Rencontre avec le passé [FE Lars]

On était vendredi, vendredi en fin d'après midi précisément, Kate se baladait dans le monde sorcier, pas cour de potion pour elle, le professeur apparemment était malade, tant mieux. Bien qu'elle aimait le domaine des potions contrairement à beaucoup de Gryffondor elle voulait un peu de temps libre, ce qu'elle n'avait pas en ce moment. Des devoirs ? Elle en avait une masse ! Un élève de septième année appliqué a faire ses devoirs aurait déjà commencé, mais Kate n'était pas de ce genre là. Les devoirs elle les ferait demain, ou alors après demain. En tout cas en ce moment précis elle avait besoin de décompresser, une envie de sortir prendre l'air, de rencontrer du monde bref de sortir de Poudlard. Elle marchait depuis une bonne heure déjà, après avoir fait une détour par le chemin de traverse, elle décida de marcher comme certains disent " à l'inconnu", enfin elle retrouverai bien son chemin vers Poudlard, au pire elle aurait juste a appelé le Magicobus, même si cela n'était pas le moyen de transport pour sorcier des plus confortables. Le temps n'était pas au beau fixe, soit dit en passant, un gros orage semblait se préparer, et la descendante des Copered allait peut être finir tremper, mais peu importe ! Elle était passée par un parc charmant, puis avait pris une petite ruelle, a ce moment elle sentit une vague de froid qu'elle connaissait plus que bien venir vers elle. Détraqueurs ? Non ? Ici ? Peut être, en tout cas Kate ne réfléchissa pas longtemps et dit distinctement :

" Spero patronum ! "

Un dragon sortit de sa baguette, un suédois à museau court plus exactement, même si il n'y avait pas de Détraqueurs dans le coin son patronus la rassurait un petit peu. Elle continua de marcher dans la ruelle, baguette prête a être en action. Mais rien ne se passa, tant mieux ! Elle fit disparaître son patronus et continua sa route. Après quelques minutes, la pluie commença a tomber, d'abord doucement puis elle devint assez violente, Kate mit sa cape grise en peu de temps puis elle chercha un endroit où s'abriter, elle se mit sous le porche d'une grande maison abandonné puis vit un petit bar, qu'importe qu'il soit mal famé ou pas il lui fallait un endroit ! Au pas de course elle s'y précipita, d'une main ferme elle ouvrit la porte. Après un petit coup d'oeil circulaire Kate y entra. Il n'y avait pas beaucoup de monde, et de plus il n'avait pas l'air très mal fréquenté, une petite vielle, un jeune mère, deux homme de la cinquantaine rien de bien méchant. Enfin il fallait tout de même se méfier, les temps ne sont pas très sûrs en ce moment, elle le savait plus que bien. Elle salua les gens qui comme elle s'y attendait ne répondit pas puis elle s'installa a une table un peu éloignée de toutes les autres. Elle posa sa cape mouillée sur un coin de la banquette qu'elle occupait et vit le barman venir en sa direction. Elle commanda un café brûlant qu'elle très vite, au moins ici on ne peut pas leur reprocher la vitesse du service. Elle commencea a le boire se laissant emporter par la chaleur de celui-ci. La porte s'ouvrit une deuxième fois, Kate s'en ficha mais pas pour le moment. Quelques secondes plus tard, elle entendit la vois qu'elle connaissait bien, elle le vit l'homme qui avait décimé une partie de sa famille. SI il la voyait ils allèrent discutés, sinon tout allait bien se passer ...

Larsen venait d’entrer dans ce petit pub crasseux de Londres. Foutue journée ! Coincé par les Aurors alors qu’il mangeait un morceau dans un restaurant moldu, il avait du transplaner. Décidemment ces derniers temps, échapper aux forces de l’ordre était devenu quelque chose de commun. Maudissant intérieurement le ministère et tous ceux qui y étaient attachés, le l’anglo-bulgare s’approcha du bar et de sa voix particulière, marquante, roulant parfois les « r », parfois pas, bourrue et forte, tout en restant toujours calme, il commanda à boire. Une impression de tranquillité mais de danger émanait de lui chaque fois qu’il parlait ou lorsque vos pauvres yeux dépourvues de glaive ou de bouclier se plantaient dans les siens, cruels et armés jusqu’aux dents. La conversation s’entama aussitôt avec le barman qu’il connaissait quelque peu.

Du coin de l’œil, dans un éclair de lucidité, le Mangemort à la cape vit soudainement se détacher une silhouette familière. Elle l’avait vu. Le verre de Whisky Pur feu dans sa main fut vidé cul sec. Apparemment guère plus affecté que si c’eut été de l’eau fraîche, le Mangemort s’approcha d’une démarche tranquille. Avec la voix chaleureuse de quelqu’un qui rencontre une vieille connaissance qu’il n’a pas croisé depuis des années, mais tout en gardant le regard dur et fermé, l’homme à la cape s’exclama :

- Tien donc, nous revoilà face à face.

