Il devait être 22 heure... Ou plus, qui sait.
Oui... En y réfléchissant bien, cela devait être plus. Quelle idée, aussi, de la déposée à Poudlard aussi tard. Il était hors de question pour la blonde qu'elle ne se mette à érer dans les couloirs avec pour seule companie les "voix". Bon...Avec un peu de chance, elle rencontrerait un professeur et devrait calmement lui expliquer qu'elle était nouvelle et s'était totalement perdue. Très peu pour elle...
La jeune femme avait donc optée pour une autre option: Sortir et découvrir le monde. Bon, le monde semble bien petit et bien terne dans la nuit noire, mais Aléra ne s'était pas laissée découragée pour autant.

*Aléra, chérie. On ne devrait pas être là. Tu sais, un lit bien chaud t'attends, à Poudlard...*
*Oui! Et puis moi, j'ai peur du noir!*

La jeune blonde leva les yeux aux ciels, pressant légèrement le pas dans les rues presques vide de Pré-au-Lard.
Résumons sa situation: Elle était totalement perdue, mais ne l'avouerait jamais aux voix... Surtout pas à Hell, ou à Kyra, représentée par une voix de femme mature, et Plume, la plus "jeune" des voix...

*Merde quoi, Aléra. Tu as vu comme ils te regardent, ses pervers... Si je pouvais, je leur referais le protrait fissa.*

Encore une fois, elle leva les yeux aux ciel... Cela, c'était typiquement masculin. Typiquement Dante, l'une des seules voix masculines. Aléra le soupçonnait d'être lui aussi, un pervers sans faille, mais il était surtout violent et impulsif.

La jeune femme pressa le pas, ne jettant aucun regard aux passants qui posaient sur elle un regard malsaint, cherchant des yeux un lieu où elle pourrait s'assoir, s'installer et réfléchir.

*Là!Là!Regarde! Regarde! "La tête de Sanglier"! C'est moi qui l'ai trouvé!*

Remerçiant intérieurement Plume, la jeune blonde s'approcha du bar. certes, il avait une allure "pas nette", mais elle ne trouverait sûrement pas mieux... Et puis, elle avait froid. Elle avait besoin de lumière et de chaleure.

Son ventre aussi, criait famine, mais cela faisait longtemps que la jeune étudiante ne l'écoutait plus. Elle n'avait rien put avaler avant de venir à Poudlard. pire, elle s'était fait vomir. Ses parents avaient fondés tant d'espoir dans cette école. tant d'espoir en leur fille.

Non... En y repenssant, c'était un mensonge. Ils s'en foutaient, d'elle. La preuve? Au lieu de l'envoyé à Beauxbaton, ils l'avaient exilé à Poudlard, metant une mer entre eux... De toute évidence, une mer, ce n'était pas suffisant.
Si elle avait put, la jeune femme serait retournée à Durmstrang... mais elle n'aurait pas supporté les regards réprobateurs des gens, ni leur pitiés, ni les remarques des professeurs, ni de voir ses anciennes amies la prendre de haut comme une pestiférée... Elle vallait mieux que ça.

*Hey! Aléra! Je crois qu'ils vendent du whisky pur feu! Avec un peu de chance, on pourra se soûler!*

La blonde s'approcha alors du bar, suivant les conseils de Texas, la plus peste des "voix". Manque de chance, on refusa de lui servir la boisson tant convoité. La jeune blonde pris à la place une bierre au beurre.
L'établissement était désert, ou presque. A vrai dire, malgré la lumière, elle s'y sentait encore moins en sécurité qu'à l'extérieur.
Elle commença à boire, fini d'une traite son verre et en commanda un autre.

*Miss, va-y molo...*
*bah! ça peu pas la tuer.*
*La ferme*

Ordonna Aléra, mentalement, aux voix. Ce fut ce qui mit le feu aux poudres. toutes se retrouvèrent à s'engueuler mutuellement, comme toujours. Seul Hell ne prennait pas parti... cela ne présageait rien de bon.

Essayant de faire taire le vaccarme dans sa tête, la nouvelle serpentarde entrepris de noyer les évenements des jours passer dans des tonnes de bières aux beurres.

La jeune sorcière resta ici pendant un long moment, essayant de méditer malgré le vaccarme des "voix".

-La ferme!

