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 Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}

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MessageSujet: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Ven 20 Mar - 18:14

Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} 64
Murmures cyniques d’une âme sadique,
Elle se vengera bientôt d’avoir été mise à l’écart,
La haine la domine et dans son intérieur, elle rumine,
Son cœur s’est refermé à ce monde dont elle fut jadis rejetée.

Quand torpeur rime avec noirceur

    Le soleil agonisant embrasait l’horizon, le rouge disputant sa place au jaune sur la toile immense du ciel. Le déclin du jour se reflétait sur la surface endormie de ses prunelles, les moirant de reflets pourpre et orangés. Le crépuscule, apologie des couleurs et de la beauté. Pourtant, ce n’est pas vers le spectacle céleste que Gaby avait les yeux tournés mais vers ses pieds. Le bout renforcé de ses chaussures, pour être précise. La magie visuelle et atmosphérique qui se dégageait de cette fin de soirée ne l’atteignait pas. Pas même elle n’avait daigné lever les yeux, totalement absorbée par ses pensées et l'examen silencieux de ses bottes. Elle n’avait jamais eu l’esprit très ouvert sur les beautés de ce monde et n’avait jamais goûté à la magnificence d’un paysage ou l’écrasant idéal d’un crépuscule comme celui là. Non, définitivement rien à faire.

    Le regard infiniment vide, imperméable à toute sollicitation extérieure. Le visage figé, masque de glace ne dégageant qu’une impression de distance et de dureté. Ses yeux d’un vert trop criard pour être naturel fixés sur un point unique. Elle était relativement seule, la fraîcheur de la soirée ayant éloigné les quelques promeneurs. Il y avait bien des gens qui étaient encore là, finissant un repas ou admirant les reflets du soleil dans le ciel, mais ils ne dérangeaient pas Gaby, elle ne les entendait pas, c’est comme s’ils n’existaient pas. Affalée contre un mur instable, ni réellement appuyée, ni vraiment allongée, une jupe froissée ne cachant que très peu des résilles déchirées, elle ne faisait rien. Ne pensait à rien. Les narcotiques qui circulaient encore dans ses veines l’y aidaient. Pas de but, ni d’obstacles, de problèmes, de raisons. Juste un néant absolu. Plus besoin d’éprouver de sentiments, plus d’utilité à réfléchir. Juste se laisser aller à l’oubli, le vide apocalyptique d’un cerveau dérangé. Elle se sentait bien, désincarnée de son propre corps. Les bienfaits de la drogue.

    Les vêtements de travers, une longue mèche brune lui balayant le visage, debout sur le trottoir, Gabrielle lançait son regard froid, ce regard indéfinissable, viscéralement angoissant. Immobilité parfaite, corps roide, figé dans une inactivité presque sclérosée. Combien de temps, combien d’heures ou de minutes à attendre, sans un frémissement, sans un mouvement ? Elle serait incapable de le dire. Une préoccupation aussi bassement matérielle que l’écoulement du temps ne la concernait pas. Regard rendu indéfinissable, insaisissable par le marron glacé et profond de ses pupilles. Les rares rayons du soleil à filtrer dans la rue s’y accrochaient, les moiraient brièvement d’un éclat agressif, allumant une flamme de vie avant que ses yeux ne s’en retournent à une passivité totale. Regard troublant par sa persistance, refusant de ciller. Adossée à un mur sale, Gaby observait. Les bras croisés comme un supplicié dans son cercueil, partageant avec ce mort une rigidité cadavérique qui blanchissait ses articulations. Mais aucune faiblesse dans ce maintien, l’habitude rodée d’ignorer les sollicitations de ses membres fatigués par cette immobilité absolue.

