La poisse ! Encore un déménagement ! Lorsqu’on est fille d’ambassadeur, on n’a pas le choix, on doit suivre et se taire !
Sarah sortit de la maison en claquant la porte. Elle n’avait pas envie de déballer ses affaires. Pour refaire ses bagages dans trois mois ? Non merci ! Depuis sa naissance, c’est à dire il y a 15 ans, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait du faire des cartons.
Elle jeta son sac à dos sur l’épaule et partit à la découverte des lieux. Leur maison se situait sur une pointe rocheuse de la Bretagne.
Sarah longea la falaise et finit par trouver un semblant de chemin. Elle s’y engagea et descendit le long des rochers. Elle aperçut l’entrée d’une grotte. Elle se pencha et essaya de voir à l’intérieur mais c’était trop sombre.
Elle posa son sac à dos et en retira une lampe torche. Depuis toutes ses années à déménager, elle avait toujours sur elle un nécessaire de survie. Elle replaça son sac sur ses épaules, alluma sa lampe et avança.
Elle marcha une dizaine de minutes dans un tunnel taillé, très certainement par l’eau.
Brusquement, au détour du tunnel, elle aperçut une lumière. Elle approcha et vit que c’était une sortie.
Elle éteignit sa lampe et la rangea tout en continuant à marcher. A peine dehors, elle se stoppa et ouvrit de grands yeux. Là, devant elle se tenait un grand château en tout point identique à celui des ses livres préférés. On aurait cru voir Poudlard !
Elle sourit et se mit à rire doucement. Non mais vraiment, elle disjonctait complètement !
Elle traversa les champs en regardant le château. Les tours étaient vraiment immenses.
Sarah écarquilla les yeux en voyant quelque chose voler. Elle rouvrit son sac et en sortit des jumelles. Elle les posa devant son nez et poussa un cri d’exclamation.

Nom d’un petit bonhomme ! On dirait des joueurs de Quidditch !

Elle rangea ses jumelles et se pinça le bras.

Aie ! Non, je ne rêve pas !

Elle sourit et percha son sac sur son dos. Puis elle se dirigea d’un pas rapide vers le terrain qu’elle apercevait au loin.
Elle était à peine arriver qu’un jeune garçon habillé d’une robe de sorcier s’approcha.

Tu n’as pas ta tenue ! Viens avec moi, on va t’en prêter une, les essais commencent dans quelques minutes.

Sarah suivit le jeune Serdaigle, puisque c’était sa maison d’après son blason, et entra dans les vestiaires.
Quelques minutes plus tard, sa robe enfilée, un balai à la main, elle entrait sur le terrain. Elle n’avait aucune appréhension et avait décidé de s’amuser.
Elle enfourcha son balai et décolla. Quelle sensation ! Elle suivit les explications de l’entraîneur et réussit toutes les épreuves haut la main. Elle redescendit et s’approcha de l’entraîneur.

Tu es rapide, légère et précise. Tu feras une très bonne attrapeuse. Bienvenue dans l’équipe dit-il en lui tendant la main.

Toute à sa joie, elle se laissa féliciter par les autres joueurs de l’équipe.

Bip,bip,bip !

Sarah regarda sa montre. Il était l’heure de rentrer et elle hésita. Elle pouvait rester et suivre les cours ici ou bien rentrer chez ses parents et continuer à déménager.
Son choix fut vite fait ! Elle retira sa montre et la jeta au loin puis elle suivit ses nouveaux amis vers ce qui allait devenir sa nouvelle demeure.

