Fait froid ici ! [PV Ed]

Pré-au-Lard...Ses boutiques, son monde de sorcellerie, et tout le bonheur qu'une sortie pouvait offrir... Enfin, ça, c'était l'avis de la plupart des élèves de Poudlard. Moi, la seule chose que j'y voyais, c'est des promenades sans fin dans les ruelles et de quoi subvenir à mes besoins scolaires et de lectrice. Aussi "étonnant" que cela pouvait paraître, moi, Liz Valingaï, Serpentarde jusqu'au bout des ongles, aimait me balader. Ainsi, comme tout le monde s'enfermait dans le commerce des Trois Balais, de Mme Pieddodu voire de la Tête de Sanglier, je filais droit dans les rues, sans même jeter un coup d'œil sur les boutiques éclairées et décorées pour fêter Noël. Noël... Ce n'était la fête que j'appréciais le plus. Pour moi, c'était synonyme de mièvrerie et tout ce qui s'en suit. A vrai dire, même pour les fêtes j'étais seule. Je ne rentrais pas chez moi durant ses vacances, et n'avais donc comme but de combler l'ennui. Apparemment, j'avais légèrement sous-estimé le froid, vu que je frissonnais sous le vent glacial qui s'engouffrait dans mes mains non protégées par des gants. Pourtant, au final, j'aimais l'hiver, lui qui faisait fuir tout le monde et ne laissait uniquement que moi dans les ruelles.
Mon bonnet sur la tête ne retenait pas mes cheveux noirs qui flottaient librement, tout comme les pans de ma cape fourrée claquaient dans l'air. Un peu de neige commençait également à tomber, et j'écartais sans cesse le manteau blanc qui menaçait de me faire glisser. Au final, heureusement que j'avais mis mes bottes fourrées qui, certes, semblaient assez grosses, mais qui elles, ne me laissaient pas tomber dans le froid.
Au final, je finis par arriver dans une ruelle si étroite que je ne l'avais jamais repérée auparavant. Curieuse de nature, je m'y faufilais donc. Sombre et biscornue, ce fut pourtant avec bonheur que j'en sortit. Cependant, je l'avais fait en courant après mon bonnet qui venait tout juste de s'envoler à cause d'un appel d'air et, lorsque je le rattrapai, je finis ma course sur les fesses. Pourquoi ? Tout simplement parce que quelqu'un venait de me bousculer assez fortement pour me faire perdre l'équilibre. Remettant mon couvre-chef sans remarquer qu'un peu de neige s'était accumulée dedans, je fixais l'inconnue en marmonnant.

Vous ne pouviez pas faire attention un peu ?

Bien sûr, je savais que ce n'était pas de ma faute !

Ed regarda les paquets qui trônaient sur le bas-flanc de la boutique de babioles magiques. Les sacs s'empilaient, laissant joyeusement se mélanger les étincelles, auras et autres illuminations dont les commerçant empaquetaient et enrubannaient ce qu'ils savaient être des présent. D'un autre coté, quelque fut la nature de fan de la rouquine, pouvait on vraiment penser que la poupée qui parle "bizarr sister" était pour la médicomage?

La rouquine remit ses fins gants de cuir noir, couvrant ses doigts pâles, et releva le col de sa cape. pour l'occasion, et alors que dehors une neige timide commençait a couvrir le village, elle avait opté pour un vieux manteau de laine d'un vert sombre que rehaussaient de discrètes broderies d'argent.

La sorcière jeta un nouveau regard a l'extérieur, remit ses cheveux en place pour pouvoir coiffer sa capuche ample, avant de remercier la commerçante et de s'emparer de ses achats. La magie étant ce qu'elle était, elle faisait voltiger devant elle ses achats, allant au hasard pour trouver ici un nouveau présent, ou la une décoration. Ed n'était pas une fanatique de Noël mais elle estimait avoir une obligation vis a vis de sa famille et de ses amis. De plus, la décoration du cabinet avait toujours un effet bénéfique sur ses patients.

Elle en était la de ses emplettes quand un géant lancé a toute vitesse la percuta. Perdant le lien avec son sort, la masse de paquet s'abattit dans la neige. La première pensée de la médicomage fut de remercier n'importe qui lui ayant donné la bonne idée de ne rien avoir acheté de fragile, la seconde de se tourner vers la voix juvénile qui s'adressait visiblement a elle.

Vous ne pouviez pas faire attention un peu ?

Le "géant" devait avoir quoi ... 15? 16 ans?et la regardait avec la ferme conviction que la faute ne pouvait venir que des autres. Une attitude que l'ancienne serpentarde connaissait fort bien pour l'avoir pratiquée ... et pour la remettre parfois au gout du jour.

