Une soirée à la bibli' { Pv Nysin }

Cela faisait plusieurs heures qu'elle était assise à une table de la vaste bibliothèque. Ce jour ci, elle était peu fréquentée, compréhensible vu que le temps c'était montré un peu plus clément que l'habituel froid de novembre. Cassandre était donc plutôt tranquille au milieu de tous ses ouvrages. Le nez dans un livre de défense contre les forces du mal la petite s'efforçait à retenir les divers sorts qui pourrait lui être utile pour s'améliorer. Elle les notait soigneusement sur un parchemin, bien décidé à essayer ou perfectionner certain de ses sortilèges. La liste, tout d'abord légère, s'étoffait au fil des heures.

Concentrée, elle ne faisait nullement attention à son entourage, relevant parfois le tête que pour dégager une mèche de cheveux sombre qui gênait sa lecture. Quelques élèves plutôt solitaire avait un peu le même comportement qu'elle, la tête dans un livre ou en train de faire un devoir. Au moins la pièce était totalement silencieuse. Pas comme le dimanche ou tous s'affairaient à finir les devoirs demandés par les professeurs à croire qu'ils s'y prenaient tous au dernier moment, chose qui exaspérait beaucoup la jeune Cassandre.

Naturellement studieuse, elle n'avait aucun problème dans le domaine scolaire. La discipline c'était autre chose, mais encore, beaucoup de professeur lui ' pardonnait ' son comportement un poil insolent vu ses bons résultats en cours.

La fatigue s'insinuait dans son esprit à force que les heures passaient. Elle n'avait presque pas dormi ses derniers temps, trop occupée à réfléchir ou à se tracasser pour son frère. Ses gestes se faisaient de moins en moins rapide, son écriture de plus en plus brouillonne. Elle étouffa un bâillement et continua de chercher un sort intéressant.

Sa liste était bien remplie, une vingtaine d'incantation à voir ou à revoir mais elle ne comptait pas s'arrêter là, malgré la fatigue, elle n'avait trouvé que ça pour s'occuper l'esprit et éviter de penser à son frère aîné et tout ce qui s'y rattachait. La petite Cassandre avait un faible impacte sur cette histoire, elle n'avait pas vu son frère attaqué ses parents, ni comment Taylor les avait protégé ... Tellement de questions et si peu de réponses.

Un second bâillement s'échappa de ses lèvres, puis un troisième. Ses paupières se fermaient de temps en temps toute seule, mais elle faisait tout pour lutter contre cette horrible envie de dormir. Elle n'avait pas finit sa liste, après ça elle irait sûrement se reposer un peu dans le dortoir, oui, se reposer un peu. Ses yeux se fermèrent un peu plus longtemps et sa tête s'affaissa doucement sur le parchemin encore humide d'encre sombre. Cassandre s'endormit tout simplement sur sa liste de sorts sans que personne ne fasse attention à elle.

Ce ne fut que plusieurs heures plus tard que la Serdaigle ouvrit les yeux, une fois avoir rattrapé quelques instants de sommeil qu'elle n'avait pas eut ses derniers temps. Il faisait sombre dans la bibliothèque, pas une seule bougie d'allumer. Instinctivement, elle sortit sa baguette et murmura un Lumos. La pièce se retrouva baigné d'une douce lumière bleuté. Personne à part des centaines d'ouvrages ... Quelle heure était il ?

Elle comprit rapidement qu'il devait être vingt deux heures passé, le couvre feu largement dépassé, les ennuis terriblement proche. Un sourire aux lèvres, elle ne pu s'empêcher de penser que c'était le moment idéal pour jeter un petit coup d'œil à la réserve. Peut être qu'elle découvrirait des sorts beaucoup plus intéressant que ses livres de Défense contre les forces du mal pour enfants.

Elle quitta sa chaise, prit la liste du bout des doigts ainsi que sa plume sans remarqué que certain sorts étaient en partit effacés, ce qui lui valait également une belle trace noire sur le front. Après tout ce n'était pas si grave il n'y avait personne pour la voir ici. Se dirigeant vers l'entrée de la réserve, Cassandre observa le dispositif simple de protection. Madame Pince ne devait pas être une sorcière très puissante.

Agissant rapidement, la jeune Serdaigle stoppa son sort de lumière pour pouvoir utiliser l'incantation d'ouverture des serrures. A peine eut elle pointé sa baguette vers l'ouverture qu'elle entendit un léger bruit derrière elle. Elle s'immobilisa en priant que Rusard, Madame Pince ou qui ce soit quitte l'endroit au plus vite constatant qu'il n'y avait aucun bruit suspect.

* Pourquoi je n'ai pas de cape d'invisibilité ... *

Le bruit sembla s'être évanoui. La personne devait s'être éloignée. Préférant agir prudemment, elle décida d'attendre quelques minutes avant de continuer son délit ...

" Bon, recommençons encore une fois, élaborons toutes les hypothèses possibles et commençons par éliminer la moins probable. Premièrement : je serais né de parents moldus qui m'aurait placé dans l'institut... Ayant découvert ma nature, ils m'auraient ensuite envoyés ici. Cependant, pourquoi est ce que je n'arrive pas à me remémorer d'eux? D'autant plus qu'ils ne sont pas capable de m'extraire des souvenirs, sinon ils seraient pas moldu. Donc il n'y a plus de doute à se dire que mes parents sont des sorciers. Puis-je supposer qu'ils s'intéressaient aux moldus au point de m'envoyer dans une institution spécialisée pour la formation de génie? Ou était-ce simplement pour me mettre à l'écart?
D'après ce que j'ai pu constaté dans le monde des sorciers, il y a 12% de chance que ma première hypothèse soit juste... Dois-je alors suspecter que mes parents aient été hors la loi et qu'ils voulaient m'éviter d'avoir des problèmes?

C'était sans se rendre compte que Nysin arpentait les couloirs. Pieds nus, muni d'un pull rouge trop grand et d'un survêtement trop court, ce dernier montait les étages machinalement. Arrivé en haut; le jeune serdaigle sortit une banane qu'il mangeait sans se presser... Connaissant machinalement quel était le secret de la salle sur demande, le Bleu et Bronze entra dans la salle qui paraissait vide puisqu'il n'avait rien souhaité de particulier.

" Mais même s'ils étaient de mèche avec les mangemort, ou mangemort... Cela ne leur permettrait pas pour autant d'effacer toute données de leurs vies. Par exemple, même un mangemort ne peut évité d'être archivé auprès du ministère de la Magie... Or le nom des Awar n'existe pas. Est ce que mes parents auraient une influence aussi importante au ministère, au point de pouvoir vivre tout en étant inexistant? Il me faudrait un lieu dans l'école pour mieux réfléchir"

En réalité, son vœu s'exauça. Peut être que Nysin ne s'était pas encore rendu compte qu'il était dans la salle sur demande, mais une porte était apparu au fond de la salle vide, ne demandant qu'à être ouverte par le jeune homme. Sans même être intrigué, le jeune serdaigle s'engagea vers la sortie qui venait de se matérialiser, se demandant quel serait le lieu propice à une réflexion sur soi-même. Ouvrant la porte, un escalier descendant en spirale s'offrait aux yeux du jeune adolescent. Prenant une barre chocolaté, Nysin entreprit de descendre les marches une à une, le dos voûté, comme à son habitude.

"La piste selon laquelle mes parents aient une influence au rang du ministère est sans doute la piste la plus probable. Quel rang professionnel faut-il pour avoir accès aux dossiers de naissance des sorciers? Travailler aux services des mystères? Des langues de plomb? Des auror?

Nysin continuait à s'enfoncer lentement dans l'escalier. Au bout d'une minute de descente, une autre porte vint dans son champ de vision... Il s'agissait d'une porte coulissante qui s'ouvrait à condition de tirer sur la gauche. Opérant avec prudence, le jeune sorcier ouvrit l'obstacle et fut plongé dans une pièce noire.

Des étagères de livres étaient disposées de manière ordonnées... L'odeur qui régnait sentait l'écriture à plein né, si toute fois elle avait une odeur particulière. Tout en mangeant sa barre chocolaté, Nysin mit quelques minutes avant de comprendre que la salle sur demande l'avait propulsé en plein cœur de la bibliothèque de Poudlard.

"Un endroit pour mieux réfléchir dans le château hein?... Pas mal, à cette heure là, cet endroit est désert... Le couvre feu est passé et tout le monde se doit de rester dans leurs dortoirs respectifs. Finalement, la salle sur demande possède peut être une intelligence qui pourrait rivaliser avec l'Institut qui tente par tout les moyens de me repérer maintenant. Encore une chance que Monsieur Lackh est un sorcier et que nous travaillons ensemble depuis tout ce temps. Cela m'a permis de connaître leur état actuel, mais ce n'est pas le sujet qui m'intéresse à présent.

Les ténèbres de ces lieux rendaient la vu difficile. L'idée d'utiliser la formule "lumos" pouvait s'avérer utile mais Nysin n'aimait guère utiliser sa baguette. Il avait peur d'user de ce pouvoir, d'aimer le confort que pouvait apporter la magie et de ce fait, perdre son sens logique. Alors qu'il pensait être seul... Après quelques pas, il voyait une silhouette de dos dans le noir... Mâchant sa barre chocolatée, il attendait avec patience que cette dernière se retourne...

Avait elle rêvé ou venait elle d'entendre un bruissement derrière son dos ? Non elle avait rêvée ... Elle ferma les yeux quelques secondes, elle entendait un léger bruit derrière elle ... Cassandre se retourna lentement, le cœur battant, inventant déjà une excuse à sa présence dans la bibliothèque après le couvre feu. Elle s'était endormis ici après tout, la preuve il y avait encore ses affaires et ses livres ouverts. Elle n'aura qu'a dire la vérité. Quand à sa tentative d'intrusion, eh bien, elle expliquera qu'elle voulait tout simplement remettre un livre à sa place ...

Mais ce n'était ni Rusard, ni un professeur, ni même un préfet. Elle n'était même pas sur que ce soit un élève. Elle se retrouva nez à nez avec un individu étrange habillé d'une façon plus qu''horrible. Le trouvant un peu trop proche d'elle, Cassandre recula instinctivement d'un pas, mais il n'y avait pas plus d'espace derrière elle à part la porte close de la réserve.

Malgré la pénombre, elle arrivait à voir que le garçon mangeait quelque chose, sûrement le bruit qu'elle avait entendu tout près d'elle. Cassandre le regarda de bas en haut avant de lui adresser la parole, comme si elle se demandait s'il était doué d'intelligence. Enfin, la jeune Serdaigle savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Et dans ce cas si, les apparences étaient peu reluisante ... Pied nu, les cheveux en batailles, des vêtements de moldu ... Elle n'avait jamais vu pareil individu à Poudlard.

Etait ce un élève ? Un fantôme peut être. Non, il n'avait rien de translucide, il semblait bien vivant, enfin façon de parler. Il avait un regard étrange, aussi sombre que le sien mais avec un tout autre éclat. Sûrement un élève alors ... elle ne l'avait jamais croisé auparavant. Après tout elle en avait rien à faire.

Cherchant un moyen de partir d'ici et de rejoindre son dortoir au plus vite, elle décida de s'adresser à lui, histoire de faire comme si de rien n'était. Ensuite, elle avait l'intention de lui dire bonsoir et partir pour retrouver son lit douillet.

