se transforma en un rire âpre, résonant dans les profondeurs de ses entrailles. En fait Ryan n’était un somptueux concert, un merveilleux ténor qui pouvait passer de l’aigu au grave avec une aisance respectueuse.
Le plus inquiétant dans tout ceci, c’était que plus haut, au niveau de son visage, le masque n’était toujours pas tombé, les traits toujours en place, aucune grimace ne venait entraver ce visage angélique. Le monstre démoniaque était coincé entre la gorge et la bouche de Ryan, il ne pouvait pas sortir, une force magistrale l’empêchait de traverser la fine couche de peau rosée. La force qui parvenait à retenir cette expression maléfique c’était sa volonté, la volonté d’aller jusqu’au bout, la volonté de ne pas céder, et de trouver une nouvelle recrue pour le seigneur des ténèbres. Et puis en repensant à la « philosophie » du jeune homme… Et bien elle était proche de celle… des mangemorts… la haine de la nature humaine, de tout ces être qui se veulent supérieur et qui tentent par tout les moyens possibles et imaginables d’arriver au sommet, au top du top. Bien sur l’ascension sociale est recherchée par tous, totalement normale, mais les moyens employés sont souvent plus fourbes les uns que les autres, si il avait inventé un hypothétique règlement compte c’est qu’il avait déjà vu ça, ou ? Il ne se rappelait plus mais il avait entendu ça, dans la presse peut être ou dans les couloirs du ministère. (ça part en texte engagé… Ryan le révolutionnaire ! Ecrasons l’infâme XD). Avec cette haine des humains en général, et même si il n’était pas vraiment contre les moldus et traîtres à leurs sangs, Aythern pourrait faire un excellent mangemort. Au lieu de combattre les moldus, il se contenterait d’écraser le ministère, ce gouvernement qui a voulu cacher par crainte de crise la mort tragique de son père. Ensuite il faudrait trouver quelques arguments pour lui donner la haine envers Harry Potter…Et puis la société en général, pas seulement celle du ministère. Cela serait quelque chose de beaucoup plus difficile, si Aythern n’aimait pas l’homme en général il devait quand même reconnaître qu’il y avait du bon dans bon nombre de personnes. Au pire il finirait Rebelle plutôt que mangemort, il avait la haine contre la nature humaine, et une haine naissante contre le gouvernement. Oui il avait plutôt le profil d’un rebelle, tout du moins pour l’instant, dans quelques semaines même plutôt quelques mois, Ryan ferait son possible pour faire naître en lui une haine contre tout. Si cela marchait il serait admit sans aucunes difficultés chez les mangemorts. Si la haine de tout ne l’atteignait pas il deviendrait rebelle, mais pourrait être un précieux atout, car il pourrait donner des informations à Ryan. Si tenter bien sur qu’il n’y ait aucune brouille entre les deux garçons.
Ryan, après longues réflexions, se craqua le cou de droite et de gauche puis répondit après avoir pris une longue inspiration.

"Tu as parfaitement raison, ce monde, ces pays, ces gouvernements, ces hommes…Ils sont tous corrompus, hypocrites, manipulateur, et j’en passe. Tout du moins c’est mon point de vu. Tu demanderas peut être alors pourquoi j’ai choisi fonctionnaire au ministère de la magie comme métier…Eh bien pour la simple raison que dans mon secteur, les mystères, est un des secteurs les moins exposés. Je veux dire que ce secteur est tellement mystérieux que les autres employés n’osent pas trop t’adresser la parole, ils ont un profond respect pour tout ceux qui y travaillent. C’est ainsi que j’essaye d’échapper à la cruelle réalité de la vie, en travaillant dans un secteur très…différent des autres. Enfin si j’ai un conseil à te donner, cruel peut être tu me diras mais je te le donne quand même. Cette haine, garde la, ne te fais aucune illusion sur les hommes, ne pensent jamais qu’ils changeront d’une manière ou d’une autre puisqu’ils sont voués au chaos et l’autodestruction. Ce sont les hommes tout seuls qui ont pourri cette terre avec leurs sentiments, leurs façons d’être et d’agir, ce sont eux seuls. J’ai essayé de les accepter, de me persuader d’un changement, mais j’ai perdu mon temps, j’ai découvert qu’il ne fallait plus attendre un chamboulement total, j’ai découvert qu’il ne fallait pas chercher à faire changer ces mentalités très personnelles. Et cela je l’ai compris dès mon plus jeune âge, presque au début de ma scolarité à Poudlard. Je pensais avoir un ami, un vrai, mon meilleur ami en fin de compte. Mais il s’est avéré n’être qu’un menteur, il se fichait de moi ouvertement derrière mon dos. Heureusement j’ai appris ça tôt, il voulait juste profiter de moi, de mon amitié et surtout de ma popularité. Il était en fait très jaloux de moi."

