Se réchauffe chez Mme piedodu... [PV Sybille Trelawney]

Du haut du château, à l’une des fenêtres du château, Isabella voyait très souvent le village de Pré-au-Lard du château. Elle s’arrêtait souvent, toujours à la même fenêtre, appuyée de ses coudes à la fenêtre et ses yeux rivés sur les petites maisons au fond. Depuis qu’elle était arrivée, elle avait l’histoire de ce petit village au même titre que Poudlard. Elle avait trouvé un livre à la bibliothèque parlant de l’histoire de Poudlard et elle en faisait son livre de chevet… entre autres de ses livres de cours. Elle avait entendu parler de sorties effectuées régulièrement à Pré-au-Lard par les élèves et elle attendait donc avec impatience la prochaine sortie à Pré-au-Lard. Justement, ce jour-là, il y en avait une et de bonne heure, Isa se leva et se prépara. Comme le vent d’automne commençait à souffler depuis quelques jours déjà, Isabella s’était emmitouflée dans son manteau jusqu’aux oreilles et ainsi, elle était descendue à Pré-au-Lard. Après avoir parcouru pendant environ un quart d'heure la rue centrale du petit village en admirant autour d’elle, elle entra au chaud dans une taverne qui lui apparaissait vraiment sympathique. Elle voulait se réchauffer avec une boisson bien chaude… Il y faisait bon dans ce Pub. Elle avança et alla s'emmitoufler dans un coin de la salle et ayant au préalable, commandé une Bière-au-beurre chaude.

Il faisait déjà froid pour la saison.
Par trop tenaillée par son besoin quasi permanent de chaleur et – osons l’avouer – d’alcool, Sibylle avait quitté sa tour sur la pointe des pieds afin de ne pas attirer l’attention de quiconque.
Ses châles vaporeux remplacés par une curieuse étole de fourrure d’écureuils ailés, elle s’était glissée hors du collège en direction de pré-au-lard. Furtive, elle n’avait pas trop hésité à pénétrer dans l’établissement le plus accueillant : Chez Pieddodu. Un salon de thé pour cette alcoolique ? Pas quand on connaissait la patronne.
Sib savait bien des choses sur l’accorte propriétaire, du moins quand son 3ème œil le lui permettait.
Vieille habituée, elle s’installa directement à une petite table en retrait où elle pourrait siroter à son aise plusieurs verres de xérès sans que personne ne lui demande son reste.
Elle en était à son troisième verre lorsqu’une jeune fille à l’air frigorifié pénétra dans le salon de thé. Trelawney l’identifia aussitôt : Isabella Cavaletti.

* Italienne de Poufsouffle. Cache des choses, cherche des choses…*

Sans trop savoir ce qui la poussa à agir – mais avec Sib le sait-on jamais ? – elle interpella la demoiselle en se redressant pour signaler sa présence :

Miss Cavaletii, cela vous siérait-il de vous joindre à moi ?

Prête à essuyer un refus, elle se rassit pour plonger ses lèvres dans son breuvage favori.

Isabella frottait ses mains l'une contre l'autre pour se les réchauffer en attendant la boisson qu'elle avait commandé lorsqu'elle se sentit soudain interpellée par une femme aux longs cheveux marrons et épais, des lunettes à assez grosses montures posée sur son nez et d'épais et nombreux châles lui entouraient les épaules. Ce qui l'étonna encore plus, ce fut son interpellation. Elle l'avait appelé par son nom, pourtant elle était certaine de ne jamais avoir rencontrée nul part cette femme. Elle lui demanda s'il lui siérait de se joindre à elle un peu. Isabella en fut quelque peu honorée car, elle n'était qu'une adolescente et le fait qu'une adulte s'interresse à elle en lui demandant de se joindre à sa table la laissa au dépourvue. Qui était-elle? Professeur dans le collège? peut-être, peut-être pas. Quoiqu'il en soit, la femme avait replongé ses lèvres dans le breuvage qu'elle tenait entre ses mains, sans doute se préparant déjà à un quelconque refus. [Nan, j'ai pas le don de double vue^^]

Intriguée néanmoins, Isabella répondit :

- Bien entendu, j'en serai enchantée mais, ajouta t-elle interrogatrice, qui êtes-vous donc...? Pardonnez-moi mais je ne vous ai jamais vue...

Elle reprit son manteau, se leva et fit quelques pas vers la table du professeur. Tournant alors la tête, elle remarqua l'arrivée de Madame Pieddodu lui apportant sa boisson. Elle lui fit signe qu'elle changeait probablement de table et alors que la patronne du Pub venait vers elle, elle lui tendit sa boisson chaude. Isabella la remercia puis Madame Pieddodu s'éloigna à nouveau...

