Après s’être relevée, Sandra fut rentrée en contact avec un homme assez grand et fort pour la faire tomber au sol. Elle poussa un gémissement de douleur quand elle atterrit au sol, avant de se masser le coude et le dos, qui lui faisait atrocement mal après cette chute :

- Vous ne pouvez pas faire attention ?

Elle se releva avec un certain énervement, il fallait toujours que quelqu’un vienne la déranger dans ses moments de détentes ou de rêveries. Et cet homme venait de faire fort en la faisant tomber par terre. Il allait aussi avoir le droit à une grosse colère de la part de la petite blonde. Elle observa alors le jeune homme, qu’elle reconnut assez vite. Il faisait parti des Mangemorts lui aussi, elle l’avait aperçut à quelques réunions, mais ne lui avait jamais ou que très rarement parlé.

Il l’impressionnait un peu, Sandra trouvait qu’il en imposait, quand elle le voyait, Sandra se disait qu’elle n’irait pas lui chercher des noises. Elle était bien trop petite et chétive par rapport à lui, il la maitriserait surement très rapidement, quoi qu’elle ait une certaine puissance avec ses sorts :

-Oh, vous ici… Désolée de m’être emportée, j’ai été surprise…

Au lieu d’un regard noir et froid, Sandra le gratifia d’un grand sourire tout en continuant à épousseter ses vêtements :

-Est-ce que ce n’est pas trop indiscret de vous demander ce que vous faites ici ? Ce n’est pas vraiment un endroit où je penser trouver quelqu’un que je connaisse.

Maintenant qu’elle avait l’occasion de lui parler et de faire connaissance avec lui, Sandra n’allait pas se gêner. Elle voulait connaitre tous ses amis, pour savoir sur qui elle pouvait compter ou tout du moins espérer une aide.

Elle croisa les bras sur sa poitrine en posant son regard chocolat sur le jeune homme brun qui se tenait devant elle. Elle se fit remarquer qu’il était assez séduisant, dégageant un certain charme, mais elle devait penser à autre chose et revint à la discussion, laissant ce genre de pensées de coté.

Elle lança un rapide regard sur les tombes des membres de sa famille avant de réellement reporter son attention sur le jeune homme.

Avec le sourire qui s’afficha sur le visage de l’homme, Sandra comprit qu’il ne lui en voulait pas, même avec la façon dont elle lui avait parlé au début, un peu séchement. Elle n’aimait pas être perturbée lorsqu’elle était ici et encore moins lorsqu’elle se trouvait perdue dans ses pensées, c’était désagréable de revenir à la réalité de la sorte.

Mais apparemment elle n’était pas la seule à penser, puisqu’il avoua lui aussi être ailleurs. Est-ce qu’il avait des ennuis ? Sandra se voyait mal le lui demander alors qu’il venait à peine de se rencontrer, c’était très indiscret et elle n’avait pas réellement envie de savoir. Elle n’aimait pas entrer dans la vie comme cela, et écouter les autres se plaindre, bof…

-Alors on était deux, j’étais très loin d’ici, mais ce n’est pas grave, ne parlons plus de cet incident, il n’y a rien eu de cassé.

Cet homme avait l’air perdu, ne sachant pas comment il avait atterri ici, c’était assez étrange comme comportement, mais pas étonnant venant de la part d’un Mangemort, ils étaient bien les seuls à trouver un cimetière reposant comme endroit. Tous les autres trouvent cela stressant, angoissant et n’y reste que très peu de temps. La mort leur faisait peur, mais Sandra s’en moquait un peu…

-Quelque chose vous préoccupe ?

Cela ne la regardait surement pas, mais bon, il avait peut être envie de parler, elle ne l’aiderait surement pas beaucoup s’il se confiait à elle, mais au moins elle aura essayé. Et c’est toujours bien de se faire une connaissance parmi tous les Mangemorts. Cela pouvait toujours lui servir.

Le Mangemort intercepta son regard et lui demanda qui était enterré là, est ce qu’elle devait lui dire toute la vérité ? Oh et puis après tout il n’avait qu’à pas demander, la curiosité est un vilain défaut. Sandra marcha jusqu’aux tombes, et dit en les pointant l’une après l’autre.

-Mon père, ma mère et ma jeune sœur… toute ma famille se trouve ici.

Sa voix ne trahissait aucune émotion, ni tristesse, ni peur d’être seule, rien, elle parlait comme si elle était en train de parler d’une chose banale, ce qui l’était devenue pour elle, cela faisait un petit moment qu’elle était seule, qu’elle avait tué les membres de sa famille.