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| Le temps passe, l'amour reste intact... [- 16] [Fe] | |
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| Sujet: Re: Le temps passe, l'amour reste intact... [- 16] [Fe] Mer 19 Nov - 22:34 | |
| On ne sait jamais à l'avance si on va avoir un accident ou tomber malade. On se lève le matin sans savoir si on va tomber amoureux ou être foudroyé. On peut étudier toute sa vie, mais on n'apprendra pas pour autant la date de sa mort. On ne prévoir ni les pires catastrophes ni les plus grandes joies. Et c'est pour cela que le langage fournit des mots comme "Choc", "Surprise", "Bouleversement", "Désastre" ou bien "Mystère". Aucun de ces mots ne viendraient à l'esprit d'Aarwen, surtout pas "Surprise". Non, elle vivait en mode pilotage automatique. Pour la jeune racaille, ce jour-là avait commencé au lit. Le grand défi consistait à se lever, à se trouver des vêtements assortis, à maîtriser suffisamment la douche pour ne pas geler ou brûler, à boire le café raté du réfectoire et à partir dans un endroit pour fumer et se reposer en paix, sans un crevard qui vienne faire chier.
Elle se lève au rythme d'ordre inaudibles des surveillants : "Debout !", "En route ! ", "Vous allez être en retard !". Aarwen, qui ne parlait presque jamais à voix haute, entretenait un monologue silencieux constant. Un ordre plus sec, plus impératif est venu contredire celui des surveillants : "Reste au lit, bien au chaud, au lieu de transporter ta mauvaise humeur jusqu'aux salles de cours. L'ennui est plus confortable seule au lit qu'assise en classe. ". Elle est fatiguée. Elle est toujours fatiguée. Ce matin-là, elle se sentait lourde, avec une gueule de bois. Elle s'était bourrée la tronche la veille. Verre sur verre, différents alcools mélangés ensemble pour finir sa soirée. Elle ne se souvenait même plus comment est-ce qu'elle était arrivée dans son lit. Mais peu importe, là n'était pas le plus important. L'odeur du mauvais café fait par la cantinière gagnait le dortoir et lui donna un haut-le-coeur. Il y avait plusieurs bureaux là où les élèves dormaient. " Pour bien travailler ! ", avaient dit les professeurs. Personne ne lui avait dit pourquoi il fallait travailler, mais elle avait bien vite compris que travailler voulait dire souffrir. Et Aarwen ne voulait pas souffrir. Ou, du moins, pas pour ça. Elle n'avait pas envie de perdre son temps.
Le lit n'est plus si confortable une fois qu'on sait qu'il faut le quitter. C'est avec regret qu'Aarwen sortit de cet endroit chaud et douillet pour se retrouver au frais de la pièce. Il faisait froid, plus froid que les matins précédant. Elle avait ses jambes glacées. Mais la jeune femme n'eut pas le courage de marcher jusqu'à la fenêtre pour s'assurer que celle-ci était bien fermée. Elle fit quelques pas lents afin d'attraper son gilet et son pantalon style training et partit doucement dans la salle de bain pour se passe de l'eau fraiche sur le visage. Huit heures vingt et la jeune femme sautait dans la douche, se lavant dans un décompte exact de dix minutes. Chacun de ses gestes étaient bien entendu calculés soigneusement. Sortant de la douche, elle s'habilla lentement, se brossa les dents, se maquilla et ensuite, se coiffa. Une fois son hygiène bien soignée, cette dernière sortit de la salle de bain et alla prendre son petit déjeuner au réfectoire. D'habitude, elle s'amusait à écouter la conversation des autres qui se trouvaient non loin d'elle. Elle rigolait de ce que certains disaient. Ce qu'ils pouvaient parfois être cons ! Mais là, elle s'était ennuyée comme c'était pas permis ! La journée était passée lentement, dans la déprime. Elle avait espéré le revoir, mais quand cela serait-il possible ? Elle ne savait pas.
La nuit était tombée. Une nouvelle pleine lune avait fait son apparition. Grosse, blanchâtre, seule accrochée au milieu de ce grand rideau de velours qu'était le plafond couleur ancre du ciel nocturne qui clignotait et scintillait de tous côtés. Une nuit sombre, silencieuse et mystérieuse. Une nuit somme toute banale. Une nuit comme toutes les autres... Du moins, en apparence. Dehors, le ciel était tel un sac gonflé au maximum pendant très bas, menaçant, au dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les arbres rachitiques qui ornaient la façade et l'entrée de ce grand château. Tous les habitants des lieux, élèves et professeurs, s'attendaient à une violente tempête. A l'extérieur, Aarwen se baladait en écoutant de la musique. Là, elle avait revu l'élu de son coeur et s'en était suivit nombreux moments plaisants.
