Dans une autre vie peut être... ou pas ? (ouvert à tous)

C'est étrange mais par moment, on a vraiment l'impression que la vie n'est plus aussi belle qu'avant, on peut se retourner l'esprit 300 fois, en essayant de trouver quelque chose pour nous contredire, on n'y arrive pas... Non, franchement par moment, la vie est moche... Elle ne sourit plus, elle est lasse, et froide, et puis elle est grognon, et elle boude... On peut lui mettre du maquillage, essuyer ses larmes, mais au fond d'elle, la vie reste la même... Elle ne change pas, ou du moins pas tout de suite, parce que de toute façon elle se dit que la lumière est au bout du tunnel... Qu'elle belle connerie, ça encore... Comme si, on était tous dans un tunnel et que le premier qui arrive au bout gagne... Ah ouais ? Et il gagne quoi ? Le droit d'être vivant... Peut être, mais on n’a pas besoin d'être dans un tunnel, pour vivre... La vie n'est pas un long couloir tranquille ou l’ont cherche une lumière inépuisable...
Parfois on ne sait pas comment, ni pourquoi mais des choses arrivent... Elles arrivent sans prévenir… Mais, en général, ça vous bouffe plutôt la gorge en un nœud, et vous torture l'estomac, ensuite elles peuvent aussi, se nourrir de vos yeux, et les faire couler, quand c'est trop, quand ça fait mal, quand on se rend compte qu’on a plus la force de résister…
Mais, ne soyons pas aussi morbide... La vie est belle aussi... La vie, elle rit, elle est pleine de vie tiens, elle pétille, elle ne voit pas que le temps passe, et elle se fout de tout, elle dépasse les limites, elle est heureuse, elle est insouciante, elle ne comprend pas qu'il puisse avoir des problèmes puisqu'elle ne les voit pas, elle est aveugle, mais elle le cherche, de toute façon la vie elle a autre chose à foutre, que de se préoccuper de tout... C’est même peut être pour ça, qu’elle est drôle parce que à un moment, elle a décroché le pied de la réalité, elle a pris son envol, direction le paradis, et elle s’est dit que de toute façon, elle vivrait sa vie… Et que si vous n’êtes pas content, c’est du pareil au même… On décroche tous à un moment donné, et on a tous notre façon à nous de décrocher, peut être que Joyce à commencer à décrocher à ce moment là… Je ne sais pas, tu lui demanderas toi ?
Ce jour là, rien n’aurait put paraître aussi gris que sa misérable vie, enfin misérable est peut être exagéré, parce qu’elle n’a jamais considérée que sa vie l’était mais le mot est peu important… On se fiche pas mal, de savoir qu’elle fut extatique, ou pitoyable… Ce qui importe, ce n’est pas là ou on démarre, c’est là ou on finit… Le reste on s’en fout…
Personne n’aurait cru qu’elle se baladerait là, si je n’avais pas été la pour le voir… Elle, n’aime pas tellement trainer les pieds, dans ce genre de lieu, enfin là c’est comme si elle n’avait pas eu le choix, comme si on l’avait forcé, ou plutôt comme si sa vie l’avait forcée… Le coupable, n’est pas loin, mais il ne nous dévoilera pas le pourquoi… Il ne le sait pas lui-même… Et puis, habillée comme ça, une robe blanche longue, très décolleté lui tombant jusqu’aux genoux, des bottes d’une noir sombre, à haut talons… Elle finirait par tomber… Par tomber, mais à ce relever, difficilement au début… Mais, on se relève toujours d’une chute…
Et on finit, gagnant… Gagnant, de la blessure… Gagnant du sang qui avait manifesté sa présence, par son écoulement rouge vif…
Enfin, peut être pas… On peut aussi perdre… Perdre son combat contre la vie… Et livrer son corps… Tomber dans les abîmes cruels de la mort et ne penser à rien…
Peut être, que c’était ce que venait faire Joyce ce matin… Perdre son cœur… Perdre sa vie…
Ses cheveux décoiffés dans le vent, sa peau frissonnante et blanche, ses lèvres violettes n’était que le signe, d’un enchevêtrement de choses qui sans savoir pourquoi devait arriver… Son air absent, ses yeux vides… Mais pourquoi ? Elle a peut être oublié le côté démentiel de la vie... Et ne souhaite plus le connaître, ni le voir, ni le sentir… C’est comme ça qu’on commence à décrocher non ?
C’est lâche, évidemment et révoltant surement, mais quand on a plus la force, et l’envie de résister… A quoi bon continuer ? Pourquoi se forcer ? Si on ne peut plus vivre pour soi, on ne peut plus vivre pour les autres…