A son grand étonnement, la demoiselle accepta de se joindre à sa table. D’un clin d’œil de derrière ses lunettes épaisses, Sib signifia à la patronne qu’elle prenait les consommations de Miss Caveletti à son compte.

Asseyez-vous, mon enfant. Vous ignorez qui je suis ? Il est vrai que je ne vous ai pas beaucoup vue en cours… puisque vous venez de débarquer. Je suis Sibylle Trelawney, le professeur de divination, enfin… c’est ce qui se dit. Je lis en vous un potentiel indéniable. Riez si bon vous semble, j’ai l’habitude.

Semblant se désintéresser de la jeune fille, Sibylle avala une nouvelle gorgée d’alcool. Rêveuse, elle se parla plus à elle-même qu’à sa vis-à-vis :

On me traite souvent de demeurée, je m’en tape comme de mon premier verre. Cela vous choque ? Je suis tellement habituée à ce que l’on me dénigre… ça m’est égal.
Les gens croient souvent que le don marche sur commande, c’est absolument faux. Ça va ou ne va pas. Les techniques sont nombreuses pour percer le voile du futur mais ce ne sont que des aides. Si on possède pas le troisième œil, on ne saura pas interpréter correctement les signes révélés.

La jeune fille en face d’elle semblait hésiter entre le rire et la curiosité.

Vous n’avez jamais consulté, n’est-ce pas ? Je vous sens tracassée ; je pourrais peut-être vous éclairer. Si mon troisième œil veut bien s’ouvrir, évidemment.

Avec trois xérès derrière la cravate, Sibylle se sentait très en forme. Miss Cavaletti se laisserait-elle tenter ?
Elle laissa la demoiselle réfléchir tout en contemplant le liquide ambré de son verre comme s’il s’agissait d’une boule de cristal.

Bien qu’elle ne la connaissait pas, Isabella la trouvait plutôt bizarre… Néanmoins, elle n’était pas de ceux qui jugeaient au premier regard les individus et elle entendit alors le professeur Trelawney dire à la patronne qu’elle prenait sa commande à son compte… Loin d’être comme cela, Isabella voulut protester et dire qu’elle pouvait très bien payer sa consommation, loin d’être la bourse vide. Néanmoins, le professeur avait de nouveau repris la parole et lui avait demanda de s’asseoir… Sur ce, elle se présenta comme professeur de Divination du nom de Sybille Trelawney…

Divination… Etait-ce pour cette raison qu’elle semble connaître son nom de famille sans qu’Isabella ait pu le sortir ou se présenter avant… ? Elle n’avait jamais rencontré personne l’appelant par son nom de famille avant même de la connaître… Tout en s’asseyant, elle fut plus que surprise de s’entendre dire qu’elle avait un potentiel indéniable en la matière de la Divination… Jamais cela ne l’avait marquée et personne ne lui avait dit pareille chose… De toutes les manières, ses parents n’étaient pas très portés sur la Divination, préférant de loin tout ce qui se rapportait aux Forces du Mal… De même que toute sa famille d’ailleurs… les seuls échappant à cette règle étaient sa cousine, Eurora et son oncle et sa tante, Dorian et Helen Angeiloni. Les seules personnes de sa famille qu’elle apprécie mais qu’elle n’a jamais revues depuis plusieurs années.

Isabella sortit de ses pensées, elle se rendit compte que le professeur Trelawney semblait ne plus avoir conscience de sa présence et que les paroles qu’elle dit ensuite, elle sembla plus les dire à elle-même. Pourtant, Isabella écouta…

- On me traite souvent de demeurée, je m’en tape comme de mon premier verre. Cela vous choque ? Je suis tellement habituée à ce que l’on me dénigre… ça m’est égal.
Les gens croient souvent que le don marche sur commande, c’est absolument faux. Ça va ou ne va pas. Les techniques sont nombreuses pour percer le voile du futur mais ce ne sont que des aides. Si on possède pas le troisième œil, on ne saura pas interpréter correctement les signes révélés.

Bien qu’elle se trouva fort intéressée par son discours, Isabella se trouva un peu perdue… Voile du futur, troisième œil et tant de termes se reportant à la divination, des termes qu’elle n’avait jamais entendus… Mais elle n’avait pas besoin de preuves par contre en ce qui concernait l’altitude révoltante de certaines personnes quand il s’agissait de critiquer des personnes qui étaient différentes d’elles. Lentement, la jeune Poufsouffle hocha la tête.