Aarwen, avachie sur un vieux lit de feuilles pourraves, dans son coma mêlé de rêve indéfini et de vide concert, sait à peine où elle est. Sous les lueurs qui pénétraient à travers les légères fissures des feuilles des arbres, Aarwen commençait alors à mieux distinguer les lieux qui l'entouraient, toujours à moitié endormie... Kei n'était plus là et la jeune femme se demandait où il était. Alors, elle s'était mise en route pour le rechercher, guidée par une musique envoûtante. Elle l'avait retrouvé en compagnie d'un homme. Une personne qu'elle semblait avoir déjà vu, il y a longtemps. Tout s'était enchainé rapidement et lorsqu'elle l'avait vu agiter sa baguette et entendu Kei avoir mal, elle l'avait poussé violemment en cirant :
- Mais arrêtez vos conneries !
Elle le regardait méchamment, immobilité parfaite, corps roide, figé dans une inactivité presque sclérosée. Combien de temps, combien d’heures ou de minutes à attendre, sans un frémissement, sans un mouvement ? Elle serait incapable de le dire; une préoccupation aussi bassement matérielle que l’écoulement du temps ne la concernait pas. Les yeux posés sur la personne qui ne bougeait plus avec une fixité dérangeante, insistante. Regard rendu indéfinissable, insaisissable par marron glacé de ses yeux. Les rares rayons de la lune s’y accrochaient, les moiraient brièvement d’un éclat agressive, allumant une flamme de vie avant que ses yeux ne s’en retournent à une passivité totale. Regard troublant par sa persistance, refusant de ciller.
La nuit était tombée bien avant que la lune ne se lève, son œil de cyclope invisible derrière les nuages sombres qui se tordaient, se déchiraient, se morcelaient, s’apprêtaient à crever. Alors se figeant, Aarwen avait posé les yeux vers la jeune femme, la couvant de ce regard indéfinissable, viscéralement angoissant. " Si toi tu ne veux pas, dis-le moi maintenant... ". Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle lui avait dit cela, mais elle l'avait fait. " Je le veux Aarwen... ". Et pourtant, il n'y avait pas vraiment de façon pour le faire... Mais soudain, son attention fut attirée par des applaudissement et une voix aigüe perça ce moment si calme : " C'est tellement touchant mais... "
- Comment pourrais-tu en être touché, tu n'as pas de coeur !
En plus de ce ton grinçant, la voix de Aarwen avait toujours eu un timbre rauque et façonné par les excès. L'ensemble était particulier, le genre de voix que l'on retient, le genre de voix que l'on n'aime pas entendre. Dans ses yeux s'était allumé d'un éclat indéfinissable, entre le défi, la moquerie et le dédain. Malgré cette hargne inhérente à sa façon d'être, la blonde continuait de jouer sur le foutage de gueule, tentant de renvoyer les provocations de l'inconnu à la gueule. Attitude probablement dérisoire, mais pas désintéressée. Bref, c'était plus le fait qu'elle adorait ça, se moquer des autres.
Le jeune homme fit un mouvement - enfin - semblant se rapprocher. Aarwen tiqua, crispa instinctivement les phalanges. Mais l'autre revint à sa position initiale, appuyant sa main sur son épaule de, comme si de rien n'était. Ah ah, très drôle et mon poing dans ta gueule, ça te dit ? La blonde se détendit, revenant à son état normal. Même si son mouvement, cette contraction des muscles avait été infime, il n'avait probablement pas échappé au regard de l'autre qui n'avait fait ça que pour la tester. Aarwen claqua de la langue avec agacement, elle n'aimait pas quand on jouait de cette façon avec elle.
Un visage moqueur, un air insolent. Plus encore qu'auparavant. L'inconnu savait jouer là-dessus. Mais il ne montrait rien d'autre, juste cette provocation. Une seule corde à son arc ? Aarwen ne l'espérait pas, ce serait trop simple, ce serait décevant... Tout comme elle précédemment, le jeune homme avait pris son temps avant de parler, semblant peser sa réponse. Évidement, il était trop tard pour faire demi tour. Deux prédateurs, mais la blonde ne doutait pas de l'emporter. Trop sûre d'elle ? Peut-être, probablement, c'en était même certain. Mais elle voulait en avoir les moyens. Ce n'était pas une néophyte en la matière. Elle ne comptait plus le nombre de fois où la parole était devenue une arme. Ce vampire, comme il le prétendait ne l'inquiétait pas. Le gars finit d'ailleurs par lui répondre, d'une voix sarcastique probablement censé l'agacer. " Ne crois jamais un vampire sur parole... Surtout un vampire comme Kei... ".