" Hm, euh, ... tu m'as fait peur. " dit elle sur le ton de la conversation.

Bon, elle lui avait parler maintenant elle pouvait s'éclipser tranquillement. Cassandre n'avait pas l'intention de rester une minute de plus avec un individu pareil. Il était bizarre et il ressemblait trop à un moldu et elle détestait les moldus.

Elle l'observa longuement avant de bouger, hésitant à trop s'approcher. Bon, elle avait sa baguette elle ne risquait rien ... Elle lui lancerait le sortilège du saucisson si il tentait quoi que ce soit. Puis ensuite elle lui ferait regretter de l'avoir chercher ! Un sourire aux lèvres à cette pensée, la petite Serdaigle contourna d'un pas déterminé le jeune homme et se dirigea vers ses affaires qu'elle s'empressa de ranger. Tant pis pour la réserve, elle ' emprunterait ' un livre une prochaine fois.

" Roh, ou est cette satané liste ! "

Elle avait pensé tout haut, enfin, ça avait peut d'importance, elle avait perdu sa liste de sort, la liste qui lui avait prit une bonne partie de son après midi pour la remplir. Oubliant presque la présence du garçon, elle lança un Lumos et se mit à la recherche de son bout de parchemin. A quatre patte, elle chercha sous la table, près de sa chaise ... Rien.

Le visage impassible, Nysin ne répondit pourtant pas à la remarque de l'adolescente qui se tenait en face de lui. Cette dernière avait beau déclarer qu'elle éprouva de la peur, il se contentait simplement de manger le chocolat qu'il avait entamé. La bibliothèque est toujours plongée dans un silence souvent imposé... Mais ce soir, l'absence de bruit donnait à cet endroit, un aspect bien spécifique. Cet aspect là était exacerbé par les ténèbres qui envoutait la salle, il était difficile de distinguer quoique ce soit. La jeune fille fabriqua de la lumière par le biais de son artefact magique et commença à chercher une liste qui avait l'air de lui importer.

" La pauvre, vu l'étendue des lieux et l'endroit où elle était avant de se rendre ici, retrouver une liste avec un faisceau de lumière si petit prendrai des journées entières. D'autant plus que le nettoyage de ces lieux doit probablement être entretenu chaque jour, quelqu'un va pas tarder à venir... Une chance qu'on ait l'autre issue."

Finissant sa tablette de chocolat, le jeune serdaigle prit la direction opposée de son interlocutrice et actionna un interrupteur qui illumina la salle entière. Le risque à prendre était bien grand puisque Rusard ou un préfet pouvait facilement repérer cet incident et se rendre à la bibliothèque... Cependant, Nysin n'avait pas écarté cet hypothèse là, la sortie que les deux sorciers prendraient serait celle qui relie la bibliothèque à la salle sur demande... Le mystérieux charme qu'avait la salle cessa aussitôt, tout était éclairé à présent. Les tables étaient vident, quelques livres traînaient ça et là, et les affaires de la jeune adolescente étaient posées vers un bureau proche du fond de la salle. Un papier était parterre, il se plaçait au milieu de la trajectoire qui relie les adolescents aux objets qui appartenait à la jeune serdaigle. C'était la liste.
Plus proche et donc plus rapide, Nysin la ramassa comme à l'accoutumée, par l'extrémité supérieur droit ( eut le temps de la lire ), avant de la tendre à cette demoiselle qui semblait s'inquiétait du manque de discrétion de ce dernier.

Ne vous en faîtes pas, il y a une autre issue pour partir d'ici.

Mais Nysin savait que l'affaire n'était pas aussi aisé qu'elle ne le paraissait... Il fallait acquérir la confiance de l'adolescente qui se tenait en face de lui, ce qui pouvait paraître normal après tout. Le Bleu et Bronze savait donc qu'ils ne pouvaient partir sans donner quelques explications, d'autant que prouver de quelle façon il était venu ici risquait de ne pas suffire comme raison.
N'attendant pas que son interlocutrice conteste, Nysin partit en hâte afin d'assembler les affaires de la jeune étudiante et de les ranger le plus vite possible. Une fois ceci fait, ce dernier revint vers elle, tendant sa baguette magique à l'envers, comme s'il voulait la lui confier.

Vu que votre main ne cesse de tenir cette chose et que vos yeux expriment énormément de méfiance, je vous propose de vous laisser ma baguette magique. Faites en ce que vous voulez, mais écoutez moi sans m'interrompre jusqu'à la fin.

Sans attendre une réponse de cette dernière, Nysin ferma les yeux, il prit une chaise près de lui afin de s'accroupir dessus. Sortant une autre tablette de chocolat, ce dernier prit son souffle avant de s'exprimer en ces termes :

D'après l'apparence de vos vêtements et de tant d'affaires scolaires ici, il y a 77% de chance que vous soyez une élève studieuse ayant passé sa journée ici afin de s'améliorer. La liste de sortilège prouve à 95% que vous êtes bien plus avancée scolairement que beaucoup d'entre nous, moi y compris. Je sais par avance que je n'ai aucune chance de l'emporter, et l'emploie à la baguette n'est pas une solution envisageable pour moi. Malgré le fait que votre tenue de Sersaigle soit impeccable, vos cheveux ainsi qu'une marque sur votre front montrent à 84% que vous vous êtes assoupie pendant que vous vous exerciez... Et que personne ne vous a réveillé lors de la fermeture des portes.

Nysin continuait à manger le chocolat qu'il avait préalablement entamé. Il parlait avec une aisance considérable, sans même être anxieux à l'idée que n'importe qui pouvait ouvrir la porte à tout moment, les découvrant hors de leurs dortoirs respectifs. Malgré tout, Nysin gérait son stress à la perfection, c'était aussi un des nombreux entraînement qu'il avait suivit à l'institution où il avait passé son enfance. Il voulait acquérir la confiance de son interlocutrice, mais il fallait aussi faire vite...

Vu l'attirance que vous portez à la magie, je suppose à 56% que vous détestez les moldus, et vous devez conclure que vu ma posture, j'en suis un. Mais si vous analysez votre situation, vous savez que si quelqu'un ouvre cette porte, nous sommes tout les deux confrontés au même problème, raison de plus pour ne pas me soupçonner de vous vouloir quoique ce soit. Vu mon entrée ici, il est facilement supposable que je sois arrivé autrement que par la porte d'entrée, alors voici le contrat. Vous gardez ma baguette magique et vous gardez la votre en main si cela peut vous rassurer, en échange de quoi, vous prenez vos affaires, vous faîtes tomber une dizaine de livres et vous me suivez sans me poser de question jusqu'à être dans un lieu sûr.

Nysin continuait de manger son chocolat, toujours accroupie sur sa chaise. Dire qu'il était censé être ici pour pouvoir méditer seul, c'était encore une occasion raté. Peut être que le destin se plaisait à interrompre le jeune serdaigle lorsqu'il tentait d'examiner son propre cas afin de parvenir enfin à le résoudre. Mais bon, pour l'instant il y avait plus important, il fallait agir et partir dès maintenant pour ne pas risquer de se faire coincer...

Vous savez qu'une bibliothèque aussi bien rangée chaque jour nécessite une main d'œuvre de la part des elfes de maisons. Il est tout à parier que le bruit que vous avez entendu tout à l'heure était l'un d'entre eux qui s'occupe de la pièce d'à côté avant de venir ici, alors décidez vous maintenant !

La dernière réplique pouvait passer pour un ordre, mais c'était un moyen de faire pression afin de forcer la jeune adolescente à réfléchir en hâte et de prendre la meilleure solution qui lui était proposé. D'autant plus qu'elle n'avait rien à y perdre et tout à y gagner : partir de la bibliothèque sans se faire remarquer ne pouvait attirer le regard sur elle.

Ah, et laissez la lumière allumée et faîtes tomber plusieurs livres, puis vous n'aurez plus qu'à me suivre.

Comme si il était lent à la détente, le jeune homme ne répondit rien à Cassandre, se contenta de finir de manger. Quasiment silencieuse, la pièce était rythmé par le léger bruit de mastication de l'inconnu et les pas saccadés de Cassy. Toujours à la recherche de sa liste, cette dernière c'était mise à quatre patte dans l'espoir de retrouver le précieux parchemin. Mais sans succès. Le problème c'est que le Lumos était un sort éclairant qu'une petite zone, certes efficace, mais trop peu pour une recherche minutieuse. Elle connaissait des sorts déversant une quantité de lumière plus importante, mais c'était beaucoup trop risqué, cela ramènerait illico Rusard, Professeur ou préfet ...

Ce n'était pas la punition qui la dérangeait. Les heures de colles n'avaient rien de bien effrayant. Mais plutôt d'avoir une heure de colle pour ça, sa fierté en prendrait un coup ... Elle préférait largement se prendre une retenue pour avoir lancé un stupéfix sur un élève - qui l'avait mérité selon elle - plutôt que prise dans une bibliothèque juste parce qu'elle s'y était endormie.

Mais, alors qu'elle ne s'y attendait vraiment pas, toute la pièce se retrouva illuminée. Elle leva directement la tête vers le jeune homme, persuadé que c'était lui qui avait commit cette acte idiot. Constatant qu'elle avait visée juste, Cassandre se redressa et le vit retrouvé sa liste qui n'était pas si loin que ça finalement. Un soupire s'échappa de ses lèvres, surtout du à la bêtise de l'inconnu. Allumer les lumières amèneraient forcément Miss Teigne, son maître ou un professeur.

Elle se dirigea vers lui, avec une inquiétude non dissimulé. A peine eut elle prit le parchemin qu'il s'adressa à elle pour la première fois, lui affirmant qu'il y avait une autre sortie. Sa voix grave lui donnait un côté légèrement plus crédible, bizarrement elle s'était attendue à un ton fluet qui collerait bien avec l'aspect du personnage ... Enfin bref.

" Une autre sortie ... "

Après tout Poudlard était truffé de passages secrets en tout genre, pourquoi pas un dans la bibliothèque ? Tout de même sceptique, elle n'était pas vraiment disposé à lui accorder toute sa confiance. Il se dirigea vers ses affaires qu'elle n'avait pas terminé de ranger pour le faire à sa place. Consternée, elle lui prit le sac des mains et s'afféra à finir ce qu'elle avait commencée.

" Merci pour la liste, mais ça ira, je peux me débrouiller toute seule. "

Elle dit ses mots d'une voix teinté de sévérité, bien sûr, elle pouvait ranger son sac seule, mais se sortir de cette situation sans se faire prendre était une autre histoire. Pouvait elle y arriver seule ?

Ne s'attendant pas à ce genre de réaction, Cassandre fut étonnée de voir le garçon lui tendre sa baguette pour la rassurer. Elle avait vu du premier coup d'œil qu'il n'était pas forcément bon avec l'objet magique ... Mais on ne sait jamais. Elle se saisit du l'instrument et la glissa dans la poche droite de sa jupe plissée, attendant la suite. Il semblait avoir perçu la forte méfiance que ressentait Cassandre. Il s'installa tranquillement, décidé à la rassurer d'avantage.