Et on en vient à se balader dans un cimetière abandonné, très peu vêtue… A regarder les tombes, en sachant que la prochaine sera pour nous… En regardant son ventre, et à se dire qu’on ne sentira pas la vie grandir dedans… On en vient même, à trébucher parce qu’on ne regardait pas ou l’on mettait les pieds… On trébuche violemment et on s’évanouit pendant quelques minutes, ou quelques heures, on ne sait plus, on a perdu la notion du temps…
Et justement, du sang coule de notre tempe… On masse notre tête, on se relève et on ne comprend plus ou on est, on hésite, on tremble… Et on enlève ses bottes, un des talons est cassé, on les laisse là, et on avance… ça fait mal, à cause des cailloux, mais ce n’est pas grave on continue de marcher… Bientôt le sang, coule sur sa joue, elle l’en empêche avec ses doigts, elle voudrait un mouchoir, tiens elle connaît un sort, c’est parfait, elle sort sa baguette mais à du mal… enfin, elle finit par faire apparaitre son mouchoir, elle le tamponne contre sa tempe, mais laisse tomber sa baguette… Elle erre, presque comme un fantôme, et cherche à s’enfuir… Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’elle fait là ? Elle commence à paniquer, à tourner en rond, à regarder partout… Mais personne… Rien, et ce foutu gout de fer dans la bouche qui se mêle à une sensation de sel, ses larmes et son sang… Elle est dégoutée…
Son tissu blanc est immaculé de sang, elle n’arrive plus à le retenir de couler… Il est trop fort… Et ça lui fait trop mal…
Elle aperçoit une fontaine non loin de là, elle se demande d’ailleurs ce qu’elle vient faire dans un cimetière, mais évites de se torturer avec des questions idiotes… Elle plonge la tête dans l’eau, elle est froide, non elle est gelée, c’est insupportable... Elle laisse tomber son mouchoir dans l’eau, qui se met à flotter, et sa tête ne tarde pas à colorer l’eau… Tout son corps, se retrouve dans ce liquide transparent… Ne n’est pas profond, mais assez pour couler…
Joyce, se laisse flotter quelques secondes… Elle est pâle, et son sang contraste bien avec la couleur de son visage… On dirait un ange…
Puis, soudainement elle se laisse aller… Elle se retourne, et plonge la tête dans l’eau… Elle ne veut plus respirer, et en finir… Ses yeux s’ouvrirent alors qu’elle essayait de mettre fin à ses jours, elle souhaitait revoir une dernière fois, la vie en couleur… Elle arrêta de se débattre, de résister… Et son corps, se mit à flotter tout seul, à la surface de l’eau… Elle vidait l’air de ses poumons… Mais soudain, quelque chose la retint… Un détail insignifiant, mais qui avait une importance pour elle : son mouchoir, elle l’avait laissé flotter… Et voulait l’emporter avec elle dans la mort… Elle revint donc à la surface, qui lui fit presque perdre la tête, elle haletait, et avait du mal à respirer correctement… Elle chercha le tissu blanc des yeux, et le trouva encore flottant… Elle le ramassa, et se sentit un peu ridicule, d’être au milieu d’une marre d’eau, avec son mouchoir en main, la tête tremblante, et les jambes frêles… Alors, elle sortit de l’eau, avec difficulté, en manquant de tomber une deuxième fois et arracha sa robe, elle ne ressemblait plus à rien, et laissait voir au grand jour, des jambes magnifiquement pâles… Mais Joyce entêtée préféra s’en foutre et marcha lentement sur le chemin qui la mènerait ailleurs… Mais alors, que son pied droit, était devant son pied gauche… Elle s’évanouit brusquement… Son corps était inerte, pâle et fragile, ses cheveux blonds étaient trempés, et cachaient son visage, le mouchoir blanc dans sa main gauche, sa robe déchirée… Mais sur son visage régnait un sourire éclatant… Comme si elle avait sentit le moment arriver, et qu’elle l’acceptait… Que de toute façon, rien ni personne ne l’aurait empêché… Alors, autant voir la mort du bon côté et sourire…
Il parait que la mort est rapide, qu’on ne la voit pas venir, et qu’elle vous finit en moins de deux… Et bien, si c’est comme cela que ça se passe… Faisons pareil, avec ce texte… Coupons, le court, vite et en moins de deux…
Il est finit là non ?
Enfin, vous penserez ce que vous voudrez…
Une chose reste certaine, plus longtemps on est en vie, moins longtemps on est mort…