D'un mouvement aussi brusque qu'inattendu, elle se releva de sa torpeur et se planta devant le gars avant d'esquisser de nouveau un sourire lorsqu'il leva les yeux pour fixer les siens à ses paroles. Un sourire tout ce qu'il y a de plus sarcastique, le sourire du prédateur avant qu'il ne fonde sur sa proie. D'un doigt, elle releva le menton du jeune homme, plantant (in)volontairement l'ongle dans la chair. Attitude arrogante et irrespectueuse du moins, au maximum qu'elle pouvait le faire. Le lâchant lorsqu'ils eurent leurs yeux au même niveau, elle planta un regard dur et mauvais dans celui de l'autre, le soutint quelques secondes avec toute la morgue et le dédain dont elle était capable puis elle recula d'un pas et cracha à ses pieds.
Lorsqu'elle releva les yeux, y dansait la flamme de la folie, celle qui éclaire le regard d'un tueur avant qu'il n'achève sa victime. Regard froid, poignant par la dureté qu'il dégageait. C'était peut-être de la paranoïa, mais Aarwen sentait son regard peser, presque interrogateur .Et ça avait tendance à irriter ses nerfs. Le toisant avec un air méprisant, Aarwen finit par encore lui adresser la parole d'une voix agacée.
- Si je ne dois jamais croire un vampire... Je ne dois pas te croire non plus ! |
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| Sujet: Re: Le temps passe, l'amour reste intact... [- 16] [Fe] Jeu 20 Nov - 20:15 | |
| Ces derniers temps, il s'était souvent posé la question de savoir comment ils pourraient rester ensemble. Il fallait être réaliste, c'était impossible qu'ils puissent espérer avoir un avenir ensemble, avoir des enfants...C'était trop dur...Comme il aurait aimé être un humain, avoir le sang rouge, ne pas avoir a se cacher la journée, pouvoir sentir la chaleur du soleil sur sa peau...Si il pouvait souffrir lorsqu'il se blessait et ne pas voir la plaie se fermer quelques minutes plus tard. Aarwen méritait mieux qu'un homme qui ne pourrait pas être toujours la pour elle, qui devait fuir tous les dix ans sur un autre continent, refaire sa vie...Kei aimait les enfants, il aimait les voir rire et jouer, leurs visages éclairés par la joie lorsqu'ils ont un nouveau jouet...Il aurait voulut avoir un enfant qui lui ressemble, mais il ne voulait pas les voir affublés de la même particularité que lui. Il ne voulait pas que ses enfants aient a subir la douleur qu'affligeait la première transformation. La douleur qu'on éprouvait lorsqu'on est en manque de sang. C'était pire que tout. La vie éternelle, c'était tellement éprouvant, on ne pouvait chacune des petites choses qui faisaient qu'elle était magnifique. Chaque soir, ou en fin d'après midi, il se réveillait toujours au même endroit depuis 50 ans. Il voyait les mêmes murs pleins d'humidité, le papier peint retombant sur le sol, sur son futon posé a même le sol dans son deux pièces, un petit chaton était blottit dans les couvertures au même endroit a chaque fois, depuis quelques mois, c'était une petite boule de poils argentés et touffus qui lui tenait compagnie la journée. Chaque soir, il passait une petite heure sur son balcon a jouer de la guitare, attendait que la rue se fasse calme, et que les dernières lumières filtrant a travers les volets s'éteignent, et qu'il puisse sortir. Beaucoup de londoniens s'intriguaient du mystérieux jeune homme qui se baladait librement sur les toits de son quartier, il n'avait jamais eu l'occasion d'y rencontrer de vampires, parce qu'ils se cachaient pour la plupart hors des grandes villes. La plupart du temps il allait jusqu'au QG de l'Ordre pour se faire affecter dans une patrouille, d'autres fois, il partait loin de Londres, allait se promener sur la plage, avec sa guitare, ou s'éloignait encore plus les soirs ou il se transformait, pour trouver une vieille bête pour se nourrir. Il n'aimait pas ca, il se dégoutait de tuer pour survivre...Mais voila bien longtemps qu'il ne fréquentait plus la communauté des vampires, et ne pouvait plus se fournir des blood tablets, qui l'auraient énormément aidé.