Comment faisait il pour être aussi calme. La perspective de se faire prendre ne lui dérangeait pas ? Voulait il gagner du temps pour qu'elle se fasse prendre elle aussi ? Quoiqu'il en soit, elle était bien décidé à éviter cette retenue. Son inquiétude disparu rapidement pour laissé place à un étonnement non dissimulé. Analysant totalement la jeune fille, il tira de nombreuses conclusions qui était vrai sans rien connaître d'elle.

Cassandre l'écouta attentivement, ses sourcils se fronçant au fur et à mesure. Il avait raison et pourtant elle n'avait vraiment pas envie de le suivre et de lui obéir. Après tout, elle avait sa baguette magique dans la poche, elle l'avait déjà en quelque sorte lié à elle en la prenant. Ils étaient sur le même bateau à présent ...

" Qu'avons nous à craindre d'un elfe de maison, franchement. C'est plutôt de Rusard ou d'un professeur qu'il faut se méfier. Enfin, j'espère que tu ne ment pas sur le passage secret. "

Préférant ne pas confirmer ou infirmer les dire du garçon sur sa propre personne, Cassandre passa directement au sujet important à savoir comment sortir d'ici sans se faire repérer. Elle ne voyait pas l'utilité de faire tomber les livres, à part pour faire du bruit ou amener un elfe pressé de les remettre en place. Mais il n'avait pas à prouver sa capacité à raisonner vu ce qu'il lui avait dit. Finalement, elle s'était trompé sur son compte, elle qui le voyait plutôt du genre long à la détente, les apparences sont parfois trompeuses.

De toute manière, elle n'avait pas grand chose à perdre à lui faire confiance ... D'un coup de baguette magique elle fit tomber des livres d'une étagère qui se trouvait un peu plus loin, agrippa son sac et suivit le curieux personnage qu'elle venait de rencontrer ...

*Non il n'y a presque rien à craindre d'une elfe de maison... Cependant, ils pourraient témoigner directement de notre présence à la bibliothèque, perdant donc l'alibi qu'on pourrait avoir. De plus, serait-elle prête à attaquer un elfe pour miser à sauver le peu d'honneur d'éviter une heure de colle pour si peu? Il faudrait apporter méfiance à elle, il se pourrait bien qu'il y ait pas mal de chance qu'elle ait la "baguette facile".
Bien entendu, si je lui ai donné ma baguette, c'était dans le premier but de la rassurer, mais ce n'est pas tout. Vu qu'elle garde la sienne en main, elle est très méfiante et sans doute assez intelligente pour ne pas se laisser avoir très facilement. Sauf que je ne cherche ni à la manipuler, ni à mentir puisque le passage est concret et que je veux juste l'aider à sortir d'ici... Mais aurait-elle trop d'orgueil pour reconnaître que je lui ait apporté un minimum d'aide?
De toute façon, elle a un sens moral poussé et des principes assez aigüe. Elle ne m'attaquera que si je mens ou si je ne suis pas crédible, chose que je ne suis pas. En lui donnant ma baguette; je me lie dans une sorte de contrat de confiance avec elle, peut être l'a telle interprété différemment...*

Dans l'habitude de Peeves l'esprit frappeur, mardi il sort d'une réunion semestriel où le Baron Sanglant s'y rend fréquemment afin d'affirmer son autorité. Or, on est mardi et Peeves est obligé de se contenir lors de la réunion, devine dans l'état qu'il est lorsqu'il en sort... Le fantôme passe souvent par ici et donc traverse la bibliothèque. Laisser la lumière allumée et faire tomber les livres approuvera donc que la lumière a été allumée par lui... Rusard le soupçonnera forcément en réfutant la thèse que des élèves se rendent ici, décidant de braver son autorité. Je pense qu'il est trop orgueilleux pour penser comme cela, il y a 84% de probabilité que j'ai raison. Si Peeves témoigne de l'inverse, il ne sera pas crédible vu le degré des dégradations qu'il a fait subir au château dans le but de faire tourner Rusard en bourrique. Il faut donc faire tomber plusieurs livres sinon nous pourrions être soupçonnés d'être passé par ici après le couvre feu. Un elfe de maison n'est pas dangereux mais son témoignage peut l'être. Si la créature dit que deux élèves étaient ici, les professeurs ainsi que le directeur sont obligés de le croire car les elfes de maison ne savent pas mentir à leurs maîtres.

Nysin avait enfin fini de manger la barre de chocolat. Tout en expliquant la raison de sa demande, l'adolescent se leva de sa chaise ou il avait gardé une position accroupie. Se dirigeant vers l'étagère qui masquait l'accès à l'escalier menant à la salle sur demande, le jeune serdaigle savait que son interlocutrice ne le porter pas dans son estime... Après tout, deviner aussi facilement plusieurs traits de caractères appartenant aux autres pouvait être désagréable, mais il n'avait pas le choix s'il voulait être crédible auprès de cette jeune sorcière appartenant à la même maison que lui.

* Mais même une fois arrivé à la salle sur demande, le danger d'être découvert avant d'arriver aux dortoirs des serdaigles est quand même assez important, d'autant plus que Rusard ne va pas tarder à faire irruption à la bibliothèque et donc, occuper les alentours afin de tenter de coincer un fantôme. Va telle comprendre qu'il va falloir trouver une autre solution sans que je lui dise, de peur qu'elle pense que je la prend pour une idiote?*

L'étagère coulissa d'elle-même au moment ou Nysin la toucha de sa main droite. L'escalier menant à la salle sur demande s'offrait aux adolescents, prouvant donc que le jeune serdaigle était crédible. Il fallait opérer vite et trouver une idée afin de retrouver les dortoirs... Mais il fallait encore un peu de temps afin de trouver la solution. Prenant l'escalier sans hésiter, Nysin commença à monter, secondé de la jeune fille qui l'accompagnait.

*Je ne lui ait rien ordonné, j'ai simplement privé les choix qu'elle pouvaient avoir... Mais, dans un élan d'orgueil, je risquerai un jour où l'autre d'avoir à faire à elle; faudra que je sois prudent. Il y a 51% de chance que dans un futur proche, je la rencontrerai de nouveau.*

L'étagère se referma derrière eux, et après un instant, on pouvait entendre la porte de la bibliothèque s'ouvrir avec fracas. Que ce soit un elfe de maison, un professeur, un préfet ou Rusard, cela n'avait plus d'importance à présent, mais pouvait l'être un peu plus tard. Toujours aussi calme, Nysin monta les marches une à une, sortant une autre barre chocolatée, l'escalier était éclarée par diverses lampes entreposées ça et là.

Une fois arrivé à la porte ouvrant à la salle sur demande, le jeune serdaigle s'arrêta net. Il continuait à croquer avidement la tablette de chocolat, obligeant l'adolescente à s'arrêter derrière lui en raison de l'étroit couloir. On pouvait penser qu'il s'agissait d'un canular, mais Nysin n'avait pas d'autre choix que d'opérer ainsi, il fallait trouver une solution pour la suite...

Il y a maintenant 79% de chance que Rusard ait été avertit en cherchant Peeves. La porte que tu vois là débouche sur la salle sur demande. N'hésitant pas sur les moyens, Rusard vérifiera chaque accès de près ou de loin afin de tenter de coincer l'esprit frappeur, il est donc difficile d'imaginer qu'on puisse rejoindre facilement le dortoir. Alors... Que fait-on maintenant?

En réalité, Nysin savait comment s'extraire de la situation... Cependant, émettre son opinion pouvait une nouvelle fois consister comme un ordre auprès d'une fille ne se laissant pas facilement contrôlée, même si cela était pour son bien. C'est la raison pour laquelle le jeune serdaigle changea de stratégie, optant d'écouter la solution de cette dernière... Qui sait, avec un peu de chance, elle trouverait peut être la solution?

Décidément, elle était tombé sur quelqu'un de bien étrange. D'apparence plus que négligé, il faisait preuve d'une vivacité d'esprit déconcertante qui l'étonnait beaucoup. Certes, Serdaigle était plein d'élève studieux et intelligent. Mais cela n'avait rien avoir, il faisait fonctionner ses méninges très rapidement, échafaudant de nombreuses théories. Rien avoir avec le profil type du petit Serdaigle ne décollant pas son nez de ses bouquins.

La jeune fille écouta attentivement l'explication. Il était donc du genre à donner les directives puis expliquer ensuite ? Il lui avait tout d'abord dit de faire tomber les livres et par la suite expliquait le pourquoi du comment. Ce genre d'attitude était idiote à ses yeux, pourquoi ne pas tout lui avoir expliqué directement ? La prenait il pour une idiote ? Elle resta donc silencieuse, bien sûr elle était tout à fait d'accord avec ce qu'il venait de dire, peut être pour ça qu'elle restait muette ...

Cassandre suivit donc le garçon qui se dirigea vers une étagère de la bibliothèque. Observatrice, elle surveillait chacun de ses gestes. Qui sait, peut être que ce passage pourrait lui être utile. Il toucha le bois à un endroit précis, et l'étagère coulissa, faisant apparaître un long escalier. Sans hésiter, il commença à monter les marches, elle le suivit ensuite avec quelques secondes de retard.

Ou menait cet escalier ? L'idéal était qu'il l'amène à sa salle commune. Une fois à l'intérieur, le danger d'avoir une retenue ne plainerait plus au dessus de sa tête. Enfin, pour le moment, ce n'était pas vraiment à la retenue qu'elle pensait, mais plutôt au jeune homme et à son mystérieux passage secret.

Comment l'avait il découvert ? En connaissait il d'autre ? Curieuse, elle aurait aimé pouvoir le questionner, mais elle se méfiait encore trop de lui. Si il arrivait à bon port, peut être qu'elle tenterait d'avoir une conversation avec lui, avec un peu de chance, il savait dire autre chose que des pourcentages ...

Soudain, il s'arrêta brusquement sans prévenir. Comme elle ne s'y attendait vraiment pas - sa vue était gêné, elle ne pouvait savoir qu'ils étaient arrivés devant la porte -, elle cogna le jeune homme de plein fouet et retomba par terre, les fesses contre les marches de pierre. Elle ne pu s'empêcher de pousser un gémissement de douleur et se releva tant bien que mal en écoutant le jeune homme.

" Tu aurais pu prévenir ... "

Elle ne pu s'empêcher de râler, ressentant tout de même une vive douleur. Enfin, ils avaient d'autre chat à fouetter qu'un petit bleu. Il avait dit ' rejoindre le dortoir ' ? Il était à Serdaigle lui aussi ? D'un côté, cela ne l'étonnait guère, quelqu'un d'aussi intelligent ne pouvait qu'être dans la maison bleu et bronze, mais d'un autre côté, elle l'aurait plus imaginer ... enfin, non, aucune maison ne semblait lui correspondre à première vue.

" La salle sur demande tu dis ? Eh bien, j'ignore si Rusard connait son existence. Si oui, aucun doute qu'il surveillera attentivement ce couloir. Mais on ne va tout de même pas rester toute la nuit dans cette pièce ? "

Elle connaissait les propriétés magiques de la Salle, il suffisait de penser à la pièce qui nous satisferait et elle apparaissait comme par enchantement. Elle n'avait pas vraiment envie de tenter de faire apparaître une chambre à coucher, ne désirant vraiment pas dormir en compagnie du garçon. Non, il existait bien une solution pour sortir de la Salle sans se faire prendre ... Bizarre qu'il lui demande soudainement son avis, avait il aucune idée ? Non, il voulait sûrement ne pas passé pour le meneur et cesser de donner des directives, ce qui était une bonne idée après tout. A moins qu'il se rendait enfin compte qu'elle était loin d'être idiote.