Murmura-t-elle tout haut, sans s'en rendre compte. En regardant autour d'elle, elle se rendit aussi compte qu'un homme la toisait, froidement, semblant l'avoir entendu. Aléra choisit de soutenir son regard.

[Hrp: post très très très médiocre. je me rattrape sur le prochain!]

Journée harassante, une fois de plus. C’était toujours comme ça, c’était toujours la même vie monotone, une vie qui ne lui appartenait pas. Tous ces choix, il ne les faisait pas pour lui, il les faisait pas pour les autres. Et ils ne le savaient jamais mais c’était ainsi, et ça ne pouvait être que comme ça parce que s’ils le savaient, cela mettait toujours leur vie en danger et puis il tenait à ce masque d’homme froid et insensible. Mais après tout, cette couverture ne l’empêchait-elle pas d’avancer ?

C’est ce que se demandait Severus Rogue, en avalant une gorgée de whisky pur feu Il fallait au moins ça pour oublier mais même après son troisième verre, toutes ses pensées négatives le hantaient encore. Il aurait tellement voulu enfin déposer son lourd fardeau qu’il portait et vivre enfin un peu pour lui mais il ne pouvait. Une impossibilité, il avait l’habitude d’être dans une impasse. Toute sa vie se résumait dans ce mot impasse. L’impasse de ne pas pouvoir dire non, l’impasse de ne pas pouvoir arrêter de se cacher, l’impasse d ne pas pouvoir aimer. Il se prit la tête entre les mains et respira calmement, ne pas penser à ça. Ne pas penser à elle . Ne pas penser du tout.

Il prit son verre et le vida d’une traître. Il regretta aussitôt. Allez-t-on lui en resservir ? Il n’aimait pas venir dans les bars, généralement, il ne servait pas assez, pourtant, vu le bar miteux où il se trouvait, qu’est-ce que ça pouvait faire qu’il se saoule ? Le patron avait déjà une sale tête alors… Il héla le serveur qui paraissait un peu jeune et inexpérimenté mais c’est lui qui le servait depuis le début. Il lui redemanda la même chose . Ce dernier allait protester mais quand il vit le regard noir de Severus qui le dardait méchamment, il accéda vite à sa command.

*Stupide cornichon* pensa Severus, pire que ceux de Poudlard.

Ah Poudlard… c’était le bon temps, surtout depuis que ce vieux fou avec ces bonbons au citron a disparu enfin il est de retour mais bon… Là-bas, il avait ses quartiers accueillant où il pouvait se saouler à sa guise. Il ne fallait pas croire qu’il n’avait pas de domicile fixe. Il avait sa maison à lui mais il n’y allait que pour dormir, il se sentait si mal là-bas parce que ça lui rappelait trop elle. Hermione… Il soupira et avala une gorgée de son nouveau verre et se dit qu’il allait aller chercher la bouteille ou peut-être amènerait-il la sienne la prochaine fois. Il se replongea dans ses pensées, le nom de son ancienne petite amie lui revenant en tête. Il eut un petit sourire ironique en se disant que lui, Severus Rogue avait eu une petite amie qu’il l’aimait et que lui aimait comme un fou. Il l’aime encore d’ailleurs. Elle est venue habiter chez lui et à la fin, elle est partie avec son elfe de maison en plus. Quelle ironie du sort. Même un elfe ne voulait pas de lui. Enfin, disons qu’il avait préféré Hermione pour sa douceur. Lui était froid mais il se voyait mal courir comme un gamin bourré d’hormones et dire une phrase dégoulinante de romantisme. Non, il avait son romantisme à lui et c’était bien suffisant mais bon ça ne suffisait pas toujours. Il finit encore une fois son verre et demanda la bouteille, le regard plus noir que jamais. Et il eut sa bouteille. Et après on dit qu’il devrait laisser tomber son précieux regard. Il était craint et il avait ce qu’il voulait. Pas de quoi en faire toute une histoire.