Sa vie n'avait vraiment changé que depuis qu'il connaissait la jeune femme. Elle avait bouleversé son quotidien, il ne cessait de penser a elle, et jamais il n'avait autant écrit de chansons en un mois. Ca l'avait aussi plongé dans son passé, ses recherches pour retrouver Sho stagnaient toujours autant, mais il faisait tout pour y arriver. Il avait aussi beaucoup pensé a Kenji, bizarrement. Il pensait au passé, a son père, a sa vie au japon. Dans la communauté, il avait toujours été considéré comme le meilleur, au même niveau que Kenji, seulement on disait aussi que son sang n'était pas tout a fait tort. A Osaka, il était arrivé que des jeunes femmes, racontent que sa mère était un ange. Et cette légende avait fait jasé. Certains en riaient d'autres prenaient cette histoire au sérieux. A l'époque ou il vivait encore las-bas, tous étaient très croyants, c'était une époque ou toutes ces histoires d'anges et de démons étaient très en vogue, aujourd'hui, si quelqu'un se mettrait a raconter ce genre de choses, on le prendrait pour un fou. Lui, ne savait pas quoi penser.
Revenons en au présent, si vous le voulez bien. Alors que Kei défiait le jeune Kenji du regard. Il était horrifié par la haine brulante qu'il voyait dans ses yeux, en dessous de sa carapace blindée, qu'avait il fait ? Pourquoi nourrissait il un tel désir de vengeance a son égard ? Et pourquoi s'en prenait il a celle qu'il aimait ? N'était il pas plus facile de lui faire du mal a lui ? Bon, cela semblait évident. La première fois, il avait assassiné Marie, il avait bien compris que le pire que l'on puisse lui faire, c'était de s'attaquer a ceux qu'ils aimaient, parce qu'il n'était pas le samouraï impitoyable qu'il voulait bien laisser croire.
Rapidement, il avait su trouver son point faible, le point faible de tous les hommes comme Kei qui cherchaient a oublier qui ils étaient réellement. Il avait eut de la chance que la jeune femme n'aborde pas encore le sujet, au moins il n'avait pas eu a se torturer l'esprit. Mais voila que sa compagne semblait douter de la sincérité de son amour pour elle, il fut prit d'une soudaine bouffée d'angoisse alors qu'une chaine invisible lui liait les mains et les pieds, l'immobilisant totalement. Il ne pouvait pas attraper son sabre qui sifflait bruyamment, se faisant menaçant. Kenji le narguait du coin de l'oeuil...La meilleure facon d'attendre un homme, retourner la femme qu'il aime contre lui, et il semblait sur le bon chemin.
- Mais arrêtez vos conneries !
Le sortilège cessa, le jeune homme retomba sur ses genoux dans l'herbe, ses mains posées sur le sol pour ne pas s'affaisser. Il se sentait tellement impuissant devant Kenji...Si ca avait été un autre...Le jeune homme l'aurait tué depuis longtemps. Mais le jeune homme se rappelait du Kenji enfant, ce gamin au teint de porcelaine, aux yeux de cristal qui envoutait les hommes les plus dur. Aucun des maitres n'aurait su lever la main sur lui, craignant de le briser, en faire de la poussière. Lui même était l'un d'eux, il avait été envouté. Et était persuadé, qu'en cherchant, il trouverait un cœur battant, sous toute cette pierre, que son ancien meilleur ami était toujours capable de ressentir des sentiments.
Aucun mouvement ne trahissait l'humanité des deux statues de cires qui s'observaient en chien de faillience. Il n'avait encore jamais vu la jeune femme dans une telle fureur. Elle n'aurait pas du montrer ses sentiments aussi ouvertement, Kenji allait jouer avec ses nerfs, jusqu'à ce qu'il l'ait a sa merci.
-Kenji ! Bats toi avec moi ! Elle n'a rien a voir avec ca...
-Oh je t'en prie, ricana le jeune homme. Je sais bien que tu ne voudras jamais me tuer.
Et comme si son seul regard lui était insoutenable, le jeune homme laissa sa tête retomber dans l'herbe mouillée. Se sentant transporté de nouveau dans un flash back, il ferma les yeux.
*L'odeur de sang lui tenait a l'estomac, ses canines étaient plus allongées et meurtrissaient ses lèvres. Il était allongé dans l'herbe, au milieu des cadavres. Voila combien de jours qu'il était ici et que Sho avait disparu, en même temps que Kenji ? Il ne savait plus si ca faisait plusieurs jours ou plusieurs semaines qu'il avait cherché a le retrouver, et qu'il était tombé dans cette embuscade tendue par des bandits tenaces. Il les avait tous tués, ils étaient tous allongés près de lui et portaient une belle marque de dents juste au dessus de l'artère dans son cou. Lui qui s'était juré de ne plus tuer, il avait manqué a sa parole. Mais ce soir la, il avait été incontrôlable. La colère de ne pas retrouver son protégé l'avait aveuglé, il s'en voulait, il s'en voulait énormément. Ce serait effectivement son dernier assassinat, jamais plus son sabre ne trancha la gorge d'un innocent. Lorsqu'il fut en état de se relever, le jeune homme s'était lavé dans la rivière, avait retiré le sang de ses affaires, et était allé enterré les corps des bandits.