Elle avait une bonne idée, il faisait diversion et elle se dirigeait tranquillement vers les dortoirs. Mais elle doutait que cela lui plaise.

* Rusard peut difficilement tout surveiller, il n'a qu'a sa disposition un chat voir un préfet ... A part faire diversion, je ne vois pas ce qui pourrait nous faire sortir d'ici ... *

Elle lâcha un petit soupir et avoua qu'elle n'avait aucune idée quand à la suite des évènements. Curieuse, elle désirait avant tout connaître l'idée du garçon. Et puis, elle avait mal, elle se verrait bien assise confortablement contre quelque de bien douillet ... Enfin, il fallait au moins sortir de cet escalier étroit, heureusement qu'elle n'était pas claustrophobe.

" On pourrait peut être commencer par sortir d'ici ? " suggéra t'elle.

Dire qu'elle se retrouvait dans cette situation uniquement à cause de son manque de sommeil. Elle se demanda un instant pourquoi lui était éveillé alors que tout Poudlard dormait, enfin, cela cadrait avec le personnage bizarre qu'il était.

* Alors elle connait l'existence de la salle sur demande. Bien, de la façon dont j'ai amorcé la chose, elle m'a avoué sans s'en rendre compte qu'elle connaissait bien le château de Poudlard. Le souci est maintenant le suivant, trouver l'itinéraire la plus sûre et la plus courte reliant cette salle-ci au dortoir des serdaigles, sachant que cela se situe à la tour côté ouest. Quelque soit l'itinéraire prévu, il faudrait descendre tout les étages car nous sommes au septième et donc repasser à l'étage ou Rusard aura bloqué l'accès; c'est à dire l'étage de la bibliothèque... Et toi, tu souhaiterais sortir de la salle sur demande afin de retrouver ton dortoir?
Cela montre que ton attitude est téméraire et peu réfléchie sur le moment... Le souci c'est que je ne peux te donner la réponse car je sais ce qu'il en résultera... Tu vas sans doute penser que je pense que tu es incapable de réfléchir et tu serais amène à utiliser ta baguette magique contre moi dans le pire des cas, bien que faire cela te priverai de ton issu de secours.

Finissant sa barre chocolatée, Nysin attendait que les secondes passent dans l'espoir que la fille réagisse seule dans la faille qu'avait son raisonnement. Voyant que cette façon de faire ne faisait que provoquer l'impatience de cette fille maladroitement blessée par sa faute, il savait que la laisser trop longtemps mariner dans sa réflexion revenait au même que s'il disait tout. Il fallait donc se montrer habile dans le choix des mots afin de faire mine de réfléchir.

- Oui, il apparait évident que sortir d'ici afin de rejoindre le dortoir est le moyen le plus normal d'y aller... Cependant, si tu connais l'existence de la salle alors tu sais que nous sommes au dernier étage.

Nysin sortit une autre tablette de chocolat qu'il croqua avidement. Il n'allait pas plus loin dans son raisonnement car il savait qu'elle comprenait ou ce dernier souhaitait l'emmener... Sortir d'ici et rejoindre le dortoir à pied était impossible. Du moins, impossible pendant de longues heures, car Rusard était assez têtu et n'abandonnait pas sa proie avec facilité. Pour que la thèse de la jeune serdaigle soit exploitable, il faudrait donc attendre quelques heures afin de baisser la probabilité d'être prit en train de traîner dans les couloirs tard le soir.

* Bien; ce message-ci est passé sans embrouille. Il y a 97% de chance de se faire attraper si on part comme ça, sans savoir quoi faire. Si je suis ton raisonnement, tu vas sans doute penser et ne pas oser me dire qu'il faudrait que je me sacrifie afin de faire diversion de façon à ce que tu puisses rejoindre le dortoir sans embrouille... Tout en supposant aussi que vu ma façon d'analyser, il ne devrait pas y avoir de problème pour moi...*

- Sur un coup comme celui-ci, Rusard n'est pas le seul à craindre. Les elfes de maisons arpentent les lieux afin de tout nettoyer et que tout soit propre comme un sous neuf pour demain. Faire diversion permettrait effectivement pour l'un d'entre nous à échapper à Rusard, mais il reste les elfes et les rondes des préfets, il y a donc 83% de probabilité pour que celui qui fasse diversion se fasse attraper, et 75% pour l'autre.

Une fois de plus, Nysin croqua à pleine dent un nouveau morceau chocolaté. Il avait écarté les deux théories que la jeune fille avait échafaudé de façon non suspicieuse, ce qui n'était pas à la portée de n'importe qui. Rien dans ce qu'il venait de dire ne portait un caractère visant à ordonner les choses, tout comme les dicter. Il édifiait simplement les failles de ces deux hypothèses sans le reprocher à son interlocutrice... La tablette de chocolat n'allait pas tenir longtemps, et il savait que l'humeur de la jeune fille blessée pouvait se modifiait d'un moment à l'autre et se transformer en une sorte de fureur passagère. Il fallait donc l'aider et lui souffler les bonnes réponses, tout restant assez mystérieux afin de ne pas supposer qu'il connaisse la réponse et qu'il s'amuse à laisser mariner l'adolescente dans sa réflexion

Cela ne m'enchante pas énormément non plus, mais nous sommes coincés ici pour le moment, il est difficile de quitter les lieux sans se faire remarquer, d'autant plus que nous souhaitons allez à l'ouest.

Les indices étaient bien cachés, suffisamment pour ne pas se rendre compte que Nysin connaissait déjà la solution au problème. Ce qui permettait de savoir le comment de sortir ici était caché dans la première partie de la phrase, "coincés ici pour le moment"... Dans une salle sur demande... Une salle permettant de réaliser ce que nous y voulions y faire apparaître...

Tu penses que nous resteront coincé ici longtemps?

C'était utile simplement pour apporter de l'importance à ce qu'il voulait lui démontrer. Il fallait maintenant attendre que l'adolescente reprenne le dessus sur sa douleur afin d raisonner calmement et de trouver l'indice manquant

Depuis combien de temps étaient ils là dans le grand escalier à attendre ? Cassandre n'aurait su le dire. Beaucoup trop longtemps aurait été sa réponse si quelqu'un lui avait posé la question. L'escalier, quoique légèrement éclairé, n'était pas franchement accueillant. La pierre brute n'étant pas vraiment un conducteur de chaleur, rendait le lieu un poil glacial. Par chance, Cassandre était tout sauf frileuse, mais elle trouvait tout de même la température pas très agréable.

Le jeune homme, lui bouchant la vue, lui donnait l'impression d'être à mi-chemin du long escalier alors qu'ils étaient arrivés devant la porte. Elle n'avait qu'une envie, quitter cette pièce et être enfin dans son dortoir, loin de l'escalier froid et encore plus loin de l'adolescent. Dire qu'il était lui aussi à Serdaigle ...

Réfléchissant à voix haute, à croire que c'était habituel, le jeune homme commença à émettre quelques hypothèses. Levant les yeux au ciel, elle commençait à trouver tout cela frustrant. Réfléchir avant d'agir était certes une bonne stratégie, mais réfléchir sans agir était tout bonnement ridicule. Et c'est ce que faisait le Serdaigle à ses yeux.

Son petit bleu à la fesse droite était légèrement douloureux. L'idée de s'assoir sur un coussin bien moelleux était vraiment séduisante. Malheureusement elle n'avait aucun coussin, ni autre objet de se genre sur elle ... Soupirant sans s'en rendre compte, la jeune fille commençait à perdre patience. C'était lui qui l'avait amené dans le passage non ? Il pouvait pas lui en faire sortir ?

Elle était quasiment certaine qu'il avait sut comment sortir au moment même ou il avait pénétré le passage. Mais pourquoi faisait il durer tout ça ? A croire que cela lui faisait extrêmement plaisir de la faire languir ... Cassandre, de son côté, trouvait tout cela très agaçant. Elle n'avait nullement envie de jouer aux devinettes avec lui.

Ce fut lorsqu'il lui posa une question qu'elle sentit la dernière goutte prête à faire déborder le vase. Sa patiente avait des limites et elle venait d'être franchit par le jeune inconnu. C'est vrai qu'un petit rien pouvait énerver la jeune fille, ce rien à l'occurrence était une situation particulièrement inconfortable et qu'elle ne supportait plus.

" Non je ne veux pas rester une minute de plus ici ... On va dans la Salle sur Demande, tu fais diversion, 25 % de chance c'est pas zéro et puis voila ! "

Elle s'en fichait du fait que les chances de se faire prendre par son camarade était beaucoup plus élevé qu'elle, elle se moquait qu'il trouve son idée totalement stupide et irréfléchi. Elle avait mal, elle en avait marre, elle était fatiguée et puis elle avait ... faim ! N'hésitant pas une seconde, elle fouilla dans les poches du garçon et prit le premier truc que ses doigts touchèrent. Vu l'emballage, cela semblait être une barre de chocolat comme en faisait les moldus. Oubliant sa haine pour ses derniers un instant, la jeune fille dévora la sucrerie puis reprit la parole.

" Au lieu de tourner autour du pot, je t'écoute. Je commence à en avoir marre d'être ici. "

En montant sur ' ses grands chevaux ', Cassandre prenait implicitement le choix de ne pas réfléchir sur la situation actuelle, elle ne faisait que la subir. Ce comportement était naturelle chez elle, lorsqu'elle n'avait pas le contrôle, il fallait toujours qu'elle trouve un moyen de l'obtenir, se donner l'illusion d'ordonner quelque chose pouvait en être un. Avoir le dessus, lui était, la plupart du temps, quasiment vital.

Si elle maîtrisait un peu plus ses sentiments, peut être que la jeune fille arriverait à faire fonctionner ses méninges correctement ... Pour le moment, c'était loin d'être le cas, peut être du à son jeune âge ...