Des images de sa journée lui revinrent en tête. Son arrivée, son travail toujours le même de jour en jour et son départ pour cet endroit miteux où il se réfugiait tous les soirs. Il n’en pouvait plus, il fatiguait, il avait envie d’en finir mais il ne pouvait pas parce qu’il devait accomplir cette tâche si lourde… Et personne ne le remercierait. De toute façon, il ne voulait pas de remerciements, juste une vérité qui pourrait faire revenir Hermione et ce serait très bien. Il se fichait de l’avis de Potter. Il eut une pensée qui eut au moins le mérite de le faire sourire. Il imaginait Potter à son enterrement en train de faire un discours à vomir et l’assistance, tellement blasée, le stupéfixier. Il ne savait pas pourquoi mais ça devait être Mac Gonagall qui stupéfixier Potter. Pour le plaisir. Un autre sourire, cette fois ironique, apparut sur ses fines lèvres. La seule pensée qui pouvait le faire sourire était une vision de son enterrement.

*Charmant comme pensée Severus*

Soudain, il entendit la porte du bar s’ouvrir et se demanda qui allait apparaître, encore un habitué qui viendrait le saluer parce que c’était lui aussi un habitué. Il pria pour que ce nouveau venu ne soit pas trop saoul car généralement ceux qui étaient déjà ivre s’installaient à sa table et le baratinait de leur malheur.
« Ma femme m’a quitté… » qu’ils lui disaient. Et lui qui n’avait qu’une envie, c’était de leur dire que vu leur tête, c’était tout à fait normal. Même pas un gramme de matière grise.

Mais il fut surpris de voir paraître une femme d’environ 17 18 ans qui avait l’air légèrement perdu. Il s’attendait à ce qu’elle demande son chemin et qu’elle reparte. Il se dit qu’elle devait être nouvelle, sans doute arrivait-elle pour aller à Poudlard. Pourtant, elle s’installa et commanda. D’où il était, il entendit clairement sa commande. Un whisky pur feu. Comme il el prédit quelques secondes plus tôt, on lui refusa. Elle fusilla le serveur du regard mais il resta planté.

*La pauvre, elle n’a pas le truc du regard noir…*

A cette pensée, Severus sut qu’il commençait à perdre ses facultés mentales car ladite pensée était d’une nature affligeante. Il se mit donc, pour essayer de rester sobre – c’est pourquoi il but une autre gorgée de whisky… - à détailler la jeune femme. Elle était blonde, jolie et paraissait paumée.

*20 sur 20 pour l’analyse…*

Oubliant son analyse de génie, Severus se contenta de la fixait et la regarda descendre bière au beurre sur bière au beurre. Si elle voulait oublier avec des bières au beurre, il allait en falloir beaucoup… Il l’entendit parler. Parler toute seule.

*Flippant…*

« La ferme » dit-elle. Personne ne semblait l’avoir entendu sauf lui et elle l’avait remarqué. Il ne fit rien, continuant de la regarder. Il remarqua qu’elle s’arma de son courage et soutint son regard. Il sourit, amusé. Il attendit cinq bonnes minutes qu’elle cède… Mais elle ne céda pas… Etonné et piqué par sa curiosité, il se leva. Il voulait savoir qui elle était.
Une écervelée ? Une fille dangereuse ? Ou tout simplement une femme perdue qui voulait oublier.

Il attrapa la bouteille et s’installa près d’elle. Il lui tendit la bouteille et murmura de sa voix suave :
« C’est mieux pour oublier »Il attendit qu’elle prenne ladite bouteille et ancra son regard au sien.
Et une fois de plus, Severus entendit la porte du bar s’ouvrir.

* Pitié que ce ne soit pas un habitué…*

Soutenir le regard des gens. Ne rien laisser paraitre. Sembler froide, inaccessible. Etre hermétique aux sentiments. Supporter ce mauvais film qui repassait sans cesse dans sa tête… Aléra ne savait pas si elle serait capable d’endurer cela une fois de plus, une fois de trop.
Dans ce bar miteux, tout le monde avait des problèmes… Alors, peu être que pour une fois, c’était plus facile, de soutenir les regards, de faire semblant.