Quand il avait tué ces hommes il avait vu s'écrouler sous sa lame une dizaine de Kenji, tant sa rage avait été folle, et sa faim de sang avait exacerbé la folie. Qui l'avait poussé a tuer ces hommes, qui l'avaient seulement attaqué pour voler son peu d'argent, peut etre son cheval, pour pouvoir manger. Ils n'étaient peut être pas tout a fait des innocents, mais il était persuadé qu'ils ne méritaient pas la mort.*
Lorsqu'il releva de nouveau la tête, son ancien ami n'avait pas bougé, mais sa petite amie, si, elle tenait le menton du jeune homme dans ses doigts, et lui le regardait avec cette même insolence qui lui avait donné l'envie de le mettre en pièce. Il connaissait les signes lui disant qu'un vampire n'attendait que le moment le plus propice, pour mordre sa victime. Ses yeux luisaient comme jamais, ses dents étaient si longues quelques retombaient sur son menton, maintenant, et sa peau n'avait jamais été aussi pale. Fou d'inquiétude, Kei obligea sa main a lui répondre, et a trouver la poignée de son sabre, le faisant glisser hors de son fourreau, il se jeta sur Kenji, qui semblait a peine surpris de cette soudaine offensive. Le jeune homme arriva a taillader la joue de kenji, mais le poignard, de celui atteignit violemment son ventre, déchirant son vêtement, et coupant profondément sa peau, l'envoyant ainsi au tapis.
- Si je ne dois jamais croire un vampire... Je ne dois pas te croire non plus !
Avait dit la jeune femme , lorsque le vampire s'était retourné vers elle, après avoir envoyé sa victime au tapis. La main plaquée sur sa blessure, le jeune homme serrait les dents, ayant tailladé son artère, énormément de sang noir coulait de la blessure, tachant sa main, son vêtement. Le jeune homme attrapa de nouveau son sabre, et se releva, prenant Kenji par derrière avant qu'il n'ait eut le temps de parer son arrivée, le jeune homme glissa sur la peau blanche de Kenji la lame brillante de son sabre. Un seul geste a faire, et si son ancien ami avait été humain, il aurait put le tuer. Mais la c'était tout autre chose.
-Aarwen...Rentre !
Ca devenait beaucoup trop dangereux pour elle. Il fallait qu'il finisse par en découdre avec lui, et elle pourrait être tuée. Cela n'appartenait plus au domaine de la magie maintenant, ce n'était même plus de cette époque ! C'était une chose qu'il aurait dut faire depuis trop longtemps, et si ce soir, il pouvait délivrer son ami de l'emprise que le maitre des vampires avait sur lui, il serait heureux. Mais, la, il ne voulait pas que la jeune gryffondor reste près d'ici.
Kenji retira son sabre de son cou, et retira le sien de son fourreau.
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| Sujet: Re: Le temps passe, l'amour reste intact... [- 16] [Fe] Sam 29 Nov - 3:56 | |
| La nuit n'était pas encore tombée, mais le ciel était déjà obscur, alourdi d'épais nuages noirs. Le soleil était invisible, ses rayons ne perçaient pas la carapace brumeuse. Véritable cathédrale qui se ramassait, cumulus bas sur l'horizon qui écrasaient sous leurs lourdes nuées toutes présences. L'air était électrique, presque statique ; même le vent s'était tue et l'atmosphère, immobile, semblait attendre. Seule la brève luminosité d'un éclair, au loin, semblait rompre la parfaite inertie qui régnait sur le cimetière. Les minutes qui précèdent l'orage sont toujours les plus intenses. Un frisson descendit le long de son échine lorsque le tonnerre gronda pour la première fois. Un éclat sombre s'alluma au fond de ses prunelles et elle releva les yeux de ses pensées pour fixer l'amas de nuages qui se déchiraient au-dessus d'elle. Ses lèvres se relevèrent en une esquisse de sourire, rictus plus proche de la grimace que d'une quelconque émotion joyeuse. Elle aimait l'orage, elle le ressentait dans ses entrailles comme un besoin ; mais les secondes qui le précédait n'en étaient que plus appréciable.