Et pour une fois, cette histoire… ( un peu culcul cette histoire mais tant pis lool) était vraie, cela s’était vraiment passé pendant sa première année d’étude.
Maintenant il fallait faire un choix. Soit il lui parlait dès à présent des mangemorts soit il attendait quelques temps, que la rancœur et la haine envahissent tout son cœur.

*Pas assez d’indices sur sa personne pour lui évoquer tout de suite l’éventualité d’intégrer ou tout du moins de se rapprocher des mangemorts, il pourrait avoir des doutes sur tout ce que je viens de lui raconter. Il faut trouver quelque chose…il ne faut pas que le silence s’installe, je pourrais lui parler de sa scolarité ? Pff non ça ne rimerait à rien je ne suis pas un parent, je dois instaurer une certaine distance entre nous, rester celui qui l’a informé et une personne de confiance qui l’écoute et en sait beaucoup sur le système, et enfin qui a les mêmes idées. Il a l’air assez bavard maintenant qu’il est soulagé et un peu plus confiant, l’idéal serait qu’il me questionne sur mon passé si il en a entendu parlé, comme ça j’aurai le temps de réfléchir à une bonne tactique d’approche.*

Aythern réfléchissait, son passé, tout le monde le savait sauf lui. Il ne savait plus quoi penser de ce monde qui n’est que mensonge, hérésie envers tout le monde, hypocrisie entre ami et meilleur ami. L’amour ? Il ne vaudrait mieux pas n’en parler, ce n’est qu’une profonde envie d’aimer quelqu’un pour la vie, des sentiments qui empêche d’avancer dans la vie, qui nous fait prendre des choix qu’on aurait jamais du choisir justement. Mais Aythern y avait déjà goûté, c’était plutôt un amour rapide, un coup de foudre, mais il n’était pas réciproque, ou du moins ne valait-il mieux pas. Le jeune adolescent dévisageait entièrement Ryan, mais cette pensée pour ce qui arrivait maintenant lui fit réaliser à quel point il était si simple de se faire berner par quelqu’un, de se faire avoir par une personne qu’on connaît ou non. Aythern s’adossa correctement contre le siège du bar. Ses sourcils froncés, il observait toujours les yeux émeraude de Ryan, les lèvres, ses cheveux… C’était donc ça un humain ? Une personne qui avait ou non une beauté, qui savait mentir, qui commençait d’ailleurs par se mentir à lui-même ? S’était si simple de mentir, il fallait donc se mentir à soit même et si tout le monde y croit, on a gagné. Le jeu de faire semblant n’est qu’en faite, qu’un simple jeu. Tout le monde pouvait y participer, gratuit mais avec énormément de conséquence pouvant détruire une vie. Pourquoi ce fameux « dieu » aurait-il voulut créer l’humanité si c’est pour que tout le monde soit hypocrite envers lui et les autres ? Qu’il soit narcissique, égoïste, idiot, sans personnalité ou quelque chose d’autre ? Le jeune homme avait un profond dégoût pour cette humanité maintenant. Un sourire aux lèvres lui fut été provoqué par une pensée au mangemort, sur le coup, le jeune Aythern aurait été un bon mangemort et Serdaigle n’aurait plus été sa maison, mais plutôt Serpentard. Dans le fond pensa-t-il, personne ne choisie son destin, on est jouet de notre vie et de notre inconscience. Mais écartant ses pensées durant quelques instants, il acquiesça un sourire à Ryan et finit par dire :
- Ton histoire n’est pas bien drôle toi aussi. Moi j’ai une amie, je peux compter sur elle mais j’ai l’impression que nous allons nous séparer pour une cause qui me tourne autour de moi depuis très longtemps… enfin bref, tu n’as pas un passé plutôt heureux par rapport au mien ? D’ailleurs, raconte moi ton passé puisque toi tu connais déjà le mien.