*Plutôt de taille moyenne. La quarantaine, ou la trentaine bien entamée. Cheveux noir, graisseux. Regard noir aussi, tant qu’on y est. Il n’a pas l’air d’un pervers… Ce qui est sûr, c’est qu’il est pas comme les autres maniaco-dépressifs qui clament leur peine jusqu'à en tomber ivre mort. Hum… Il me plait… Mon analyse semble potable.*

Le visage de la jeune femme se figea alors… Hell…
Voilà. Voilà le signe que tout cela allait recommencer. Voilà la raison qui la poussait à fuir Poudlard. Nous avons tous nos propres démons… sauf que parfois, c’est nous, les démons. Ou, dans le cas de la jeune Van Karev, le démon est en elle.
Hell… Dans l’esprit de la jeune fille, son « alter-ego » était grande, brune, sulfureuse, avec un regard de braise. En un mot : C’était une tueuse. C’était la petite voix qui la réveillait la nuit, celle qui lui murmura « rappelle-toi. Il était grand. Elle était sans défense. C’était ta sœur. Elle est morte. Tu l’as tué. Tu aurais du être à sa place ». Si vous voulez un bon résumer de qui était Hell, elle était tout… Aléra n’était rien, qu’une enveloppe à qui on a fait l’erreur de donner une âme, une conscience.

*Ooooooh ! Le monsieurs, il a les cheveux tout gras…Beurk, c’est pas beau…*
*Plume, ça ne se fait pas de dire que les gens ont les cheveux gras.*
*Oui ! Mais il a les cheveux gras quand même…d’abord ! *
*Pourquoi personne n’apprend à cette gamine à parler correctement.*
*Ze parle comme ze veut d’abord !*

Et voilà… Toutes les autres « voix » se disputaient de nouveaux, mais Hell redevenait résolument muette. Pourquoi faisait-elle cela ? Était-ce parce qu’elle ne trouvait rien d’assez intelligent à répondre aux autres, ou son silence était-il juste une nouvelle manière de faire culpabiliser la blonde ? Si la réponse à la dernière proposition est « oui », alors cela marchait du tonnerre…
Durant des années, la blonde s’était battue contre Hell. Cela l’avait rendu anorexique (elle l’était toujours d’ailleurs), cela l’avait affaiblie, cela l’avait fait virer de Durmstrang… Des années de combats, de séances chez un psychologue puant l’alcool et le tabac et ne trouvant qu’à dire « vous n’êtes pas responsable »… Des années de sacrifice. Et à présent, à quoi cela avait-il servit ? Aléra aurait tout donné pour entendre de nouveaux la voix de Hell, cette voix suave, doucereuse et pourtant si cassante. Cette voix… Avant, elle était synonyme de désastre mais, en cette froide nuit, à plus de 22 heure du soir, elle ressemblait plutôt à la délivrance. La délivrance… Qu’est-ce que Aléra n’aurait pas sacrifié pour cela ? Elle aurait donné sa vie… Non, elle donnait sa vie pour la trouver… Et, ce soir, elle l’avait. Certes, c’était faible, rien qu’une porte de sortie éphémère et qui ne mènerait qu’à des futures nuits de souffrances, des journées d’horreurs… Mais elle était là, à porter de main. Elle était facile. Il suffisait d’un mot. D’un nom…

-Hell…

C’était dit. Il n’y avait plus moyen de revenir en arrière. Cela avait été tellement tendre et douloureux à la fois, que la jeune serpentarde n’avait même pas reconnu le murmure rauque à peine audible qu’elle venait de prononcé comme étant sa voix. Ce n’était pas sa voix. Ce n’était pas Hell. C’était une autre.

*Je suis toujours là.*

La jeune fille sourit alors. Oui, elle sourit… Elle n’était pas seule, il aurait mieux valu qu’elle le soit, elle ne voulait pas l’être. Pourtant, si cette nuit là, elle avait été seule…

[Flash back]

Ce jours-ci, il pleuvait dru sur le manoir Van Karev et deux gamines, semblables comme deux gouttes d'eau, s'ennuyaient fermement, recluses dans les pièces ternes de la demeure.

-Je veux vivre!

C'était Aiden qui venait de rompre le silence. De tout ceux qui les connaissait, tous tombaient d'accord, la jeune "A" était indéniablement la plus vive, la plus joyeuse, la plus aventurière, la plus mignonne, la plus vivante, la plus heureuse, peu être.

Les long cils de l'autre gamine se courbèrent, elle ferma les yeux quelque secondes, sa poitrine étant soulevée d'un profond soupire d'ennui.

-Il pleut. Maman a dit de resté à l'intérieur. On y peu rien.

Le silence s'installa de nouveaux, chacune se contentant de la vue qu'elles avaient depuis le rebord de fenêtre qu'elles occupaient respectivement.

-Je veux vivre!