Ouille ma tête ! Où suis-je ? Pour le moment je ne vois que des arbres. Il fait noir et l’ambiance est franchement glauque. Faut que je bouge de là. Jambe droite ? Ok. Jambe gauche ? Ok. Cerveau ? Euh, attends que je réfléchisse. Si, c’est bon. Apparemment je suis opérationnelle. Je me lève avec beaucoup d’élégance, tellement d’élégance que je bute dans une racine et que je me retrouve une nouvelle fois étalée de tout mon long sur le sol. Berk ! Ce n’est vraiment pas propre ! Normal me direz-vous vu que je suis dans une forêt. Je suis couverte de boue et de terre. Mon pantalon blanc est complètement fichu ! Quand je pense que je l’ai payé une fortune, enfin une fortune pour mon porte monnaie. J’essaye tant bien que mal de me décrasser lorsque j’entends un bruit. Et pas le genre de bruit que ferait un petit oiseau tout mignon, non le genre de bruit made in monstre ambulant. Gloups, mon sang ne fait qu’un tour. Je crois qu’il vaut mieux que je ne m’attarde pas trop dans le coin. Je me mets à marcher, pas vraiment rassurée. Zut, cette forêt est vraiment immense ! Ca fait dix minutes que je tourne en rond. Il fait noir, j’ai peur et ça sent pas bon ! Bordel, je suis où ? Et voilà que j’entends encore un bruit, surement mon ami le monstre. Cette fois je cours ! Pas très vite certes, vu les chaussures que j’ai dans les pieds. De magnifiques petites sandales blanches avec juste ce qu’il faut de talon. Parfaites pour draguer ! Dommage qu’elles ne le soient pas aussi pour se sauver face à un monstre. Soudain, miracle ! J’aperçois de la lumière. Je m’y précipite. J’arrive enfin à sortir de cette forêt ! Je m’arrête quelques instants, pour prendre mon souffle, contente que le monstre n’ai pas au le temps de me bouffer. C’est bon mon cœur à repris une vitesse normale. Il y avait à 2 min, il faisait du 3000 à l’heure ! Au moins !
Je me relève et regarde autour de moi. Et là, surprise. S’étendant devant moi un parc immense et au bout un château. Mais attention, pas le vieux château écroulé comme ceux que j’ai visité avec mes parents dans le pays Cathare. Celui là à de la gueule, y’a pas à dire. Je suis quand même perplexe. Je me rappelais pas qu’il y avait des châteaux en si bon état dans le coin, et habité en plus si j’en crois les centaines de fenêtres éclairés. Je fais donc comme les papillons, je vais vers la lumière. Sauf que je pensais qu’elle était un peu plus près que ça la lumière. J’ai mal aux pieds et pour couronner le tout, je viens de casser un talon ! Ma paire de chaussure est totalement morte. Pourquoi ce genre de chose n’arrive qu’à moi ? Je continue à avancer mais pieds nus cette fois. Ils vont être dans un état épouvantable. Il faudra que je pense à faire un soin dès que je serai rentrée chez moi. Voilà, je suis enfin arrivée. Sauf que là j’ai encore un problème. Ce qui est apparemment la porte d’entrée est totalement immense ! Comment je fais pour l’ouvrir moi ? Mais attends, je n’arrive pas à y croire ! Elle s’ouvre toute seule ! Chouette, elle doit être équipée du dernier système électrique. La classe, totale. Je pénètre donc dans la forteresse. Bon, une chose est sur, la déco est d’époque ! Une petite touche de modernité n’aurait pas fait de mal. Et puis c’est quoi ces énormes sabliers ? Une seconde, c’est des rubis, des saphirs et là des émeraudes. Il doit y avoir pour une petite fortune. Dommage, le verre me semble trop solide, et puis ca ferait pas très bonne impression de piquer un truc à peine arrivée surtout que je vais avoir sacrement besoin d’aide. Mais je suis bête ! Mon portable ! Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? Il suffit que j’appelle mes parents, ils doivent s’inquiéter, enfin, j’espère. Mon portable est encore dans ma poche, sauvée ! Oh non ! Pas de réseau. Je suis maudite, c’est ça, je suis maudite. Je crois que je n’ai pas le choix, il va falloir que je déniche un téléphone. Sauf que là, il n’y a personne en vue. Il va falloir que je les cherche en plus. Il faut tout faire soit même. Je m’engage donc sur le grand escalier et prend sur la droite. Les couloirs sont complètement déserts. Soudain, un délicieux fumet me parvient. Humm, ça sent bon. Et pour confirmer mes pensées, mon ventre se met à gargouiller. J’ai faim ! C’est vrai qu’avec mon régime je n’ai rien avalé de plus qu’un morceau de fromage et une salade dans la journée. Cette fois je suis donc mon nez, il ne me trompe jamais. Soudain, au détour d’un couloir, apparaît devant moi un adolescent. Mon dieu, trop beau !!! Des cheveux blonds, si blond que je me demande si ce n’est pas une coloration, coiffé façon ébouriffé, des yeux gris, un visage suffisant mais d’une certaine façon aussi angélique. Tout à fait mon type de mec, j’adore les mauvais garçons, ils me font craquer ! Automatiquement je me mets en mode « drague ».
- T’es qui toi ?
Pas très poli, certes, mais je lui pardonne, j’adore les mecs qui se la pètent. Pas trop quand même, faut que cela soit supportable.
Je m’approche de lui, en faisant bien attention de mettre tout mes avantages en valeur et avec un sourire qui en dit long.
- Je m’appelle Lolita. Et toi ?
Bon, Lolita c’est pas mon vrai prénom mais je fais comme si c’était le cas car en réalité je m’appelle Euphémie. Horrible n’est-ce pas ? Et puis c’est moi qui ai choisi mon pseudo, je trouve qu’il me va trop bien.
Malheureusement sa réaction montre que je n’ai pas eu l’effet escompté. Il parait même dégouté, comment c’est possible ? Mon miroir ? Où est mon miroir ? Je me mets à fouiller dans la petite pochette qui me sert de sac. 20cm carré et je suis capable d’y perdre mon miroir. Je l’ai trouvé ! Ahhh ! Non, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas mon reflet ! Ce n’est pas moi cette fille. Non mais regardez-la. Des cheveux tellement ébouriffés qu’ils ressemblent plus à une crinière qu’autre chose, de la boue sur tout le visage, une griffure sur la joue, plus aucune trace de maquillage, a par sous mes yeux, là où le mascara a coulé. Horrible tout simplement horrible ! Et le mec qui ne me quitte pas des yeux. Je ne sais pas ce qu’il pense et je ne veux pas savoir. C’est le mythe de Lolita qui s’effondre. Et en plus je ne sais pas où je suis et comment je suis arrivée là ! Je vais me mettre à pleurer. Il faut que je me ressaisisse ! Allez Lolita, tu as connu pire. Déterminée je décide de commencer par le plus important… me refaire une beauté ! J’extirpe de mon sac un mouchoir et j’entreprends d’enlever toute trace de maquillage de mon visage. Une fois cela fait, je prends mon peigne et j’essaye de démêler mes cheveux. L’autre mec ne me quitte pas des yeux. Vu la tête qu’il fait, je l’ai vraiment traumatisé. Il me regarde avec une de ces expressions. S’il se voyait ! Soudain trois autres adolescents apparaissent. Ils ont bien choisis leur moment. Apparemment ils sont tout aussi surpris que lui. Ils n’arrêtent pas de me fixer.
- Vous voulez ma photo ?
Voilà, je l’ai dis. Au moins ça semble les réveiller.