* Enfin, je suis parvenu à ce qu'elle dise exactement ce que je souhaitais... Si j'avais dit la solution au tout début, il y avait 62% de probabilité que tu te mettes en colère sous prétextant que je te considère comme étant incapable de réfléchir et comme quelqu'un aimant donner des directives à suivre. Si j'avais montré tout les points faibles de ton raisonnement, il y a 66% de chance que ce soit le même cas... Dans ton amour propre, le coup que porterait ton orgueil ne l'aurait pas supporté. Je peux en déduire à 88% que tu n'aimes pas perdre. J'ai joué le jeu de te laisser les directives en te devançant sur les hypothèses téméraires qu'on pouvait penser... De ce fait, tu ne peux me reprocher de te prendre pour une idiote, car même si tu l'as pensé, tu n'as rien dit... Donc m'engueuler serait avouer que tu as pensé comme je l'ai décrit, et donc t'infliger toi même la douleur de penser que tu es une andouille sans pour autant que je le dise. Ainsi fait, tu peux jouer le jeu du " bah oui c'est logique ", évitant de te faire mal voir dans les théories que tu avais échafaudé de façon trop hâtive. Maintenant, en me laissant et en m'ordonnant de suivre donner la démarche à suivre, tu ne perds pas ce jeu puisque tu prends les commandes. Même si on obéit de façon très intelligente à un ordre, on obéit donc on se soumet. Bien entendu, je n'ai que faire de prétexter être plus logique que toi, car dans la situation, cela ne m'apporte rien. Je sais que même si tu sauves les apparences, il n'en reste pas moins qu'au fond de tes pensées, tu doutes réellement que tu ais gagné la partie si facilement... Ce qui ajoute 3% au fait que je la rencontre un jour prochain, dans une autre situation, histoire d'une "vengeance".*

Nysin semblait donc ravi de la suite des évènements, il savait que maintenant l'adolescente lui avait donné l'ordre de prendre les directives... Donc tout en obéissant, il pouvait suggérer son hypothèse sans même démordre de craindre une réaction de la part de celle-ci. Il ne risquait plus de blesser son orgueil ou son amour propre, autrement dit, il avait carte blanche afin d'élaborer la théorie de son choix, celle qui avait le plus de probabilité de parvenir à ses fins sans se faire prendre par qui que ce soit : préfet, Rusard, Elfes de maison ou autres parasites.

- Pour atteindre la tour des serdaigles, il faut descendre sept étages, traverser le rez-de-chaussée et prendre l'escalier situé à l'ouest qui emmène à la tour de nos compagnons. Même en faisant diversion d'un étage, nos chances d'échouer sont trop grande pour tenter le coup.

Il annonçait cela de manière calme et posé, puisque maintenant Nysin pouvait parler librement. Ce dernier, ayant déjà fini sa nouvelle barre de chocolat, chercha une nouvelle sucrerie à manger. Bien entendu, il ne servait à rien de contester ou de réprimander la jeune sorcière d'avoir prit sans demander l'une de ses barres de chocolat préférées... Etre restée à la bibliothèque pendant autant d'heures devait sûrement avoir des conséquences sur son appétit. Se retournant pour la première fois, Nysin regarda la jeune serdaigle droit dans les yeux. Son regard exprimait un sentiment sincèrement étrange, il inspectait son interlocutrice dans tout ses détails.

- Mais, tout n'est pas si noir dans notre malheur. Nous avons pour nous la salle sur demande. On pourrait demander deux capes d'invisibilités par exemple... Le souci est que rien de ce qui est produit par la salle sur demande ne sort de ces lieux; donc nous ne pouvons pas nous permettre de partir ainsi.

[i] Le jeune adolescent tournait autour du pot car il évaluait en quelque sorte la patience de la serdaigle. Nysin appliquait avec hargne en ce qui considérait l'expression suivante ' mieux vaut tout connaître d'une personne avant de savoir sur quel pied danser.' Le jeune homme était conscient de jouer avec le feu, mais cette dernière n'avait d'autre choix que d'écouter ce qu'il avait à dire... Son regard restait tout aussi vague de mystère, et Nysin continuait à croquer sa tablette de chocolat. On pouvait penser qu'il tentait de l'hypnotiser, mais en vain.

- Dans toutes les théories qu'on a établies jusqu'à présent, on est toujours partie sur le fait qu'il fallait sortir de la salle sur demande afin de rejoindre le dortoir des serdaigles. Mais avec tout les défauts de chaque hypothèse, on peut dire qu'il y a 72% de probabilité que d'y sortir ne serait qu'une perte de temps. Maintenant, faisons processus inverse

Nysin avait employé le "on" afin de ne pas laisser l'adolescente à penser qu'elle ne servait à rien. Bien que dans cette circonstance, son aide n'a pas été très propice, ce n'était pas une raison de le lui reprocher, après tout, ce n'était pas tout le monde qui était parti s'instruire dans une académie moldu spécialisé dans la formation de génie en tout genre. Cependant, avec ce qu'il venait de dire, même un enfant d'une dizaine d'années était capable de savoir ou Nysin voulait en venir... Il fallait se servir de la salle sur demande afin de rejoindre le lieu qu'ils souhaitaient.

- Exactement, nous allons entrer dans la pièce vide de la salle sur demande, et demander un passage qui débouche directement à l'entrée de nos dortoirs respectifs. La puissance magique de cette salle est d'une immensité incroyable car elle m'a permis d'inventer un passage secret pour mener à la bibliothèque. Cependant, soit consciente qu'en sortant d'ici, le passage secret de l'endroit d'où on vient n'existera plus, ce qui nous épargnera de tout soupçon. De plus, nous pourrons témoigner l'un pour l'autre et donc personne ne cherchera à aller aussi loin pour savoir la vérité car rien a été volé.

Une fois son discours achevé, Nysin se retourna une nouvelle fois et ouvrit la porte qui débouchait dans la salle sur demande même. Alors qu'il n'y avait que deux portes auparavant ( celle de l'entrée de la salle et celle qui menait à la bibliothèque ) une troisième porte venait d'apparaître. Au dessus de celle-ci, l'insigne des serdaigles y était inscrite avec des reliefs de bronze; permettant d'être certain de la direction de ce lieu magique qui donnait accès aux dortoirs de Nysin et de l'adolescente.

Et bien, nous voilà hors de cause...

Pourquoi ne lui avait il pas tout expliqué depuis le début ? Légèrement agacée, Cassandre ne comprenait pas vraiment les raisons du garçon. Voulait il, en quelque sorte, la tester ? Cette idée, plus que désagréable, était sûrement la réponse à sa première question. Mais que cherchait il pour la tester de cette façon ? Si il espérait qu'elle soit aussi vive d'esprit que lui, c'était râpé. Il fallait se l'avouer, elle était loin de l'égaler sur ce plan, mais reconnaître cela à voix haute lui était impossible. Fière et orgueilleuse, Cassandre n'aimait pas se faire devancer et quand c'était le cas, elle cherchait rapidement un moyen de reprendre l'avantage sur autre terrain. Pour ça, elle était prête à les faire fonctionner, ses méninges ...

Elle écouta à moitié l'explication de son interlocuteur. Elle savait très bien comment atteindre la tour ouest des Serdaigles. Ce ne fut quand il se tourna vers elle, que Cassandre lui accorda toute son attention. Plongeant son regard dans le sien, comme pour essayer de lire en elle, la jeune fille ne broncha pas et soutena ce regard tout aussi sombre que le sien.

Pas très éloigné de l'un et l'autre, Cassandre profita de cette proximité pour détaillé le visage du jeune homme. Dans la bibliothèque, elle n'avait pas vraiment pas fait attention à lui, trop occupé à s'étonner du personnage en lui même et non de son apparence physique. Son visage en lui même n'avait rien de spécial, ses cheveux en bataille tombaient en partit sur son front, lui obscurcissant presque la vue. C'était surtout ses yeux qui sortaient de l'ordinaire. D'un noir intense, ces derniers exprimaient rien de spécial, si ce n'est une bonne dose de mystère.

Elle l'écouta parler et émettre ses hypothèses. Après tout, elle lui avait donner l'ordre de les sortir de là, Cassandre était plutôt satisfaite qu'il n'est émit aucune objection. Ce ne fut que lorsqu'il parla de la Salle sur Demande que ses paroles l'intéressa. Comprenant au même moment ou il partageait sa théorie, la Serdaigle se traita d'idiote mentalement. Si elle avait réfléchit quelques secondes de plus, elle aurait pu déduire d'elle même qu'il était venu en créant un passage secret vu qu'il venait de la Salle sur Demande ... et qu'il ne restait plus qu'a en souhaiter un autre pour rejoindre leur dortoir.

Elle garda tout de même une expression neutre quand, l'air victorieux, il annonça qu'ils étaient maintenant hors de cause. Elle ne voulait pas montrer sa colère contre elle même de ne pas avoir trouvé toute seule. Enfin bon, tant pis, elle pourrait rejoindre son dortoir, c'était le principal.

Montant la dernière marche du grand escalier, Cassandre pénétra à la suite du Serdaigle dans la Salle. Elle remarqua rapidement la porte de sortie et celle créer pour rejoindre leur dortoir. S'avançant comme pour vérifier que le passage existait vraiment, Cassandre poussa la porte qui menait à la Tour. Reconnaissant un couloir, elle souria mentalement et la referma instantanément.

" Hm, tu sais, quand tu as débarqué dans la bibliothèque, j'étais en train d'emprunter un livre dans la réserve. J'aimerai y retourner. "

Le ton employé ne correspondait pas vraiment à une demande mais plutôt à un ordre. Cassandre n'ignorait pas les risques de se faire avoir par Rusard. Le concierge surveillait forcément la bibliothèque ou tout du moins ses alentours. Non, ce qu'elle voulait c'était provoquer le jeune homme. Il était contraint d'accepter, après tout, elle avait quelque chose qui lui appartenait. Sortant la baguette magique du Serdaigle d'un air faussement innocent, Cassandre lui fit un sourire charmeur. Il était totalement inutile de clamer qu'elle avait sa baguette magique et que si il voulait la récupérer il devait subir son caprice.

" Tu veux bien m'accompagner ? " dit elle doucement comme si elle craignait de se retrouver seule.

Si il ne la suivait pas, il ne reverrait pas sa baguette de si tôt. Jouant avec cette dernière du bout des doigts, Cassy attendait patiemment qu'il prenne une décision. Jouer la comédie pour provoquer était quelque chose qu'elle affectionnait beaucoup. Ses parents, étant les premiers à subir ses fausses crises de larmes pour obtenir satisfaction.

Allait il prendre le risque ? Tester les réactions étaient finalement un jeu assez amusant. Lui c'était sûrement bien délecté de la voir s'énerver toute seule tout à l'heure. Pour elle, le jeune homme allait sûrement accepter, contraint de le faire si il voulait récupérer sa baguette. Bien qu'il ne semblait pas adorer la magie, il ne pouvait pas faire sans à Poudlard.

Contente de s'amuser et d'avoir la possibilité de récupérer un livre plus qu'intéressant, Cassandre était ravie de reprendre, enfin, le contrôle de la situation. Ensuite, elle lui rendrait, peut être, sa baguette et reprendrait les escaliers pour rejoindre le dortoir, avec ou sans lui. Eh bien oui, peut être qu'il se ferait attrapé. En tout cas, elle n'avait pas l'intention de l'être elle.

* Et bien, nous y sommes déjà à cette "revanche". Je ne m'étais pas trompé quant au fait que tu es très orgueilleuse. Même avec toutes les précautions que j'ai prise, tu te sens donc encore en défi avec moi, tu pensais donc que je te testais? Me contraindre à aller retourner à la bibliothèque afin de récupérer ma baguette te trottait la tête depuis pas mal de temps... Tu penses jubiler de tenir un "génie" à tes trousses, tout ça pour un excès de confiance hein? Bien tenté, mais il y a quelque chose que tu n'as pas encore remarqué tellement tu es fière de ton coup...*

Continuant à savourer sa tablette chocolatée, Nysin resta de marbre face à l'évolution de la situation. La jeune serdaigle semblait vouloir le mettre à l'épreuve en le forçant à aller récupérer un livre à la bibliothèque qui était à présent surveillé de près par Rusard. Opérer de la façon demandé avait toute les chances d'échouer, mais Nysin ne comptait pas encore en probabilité parce qu'il n'avait pas encore échafaudé de plan en ce qui concernait le livre. Ce n'était pas les moyens qui manquaient, la vigilance de Rusard était loin d'être infaillible... Mais le jeune serdaigle n'accepta pas de perdre lui non plus, surtout après avoir attribué une certaine confiance hypothétique face à une situation qu'il avait lui même engendré. Cependant, bien que l'adolescente semblait jouir de la situation qu'elle avait crée, il était tard pour se dire simplement bonne nuit et tout oublier. La jeune serdaigle ne pouvait lâcher prise maintenant qu'elle pensait maintenir Nysin à ses ordres. Mais l'adolescent n'était pas assez dupe pour envisager que même s'il obéissait sagement aux exigences de la serdaigle, il avait une once de chance de revoir la baguette qu'il lui avait donné.

