Une nuit au musée, sa te tente ? [Fe]

Ce fut une journée éprouvante pour Noût qui d’abord dût aller au ministère pour aider le cas d’un vampire qui fut accusé de meurtre sur sorcier. Bien entendu faisant partie du mangemagot depuis un an maintenant et représentant les vampires et sorciers pratiquant la magie ancienne, la jeune femme pris la cause du garçon à cœur et regarda la cause avec plus d’attention. Vampire d’une cinquantaine d’année donc ayant peu d’expérience fut attaqué par un sorcier qui apparemment était mangemort qui avait abusé de la boisson. Bien qu’ayant essayé de se retenir, le vampire tua le mangemort et maintenant allait être enfermé à l’éternité dans la prison pour sorcier. Néanmoins révoltée la jeune femme pris sa défense et après avoir fait comprendre que même s’ils l’ont ne choisit pas sa vie nous essayons de faire avec le cas fut en attente. Contente d’avoir fait changer quelque chose même minime, Noût transplana chez elle. Alors d’apparence tout à fait normale et banale, l’intérieur était beaucoup plus grand qu’il n’y parait décoré à la mode égyptienne jusqu’aux moindres détails. Enlevant sa cape noire qui la protégeait du soleil, la jeune femme fit un geste de sa main pour allumer les bougies qui mirent un peu de lumière dans sa demeure bien que cette dernière soit légèrement tamisée. Un bruissement d’aile se fit entendre et quelques minutes plus tard juchée sur l’épaule de Noût un faucon aussi noir que la nuit qui se présentait tacheté du blanc de la lune dont les yeux perçants pouvaient voir une souris à des kilomètres était maintenant l’animal qui accompagnait Noût depuis son réveil. Aussi libre que l’air pour pouvoir échapper à la folie qui peut être meurtrière de la jeune femme mais aussi attachant et fidèle à cette dernière qui lui rendait bien. Fier animal qui portait plus que bien son nom :

« Horus… Mon cher Horus tu m’as terriblement manqué. »

Ce dernier répondit par un cri qui apaisa cette dernière avant de retourner dans un coin de la maison, il allait surement chasser maintenant qu’il savait que Noût n’avait rien. L’égyptienne se dirigea vers une petite salle à droite qui était plus sombre que les autres pièces et le mur central était rempli de niches où dans chacune d’elle une statuette d’un dieu égyptien était présente. C’est ainsi que pendant une heure de son temps, la jeune femme pria chacun de ses dieux pour la protéger ainsi que son peuple car peut importe où elle était, Noût ne pouvait s’empêcher d’y penser. Une fois cela finie, elle inspecta par la fenêtre si Amon-Rê avait bien tiré sa révérence pour aujourd’hui puis reprit sa cape et sortit. La nuit avait déjà commencé et la lune resplendissait de sa fraicheur et de sa lumière resplendissante. La regardant quelques minutes, Noût repensa à son but un peu particulier de cette nuit. L’Egypte avait livré ses secrets les plus enfouis aux explorateurs qui en échange avait dispersé sa richesse culturelle dans le monde entier. De la France à l’Amérique en passant par le Japon, chacun des pays qui pouvaient se payer l’un de ses trésors qui étaient bien sûr inestimable. Et bien évidemment Londres avait dans son musée une partie de cette richesse et Noût voulait voir ce qu’il s’y trouvait. Après une demi-heure de marche où l’égyptienne marcha d’un pas gracieux qui était l’un des signes de son éducation, elle se trouva devant le musée de Londres, bâtiment grand qui bien sûr devait être truffé de trucs électroniques chargés de protéger les œuvres d’art. Ce fut sans problème qu’elle entra à l’intérieur, puis Noût se dirigea vers le quartier égyptien tout en regardant les œuvres dont certaines étaient splendides. Une fois dans le quartier qu’elle cherchait, la jeune femme fut plus attentive que jamais. Bien sûr, l’égyptienne regardait chaque œuvre avec une intention toute particulière et savait reconnaître les messages cachés de ses aïeuls. Cependant elle eue une surprise en se trouvant nez à nez avec quelque chose qui la toucha particulièrement : un parchemin parlant de sa famille, de son père Ptolémée, de sa mère femme de haute noblesse et bien sûre d’elle-même. Voulant s’en emparer, elle fut surprise par un raclement de gorge…

Une belle nuit se profilait encore sur le monde ce soir. Et malgré tout, il y avait des personnes qui bien qu'étant éveillées la journée, restaient encore debout une partie de la nuit. Comme si finalement, le sommeil ne les appelait pas encore. Enfin, cela et le fait également qu'on était chargé de faire autre chose à côté. Dorian était de cela. Bien entendu, sa vie n'était pas des plus trépidantes malgré tout, il ne faisait pas de chasse aux mangemorts, déjà parce que ce n'était pas son style, ni de chasse au trésor. Il était plus du genre finalement à explorer, et à découvrir quelque chose sans pour autant l'enlever de son milieu naturel. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'au final, cela perdait de sa valeur, cela n'avait plus le même attrait de voir cela en direct dans son environnement direct que retranscrit vulgairement dans un tout autre environnement.

Bien sur il avait connu des pilleurs de tombes, qui n'en croisait pas quand on faisait cette activité d'explorateur du monde ? Enfin toujours est-il que cette soirée n'était pas là pour se rappeler aux bons souvenirs des dernières années vécues à l'étranger. Oh bien sur, il le pouvait, mais pour le moment, cela pouvait attendre qu'il soit de retour chez lui. Il sortit du monde magique en passant par le chaudron baveur, bien calme à cette heure-ci. Avec les derniers évènements, la peur revenait sur tous les visages, sorciers comme moldus en fin de compte. Et là-dessus que pouvait-il y faire ? Pas grand chose, peut-être montrer implicitement qu'on pouvait toujours vivre, même dangereusement. La vie valait la peine d'être vécue malgré tout. Il y avait tellement de choses à découvrir et on avait si peu de temps sur cette terre.

Chapeau vissé sur la tête, long manteau sur lui, il se faufila comme une ombre dans les rues de Londres. Rues pour le moins calmes. Quelques passants par-ci par-là, on entendait également lorsqu'on passait devant les cafés l'insouciance des jeunes, certainement devant un bon vieux match de football. Parfois on pouvait les envier d'avoir encore ce genre de libertés. Certains ne l'avaient plus actuellement. Ses pas le menèrent vers le British Museum. Le berceau des civilisations, tout du moins une partie, car malgré son importance, ce musée ne possédait pas toutes les oeuvres et témoignages des différentes civilisations. Certainement plus sur leurs anciennes colonies que sur le reste d'ailleurs. Regardant la façade du Muséum, il se tâta quelques instants. Après tout, on vivait dangereusement chaque jour, et là, cela ne serait pas grand chose, juste un rappel à d'anciens souvenirs en observant des artefacts de différentes civilisations bien que ce ne soit pas lui qui les ait ramenées.

Toujours est-il qu'il pénétra assez aisément dans l'enceinte du Muséum. Quelques tours avec sa baguette pour contourner les alarmes moldues, ou même jouer à l'équilibriste. Car malgré tout, il ne fallait pas tout le temps compter sur la magie, elle ne pouvait tout résoudre d'un claquement de doigt. Et ensuite direction les différentes ailes de ce lieu emprunt de milliers de témoignages dont la plupart, personne ne connaissait l'existence, ou ne les comprenait pas. Peut-être pour cela qu'on venait, pour comprendre. On ne faisait pas qu'explorer, on essayait également de comprendre les autres magies, autres civilisations comme celles d'Amérique Latine qui préféraient utiliser les danses pour leur magie plutôt qu'un bâton. On avait tous un mode différent de fonctionnement, et cela en était de même pour la magie, simple logique humaine.

Néanmoins bien que plongé dans ses pensées, ses pas le menèrent directement vers la zone réservée à l'Egypte Ancienne. L'Egypte. Il y avait souvent fait escale à vrai dire. Bien entendu, on avait entendu bon nombre de rumeurs, de malédictions sur certains tombeaux, les différentes histoires qui se racontaient ainsi que les versions possibles de ces histoires. Mais qui croire ? Après tout, il valait mieux voir de ses propres yeux les témoignages de l'époque et les comprendre que de croire des années d'ineptie qui servaient à berner les touristes. Peut-être pour cela qu'il avait quelques notions dans plusieurs anciennes langues, sans pour autant être un docteur en langues anciennes. On comprenait le sens général.

Enfin pour le moment, ses envies de comprendre l'histoire furent légèrement bloquées par la présence d'une intrue dans la zone. Apparemment, on ne devait pas être le seul à être attiré par l'Egypte Ancienne. Il fronça malgré tout légèrement les sourcils en voyant ce qu'elle tentait de faire, la malheureuse, on ne pouvait toucher à ce genre de parchemin comme cela. Pour cela qu'il se racla la gorge, tout du moins, cela semblait être cela avant de prendre la parole, doucement. Après tout, il fallait faire attention aux gardes, aux vigiles.

"Je ne vous le conseille pas. Bien qu'exposés, ils sont protégés par des systèmes de sécurité. Et vous risquez de faire venir les vigiles de tout le bâtiment en essayant de le prendre. Sans oublier de déclencher la protection mettant hors de portée ce que vous voulez prendre. Mais ce n'est qu'un conseil d'un promeneur des environs à une autre personne."

Le tout avec le léger sourire amical qu'il était toujours capable de garder sur les lèvres. Cela rendait encore plus le personnage excentrique dirons nous. Façon de parler bien entendu, il était sain de corps et d'esprit, qu'on en doute pas.

Noût resta quelques instants face au parchemin toujours emprisonné dans cette prison de verre, protégé par bien des systèmes mais que la jeune femme pouvait mettre à bout facilement. L’envie de récupérer des choses sur sa famille était bien forte mais sa raison était plus forte. Mais que feriez-vous si des choses appartenant à votre famille est ainsi exposé ? Pour Noût, voir ainsi les trésors de son pays ainsi était presque insupportable. Mais sa faculté de garder son sang froid en bien des situations lui permis de ne point faire d’erreur et de pouvoir faire profiter d’autres personnes ignorantes de la magie de l’Egypte.

Alors qu’elle entendait le raclement de gorge, la jeune femme resta impassible tout en laissant sa main parcourir la paroi de verre doucement. Puis une voix d’homme grave se fit entendre doucement brisant le silence mais pas la magie dont cet endroit était épris. Il semblait parler doucement, apparemment pour ne pas éveiller les vigiles. Noût avait oublié ces derniers mais ce problème sera vite réglé.

« Je ne vous le conseille pas. Bien qu'exposés, ils sont protégés par des systèmes de sécurité. Et vous risquez de faire venir les vigiles de tout le bâtiment en essayant de le prendre. Sans oublier de déclencher la protection mettant hors de portée ce que vous voulez prendre. Mais ce n'est qu'un conseil d'un promeneur des environs à une autre personne.»

Se retournant sur elle-même, l’égyptienne regarda l’homme qui venait de parler. D’apparence plus âgé, il ne semblait pourtant ne pas être le genre d’homme qui restait chez lui durant des heures. Oui, cet homme avait voyagé et Noût en était certaine. Son attitude ? Son apparence ? Elle ne savait pas pourquoi mais ce pressentiment l’oppressait de sorte qu’elle en était sûre. Peut-être avait-il même passé quelques jours dans son pays natal. Les vigiles ? Noût les avait presque oublié ceux là, il était sûr que se faire prendre n’était pas quelque chose qui la réjouissait et toujours son visage dans l’ombre de sa cape qui la protégeait en toutes circonstances du soleil, la jeune femme mit un doigt devant sa bouche afin de montrer à son interlocuteur qu’il fallait se taire. Puis sans prévenir la jeune femme commença à chanter d’une voix puissante, une chanson qui était populaire à son époque. Quelques minutes plus tard, alors que la voix de Noût continuait de résonner dans l’espace réservé à l’Egypte, une dizaine de gardiens accoururent et s’arrêtèrent quelque peu étonné par ce couple étrange qui se trouvait dans le musée qu’ils étaient chargés de protéger. Une lampe torche dans une main et une matraque dans l’autre, ils s’avancèrent alors que l’un prit la parole :

« Qu’est ce que vous faites i…. »

Bien évidemment, il n’eut pas le temps de finir sa phrase car bien que Noût arrêta de chanter elle avait placé sa main droite sur son collier qui représentait Isis avec ses ailes dans le dos. Ici en Grande-Bretagne le pouvoir des sorciers était concentré dans des baguettes mais à l’époque de l’Egypte antique, c’était dans de colliers comme celui-ci que la magie était préservée. Bien entendu, le collier de Noût était un cadeau de son père et donc préservait toujours un peu de la magie du défunt dedans. Donc d’un coté, son père ne l’avait jamais quitté. Le centre des ailes de son talisman visant les vigiles, une lumière douce et doré sortit de la pierre centrale et toucha chacun des vigiles qui tombèrent tous à terre, un par un fermant les yeux avec un air apaisé sur le visage. Noût savait très bien que l’homme allait se poser des questions et s’approchant des gardes, l’égyptienne regarda si son sortilège avait bien marché et se retourna vers lui et lui dit de sa voix apaisante :

« Ne vous inquiétez pas, ils sont justes endormis. Ils rêvent que ce musée est vide et que personne ne s’y trouvent. Lorsque je m’en irais, je lèverais le sortilège. »

S’éloignant du tas d’homme endormi qui semblait être dans un profond sommeil que rien ne pouvait déranger, Noût enleva sa cape et la posa sur une chaise montrant ainsi son visage à l’inconnu. Malgré la luminosité qui était peu présente, on pouvait distinguer sa peau matte ainsi que ses yeux aussi noire que la nuit s’accordant parfaitement avec sa chevelure d’ébène. Etant donné qu’elle voyait le visage de son interlocuteur, l’égyptienne voulait en faire autant. Cela pouvait paraître débile mais lorsque l’on est élevé ainsi ….

« Veuillez m’excuser pour ma prestance vocale car elle ne devait pas être des plus agréable à entendre. Il faut dire que la danse est plus dans mes cordes. »

Elle acquiesça et s’avança une nouvelle fois vers le parchemin qui était pour elle si précieux. Une traduction avait été faîtes mais si mal qu’à partir de la première phrase Noût ne put s’empêcher d’esquisser un air dégouté. Cependant la jeune femme prit son collier à nouveau et quelques instants plus tard elle prit le parchemin à travers la paroi de verre comme si cette dernière n’avait jamais existé. Se retournant vers l’homme Noût prit de nouveau la parole :

« Etait-ce si difficile que cela ? Voulez que je vous le lise où les remords vous rongerons ? »

Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Il avait bien remarqué en tout cas qu'elle essayait de faire quelque chose, il faut dire que ce n'était pas vraiment tous les jours que l'on entendait quelqu'un chanter dans un musée surtout à cette heure-ci de la nuit. Etait-ce quelque chose de spécial ou simplement un chant de bienvenue ? Car après tout, le chant pouvait avoir bon nombre de significations n'est-ce pas ? Peut-être pour cela qu'il laissait faire. On n'interrompait jamais quelque chose, sauf si bien entendu, sa vie était en danger. Mais comment dire, au travers de ces voyages et pour l'instant du si peu de vie qu'il avait vécu, l'instinct confirmait qu'à ce moment même il ne courrait aucun danger. Bien sur, comment être sur de ne pas avoir tord ? On ne pouvait pas vraiment, en quelque sorte on faisait à la fois confiance à soi-même mais également à son interlocutrice. Peut-être pour cela qu'il s'était tû dès le début, bien qu'elle lui fasse clairement comprendre qu'il fallait qu'il se taise.

Il ne fit aucun geste brusque quand les gardes, vigiles arrivèrent. Il ne valait mieux pas les brusquer après tout, et bien qu'ils ne soit armés que de matraques et de lampes torches, faire usage de la magie n'était pas vraiment la meilleure des solutions notamment quand on utilisait une baguette magique. Et il n'allait pas employer non plus son arme à feu en fin de compte. Non il était spectateur sur le moment, préférant apparemment laisser la jeune femme, à première vue et d'après ce qu'il pouvait constater malgré le noir ambiant, prendre les choses en main. Après tout, elle avait tous les atouts dans les mains, sinon aurait-elle vraiment chanter ? Il en doutait malgré tout. Comme si finalement elle savait parfaitement ce qu'elle faisait.

La suite le laissa quelques instants perplexe. De la magie, mais une magie bien différente de celle que eux utilisaient à chaque instant de la journée. Oh bien sur, il savait à quelques dates près ou quelques lieux près d'ou tout cela provenait. Tout du moins quelle origine, cela avait. Après tout, ce n'était pas vraiment courant comme magie, et il était malgré tout de nature curieuse notamment au cours de ces voyages. Comprendre les autres sources de magie, sans pour autant les apprendre, mais simplement comprendre. Chaque magie avait son point d'ancrage. Certains c'étaient une baguette, d'autres un talisman. Vieille magie, aussi puissante que celle d'aujourd'hui. Une magie ancienne, oubliée certainement depuis des générations, sauf par quelques érudits. Egypte....
Exactement, de quelle époque, il ne saurait dire, mais utiliser un talisman était typique des anciens mages d'Egypte. Une fois, il avait eu le droit à ce genre de démonstration, fortuitement, mais malgré tout, cela démontrait toute la puissance de cette magie en voyant finalement les gardes peu à peu tomber au sol. Comme s'ils étaient endormis ou plongés dans un profond sommeil. Aller savoir.

« Ne vous inquiétez pas, ils sont justes endormis. Ils rêvent que ce musée est vide et que personne ne s’y trouvent. Lorsque je m’en irais, je lèverais le sortilège. »

Il ne s'inquiétait pas vraiment, tout du moins, il était resté soucieux pendant un temps avant de ne voir les effets du sort, ou plutôt de la magie ambiante. Cela ressemblait assez à ce qu'il avait déjà vu au cours de ces voyages au coeur de l'Egypte. Là ou finalement le réel et l'irréel se réunissaient. Là ou tout était possible selon certains érudits egyptiens. En tout cas par la suite, il se permit, en gentleman malgré tout, de l'observer quand elle laissa son visage être éclairée. Belle, jeune à première vue, le teint mat, les caractéristiques finalement dignes des égyptiens, tout du moins d'une grande partie. De même, il enleva malgré tout son chapeau. Saluan ainsi la jeune femme. Restons poli, comme il l'avait appris. Et bien qu'elle pouvait voir son visage, le chapeau pouvait cacher malgré tout. Donc c'était honnête, chacun se présentant à l'autre par sa représentation faciale.

« Veuillez m’excuser pour ma prestance vocale car elle ne devait pas être des plus agréable à entendre. Il faut dire que la danse est plus dans mes cordes. »

Il esquissa un sourire amical pour le moment, laissons la tout d'abord finir ce qu'elle avait à dire, il parlerait ensuite et de plus, le son de sa voix n'avait pas été si désagréable à entendre. Bien sur, il y avait eu une certaine puissance dans ces sons, comme un appel, qui pouvait causer quelques bourdements malgré tout, mais sinon, c'était typiquement et musicalement égyptien. Doux comme le sable et pourtant pouvant être aussi violent que les tempêtes de sable ou les crues du Nil.

« Etait-ce si difficile que cela ? Voulez que je vous le lise où les remords vous rongerons ? »

Alors finalement elle avait malgré tout pris le parchemin. Oui parfois avec la magie, tout était réellement possible en effet. Là-dessus, il ne pouvait que sourire amusé par la facilité qu'elle avait eu à récupérer ce parchemin.