Et le ciel se creva, laissant se déverser des trombes d'eau de ses entrailles. Et sous ce signal, la nature revit. Le vent glacial se leva, faisant plier les herbes hautes et craquer les branches torturées d'un if solitaire. Les fleurs déposées en offrandes roulèrent des tombes pour s'écraser au sol, l'odeur acre de la terre mouillée s'éleva lentement. Fermant les yeux, Aarwen laissa l'eau dégouliner sur son visage, détrempant ses cheveux et faisant couler le léger maquillage qui la parait, laissant l'eau couler librement sur ses joues et ses lèvres entre ouvertes. Ses vêtements n'avaient pas soutenus le déluge et le tee-shirt dégouttait de l'eau sombre tandis que le pantalon traînait par terre se teintant lentement d'une couleur de boue. Elle n'apparaissait certes pas sous son meilleur jour, mais la blonde n'en avait rien à faire, de toute façon, elle n'avait rien à prouver. Dès son plus jeune âge, Aarwen fut initiée à l'art du combat. Vivre dans la rue, au milieu de violeurs, gangsters, dealeurs et autre obligeait à savoir se défendre dans un monde où la survie était rude et ostentatoire. Elle a appris à ne jamais reculer, à ne jamais se rendre. A l'âge de quatorze ans, elle quitta le taudis insalubre qu'elle devait appeler "Maison" pour aller à la rue et, ainsi donc, entrer dans un monde de violence, de haine et de sang. Un caractère forgé par l'endurance menée à la rue avait forcé la jeune fille à se battre, l'avait affamée, l'avait poussée à voler et s'il le fallait, à tuer. Entrainée à ne montrer ni peur, ni douleur, ni pitié. Sans cesse mise à l'épreuve, jetée dans la nature, seule avec son intelligence et sa volonté face à la fureur du monde. C'était son initiation, ce temps dans la nature sauvage des quartiers mal famés de Paris où elle vivait.
Les gens qui venaient l'emmerder tournaient autour d'elle. La nuit, dans le froid hivernal et l'obscurité. Des couteaux noirs aiguisés et acérés. Les cheveux sombres comme la nuit. Des yeux rougeoyants tels des rubis sortis tout droit du gouffre de l'enfer. Ce Démon humain, comme Aarwen les appelait, renifle, savourant l'odeur du festin à venir. Ce n'est pas la peur qui la tient, juste un sans plus aigu des choses. L'air froid dans ses poumons, les arbres courbés par le vent dans la nuit qui tombe. Ses mains sont fermes, sa position parfaite, elle frappe... Ainsi donc, la fillette devenue jeune femme oubliée de tous revient. Elle revient pour cracher son venin à la gueule des autres. Aujourd'hui, celui sur lequel va tomber son poison s'appelle Kenji. Cela fait plus de quatre ans depuis les ruelles et les hivers glacials. Et maintenant, comme alors, une jeune femme à l'esprit féroce approche, patiente et confiance, savourant le festin à l'avance. Mais cette jeune femme est faite de colère et de rage, de vengeance et d'amertume. Un esprit vaste et tordu au delà de l'imaginable, prête à dévorer quiconque se mettra en travers de son chemin. Prête à détruire le seul exemple au monde de raison et de bonté. La jeune femme approche et c'est ce vampire lui-même qui l'a provoquée...
Et maintenant, comme alors, ce n'est pas la peur qui la tient, mais une tension, un sans aigu des choses. La fraicheur de la brise qui caresse son cou, le cri plaintif des animaux qui se battent pou une ou plusieurs choses, le souffle régulier des personnes se trouvant autour d'elle. L'ambiance est étouffante, son corps est lourd, la température environnante est trop élevée, ses vêtements sont de trop. Tout était morne et morose. Elle avançait vers eux, doucement, ne le lâchant pas du regard. Telle une tigresse observant sa proie, elle marchait vers lui à pas lents et sûras, monotones et discrets. Un déhanchement félin dû à ses hauts talons aiguilles. Mais en dessous de tout, un sentiment encore vraiment inconnu à la jeune femme vint réchauffer son coeur suturé. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Si Kei avait un quelconque problème ? Pourrait-elle se le pardonner ? Pourrait-elle continuer à vivre en sachant qu'elle avait fait partir probablement la seule personne qui pourrait la comprendre, savoir ce qu'elle ressentait ? Elle ne prit pas le temps de réfléchir et, d'un mouvement brusque elle se rapprocha des deux personne.
La demoiselle perdait patience, ce qui n'était pas bon pour celui qui se tenait face à elle. L'adrénaline était encore belle et bien là. Prête à remonter à tout instant... Elle aurait été capable de tout ! Aarwen le regardait, mais sans savoir pourquoi, elle n'arrivait pas à le regarder avec méchanceté... Juste son éternel regard froid et inexpressif. Elle avait grandit avec la violence des propos qu'elle recevait de sa mère, ce qui la contrait à rester dans son coin, en solitaire. Cette solitude se transforma peu à peu en présomption et en assurance en elle... D'ailleurs, cette vanité dont Aarwen faisait preuve et qu'énervait tout le monde, fut née lorsqu'elle comprit une chose qui lui parut essentiel : Dans la vie, quand on est enfant, ne jamais faire confiance aux parents et que seul notre propre intérêt compte vraiment, les autres, on s'en fout... Aujourd'hui, elle pensait la même chose, mais avec moins de violence. Peut-être que l'ambiance de cette école y avait jouer un rôle quelconque... Elle était, en quelque sorte, devenue plus gentille. Bien sûr, elle avait toujours ce côté hautain et arrogant qui la caractérisait bien, mais la méchanceté s'était dissolues en partie.
