Explosion..de couleurs [FE]

Janis se souvenait assez bien de la première fois où elle avait goûtée une glace. Elle avait trois ans. Bien sur, elle avait déjà mise sa tête dans le neige, joué à attraper les flocons avec sa langue ou bu des boissons avec des glaçons mais… ça n’avait pas du tout été la même chose. Ses parents et elle étaient, comme d’habitude, dans un payas étranger. Ses parents étaient toujours en déplacement ; non pour leur travail respectif mais plutôt par passion de la découverte. Or, ils étaient donc à Florence, en Italie, un moins d’août et il faisait chaud. Très chaud. Trop chaud. Ils étaient allés au musée durant toute la matinée et avaient déjeunés d’un pique nique qu’ils avaient eux même préparés le matin. Mais une lueur malicieuse était passée dans les yeux de ses parents lorsque la minuscule Janis, avec son bob sur la tête et sa culotte courte avait geint :

« Y fait crop chaud !! »

Elle s’était retrouvée quelques instants plus tard, assise sur une chaise en plastique orange en face d’une table en formica ronde, assortie à la chaise. Ses parents avaient échangés quelques mots en Italien avec un très grand monsieur à l’air austère, armé d’un carnet à spirales et d’un crayon extrêmement pointu. Encore un peu plus tard, sa tête dépassant à peine de la table, elle voyait deux grandes coupes en verre transparent ornées d’une boule verte constellée de cristaux marrons (menthe chocolat) et d’une boule jaune / blanche (vanille) avec un petit bâton planté dessus : ses parents lui avaient dit que ce bâton étai en fait un gâteau que l’on nommait « cigarette Russe ». Elle, elle avait un cornet craquant entouré d’une serviette (ou deux...!), et elle voyait un bout de plastique dépasser de son cornet ; c’était une petite cuillère.
Elle l’avait arrachée pour regarder plus à son aise l’explosion de couleur qu’on avait entassée dans son cornet. Du rouge, et avec lui, le goût de la framboise qu’elle aimait tant, du orange (elle découvrait le melon.. !), du vert, pour la menthe et des petits copeaux de chocolat de multicolores recouvraient le tout comme un manteau, ou juste une couche de neige vierge, encore non piétinée. Passé l’étonnement du froid, et la découverte que la glace pouvait fondre, elle avait savouré la mixture, se délectant de toutes ces saveurs, essayant des mélanges. Puis elle en avait redemandé. Ses parents l’avaient prévenue que trop de glace rendait malade, mais elle était catégorique :

« Enco ‘, siteplé »

Elle en avait eue encore…et avait vomit toute la nuit. C’est ainsi qu’elle avait appris que faire des excès n’est jamais bon. Et surtout là, en repensant à cet événement, elle découvrait une des principales qualités de ses parents : après l’avoir prévenue du danger, ils la laissait toujours faire ses propres expériences.

Janis redescendit sur terre. Elle marchait sur le chemin de Traverse et se délectait de l’ambiance qui y régnait. Elle flânait, rêveuse et enjouée devant les magasins, et rit devant un magasin de farces et attrapes « Farces pour Sorciers Facétieux », mais, même si il attirait l’œil par son attirail de couleurs vives, ce n’est pas dans celui-ci qu’elle entrât, bien que, d’ordinaire, cela aurait plus été son style…

Non, cette fois, elle continua un peu et s’arrêta devant une petite échoppe discrète, que tenait un petit bonhomme joufflu, plus mignon que beau, aussi discret que sa boutique, mais qui vendait des glaces du tonnerre !!! Elle regarda avec délectation les bacs qui s’étalaient devant elle, salivant d’avance et finit par dire au jeune homme :

« Servez-moi ce que vous voulez, du moment que ça tient en trois boules, cinq parasols, et trois cigarettes Russes !! Je serais à cette table ».

Le visage du jeune homme s’éclaira ; il ne devait pas rencontrer tous les jours des clients qui ne lui demandaient pas d’une voix rêche en sortant une mornille tel ou tel parfum de glace. Elle lui sourit et s’éloigna, guillerette et impatiente de voir ce qu’il allait lui apporter. Elle aimait bien les surprises…

Elle ne fut pas déçue. Le jeune homme, un petit peu rose du bonheur qu’il avait eu à préparer la glace posa devant elle un…chef d’œuvre. Quand à elle, elle admirait toujours cette xplosion de couleur, et son émerveillement était à chaque fois porté à son comble devant.. les glaces. Et celle-ci était bien la plus jolie qu’elle ait jamais vue !!