Et dans cette oscurité anonime , une jeune femme venait de mourir blessée au coeur plus qu'à la tête . Elle était pâle , très pâme même , si bien qu'on aurait pû la croire endormie. Curieux paradoxe avec son ancien mari qui se trouvait sur sa tombe et n'arrivait pas à comprendre pourquoi s'être donner à la mort , oui c'est bien plus beau que se donner la mort non ??? Elle était belle , jeune , dynamique , aimante . Elle aurait pû rencontrer quelqu'un d'autre , avoir des enfants , mener une vie heureuse. Mais voyez à quoi le coeur trop fidèle de Joyce Burningham l'avait conduite. Pardon , ce n'est pas le nom exact marqué sur la roche , Joyce Burningham Heir. Née en 1981 et décédée en 1999 . 18 ans , que cétait court comparé à l'existence de centenaires qui était rares dans le cimetière , et qui pourtant avait plus vécus qu'elle. Elle qui avait une chance de se reconstruire avait préféré ne pas le trahir. Mais lui était tombé amoureux d'une autre jeune femme. Curieux la vie non??? Un espoir disparaît un autre né aussitôt , je vous l'accorde , ça ressemble à "les malheurs des uns font le bonheur des autres". La lionne ne rugirait plmus auprès de son lion d'amour comme elle aimait l'appeler en souriant. Sourire si chaste et qui parfois était si ironique. Il avait en ce moment deux femmes dans sa vie , l'une qui était morte violemment de par sa volonté et l'une qui se donnait à lui. Mais que devait-il faire , comment serait-il vu ??? Il s'en moquait , les gens n'était pas à sa place. N'avait pas le reflet du nom d'une personne qui vait été proche de lui dans leur iris. Iris , qui à coup de souvenirs n'arraîtait pas de s'humidifier. Joyce n'était plus , et jamais plus elle ne pourrait profiter de la vie , car la vie en elle même s'était éteinte à petit feux. Tandis qu'une nouvelle flamme avait lui dans le coeur du beau brun , jadis son conjoint. Portant un bouquet de roses noires , il était venu se receuillir , se voulant de ne pas avoir pû lui expliquer pourquoi il ne serait plus avec elle. Si seulement il avait été là ... Mais comment aurait-il sû qu'elle irait içi , dans ce cimetière mal famé , ou ne reposait même pas le reste de sa famille. Elle avait donc fait cavalier seul avant de le trouver . Seulement après son coeur n'appartenait plus à la belle blonde mais à une nouvelle demoiselle. L'amour éphémère ??? Il craignait secrètement la prudence de ses amis par rapport à son union avec son ancienne camarade. Et ce flot de peur et de peine le submergait en ce moment . Le genou à terre il n'arrivait pas à se relever. Le côut d'une nouvelle vie était lourd à payer. Lui pourrait continuer le chemin , celui que les vivants voit , elle emprunterait celui des morts. Et derrière eux , séparés par l'éternité , se trouvait une nouvelle silhouette , une qui venait poser sa main sur l'épaule du jeune homme consterné . Pour lui signifier sa présence et lui rappeler qu'elle serait là pour lui. Mais quel Davis venait de mourir avec Joyce??? Celui qui avait partagé tellement de souvenirs avec elle. Non il n'avait pas disparu , il était là , accroché avec l'esprit de sa dulcinée à jamais . Oui le pendentif était enfin uni , mais pas autour du cou , dans la main gauche du sorcier de dix neuf ans , comme pour montrer à la disparue que leurs âmes ou au moins un morceau resterait dans ce coeur de métal . Il serait soigneusement protégé , afin que la Davisounet passé soit avec sa Joycounette . Bien conservés ensemble. Le vrai lui irait avec Gabrielle , mais n'oublierait jamais son ex-épouse. La douleur était dur à exprimer . Elle se refermait avec son nouvel amour. Mais le coup infligé resterait sous la peau. Motivé oui , à ne pas laisser se délaisser sa nouvelle campagne. Il venait déjà de perdre Joyce , pas question que cette situation se reproduise. Avec lenteur , les muscles se détendirent pour permettre au jeune homme de remonter et de tenir fébrilement sur ses deux jambes. Jamais Mister Burningham n'avait été ausi vulnérable. Son seul réconfort serait d'être à nouveau accompagné et aimé. Il était officiellement veuf . Peut-être se remarierait-il , serait-il père , seul l'avenir nous le dira et quand . Mais me direz vous , il n'a laissé que les fleurs comme gage de ses sentiments passés à la mariée qui avait périt sous ses propres coups à elle ??? Non , une bague ornait la dernière demeure de celle-çi. Comme une gardienne qui indiquait que ce lieu était sacré , elle veillerait sur le repos de Joyce qui ne se réveillerait jamais plus de son dernier sommeil. Une dernière pensée , un dernier regard dans l'allée mortuaire avant de détourner son regard . Un grillage noirci par la rouille grainça à la sortie de Davis et de sa compagne. Pour cette fois Davis partirait mais il viendrait souvent fleurir la 3ème tombe de la 15ème allée . Puis un vent tourbillonant emporta les deux personnes.

*Ce n'est qu'un aurevoir Joyce*

La prochaine fois le gentleman apporterait des fleurs plus colorées. Après tout de son vivant elle n'avait pas été n'importe qui , alors elle ne serait pas n'importe quelle jeune femme enterrée. Voici ce qui fut la dernière promesse de l'ex chevalier servant à sa déesse déboulonnée. Elle ne serait jamais vraiment seule , même dans son sépulcre. Entouré d'autres âmes qui avait passé leurs chemins et de la mémoire de celui qui avait pendant plus d'une année son compagnon de vie.

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