    Pourquoi cet intérêt vers ces loques faibles et comateuses qu'étaient ces passants ? Peut-être le contre-coup d’une journée ennuyante, le besoin de fixer son attention sur quelque chose, aussi lamentable soit cette chose. Et Gaby n’avait pas bougé, effrayante d’une immobilité statuaire. Le silence s'était installé, les gens ne criaient plus comme des paumés dans la rue. Elle se trouvait dans un chemin - dont elle avait oublié le nom mais, à vrai dire, s'en fichait royalement - qui offrait la lumière de ses vitrines décorées à l'avance pour le Printemps. La jeune femme regarde d'un œil distrait ces petites lampes en forme de fleurs de couleur qui ne l'ont jamais émerveillée. Elle n'a jamais eu le sentiment d'avoir été un véritable enfant. Il y a toujours eu en elle quelque chose d'énigmatique qui affleure parfois vivement dans son regard, dans ses expressions mystérieuses. Elle a derrière elle une vie miséreuse qu'elle ne veut partager avec personne, sans exception. Ça en devient presque un secret. Un secret que ses yeux sinistres dissimulent de leur ombre un peu mélancolique.

    Le Printemps... Tout le monde se prépare pour la fête, le beau temps revient. Dans les rues, où sont regroupés les magasins, on prépare les finitions pour les diverses décorations, on prépare certains repas bien à l'avance, on fait ses courses. De dernière minute ou pas. Des effluves d'encens se répandent dans toute la rue, se mêlant au parfum des fleurs et à l'odeur de la viande grillée. À en donner des haut-le-cœur. Le soleil, sur le point de disparaître à l'horizon, éclairait d'une lumière chaude et dorée la cime des arbres et les montagnes de briques. Mais Gabrielle ne partage pas la joie que les autres ont de fêter une chose aussi fugace. Tout cela se célèbre en famille. Gaby n'a rien de tout cela. Elle s'est toujours retrouvée seule en des moments comme ceux là. Seule et triste. Est-ce pour cela qu'elle n'aime pas ça ? Certainement... Elle ferme les yeux un moment à songer, à imaginer ce qu'aurait été sa vie su elle avait atterri dans une famille normale. À imaginer ce que l'on ressentait lorsqu'on était aimé et qu'on avait quelqu'un à aimer. À ce moment précisément, Gaby ne sentit gagnée par la jubilation ambiante. Pour la première fois de sa vie, le mot amour raisonnant en elle avec d'agréables consonances. Son cœur battait dans sa poitrine d'une nouvelle exaltation et l'avenir lui paraissait flamboyant comme l'aurore.

    Puis, ses yeux s'ouvrirent à demi. Elle se mit à écouter le moindre bruit pour ne rien perdre de ce qui se passait autour d'elle. Après un long moment d'attention, agacée par cette agitation inutile, Gabrielle sortit de son immobilité mortuaire pour se faire enlever par la fine neige de fin d'hiver qui s'abattait et disparaissait dans l'ombre d'une ruelle. Dans cette impasse à la fréquentation infâme, une jeune femme se faufile dans l'ombre. De temps en temps, elle se retourne pour regarder autour d'elle. Mais rien ne bouge. La main posée instinctivement sur le pommeau de son poignard, elle s'arrache un sourire glacial. Peut importe l'endroit où elle irait, elle saurait se défendre avec une grande dextérité. Contrairement à beaucoup d'autres, Gabrielle ne se servait pas beaucoup de sa baguette, mais utilisait volontiers un de ses couteaux. Et elle commençait à vraiment s’ennuyer. De toute façon, ça allait bientôt changer, puisqu’il lui semblait entendre quelqu’un approcher... Son impression se confirmait. Maintenant, Gaby entendait distinctement le claquement des chaussures sur le chemin de pavés. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus de prédateur et elle claqua la langue d'agacement, reluquant avec un air malsain l'endroit d'où les bruits parvenaient. Le regard méprisant et moqueur, fixe et appuyé, visiblement dans le but de mettre mal à l’aise la personne qui sortirait de l'ombre...
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Ven 20 Mar - 20:27

Un coucher de soleil magnifique couvrait le ciel, on aurait dit une toile qu'un peintre avait eut bonheur à peindre... Ce coucher de soleil était lumineux, et joyeux, il donnait une luminosité orange dans la ville de Pré-Au-Lard... Partout?? Non sûrement pas dans l'allée des Embrumes, allée malfâmée , sombre, aussi sombre que les personnes qui y passaient, séjournaient ou habitaient...


