Nana était adossé contre un arbre. Les bras croisés sur sa poitrine, les yeux fermés, elle méditait dans le silence. Le vent s' engouffrait dans ses cheveux, faisant danser ses mèches ondulés. Ces temps-ci, elle avait besoin de plus de calme que d' habitude et de solitude. En ce moment, elle avait le don de s' énerver pour un "oui" ou un "non".
L' eau du grand Lac Noir s' agitait doucement, jouant une douce symphonie avec l' air. Le silence total ! Voici la raison pour laquelle elle était venue.
Mais voilà qu' en quelques secondes qu' une voix de casserole venait de casser cette atmosphère silencieuse. Quel cacophonie !
Ce bruit l' obligea à ouvrir ses paupières et de tourner la tête vers ce chanteur, ou plutôt cette chanteuse.
- Ferme-là ! Déjà qu' il ne fait pas très beau, pas besoin de pourir le temps d' avantage !
Bon elle éxagérait, la jeune fille de Poufsouffle chantait très bien, mais le fait de l' avoir géné dans sa "pause de silence", l' énervait. De toute façon, celle-ci ne l' avait pas entendue... Elle venait de casser sa baguette ! Elle sautait sur les morceaux comme une hystérique, en priant le ciel pour qu' elle se répare.
- Ce n' est pas en t' acharner ainsi sur ta pauvre baguette, que les morceaux vont se reconstruire tout seul !
dit-elle non-chalement.
La jeune fille lui lança un regard déperdue. Voyant son air stupide, Nana la laissa là et s' en alla.
Elle se dirigea vers la cabane de Hagrid, le professeur de Soins aux créatures magiques. Elle entra dans la clairière, puis s' enfonça peu à peu dans les bois...

Nana avançait dans la forêt, avec méfiance. Au fur et à mesure qu' elle s' enfonçait dans les bois, elle redoublait de prudence. Les vieux bout de bois craquaient sous ses pas.
Elle entendit de loin, l' hululement d' une chouette, ou d' un quelquonque rapace nocturne. Elle en frissonna. S' aventurer seule, dans la forêt interdite, n' était pas la meilleure des solutions. Surtout avec les loup garroux et les étranges créatures qui rodaient dans le coin...
La jeune fille n' en avait pas tellement peur. Du moins, pas pour l' instant. Le danger et l' aventure l' excitait. Mais il fallait dire qu' aussi, il faisait un peu froid. Peut être était-ce la raison pour laquelle elle frissonnait.
C' est alors que tout à coup, une lumière l' aveugla. Elle sursauta. Elle craignait que ça ne soit un professeur ou cet imbécile de Rusard.
Elle mit une main devant ses yeux, pour se protéger de la lumière, et dit :
- J' aimerai que vous abaissiez votre baguette.