"Je ne m'inquiète pas pour eux, la magie égyptienne a toujours eu ce côté alliant puissance et calme à la fois. Tout du moins tant que le mage égyptien peut résoudre la situation sans violence."

Oui il avait fait quelque peu ses devoirs, tout du moins c'était ce qu'il savait, sans que pour autant ce soit tout à fait exact. Il n'avait jamais vécu au temps des mages égyptiens et aujourd'hui, bien que cette magie existe encore, elle était beaucoup moins pratiquée, ou alors simplement par quelques familles qui se transmettaient le savoir de génération en génération. Les sorciers étaient devenus bien trop dépendants de la baguette.

"Je ne garderais aucun traumatisme si c'est cela que vous entendez concernant votre prestance vocale. Je dois dire, que c'était assez.....puissant comme chant."

Mais non dénué de douceur bien entendu, juste de la puissance dans la voix. Ce qui était tout à fait normal.

"Avec la magie tout est possible. Ancienne comme actuelle. Rien n'est impossible, comme prendre ce parchemin malgré ses protections."

Des remords concernant ce parchemin si elle lui lisait ? S'il souvenait correctement de ce qui concernait ce parchemin et en observant correctement les alentours. Car malgré tout, n'oublions pas qu'à chaque fois, il y avait des parties dans cette zone qui étaient délimitées pour chaque pharaon connu ou même les mythes et légendes que les moldus donnaient sur certains évènements de l'Egypte Ancienne. Toujours est-il qu'il ne fut pas vraiment difficile d'identifier de quel genre de parchemin il s'agissait, sans pour autant savoir de qui cela parlait bien entendu, mais le fait que cette partie de l'aile réservée à l'Egypte Ancienne soit consacrée au pharaon Ptolémée XV, comme il était si gentillement marqué sur les différents panneaux des environs, on devinait aisément de quoi cela parlait. Les moldus étaient friands de tout ce qui était contes et légendes, et concernant ce pharaon et sa famille, celle sur eux, était connue. Plus par les sorciers peut-être.

"Je présume que cela parle de la fameuse légende de la Princesse devenue vampire, alliant d'après les récits, sa beauté naturelle d'égyptienne à l'immortalité des vampires. La future Reine d'Egypte condamnée à vivre la nuit plutôt que le jour et préférant se sacrifier pour sa famille plutôt que de leur faire engendrer trop de malheurs autour d'elle et de jeter le discrédit sur son père, le Pharaon ? C'est cela ? La traduction a été surfaite par les spécialistes du British Museum, trop d'incohérences dans leurs propos. D'autant plus que tout le monde n'a pas la même version concernant cette histoire et ce qui s'est passé."

Tout le monde ne s'accordait pas vraiment sur cette histoire, et sur ce qui s'était passé il y a des siècles à vrai dire. Là était peut-être tout le problème. Personne ne comprenait réellement l'ancien Egyptien. Le mieux encore était de partir dans le pays, et de faire ses propres recherches, sans pour autant croire dans ce que disait les autres.

Noût tenait entre ses mains, un parchemin très important a ses yeux, car bien qu’il soit d’une richesse inestimable, aux yeux de l’égyptienne il était plus que cela. C’était son histoire et il voulait si les scribes de son père ne l’avaient pas diffamer. Délicatement, la jeune femme parcourait de sa main délicate le papyrus si fragile après tant d’année passé à la lumière. Les quelques rayons de lune qui entraient par les fenêtres sur les côtés éclairaient sa robe en lin rouge. Car même si elle était dans une autre époque, sa manière de s’habiller ou encore de penser n’avait point changé et elle n’en changerait sûrement jamais. Donc aujourd’hui la jeune femme avait vêtue une robe de lin rouge qui était soutenu par une ceinture en or. Cela pouvait paraitre excentrique mais la princesse ayant toujours vécue dans le luxe, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une tenue avec un minimum d’élégance. Regardant de nouveau l’homme qui se tenait devant elle, Noût l’écouta avec attention car il fallait dire que ce personnage l’intriguait quelque peu. Cet homme avait l’air de savoir, d’avoir voyagé et donnait l’impression de ne pas rester en place.

Alors qu’il prit la parole, Noût l’écouta avec la plus grande attention. Elle se demandait si une rencontre pouvait changer quelque chose sur sa vision des choses alors qu’elle va vivre plus que longtemps. Comment une simple discussion de quelques heures pourrait changer un temps soit peu les choses. Et si c’était cette discussion en ce moment précis ? Elle le vit sourire alors qu’il tenait son chapeau de sa main droite et prendre la parole :

«Je ne m'inquiète pas pour eux, la magie égyptienne a toujours eu ce côté alliant puissance et calme à la fois. Tout du moins tant que le mage égyptien peut résoudre la situation sans violence. »

La jeune femme fit un pas vers cet homme qui l’interrogeait bien qu’elle ne montra rien sur son visage. Noût était une femme qui cachait ses émotions comme on lui avait appris et restait sereine en toutes circonstances même les plus tragiques. Une seule fois, la jeune femme avait perdu son sang froid et avait montré à son père la douleur qu’elle éprouvait. Par politesse et pour ne pas le couper elle décida de laisser continuer de parler.

Regardant à nouveau, les vigiles endormis la jeune femme ne put s’empêcher d’être heureuse que son sortilège puisse réussir. Elle savait cependant que ce sortilège était des plus basiques et que si elle était véritablement en danger l’amulette saurait montrer sa puissance à l’ennemi. Ici, les ennemis sont les mangemorts et au début la jeune femme était incrédule sur ce point. Elle ne savait pas pourquoi les anglais ne comprenaient pas que le mal et le bien vivent un équilibre parfait. Bien sûr le mal ne doit pas être puissant mais sous l’influence du bien. Que Seth doit exister sans prendre le pouvoir et que les dieux veille sur le monde et l’influence à leurs façons.

«Je ne garderais aucun traumatisme si c'est cela que vous entendez concernant votre prestance vocale. Je dois dire, que c'était assez.....puissant comme chant.»

La jeune femme souria afin de remercier cet homme qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes à peine. Noût savait bien sûr son histoire ainsi que celle des dieux mais son père n’avait pas négligé son éducation pour les langues, les cultures et aussi les arts. La jeune femme s’était trouvé une passion plus qu’enivrante pour la danse et dans son ancienne vie était réputée pour cela. Bien qu’elle sache aussi chanter cela n’était pas quelque chose qu’elle appréciait et laissait cela aux gens qui avait eu ce don d’Hathor.

Il prit la parole à nouveau et ce fut avec la même attention que Noût continua de l’écouter en gardant son air serein.

«Avec la magie tout est possible. Ancienne comme actuelle. Rien n'est impossible, comme prendre ce parchemin malgré ses protections »

Oui, il était vrai que la magie était un don précieux d’Isis et que l’égyptienne priait de lui avoir donné. Noût avait un peu de mal avec la magie actuelle bien qu’elle la respectait aussi. Elle ne comprenait pas pourquoi utiliser la parole et agiter un simple bout de bois mais savait aussi que beaucoup de gens ne croyait pas en la magie égyptienne et Noût était prête à les faire changer d’avis. Elle observa l’homme qui regarda autour de lui et jeta un coup d’œil au parchemin avant de lui répondre. La jeune femme était abasourdie par tant de savoir sur … elle.

« Je présume que cela parle de la fameuse légende de la Princesse devenue vampire, alliant d'après les récits, sa beauté naturelle d'égyptienne à l'immortalité des vampires. La future Reine d'Egypte condamnée à vivre la nuit plutôt que le jour et préférant se sacrifier pour sa famille plutôt que de leur faire engendrer trop de malheurs autour d'elle et de jeter le discrédit sur son père, le Pharaon ? C'est cela ? La traduction a été surfaite par les spécialistes du British Muséum, trop d'incohérences dans leurs propos. D'autant plus que tout le monde n'a pas la même version concernant cette histoire et ce qui s'est passé.»

Elle fut si étonné par la connaissance de cet homme qu’elle resta sans voix pendant quelques instants. Puis prenant la parole, elle lui répondit :

« Je vois que vous vous y connaissez. La magie égyptienne contrairement à ce que la plupart des sorciers croient peut être puissante. Les mages égyptiens enseignent aux gens qui ont ce don comment l’utiliser et deviennent vite important dans la société. Toutes les familles royales étaient sorcières et chaque pharaon était un homme qui avait une amulette contenant plus de puissance que tous les autres. Chaque reine ou pharaon utilisait son don qu’Isis lui avait donné avec la plus grande sagesse dont il pouvait faire preuve. »

Elle souhaitait approfondir les connaissances de cet homme car qui mieux que Noût pouvait l’aider à en savoir plus ? Qui mieux qu’une princesse égyptienne qui connaissais l’histoire de ses aïeuls par cœur ainsi que tout ce qui concernait les dieux qu’elle priait tellement ? Ce que le peuple ne savait pas, son père lui avait appris et chaque parole de ces conversations privilégiées entre père et fille étaient dans un coin de sa tête.

« Oui enfin je préfère laisser ceux là à ceux qui ont véritablement ce don. Hathor m’a donné un gout pour la danse assez imposant. »

Avoir fait allusion de son dieu fit comprendre à son interlocuteur qu’elle était bien égyptienne. De sa tenue, en passant par ses bijoux et finissant par les propos rien ne pouvait dire le contraire. Noût cependant avait bien fait de se nourrir avant de venir car elle sentait que cette discussion serait forte en émotions et plus cette dernière en avait plus la vampire avait soif. Cette discussion où il parlait de son passé, semblait quelque peu la déstabilisée mais elle essaya de garder son visage serein. Prenant la parole pour la dernière fois avant de lui laisser la parole, Noût regarda le parchemin et le lu rapidement avant :

« Oui c’est bien l’histoire de la Princesse Néféret, fille de Ptolémée XV l’un des plus sages pharaons que l’Egypte ait connu. Tout ce passait bien pour elle, Néféret était instruite par les plus grands scribes et devint une jeune femme dont l’Egypte pouvait être fier d’avoir comme reine. Mais tout changea lors d’une nuit où un jeune homme venu d’Occident la changea en enfant de la lune. Depuis ce jour, elle ne sortit que la nuit mais après un accident où elle buva le sang de son cheval elle prit conscience qu’elle pouvait blesser son père et ne pouvant se le permettre prit une boisson à l’arsenic. »

Elle fit une pause avant de reprendre :

« Effectivement cette histoire est très mal traduite et très différente de la vérité. Le papyrus est fidèle à l’histoire mais les historiens ne savent pas déchiffrer le langage sacré. Je pourrais vous conter cette histoire …. Qui est la mienne. »

Redressant la tête afin de regarder l’homme dans les yeux elle finissa par lui dire :

« Je suis Noût Néféret, fille de Ptolémée XV »

Dorian, malgré tout ce que l'on pouvait penser, restait malgré tout sur ses gardes actuellement. Bien sur si elle avait voulu lui faire du mal, cela serait fait depuis déjà bien longtemps n'est-ce pas ? Mais que voulez-vous, l'homme était de ceux qui restaient toujours suspicieux envers les autres et encore plus envers soi-même. Enfin malgré tout, il se sentait relativement en confiance avec cette jeune femme. Certes il ne la connaissait pas, voir même pas du tout, mais malgré tout, avec tout ce qui s'était passé, peut-être que l'utilisation de cette magie avait fait qu'au final on lui faisait un minimum confiance. Bien sur, il ne dirait pas qu'il savait exactement tout sur ce genre de magie, non, il en connaissait simplement les rudiments. Il était trop dépendant de la baguette désormais pour pouvoir avoir été initié à ce genre de magie. Il fallait le faire quand on était plus jeune. Mais c'était une magie, bien que puissante par bien des aspects, avait un côté chaleureux et réconfortant dirons nous.

Si bien entendu, on savait lire entre les lignes et comprendre comment cela fonctionnait. Enfin pour le moment, il était relativement bien, le sourire toujours aux lèvres, celui qui ne le quittait quasiment jamais à vrai dire, alors qu'il l'observait. Bien entendu, il était rare de voir une jeune femme dans ce genre de tenue, surtout en pleine nuit. A moins de sortir disons d'une soirée pour la haute société. Mais ce n'était pas vraiment le cas. D'autant plus que cela mettait son corps en valeur. Bien entendu, notre ami ici présent, n'était pas un pervers, ni même un viscieux. Simplement un gentleman, pour cela qu'il ne s'attarda pas là-dessus. Evitant ainsi de passer pour un goujat mais ayant malgré tout remarquer sa tenue. C'était souvent les petites choses qui complétaient un tout et qui permettaient de mieux comprendre.

Elle venait de faire un pas vers lui, dans ce cas, pourquoi ne pas en faire autant ? D'autant plus que sur le moment il n'y avait rien à craindre. Et puis on n'allait pas rester à plusieurs mètres de distance pour se parler malgré tout. Et le sourire qu'elle venait de lui faire n'annonçait rien de mauvais également n'est-ce pas ? Alors à quoi bon garder toute sa retenue ? D'autant plus que souvent, il n'aimait pas rester sans rien faire, ni même bouger. Comme si les différentes années passées à travers le monde, lui avait donné un sens du rythme, tout du moins l'envie de ne jamais rester en place. Peut-être qu'au final, il avait toujours été comme cela, va savoir. Mais pour le moment, laissons la parler. Après tout, c'était la bonne conduite à tenir n'est-ce pas ?

« Je vois que vous vous y connaissez. La magie égyptienne contrairement à ce que la plupart des sorciers croient peut être puissante. Les mages égyptiens enseignent aux gens qui ont ce don comment l’utiliser et deviennent vite important dans la société. Toutes les familles royales étaient sorcières et chaque pharaon était un homme qui avait une amulette contenant plus de puissance que tous les autres. Chaque reine ou pharaon utilisait son don qu’Isis lui avait donné avec la plus grande sagesse dont il pouvait faire preuve. »

Ainsi donc elle s'y connaissait vraiment. C'est vrai qu'auparavant, il aurait pu émettre quelques doutes sur ses origines, mais déjà le teint mat qu'elle avait lui donner l'envie d'affirmer qu'elle était égyptienne. Au vu de ses connaissances à la matière, il ne pouvait en être autrement. Comment aurait-elle pu en savoir autant ? Surtout sur des choses dont pour la plupart il n'avait pas connaissance. Bien entendu, il avait connaissance des références aux différentes divinités égyptiennes, mais ce n'était pas pour autant qu'il savait qui possédait des pouvoirs magiques dans l'ancienne Egypte ou pas.

« Oui enfin je préfère laisser ceux là à ceux qui ont véritablement ce don. Hathor m’a donné un gout pour la danse assez imposant. »

Hathor, la fameuse Hathor que l'on pouvait résumer vulgairement par : sexe, drogue et Rock N'Roll. Bien que ce ne soit pas tout à fait exact, elle était plutôt la déesse de l'amour, de la musique et de la danse si ses souvenirs étaient exacts. Enfin quelque chose dans le style. Ainsi donc, il ne se trompait pas en s'affirmant pour le moment qu'elle était égyptienne. Finalement, son instinct ne l'avait pas si mal trompé. D'autant plus qu'actuellement bien que ce n'était que le début de la conversation, il en apprenait d'avantage sur cette magie. Tout du moins son fondement.

« Oui c’est bien l’histoire de la Princesse Néféret, fille de Ptolémée XV l’un des plus sages pharaons que l’Egypte ait connu. Tout ce passait bien pour elle, Néféret était instruite par les plus grands scribes et devint une jeune femme dont l’Egypte pouvait être fier d’avoir comme reine. Mais tout changea lors d’une nuit où un jeune homme venu d’Occident la changea en enfant de la lune. Depuis ce jour, elle ne sortit que la nuit mais après un accident où elle buva le sang de son cheval elle prit conscience qu’elle pouvait blesser son père et ne pouvant se le permettre prit une boisson à l’arsenic. »

Triste histoire que cela, et c'était bien différent de tout ce qu'on pouvait entendre. Si vraiment on voulait entendre cette version de l'histoire, il fallait directement partir en Egypte et voir les anciens érudits qui se terraient dans le désert. Les derniers survivants, les derniers représentants finalement de cette magie. Une magie qui nous entourait actuellement, mais là-bas également. Tout du moins quand on comprenait qu'elle existait et qu'on nous avait ouvert les yeux. Voilà certainement ce qui manquait à l'homme, ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure.

« Effectivement cette histoire est très mal traduite et très différente de la vérité. Le papyrus est fidèle à l’histoire mais les historiens ne savent pas déchiffrer le langage sacré. Je pourrais vous conter cette histoire …. Qui est la mienne. »

Léger froncement de sourcils. Il avait peur de comprendre, enfin peur, disons qu'il se doutait de tout ce que cela voulait dire à vrai dire, mais était-ce une bonne chose en fin de compte ? Mais néanmoins, de toute façon, on était quelqu'un qui aimait connaître. Quoique ce soit au final. Et le danger faisait parti de la vie, on en avait chaque jour sa dose, mais de toute façon, il serait déjà mort si c'était vraiment ce qu'elle cherchait. Mais à première vue, ce n'était pas le cas, alors pourquoi avoir peur ? Non. On n'avait pas peur, on était au contraire, ravi, de faire la connaissance d'une personne comme elle.

« Je suis Noût Néféret, fille de Ptolémée XV »

Et il eut la confirmation de ce qu'il pensait. Néanmoins sur le coup, on peut se demander comment se comporter. Après tout, elle restait une princesse, et bien qu'elle ne soit plus sur un quelconque trône, elle en gardait le titre mais également les qualités. Et toute l'éducation qu'il avait reçu, montrait clairement qu'il se devait de la respecter en tant que telle. Mais pour le moment reprenons doucement la conversation.

"S'y connaître est un grand mot je le crains. Disons simplement que je ne me suis pas simplement arrêté à ce que mes yeux voyaient en allant en Egypte. Mais que parfois il faut savoir creuser et aller au fond des choses pour le comprendre. Enfin de nos jours, cette magie est de moins en moins présente. Il faut souvent partir au coeur de ce qui fut l'Ancienne Egypte pour retrouver les nomades, des érudits capables d'utiliser encore cette magie, la transmettant de génération en génération. Un beau gâchis pour ceux d'aujourd'hui vu qu'on est désormais dépendant d'une baguette pour faire de la magie. Alors qu'en fait, tout être est magique !"

Le tout en levant légèrement les bras, pour simplement exprimer sa pensée. On avait tous une parcelle en soi de magie. Même un moldu. Le coeur était magique voilà tout, et puis l'important était plus d'y croire pour espérer le voir plutôt que l'inverse.

"Il est avéré en tout cas que la danse est le moyen de communication le plus apprécié par certains lieux d'Egypte. La danse est universelle."

En effet, au cours d'une danse on pouvait aisément voir tous les sentiments s'exprimaient. Il suffisait de voir comment le partenaire danser, de savoir comprendre sa gestuelle pour au final savoir ce qu'elle voulait ou ce qu'elle ne voulait pas. C'était un art, un art qui se perdait parfois également.

"Mais Osiris, Dieu de des morts et de la vie éternelle, ne l'accepta pas encore dans son royaume car sa destinée n'était pas encore établie ni même finie. Restant ainsi malgré son impossibilité d'être à la lumière d'Amon-Râ, sous la protection d'Horus, père de tous les Pharaons et de leurs descendants."