- Qui es-tu ?
Je regarde celui qui m’a parlé. C’est un brun à lunette. Je n’aime pas trop les binoclards mais je dois avouer qu’il est aussi très craquant. Je ne peux pas dire autant du mec qui l’accompagne, un roux avachi sur lui-même, l’air encore plus à l’ouest que les autres. Il y a aussi une fille. Une chose est sur, elle ne peut pas me faire de l’ombre. Après les avoir observé aussi longtemps que eux l’avaient fais, je me décide à répondre au brun.
- Comme je l’ai dis à votre copain, je m’appelle Lolita. On est où là ?
Le trio fit une grimace plus que significative qu’en j’osai dire que le blond était leur copain. Tandis que celui-ci fit de même. Je compris que je m’étais légèrement trompée. Comme les 4 adolescents ne me répondirent pas, je reposai ma question, le ton un peu méchant.
- Ecoutez, je me suis perdue. Vous auriez un téléphone ? Mon portable est en rade et j’aurai besoin d’un taxi.
Ils me regardèrent, l’air toujours aussi étonné. Je vis alors le roux pousser du coude ses amis et leur dire discrètement, enfin pas si discrètement que cela car que j’entendis ses paroles.
- Je crois que c’est une moldu.
- On avait remarqué Ron, merci, lui répondit sa copine, exaspérée.
Quand à moi, mon sang ne fit qu’un tour.
- Attendez ! Votre copain vient de me traiter de morue ? Non mais pour qui il se prend ?
Je m’avance vers lui, menaçante, résolue à lui mettre une bonne correction. Mais je suis stoppée dans mon élan par le binoclard qui s’interpose.
- Non, non il n’a pas dit que tu étais une morue, tu as mal entendu, il a juste dit que tu étais…
- Tu oses dire que je suis sourde ?
C’est bon, là ils dépassent les bornes. Ils n’échapperont pas à la raclée. Et puis ça tombe bien, j’ai besoin de me défouler. Mais voilà que la fille s’interpose aussi. Elle a un air de je sais tout. Et je déteste les filles trop intelligentes. Mais là je dois avouer qu’elle n’a pas l’air trop rassurée.
- Pas besoin de s’emporter. Ron, va te faire des excuses, n’est-ce pas Ron ?
J’entends un bruit étouffé qui semble être un « désolé ». Je réfléchis un instant. Donner une correction à ces imbéciles est tentant mais je n’ai pas de temps à perdre et en plus je suis trop fatiguée pour ça.
- Très bien.
Sitôt mes paroles dites, je les vois tous lâcher un soupir de soulagement, sauf le blond. Lui il me semble plutôt déçu. Je suis si effrayante que ça ?
- Euh Lolita, c’est ça ? On va t’emmener voir notre directeur.
- S’il peut m’aider, d’accord.
J’espère vraiment qu’il fera avancer les choses parce que si j’attends que les autres idiots réagissent, je suis encore là dans une semaine. Le trio se met donc en route et je les suis.
- Bon, je vous laisse vous débrouiller avec elle, dit le blond en partant dans la direction opposée, sans demander son reste.
Les trois ados ne font même pas attention à son départ quand à moi…
- Au fait je suis célibataire !
Voilà, c’est dit. Je me remets au niveau des idiots. Ils me regardent d’une drôle de manière.
- Bein quoi ?
Ils ne me répondent pas et se remettent en marche. Soudain, un fantôme apparaît devant eux et disparaît dans un mur. Ils continuent d’avancer, l’air de rien. Moi, je m’arrête sur place, abasourdie.
- Attendez ! C’est un fantôme qui vient de passer ?
Le trio me regarde, catastrophé. J’entends alors une voix me parler.
- Oui Miss, c’est un fantôme.
Je me tourne vers elle et découvre un tableau. Et le tableau me parle ! Il bouge ! Tous les tableaux parlent ! C’en est trop pour moi, je tourne de l’œil.