Alors que le jeune homme en face d'elle se retourna dans une position plus correct, Aarwen l'observait toujours, incapable de détacher son regard du jeune blond. Beaucoup de gens avaient beau se mélanger dans cette université, certains n'en restaient pas néanmoins étonnants. Comme celui qu'elle avait devant les yeux, en particulier dans ce contexte. Pour quelqu'un qui aimait faire des rencontres marquantes, Aarwen était servie. Elle n'était pas prête d'oublier celle-ci, même si elle partait maintenant, Kenji resterait gravé dans sa mémoire. Mais visiblement, elle n'avait pas l'air de vouloir partir.
Son ton était agressif et ne cachait pas le mépris qu'elle éprouvait pour le misérable vampire qu'était Kenji. Mais cette dernière ne s'en formalisa pas. Elle lui avait demandé ce qu'il avait à la reluquer. Il était réellement nécessaire de poser une telle question ? A nouveau les lèvres de Aarwen s'étirèrent en un sourire. Mais différent du premier. Plus insolent, avec une once d'affliction. Un sourire qui avait le don d'en énerver plus d'un, même si elle doutait que le le jeune homme soit du genre à péter les plombs pour si peu... " Kenji ! Bats-toi avec moi ! Elle n'a rien a voir avec ça... ". Et puis quoi encore ? Il pensait vraiment qu'elle allait laisser l'homme qu'elle aimait se battre seul, sans réagir ? Bien, on verrait qui serait le plus habile à ce petit jeu. Qui craquerait d'abord ? Rien ne permettait de le deviner. Mais ce fut comme si un accord avait été passé silencieusement. Un défi. A peine cette pensée s'éleva-t-elle dans l'esprit de Aarwen que son 'adversaire' prit à nouveau la parole de ce même ton agressif et peu délicat. Aarwen ne s'offusqua pas et l'écouta avec attention : " Oh, je t'en pris. Je sais bien que tu ne voudras jamais me tuer. ". Bah tiens ! Si Kei ne le ferait pas, elle le ferait ! C'était aussi simple que cela. Du moins, dans son esprit...
Les deux protagonistes s'observaient mutuellement, cherchant à percer la façade qu'il s'étaient créée. Du moins c'était ce que Aarwen faisait et étant donné le regard insistant de l'autre, elle en déduisait qu'il agissait de même. Vraiment, il s'agissait d'une situation particulière. Aarwen sentait que leurs paroles réciproques comptaient peu. Leur échange, bien qu'agressif d'un côté et moqueur de l'autre, n'avait aucun intérêt réel. Non, tout se passait au-delà. Comme si chacune voulait voir derrière la carapace de l'autre. S'étudiant dans un échange muet, se jaugeant comme des prédateurs. Oui, c'était l'image qui s'imposait à l'esprit de Aarwen, des fauves se tournant autour, cherchant quand et comment attaquer. Attendant l'instant propice. Et l'eau qui coulait derrière ne faisait qu'augmenter la tension qui régnait entre eux. Pourtant aucun ne bougeait. Parlant. Fixant. Détaillant. Voulant savoir à qui elle avait à faire. Aarwen ne changeait pas d'attitude, gardant ce mélange de nonchalance et d'insolence habituel et efficace mais auquel son interlocuteur ne semblait pas sensible. Elle s'en était doutée.
Mais bon, ça aurait pu passer si l'inconnu n'était pas en train de la dévisager avec une fixité dérangeante. Une insistance lourde, qui aurait pu mettre mal à l'aise certains, en faire rire d'autres. Le seul effet que ça eu sur Aarwen, c'est de l'agacer. S'autorisant un soupir exaspéré et un roulement d'yeux convaincant, la blonde finit par poser un regard glacial et dur sur l'intrus. Mais au moment où elle allait lui relancer une de ces piques acides dont elle seule avait le secret, la voix de Kei résonna en elle. " Aarwen... Rentre ! ". Voilà que, maintenant, il lui donnait des ordres ? Il voulait qu'elle se fâche contre lui !
- Non ! Je reste là !