- C'est très bien orchestré et bien pensé, Poudlard n'admettra jamais que je puisse dire que j'ai perdu ma baguette quitte à me mettre en retenu pour tant de négligence. Avec ma capacité d'analyse, il me sera donc facile d'usurper la surveillance de Rusard afin de voler un livre de la réserve qui ne t'appartient, ou plutôt; emprunter. Mais je crois que je n'ai pas le choix que d'obéir à une aussi belle invitation.

Les compliments qu'il adressaient avait pour but se satisfaire l'égo d'orgueil dont l'adolescente disposait. Bien entendu, Nysin échafaudait un autre plan lui permettant de s'enfuir malgré la surveillance de cette dernière. Il fallait prendre en compte le fait qu'une baguette magique était ciblé contre lui et le maintenait en otage aux prises de la belle serdaigle. Dans une certaine circonstance, cela pouvait passer pour un rencard original non? (xD). Agissant de la sorte, il savait que l'adolescente n'allait pas examiner sa baguette de plus près. En effet, quelque chose s'y cachait...

* C'est dans ces moments là que je souhaiterai me retrouver près du lac et m'y jeter. Non pas pour couler, mais ça fait trop longtemps que j'en ai besoin pour me rafraîchir les idées. Pour m'en sortir, il suffit que je la complimente et que j'accepte d'y aller. Mon plan a 76% de probabilité de réussite alors j'ai pas à m'en faire, mais qu'es ce que j'ai besoin de plonger dans l'eau...*
[/i]
- Et bien allons y, après vous. J'imagine que j'aurai ma baguette une fois que j'aurai réussit à avoir le livre n'est ce pas?

En se montrant orgueilleux et vaniteux, Nysin continuait à œuvrer pour son plan. Sa priorité première est que l'adolescente n'inspecte pas plus en détail la baguette magique du jeune serdaigle. En attisant donc sa haine envers lui, Nysin réduisait le risque qu'elle entreprenne la démarche de vérifier quoique ce soit. Nysin reprit une tablette chocolatée et se retournant une nouvelle fois, il regardait la jeune fille en imitant être très en colère d'être coincé au pied du mur. Jouer la comédie jusqu'au bout réduisait encore la probabilité que son plan ne puisse pas marcher.

- J'accepte. Mais, je te conseille vivement de me donner la baguette qui m'appartient. On est d'accord?

Nysin attendait avec impatience de voir si son plan était une réussite ou pas. Au pire, si elle s'en rendait compte, le jeune serdaigle avait prévu un autre plan pour se tirer d'affaire...

Avoir un semblant de contrôle était vraiment agréable, Cassandre était presque dépendante de cela. N'aimant pas le sentiment d'infériorité et tout ce ce genre de chose, la Serdaigle était une jeune fille très arrogante et égocentrique. Le fait que le jeune homme soit sous son contrôle était vraiment jouissif. Et oui, même Cassy était une Serdaigle atypique. Lui réfléchissait à une vitesse éclaire et elle avait un caractère digne d'une Serpentard, drôle de duo. C'est vrai que, parfois, il lui était arrivé de songer qu'elle se serait plut dans la maison des verts et argents, comme Glenn. Enfin, cela l'aurait peut être amener à suivre le même chemin que lui, finalement, ce n'était pas forcément une bonne idée ...

Elle adressa un joli sourire au jeune homme et fit glisser la deuxième baguette dans sa poche. Il lui suffirait de lui demander de trouver une idée pour ne pas se faire prendre car elle comptait bien se servir de lui pour obtenir son précieux ouvrage. Et puis, elle ne voulait pas n'importe quel livre, il lui en fallait un sur des sortilèges utilisables en combat singulier, qui traite de la Défense contre les forces du Mal pour faire bref.

" Bien sûr, je te rendrais ta baguette après m'avoir aidé, ne t'inquiète pas ! "

Après lui avoir fait un clin d'œil amusé, Cassandre fut légèrement étonnée de la réaction du jeune homme. Elle n'imaginait pas vraiment qu'il puisse se mettre en colère. A part une expression neutre, elle trouvait que la colère ou la joie était vraiment bizarre sur lui. Enfin bref, cela n'avait pas d'importance. Quand au fait si elle allait ou pas lui rendre sa baguette, Cassandre n'avait pas vraiment pris de décision. Cela dépendrait surtout du fait si elle sentirait pleinement gagnante ou pas. Pour le moment, elle avait l'impression d'avoir l'avantage sur l'adolescent, dont elle ignorait toujours le nom ...

S'approchant de lui d'un pas tranquille, Cassandre lui donna quelque directive sur un ton tranquille. Ordonner était quelque chose qu'elle savait bien faire en général, peut être parce qu'elle y prenait un certain plaisir.

" Le livre que je désire est dans la réserve, j'ignore l'ouvrage précis qui me plaira, mais il m'en faut un sur la Défense contre les forces du mal. Je recherche des sorts puissants, utile lors de possible affrontement. Je ne veux pas de sorts risqués et encore moins de la magie noire. "

Face à lui, Cassandre plongea ses yeux dans les siens, essayant une nouvelle fois d'y lire quelque chose, sans succès. A croire que les yeux de son interlocuteur n'était que du vide ... Pourtant, parfois, elle arrivait à y déceler un éclat tout à fait spéciale. Elle lui souria à nouveau, tandis sa main vers lui et saisit la sienne sans lui laissé le choix. Elle serra légèrement cette dernière, gentiment.

" Moi c'est Cassandre, ravie de faire ta connaissance. " dit elle comme si ils venaient de se rencontrer.

Sans prévenir, elle tira légèrement son bras, sans lâcher sa main, pour l'entraîner de nouveau dans l'étroit escalier. Etaient ils condamné, d'une certaine manière à jouer au jeu de celui qui prendrait le dessus ? Ne se souciant pas vraiment de cela, Cassandre était persuadé d'avoir gagné cette partie ...

" Allez, on y va ! " Dit elle d'une voix enjouée.

Cassandre poussa la porte et dévala les escaliers, entrainant par la suite le garçon qu'elle tenait fermement par la main. La descente fut plus rapide que la montée, peut être parce qu'elle n'avait pas le même état d'esprit. Quoiqu'il en soit, ils arrivèrent rapidement à destination ... Attendant le plan du Serdaigle, Cassandre se contenta de le regarder, impatiente.

* Réaction puérile de ceux qui n'aime pas perdre et qui sont orgueilleux. Maintenant que j'ai joué le rôle de celui qui s'était fait berné, tu n'as pas vu ce que tu devais savoir, donc je n'aurai pas à utiliser le plan numéro deux qui aurait été un peu plus délicat. Il suffit juste que tu m'emmènes en bas de l'escalier qui emmène à la bibliothèque, que je te dise quel est le plan que je vais suivre afin que tu penses me maîtriser totalement... Cependant, au risque de me répéter, moi non plus je n'aime pas perdre, surtout en donnant une confiance hypothétique.*

Face à l'euphorie de la jeune serdaigle, Nysin ne se débattit pas lorsqu'elle l'emmena dans l'escalier. Ce dernier continua à manger sa tablette au chocolat malgré la rapidité de la descente. Le plan qu'il avait échafaudé si rapidement semblait fonctionner à la perfection, vanter l'égo de cette adolescente semblait l'avoir mise dans une telle confiance, qu'elle levait sans s'en rendre compte sa vigilance. La preuve la plus concluante était la présentation sommaire de cette dernière... Apparemment, elle s'appelait Cassandre.

* Le mieux que j'ai à faire pour l'instant, c'est de continuer à faire en sorte qu'elle ne me soupçonne pas. Car non, je me refuse d'aller chercher à voler un bouquin à la bibliothèque, surtout si la condition qui m'y emmène est un chantage. Peut être que la faire parler un minimum suffira à faire en sorte qu'elle lève toute barrière de méfiance à mon égard.*

Hum Cassandre ? C'est plutôt jolie comme prénom. Vous êtes d'origine française?

* Je sais que tu attends à ce que je te dise quel plan je vais exécuter afin de m'accaparer de ce que tu veux, mais pour cela, autant de le faire dans l'amabilité. Après tout, peut être que plus tard tu penseras que je t'aurai menti, mais, finalement, Cassandre c'est vraiment un prénom joli.

Nysin finit de manger sa barre de chocolat. Fouillant dans ses poches, ce dernier se rendit compte qu'il ne lui restait pas énormément de ses friandises favorites. Ses lèvres se mirent à sourire, lui rendant un air tout aussi étrange malgré l'effort que Nysin faisait pour tenter d'être aimable. Cependant, même si le jeune homme flattait le prénom de son interlocutrice, il fallait lui donner le sien afin de ne pas accentuer le défi que s'était lancée la jeune fille à maîtriser la situation par rapport à Nysin. Malheureusement, par souci de confidentialité concernant la participation du serdaigle à l'institution, il ne pouvait donner son vrai nom ouvertement sans craindre des retombés plus tard. Ce n'était pas pour rien si dans le monde des moldus, il se faisait appeler de manières diverses, comme "Nilathak" "Arkonam" et bien d'autre. Mais, même pour un plan visant à se défaire des griffes de cette Cassandre, mentir concernant ses origines comportaient des risques. Même si Poudlard avait promis de garder son prénom confidentiel par mesure de sécurité, il fallait être humble à prévoir qu'une fuite était possible... Si la jeune serdaigle se rendait compte du mensonge, Nysin savait qu'il en ferait une ennemie, et ce n'était pas son but.
En réalité, le jeune serdaigle souhaitait lui prouver qu'il n'était pas assez dupe pour se faire marcher sur les pieds... Bien que cela ne fera pas plaisir à cette Cassandre, il savait qu'elle avait de bons principes, et qu'elle comprendrait plus tard pourquoi il avait agit ainsi...

- Et bien moi, on m'apelle "N" depuis ma naissance.