En espérant en tout cas qu'il ne se trompait pas. Cela ne datait pas d'hier qu'il était allé en Egypte, il avait gardé les souvenirs, sans oublier les différents livres chez lui pour parfaire sa culture des différents mondes, mais malgré tout, on ne pouvait tout savoir. On espérait sincèrement ne pas la décevoir, ni dire trop d'âneries. Néanmoins désormais, il était temps de présenter ses respects. Pour cela qu'il s'inclina, tout du moins qu'il inclina le buste, la main droite portant son chapeau sur le coeur, comme pour tirer une révérence. Un signe de respect envers disons la royauté.

"Princesse. Enchanté de vous connaître. Dorian Ashcroft, pour vous servir. Enfin dans la limite de mes possibilités."

Le tout en se redressant par la suite et de sourire, amusé. Il faut dire qu'il n'avait rien contre les convenances de la haute à vrai dire, mais il n'était pas non plus fait dans ce moule à vrai dire, loin de là. Donc on essayait à chaque fois, de mettre une petite touche de légèreté comme il en avait souvent l'habitude.

"J'ai entendu parler de votre "évasion". Tout du moins de ceux qui ont tenté de piller votre tombe. La plupart des histoires qu'on entend à ce sujet sont des plus invraisemblables. En tout cas vous êtes beaucoup mieux en réel que dans leurs histoires, bien qu'il aurait été difficile de les croire en connaissant déjà une grande partie de la vérité, grâce aux érudits."

Noût avait fini de parler, son regard de cendre restait ainsi à observer cet homme qui l’intriguait tellement et il y avait de quoi. Un homme qui n’était pas un gougeât, qui s’habillait avec un peu d’excentricité et qui savait des choses sur son pays et sur elle que peu de personnes connaissaient. L’histoire de l’Egypte s’était perdue même là-bas, tous étaient insouciants et seuls les sages et quelques ermites là connaissait et la transmettaient de génération en génération. La jeune femme était néanmoins un peu déçue de ce que son pays était devenu maintenant, pays pauvre et très influencé c’était les familles riches et puissantes qui dirigeaient le pays. En fait l’Egypte avait changé mais du côté magique, tous croyaient aux Dieux et personne ne mettaient en doute la présence d’Isis ou encore de Seth. Il y a deux ans, lorsqu’elle était revenue du monde du sommeil, la jeune femme avait été accueillie dans cette société. Bien qu’étant vampire elle fut respectée et décida de changer les choses au ministère de la magie. Son travail lui plaisait mais ne fit pas beaucoup de rencontres. Pourquoi ? Elle n’en savait rien mais elle sentait que les rares qu’elle ferait seraient riches en émotions. La preuve, en quelques phrases elle se retrouvait nez à nez avec un sorcier dans un musée remplis d’œuvres de son pays inestimables et en plus ils étaient entrain de discuter à côté d’un tas de vigiles endormis.

Se retournant vers la paroi de verre vide, elle remit le papyrus en place sachant que cela ne lui servirait plus à rien maintenant. Noût laissa sa main quelques secondes avant de se retourner vers l’homme dont elle ne savait pas encore le nom. Mais sachant qu’elle le saurait bientôt étant donné que ce dernier répondait toujours avec la même politesse qu’elle avait en son égard, elle ne s’inquiéta point. De plus discuter avec quelqu’un qui était poli était agréable.

«S'y connaître est un grand mot je le crains. Disons simplement que je ne me suis pas simplement arrêté à ce que mes yeux voyaient en allant en Egypte. Mais que parfois il faut savoir creuser et aller au fond des choses pour le comprendre. Enfin de nos jours, cette magie est de moins en moins présente. Il faut souvent partir au cœur de ce qui fut l'Ancienne Egypte pour retrouver les nomades, des érudits capables d'utiliser encore cette magie, la transmettant de génération en génération. Un beau gâchis pour ceux d'aujourd'hui vu qu'on est désormais dépendant d'une baguette pour faire de la magie. Alors qu'en fait, tout être est magique ! »

Noût ne put s’empêcher d’esquisser l’un de ses rares sourires, alors qu’elle discutait avec cet homme, la jeune femme voyait la petite étincelle qui faisait que l’on savait qu’il croyait en ce qu’il disait avec la plus grande conviction. Il avait accompagné ses paroles d’un geste qui eue comme effet de faire rire l’égyptienne. Cet espèce d’explorateur qui respectait les civilisations était surprenant et heureux de vivre. Même après avoir des choses incroyables ce fut un simple bonheur tel que celui-ci qui lui expia ce rire. Cependant il en savait plus qu’il croyait car il n’était pas comme ce genre de touriste qui croit tout mais plutôt ceux qui vont jusqu’au bout des choses afin de savoir la moindre et minime parcelle d’histoire. Il existait à cette époque peu de sages sachant la véritable histoire de la magie ancestrale et si cet homme avait fait leur rencontre alors il méritait un grand intérêt. Peu d’Egyptiens connaissaient l’histoire des érudits et des nomades mais si en plus cet homme était un étranger alors il devait véritablement être intéressé par les civilisations et aimer l’aventure.

Puis il parla de la danse ce qui fit remonter des souvenirs en surfaces de cette époque où Néféret était insouciante et ne pensait que par cela. Lors de grandes fêtes, elle s’habillait des plus belles robes qu’elle avait et dansaient laissant son corps s’échapper et se libérer ainsi. Puis elle rejoignait son père assise à côté de lui sur son trône sous le respect de chacun et continuait à fêter en compagnie de sa famille. Beaucoup se demandaient qui allait être l’élu qui serait le futur pharaon, mais Néféret ne se faisait pas du tout à l’idée de diriger son pays sous les ordres d’un homme. La plupart de ses prétendants l’étaient pour la récompense de diriger l’Egypte et étaient tous riches et grossiers. Quelques uns cependant ne s’intéressaient pas qu’à cela mais au lieu de rester en mauvais termes comme avec les autres, ils devinrent ses amis et rien de plus. Cependant après sa transformation, tout changea y compris ses relations.

«Il est avéré en tout cas que la danse est le moyen de communication le plus apprécié par certains lieux d'Egypte. La danse est universelle. »

Sur ce point, l’égyptienne était tout à fait d’accord avec ce personnage s’y atypique mais qu’elle était heureuse d’avoir rencontré. La danse était un moyen au corps de s’exprimer selon elle mais maintenant cela se perdait et maintenant tout le monde jurait plus que par des soirées en ‘boite’. Tout comme le chant, en fait dans cette nouvelle génération tout se perd et les arts ne sont plus aussi importants qu’avant.

« Mais Osiris, Dieu de des morts et de la vie éternelle, ne l'accepta pas encore dans son royaume car sa destinée n'était pas encore établie ni même finie. Restant ainsi malgré son impossibilité d'être à la lumière d'Amon-Râ, sous la protection d'Horus, père de tous les Pharaons et de leurs descendants.»

L’écouter parler ainsi de sa vie était plaisant car de plus il utilisait les mots que toutes personne aimant l’Egypte l’aurait fait comme par exemple nommer les noms de ses dieux. Il avait juste sur toute la ligne et pourtant semblait curieux comme si Noût allait le corriger. Mais que pouvait-elle faire ? Elle laissa l’homme continuer de parler comme la politesse lui avait appris, ses mains jointes devant elle. Il fit un geste qui surprit la jeune femme car elle n’en n’avait vu depuis longtemps. Il s’inclina devant elle comme l’aurait fait chaque homme ou femme à son époque mais à l’heure d’aujourd’hui cela était presque inimaginable qu’un homme fasse un tel geste. Son drôle de chapeau qu’elle reconnut venant d’Amérique tenu sur son cœur il prit la parole dans cette posture qui devait être tout de même inconfortable mais Noût s’en amusait.

« Princesse. Enchanté de vous connaître. Dorian Ashcroft, pour vous servir. Enfin dans la limite de mes possibilités.»

Après s’être redressé, ce Dorian lui fit un sourire avant de continuer de parler :

«J'ai entendu parler de votre "évasion". Tout du moins de ceux qui ont tenté de piller votre tombe. La plupart des histoires qu'on entend à ce sujet sont des plus invraisemblables. En tout cas vous êtes beaucoup mieux en réel que dans leurs histoires, bien qu'il ait été difficile de les croire en connaissant déjà une grande partie de la vérité, grâce aux érudits.»

Après avoir incliné tout en souriant à son tour, Noût resta quelques instants silencieuse afin de réfléchir sur l’identité de cet homme. Oui, il s’appelait Dorian Ashcroft mais était il un des guerriers de Seth ? Ou alors un enfant d’Horus et de Mât ? Peu lui importait mais la princesse savait au fond d’elle-même que cet homme ne lui ferait aucun mal, pour elle un homme connaissant tant de choses sur l’Egypte ne pouvait être mauvais.

Elle prit la parole afin de répondre à Dorian :

« Vous vous y connaissez beaucoup plus que vous ne le dites. Même des égyptiens ne connaissent pas l’histoire de mes dieux et cela me désole particulièrement. Heureusement certains sont là pour prendre la relève et les secrets des sages qui vivent reculés ou encore ceux des nomades sont loin d’être perdus croyez moi. En Egypte, il existe une école de sorcellerie et j’y ai fait un tour. Ils y enseignent la vieille magie et certains étudiants sont très prometteurs. Je ne veux pas que l’histoire sacrée des dieux se perde. Je ne me le permettrais pas. Les baguettes sont importantes pour les sorciers d’aujourd’hui mais moi voyez-vous je ne jure que par mon collier. »

Elle lui montra et l’on pouvait voir ce dernier parfaitement. Isis était représentée de dos avec ses ailes de vautour dont la plupart étaient en lapis-lazuli. Une étoile était apparue au centre rappelant qu’elle était une enfant de la lune. Puis elle reprit la parole :

« La danse est un art qui se perd, mais à l’époque où je vivais au palais de mon père j’étais aussi célèbre pour cela. Enfin pas célèbre mais j’aimais danser et cela se savait. Cet un moyen de se libérer, de ne plus penser et de laisser son corps s’exprimer.»

Remettant une de ses mèches noires en place, la jeune femme dit à Dorian :

« Veuillez m’excusez quelques instants. »

Elle s’approcha d’une fenêtre et d’un geste de la main l’ouvrit. Elle attendit quelques secondes sous les rayons de la lune et sous une légère brise qui se levait. Laissant son bras dehors, elle ferma les yeux avant d’entendre le cri perçant qu’elle appréciait particulièrement en ce moment précis. Quelques secondes plus tard, son faucon nommé Horus vint s’appuyer sur son bras faible et Noût put refermer la porte. Son messager tendit sa patte droite où une gourde était accrochée. Après avoir Dorian, elle lui dit :

« Veuillez m’excusez mais comme toute vampire j’ai soif et Horus garde toujours une gourde en cas de soif soudaine. »

Son faucon se posa sur son épaule et elle put boire le nectar rouge comme si elle buvait un vin précieux et une fois vide, elle la posa dans un coin de sa cape. Après avoir remercié son faucon, elle reprit la conversation qu’elle avait entamée avec ce cher Ashcroft. Elle parla

« Vous n’étiez pas obligé de vous inclinez ainsi. Bien qu’a mon époque cela était tout à fait normal, les temps ont changés et je m’y suis fait. Quand à me servir, je n’ai pas besoin de vos services et puis je n’ai plus le rang que j’avais d’antan. Mais néanmoins si un jour j’ai besoin de votre aide dans ce pays, je ferais appelle à vous si vous êtes d’accord monsieur Ashcroft. Ravie d’avoir fait la connaissance d’un homme de savoir. »

Elle inclina sa tête comme pour appuyer ses paroles et continua de parler de sa triste ‘évasion’ :

« Lorsque je me suis réveillé dans mon tombeau, je fus prise d’une soif immense et je ne put me contrôler. De plus être face à des pilleurs de tombes ont accrus ma colère ce qui fut que je ne put me contrôler. Depuis j’ai parcouru le monde et je me suis installée ici mais gardant une demeure en Egypte. Mais assez parler de moi vu que vous connaissez mon histoire, il est naturel de connaître la vôtre. Qui êtes vous Dorian ? Si je peux me le permettre… »

Le monde changeait, il changeait à chaque instant et personne n'y pouvait rien. Bien entendu la plupart du temps ces changements étaient imperceptibles, on ne les voyait que bien longtemps après, mais cela avait des effets sur tout. Et la magie n'échappait jamais à ce qu'on pouvait appeler le progrès en quelque sorte. Ou l'avancée. La magie elle-même se diversifiée. C'est ce qui faisait également que certains arts se perdaient malgré tout, malgré que certains essayaient encore de les faire durer le plu longtemps possible. Enfin, peut-être qu'au bout d'un moment, cela reviendrait en force. Après tout, il y en avait toujours qui étaient là pour faire profiter de leur savoir aux jeunes. Rien ne se perdait réellement. Tout était encore bien vivant. Il suffisait de chercher et pas seulement de regarder ce qu'on avait en face de soi. Peut-être d'ailleurs que c'était cela qui l'avait poussé à l'aventure. Enfin toujours est-il que pour le moment la conversation allait continuer. Il était rare finalement qu'il se mette à découvert réellement, il aimait passer inaperçu, il faut dire que la plupart du temps, il faisait dans l'espionnage.

D'ailleurs il regrettait quelque peu ses moments d'insouciance, de découverte du monde et de ses cultures. Mais il avait fait un choix, il y a de cela quelques années, cela ne l'empêchait pas malgré tout d'être toujours libre comme l'air et de pouvoir de nouveau partir à l'aventure. Après tout, il n'avait aucune réelle attache dans les environs, bien sur des amis, des connaissances, mais il était friand de libertés et d'explorations. On ne pourrait décidément jamais lui enlever cette envie là. Il vit la princesse, oui car elle restait une princesse malgré tout, remettre le parchemin, en avait-elle plus besoin ? Peut-être. Ou alors elle avait voulu voir de ses propres yeux ce qui pouvait être raconté sur son père ou sur elle-même.

Au moins par la suite avec les quelques paroles qu'il venait d'énoncer, il eut la chance en quelque sorte de la voir sourire puis de rire. Finalement, peut-être qu'il mettait trop d'entrain dans ses réponses ou dans sa gestuelle, mais c'était tout lui après tout. D'autant plus qu'actuellement, bien qu'on soit entouré de vigiles endormis, on se sentait en confiance avec elle. Bien sur, que personne n'imagine que c'était comme une attraction du fait de la magie ancienne, non simplement une perception, une sensation. Comme s'il savait qu'il ne risquait rien, et qu'elle ne lui ferait rien, tout du moins intentionnellement. De plus, pouvoir avoir la chance de discuter et faire la connaissance d'une princesse égyptienne, cela ne pouvait pas vraiment arriver tous les jours. Pour cela que l'on profitait de sa présence. Et sa condition de vampire n'avait pas vraiment l'air de le déranger plus que cela, ce n'était qu'un plus dans sa personnalité. Comme lui et son côté disons assez aventurier voilà tout.

« Vous vous y connaissez beaucoup plus que vous ne le dites. Même des égyptiens ne connaissent pas l’histoire de mes dieux et cela me désole particulièrement. Heureusement certains sont là pour prendre la relève et les secrets des sages qui vivent reculés ou encore ceux des nomades sont loin d’être perdus croyez moi. En Egypte, il existe une école de sorcellerie et j’y ai fait un tour. Ils y enseignent la vieille magie et certains étudiants sont très prometteurs. Je ne veux pas que l’histoire sacrée des dieux se perde. Je ne me le permettrais pas. Les baguettes sont importantes pour les sorciers d’aujourd’hui mais moi voyez-vous je ne jure que par mon collier. »

Il pouvait aisément comprendre ce qu'elle ressentait. A vrai dire de son côté, il trouvait que le côté sorcier devenait trop archaïque, trop encré dans ses habitudes voilà tout. D'ailleurs, ne faisait-il pas sa propre révolution en portant également un objet qui ne faisait pas vraiment magique. Son arme à feu, elle n'avait strictement rien à faire dans le monde magique. Mais qui s'y attendrait ? Attachée à sa cuisse droite dans un holster, elle restait là, juste au cas ou. Peut-être que c'était un moyen pour faire comprendre qu'il faisait s'ouvrir aux autres, essayer de voir plus loin que ce que l'on savait déjà. La magie n'était pas unique, il en existait plusieurs, il y en avait toujours existé. Comme la magie du coeur, les sentiments, pas besoin de baguette pour ressentir ses effets après tout. Mais par bien des côtés, le monde magique n'avait pas l'air vraiment prêt pour tous les changements possibles. Mais qui sait ! Un jour peut-être ! Avec des personnes plus ouvertes d'esprit ou simplement ceux qui aimaient chambouler les acquis de chacun en voyageant. Tout était possible, la Magie, en général, était universelle et à la fois divisée.

Il avait remarqué le talisman, certainement cela qui l'aidait à canalyser ses propres pouvoirs. Après tout, c'était possible, tout n'était pas forcément fait de bois ou même d'écailles de dragon. Le principal était toujours de croire en notre pouvoir, en son pouvoir et à ce qui nous aidait à le montrer. Cela ne restait qu'un catalyseur, la magie était en chacun de nous.

« La danse est un art qui se perd, mais à l’époque où je vivais au palais de mon père j’étais aussi célèbre pour cela. Enfin pas célèbre mais j’aimais danser et cela se savait. Cet un moyen de se libérer, de ne plus penser et de laisser son corps s’exprimer.»

Il hocha simplement de la tête, à vrai dire, il ne savait pas s'il était un excellent danseur ou pas. Il faut dire qu'il avait peu de temps pour danser, mais les rares danses qu'il avait pu effectuer, cela n'avait jamais été sur le sol britannique ou même américain finalement. Toujours dans des contrées pour le moins éloignées, et ou personne n'y allait. Là ou les civilisations perduraient selon d'anciennes traditions et d'anciennes rituels. C'était d'ailleurs ce qui faisait toute leur force.

« Veuillez m’excusez quelques instants. »

Léger haussement de sourcil, quelque chose n'allait pas ? Non il comprit réellement en entendant le cri perçant du faucon et celui-ci venir se poser sur sa maîtresse en tout cas. D'accord, il comprenait mieux par la suite, elle restait une vampire malgré tout, et elle se rebutait à boire du sang humain, sauf réellement quand elle n'avait pas d'autre choix. On parlait bien entendu de mordre des humains et de les vider de leur sang. C'était courageux de sa part, peu de vampires feraient pareil sacrifice. Préférant directement attaqués des proies faciles, les humains, plutôt que de chercher une autre solution. Mais Noût était différente, elle l'avait toujours été, comme elle était décrite par les nomades et les érudits, elle avait toujours été ainsi. Peut-être pour cela qu'elle restait la princesse d'Egypte la plus appréciée et la plus courtisée malgré sa condition.

« Veuillez m’excusez mais comme toute vampire j’ai soif et Horus garde toujours une gourde en cas de soif soudaine. »

Non il comprenait aisément ce qu'elle voulait dire, la preuve, il sourit, amicalement, preuve que cela ne faisait rien. D'autant plus qu'il n'avait pas l'air d'avoir peur en la voyant faire, ni même d'être dégouté. Au contraire, on restait égal à soi-même. Tout le monde n'avait pas le même mode d'alimentation, voilà tout.