C’est alors qu’elle lui fit une proposition des plus curieuses… Et Isabella resta incertaine sur ces propos…

Vous n’avez jamais consulté, n’est-ce pas ? Je vous sens tracassée ; je pourrais peut-être vous éclairer. Si mon troisième œil veut bien s’ouvrir, évidemment.

Le futur était un terrain bien dangereux pour qui jouait avec, bien que sans aucun doute, le professeur Trelawney avait l’habitude de cette matière… Le futur pouvait faire peur. Bien que tentée de voir comment marchait et ce qu’était le « troisième œil », Isabella répondit, incertaine :

- Je ne sais pas trop… Le futur, les visions c’est quelque chose qui peut être dangereux, non ?... Si on vient à découvrir des signes, on peut ouvrir l’opportunité d’un nouveau futur… Et celui-ci peut s’avérer pire que le premier duquel nous avons été détournés.

Les Signes sont à manier avec beaucoup de précautions… Ainsi que les Visions.
Mais… D’un autre côté… Le visage d’une partie de sa famille lui vint à l’esprit. Ce côté ne pouvait apporter de mauvais côtés… ? Elle avait laissé derrière elle, ce qui était mauvais.
Sa cousine qu’elle n’avait pas vue depuis des années, elle ne savait même pas si elles étaient en vie… Eurora, ainsi que son oncle et sa tante, les parents d’Eurora… Peut-être étaient-ils…

« Hey oh bien que sûr qu’ils sont en vie ! Ne soit pas si pessimiste ! » se réprimanda t-elle.

… Mais du moins, où se trouvaient-ils ?

Une sceptique ! Voilà qui amusa Sibylle. Depuis le temps, elle était accoutumée aux réticences sur ses capacités et son art en particulier.
La boisson aidant son ouverture d’esprit, Trelawney darda sa vis-à-vis d’un regard pénétrant.

Côté du bien, côté du mal… Qui peut être certain de son choix avant que ne se présente l’élément clé qui vous guidera ?

Marquant une pause prédéfinie, elle ajouta :

Suis-je celui-là ?

Quelque part, hormis les brumes dues à l’alcool, elle savait. Elle aurait mis sa main sous le souffle d’un dragon que la jeune fille cherchait quelque chose. Marrant cette façon dont Cavaletti paraissait dépassée par ses déclarations actuelles. Elle ignorait tout du professeur qui, loin d’être une idiote finie comme tant d’autres le prétendaient, tenait à jour maints dossiers concernant les élèves, professeurs et autres…

Une part de vous cherche à rallier le mal. Une autre objecte la première. Ne dites rien, si vous l’osez donnez-moi votre main.

La chiromancie n’était pas ce que préférait Sib. Les feuilles de thé étaient plutôt sa tasse… Quoiqu’il en soit, elle se débrouillait dans toutes les disciplines. Si les lignes ne dévoilaient rien, Trelawney procéderait autrement, voilà tout.
Sibylle ne cherchait pas la gloriole. Son unique but, depuis qu’elle se savait responsable d’une certaine prophétie, était d’aider autrui par tous les moyens mis à sa disposition.
Encore fallait-il que sa vis-à-vis accepte le test

Son sceptitisme était sûrement habituel de tous les jours pour le professeur trelawney, pensa t-elle, ce qui n'empêche qu'elle eut l'étrange impression de se sentir un peu comme un livre ouvert à même le sol lorsque le professeur la regarda d'un oeil pénétrant... C'est ça le troisième? s'interrogea t-elle, dont la curiosité elle le sentait s'était éveillé depuis qu'elle venait de découvrir un art nouveau dont elle n'avait jamais entendu parler...

Les paroles suivantes la firent réfléchir un long moment sur leur sens et tout ce qui s'y rpportait...

Côté du bien, côté du mal… Qui peut être certain de son choix avant que ne se présente l’élément clé qui vous guidera ?

Suis-je celui-là ?

Les signes, ils viennt tout simplement à nous d'eux-mêmes, sans que l'on y pense. A nous de les ignorer après ou de les suivre... On ne peut pas être certain d'eux puisque lorsqu'on les suite, on ne sait même pas s'ils en sont, ils n'ont pas d'étiquettes indiquant par exemple : "Signe, enpruntez-moi et votre destin est fait, la fortune et le bonheur vous sourira" . Isabella eut un peu sourire en pensant cela. Comment... Elle s'interrompit dans ses pensées...