Répéta Aiden, comme si c'était une évidence.

-Je veux vivre, jouer, courir, me rouler dans la boue, prendre l'air. La pluie s'est tellement foireuse.

Et sa soeur soupirait encore.

-Toi, tu fais toujours ce que maman dit?

Questionna la plus casse-cou des deux.

Comme pour joindre le geste à la parole, elle se leva lourdement de son siège et se mit à courir, ses ballerines aux pieds, jusqu'a la porte d'entrée.

-Hey! Attends! Attends-moi!

Hurlait l'autre, comprenant les plans de sa soeur.

Mais la soeur n'attendait pas, déjà la voilà dehors, sous la pluie, à courir comme une forcenée dans la forêt qui bordait leur manoir. Hésitant un instant, l'autre la suivit.

-Reviens! Maman va nous gronder si on reste dehors!

Pour toute réponse à sa vaine requête, Aléra (car c'était elle) obtenue un rire mélodique et résonnant.

-Attrape-moi si tu peux!

Lança Aiden, courant de plus belle sous une pluie plus torrentielle que jamais.

[Fin du Flash Back]

La fin, on la connait tous… Du moins, Aléra et Hell la connaissent. Le corps d’Aiden fût retrouvé déchiqueté, mangé, dans un état lamentable, en somme.

*C’est bien… Maintenant, dis moi… Pourquoi Aiden est-elle sortie ?*
*A cause de moi.*
*A haute voix.*

-A cause de moi…

Murmura la blonde, de la même voix rauque et inaudible.

*Hey ! Regarde ! Monsieur « j’ai les cheveux gras et je trouve ça cool » nous tends le whisky… Qu’est-ce que t’attends ? Boit ! Je suis en manque d’alcool !*

Et voilà, encore une fois, elle avait perdu face à Hell… Mais cela faisait tellement de bien, de savoir cela, qu’elle n’y accorda pas plus d’importance. La blonde attrapa donc la bouteille et en but quelques gorgées. Le liquide était doux, chaud, d’une chaleur incomparable qui lui envahissait tout le corps, enveloppait son esprit et engourdissait ses membres. Elle s’autorisa donc en en boire encore quelques autres gorgées.

-Merci…

Fit-elle ensuite à l’homme, sans accordé de l’attention à qui rentrait dans le bar.

-Alors, à qui ai-je l’honneur ?

Demanda-t-elle ensuite, sans vraiment vouloir engager une conversation.La vérité était là. Aléra ne voulait pas parler, elle voulait boire… Pourtant, c’était de la simple politesse que d’accorder quelques mots à son sauveur.

-Et pourquoi essayez-vous d’oublier ?

Elle but encore une autre gorgée, puis tendit la bouteille à l’homme, en ajoutant :

-Faisons comme si cela avait une quelconque importance.

Enfin, elle prit attention aux cris, découvrant une autre fille, dans la même situation qu’elle, qui n’en menait pas large, selon l’avis d’Aléra. Elle ne prit pas la peine de l’analyser, s’abandonnant à l’écoute du monologue indigné de l’autre homme. Elle aurait voulu rire aux éclats… Mais cela aurait été mal vu. Malgré ses efforts, la blonde ne projeta sa tête en arrière et ne put retenir un petit rire discret… Après tout, ce n’était pas ses affaires… Pourtant, elle préféra lancer au type, plus ridicule que la fille en elle-même :

-Et pourquoi les autres devraient avoir moins de problèmes que les habitués ?

Aléra n’écouta pas la réponse, lança un bref sourire à la jeune blonde, pour qui elle éprouvait un étrange ressentiment de pitié, lui fit un bref signe, invitation à venir s’installer avec eux, puis ses yeux se reposèrent sur son « sauveur ».