Ce qu'elle redoutait se passa bel et bien, celui qui avait tué a annoncé la mort de son père, celui qui avait tué sa mère et qui ensuite était à son enterrement, celui qui a dit qu'elle ressemblait a son père était devant elle. Elle ne voulait pas se montrer faible devant lui, bien qu'elle avait contre lui une haine qui dépassait l'entendement, elle ne voulait pas se montrer faible devant lui, cela serait le plus cadeau qu'elle pouvait lui faire. Ses parents lui avaient dit déjà toute petite qu'il en fallait pas montrer sa colère, cela était le meilleur cadeau que l'on pouvait faire a l'ennemi. Et ils avaient raison, elle était sûre que le mangemort se délecterait si elle pleurait ou pire si elle oserait l'affronter maintenant. Mais Kate n'allait pas la faire, ni plleure car cela ellle ne le faisait plus depuis longtemps et elle n'allait pas l'affronter, car elle savait qu'elle n'était pas de taille contre lui, du moins pour l'instant car elle était bien décidée qu'un jour il serait enfermé à Azkaban et il y resterai jusqu'a la fin de ses jours. Mais ce jour n'est pas arriver, alors ... Elle leva les yeux vers, toujours la même démarche, la même cape, les mêmes yeux et la même voix, il n'avait pas changé. Elle prit une gorgée de son café, puis tout en continuant de le regarder elle lui dit d'une voix qui était plus que glaciale mais non polie :

" Oui, effectivement vous avez raison monsieur Menroth, je dois dire au revoir à ma tranquillité. Mais asseyez vous donc je vous en prie.. "

Etre polie avec l'homme qu'elle détestait le plus au monde, pour beaucoup de personne cela aurait paru incroyable mais pas pour elle, Kate avait été élevée de cette mainière et elel continuerais a faire ainsi. Elle lui dit d'une voix tout aussi glaciale que la première fois que ses mots étaient sortis de sa bouche :

" Alors combien de familles avez vous encore brisées ? Combien de personnes sont mortes à cause de vous ? "

Elle but une autre gorgée de son café attendant une réponse ...

Serein, le Mangemort fit tomber sa capuche qu’il portait relevé d’un coup de tête en arrière. Il venait de dévoiler son visage amaigri depuis leur dernière rencontre. Ses cernes avaient augmentées, tout comme la marque en travers de l’œil qui était devenue de plus en plus profonde. De très nombreuses cicatrices dont certaines, fraîches étaient encore en cours de guérison s’étaient ajoutées à celles, déjà très nombreuses, qui étaient antérieurement visibles Cependant, rien d’autre n’avait changé, la même voix, la même cape, le même regard purement noir et toujours terrifiait, le même calme olympien, la même baguette, toujours cette main gauche, tranquillement dans la poche. Pas de doute, il ne faudrait pas plus de quelques centièmes de secondes pour permettre à Larsen de « dégainer », l’affrontement direct ne devais pas encore commencer, et ça, l’homme à la cape l’avait pressenti, aussi s’était-il assis après avoir incliné la tête face à sa jeune « connaissance ».

Tranquillement, il ordonna avec un geste de la main droite au barman de lui resservir promptement un verre de son Whisky pur Feu, ainsi que de prendre connaissance de ce que désirai la jeune femme. Apparemment, la décision de servir directement cette commande en demandant aux autres qui attendaient de patienter ne plut pas à tous car quelques voix s’élevèrent. Soudain, sans même qu’i lai besi onde faire un geste, le Mangemort attira toute l’attention vers lui, il croisa le regard des agitateurs qui allèrent vaquer hors du bistrot en essayant d’utiliser une technique de dissimulation proche de celle du caméléon. A cet seulement, il reporta son attention sur Kate. Larsen ne la craignait pas, il savait bien que s’ils ne s’étaient pas encore battus, il ne le feraient pas aujourd’hui… ou alors plus tard.

" Alors combien de familles avez vous encore brisées ? Combien de personnes sont mortes à cause de vous ? "

Parfait, pas de forte agressivité. Il se souvenait parfaitement des autres fois où il avait rencontré la jeune Gryffondor et avait eu le temps de jauger son énorme valeur. Son courage et sa fierté, vertus intéressantes avaient souvent eu don de surprendre le capitaine Mangemort. De nouveau, Lars fit croiser leurs regards avant de répondre tranquillement.

- Tu tiens vraiment à le savoir ?

Il y eut un blanc et le Mangemort la cape enchaîna.

-Tu es finalement venue régler ton compte ? N’est-ce pas un peu tôt ? A moins que ça ne soit que le hasard…

Kate écouta le mangemort parler toujours de la même voix, une main dans une poche prête a sortir la baguette a tout moment, mais la fille de Copered n'avait pas envie de se battre, pas maintenant, pas ici ce n'était pas le bon moment pour elle de mourir. Elle but une autre gorgée de son café brûlant, elle écouta la réponse du mangemort et lui répondit tout aussi calmement que la dernière fois, sans hausser qu'un petit peu la voix :

" En fait non, je suis bien consciente que vous n'êtes pas un ange, ce n'était qu'une phrase de politesse. Je me fiche des gens que vous avez tués, enfin peut être pas quand même mais bon. "

Après pourquoi en avoir peur ? Elle l'avait déjà vu plusieurs fois et à chaque fois cela l'a rendue plus forte, depuis la mort de sa famille elle s'était forgée un caractère dur a toute épreuve, rien ou presque ne pouvait l'atteindre. Elle vit le serveur arriver, poser la commande du Mangemort puis retourner à sa besogne sans demander son reste. Elle écouta la deuxième question du mangemort, oh non elle n'avait pas fait exprès de venir dans ce café assez mal famé, elle n'avait pas fait exprès d'être venue ici pour pouvoir être tombée sur lui. Moins de fois elle le voyait mieux elle se portait. Elle le lui dit :

" Pur et véritable hasard, je sais bien que je ne suis pas encore assez forte pour pouvoir vous battre. Faire partie de la maison des "soi disant courageux " car ils ne le sont pas tous, ne veut pas dire aussi foncer et être idiot."

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