Une part de vous cherche à rallier le mal. Une autre objecte la première. Ne dites rien, si vous l’osez donnez-moi votre main.

isabella sentit un long frisson la parcourir. Comment? Une part d'elle-même cherchait à rallier le mal??? C'était impossible ! Comment... Elle n'avait pas l'impression que son âme et son esprit étaient divisées en deux parties en elle-même... Elle faillit protester et dire : "Je ne cherche pas à rallier le Mal !" mais elle se tut un instant, se contentant de réfléchir quelques secondes. Les sourcils froncés, elle mena un combat en elle-même... des contradictions passaient, s'en allaient et repartaient, et une appréhension... Si elle osait... Une crainte lui nouait l'estomac.. Si elle osait... Elle n'avait pas peur ! ... Si elle osait...? Elle tendit la main...

- Je n'ai pas trop compris la dernière phrase que vous venez de dire mais, je veux bien essayer... Comment cela, "une part de moi chercher à rallier le mal"?

A ces derniers mots, une crainte furtive passa dans son regard...

Les douces paroles de Sibylle amenèrent un léger sourire aux lèvres bien dessinées de la demoiselle. Mais de se voir balancer qu’une part d’Isabelle cherchait son camp parut la troubler énormément.
Son « je n’ai pas trop compris la dernière phrase que vous venez de dire mais je veux bien essayer…Comment cela « une part de moi cherche à rallier le mal ? » prouvait que la jeune fille était tracassée. Néanmoins, avec courage, elle tendit sa main droite à la devineresse.
Afin de ne pas effrayer la Poufsouffle, Sibylle arrangea d’abord son châle à paillettes avant de répondre :

Merlin sait comment je connaîtrais cela, mon enfant. Je débite parfois d’étranges choses que les gens ne comprennent pas * tout comme moi du reste*
Ne fais pas trop attention.

Les dextres sèches de Trelawney se refermèrent sur celle de sa vis-à-vis. Le silence s’installa. Miss Caveletti fut peut-être surprise de voir le professeur de divination examiner d’abord le dos, les doigts et les ongles de sa « patiente » sans s’intéresser particulièrement à la paume.

* Cette fille a du caractère. La main n’est pas pointue comme celle d’une personne futile. Les doigts sont fins et déliés… elle est sensible. Les ongles sont parfaits, elle est saine et vigoureuse. Ni trop chaude ni trop froide la peau est douce. Elle a de la force mais aussi…*

Je sens de la force en vous mais aussi une certaine fragilité, à moins que ce ne soit de la timidité alors que pourtant vous êtes bien trempée.

Sibylle soupira. L’ambiguïté l’avait souvent gênée. Il fallait maintenant passer à l’étude des lignes de l’autre face où Isabella la prendrait carrément pour une demeurée. Pourtant TOUTE la main d’une personne a son importance. Le reste… c’était une question de fealing.
Très concentrée, Sibylle rajusta ses lunettes d’une main tandis que l’autre tenait celle de Miss Cavaletti avec fermeté.
La face interne ne surprit pas trop la devineresse. Comme prévu, au lieu de voir de multiples lignes serrées là, elles étaient bien larges mais peu nombreuses malgré tout. Tout concordait avec la dualité de caractère.
Ouille, ça faisait longtemps que tout à sa contemplation Sib ne disait rien, la jeune personne allait s’inquiéter sur son sort.

Tout va bien, s’empressa-t-elle. Vous avez plus du tempérament bilieux que du lymphatique ce qui explique sans doute votre grande susceptibilité et certains emportements.
Venons-en aux détails. Votre ligne de vie est longue, je vous rassure. Je vois quelques accrocs mais rien de dramatique. Se pourrait-il que vous ayez eu récemment une dispute ?

Sibylle lança un regard interrogateur à sa consultante privée. Rien qu’à la tête de la jeune fille, elle sut avoir marqué un point. Reprenant son observation, la devineresse fronça les sourcils.

Auriez-vous aussi perdu quelque chose ou quelqu’un ces temps-ci ? Il me semble que cette petite ligne, là, qui coupe celle du cœur, indique un chagrin lointain et celle-ci un plus présent.

La voyante rajusta ses loupes, se penchant davantage sur la paume de la demoiselle.

Ooohhh ! Quelle belle ligne de chance ! Je vois une rencontre inattendue, très proche, apparemment. Vous serez surprise mais contente.

Relevant la tête, Trelawney étudia les réactions de Miss Cavaletti.

