Dis-moi wii, Willy !! [FE]

Willy sortit de son arrière boutique et passa l'index sur le comptoir avant de l'observer longuemement, sceptique. Il porta le doigt à sa bouche, écarquilla les yeux et s'écria soudain d'un ton strident :

"POUSSIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERE !"
Un Elfe de maison apparut aussitôt armé d'un balai Swiffer ( ) et se mit à nettoyer scrupuleusement le comptoir. Willy eut un air satisfait et presque attendri.

"C'est bien, Ood" dit-il en tapotant le haut du crâne dégarni de l'Elfe. "Une chocolaterie renommée est une chocolaterie dépoussiérée !"

Il enveloppa son magasin d'un regard tendre, puis fit une petite moue tandis qu'il se déplaçait dans les rayons. Bien que les étagères débordassent de bonbons et chocolats les plus variés, personne n'avait daigné passer la porte depuis le début de la journée. Willy ferma un tiroir du bout de sa canne (il ne boitait pas mais il la gardait car ça donnait un certain style ) et poussa un soupir de lassitude. Ces enfants qui réclamaient toujours la nouveauté au détriment des friandises de qualité...
Il esquissa un petit sourire en songeant qu'ils n'allaient pas être déçus...

"Arrête d'astiquer Ood" dit-il soudain en se tournant vers l'Elfe. "Tu vas retirer le vernis du comptoir. Tu pourrais plutôt aller tester les derniers bonbons qui ont été fabriqué, s'il te plait ?"

Le fait d'utiliser des formules de politesse avec son Elfe personnel était assez inhabituel, mais Willy n'était pas quelqu'un de très commun.

Ood écarquilla les yeux et s'en alla sans demander son reste. Willy en revint donc à sa vie sans saveur (pour un chocolatier, c'est quand même un comble ! ^^) lorsqu'il entendit la sonnette de la porte tinter. Il pivota sur ses talons sans bouger d'un pouce, donnant l'impression qu'il glissait sur le sol, et un grand sourire s'étala sur son visage pâle quand il reconnut la personne qui venait d'entrer.

H

Le chemin de Traverse par une belle journée de septembre,

Quand ses yeux s'ouvrirent ce matin là, il ne pouvait pas se douter que ce jour là, serait le dernier. Il regarda la montre posée sur la table de chevet de sa chambre d'hotel et y vit des chiffres s'alignés les uns à coté des autres et indiquant quelque chose d'invraisemblable pour lui : 10H22. Qu'est ce que cela signifiait ? Il avait l'habitude de se lever tot, meme très tot, mais ce jour là non. Et qui plus est, le dernier jour de sa vie. Et rien n'aurait pu le troubler d'avantage si ce n'est ce magnifique corps nu allongé à coté de lui et recouvert à moitié par un drap d'une blancheur écarlate. Il réfléchit un long moment puis quand elle ouvrit les yeux il fit un grand sourire et s'exclama très haut :

- Sandy!! Quelle bonne surprise!!

- Surprise ? dit-elle d'un air étonné. Comment pouvait-il etre surpris de la voir là ce matin vue que tout portait à croire qu'il a passé volontairement la nuit avec cette charmante vélane. Avait-il tant bu que ça lui qui ne buvait jamais ? Il ne se posa meme pas la question et se leva précipitament pour remettre son pantalon après en avoir profité pour enfiler également un boxer taille M.

- Tu t'en vas déjà ? dit-elle d'un air blessé.

- Euh... Oui! répondit-il sans rien ajouter de plus tout en enfilant sa chemise et en prenant son long manteau posé sur une chaise avant de quitter la pièce. Sandy resta plantée là, l'air épanouie, mais également surprise de se départ précipité. Généralement c'est elle qui mettait les hommes à la porte arrivé le matin, et cela lui manqué depuis quelques temps. Les primitifs s'accrochent de moins en moins depuis le retour des jours sombres, pensa t'elle.

Il traversa le chemin de Traverse à longue enjambée, et quand il arriva au coin d'une ruelle et qu'il apperçu quelqu'un qu'il ne voulait pas voir, il entra rapidement dans la première boutique à sa portée. On entendit le son d'une petite clochette accompagnée d'une petite musique qu'il avait déjà entendu, jusqu'à se trouver nez à nez avec le propriétaire de cet établissement. Il glousssa en un premier temps puis fit un grand sourire avant de s'exclamer :

- Willy !! Ca fait si... longtemps... Ajouta t'il en sentant sa bonne humeur diminuée de plus en plus.

"Salut, toi !" s'écria Willy en écartant les bras pour l'étreindre longtemps, très longtemps... :mrgreen

Lorsqu'il le relâcha enfin, Alexander était écarlate. Willy fit celui qui n'avait rien vu et lui fit un autre sourire rayonnant.

"Tu as eu une soudaine envie de bonbons ?" demanda-t-il d'un ton un peu moqueur. "Ou alors peut-être que je te manquais trop ?"

Il lui fit un clin d'oeil et se désinteressa de lui pour retourner derrière son comptoir dans un magnifique déhanché. Là, il montra plusieurs rayonnages du bout de sa canne et lui fit un rapide inventaire de ce qui s'y trouvait :

"Nous avons des Malice Réglisse, des Fizwizbiz, des Fonds du Chaudron et les inimitables Golden Tablets Wonka ! Si je me souviens bien, tu en rafolais, de celles-là..."

Il jouait avec les sous-entendus et Alec faisait la sourde oreille, mais Willy n'était pas dupe. Il le détailla un long moment avec délice, observant sa coupe de cheveux décoiffée, son long manteau qui lui donnait un look baroudeur, ses Converse beiges, et Willy étouffa un petit soupir songeur. Il allait ajouter quelque chose lorsqu'un rugissement se fit entendre dans l'arrière boutique. Il eut un air mal à l'aise en se souvenant de son Elfe de maison et s'empressa de fermer la porte avec son pied.

"C'est mon chien. Il a des ulcères en ce moment." expliqua-t-il avec un sourire contrit.

H

- Ton chien ? J’ai toujours cru que tu ne supportais pas ces créatures ?

Alec ne prêta pas plus attention à ces étranges bruits et il s’approcha du comptoir. Willy avait beau etre un homme étrange, et une personne non fréquentable, il n’en restait pas moins un excellent chocolatier. Et Alexander a toujours trouvé des prétexte bidons pour venir dans sa chocolaterie et gouter à ces merveilles. Cela dit depuis la chose dont on il s’était promis de ne plus parler, il n’est plus venu assouvir ses fantasmes gastronomiques. Cependant, un étalage de chocolats attira son attention.

- Mais… C’est moi ! furent les seuls mots d’exclamation et de surprises qui sortirent de sa bouche.

Il n’en revenait pas. Des bonbons représentant un homme plutot grand, avec un manteau, des cheveux en bataille et une baguette en main. Il remarqua meme dans les petits détails, un mini trait fin sur son bras gauche, représentant sans doute la cicatrice que porte Alec.

- Comment peux tu faire des choses comme ça ??? hurla t’il à l’encontre de Willy. Ce dernier sentant son mascara fondre à vue de nez.

- Tu as une explication à me fournir ? dit-il en s’approchant dangereusement de lui.

» Transuille (Fe Willy)

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