« Vous n’étiez pas obligé de vous inclinez ainsi. Bien qu’a mon époque cela était tout à fait normal, les temps ont changés et je m’y suis fait. Quand à me servir, je n’ai pas besoin de vos services et puis je n’ai plus le rang que j’avais d’antan. Mais néanmoins si un jour j’ai besoin de votre aide dans ce pays, je ferais appelle à vous si vous êtes d’accord monsieur Ashcroft. Ravie d’avoir fait la connaissance d’un homme de savoir. »

Un homme de savoir ? Elle le gâtait beaucoup trop en disant ces quelques mots. Il ne savait pas tout, loin de là, mais il aimait apprendre c'était vrai. D'autant plus quand cela concernait d'autres visions du monde de la magie ou même de la magie en elle-même finalement.

« Lorsque je me suis réveillé dans mon tombeau, je fus prise d’une soif immense et je ne put me contrôler. De plus être face à des pilleurs de tombes ont accrus ma colère ce qui fut que je ne put me contrôler. Depuis j’ai parcouru le monde et je me suis installée ici mais gardant une demeure en Egypte. Mais assez parler de moi vu que vous connaissez mon histoire, il est naturel de connaître la vôtre. Qui êtes vous Dorian ? Si je peux me le permettre… »

Là-dessus également il comprenait, d'autant plus qu'elle avait été enfermée dans ce sarcophage durant des siècles à vrai dire. Alors au réveil, sa condition s'était réveillée, lui demandant ainsi de se régénérer en tout cas. Enfin toujours est-il qu'il avait eu la politesse d'attendre qu'elle ait terminé de parler avant de prendre la parole. Chose somme toute normale.

"Je n'ai pas eu le droit d'accéder à cette école. J'ai cru comprendre en tout cas qu'actuellement son directeur, ou son vizir, je ne sais plus comment il est appelé là-bas, préfère prôner l'apprentissage de la Magie. Pas une magie en particulier, simplement la Magie dans son ensemble, comme il existait dans les anciens temps. Enfin étant étranger, je crains fort de n'avoir pas fait bonne impression, surtout avec un pareil costume. Disons simplement que j'aime voyager, pour apprendre et comprendre. Le monde ne tourne pas autour seulement d'une chose, il y a un tout et pour le comprendre, il faut voir ce qu'il y a dans ce tout."

Le tout en faisant quelques mimiques comme pour représenter le monde en une sphère et faire comme si on prenait chaque parcelle pour en faire une seule partie, un seul ensemble réuni.

"Il est rare de nos jours de pouvoir danser à sa guise. C'est souvent désormais comment dire, chorégraphié. Il n'y a plus de places à l'instant. Sauf dans les anciennes tribus, comme celles d'Amérique Latine, là-bas les dansent se font à l'instinct. On se dévêtit, on se met autour de feu et on laisse parler son corps. Cela devait être une des rares fois ou j'ai réellement dansé tiens !"

Sourire amusé en y repensant alors qu'il passait sa main sur son menton comme s'il se remémorait cet instant. Enfin n'oublions pas malgré tout qu'on n'était pas tout seul.

"Vous n'avez pas à vous excuser pour cela. C'est compréhensible pour votre soif. Surtout que vous êtes bien plus nobles que la plupart des vampires. Petite suggestion comme cela, ne le prenez pas mal Princesse, mais chez les moldus, ils ont ce qu'on appelle des "Banques du sang", en gros ce sont des endroits ou les moldus donnent leur sang, gratuitement. Peut-être qu'un jour vous pourriez y aller pour récupérer du sang dans leurs stocks. Ils en jettent toujours de toute façon, car les contrôles dessus sont très drastiques. Donc vous pourriez récupérer le sang qui ne serait pas utilisé par les hôpitaux, cela pourrait vous faciliter la vie pour votre approvisionnement je pense."

Enfin il disait cela comme cela, ce n'était qu'une idée en l'air, la preuve, il passait sa main gauche, celle de libre dans ses cheveux, espérant quand même ne pas avoir dis une belle bêtise, surtout à une vampire.

"Vous restez malgré tout quelqu'un de sang royal Princesse, quelque soit le temps. Cela ne peut changer, même si le royaume n'est plus le même. Aucun soucis, si vous avez besoin, je serais là. Quoique vous avez l'air extrèmement capable toute seule en tout cas."

Sourire amusé en jetant un rapide coup d'oeil aux gardes endormis.

"Je ne suis qu'un humble aventurier à ses heures perdues, pas encore un homme de savoir. Il me manque encore beaucoup pour être cela en tout cas, mais qui sait, un jour peut-être !"

Et maintenant il fallait qu'il parle de lui, bien sur, cela ne le dérangeait pas à vrai dire, mais par rapport à son histoire à elle, il n'avait pas grand chose à dire. Tout du moins ce n'était pas aussi intéressant, en même temps, comment cela pouvait-il l'être en fait ?

"Mon histoire ? Elle risque d'être bien terne en rapport avec la votre Princesse Néféret. Je suis né aux Etats-Unis, de l'autre côté du globe en fait. D'un père américain moldu et mère britannique sorcière. Un beau mélange en somme. Que dire de plus ? Mon père a été tué durant une des guerres moldues, du coup on est revenu en Angleterre, car ma mère n'avait pas forcément les moyens. J'ai fait mes études à Poudlard, comme la plupart des sorciers d'Angleterre avant de partir parcourir le monde. Je trouvais le monde sorcier un peu trop archaïque, renfermé sur lui-même, cela manquait d'ouverture. Je voulais voir autre chose que ce qu'on connait dans les environs. Alors j'ai voyagé. La cordillière des Andes, l'Egypte, L'Himalaya, la Chine, le Japon, les îles du Pacifique. Là ou finalement la magie était différente et ou je pourrais peut-être mieux la comprendre au lieu de rester comme la plupart retranché derrière le peu de savoir - par rapport à celui du monde - que l'on avait ici.

Cela valait le détour néanmoins. Je reste un voyageur qui cherche son port d'attache, et qui sait, peut-être que Thôt lui-même pourrait permettre au travers de ses connaissances à ce voyageur de rester à bon port."

Esquisse d'un sourire en coin, ce n'était pas anodin l'utilisation finalement d'un des Dieu de la mythologie égyptienne, mais à vrai dire, on utilisait cela avec parcimonie, car malgré tout, il y croyait dans un sens également, sinon il n'en parlerait pas ainsi. Loin de là.

"Rien de bien extraordinaire à vrai dire, voilà en quelques mots qui je suis. Enfin ce que je suis devenu plutôt, cela serait le mot exact."

Cette discussion rappelait à la jeune femme son passé ainsi que son Egypte natale. Le sable blanc qui s’envolait au rythme du vent, Amon-Rê qui déployait ses ailes de lumières sur son pays et les gens humbles et bons qui y habitaient. Elle se rappelait encore des plats aux saveurs esquisses et la beauté du palais de son père. Si elle se plongeait encore dans ses souvenirs, elle pouvait y voir son père qui régnait sur le pays avec une autorité et une sérénité qui était digne des pharaons. Noût se voyait encore petite à courir sur les dalles et rire comme la petite fille qu’elle était ou encore s’amuser dans l’eau des crocodiles avec insouciance sous la protection de Sobek. Elle se voyait encore adolescente galopé sur les dunes avec son cheval arabe si heureuse.

Mais cette époque avait changé et depuis maintenant des milliers d’années, la jeune femme était devenue différente mais se jura de rester toujours la même femme qu’elle était avec cette éducation dont elle avait le secret ainsi que son sang-froid à toute épreuve. Rester la jeune femme perspicace qu’elle était et qui savait pourtant faire preuve de diplomatie. Rester elle-même tout simplement. Encore dans ses pensées, elle revint à la conversation qu’elle avait avec Dorian et l’écouta parler à son tour. Tous deux étaient d’une grande politesse et cela plaisait à Noût d’avoir un tel rapport.

« Je n'ai pas eu le droit d'accéder à cette école. J'ai cru comprendre en tout cas qu'actuellement son directeur, ou son vizir, je ne sais plus comment il est appelé là-bas, préfère prôner l'apprentissage de la Magie. Pas une magie en particulier, simplement la Magie dans son ensemble, comme il existait dans les anciens temps. Enfin étant étranger, je crains fort de n'avoir pas fait bonne impression, surtout avec un pareil costume. Disons simplement que j'aime voyager, pour apprendre et comprendre. Le monde ne tourne pas autour seulement d'une chose, il y a un tout et pour le comprendre, il faut voir ce qu'il y a dans ce tout.»

Il était vrai que les étranger n’étaient pas beaucoup apprécié en Egypte, ils étaient très méfiants et Noût savait que les pilleurs venus de l’Occident en était la raison principale ou encore les gens qui achetaient des œuvres d’art afin de les exposer dans un musée sans expliquer véritablement de quoi il s’agit. Les égyptiens étaient très méfiants mais les temps changeaient et heureusement maintenant l’Egypte s’ouvrait à des gens de confiance avec cependant un peu de difficultés. Mais quelques personnes comme Noût habitant en Grande-Bretagne essayaient de faire changer les choses mais cela prenait du temps. Lorsqu’il parla de son costume, elle ne put s’empêcher d’esquisser un nouveau sourire car il faut dire que maintenant habitant un pays un peu plus libre que son pays natal, ce déguisement était pour elle parfaitement normal et puis de toute façon sa façon de s’habiller n’était aussi pas très répandue. Personne ne s’habillait à la mode égyptienne et encore moins en plein hivers mais Néféret continuait ainsi ne voulant changer ses habitudes vestimentaires. Au début, peu de personne au ministère se faisait à cette tenue mais maintenant quelques uns appréciaient, d’autres n’avaient aucun avis mais plus personne ne l’a regardait d’un air bizarre. L’égyptienne était d’accord avec Dorian lorsqu’il parla du monde, il faut visiter le monde pour le comprendre et Néféret avait l’éternité pour pouvoir le visiter et le voir évoluer. Il accompagna de nouveau ses paroles de gestes, décidemment cet homme était très gestuel ! Ce qui était le contraire de Noût qui pesait à chaque fois ses mots et savait comment manier manières et savoir. Puis le sujet reparti sur la danse ce qui ne déplaisait pas à Néféret.

« Il est rare de nos jours de pouvoir danser à sa guise. C'est souvent désormais comment dire, chorégraphié. Il n'y a plus de places à l'instant. Sauf dans les anciennes tribus, comme celles d'Amérique Latine, là-bas les dansent se font à l'instinct. On se dévêtit, on se met autour de feu et on laisse parler son corps. Cela devait être une des rares fois ou j'ai réellement dansé tiens !»

Décidemment, Dorian voyait les choses différemment et cela lui plaisait ainsi, elle pria Horus quelques secondes afin que cet homme ne change jamais sa façon de penser et sa manière de voir les choses, cela serait dommage. L’allusion à l’Amérique Latine, lui fit penser de nouveau à son pays natal car si l’on enlève le feu c’était exactement la même chose qu’en Egypte et elle le dira à cet homme qui avait tellement voyagé.

« Vous n'avez pas à vous excuser pour cela. C'est compréhensible pour votre soif. Surtout que vous êtes bien plus nobles que la plupart des vampires. Petite suggestion comme cela, ne le prenez pas mal Princesse, mais chez les moldus, ils ont ce qu'on appelle des "Banques du sang", en gros ce sont des endroits ou les moldus donnent leur sang, gratuitement. Peut-être qu'un jour vous pourriez y aller pour récupérer du sang dans leurs stocks. Ils en jettent toujours de toute façon, car les contrôles dessus sont très drastiques. Donc vous pourriez récupérer le sang qui ne serait pas utilisé par les hôpitaux, cela pourrait vous faciliter la vie pour votre approvisionnement je pense.»

Ce que Noût appréciait aussi chez ce Ashcroft était aussi son ouverture d’esprit ainsi que sa compréhension. Beaucoup de gens au ministère et lorsqu’elle en rencontrait ne voulait lui adresser la parole alors qu’elle ne voulait faire de mal à personne. Mais tout le monde s’était habitué sauf elle. Boire du sang la répugnait au plus haut point mais elle n’y pouvait rien. Se nourrissant la plupart du temps de sang animal, elle s’attaquait aussi aux autres pilleurs de tombes si bien que depuis un an, aucune tombe n’avait été pillée. Mais que pouvait-elle faire ? Mais l’idée de Dorian était assez intéressante car si le sang n’était pas utilisé alors elle pouvait le prendre et le boire sans remords. Comme cela aucune perte humaine ne sera à déplorer bien qu’elle surveillerait tout de même les tombes de ses ancêtres.

«Vous restez malgré tout quelqu'un de sang royal Princesse, quelque soit le temps. Cela ne peut changer, même si le royaume n'est plus le même. Aucuns soucis, si vous avez besoin, je serais là. Quoique vous avez l'air extrêmement capable toute seule en tout cas. »

Elle acquiesça de nouveau accompagnant cela d’un sourire afin de remercier son interlocuteur. Etre de sang royal ne signifiait plus rien à cette époque mais Noût était heureuse que Dorian y fasse tout de même attention. Avoir quelqu’un sur qui compter était précieux en ces temps et même si la jeune femme paraissait sûre d’elle, son réveil en ce lieu inconnu l’avait particulièrement affecté. Beaucoup d’années s’étaient écoulées depuis son époque et parfois l’avancée technologique la déboussolait. Mais lorsqu’il dit qu’elle avait l’air capable de voyager dans ce monde nouveau la toucha particulièrement car il fallait comprendre qu’elle avait l’air forte et cela en était heureuse. Paraître est une chose, être en est une autre ….Puis enfin, ils parlèrent enfin de lui ce qui lui plaisait car bien qu’il connaissait des choses sur Noût cette dernière n’en connaissait aucune.

«Je ne suis qu'un humble aventurier à ses heures perdues, pas encore un homme de savoir. Il me manque encore beaucoup pour être cela en tout cas, mais qui sait, un jour peut-être ! »

Cet homme se sous-estimait, peu de personnes savaient l’histoire de l’Egypte ainsi et l’égyptienne était sûre qu’il adorait voyager et était émerveillé à chaque voyage. Un aventurier des temps modernes, quelqu’un qui aimait comprendre et voir les choses autrement. Quelqu’un qui ne restait pas sur une simple opinion mais qui voulait toujours approfondir les choses. De plus, voyager devait lui apporter tellement de savoir que même lui ne se rendait pas compte de l’importance que cela avait. Voyager, connaître le savoir des autres civilisations tout en ayant une dose de danger constante. Des aventures en pagailles, une vie palpitante et Dorian se disait un simple aventurier ?

«Mon histoire ? Elle risque d'être bien terne en rapport avec la votre Princesse Néféret. Je suis né aux Etats-Unis, de l'autre côté du globe en fait. D'un père américain moldu et mère britannique sorcière. Un beau mélange en somme. Que dire de plus ? Mon père a été tué durant une des guerres moldue, du coup on est revenu en Angleterre, car ma mère n'avait pas forcément les moyens. J'ai fait mes études à Poudlard, comme la plupart des sorciers d'Angleterre avant de partir parcourir le monde. Je trouvais le monde sorcier un peu trop archaïque, renfermé sur lui-même, cela manquait d'ouverture. Je voulais voir autre chose que ce qu'on connait dans les environs. Alors j'ai voyagé. La cordillière des Andes, l'Egypte, L'Himalaya, la Chine, le Japon, les îles du Pacifique. Là ou finalement la magie était différente et ou je pourrais peut-être mieux la comprendre au lieu de rester comme la plupart retranché derrière le peu de savoir - par rapport à celui du monde - que l'on avait ici.

Cela valait le détour néanmoins. Je reste un voyageur qui cherche son port d'attache, et qui sait, peut-être que Thot lui-même pourrait permettre au travers de ses connaissances à ce voyageur de rester à bon port »

Ah, enfin des informations sur cet homme qui maintenant aux yeux de Néféret était sans aucun danger. Il n’était pas du tout un guerrier de Seth, bien au contraire. Il était plutôt un envoyé de Thot comme lui-même l’avait dit. Oui, Dorian était quelqu’un qui avait commencé sa vie comme tout homme sur terre, avec une famille normale et une histoire normale. Pas comme elle qui n’avait pas choisie de naître ainsi dans la famille royale mais bon, elle n’avait pas vécue dans la misère et Noût en était bien consciente. Mais la grande différence majeure entre cet homme et l’égyptienne était que lui avait décidé de son propre choix de voyager à travers le monde alors que pour Néféret, sa vie avait basculé sur l’une des terrasses du palais. Elle n’oublierait jamais ce regard qui avait la couleur des eaux du Nil et qui l’avait mordue. Cependant, elle n’avait plus aucune rancune contre ce dernier se disant que se venger n’aurait servit à rien. Elle essayait de prendre la vie du bon côté et s’était promis de ne jamais transformer quelqu’un comme elle trouvant que de ne plus voir la lumière du soleil était un calvaire insupportable.

«Rien de bien extraordinaire à vrai dire, voilà en quelques mots qui je suis. Enfin ce que je suis devenu plutôt, cela serait le mot exact. »

Rien de bien extraordinaire ?

Noût pris la parole à son tour avant de caresser Horus qui écoutait la conversation avec un grand intérêt. Cet animal était un ami fidèle et peut-être le seul …

« Je suis désolée pour vous mais à cause des pilleurs venus d’Occident et payant des égyptiens pour ne pas se salir les mains, mon peuple n’aime pas beaucoup les étrangers. Cependant les temps changent et la dernière fois que je suis allée dans cette école de magie dirigée par un sage, je fus bien accueillie et ce dernier promit de s’ouvrir un peu au monde extérieur sans laisser le champ libre aux guerriers de Seth que vous appelez mangemorts. Quand à vos habits, que croyez vous que les gens ont eue comme réaction au ministère la première fois que j’y suis allée ? Mais que voulez-vous, il ne faut pas s’arrêter au regard des gens et continuer sa route. Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne le monde mais je n’eu pas le temps de le découvrir car il faut dire que je ne suis réveillée que depuis deux ans. Mais je pense que parfois je passerais mes nuits à découvrir le monde qui m’entoure ainsi que ses coutumes. Mais ce dernier à tellement changé que j’en suis un peu déboussolée.»

Finissant sa phrase, elle s’approcha de la fenêtre et dit en langage ancien qu’il était temps qu’il aille chasser à son tour. Bien sûr après l’avoir remercier d’avoir épuisé sa soif. Puis elle continua de parler :

« Lorsque vous parlez de cette Amérique Latine, cela me rappelle mon époque. Je deviens peut-être nostalgique mais au temps de mon père, les gens laissaient tous s’exprimer ainsi et cela était tout simplement magnifique. Je prie Hathor de m’avoir doté d’un tel don car cela m’aide à penser à autre chose, à pratiquement rien il faut dire… »

Puis elle parla de sa soif et remercia Dorian d’une telle ouverture d’esprit :

« Je vous remercie Dorian, peu de personne n’apprécie pour la personne qu’elles sont derrière cette particularité. J’essaye de boire que du sang animal mais parfois cela est dure et je dois me concentrer et me retirer dans un endroit désert afin d’ôter cette pensée si malsaine à mon gout. Je vous remercie aussi de cette idée car cela m’éviterais bien des soucis et m’en procurer serait très facile. Je crois que vous m’avez facilité la vie à un point… »

Inimaginable ? Oui peut être mais elle restait tout de même une femme qui ne laissait pas ses sentiments apparaître et Dorian était peut-être la personne qui avait vu Noût humainement. Elle essayait de cacher ses émotions mais se sentant en confiance elle oubliait quelque peu cela.