Une étrange impression la saisit lorsqu'elle sentit se faire examiner dans tous les sens.. Elle fut saisit d'une crainte, d'une curiosité sans limites, d'une peur que la professeur lui dise des choses qu'elle n'aimerait pas... Mais en même temps, la vie était-elle composée seulement de choses que l'on aimait???

Alors que le professeur examinait le dos de sa main, Isabella y jeta un coup d'œil aussi en se demandant ce qu'elle pouvait bien y voir... Et ce qu'elle pouvait bien penser...

Je sens de la force en vous mais aussi une certaine fragilité, à moins que ce ne soit de la timidité alors que pourtant vous êtes bien trempée.

Une force mais une certaine fragilité.
Ou une certaine timidité. Isabella hocha la tête lentement. Elle était très secrète, très timide en effet, tout ceux qu'elle avait connu dans son enfance le lui disait. "Tu es trop secrète"... "On dirait que tu te cache, que tu as peur, tu ne ressembles pas au reste de la famille". Même si cela ne lui faisait pas beaucoup plaisir, elle était fière finalement de ne pas ressembler entièrement au reste de sa famille.

Le professeur Trelawney soupira et Isabella craignit le pire soudain...
Était-ce un rapport avec elle? Elle essayait d'observer les différents traits de caractère qui passait sur le visage de Sybille trelawney, observant attentivement afin de déterminer ce qu'elle pouvait bien voir, mais cet exercice ne porta pas beaucoup ses fruits sur ce point...
Ce qui n'eut pas pour effet de rassurer toutefois la jeune Poufsouffle, bien au contraire.

- Tout va bien, s’empressa-t-elle. Vous avez plus du tempérament bilieux que du lymphatique ce qui explique sans doute votre grande susceptibilité et certains emportements.

Isabella resta silencieuse à se demander. Tempérament quoi??? Lymph... lympha... Lympha quoi??? Passant sur ces mots dont elle ne connaissait pas vraiment la signification, elle hocha la tête aux derniers mots. C'était vrai, elle pouvait parfois être d'un tempérament à s'emporter, en particulier lorsque quelque chose de vraiment injuste avait lieu sous ses yeux.

Venons-en aux détails. Votre ligne de vie est longue, je vous rassure. Je vois quelques accrocs mais rien de dramatique. Se pourrait-il que vous ayez eu récemment une dispute ?

Isabella fut légèrement rassurée (encore que) de savoir qu'une vie longue lui était attribuée. Lorsqu'elle parla de dispute néanmoins, elle resta un instant silencieuse, paraissant au premier abord inexpressive puis elle répondit d'une voix à demi ton :

- De toute façon, il y a toujours eu disputes sur disputes dans ma famille, c'est... devenu un peu dans l'ordre des choses, une habitude. Ce doit être relié à cela.

Elle se tut, ne désirant nullement approfondir les relations qu'elle avait avec sa famille.

La professeur reprit ensuite son observation et fronça les sourcils, ce qui eut pour effet d'inquiéter Isabella...

Auriez-vous aussi perdu quelque chose ou quelqu’un ces temps-ci ? Il me semble que cette petite ligne, là, qui coupe celle du cœur, indique un chagrin lointain et celle-ci un plus présent.

Perdu quelqu'un? Non, elle n'avait perdu personne. San grand-mère avec laquelle ele s'entendait était encore en vie elle en était certaine... Quant aux autres membres de sa famille, peu lui importait d'en savoir sur eux et cela na rendrait certes pas triste s'il leur arrivait quelque chose... Bien qu'elle n'aimait pas souhaité le malheur aux autres.
Un chagrin lointain...

Elle dit d'une voix hésitante...
- Mis à part un chien auquel je tenais beaucoup, je ne vois personne d'autre... Hiatus il s'appelait, il a disparu peu avant que je n'arrive ici

Tandis qu'elle réfléchissait encore à sa dernière réflexion, Isabella l'entendit alors s'exclamer et avec étonnement elle repassa ses dires en son esprit...

Ooohhh ! Quelle belle ligne de chance ! Je vois une rencontre inattendue, très proche, apparemment. Vous serez surprise mais contente.

Elle, elle avait de la chance? Et bien, vivement qu'elle se manifeste parce qu'elle n'en avait pas vu encore la couleur... Une rencontre inattendue? Qui cela pourrait-il être? Et très proche dans le temps qui plus est... ? Apparemment ce ne sera pas avec un Mangemort ou un membre de sa famille puisque de toute évidence, elle en sera très contente... Alors avec qui???

- Et bien, enchantée d'apprendre que j'aurai un peu de chance dans les mois à venir. Ca va me changer un peu...

Une ombre brève passa dans son regard...

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