Ouille ma tête ! Où suis-je cette fois ? J’ouvre les yeux. De toute évidence c’est un bureau. Un bureau étrange je dois dire, la moitié des objets s’y trouvant me sont totalement inconnus et je paris qu’aucun d’eux me permettraient de me refaire une beauté, dommage. Je me mets en position assise et aperçois alors le trio en grande conversation avec un homme. Au bas mot, je lui donne 3 siècles et encore je suis gentille. Non mais quelle idée de se saper comme ça ? La mode il connaît ? Dès qu’ils me remarquent, ils se taisent. Le vieux crouton se dirige vers moi, un énorme sourire aux lèvres. Je paris que c’est un pervers.
- Je suis le professeur Dumbledore. Vous allez bien Miss ?
- Ouais ouais, ça farte. Mais je me suis quand même déjà sentie mieux.
J’aperçois d’autres tableaux qui parlent sur les murs. Comment j’ai fais pour ne pas les voir avant ?
- Euh, je suis où là ?
- Dans une école de magie.
- Ah ok. Alors je suppose que vous volez sur des balais, que vous faites de la magie avec une baguette magique et que vous préparez des potions ?
- C’est exactement ça.
Je le regarde, atterrée. Bordel, il a l’air sérieux. Je regarde les 3 idiots. Ils n’ont pas l’air de rigoler non plus. Je me mets alors à rire.
- J’ai compris, c’est une blague. J’ai faillis y croire ! Bravo !
Le vieux me regarde, un peu mal à l’aise, sort une sorte de bout de bois de sa robe et l’agite. Et là, un objet décolle de son bureau et vient se loger dans ma main. C’est du chocolat apparemment. Je ne réfléchis pas, je l’avale. Un étrange sentiment de réconfort m’envahit immédiatement. Mon angoisse s’envole un peu, mais la boule qui venait de d’apparaître dans mon ventre n’a pas disparut.
- Alors vous êtes des sorciers ? Et j’ai atterri où là ? On est en quelle année ?
- A Poudlard. Et nous sommes le 12 septembre 1996.
Les 4 sorciers me regardent, attendant une réaction de ma part. Elle ne tarde pas. J’explose en pleurs. Le 12 septembre 1996 c’est le jour de ma naissance. Quand je suis partie, il était le 20 juillet 2011. Qu’est-ce qui m’est arrivé ? J’étais bien tranquille dans mon monde, moi. Pourquoi ça m’arrive à moi ? Les autres attendent avec pudeur que je finisse de pleurer, ce que je fais bientôt.
- Et comment je peux rentrer chez moi ?
Je suis pleine d’espoir. Je n’ai pas envie de rester ici. Ce n’est pas une vie qui me convient. Comment je pourrais vivre sans mes amis, sans la technologie, sans mes vêtements, sans mon maquillage ?
- Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?
Je réfléchis, concentrée. Soudain, quelque chose fait tilt dans mon cerveau.
- Juste avant que j’arrive dans la forêt, je me rappelle avoir touché un objet bizarre et puis, plus rien.
- A quoi ressemblait-il ?
- C’était un drôle de chapeau tout fripé et déchiré.
A ces paroles, les sorciers se regardent, très étonnés.
- Vous êtes sur ?
- Absolument et maintenant que j’y pense je crois qu’il était juste à coté de moi dans la forêt.
-Très bien, restez ici. Harry, Ron, Hermione tenez lui compagnie je reviens.
Et sitôt dit, sitôt fait. Le vieux crouton disparut. Bon, puisqu’il ne restait plus qu’à l’attendre, autant le faire de la façon le plus intelligente possible. Je sors donc mon matériel à manucure et commence à me faire les ongles. Il faut savoir rester Lolita en toutes circonstances. Soudain, un léger raclement se fait entendre. Je lève les yeux et découvre la fille devant moi. Elle semble gênée et hésitante.
- Je voulais savoir, dans ton monde, tout est en paix ?
- Comment ça ?
Je ne comprends pas où elle veut en venir. Apparemment ses copains l’on comprit eux. Le binoclard proteste :
- Hermione, on ne peut pas.
- Et pourquoi pas ? On a le droit de savoir si nos efforts ne seront pas vains.
Le brun se tait. La fille attend ma réponse. Ils sont nerveux.
- Euh oui. Il y a juste une nouvelle guerre qui a éclaté en Proche-Orient, mais rien de plus ne grave que d’habitude.
Le trio est soulagé. Ils échangent un regard dont je ne saisis pas toute les nuances, sauf peut-être de la victoire. Je ne lui demande pas la raison de sa question, cela n’a aucune importance pour moi et je préfère en savoir le moins possible. Le vieux sorcier fait alors son entrée. Il porte dans ses mains le vieux chapeau. Il s’approche de moi et me le tend.
Je comprends ce que je dois faire et je le remercie du regard. Je ne réfléchis une seule seconde sur ce que je vais faire. La magie n’est pas pour moi. Je me tourne vers les 3 ados.
- Bon, bein, ravie de vous avoir rencontré.
Je n’ai pas le temps d’entendre leurs réponses car j’empoigne le chapeau, et de nouveau les ténèbres m’emmènent.
Quand je me réveille, je suis dans mon monde, aucun doute. Je suis chez moi…