« Vous savez Monsieur Ashcroft, je peux donner l’illusion de quelque chose tout en étant une autre
Imaginez-vous, vous réveiller dans un monde nouveau qui a tellement avancé que vous en êtes déboussolé. C’est ce que je vis à chaque instant. Quand à mon sang royal, cela n’a plus aucune importance maintenant mais mon éducation m’aide toujours.»

Elle continua de parler changeant de sujet, parler d’elle était assez bizarre :

« Dorian, vous vous dites un simple aventurier après avoir conté mon histoire comme personne ? Vous vous sous-estimez, vous savez plus de chose que la plupart des gens et cette connaissance sera grandement utile. Même si vous en doutez. »

Le savoir était une chose importante et la jeune femme le savait mieux que personne. Cependant elle continua de parler :

« Vous avez fait de beaux voyages et à chaque fois vous avez appris des choses sur la magie dont la plupart des sorciers de Londres n’imaginerais même pas. Thot vous aide et vous protège ainsi, il vous procure un savoir qui vous fera avancer dans la vie et même si vous n’avez de ports d’attache je suis sûre qu’un jour vous trouverez l’endroit qui vous conviendra parfaitement. Quand à votre histoire, elle est tout à fait normale, bien que la mort de votre père a dut beaucoup vous affectez, vous continuez d’avancer et c’est vous qui avez choisis de vivre ainsi. C’est cela qui est surprenant chez vous. C’est vos choix qui ont définis votre avenir, rendez vous en compte.»

Pour certains, ce genre de discussion serait assez étrange à vrai dire. Après tout, il était assez rare de voir deux personnes, en plein milieu de la nuit, discuter de cette façon avec des vigiles endormis à même le sol en tout cas. Mais après tout, nos deux protagonistes étaient malgré tout des gens bien à part. Un sorcier à moitié moldue par ses origines et une vampire égyptienne. Quelle étrange rencontre en cette nuit et notamment en ce lieu. Un observateur externe pouvait bien évidemment se poser bon nombre de questions, qui étaient-ils, qu'est-ce qu'ils faisaient là et pourquoi étaient-ils habillés tous les deux si différemment ? Après tout, qui ne se poserait pas de questions en voyant ce genre de rendez-vous impromptu n'est-ce pas ?
Enfin de son côté, Dorian n'avait pas vraiment l'air de s'en faire. A vrai dire on était plongé dans cette conversation, sans réellement s'en rendre compte. On ne cherchait pas non plus à profiter de la présence de Noût, ni même à autre chose, simplement on discutait. Un esprit rationnel pourrait dire qu'il existait des endroits plus convenables pour cela, mais après tout, ce n'était pas plus mal. On était dans un lieu rempli d'histoire avec une des personnes présente dans cette histoire.

Pour le moment, on préféra malgré tout se réorienter sur la discussion, après tout, ce n'était pas convenable de ne pas écouter la jeune femme, bien qu'elle soit largement plus âgée que lui, techniquement parlant, alors qu'elle l'avait écouté en entier. Pour cela qu'il était et restait attentif au moindre de ses mots, s'appuyant de façon nonchalante contre le mur en fin de compte. Toujours cette attitude, légèrement décalée avec le personnage, qui contrastait visiblement avec ce qu'il savait. Mais c'était dans le caractère de notre homme. Un homme qui aimait vivre et qui aimait la vie et tout ce qui l'entourait au final.

« Je suis désolée pour vous mais à cause des pilleurs venus d’Occident et payant des égyptiens pour ne pas se salir les mains, mon peuple n’aime pas beaucoup les étrangers. Cependant les temps changent et la dernière fois que je suis allée dans cette école de magie dirigée par un sage, je fus bien accueillie et ce dernier promit de s’ouvrir un peu au monde extérieur sans laisser le champ libre aux guerriers de Seth que vous appelez mangemorts. Quand à vos habits, que croyez vous que les gens ont eue comme réaction au ministère la première fois que j’y suis allée ? Mais que voulez-vous, il ne faut pas s’arrêter au regard des gens et continuer sa route. Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne le monde mais je n’eu pas le temps de le découvrir car il faut dire que je ne suis réveillée que depuis deux ans. Mais je pense que parfois je passerais mes nuits à découvrir le monde qui m’entoure ainsi que ses coutumes. Mais ce dernier à tellement changé que j’en suis un peu déboussolée.»

En même temps, en ce temps là, elle n'était pas encore réveillé. Et bien que parfois on pouvait aisément discuter, tout le monde ne restait pas encore totalement ouvert d'esprit. Même ici en Angleterre. Loin de là. Encore beaucoup préférait garder leur petit jardin secret, ne pas trop s'ouvrir aux autres ou même simplement ne pas vouloir faire face aux différentes vérités, ne croire qu'en une seule comme si finalement ils étaient formatés à croire celle-là. C'était triste, mais le monde change à chaque instant, il n'en doutait pas. Tout le monde au final apprenait quand même qu'il fallait plus que rester enfermé sur son propre savoir pour grandir en quelque sorte. Oh en tout cas dans ce qu'elle venait de dire, il aurait bien dis quelque chose. Notamment concernant sa tenue, après tout, si l'on était un gentleman, il fallait malgré tout remarquer la beauté de la jeune femme et le fait que ses vêtements lui allaient parfaitement. Mais bon, pour que les gens du ministère aient ce genre de pensées, on pouvait encore attendre. En tout cas il aurait bien répondu sur le moment, mais il préférait la laisser terminer, d'autant plus qu'il ne savait pas si vraiment cela se disait à une Princesse. Bien sur son rang ne signifiait plus grand chose par ici, mais elle gardait toujours du sang royal. Ce qui dans l'Egypte Ancienne comme Nouvelle signifiait toujours quelque chose pour ceux qui savaient. C'était celui qui gardait le pouvoir sur cette magie, qui la connaissait.

Oui déboussolée. Surtout si elle venait de se réveiller à vrai dire, c'était aisément compréhensible en fin de compte. Il ne pouvait imaginer ce que cela devait faire. Après tout il ne vivrait certainement jamais ce genre de situations, alors qu'est-ce qu'il pourrait dire ? Pas grand chose finalement, simplement acquiescer à ses propos. Qui sait par la suite, il pourrait dire quelque chose, enfin il avait bien une petite idée, après par la suite, il faudrait simplement voir si cela était trop inconvenant ou pas bien entendu. Il ne voulait pas la gêner non plus. Surtout qu'ils se connaissaient à peine.

« Lorsque vous parlez de cette Amérique Latine, cela me rappelle mon époque. Je deviens peut-être nostalgique mais au temps de mon père, les gens laissaient tous s’exprimer ainsi et cela était tout simplement magnifique. Je prie Hathor de m’avoir doté d’un tel don car cela m’aide à penser à autre chose, à pratiquement rien il faut dire… »

Ainsi donc en Egypte, c'était sensiblement la même chose, après tout, la danse était quelque chose d'universelle, beaucoup de monde pouvait en faire, il suffisait de se laisser aller. Et cela permettait également de ne pas penser. On ne pensait pas pendant les danses, on ressentait tout simplement. Peut-être qu'un jour elle pourrait remettre cela qui sait, il suffirait simplement de trouver l'endroit adéquat pour qu'elle recommence à danser, peut-être que cela pourrait l'aider si elle en avait vraiment besoin. Enfin d'un autre côté, il n'en savait rien vous allez me dire. Après tout, peut-être était-elle, en effet simplement nostalgique du passé. Le mieux serait encore de poser les questions, il restait à voir si les réponses suivraient.

« Je vous remercie Dorian, peu de personne n’apprécie pour la personne qu’elles sont derrière cette particularité. J’essaye de boire que du sang animal mais parfois cela est dure et je dois me concentrer et me retirer dans un endroit désert afin d’ôter cette pensée si malsaine à mon gout. Je vous remercie aussi de cette idée car cela m’éviterais bien des soucis et m’en procurer serait très facile. Je crois que vous m’avez facilité la vie à un point… »

Il haussa simplement les épaules, pour lui c'était normal. Elle était un être humain comme tant d'autres, elle avait juste une particularité en plus, pourquoi la rejeter à cause de cela ? Après tout elle avait, ou devait bien avoir assez de mal toute seule à s'y faire. Autant qu'elle ait du soutien à côté. Pour lui en tout cas, c'était comme cela qu'il voyait la chose et quand elle lui dit qu'il lui facilitait la vie, il ne fit qu'envoyer un sourire charmeur. Allons de toute façon ce n'était pas grand chose à vrai dire. Et puis, autant utiliser ce qui pouvait l'être et en plus ce qui ne l'était par les autres. Si cela pouvait l'aider, c'était le principal. Il n'était pas là pour lui gâcher la vie, loin de là. Surtout qu'à vrai dire, on se sentait plutôt bien avec elle. Comme si une relation de confiance s'était installée d'elle-même, sans qu'on ait réellement besoin de savoir qui était l'autre.

« Vous savez Monsieur Ashcroft, je peux donner l’illusion de quelque chose tout en étant une autre
Imaginez-vous, vous réveiller dans un monde nouveau qui a tellement avancé que vous en êtes déboussolé. C’est ce que je vis à chaque instant. Quand à mon sang royal, cela n’a plus aucune importance maintenant mais mon éducation m’aide toujours.»

Elle restait malgré tout une Princesse, bien que cela n'ait plus d'importance, mais pour les croyants ou ceux qui avaient été initiés, cela valait toujours, cela était toujours présent à l'esprit malgré tout. Elle se confiait, apparemment, à lui, était-il vraiment un bon confident ? Enfin tout du moins le méritait-il vraiment ? De plus qui était-il pour recevoir les états d'âmes de Noût ? Enfin tout cela avait peut-être tout simplement besoin d'être sorti voilà tout. Elle avait besoin de dire ce qu'elle avait sur le coeur, si cela la soulageait, alors dans ce cas, autant qu'il l'aide à être un de ces piliers permettant de supporter le poids de la différence du temps.

« Dorian, vous vous dites un simple aventurier après avoir conté mon histoire comme personne ? Vous vous sous-estimez, vous savez plus de chose que la plupart des gens et cette connaissance sera grandement utile. Même si vous en doutez. »

Peut-être, peut-être en effet qu'un jour tout ceci sera utile, mais pour le moment on n'y était pas encore. Et maintenant elle essayait disons de le faire changer d'avis sur lui-même, ou simplement de lui faire voir la vérité en face. A vrai dire, elle était assez unique en son genre n'est-ce pas ? Nul doute qu'on se souviendra longtemps de ce genre de rencontres, et surtout de cette rencontre en particulier.

« Vous avez fait de beaux voyages et à chaque fois vous avez appris des choses sur la magie dont la plupart des sorciers de Londres n’imaginerais même pas. Thot vous aide et vous protège ainsi, il vous procure un savoir qui vous fera avancer dans la vie et même si vous n’avez de ports d’attache je suis sûre qu’un jour vous trouverez l’endroit qui vous conviendra parfaitement. Quand à votre histoire, elle est tout à fait normale, bien que la mort de votre père a dut beaucoup vous affectez, vous continuez d’avancer et c’est vous qui avez choisis de vivre ainsi. C’est cela qui est surprenant chez vous. C’est vos choix qui ont définis votre avenir, rendez vous en compte.»

Il se rendait compte de ce qu'il avait fait, mais de nos jours, c'était quelque chose de banal dirons nous. Peut-être pas de partir ainsi à l'aventure, bien entendu, mais de vivre une vie de simple sorcier cela l'était. Il faut dire que les temps changent et que les époques font évoluer également les aspects de la vie, avec les bons comme les mauvais. Sans oublier de savoir ce qui vaut le coup ou pas de faire. Enfin pour lui, c'était son mode de vie, il n'en changerait certainement jamais à vrai dire, puisque cela lui plaisait, mais d'autres ne pouvaient concevoir une vie comme cela. Ce n'était pas digne, ce n'était pas convenable. Encore des personnes qui ne savaient pas ce qu'elle perdait malgré tout.

"Vous excusez ? De quoi ? Vous n'êtes nullement responsable des agissements de chacun, même de votre pays natal. Les préjugés ont la vie dure vous savez, ils ont toujours existé. Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers. Cela a toujours eu cours, et cela ne changera peut-être jamais ou alors si peu. Mais en fin de compte, un jour, on comprendra que nous ne sommes pas tous si différents les uns que les autres, ce sont simplement nos manières de vivre, de faire, d'utiliser la magie qui sont différentes, mais nous.

Ah oui les mangemorts....pas les personnes les plus amicales des environs à vrai dire, mais encore une fois, des gens qui pensent que par un seul côté ou qui suivent la voie d'une personne qui est obnibulé par sa façon de voir les choses. Le fameux Lord Voldemort. Voile de la Mort plutôt. Avoir peur d'un nom, ridicule finalement. Enfin toujours est-il pour éviter de parler de ces malotrus, que les gens du ministère auraient du vous complimenter au vu de votre tenue. Après tout, vous êtes une femme magnifique et ses vêtements vous vont à ravir."

Pourquoi mentir après tout, ce n'était que la vérité, on ne faisait qu'émettre sa propre opinion voilà tout.

"Le monde change oui, mais certaines beautés restent vous savez. Comme les pyramides d'Egypte, cela peut être votre point de repère pour reprendre le cap si vous avez besoin quand vous ne vous sentez plus vraiment prête pour ce monde."

On avait chacun son propre repère dans ce monde, lui, il se situait de l'autre côté de l'Atlantique finalement. Mais après tout, cela permettait en quelque sorte de tenir n'est-ce pas ? Il suffisait de s'en rappeler et en fin de compte on pouvait toujours avancer. Ce n'était jamais plus difficile que cela, à condition d'y penser pendant quelques instants bien entendu. Parfois les solutions les plus simples étaient les meilleurs.

"Peut-être qu'un jour vous serez amenée à danser à nouveau. En tout cas, la danse est toujours libre dans ce monde, vous êtes toujours libre de danser à votre manière, qu'importe ce que les autres disent, du moment que vous vous comprenez dans cette danse."

La soif....oui la fameuse soif de sang de la part de Noût, ce n'était qu'une particularité comme on l'avait dis, il ne voyait rien de mal là-dedans, surtout qu'elle ne cherchait pas non plus à tuer tous les hommes ou femmes qu'elle rencontrait.

"Je n'ai fait qu'émettre une hypothèse vous savez, la suite, vous l'avez trouvé toute seule. Vous-mêmes qui décidez, je n'ai fait que donner une des solutions possibles à un problème."

Comme si finalement, il ne voulait pas prendre tout le crédit pour cela, d'ailleurs, cette phrase avait été accompagnée d'un de ses sourires pour le moins charmeur, histoire de montrer qu'au final, elle avait fait sa part des choses également dans cette décisions pour sa soif. Après tout, elle n'était pas obligée d'accepter ce qu'il venait de dire. Loin de là, elle pouvait continuer comme elle le voulait, mais elle avait pris sa propre décision, signe qu'évidemment, il n'était pas seul responsable de la future facilité de sa vie.

"Vous savez, si vous vous sentez toujours déboussolée. Gardez simplement à l'esprit qu'Horus est toujours avec vous, quoiqu'il se passe, et qu'il veille toujours sur vous. Le monde a changé, il est très différent de ce que vous avez connu, c'est vrai, mais malgré tout, n'est-ce pas là un signe ? Un signe de renaissance ? Un message d'un ami ? Car la découverte de votre sarcophage a été tout sauf une coïncidence. Vous n'êtes jamais seule, nous sommes toujours accompagnés par ceux en qui nous avons foi."

Sourire amical pour l'occasion, avant que maintenant, il ne doive répondre sur des paroles le concernant. A vrai dire, il n'était jamais vraiment capable de bien parler de lui-même. Peut-être qu'il se sous estimait, il n'en savait rien.

"Nous avons tous le choix Princesse, ou vous préférez Noût ? Ou Néféret ? Le choix est un acte quotidien, vous, moi, nous faisons tous des choix. En effet, je ne nie pas avoir fait les miens, après tout, si je ne les avais pas fait, je ne serais pas vraiment là je crois. On vit tous une vie que l'on a à peu près choisi. Pas dans son intégralité, car il y a toujours une pincée d'hasard, de surprise dirons nous, bonnes comme mauvaises. Mais chacun d'entre nous, humains, vampires, sorciers, moldus, tous, nous faisons nos choix. Et vous également. Sinon est-ce que franchement vous seriez là ce soir ? Dans ce musée ou encore plus simplement en Angleterre ? J'en doute. Votre vie recommence aussi pour vous, moi je continue la mienne, comme je l'ai vécu. Peut-être en essayant d'être plus prudent, les dernières escapades n'ont pas été de tout repos à vrai dire."

Etre une enfant de la lune sans cruauté et rester toujours elle-même était quelque chose de très difficile. D’un côté, lorsque son père lui a dit que Amon-Rê l’aurait confiée à sa mère Noût pour l’éternité car elle lui faisait de l’ombre la flattait mais cela n’étaient que les paroles d’un père qui se voulaient confiantes et qui à ce moment là avait tout oublié jusqu'à sa fonction de pharaon tellement il était inquiet de l’avenir pourtant éternel de sa fille. Cet amour paternel, Néféret y tenait beaucoup et même après sa mort, elle remerciait les dieux d’avoir eu un père si proche d’elle. Ce qui était étrange avec Ptolémée XV, c’est que bien qu’il n’eu épousé sa mère Mésésankh (qui veut dire ‘aime la vie’) pour garder la paix avec une partie de la Basse-Egypte, cette femme cultivée et belle devint la confidente et meilleure amie du Pharaon bien qu’un amour ne naquit jamais. Mais l’amitié entre les deux adultes étaient tellement forte que quelques uns auraient juré que c’était de l’amour. Mais entres ce couple royale vivait la jeune femme qui vivait dans la nuit et dans l’obscurité jusqu'à la fin de ses jours et qui avait décidé après son réveil d’avoir au moins un but dans la vie. Et pourtant qu’est-ce qu’un but lorsque les relations humaines sont pratiquement impossibles ? Que faire ?

Le cas de Noût dans une situation normale n’aurait pas du tout été désespéré si elle n’avait pas passé cette malheureuse nuit sur la terrasse à regarder Amon-Rê rougeoyer puis s’éteindre comme une flamme qui se couche derrière les pyramides de Gizeh si belles recouvertes d’un marbre blanc qui resplendissait. Mais depuis cette nuit si maudite qui lui revenait en mémoire tellement souvent que parfois elle avait envie de courir, d’hurler jusqu'à ce que Sekhmet ait pitié de sa guerre que se livrait son esprit et arrête ses visions qui la rendait folle. Alors qu’avant elle avait peu d’amis mais fidèles maintenant elle pouvait être source de danger et Noût avait seulement quelques connaissances. Etant éternelle jusqu'à ce que quelqu’un précipite sa mort, voir ses amis dépérir même en toute sérénité était quelque chose qu’elle pensait insoutenable. Quand à aimer quelqu’un, n’en parlons même pas car entre pouvoir le blesser, le tuer ou pire le transformer à tout moment ou alors après sa mort souffrir pendant plusieurs années après, cela en valait véritablement le sacrifice ? L’égyptienne n’en savait rien mais plus la discussion continuait avec Dorian, plus elle se disait que de faire des rencontres pareilles étaient en fait plutôt apaisantes et plaisant.