[Hrp: Arf, sorry du Flood >.< Juste pour m'excuser une fois de plus de mon rp inbuvable. D'ordinaire, je fais mieux, mais là, comparez aux votres, j'ai vraiment l'impression que c'est médiocre >.<]

Qu’est-ce qui lui avait pris, aller voir cette fille qu’il ne connaissait pas ? A cet instant, Severus regrettait énormément son geste et il y avait tellement de raisons…

*Pourquoi m’en suis-je mêlé, au pire la seule chose qui aurait pu lui arriver aurait été une crise de foie et encore… Rien de grave mais maintenant qu’elle a cette bouteille, quel idiot je fais.*

Il est vrai que cinq minutes plus tôt, Severus avait compati pour cette fille dont il ignorait tout. Il s’était senti touché qu’une jeune femme ait des problèmes mais très vite il s’était rappelé les cornichons de Poudlard, qui ne lui manquait pas le moins du monde, et il s’était dit qu’elle avait sans doute une peine de cœur. Et puis il avait cette horrible impression de prendre le rôle du pervers en donnant de l’alcool à une fille qui semblait être mineure… Severus se maudit une fois de plus devant son intervention stupide.

* Digne d’un gryffondor… Quelle honte *

Agacé, Severus pria pour qu’elle lui rende vite sa bouteille afin qu’il puisse se détendre. Ou peut-être qu’il ne devait pas reprendre sa bouteille. Peut-être qu’il était moins sobre qu’il ne le pensait et que c’était pour ça qu’il avait cette impulsion idiote. Et le pire, c’est plus il pensait, plus il se sentait perdu. Il leva ses mains et se massa les tempes, priant pour que ce geste lui rende ses facultés mentales. Il décida de se concentrer sur quelque chose et se remit à fixer la jeune blonde sans aucune gêne. Elle semblait réellement perdue et elle insinuait ce doute dans son esprit.

*Est-ce réellement une peine de cœur ? Ou est-ce autre chose ?*

Il vit qu’elle était absente, ses yeux dans le vague, un peu déconnectée de la réalité. Tout à l’heure, il l’avait encore entendue murmurer, un nom lui semblait-il : « Hell ». L’enfer…

*Vraiment flippant, elle est peut-être dépressive, dans quoi je me suis encore mêlé moi ?*

Une fois de plus, Severus fut affligé par ses pensées, c’était clair, il n’avait plus du tout de raison. Il fallait qu’il réfléchisse comme Severus Rogue, pas comme un empoté. En clair, il était avec une fille qui semblait dépressive et qui semblait être à Poudlard, il lui avait aussi donné sa bouteille de Whisky pur feu pour qu’elle puisse se saouler. Triste bilan de sa situation. Et puis, soudain, elle le sortit de ses pensées. Elle lui souffla un petit merci auquel il répondit par un hochement de tête sans montrer grand intérêt, au moins il agissait toujours comme le froid Severus Rogue même si intérieurement, il n’en menait pas large. Il regarda distraitement la personne qui venait de rentrer, ce n’était pas une habituée non plus. Heureusement d’ailleurs… Il voyait déjà la tête de l’accoutumé qui venait le voir et se plaindre incessamment de ses malheurs et des tas d’autres choses dont il se fichait royalement. Il regarda donc la nouvelle arrivante sans trop y accorder d’importance. Il ne la voyait pas très bien. La seule chose qui était sûre c’est qu’elle ne devait pas être plus âgée que la blonde en face de lui dont il ne connaissait pas le nom. En parlant de nom…

« - Alors, à qui ai-je l’honneur ?

Elle lui demanda cela sans grande animosité, il était clair pour l’ancien maître des potions qu’elle n’en avait strictement rien à faire. A première vue, elle s’intéressait juste à la bouteille.

« - J’aimerais plutôt savoir qui vous êtes, il me semble que vous êtes mineure.

Elle le regarda sans le regarder et reprit :

« - Et pourquoi essayez-vous d’oublier ?

Elle lui tendit la bouteille. D’un geste sec, il l’a pris, se promettant de ne pas lui redonner et de ne pas y toucher vu l’état dans lequel il se trouvait. Pas besoin de se mettre dans une situation embarrassante, déjà qu’il commençait à être d’une humeur noire.

« - Faisons comme si cela avait une quelconque importance.