Il y avait une grosse boule orange, zébrée de bleue (mmh … !! myrtille/melon, quel délice !) qui tenait la structure complexe qu’il avait tenu à faire avec le reste. Deux fleurs de glace étaient posée sur cette première boule, tellement colorées que Janis était incapable d’en deviner tous les parfums !! Elle pouvait déjà approximativement dire qu’il s’y trouvait du raison, du chocolat, de la mangue (ou de la pêche ?..), un peu de vanille et du cassis. Il avait planté deux cigarettes russes au milieu du cœur des fleurs et les avaient accompagnés de deux parasols, un vert et un jaune. Ensuite, il avait posé horizontalement le dernier gâteau entre les deux fleurs et avait planté à l’intérieur les trois derniers parasols. Enfin, un coulis de plusieurs teintes coulait entre les pétales des fleurs et faisait bouger la cigarette. Il avait voulut représenter un fleuve !! Janis était émerveillée. Elle resta un instant muette avant de donner trois mornilles à garçon dans une grande tape dans la main, en riant. C’était plus que le prix, mais il avait crée pour elle quelque chose d’inédit et elle en était heureuse. Il repartit tout content, plus d’avoir fait plaisir à quelqu’un, pour une fois, que de l’argent ramassé sur ce coup.

Jour J ... Aujourd'hui, Miranda retournait à Pouldard après quelques jours passés avec son ancienne famille d'accueil. Une énième famille, qui avait un point positif : elle était la dernière. Pour pouvoir faire ses études à Poudlard, Miranda avait décidé d'expliquer son absence en prétextant que sa tante était revenue et qu'elle avait acceptée de l'héberger. Elle était revenue voir comment se portaient tout ce petit monde, et surtout comment allait Tim, le chat de la maison. Elle avait tout de suite été très proche de cet animal, et à chaque vacances, revenait souvent le voir, en prétextant cette fois ci qu'elle était venue en train, de chez sa tante, evidemment elle devait toujours inventé ses séjours chez sa tante, pour ne pas affoler ses parents adoptifs. Pour le moment tout se passait à merveille, à son plus grand bonheur. Il y avait une seule personne qu'elle ne pouvait pas voir dans la maisonnée, Kim, une jeune fille d'un peu près son âge, adoptée elle aussi. Les deux adolescentes ne s'entendaient pas le moins du monde, Kim était jalouse du succès de Miranda auprès des garçons, et Miranda lui en voulait d'être la chouchoute des parents, son mauvais caractère et sa fierté l'avaient décidés ainsi. Depuis, chaque fois qu'elles avaient l'occasion de se voir, les remarques désobligetantes et les critiques fusaient. Miranda ne pouvait s'empêcher de penser que ces échanges étaient tout de même drôles, et elle prenait presque du plaisir à utiliser sa langue de vipère avec Kim !
Il restait une heure avant son retour à l'école de magie, et Miranda en profitait pour faire un peu de shopping, comme à son habitude. S'arrêter prendre une glace n'était pas inclut dans son programme, et cette dépense imprévue faisait saliver d'avance la jeune fille. Elle n'avait encore jamais remarquée cette échoppe, et ne se serait sûrement pas arrêter, si elle n'avait pas distinguer une aussi belle coupe colorée, toutes ces boules se incoordinaient à merveille, c'était bien la première fois que Miranda voyait tant de beauté ... Mangeable ! Ce dessert était si ravissant qu'il en coupait l'envie de l'avaler, et donnait plutôt l'envie de le prendre en photo, et de le regarder, jour après jour en se levant... La jeune élève stoppa là ses pensées de tableau représentant une glace accrochée au dessus de son lit, et entra.

- Bonjour ... Deux boules, vanille-fraise s'il vous plaît !

Ses yeux scintillaient d'envie, tel le loup attendant sagement d'engloutir le petit chaperon rouge... Elle se posta à une petite table, et pensa que cet endroit était bien plus agréable que le café ou elle se rendait avec Owen, son meilleur ami. Le seul ayant pu entretenir une relation amicale stable avec Miranda !
Le serveur vint vite lui servir sa glace, simple, mais aussi appétissante que jamais ! Miranda sortir son porte monnaie, un sourire, et le serveur était déjà partit. C'est là qu'elle pu observer la merveilleuse propriétaire de cette merveille. Leurs regards se croisèrent, une jeune demoiselle au look hippie, Miranda la trouva de suite étrange, elle jugeait sans connaître, cela faisait presque partit de ses principes... Puis, elle se leva, Miranda avait une qualité, ou un défaut, cela dépendait de la situation ; elle était imprévisible, elle se dirigea vers la table de la jeune hippie et demanda simplement :

- Hello, dit, ta glace me fascine ! Pourrais je la prendre en photo ?