Néféret restait debout immobile comme elle le faisait dans sa vie d’avant alors qu’elle devait rester de longues heures debout à assister une quelconque concession à un temple ou lors d’une fête. Elle avait appris à rester digne pendant des heures sans montrer un seul signe de fatigue bien qu’un bain au lait d’amande fut bien reposant ensuite. Mais qu’importe car après avoir passé des milliers d’années dans un tombeau, la jeune femme pouvait bien rester quelque heures debout dans cette posture. Ecoutant avec attention Mister Ashcroft, Néféret regardait de son regard de cendre la posture si décontracté de cet homme qui intéressait la jeune femme.

«Vous excusez ? De quoi ? Vous n'êtes nullement responsable des agissements de chacun, même de votre pays natal. Les préjugés ont la vie dure vous savez, ils ont toujours existé. Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers. Cela a toujours eu cours, et cela ne changera peut-être jamais ou alors si peu. Mais en fin de compte, un jour, on comprendra que nous ne sommes pas tous si différents les uns que les autres, ce sont simplement nos manières de vivre, de faire, d'utiliser la magie qui sont différentes, mais nous. Ah oui les mangemorts....pas les personnes les plus amicales des environs à vrai dire, mais encore une fois, des gens qui pensent que par un seul côté ou qui suivent la voie d'une personne qui est obnubilé par sa façon de voir les choses. Le fameux Lord Voldemort. Voile de la Mort plutôt. Avoir peur d'un nom, ridicule finalement. Enfin toujours est-il pour éviter de parler de ces malotrus, que les gens du ministère auraient du vous complimenter au vu de votre tenue. Après tout, vous êtes une femme magnifique et ses vêtements vous vont à ravir »

Il était vrai que Noût rejetait souvent la faute de son peuple sur elle, car de son époque qui était maintenant lointaine, ce fut la famille royale qui dirigeait le peuple, qui le représentait, qui le protégeait et qui le faisait vivre. Peut importe les problèmes du peuple, on devait les résoudre tout en restant ferme. Ils étaient la liaison entre les hommes et les dieux, ils étaient ceux en qui on devait croire, ils devaient être ceux qui pardonnent les erreurs tout en punissant la lâcheté ou tout autre sentiment qui n’était pas du tout bienfaiteur. Et donc malgré les années, l’égyptienne ne pouvait s’empêcher de protéger son peuple et de le représenter. Une fois de plus elle était d’accord avec l’explorateur du 21ème siècle lorsqu’il parla que les moldus ou sorciers n’étaient pas si différents. Ils avaient tous des points communs et des gens oubliaient cela. En ce qui concernait les guerriers de Seth, Noût ne comprenait pas pourquoi les gens avaient tellement peur d’un nom. Dans son pays, Seth était le mal incarné et pourtant on osait prononcer son nom, bien que dire des prières bénéfiques de ce dieu était parfaitement interdit. Pour la jeune femme, le bien ne pouvait exister sans le mal et inversement, car bien que Seth était la personnification du mal il était aussi le dieu des déserts et de la tempêtes et le prier lors de voyage pouvait être utile. Pour remercier Dorian de son compliment elle fit un mouvement de la tête signe de respect le remerciant de ne pas avoir l’attitude si surprise de ses collègues. Jetant un coup d’œil par la fenêtre où Horus s’était envolé, Noût vit une ombre de faucon déployer ses ailes impressionnantes avant de plonger sur une proie qui n’avait aucune chance. Heureuse que son animal ait retrouvé son repas du soir, elle écouta les paroles de Dorian :

«Le monde change oui, mais certaines beautés restent vous savez. Comme les pyramides d'Egypte, cela peut être votre point de repère pour reprendre le cap si vous avez besoin quand vous ne vous sentez plus vraiment prête pour ce monde.»
L’homme avait raison sur ce point, mais même si quelques monuments d’Egypte ou d’autres pays telles que les pyramides sont toujours admirés pour leurs incroyable beauté, beaucoup avaient malheureusement finis en poussière ou complètement oubliés faisant place à d’autres plus modernes et d’un autre style. D’un côté Noût était sûre que Ashcroft aurait adoré et peut-être aimé autant qu’elle et si un jour elle trouvait le moyen de lui montrer son pays à son époque alors il serait émerveillé par tant de beauté.

«Peut-être qu'un jour vous serez amenée à danser à nouveau. En tout cas, la danse est toujours libre dans ce monde, vous êtes toujours libre de danser à votre manière, qu'importe ce que les autres disent, du moment que vous vous comprenez dans cette danse »

Oui bien sûr qu’un jour, Néféret danserait à nouveau mais depuis deux ans elle n’avait pas encore laissé son corps s’exprimer de cette manière. Mais elle n’avait appris qu’a danser sur la musique égyptienne, pourrait-elle renouveler cet exercice sur une autre musique ? Après tout il fallait juste se laisser emporter par la musique, peut importe par qui elle était joué, peut importe son époque et peut importe son pays. Si Noût se sentait bien lorsqu’elle entendrait la musique alors son corps s’exprimerait et elle pourrait enfin devenir la jeune femme libre qu’elle était. La déesse Hathor ne l’avait pas privée de son don, alors il fallait en profiter chaque jour qui passait. Oui, Dorian était décidemment qui était sous la protection de Thot même s’il ne s’en rendait pas tout à fait compte. Sa mère, elle était plutôt sous la protection de Bastet, faisant vivre le palais et protégeant comme la déesse le pharaon du mieux qu’elle pouvait. Pour Noût, chaque personne était sous la protection d’un dieu et même si Dorian l’ignorait, Thot l’avait choisi.

«Je n'ai fait qu'émettre une hypothèse vous savez, la suite, vous l'avez trouvé toute seule. Vous-mêmes qui décidez, je n'ai fait que donner une des solutions possibles à un problème. »

Bien que la princesse de l’ancien temps ne voulait tuer personne et espérait vivre du sang de bétail, cette solution allait lui changer la vie et jamais elle n’aurait eu cette idée. Noût ne connaissait pas assez bien les moldus pour savoir cela, à son époque bien entendu la jeune femme savait comment son peuple vivait mais maintenant … Tout à changer et y compris le monde des moldus, qu’elle surprise eut-elle lorsqu’elle vit dans les rues du Caire, des espèces de machines métalliques qui étaient montées sur roues remplaçant les chevaux, chars et barques qui voguaient autrefois sur le Nil avec tant de grâce. Les observant de plus près, la jeune femme s’aperçue aussi que la communication n’était plus ce qu’elle était. Maintenant au lieu de parler en face, on utilisait des espèces de boite dans laquelle on parlait. Bref tant de nouveauté surprit l’égyptienne alors savoir qu’il utilisait des banques de sang était pour elle inimaginable. Sans Dorian, qui lui aurait appris que cela existait et qu’elle pourrait enfin se nourrir avec dignité et arrêter de tuer des animaux qui ne lui avaient rien fait. Cette découverte bouleversait sa vie et Noût ne savait pas comment remercier ce dernier. Un jour elle trouvait, dans son esprit l’égyptienne avait une dette envers lui et elle tacherait de lui faire comprendre que si un jour, il avait besoin d’elle bien qu’elle en doutait il ne pouvait hésiter. Il souria et Noût répondit avec la même délicatesse dont elle pouvait faire preuve.

«Vous savez, si vous vous sentez toujours déboussolée. Gardez simplement à l'esprit qu'Horus est toujours avec vous, quoiqu'il se passe, et qu'il veille toujours sur vous. Le monde a changé, il est très différent de ce que vous avez connu, c'est vrai, mais malgré tout, n'est-ce pas là un signe ? Un signe de renaissance ? Un message d'un ami ? Car la découverte de votre sarcophage a été tout sauf une coïncidence. Vous n'êtes jamais seule, nous sommes toujours accompagnés par ceux en qui nous avons foi. »

Horus, ce dieu faucon qui veillait sur pharaon et sa famille, celui qui lui avait envoyé ce messager si libre et qui pourtant était plus qu’utile à la jeune femme. Mais lorsqu’il parla de la découverte de son sarcophage, Noût ne pouvait s’empêcher d’être soucieuse car pour elle, seul le hasard pouvait être à l’origine de la découverte de sa tombe. Mais plus la jeune femme y pensait, plus les paroles d’Ashcroft devenait cohérentes et compréhensibles. Peut-être que les dieux ont décidé de la réveillé de son sommeil parce que l’Egypte et ceux qu’elle représentait maintenant avait besoin d’elle. Lors de la dernière phrase de l’américain, Néféret ne put s’empêcher de mettre sa main droite instinctivement sur son talisman qui la protégeait jour après jour. Pour elle, cet objet magique était le lien entre elle et son père, entre elle et celui qui avait disparut de cette Terre mais qui par le biais de ce dernier veillait sur elle. Il avait rejoins la Terre des dieux et des pharaons et pourtant …. Mais était-ce aussi le cas de Dorian ? Etait-il accompagné par quelqu’un en qu’il à foi ?

« Nous avons tous le choix Princesse, ou vous préférez Noût ? Ou Néféret ? Le choix est un acte quotidien, vous, moi, nous faisons tous des choix. En effet, je ne nie pas avoir fait les miens, après tout, si je ne les avais pas fait, je ne serais pas vraiment là je crois. On vit tous une vie que l'on a à peu près choisi. Pas dans son intégralité, car il y a toujours une pincée d'hasard, de surprise dirons nous, bonnes comme mauvaises. Mais chacun d'entre nous, humains, vampires, sorciers, moldus, tous, nous faisons nos choix. Et vous également. Sinon est-ce que franchement vous seriez là ce soir ? Dans ce musée ou encore plus simplement en Angleterre ? J'en doute. Votre vie recommence aussi pour vous, moi je continue la mienne, comme je l'ai vécu. Peut-être en essayant d'être plus prudent, les dernières escapades n'ont pas été de tout repos à vrai dire. »

Elle acquiesça d’un mouvement léger de la tête faisant mouvoir au rythme de ses mouvements sa chevelure d’ébène. D’un geste lent et silencieux, elle laissa sa main droite pendre au bout de son bras et arrêter de toucher son amulette qui pouvait montrer à Dorian, un signe de faiblesse. Les choix, il est sûr que maintenant Néféret pouvait faire les siens mais elle devait les faire après mûres réflexions car certains pourraient changer le cour de sa vie à jamais comme chacun. Elle qui n’avait pas eu de choix, qui était promise à devenir l’une des reines d’Egypte, promise à diriger un pays en compagnie d’un homme qu’elle n’aurait jamais aimé peut être détesté ou alors apprécier. Peut-être que sous son règne, son pays natal aurait coulé des jours heureux ou alors peut-être qu’une guerre allait troubler l’ordre parfait et qu’elle serait obliger d’aller combattre comme son père lui avait apprit. Mais maintenant un tout autre destin lui était destiné et elle l’assumerait jusqu'à son dernier jour, sa dernière heure, sa dernière seconde et sa dernière parole.

Elle avait écouté Dorian avec toute l’attention qui lui était due. Jamais elle n’avait pensé rencontrer quelqu’un qui parlait et qui savait de quoi il parlait. D’un côté, Mister Ashcroft lui rappelait Imeni, enfant de Seth qui a son époque était le confident de la jeune femme. La même force de conviction dans leurs paroles, oui cela lui rappelait l’un de ses seuls amis qu’elle eue et qui fut au courant de son terrible secret. Pourtant ils étaient différents en plusieurs points et cela Noût le savait. Prenant la parole à son tour, elle parla d’une voix douce à l’attention de Dorian :

« Vous savez à mon époque, la famille royale représentait le peuple et parfois j’ai l’impression de m’exprimer tel que le porte parole que j’aurais dût être. La vie est dure pour eux car la plupart vivent dans la misère la plus totale et cela parfois m’attriste. J’ai appris que longtemps après le règne de mes aïeuls, d’autres égyptiens ont prit le pouvoir et se nommait roi. Pour moi, ils n’étaient que des rois de pacotilles, se dorant dans le luxe ne se souciant pas un instant de ce que le peuple endurait alors qu’eux semblait oublier qu’ils étaient avant tout là pour diriger un pays. Mais j’espère maintenant que cela va changer, très sincèrement. Quand aux préjugés, certes tous en ont et un jour et cela ne cessera jamais. Il suffit de faire avec et de continuer à avancer dans le chemin que les dieux ont fait pour nous. En ce qui concerne les guerriers de Seth, je ne me fais pas de soucis pour leurs sorts, le bien triomphe toujours et si Voldemort est là cela veut dire que les dieux nous donnent des épreuves afin de nous faire voir comment est la vie. Le bien ne peut exister sans le mal mais tout deux ne peuvent cohabiter. C’est une lutte qui ne finira jamais, Monsieur Ashcroft sachez le. Quand aux gens du ministère, ces petits êtres étriqués qui ne semblent pas savoir comment est le monde en dehors du ministère je ne me fais pas de soucis, un jour ils ouvriront les yeux. Mais je vous remercie Dorian.»

C’était ainsi que Noût voyait la vie et rien ni personne ne pouvait lui faire changer cette vision qui était bien précise et définie. La jeune femme fit quelques pas dans le musée, s’attardant à chacun de ses derniers. Elle regarda Dorian avant de continuer :

« Vous parlez des pyramides de Gizeh mais je suis sûre que si je pouvais vous montrer mon époque, les beautés de mon pays alors que la modernité ne l’avait pas frappée, si je pouvais vous montrer mon passé, si vous pouviez voir les palais de mon pays natal, les dunes de sables si immenses que l’on avait peur de finir étouffés en-dessous mais sans oublier le plaisir qu’on les foulait avec les sabots des chevaux arabes qui semblaient voler dans cette univers. Cela serait un voyage que vous ne seriez pas près d’oublier et surement le meilleur. Jamais vous n’auriez vu pareilles beautés croyez-moi. »

Elle avait parlé avec une voix remplie de sensation, rien que de revoir ainsi son pays a travers ses pensées la faisait revivre et toute personne éveillé dans cette salle l’aurait senti. Elle arrêta de regarder l’explorateur moderne pour laisser ses prunelles cendres parcourir d’un air quelque peu gêné les dalles du musée. Mais que voulez-vous, Noût est ainsi, sûre d’elle et pourtant ….

« Je pense que la danse ce fait sur un moment précis, lorsque j’entendrais une musique que mon corps et mon esprit apprécieront alors le moment venu je pense que je danserait à nouveau. Je me demande quand cet instant viendra mais je ne me fais pas soucis et je l’attends avec impatience. Peut importe l’heure, peut importe l’endroit je danserais à m’épuiser et jusqu'à ce que l’air ne veuille plus entrer dans mes poumons sous l’effort.»

Elle avait dit cela tout sourire, marchant quelques pas avant de s’arrêter. Elle regarda son interlocuteur et continua de parler le remerciant encore une fois pour l’idée qui allait révolutionner sa vie :

« Je connais très mal le monde des moldus et jamais cette idée me serait venue à l’esprit. Vous avez changé ma vie et maintenant j’ai une dette envers vous. Si un jour, même si j’en doute vous avez besoin de moi alors je viendrais tenant ma parole. Même si ce n’est que pour parler.»

Avoir des dettes envers quelqu’un ne la gênait pas du tout mais c’était la première fois qu’elle remerciait quelqu’un de cette façon lui promettant ainsi d’être là en cas de problème. La première fois et sûrement la dernière fois qu’elle disait cela, Noût espérait seulement que Dorian en tiendrais compte.

« Je crois que vous avez raison Monsieur Ashcroft. Peut être que les dieux ont voulu me réveiller a cette époque pour une bonne raison bien que je ne sache pas trop laquelle pour l’instant. J’aide au ministère mais que puis-je faire d’autre ? Je n’adhère pas à leurs idées alors je ne sais que faire, mais Mâat me donnera la réponse le moment venu. J’ai foi en mes dieux, je sais qu’ils veillent sur moi à chaque instant de ma vie et je pense que mon père me regarde aussi. Je veux qu’il soit fier de moi, fier d’avoir une fille ainsi. Je m’égare quelque peu …. »

Puis changeant de sujet, elle remarqua que Dorian bien qu’ayant une attitude décontracté était homme de confiance et qui voulait aussi changer les choses à sa façon. Du moins, c’est comme cela que Néféret voyais les choses et elle espérait ne pas se tromper.

« Peut importe mon nom du moment que vous savez qui je suis véritablement. Un nom représente celui qui le porte mais vous vous me connaissez ainsi que mon historie alors ce nom n’a plus d’importance. Dans mon ancienne vie, mon destin était tracé depuis ma naissance et l’idée de le changer ne m’étais même pas venue à l’idée. J’étais née pour servir l’Egypte et d’être leur reine mais les dieux en ont décidé autrement. Maintenant effectivement je peux faire des choix mais la peur me hante, la peur de faire des erreurs, la peur de faire mal les choses. La pincée de hasard dont vous parlez m’a déjà frappé et je pense qu’elle peut revenir à tout moment afin que ma vie déroute de son chemin comme elle l’a fait auparavant. Maintenant je vis avec et j’espère vraiment un jour trouver le destin qui me convient parfaitement. Je défends une cause aujourd’hui mais …demain ? Vous vivez une vie belle et incroyable monsieur Ashcroft, ces voyages vous embellissent l’âme et le savoir de Thot est là pour vous guidez et même après les dangers je suis sûre que vous allez encore faire beaucoup de rencontres et vivre d’autres aventures.»

La vie est une suite d’évènements sur lesquels de toute façon on avait si peu d’emprise. Et pour le moment la vie offrait ce genre de cadeaux, ce genre de rencontres que l’on n’aurait pas tous les jours. Bien entendu, d’un côté, on restait assez fasciné par la présence, et la prestance de cette princesse. Après tout, avouons le, il était assez rare finalement d’avoir le droit à ce genre de rencontres en privé, façon de parler bien entendu. Mais il n’était pas fasciné non plus au point de venir se coller à elle, ou tout simplement à vouloir en savoir plus sur elle. Il en savait assez, de plus, si elle voulait vraiment parler de sa vie, elle le ferait d’elle-même. Il ne la pousserait pas. Non simplement on profitait de ce hasard.

Depuis son retour en Angleterre, il était rare de faire des rencontres réellement intéressantes. Bien entendu, ce n’était pas comme s’il restait enfermé chez lui, bien au contraire, après tout ce n’était pas vraiment son genre de faire cela. Simplement les sorciers de nos jours, étaient souvent de la même graine. Oh il ne les dénigrait pas ! Simplement, c’était souvent les mêmes idioties qui sortaient. Fort heureusement durant son retour et son séjour actuel, on avait rencontré des personnes pour le moins attachantes par bien des aspects, signe évident que tous n’étaient pas fait dans le même moule. Que voulez-vous, il était de ceux qui aimaient découvrir d’autres perspectives, d’autres horizons plutôt que de rester toujours bloqués par les mêmes dénigrements ou même peurs de l’inconnu.

Cela avait déjà commencé lors de son enfance, même avant, quand il habitait dans le monde moldu et pas dans ce pays. Avec son père, son père qui voyageait souvent, enfin voyager. Disons plutôt qu’il partait faire la guerre, mais en ce temps là on préférait croire qu’il voyageait, et à chaque fois, il avait le droit lors de son retour à diverses histoires. Bien sur la plupart était des contes pour enfants, on voyait mal un père raconter à son fils la guerre, mais cela donnait des idées à la longue. Des idées d’évasion. Sans oublier les récits sur les cultures que son père rencontrait. Bien différentes de celle des américains ou même simplement des britanniques voilà tout. Qu’on ne s’étonne pas par la suite, qu’il soit là à cet instant précis, à discuter avec une vampire, qui en avait tout, sauf l’air à vrai dire. Et même si c’était le cas ? Avait-il vraiment peur de cet inconnu ? Pas vraiment. Il était plutôt du genre à parlementer, discuter avant, surtout s’il n’y avait aucun signe d’attaque sur sa personne, plutôt que de suite le considérer comme un ennemi.