Le ton sur lequel elle l’avait dit lui fit monter la colère, il n’aimait pas le ton arrogant sur lequel avait été prononcé la phrase…

« - Je vous prierai, miss de ne pas me parler sur ce ton. La politesse ne vous a-t-elle dont jamais été enseignée ? Ce n’est pas parce que vous venez vous saouler dans cet endroit morbide et que vous semblez perdue que vous devez me manquer de respect…

Pendant qu’il « dialoguait » avec la jeune femme, il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir de nouveau, sur un habitué qui venait de mettre un sacré bazar. Il se retourna, entendant crier l’homme dont il ne se rappelait plus le nom sur la dernière arrivée. Cette fois, il l’a reconnue immédiatement, elle était une de ses anciennes élèves, miss Craig. Il ne se rappelait pas des noms de ses alcooliques mais le nom de ses élèves lui restaient en mémoire surtout s’ils étaient des serpentards. Il vit son interlocutrice essayer de retenir un petit rire mais ce fut peine perdue. Elle fixa le vieil homme et lui demanda :

« - Et pourquoi les autres devraient avoir moins de problèmes que les habitués ?

L’homme bafouilla quelques mots pendant que la blonde faisait signe à son ancienne élève de venir se joindre à eux avant de reporter son attention sur lui.

* Génial, je vais devenir baby-sitter pour des élèves alcooliques* pensa-t-il en regardant les 8 bouteilles de bière au beurre devant l’ancienne place de Craig.

D’ailleurs, elle venait de s’installer près de lui et se tortillait sur son siège. A première vue, elle l’avait reconnu et se sentait mal à l’aise devant son ancien professeur. Il eut un petit sourire sarcastique et ouvrit la bouche pour parler mais la referma aussitôt quand il l’entendit le vieux fou de tout à l’heure l’hélait :

« - Eh Severus, tu profites de la jeunesse, viens donc avec moi boire un verre, tu ne sais pas ce que m’a encore fait ma folle de femme… »

Il n’écouta pas la suite, sentant ses nerfs lâcher de plus en plus. Il aurait bien voulu lui dire d’aller se faire voir mais il savait qu’il déclencherait une bagarre, bien qu’il ne doutait pas de ses chances de remporter la victoire. Il n’était peut-être pas musclé ou autre, à vrai dire son potentiel adversaire pouvait à peine soulever un poubelle pleine, mais il savait manier sa baguette. Non se battre ne dérangeait pas Severus, c’est juste que les deux trois personnes présentes, à moitié endormies sur leur table se mêleraient à ce pugilat stupide et cela finirait par dégénérer avec des sorts perdus. Enfin, ce serait l’élément clé pour que la journée de Severus passe de catastrophique a une bonne raison de se tuer. Et l’homme qui braillait de plus en plus. Et lui qui ne répondait pas ce qui finit par énerver le vieux à moitié saoul déjà.

« - Je vois Severus, moi qui t’écoute toujours te plaindre…
- Je ne me plains jamais, siffla-t-il
- Tu as beau ne rien dire, tu es parmi nous, un peu de soutien de ta part, voyons.
- Je n’ai jamais rien demandé…, la colère montait en lui de plus en plus vite
- Tu préfères rester avec les deux midinettes, tu crois qu’elles sont faciles pour te suivre toutes les deux .. hein, Severus comme ton ancienne sang… »

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que le légendaire sang-froid de Rogue volait en éclat et qu’il se retrouvait à le pointer avec sa baguette. La colère se lisait dans ses yeux et une envie de meurtre le tiraillait. Les deux mots interdits étaient prêts à sortir de sa bouche…

« - Je crois qu’il est préférable que vous sortiez sinon je pense que je vous libérerai de votre femme d’une façon radicale… »

L’habitué comprenant l’insinuation se hâta de sortir sans oublier de fusiller l’homme aux cheveux gras d’un regard noir qui ne le fit pas broncher. Il rangea sa baguette et reporta l’attention sur les deux gamines qui n’avaient rien perdu de la scène. Il avait retrouvé sa raison et maintenant, il voulait rentrer chez lui mais il devait avant, pour une raison de conscience, se débarrasser de ces deux là. Il respira un bon coup, cherchant à se calmer. Il vida sa tête et pensa à un lit douillet, chose qu’il n’avait pas faite depuis très très longtemps et reporta son attention sur les deux buissonnières, selon lui du moins

« Miss Craig, j’aimerais savoir ce que vous faites hors de Poudlard à une heure aussi tardive et surtout pourquoi vous êtes ici, une élève de serpentard si brillante, siffla-t-il de sa voix doucereuse, tant redoutée à une époque. Et vous, j’espère que vous ne venez pas de Poudlard aussi, en désignant l’autre blonde, ni de serpentard, ce serait vraiment troublant et dégradant pour cette brillante maison, n’est-ce pas ? »