- Venant de quelqu'un qui vient de débouler sans regarder ou elle allait a la poursuite d'un chapeau trop grand, je pourrais vous retourner la question jeune fille, mais vu que nous sommes entre gens civilisés, je n'en ferai rien.

Elle se commença à ramasser ses paquets d'un coup de baguette, alors que les flocons se faisaient progressivement plus gros.

- Vous n'avez rien?

- Venant de quelqu'un qui vient de débouler sans regarder ou elle allait a la poursuite d'un chapeau trop grand, je pourrais vous retourner la question jeune fille, mais vu que nous sommes entre gens civilisés, je n'en ferai rien.

Où avait-elle vu un chapeau trop grand ? Je n'aurais su maîtriser mes émotions, je l'aurais regardé avec de yeux ronds comme des billes, avec mes sourcils légèrement froncés et levés. Au lieu de cela, je gardais une expression impassible, la fixant simplement de mes yeux gris. Pourquoi fallait-il toujours que les gens se trouvent malins ?
J'eus soudainement l'impression que le froid s'infiltrait dans mon crâne. Enlevant rapidement mon bonnet, je sentis la neige qui était à l'intérieur couler le long de mon cou. C'est malin, je grelottais maintenant ! M'envoyant rapidement un sortilège de chaleur, je fis fondre le reste et tentais de me réchauffer tant bien que mal. En même temps, je montrais mon bonnet noir et vert foncé à mon interlocutrice.

Ce chapeau se nomme un bonnet... Et le jour où vous trouverez des bonnets trop grands...

Laissant ma phrase en suspens, je me contentais de la regarder de bas en haut. J'avais affaire à une rouquine, déduction faite grâce aux quelques mèches qui sortaient de sa capuche. Elle ne paraissait pas si vieille que cela finalement. Autour d'elle s'étalaient des sacs de course divers et variés laissant voir toutes sortes de paquets cadeaux : Noël, toujours Noël... Décidément, je ne comprenais pas ce qui attirait les gens là-dedans... En plus, c'était un moyen d'utiliser ses Gallions pour rien, si cela ne plaît pas. Le seul point positif, c'est que la neige semblait tomber de plus en plus fortement. Enfin, positif... Si ça se trouve, des gamins trouveraient intelligents de lui balancer des boules de neige.

- Vous n'avez rien?

J'ai l'air d'aller mal ?

Au final, j'éternuais. Je n'allais pas tant aimer la neige que cela si cela continuait...

Si j'étais vous, je ramasserais vos sacs, avant qu'ils réussissent à tout vous voler...

En effet, des gamins étaient en train de fouiller les sacs à terre. Mais ce n'allait pas être ça qui allaient me faire sortir ma baguette et aider la rouquine, ça non !

Il y avait des choses qui ne changeaient jamais. Comme par exemple cette propension de la jeunesse à considérer que sa connaissance de la vie et la grande expérience de la jeunesse lui permettait de remettre en cause a peu prés tout , voir même le reste. Ed retint un sourire en regardant la jeune fille. Elle même avait eu le même genre de caractère. Mais a force qu'on lui démontre que celui qui avait raison pouvait être celui d'en face, elle avait pris l'habitude de regarder les gens de haut ... en silence!

- un bonnet est sensé être un couvre chef qui tient a la tête de son porteur. Vu que le votre s'est visiblement évadé, signe qu'il était trop grand et donc formait un rebord involontaire, nous tombons bien dans le chapeau.

Ça c'était de l'explication!! un peut tirée par les cheveux peut être, mais une explication. La médicomage se tourna vers les petits vaurien et fit revenir ses paquets d'un accio négligemment mais efficacement lancé d'un petit mouvement de poignet. Peu importait que l'adolescente l'aida ou pas, des gamins ne faisaient pas peur à la rouquine!

- Le premier qui s'approche encore sera transformé en grenouille et me servira de baromètre jusqu'à ce qu'un serpent l'avale, c'est compris?

Les enfants lui lancèrent un regard outragé avant de quitter les lieux. Après tout, finir ses jours en crapaud dans un monde de sorciers n'était pas impossible. L'un d'eux s'arrêta cependant, ramassa de la neige qui commençait a former un beau manteau et lança sa boule ainsi formée en direction de la médicomage. Mauvais tir? coup de vent? en tout cas la boule de neige se dirigeait directement vers .... la petite serpentarde.

[je n'ai pas voulu présumer du résultat! elle te touche ou pas c'est comme tu veux ^^]

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