Et là actuellement, c’était comme si deux personnes d’un monde totalement opposé, s’échangeaient des connaissances et faisait connaissance. Qui sait vers quoi tout cela allait les porter ? Personne n’en savait rien, on laissait faire le temps et les paroles. Voilà tout. Non dans la vie, il ne fallait jamais attendre quelque chose, car c’était souvent quand on n’attendait rien du tout, que cela arrivait. Comme actuellement finalement. Bien sur parfois, ce n’était jamais que du bon loin de là, mais cela permettait également à chaque personne de se forger face à ce qui l’attendrait par la suite. On pouvait penser ce genre de choses ou pas. Chacun était libre, lui également, il n’obligeait personne à penser de la même manière que lui, mais oubliant quelques instants ses pensées du moment, on se reconcentra sur la conversation actuelle. Il aurait été impoli de sa part de ne pas l’écouter à vrai dire. En tout cas une chose était sure, Dorian gardait toujours ce petit sourire amical voir espiègle sur les lèvres, comme un signe d’insouciance. Ce qui était vrai. Ou une façon de montrer que cette situation était plaisante pour lui, et qu’on adorait le moment que l’on passait sans paraître joueur avec son interlocutrice. Pas le genre de la famille.

« Vous savez à mon époque, la famille royale représentait le peuple et parfois j’ai l’impression de m’exprimer tel que le porte parole que j’aurais dût être. La vie est dure pour eux car la plupart vivent dans la misère la plus totale et cela parfois m’attriste. J’ai appris que longtemps après le règne de mes aïeuls, d’autres égyptiens ont prit le pouvoir et se nommait roi. Pour moi, ils n’étaient que des rois de pacotilles, se dorant dans le luxe ne se souciant pas un instant de ce que le peuple endurait alors qu’eux semblait oublier qu’ils étaient avant tout là pour diriger un pays. Mais j’espère maintenant que cela va changer, très sincèrement. Quand aux préjugés, certes tous en ont et un jour et cela ne cessera jamais. Il suffit de faire avec et de continuer à avancer dans le chemin que les dieux ont fait pour nous. En ce qui concerne les guerriers de Seth, je ne me fais pas de soucis pour leurs sorts, le bien triomphe toujours et si Voldemort est là cela veut dire que les dieux nous donnent des épreuves afin de nous faire voir comment est la vie. Le bien ne peut exister sans le mal mais tout deux ne peuvent cohabiter. C’est une lutte qui ne finira jamais, Monsieur Ashcroft sachez le. Quand aux gens du ministère, ces petits êtres étriqués qui ne semblent pas savoir comment est le monde en dehors du ministère je ne me fais pas de soucis, un jour ils ouvriront les yeux. Mais je vous remercie Dorian.»

On mit calmement ses mains dans les poches tout en observant Noût parler, bien entendu, il n’était pas le genre d’homme à vrai dire, à garder les yeux fixés sur le corps d’une femme, toute princesse fut-elle, non simplement on l’observait, tout du moins quand il y avait discussion, le minimum était de fixé l’interlocuteur, ce qu’il faisait. Et également, il n’aimait pas rester trop sur place, il voulait toujours bouger, comme à cet instant, faisant quelques pas simplement tandis que la discussion continuait. Le remercier ? Pour quoi ? Pour ce qu’il avait dis ? Après tout ce n’était que la stricte vérité. Et c’était surtout un manque de délicatesse envers une dame voilà tout, enfin pour le reste, il ne pouvait qu’être d’accord. Bien sur, il y en avait toujours qui était là à croire qu’il n’existait que le blanc ou le noir, alors qu’en fait il y avait les deux, mais également une parcelle de gris par endroit. Tout le monde n’était jamais tout bon ou tout mauvais, chacun avait sa zone d’ombre chez lui. Mais chez certains c’était simplement plus dominant que chez d’autres. Malgré tout, cela n’avait pas l’air de l’empêcher de combattre les mangemorts, peut-être pour autre chose que l’idéal de la vie merveilleuse et paisible qu’on pouvait avoir. Simplement une idée de justice pour tout ce qui avait été commis. Pas simplement l’envie de rendre le monde meilleur. Personne ne pouvait y arriver, et certainement pas de petits groupes. Tous devaient s’y mettre et quelque soit le lieu en fin de compte. Mais il comprenait ce qu’elle voulait dire, ici également, on avait des pantins, des dirigeants qui ne faisaient rien ou si peu. Que ce soit moldus ou sorciers en fin de compte.

« Vous parlez des pyramides de Gizeh mais je suis sûre que si je pouvais vous montrer mon époque, les beautés de mon pays alors que la modernité ne l’avait pas frappée, si je pouvais vous montrer mon passé, si vous pouviez voir les palais de mon pays natal, les dunes de sables si immenses que l’on avait peur de finir étouffés en-dessous mais sans oublier le plaisir qu’on les foulait avec les sabots des chevaux arabes qui semblaient voler dans cette univers. Cela serait un voyage que vous ne seriez pas près d’oublier et surement le meilleur. Jamais vous n’auriez vu pareilles beautés croyez-moi. »

Nul doute en effet que cela lui aurait pu en tout cas de voir cela en temps réel. En tout cas de la voir parler ainsi, avec tant de passion, cela lui fit sourire, amusé de la voir emportée par cela. Ce n’était pas de la moquerie, loin de là. Simplement on voyait clairement qu’elle aimait son pays, tout du moins l’ancien pays et il n’y voyait rien de mal à vrai dire. Au contraire, par contre, elle devait se sentir bien seule en étant désormais à cette époque et dans ce lieu, et pour cela, si elle voulait du soutien, elle pourrait toujours compter sur lui après tout. Il en connaissait un minimum, et elle pourrait toujours en parler avec lui. Cela lui aurait plu, et cela lui plairait assurément.

« Je pense que la danse ce fait sur un moment précis, lorsque j’entendrais une musique que mon corps et mon esprit apprécieront alors le moment venu je pense que je danserait à nouveau. Je me demande quand cet instant viendra mais je ne me fais pas soucis et je l’attends avec impatience. Peut importe l’heure, peut importe l’endroit je danserais à m’épuiser et jusqu'à ce que l’air ne veuille plus entrer dans mes poumons sous l’effort.»

Elle était bien plus sage que la plupart qu’ils connaissaient, ou alors c’était simplement son éducation. Il ne saurait dire avec certitude finalement. En fait actuellement, elle ne le regardait que lorsqu’elle lui répondait, sinon elle avait, on dirait, tout du moins selon lui, les yeux dans le vague, ou plongés sur les dalles voir sur la fenêtre ou avait disparu son faucon. Il comprenait qu’elle se sente seule. Mais nous étions tous un peu seul dans ce monde légèrement tordu. Lui également. Quand à la danse, tout était possible malgré tout. En effet cela viendra au moment opportun comme elle venait de le dire. En tout cas au vu de la passion qu’elle mettait dans ses mots, la danse avait l’air d’être vraiment quelque chose à voir dans l’Egypte Ancienne. Parfois, on regrettait que les voyages dans le temps, mais les longs voyages, ne soient pas vraiment possible, car cela devait être un beau spectacle à voir, simplement pour observer les cultures et les différentes façons de s’exprimer de chacun. Nous avons tous un langage du corps, même si au final celui-ci est universel n’est-ce pas ? On parle toujours avec celui-ci, on peut même se trahir à travers celui-ci, mais n’était-ce justement pas le but de la manœuvre ? Enfin dans son cas, la danse, ce n’était pas non plus un exercice des plus faciles, bien que la danse d’aujourd’hui et d’autrefois soit désormais deux choses bien distinctes.

« Je connais très mal le monde des moldus et jamais cette idée me serait venue à l’esprit. Vous avez changé ma vie et maintenant j’ai une dette envers vous. Si un jour, même si j’en doute vous avez besoin de moi alors je viendrais tenant ma parole. Même si ce n’est que pour parler.»

Une dette ? Pour cela ? Il ne fallait vraiment pas. Comme il l’avait dis, ce n’était qu’un simple petit service, rien de bien terrible en fin de compte. Enfin néanmoins il n’irait pas contre ce qu’elle venait de dire, preuve en ait, le fait qu’il hoche simplement de la tête suite à ses dires. Il était toujours bon de pouvoir compter sur quelqu’un n’est-ce pas ? Elle connaissait très mal cet autre monde, peut-être qu’il pourrait l’y aider après tout. Elle l’aidait bien à comprendre un tant soi peu comment fonctionnaient les égyptiens, parfois il était bon également de se faire des amis ou plus, ou même de simples connaissances, au travers de services rendus. Bien que si cela arrivait, cela serait plus une partie de plaisir et certainement de bons moments de passés plutôt qu’une corvée ou même une obligation. Il n’en doutait pas du tout.

« Je crois que vous avez raison Monsieur Ashcroft. Peut être que les dieux ont voulu me réveiller a cette époque pour une bonne raison bien que je ne sache pas trop laquelle pour l’instant. J’aide au ministère mais que puis-je faire d’autre ? Je n’adhère pas à leurs idées alors je ne sais que faire, mais Mâat me donnera la réponse le moment venu. J’ai foi en mes dieux, je sais qu’ils veillent sur moi à chaque instant de ma vie et je pense que mon père me regarde aussi. Je veux qu’il soit fier de moi, fier d’avoir une fille ainsi. Je m’égare quelque peu …. »

Non elle ne s’égarait pas, après tout, on parlait, on parlait et parfois les paroles dérivaient. Ce qui était somme tout, chose normale dans ce genre de discussion. Et bien qu’ils ne se connaissent pas vraiment, au fur et à mesure, ne se laissaient-ils pas aller à quelques confidences ici et là ? Si, bien que cela ne soit pas vraiment perceptible, mais c’était le cas. Alors non elle ne s’égarait pas. Si elle avait besoin de le dire, qu’elle le fasse, il ne la jugerait pas. De toute façon qui était-il pour juger quelqu’un ? Il n’était pas non plus un modèle du genre, chacun voulait faire de son mieux ou même de trouver sa voie. Lui le premier, alors non, au moins ainsi elle exprimait ses convictions, se montrant finalement digne de ce qu’elle était. Mais cela ce n’était pas à lui d’en juger, mais pour lui, déjà réussir à survivre dans ce genre de jungle qu’était le Ministère, était le premier pas vers le but qu’elle se fixait tout simplement.

« Peut importe mon nom du moment que vous savez qui je suis véritablement. Un nom représente celui qui le porte mais vous vous me connaissez ainsi que mon historie alors ce nom n’a plus d’importance. Dans mon ancienne vie, mon destin était tracé depuis ma naissance et l’idée de le changer ne m’étais même pas venue à l’idée. J’étais née pour servir l’Egypte et d’être leur reine mais les dieux en ont décidé autrement. Maintenant effectivement je peux faire des choix mais la peur me hante, la peur de faire des erreurs, la peur de faire mal les choses. La pincée de hasard dont vous parlez m’a déjà frappé et je pense qu’elle peut revenir à tout moment afin que ma vie déroute de son chemin comme elle l’a fait auparavant. Maintenant je vis avec et j’espère vraiment un jour trouver le destin qui me convient parfaitement. Je défends une cause aujourd’hui mais …demain ? Vous vivez une vie belle et incroyable monsieur Ashcroft, ces voyages vous embellissent l’âme et le savoir de Thot est là pour vous guidez et même après les dangers je suis sûre que vous allez encore faire beaucoup de rencontres et vivre d’autres aventures.»

Peut-être en effet que par la suite, il continuerait ses aventures, qui sait, mais il n’était pas le seul dans ce cas n’est-ce pas ? Elle aussi. Après tout, tout le monde vit sa propre aventure au cours de sa vie, peut-être pour cela que la vie est une aventure en elle-même. On ne sait jamais de quoi est fait le lendemain et de toute façon qui le souhaiterait. Cela gâcherait beaucoup trop le plaisir de pouvoir en profiter, d’être plongé dans une nouvelle journée sans savoir ce qui va nous arriver. C’est ce qui faisait la magie de vivre tout simplement alors qu’elle n’ait pas peur, qu’elle se laisse simplement porter comme tout à chacun par les flots d’une vie. Bien que la sienne risque d’être plus longue que celle de Dorian en tout cas. Mais bon, après tout, cela avait-il vraiment une importance capitale ? Pas vraiment.

"Il y a partout des dirigeants, rois, corrompus par le pouvoir ou simplement n’ayant pas leur place là ou ils sont. Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers, cela n’a pas changé jusqu’à maintenant. Mais malgré tout au travers de cela, il y a toujours des gens de valeurs comme vous ou Dumbledore, essayant finalement de faire les bonnes choses et de les appliquer. Pour cela que bien, mal, ce ne sont que des notions. Un jour ou l’autre, on devra bien s’apercevoir finalement qu’il n’y a pas que cela. Qu’il existe une partie de gris dans ce monde. On est tous sombres à l’intérieur. Chez certains c’est plus voyant, ce n’était pas comme si on était plongé dans les ténèbres. Il suffit de vous voir pour le comprendre de toute façon. Vous êtes une vampire, les sorciers vous cataloguent dans les créatures des ténèbres, alors qu’en fait, tout ceci est ridicule. En quoi êtes-vous des ténèbres ? Parce que vous vous nourrissez de sang ? Vous n’avez pas le choix, ce n’était pas comme si on vous le donnait ce choix. Ne me remerciez pas vous savez, je ne fais parti que d’une majorité. Et puis il faut dire ce qu’il est, soyons gentleman ou ne le soyons pas, mais arrêtons l’hypocrisie collective qui convient de dire que si vous n’êtes pas normales, vous n’êtes qu’à considérer avec dédain alors qu’au contraire, certaines personnes méritent d’être connues, reconnues ou plus."

Comme elle en fin de compte. Oui Dorian pouvait s’enflammer par moment, comme actuellement. De plus il n’avait pas les mots dans sa poche, loin de là. Autant dire ce qu’il en était, et à vrai dire, il préférait sortir la vérité plutôt que de se taire et de suivre le mouvement. Il n’était pas le mouton qui suivait le mauvais berger, il serait plus le mouton rebelle qui s’échapperait du troupeau. Peut-être que c’était cela qui l’avait fait rejoindre les troupes de l’Ordre du Phénix, enfin les troupes. Un grand mot. On dira le club fermé de Dumbledore.

"Je crois que j’aurais apprécié également, mais on ne peut pas repartir aussi loin dans le passé. Néanmoins, vu comment vous en parlez, il est facile de s’y croire ou même simplement de l’imaginer pendant quelques instants. Vous savez passionnée les foules, il faut dire que même de nos jours, à certains endroits, cela reste un pays pour le moins magnifique. Je parle des endroits quand on s’aventure plus à l’intérieur des terres, le long du Nil. Toujours un spectacle des plus rafraichissants pour l’esprit. "

Signe évident qu’il y avait été, et peut-être qu’il s’y était attardé en fin de compte. Enfin cela n’avait pas vraiment d’importance, au moins, comme cela, désormais, il avait l’idée dans la tête de comment cela se présentait en ce temps-là. Bien qu’on ne le verra jamais. En tout cas, parler ainsi avec tant de ferveur dans la voix, laissait quand même, le sourire charmeur désormais sur ses lèvres voir également un sourire rêveur en repensant à ce qu’il avait pu voir.

"De toute façon, maintenant, on ne peut plus vraiment parler de danse quand on voit ce que cela donne chez les jeunes. Enfin eux appellent cela de la danse, cela serait plus se bouger sans réel sens qu’autre chose. D’ailleurs je n’y suis pas très doué dans ce genre là, sauf pour les musiques plus classiques en fin de compte. Peut-être que je ne suis pas fait pour les danses nouvelles tiens ! "

On était amusé, rien que par le fait de se tourner en dérision. Mais en même temps, de toute façon, il le savait que la danse et lui cela faisait deux actuellement sauf bien sur slow et tout ce qui était de ce genre là. Si on commençait à lui parler de la musique de nos jours, ce qui passait dans ce qu’on appelait les boîtes, dans ce cas, oui là-dessus, il ne savait rien faire. Mais on ne pouvait pas être bon partout n’est-ce pas ?
Ayant une idée, il sortit une main de ses poches faisant claquer ses doigts, comme si on avait eu une idée subite.

"Vous savez quoi ? Je peux vous le faire découvrir ce monde moldu si vous voulez vraiment. Après tout j’en suis un, tout du moins à moitié. Et l’Angleterre n’est pas si différente que les Etats-Unis de ce point de vue là, donc je peux toujours vous montrer les joies et merveilles de ce monde que vous ne connaissez pas. Enfin si cela vous tente après tout, cela vous évitera de vous perdre ou d’y être perdue. Et ce sera toujours un plaisir de parler avec vous Princesse."

Le retour sur la fin du sourire charmeur alors que pour le reste on restait assez enjoué. Après tout, cela semblait être une bonne idée n’est-ce pas ? Enfin espérons le. En même temps, il ne faisait que proposer cette façon de faire, après elle pouvait être libre de découvrir par elle-même. Cela serait moins facile mais peut-être plus enrichissant finalement. Par la suite, il ne sut réellement comment se comporter. Il ne savait pas exactement si elle doutait d’elle ou de ce qu’elle fera par la suite, donc faire quelque chose envers elle, pourrait peut-être incongru finalement. Toujours est-il que néanmoins, se rapprochant d’elle, il posa une main sur son épaule. Qu’on n’y voit rien d’offensant, d’ailleurs il ne savait même pas si on avait le droit de toucher une princesse égyptienne.

"Continuez comme cela dans ce cas ! Pas besoin de changer. De toute façon le Ministère n’a plus vraiment la côte désormais. Et puis vous faites ce qui vous semble juste et le mieux, c’était déjà le premier pas. On ne demande jamais de réussir du premier coup, mais simplement d’essayer de changer les choses ou une chose. Et vous allez l’air de très bien vous en sortir quoiqu’en dise vos détracteurs. Suffit parfois de lire quelques lignes en diagonale dans la Gazette du Sorcier pour le comprendre."

Il espérait en tout cas que son geste ne soit pas trop vu comme malvenu à vrai dire. Si c’était le cas, il enlèverait sa main de son épaule, cela va sans dire de toute façon. Mais au moins, cela avait le bénéfice de montrer que l’on n’avait pas peur d’elle. Après tout, elle aurait toujours pu le penser malgré tout, vu que pour le moment, on avait toujours gardé une certaine distance.

"On a tous peur de vouloir faire quelque chose ou même simplement d’avancer dans ce monde. J’ai peur également. Après tout, on ne sait jamais de quoi sera fait notre avenir. C’est ce qui est magnifique ! Nous avons simplement notre destin entre nos mains, à nous de pouvoir le modeler à notre façon. Combattre le crime, devenir un de ces larbins de Voldemort, avoir des enfants, se marier ou simplement profiter de la vie, tout est possible dans ce monde ! A vous de vous en donner le courage et il ne faut pas oublier que le courage n’existe pas sans la peur en fin de compte.
Ah je vis peut-être et je vivrais des autres aventures, mais la vie est une aventure continue. Je ne suis pas le seul à en fait l’expérience. Le hasard frappera à nos portes quand il le souhaitera, la suite, ce sera simplement à nous de l’écrire. Vous êtes maîtresse de vous-mêmes. Et de votre vie. Faites juste ce dont vous avez envie de faire."