De cette façon là, Nysin restait correct et échangeait une information pour une information. On pouvait croire que cela était un mensonge, cependant, c'était sans compter que Nysin respectait tout les tableaux à la fois. Premièrement, il existait trop de prénom commençant par 'N' pour que Cassandre puisse découvrir qu'il s'appelle Nysin; donc de cette façon la il respectait la confidentialité qu'il avait promit à l'institution.
Il y avait des chances pour que la jeune serdaigle prenne cela pour une offense, mais vu l'attitude étrange de Nysin, il restait crédible malgré tout... D'autant plus qu'il ne s'agissait pas d'un mensonge puisque l'institut l'appelait "N" et que "N" était la première lettre de son véritable prénom. Ainsi, Nysin respectait aussi la jeune Cassandre car il ne la menait pas en bateau

- Pour le plan, j'ai acheté un pétard dans la boutique des Weasley. Il suffira de la jeter dans la réserve. Je me suis renseigné auprès des vendeurs, il se trouve que des élèves fournissent Peeves en pétard, lui permettant de s'amuser avec les nerfs de Rusard. Ce dernier sait très bien que l'esprit frappeur ne reste jamais au même endroit après l'explosion, donc il y a 88% de probabilité que nous puissions avoir accès à la réserve tranquillement, sans qu'il y ait de surveillance. Connaissant le concierge, il a déjà interdit les elfes de maisons pénétrer le lieu afin de s'assurer de ne manquer aucune "preuve" des dégâts de Peeves dans l'espoir que le directeur le vire un jour ou l'autre, donc nous n'aurons pas de problème si nous nous éternisons pas. De plus, la marque du pétard correspond parfaitement aux fantaisies de Peeves, ce qui est parfait.

Sachant que cela n'était crédible que si Nysin montrait qu'il avait réellement le pétard, ce dernier sortit de sa poche droite : une tablette chocolatée et de l'autre : la marchandise convenue. Il avait également débité son plan de façon à persuader qu'il était infaillible et que ce dernier était prêt à tout afin de récupérer sa baguette... Attendant la réaction de Cassandre, Nysin attendait à savoir si le plan qu'il avait forgé en moins de deux secondes lui convenait, où s'il fallait trouver autre chose.

Dévalant les escaliers rapidement, ils restaient tout de même discret, leur pas provoquant qu'un léger bruit mat sur la pierre froide. Arrivés à destination rapidement, les deux Serdaigles s'arrêtèrent devant le passage qui menait à la bibliothèque. Lui lâchant la main, elle passa cette dernière dans ses longs cheveux ondulés, relevant les quelques mèches qui lui tombaient sur les yeux.

Le compliment de Nysin lui arracha un petit sourire. Persuadé qu'il flattait son égo, le compliment sonnait extrêmement faux pour la jeune fille. Cherchait il à lié une quelconque amitié ? Quoiqu'il en soit, elle décida de jouer le jeu et de répondre à sa question sur ses origines.

" Oui, nous avons dans notre famille des anciennes origines française. "

Ne montrant aucun trouble à l'évocation de sa famille, le léger sourire de la jeune fille ne la quitta pas un seul instant. Il était beaucoup trop intelligent, il fallait tout de même se méfier. Elle n'avait vraiment pas envie de le voir débiter une flopée de statistiques sur elle et ses problèmes familiaux. Si il y avait bien quelque chose qu'elle ne supportait pas, outre le faite qu'on la devance, c'était qu'on en sache trop sur elle et son passé.

" Oh, et s'il te plait, arrête de me vouvoyer ... Je suis une ado pas une grand mère ... "

* C'est vrai quoi, je suis sûre d'être plus jeune que lui et pourtant je le vouvoie pas moi. *

Il était assez difficile de donner un âge à son interlocuteur. Elle lui donnait seize, dix sept ans, voir peut être d'avantage. Son esprit vif ne pouvait qu'appartenir à quelqu'un d'âgé non ? Pourtant, il ne pouvait pas dépassé un certain âge vu qu'il était lui aussi un élève de l'école, au maximum il était en septième année.

Levant un sourcil suspicieux lorsqu'il lui déclina son identité, la jeune fille ne put s'empêcher de songer qu'elle ne désirait pas vraiment l'appeler par l'unique lettre ' N '. Elle se voyait mal le nommer de cette façon, c'était trop ridicule. Réfléchissant à une autre appellation, son visage s'illumina soudain, alors qu'elle tenait une superbe idée.

" N comme Nouille ! " dit elle d'un air triomphant.

Fière d'avoir trouvée ce magnifique surnom, elle adressa un joli sourire au jeune homme. Le récemment nommer Nouille ne pouvait qu'adorer ce petit nom. N, c'était beaucoup trop fade à son goût. Sa légère euphorie s'atténua, lorsqu'elle écouta attentivement le plan du jeune homme. Faire diversion de cette manière était intelligent mais tout de même risqué. Rusard était prévisible certes, mais il y avait tout de même une chance qu'il conclut que le faux coupable, Peeves pouvait revenir s'en prendre à la bibliothèque vu qu'il l'avait fait juste avant. Mais bon, elle ne dit rien de ses légers doutes. Si son plan échouait, d'un côté, elle en sortirait une nouvelle fois gagnante, ne se gênant pas pour le ridiculiser sur cet échec.

" Hm, oui. Ça devrait fonctionner. "

L'utiliser pour faire diversion lui semblait une bien meilleure idée. Elle l'imaginait bien courir dans les couloirs de Poudlard, poursuivit par le concierge. Enfin, elle se contenterait de l'idée du Serdaigle. Posant ses yeux gourmands sur la tablette de chocolat, ses yeux se tournèrent ensuite sur le pétard magique. Elle voyait déjà Rusard accourir à la bibliothèque et déguerpir vite fait pour retrouver l'esprit frappeur ...

" Alors, on passe à l'action ... Nouille ? " dit elle avec un petit sourire en coin.

Décidément, elle adorait ce surnom.

Nysin n'offrit aucune réaction face au surnom que cette Cassandre lui avait donné. Son manque de réaction pouvait paraître étrange, mais c'était le résultat issu au bout d'une multitude d'année passé à l'institut ou il devait s'entraîner à ne laisser aucune émotion s'échapper. Loin d'être stoïque pour autant, le jeune serdaigle montrait avec brillance que l'ironie de Cassandre ne l'atteignait pas, loin de là. Elle ne se rendait pas compte que son plan n'avait pas autant de chance de marcher que ça, mais surtout, elle ignorait qu'elle s'avançait peu à peu au vrai plan que Nysin lui avait concocté.
Une fois arrivé au bas des marches, le jeune serdaigle ouvrit l'étagère, ne répondant pas à la demande de tutoyer la jeune sorcière. Le vouvoiement était comme un de ses nombreux tics qui le poursuivaient partout ou il allait, c'était inévitable.

La lumière de la bibliothèque était à nouveau éteinte. Apparemment, Rusard venait de passer par ici et songeait qu'il était plus facile d'apercevoir un fantôme de nuit plutôt que de jour. L'hypothèse de penser qu'il avait tout bonnement laissé tomber l'affaire n'était pas dans ses habitudes, après tout, c'était bien le concierge qui luttait depuis tant d'années à essayer de faire renvoyer l'esprit frappeur...

* Bien, on peut dire que malgré tout, on aura passé une bonne soirée. Le plan touche à sa fin et tu vas avoir une petite surprise Cassandre... La probabilité que mon entreprise fonctionne dépasse le seuil des 95%, autrement dit, tu es fichue... A l'avenir, lors de notre prochaine rencontre, parce que je sais que tu n'en resteras pas là, soit un peu plus prudente à jouer à un jeu ou tu ne contrôles pas vraiment les règles. Tu as été bien trop émotive pour te rendre compte que la baguette que je t'ai confié n'est qu'une fausse que j'ai moi-même crée de façon à entraver un expelliarmus.*

- Inutile d'aller plus loin, c'est maintenant que ça va devenir marrant.

Il était impossible pour Cassandre de comprendre le double sens de la phrase de Nysin. Tranquillement, Nysin prit une boite d'allumette de la même poche où il avait sortit le pétard des Weasley. Allumant l'une d'entre elle, la mèche de l'explosif s'embrasa et le jeune serdaigle l'envoya non loin de la réserve. Il pouvait sembler difficile de percevoir où elle pouvait se situer, mais Nysin avait une excellente capacité de mémorisation... Autant s'en servir. Attendant que l'explosion retentisse, le jeune serdaigle s'était embusqué derrière son interlocutrice afin d'éviter de devenir sourd en raison du bruit qui pouvait se dégager.

* Ces pétards mettent six secondes avant d'exploser si on allume la mèche avec une allumette. Donc Cassandre, tu as encore six secondes à profiter au simple fait de penser que tu as réussie à m'avoir...

Cinq secondes après le lancement, Nysin, qui était derrière la jeune serdaigle, poussa cette dernière en direction du centre de la bibliothèque. Comme il faisait noir, il serait probablement difficile pour la jeune fille de revenir sur ses pas ! Afin de ne pas la blesser, le jeune adolescent l'avait propulsé au centre même de la bibliothèque, où elle ne risquait pas de se cogner contre une étagère ou autre.
A la seconde même ou Nysin avait mis en œuvre la première partie de son plan, ce dernier referma l'étagère, prit un stylo et un papier de sa poche arrière en y écrivant ' Peut être que ce sera pour la prochaine fois? ' en toute hâte et le déposa au pied de l'étagère qui donnait accès à la salle sur demande.

Ceci étant fait, le jeune serdaigle passa immédiatement à la phase deux de son plan : il remonta les marches à vive allure afin de revenir dans la salle vide, face à la porte permettant de revenir à son dortoir.

* N'importe quel premier venu serait revenu directement dans le dortoir après t'avoir fait ce coup, cependant, tu vas être dans un tel état que tu n'hésiteras pas à réveiller tout le monde afin d'en découdre avec moi. Autant que ma victoire soit totale ce soir et que tu ne me retrouve pas. Je sens bien que la prochaine fois, tu n'utiliseras plus le surnom "Nouille" aussi facilement, car se serait avoué ta défaite face à un débile.*

- Salle sur demande, je suis le premier à être entrée ici, donc le propriétaire pour l'instant. Tu vas ouvrir une dizaine de passage secret : un menant à la cuisine, un à l'extérieur de Poudlard, un dans le bureau de Rusard, deux qui seront reliées, un ou derrière tu affichera mon portrait, un menant à la salle des professeurs, deux autres qui seront reliées entre elles, et une ou je serais et qui sera invisible pour Cassandre. Je t'ordonne d'ailleurs que, quelque soit les questions qu'elle te poseras, cette porte ne puisse être découverte par elle.

Au fur et à mesure que Nysin parlait, les portes apparaissaient dans l'ordre qu'il l'énonçait, permettant donc au jeune serdaigle de mémoriser l'ordre des portes. Une fois que la salle était enfin prête pour la dernière partie du plan qu'avait élaboré Nysin, ce dernier ouvrit et ferma chaque porte. Enfin, ce dernier sortit un autre papier afin d'y écrire : " Inspecte ma baguette, elle te dira sans doute bonjour" et le déposa au milieu de la pièce, histoire d'être sûr que Cassandre ne puisse le louper.

Une fois toutes ces opérations faites, le jeune adolescent partit se cacher vers la dernière porte qu'il avait fait apparaître, qui resterait donc sa cachette. Afin d'assister à la scène, Nysin avait ordonné à la salle une vitrine dans la porte où il était caché, afin d'être sûr de ne rien raté du spectacle qui allait s'offrir à lui.

* C'est dans ces moments-là, qu'on se demande pourquoi il a fallu que la protection de Poudlard affecte l'électronique, car j'aurai volontiers emmener une caméra...