Levant légèrement la tête pour lui montrer qu'elle ne plaisantait pas, Aarwen retrouva, sans le vouloir, son image ironique et glaciale qu'elle avait toujours eu autrefois. Dans la nuit que la lune enfante, elle ressentait la douleur de Kei. Alors, profitant que celui-ci soit derrière Kenji et, donc, à l'ombre, elle serra la baguette de son Amour entre ses doigts et dit d'une voix haute et forte :
- Lumos Solem !
Après quelques secondes qui parurent une éternité, la demoiselle baissa la baguette, ne voyant plus rien à cause de cette lumière aveuglante sortir du morceau de bois qu'elle tenait dans la main. Elle pensait, elle espérait que Kei n'y avait pas été exposé. Sinon, jamais elle ne se le pardonnerait !
- Kei ? |
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| Sujet: Re: Le temps passe, l'amour reste intact... [- 16] [Fe] Mer 3 Déc - 0:39 | |
| Eclairée par l'astre lunaire, la scène avait quelque chose d'irréel et de fantomatique. Kei était plus pale que jamais, la couleur plus que jamais exacerbée par la douleur, et la fureur faisant bouillonner le sang dans ses veines, ses canines étaient définitivement ressortie, mais avec toutes ses années passées a Chenzhou, le jeune homme avait apprit a contrôler chacune de ses transformations, ce qui n'était pas le cas de son ancien ami, ce qui lui donnait un certain avantage au vampire. Kenji avait toujours été incontrôlable lors de ses crises, et lorsque celui ci se transformait avant que tout ca ne commence le jeune homme avait toujours été le seul a savoir l'apaiser. Maintenant que ca faisait tant d'années qu'ils s'étaient séparés, il ne saurait imaginer combien de mortels avaient été victimes de ses accès de fureur. Surement énormément, et il se doutait tout aussi surement que leur maitre ne faisait rien pour arranger ca...Quelques années auparavant, il avait appris par un autre vampire tout ce qu'il se passait au Japon, et il avait entendu dire que Kenji avait prit le grade de bras droit plus de cent années après que le père de Kei soit mort.
Kenji avait toujours été de nature sauvage. La première fois que le jeune homme l'avait vu, il s'en souviendrait sans aucun doute toute l'éternité.
"Les cloches sonnèrent a 22 heures, heure ou Kei s'éveilla ce jour la. Dans sa chambre régnait une chaleur étouffante, la bougie n'en avait que pour quelques minutes a vivre. Lentement, le chateau prenait vie. Voila trois mois qu'il avait rejoint les rangs des vampires, a dix sept ans, avec des idées de paix et de changement il était très difficile de supporter d'entendre tous les jours les hurlements des pauvres humains torturés, le jeune homme n'aspirait qu'a une chose, aller les délivrer et faire taire ces cris. Mais c'était totalement impensable pour un jeune homme comme lui de désobéir au code particulièrement strict instauré dans ce chateau. Il resta pendant un moment allongé sur son lit, couvert de moitié par les couvertures de coton fin, puis se leva, enfilant sa longue chemise d'entrainement, scrutant en même temps ses cicatrices d'un air sombre. En quelques semaines, il semblait avoir veillé de dix ans, et pourtant il ne changerait jamais plus. Touchant sa peau claire, ses lèvres rougies, il fronca soudainement les sourcils, et glissant sa capuche sur ses cheveux noirs, aux épaisses mèches blanches, il quitta sa petit chambre.
Mon dieu...Les couloirs étaient tellement froids et sombres ! Il croisa, peut être une bonne vingtaine de personnes, toutes habillées de la même façon, le visage parfois dissimulé par un masque ou alors une capuche. Il devait se rendre a la salle d'entrainement, y retrouver Kamijo. Enfin, la lourde porte en bois apparu dans un enfoncement sombre, il poussa la porte, entra tête baissée dans la salle, lorsqu'un son de flute délicieusement doux chatouilla ses tympans, ainsi que les échos d'une voix qu'il connaissait bien. Il sourit, ferma la porte derrière lui, elle disparut dans le mur. Le jeune homme se débarrassa de sa cape et se déchaussa comme il se devait. Kamijo était assis dans son habituelle tenue bleue marine, ses cheveux blonds tombaient nonchalamment sur son cou et ses yeux bleus brillaient, alors qu'il chantait l'air populaire d'Osaka, un air totalement interdit dans l'enceinte du chateau. Mais son regard se posa sur une autre silhouette, le flutiste mystérieux était un jeune homme d'une beauté étrange, comme une véritable poupée de porcelaine.
-Qui es tu ?
Fit il d'une voix claire et retentissant, si bien que la musique cessa, et tous deux se tournèrent vers le nouvel . arrivant. Leur ressemblance était tout a fait frappante, patiemment, il attendit des explications de son ami
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