Qu’elle étrange aventure qu’est la vie, surprenante, enivrante et même si certains la finissait trop tôt chacun avait le temps de vivre la sienne remplies de rencontres, d’aventures et de bonheur. Alors que nous ayons un chemin déjà tracé pour nos pas, un simple grain de sable renverse tout et nôtre histoire est changée à jamais. Certains vivaient au rythme des saisons et du soleil, priant inlassablement les dieux afin que ces derniers les protègent du malheur. D’autres faisaient la guerre afin de protéger le pays de leur famille ou encore apprenait afin d’espérer de se faire une place dans la société. Et même si l’on ne s’en rend pas compte, tout peut basculer par une simple parole, par une simple journée qui semblait banale ou encore un geste anodin peut changer une vie à jamais. Noût songeait à cet élément déclencheur chez Dorian qui l’avait poussé à parcourir le monde ainsi ne se souciant pas du danger, voulant juste savoir et vivre d’une certaine manière. Un homme bon, loyal qui ne devait pas trahir ceux qu’il aimait mais qui savait leur dire la vérité. Oui c’était ainsi qu’elle voyait cet homme qui voguait pays après pays cherchant inlassablement l’endroit qui allait lui convenir.

Jamais elle n’aurait cru qu’un parchemin allait lui faire une pareille rencontre, si ce parchemin n’avait jamais existé ou alors qu’il soit exposé dans un autre musée, jamais l’égyptienne n’aurait fait la rencontre qui était si intéressante à ses yeux. Un simple parchemin qui à plusieurs millénaires, qui est si fragile et qui à été écrit par un scribe sous les ordres de son père lui avait permis de rencontrer ce Dorian Ashcroft qui semblait ne pas être quelqu’un d’inintéressant bien au contraire. En fait tout en continuant de garder ses pensées perpétuelles pour son passé qu’elle avait temps aimé, la jeune femme pouvait à cette époque faire la rencontre de personnes qui elles aussi pourraient changer sa vie tel que cet homme qui se tenait si décontracté avec un sourire simple et à la fois charmant qui se trouvait avec elle dans un musée qui de plus ait remplis de vigiles endormis.

D’un coup d’œil rapide, la jeune femme examina sa robe afin qu’elle soit parfaite comme à l’ordinaire et oui Néféret aimait être élégante entre toutes circonstances et celle-ci comprise. Sa robe rouge était parfaite, sa ceinture restait élégamment à sa place et chaque bracelet ne semblait bouger et laissait la lumière lunaire qui éclairait chaque pierre avec une douceur infinie. Noût regarda la pièce et fit un petit sourire lorsque son regard se posa sur les vigiles, bien entendu ces derniers dormaient toujours profondément et rêvaient ….

Puis lorsque son regard revint sur Dorian, la jeune femme écouta de nouveau celui qu’elle considérait comme un ami, car maintenant elle lui faisait confiance et espérait que lui aussi.

«Il y a partout des dirigeants, rois, corrompus par le pouvoir ou simplement n’ayant pas leur place là ou ils sont. Que ce soit chez les moldus ou chez les sorciers, cela n’a pas changé jusqu’à maintenant. Mais malgré tout au travers de cela, il y a toujours des gens de valeurs comme vous ou Dumbledore, essayant finalement de faire les bonnes choses et de les appliquer. Pour cela que bien, mal, ce ne sont que des notions. Un jour ou l’autre, on devra bien s’apercevoir finalement qu’il n’y a pas que cela. Qu’il existe une partie de gris dans ce monde. On est tous sombres à l’intérieur. Chez certains c’est plus voyant, ce n’était pas comme si on était plongé dans les ténèbres. Il suffit de vous voir pour le comprendre de toute façon. Vous êtes une vampire, les sorciers vous cataloguent dans les créatures des ténèbres, alors qu’en fait, tout ceci est ridicule. En quoi êtes-vous des ténèbres ? Parce que vous vous nourrissez de sang ? Vous n’avez pas le choix, ce n’était pas comme si on vous le donnait ce choix. Ne me remerciez pas vous savez, je ne fais parti que d’une majorité. Et puis il faut dire ce qu’il est, soyons gentleman ou ne le soyons pas, mais arrêtons l’hypocrisie collective qui convient de dire que si vous n’êtes pas normales, vous n’êtes qu’à considérer avec dédain alors qu’au contraire, certaines personnes méritent d’être connues, reconnues ou plus »

La jeune femme était une nouvelle fois d’accord avec Dorian. Les dirigeants de pays parfois profitaient de ce pouvoir et les pays en pâtissaient. Cependant, l’Egypte semblait calme en ce moment et de simples sorciers ne pouvaient changer le monde sinon cela serait déjà fait. Ce que les deux sorciers présents dans ce lieu était de combattre avec ferveur les combattants de Seth, afin qu’Horus et Râ puisse régner en maitre sur le monde magique et qu’Isis continue de propager avec la douceur dont elle faisait preuve, la magie dans le monde. Lorsqu’il parla de Dumbledore, Noût réfléchissais en cherchant dans sa mémoire ce qu’elle savait de cet homme qui était aimé et dont tant de personne suivait les ordres avec la plus grande ferveur. Bien qu’elle ne le connaissait pas personnellement, elle l’avait déjà croisé au ministère et vu au mangemagot. Il semblait être un homme sage qui semblait savoir ce qui faisait et croyait que tous avaient une part de bien en eux. C’était un homme bon et réfléchis qui semblait être le chef d’une certaine association qui luttait contre Voldemort. Bref il était comme un leader de son temps et cela tout le monde le savait et le reconnaissait. Lui aussi savait que le monde n’était pas tout blanc ou tout noir et savait que le gris était la nuance principale de ce monde et ce n’était que nos choix qui semblait orienter notre avenir et qui nous portait vers le bien ou le mal. Et bien qu’elle soit une créature des ténèbres comme certains disaient, elle n’avait rien de malfaisant en elle à part celle que tout homme ait. Néféret faisait tout ce qu’elle pouvait pour qu’Horus règne en maitre ici et peut importe sa manière de se nourrir ou alors le temps de sa vie, Noût allait faire de son mieux pour que le bien subsiste. Alors qu’elle entendait les paroles d’Ashcroft, la jeune femme savait que ce dernier s’enflammait tel qu’elle l’avait fait lorsqu’elle avait parlé précédemment de son pays. Il voulait sortir des rangs et ne pas suivre le ministère ainsi que ses idées qui étaient si absurdes et qui n’avait comme but que de rassurer la population.

«Je crois que j’aurais apprécié également, mais on ne peut pas repartir aussi loin dans le passé. Néanmoins, vu comment vous en parlez, il est facile de s’y croire ou même simplement de l’imaginer pendant quelques instants. Vous savez passionnée les foules, il faut dire que même de nos jours, à certains endroits, cela reste un pays pour le moins magnifique. Je parle des endroits quand on s’aventure plus à l’intérieur des terres, le long du Nil. Toujours un spectacle des plus rafraichissants pour l’esprit. »

Effectivement cela était tellement dommage qu’un retour dans le passé aussi loin ne soit possible. Elle était sûre qu’il en aurait eu un souvenir inoubliable qu’il aurait eu envie d’y rester à jamais comme chaque étranger qui avait atterrit sur le sol à l’époque de Ptolémée XV. Il était vrai que la jeune femme en parlait avec une passion dévorante et beaucoup se serait perdus à l’écouter ainsi à parler de son pays. Elle se souvenait encore alors qu’elle était adolescente et que son père l’emmenait tirer à l’arc afin qu’elle soit une bonne reine de guerre. Cet art devint vite l’arme préférée de la princesse et bien qu’elle soit réfléchie et savait être diplomate, Noût avait aussi appris l’art de la guerre et combattre pour elle n’était pas un problème. Elle avait de l’expérience et si un jour la jeune femme devait combattre contre le représentant de Seth sur Terre alors elle était prête. Il semblait que Dorian avait voyagé loin des lieux touristiques et marcha près du Nil ou Sobek régnait en maitre ou alors dans certains temples qui par chance étaient tout simplement encore debout. Il parlait avec un sourire qui avait gardé son charme mais qui avait un accent rêveur, oui bien qu’il n’ait pas vu le pays de Néféret à son époque il était tombé amoureux déjà du moderne mais loin des voitures et entourés de vestiges. Elle souria lorsqu’elle vit cela et écouta la suite des paroles de Mister Ashcroft :

«De toute façon, maintenant, on ne peut plus vraiment parler de danse quand on voit ce que cela donne chez les jeunes. Enfin eux appellent cela de la danse, cela serait plus se bouger sans réel sens qu’autre chose. D’ailleurs je n’y suis pas très doué dans ce genre là, sauf pour les musiques plus classiques en fin de compte. Peut-être que je ne suis pas fait pour les danses nouvelles tiens ! »

En effet, la danse qui se voulait moderne était tout à fait différente de l’ancienne et parfois on aurait que les corps se désarticulaient sur cette musique et qu’il n’y avait jamais de suite. Pas beaucoup de chanson étaient harmonieuses aux oreilles de la jeune femme mais elle savait que certains bédouins de son pays continuaient à chanter les anciennes chansons et la jeune femme savait que dans ce pays il devait bien avoir des gens qui faisaient une bonne musique. Apparemment elle n’était pas la seule de cet avis et cela la rassurait quelque peu. Car il faut dire qu’en se réveillant ainsi après tant d’années, Néféret semblait parfois prendre un coup de vieux et se sentait lasse. Connaître quelqu’un qui avait quelques idées comme elle l’a rassurait tout de même quelque peu. Mais elle espérait tout de même que Dorian n’était pas le seul sinon, elle allait se sentir terriblement seule pour les années à venir. Mais bon, les gens qui étaient sous les ordres de Dumbledore devaient être des hommes et femmes bons avec un minimum d’intelligence.

«Vous savez quoi ? Je peux vous le faire découvrir ce monde moldu si vous voulez vraiment. Après tout j’en suis un, tout du moins à moitié. Et l’Angleterre n’est pas si différente que les Etats-Unis de ce point de vue là, donc je peux toujours vous montrer les joies et merveilles de ce monde que vous ne connaissez pas. Enfin si cela vous tente après tout, cela vous évitera de vous perdre ou d’y être perdue. Et ce sera toujours un plaisir de parler avec vous Princesse. »

Noût fut surprise de cette proposition si soudaine, avoir un guide dans Londres tel que Dorian semblait être une idée très intéressante et l’égyptienne savait parfaitement qu’elle avait déjà accepté lorsqu’il avait prononcé ces mots. Elle le remercia d’un mouvement de tête avant de continuer de le regarder de son regard qu’elle voulait doux mais qui était toujours empreigné de l’autorité de son éducation mais la jeune femme était comme à son habitude sereine et semblait la dégager. Elle aussi était heureuse de parler avec cet homme sous la protection de Thot, un homme de savoir qui ne semblait pas maladroit dans ses pensées et dans ses gestes. Déliant ses mains, Noût remit ses mèches en place tout en continuant d’entendre les paroles de cet homme, qui avait retrouvé le même sourire qui semblait relaxer la princesse d’antant. Il s’avança lentement vers elle et posa une main sur l’épaule de l’égyptienne.

«Continuez comme cela dans ce cas ! Pas besoin de changer. De toute façon le Ministère n’a plus vraiment la côte désormais. Et puis vous faites ce qui vous semble juste et le mieux, c’était déjà le premier pas. On ne demande jamais de réussir du premier coup, mais simplement d’essayer de changer les choses ou une chose. Et vous allez l’air de très bien vous en sortir quoiqu’en dise vos détracteurs. Suffit parfois de lire quelques lignes en diagonale dans la Gazette du Sorcier pour le comprendre »

Mais Noût n’avait pas du tout envie de changer loin de là, et lorsque Néféret écouta les paroles de Dorian, elle fut d’accord avec lui, le ministère semblait manipuler les gens ainsi que la presse. Mais bon, il ne dupait pas tout le monde et tout sorcier s’en rendait compte facilement surtout lorsqu’il s’agissait d’attaque de Mangemort. En ce qui concernait de changer les choses, Noût faisait tout son possible et ne voulait l’abandonner et ferait tout jusqu'à ce que les vampires soient reconnus comme sorciers et que chaque personne pratiquant un rite ancien ne soit mis à part comme avant. La guerre était longue contre les préjugés du ministère mais Noût avait une ténacité rare et son éternité jouait en sa faveur. Le geste qu’avait fait Dorian n’en gênait pas du tout Néféret et cette dernière esquissa un dernier sourire comme pour rassurer l’homme qui avait enlevé sa main comme si cela l’avait dérangé.

«On a tous peur de vouloir faire quelque chose ou même simplement d’avancer dans ce monde. J’ai peur également. Après tout, on ne sait jamais de quoi sera fait notre avenir. C’est ce qui est magnifique ! Nous avons simplement notre destin entre nos mains, à nous de pouvoir le modeler à notre façon. Combattre le crime, devenir un de ces larbins de Voldemort, avoir des enfants, se marier ou simplement profiter de la vie, tout est possible dans ce monde ! A vous de vous en donner le courage et il ne faut pas oublier que le courage n’existe pas sans la peur en fin de compte.
Ah je vis peut-être et je vivrais des autres aventures, mais la vie est une aventure continue. Je ne suis pas le seul à en fait l’expérience. Le hasard frappera à nos portes quand il le souhaitera, la suite, ce sera simplement à nous de l’écrire. Vous êtes maîtresse de vous-mêmes. Et de votre vie. Faites juste ce dont vous avez envie de faire »

Néféret appréciait l’intelligence de cet homme et comment il voyait les choses et qu’il avouait sa peur, quelque chose que Noût n’avait jamais fait pas même en présence de son père et ce qu’elle ne ferait jamais. Puis en ce qui concernait le destin, la lassitude la reprit car elle ne pouvait que combattre contre Seth car être un larbin de ce dernier quand à avoir des enfants ou une famille cela était tout bonnement impossible. Qu’est-ce-que Noût n’aurait pas donné pour ne pas avoir passé cette nuit sur la terrasse, pour ne pas être aussi imprévisible et dangereuse bref être normale. Puis elle prit la parole afin de répondre à Dorian :

« Oui mais que voulez-vous le monde est ainsi et cela ne va pas être un sorcier et une vampire qui ne peut vivre sous la protection de Noût qui vont changer les choses. Cependant je suis sûre que déjà combattre les guerriers de Seth sera un grand pas pour le monde des sorciers. J’ai déjà croisé ce Dumbledore dont vous parlez et c’est un homme sage et bon. Mais me comparez à lui est trop d’honneur car cet homme a fait tant de choses dans sa vie alors que moi je ne viens que de recommencer la mienne. Bien que des gens m’appellent ‘créature des Ténèbres’ je ne pense pas que je mérite cela comme tous ceux qui sont comme moi. Nous n’avons pas choisi d’être ainsi et nous devons faire ainsi pour continuer notre route de quel côté l’on soit. Il est sûr que des vampires sont plus honnêtes et dignes de confiances que certains sorciers …. »

Elle continua de parler en regardant Dorian avec un sourire poli et serein sur les lèvres. Elle recommença a parler avec un regard un peu vague lorsque le sujet dérouta sur son pays.

« Vous savez je pourrais parler de ce pays avec ferveur pendant des heures avec admiration sans m’arrêter. J’aime ce pays et peut importe ou je suis, il fait toujours partit de moi pour le restant de mes jours. Bien qu’il ait changé, l’Egypte reste toujours le même et c’est la terre de mes ancêtres, de mes aïeuls et de ceux qui m’ont donné la vie. »

L’égyptienne fit un pas vers Dorian et continua en parlant de la danse qui était tellement importante dans sa vie :

« Il est vrai que maintenant tout semble si désarticulé et il n’y a pas de suite dans les mouvements. J’ai appris que quelques bédouins pratiquant la magie connaissent les anciennes chansons de mon pays. Dans quelques jours j’irais les voir, si cela vous dit monsieur Ashcroft vous pourriez venir ? »

Cela pouvait être farfelu mais au moins, elle pourrait montrer à Dorian ce qu’est la danse ancienne d’Egypte et le don qu’Hathor lui avait légué. Oui, elle voulait qu’il vienne. Pourtant la jeune femme continua sur le sujet d’une visite de Londres :

« C’est avec plaisir que je ferais la visite de ce pays en votre compagnie. J’en serais ravie car je pense que je n’aurais pas pu trouver meilleur guide. Mais auparavant prenez quelques nuits de sommeil car si vous voulez me faire visiter la ville alors vous seriez fatigué après une nuit sans sommeil. Je crois que c’est la seule chose que vous devez accepter en présence, a part peut être qu’Horus m’accompagne. Cela serait également un plaisir rare pour moi de continuer nos discussions Dorian. »

Elle lui souria et prit ses main entre les siennes comme pour lui dire qu’un contact ne lui déplaisait pas et que cela n’avait rien d’insultant. Néféret continua de parler :

« Ne vous inquiétez, même pour le dernier des idiots manipulateur je changerais. Je veux rester la même chaque jour et changer les choses. Peut importe le temps que cela prendre, je suis tenace et ma jeunesse éternelle est un atout, bientôt les vampires ne seront plus considérés comme des créatures mais comme des sorciers et des humains à part entière. Quand à la Gazette je ne l’ai lu qu’une fois et je ne risque pas de recommencer, ce torchon existe juste pour manipuler les sorciers qui croient encore au ministère. »

Noût lâcha les mains de Dorian avec délicatesse et parla à nouveau :

« Oui malheureusement pour moi mes choix sont limités, mais il est hors de question que je remet en cause et que je dépérit parce que je ne suis pas une femme comme les autres. Vous avez raison, je vais prendre mon avenir en main et je ferais ce que j’ai envie. Que Mâat soit maitre du monde sorcier oui je jure sur les dieux qu’a partir de maintenant je prendrais mon avenir en main et vous en êtes témoin. »

Elle fit un pas de côté s’approchant des gardes et se retournant vers Dorian, elle lui dit :

« Je crois qu’il est temps de partir, je n’ai aucune idée de destination alors je vous laisse le choix le plus total Dorian. Ce que je vous demande c’est de ne pas aller à un endroit ensoleillé en ce moment car je risquerais d’avoir quelques soucis si vous voyez ce que je veux dire. Horus part avec nous bien entendu, je vais le chercher ainsi que ma cape et nous partons. »

La jeune femme s’approcha de la fenêtre puis tendis le bras dehors. Un sifflement d’air ce fit entendre et quelques secondes après Horus apparut avec une souris coincé dans le bec. Après avoir pris sa cape rien qu’en agitant la main, cette dernière arriva et Noût l’enfila rapidement. Puis elle fit un sourire sincère à son faucon puis lui parla en égyptien :

« Avale cette souris veux-tu ? Tu ne vas pas rester ainsi ! »

Elle retourna près de Dorian et s’accrochant à son bras sans lui donner son avis, Néféret parla :

« Je les réveille et nous devons partir immédiatement. »

Gardant sa voix sereine, la vampire prit son amulette de sa main libre, Horus sur son épaule et tenant Dorian de l’autre. Elle visa les gardes et ferma les yeux, quelques instants plus tard un espèce de fil d’or sortit du milieu du talisman et atteignit le tas de vigile endormi. Tous se réveillèrent mais quelque peu assommé, Noût en profita pour faire un signe de tête à Dorian afin de leur annoncer qu’ils devaient partir ….

Direction Stonehenge, vous et moi en pleine nuit

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