Ouvrant ce qui était sa dernière barre de chocolat, Nysin mangeait bien plus lentement qu'avant, histoire de savourer la scène qui allait bientôt avoir lieu... L'erreur de Cassandre a été de penser que le jeune serdaigle soit capable de lui passer sa vrai baguette magique... De lui avoir fait confiance lorsque ce dernier flattait l'égo de cette dernière... Et oui, il avait une nouvelle fois devancé son adversaire à un jeu qu'il n'avait pas choisit lui-même... La baguette était simplement une brindille de bois bien soigné, laissant l'apparence d'une parfaite baguette magique.

Peut être que finalement Cassandre n'était pas assez méfiante. Ce défaut était pourtant fort prononcé et pouvait dans certains cas se révéler être une très bonne qualité. Malheureusement, dans ce cas ci, elle n'avait pas suffisamment fait preuve de méfiance. Les compliments et les gentillesses n'étaient là que pour l'amadouer pour mieux la duper. Avec une horrible impression de s'être fait trahit, Cassandre resta immobile et abasourdie dans la bibliothèque, devant l'étagère.

La colère et la frustration coulaient à une vitesse prodigieuse dans ses veines. Elle avait perdu comme une débutante ... Enfonçant ses ongles dans sa paume, Cassandre serrait les poings en rêvant de les envoyer dans la tête du Serdaigle. Ou peut être un coup de pied bien placé ...

Bon, il fallait agir et vite. Le bruit du pétard allait attirer Rusard rapidement et puis elle avait une de ses envies de lui régler son compte à cette Nouille ... Enfin. Elle n'avait nullement le temps de choisir un livre et la probabilité qu'elle en prenne un inintéressant était beaucoup trop grande. Posant fébrilement sa main sur l'étagère, elle songea soudain que le passage éphémère pouvait très bien disparaître vu qu'il avait été créer par la Salle.

Montant les escaliers quatre à quatre, boostée par l'envie de rattraper le Serdaigle, elle arriva rapidement à destination, ne remarquant pas par la même occasion le bout de parchemin qui lui était adressé. Ne pensant qu'a le retrouver, elle poussa la porte pour rentrer une nouvelle fois dans la Salle sur Demande.

Une multitude de porte s'était ajoutée. Écarquillant les yeux, elle ne pu s'empêcher de se sentir un peu plus dépassé par le Serdaigle. S'écroulant sur les genoux, elle martela le sol de ses poings, tentant de contenir la colère qui l'envahissait, l'empêchant de réfléchir correctement. Elle remarqua soudain un papier, soigneusement posé au centre de la pièce. A quatre patte, elle alla vers ce dernier et le lut. Soupirant avec force, elle extirpa la soi-disante baguette magique de la poche de sa petite jupe et d'un coup d'oeil remarqua qu'elle n'avait rien de magique. La jetant avec force sur le sol, elle l'enflamma par la suite d'un incendio particulièrement puissant, comme si la colère lui donnait une nouvelle force, le papier subit le même sort que le pauvre bout de bois.

Il avait tout prévu finalement, depuis le début. Ce qu'elle avait cru être une sorte de contrat entre eux lorsqu'il lui avait remit la baguette était complètement factice. Finalement, elle n'avait eux aucun contrôle. Cette idée lui était quasiment insupportable, il l'avait eut depuis le début. Une drôle envie de pleurer et d'hurler en même temps s'empreignait de la jeune fille. Essayant de rester digne et fière, elle se releva, fixant toutes ses portes d'un air de défi.

Comme si la Salle l'avait comprise, Cassandre remarqua des flèches au dessus de chaque porte présente, sauf celle du passage secret menant à la bibliothèque. Elle avait émit le souhait de le retrouver lorsqu'elle était entrer, il ne fallait pas être devin pour comprendre que les flèches étaient tous les passages qu'ils avaient emprunter. S'approchant de plus près, elle vit des numéros dorés à côté de chaque flèche violette. Trouvant rapidement la dernière porte qu'il avait emprunté, elle s'y engouffra s'en hésiter une seule seconde.

Le couloir était sombre, elle utilisa un rapide Lumos et trouva une seconde porte qu'elle s'empressa d'ouvrir ... Elle était revenue dans la Salle sur Demande. Soupirant pour la énième fois, elle comprit rapidement qui lui était impossible de retrouver sa trace. Décidant tout de même de tenter le coup, elle prit les autres portes. Une menait à la cuisine, qui était déserte à cette heure. Une autre l'avait conduit dans le grand parc de Poudlard. Une troisième la faisait retourner dans la Salle sur Demande. Quand aux autres, elle menait soit à la Salle des Professeurs, soit au bureau qu'elle reconnut du premier coup d'oeil et qu'elle s'empressa de quitter - celui du concierge -.

Il ne restait plus qu'une porte à ouvrir, l'autre menant à la tour des Serdaigles, seul porte qu'il n'avait pas emprunté. L'ouvrant rapidement, horrifiée, elle vit un portrait des plus fidèles du garçon qu'elle haïssait le plus à ce moment précis. Les sourcils froncés, elle lança un autre incendio en tirant la langue à l'horrible portrait. Elle referma la porte avec force et s'écroula une seconde fois, sur les genoux.

" Tu as peut être gagné une bataille, mais pas la guerre. " dit elle entre ses dents.

Elle n'ignorait pas qu'elle avait joué avec lui, un court instant, mais elle avait la net impression que sa punition était beaucoup trop sévère. Un autre soupir s'échappa de ses lèvres et elle sécha les larmes de colère et de frustration qui avait coulé sans qu'elle s'en rend compte. C'était la première fois qu'elle se faisait avoir de cette façon, cela faisait horriblement mal ...

Cassandre se releva, posant un dernier regard sur la Salle, comme si elle s'attendait à ce qu'il vienne à sa rencontre. Mais cela n'arriva malheureusement pas. La prochaine fois qu'elle le reverrait, elle se promit de lui coller un bon coup de poing et de trouver une façon de se venger. Après tout, elle avait toute la nuit pour réfléchir.

Un tout autre sourire naquit sur ses lèvres lorsqu'elle emprunta le passage pour rejoindre la tour. Finalement, elle avait passé une bonne soirée à la bibliothèque, elle avait trouvé un adversaire coriace qu'elle était bien décidé à abattre ...

Finalement, Nysin était aux premières loges pour un spectacle inimitable. La scène d'une jeune adolescente en colère, pensant avoir gagné la bataille et se voyant réduite à perdre tout contrôle sur la situation. Le plan que le jeune sorcier avait échafaudé s'était réalisé à la perfection... Cassandre avait mordu à l'hameçon, s'exposant à être hors course.

Nysin ne riait pas de sa victoire, les fous-rires étaient inexistants chez lui. Cependant, c'était avec un regard amusé qu'il espionnait la jeune serdaigle qui prenait toutes les portes une à une, qui brûlait sa fausse baguette magique ainsi que le mot qu'il avait laissé...

* Incroyable... Elle a vérifié chaque porte afin de savoir si je pouvais être dans l'une d'entre elles... On peut donc confirmer qu'en plus d'être orgueilleuse, elle serait totalement mauvaise joueuse et déterminée à se jeter dans la gueule du loup afin d'arriver à ses fins. Tu es pourtant une personne fascinante... Mais tu devais quand même savoir que si j'avais brouillé les pistes c'était j'étais sur que tu ne m'y retrouve pas... Imagine si j'aurai demandé à la salle sur demande de supprimer le passage secret au moment ou tu en ai prit un... Tu te serais retrouver bloquée dans le bureau de Rusard par exemple. Ca me permet de supposer que, quelque soit ton adversaire, et même en ayant conscience de ne pas être à la hauteur, tu irais livrer bataille corps et âme en tentant de l'emporter? Vraiment, tu m'impressionnes Cassandre... Avec ça, la probabilité qu'on se rencontre ces prochains jours est de 99%... Car, il m'apparait clair que tu n'en resteras pas là, hein?

Pour la première fois depuis longtemps, Nysin souriait sincèrement. Même s'il était parfaitement conscient que la jeune serdaigle n'en resterait pas là, et qu'elle ferait tout pour se venger, Nysin avait rencontré une sorcière qui sortait du commun. Sans émettre le moindre bruit, il regardait Cassandre se prendre littéralement la tête à essayer de le débusquer en vain. Elle avait brûlé une photo à son effigie derrière l'avant dernière porte... Ce qui exprimait l'intensité de sa colère.

Il ne faisait aucun doute qu'une personne prise à son propre piège déplore l'outrage. On peut également envisagé que ces personnes trouvent que leurs sorts sont bien plus cruels ainsi, scandalisant le fait qu'eux ne méritaient pas d'être ridiculisé à ce point... Mais, lorsque l'on provoquait une situation, il fallait l'assumer jusqu'à la fin. C'était au moins la leçon que pouvait retenir Cassandre ce soir, euphorique à l'idée de penser qu'avoir la baguette de Nysin, elle pouvait se permettre de le manipuler à son aisance... Voir même la garder afin de se servir de lui quand elle le voudrait..

Une fois que cette dernière disparut dans la porte menant aux dortoirs des serdaigles, Nysin attendit une dizaine de minutes afin de s'assurer qu'elle ne revienne pas sur ses pas. Une fois le délai écoulé, le jeune homme sortit de sa cachette et descendit les escaliers menant à la bibliothèque afin de récupérer le mot que cette dernière n'avait pas vu... Cela pourrait peut être servir plus tard...

La lumière de la bibliothèque était à nouveau éteinte. Rusard, sans doute fatigué de chasser un fantôme inexistant, avait probablement dû laisser tomber maintenant. Il devait assurer la journée du lendemain et il ne fallait pas y croire : il fallait pas mal d'énergie pour réprimander des élèves à longueur de journée.

Profitant du noir, Nysin en profita pour se faufiler à la réserve de la bibliothèque. Les sortilèges de sécurité n'étaient pas actif, sûrement dû à la fouille du concierge. C'était une opportunité en or, et se rendant au centre de la réserve, le jeune serdaigle ne pouvait s'empêcher de penser à Cassandre qui serait sans doute contente d'être là... Mais c'était ainsi, Nysin allait lui offrir le bouquin qu'elle désirait, sans doute pour tenter de se faire pardonner... Mais la tâche était rude.

* Je sais que tu veux un ouvrage parlant de la défense contre les forces du mal sans pour autant que ce soit de la magie noire. "Les plus puissants sortilèges de défense" semble être un titre intéressant, je vais le prendre. "Tout sur les défenses et des forces du mal" aussi semble adapté à tes goûts, je vais te prendre les deux... Finalement, tu vois, je me suis attaché à toi d'une certaine façon, car pour en arriver à dérober des livres qui ne m'intéressent pas...*

Une fois les deux livres accaparés, Nysin prit le raccourcit menant à la salle sur demande. Après être arrivé, il prit la porte menant droit aux dortoirs des serdaigles... Situés à la tour ouest. Marchant tranquillement dans ce nouveau raccourci, le jeune serdaigle s'étonna lui-même, depuis tout à l'heure, il pensait à Cassandre...

- Finalement, peut être y ais-je été un peu fort? se demanda-t-il

Une soirée à la bibli' { Pv Nysin }

Une soirée à la bibli' { Pv Nysin }

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