C'est là que ce trouvait aujourd'hui une personne dont la simple prononciation du nom vous traversait de frissons... Non pas le Seigneur Des Ténèbres, mais une de ses plus fidèle mangemort, la célèbre et ténébreuse Bellatrix Lestrange. Elle était habillée d'une longue, très longue robe noire faite de soie et dentelle, robe que seul les nobles familles pouvaient se permettre d'acheter, les manches de la robe, très longue, finissaient éffilées, ainsi que l'arrière de sa robe qui trainait légèrement par terre, comme pour signer sa démarche Ô combien élégante. Ses cheveux étaient comme à leur habitude en bataille, très frisés, brun très fonçé avec une mèche plus grise, ce qui donnait un contraste séduisant. Bellatrix ne s'ennuyait jamais à coiffer ses cheveux rebelles, elle les trouvaient très bien comme ils étaient. Elle portait également une capuche qui recouvrait son visage avec élégance, la capuche terminant aussi éffilée à son extrêmitée. On ne pouvait qu'appercevoir ses yeux, son nez, sa bouche. La mangemorte regardait les autres personnes dans l'Allée avec son légendaire regard cave qui vous donnait froid dans le dos, un regard dépourvu d'expression, si ce n'est qu'une lueur d'arrogance, regardant les gens de haut, comme si ils valaient moins qu'elle, mais cela, c'est ce qu'elle croyait dur comme fer, pour elle, rien ne valait la famille Black, et même dans la famille même il y avait une clasification simple, partagée en deux: les rebelles, les hybrides, souvent des pièces rapportées de la famille a cause justement des rebelles, et les Sang-purs, les vrais, ceux qui adhéraient aux idées du Seigneur des Ténèbres Bref regarder et traiter les autres comme des moins que rien était une habitude qu'avait prise la mangemorte, et jamais au grand jamais elle ne baissait le regard, marchant droit tel une reine avançant dans sa demeure.

D'ailleurs c'est dans une démarche lente et distinguée qu'elle avançait dans la rue. Elle n'était pas venue faire de simple courses ou une simple balade comme grand nombre de personnes ici, non, elle, elle était allé chercher quelque chose, qui regorgeait sans aucun doute de magie noire, pour une mission... Elle cachait cette chose mystérieuse dans une de ses poches, si elle avait le malheur de se faire prendre par quelquonque Auror, elle ne pourrait plaider qu'elle ne fesait rien de louche, oh non, vu ce qu'elle portait sur elle. La fraicheur de la soirée se fesant sentir, quelques personnes avaient déserté la sombre allée, mais la belle brune, elle adorait cette fraicheur, pour elle il n'y avait rien de mieux que les soirées et les nuits. D'autre part le printemps allait bientôt pointer le bout de son nez, mais contrairement à grand nombre de personnes, Bellatrix pestait contre la venue prochaine des beaux jours, elle, elle aimait l'hiver, le froid, cette ambiance glaçée et cette nature dépourvue de vie, pour elle il n'y avait rien de mieux, en même temps cela n'aurait sûrement étonné personne.

La mangemorte gardait un visage impassible, ne montrant acun sentiment sinon celui d'une haine palpable envers certaines personnes rôdant dans la rue, des personnes qui étaient , certes, adeptes de magie noire, oui, mais ils n'étaient pas du tout distingués, certains se soulaient comme des trous devant des bars sombres et très malfâmés comme eux... d'autre étaient carrément assis par terre, sur les pavés, fesant des sourires ignobles aux passants... Ce genre de personnes écoeuraient au plus haut point la mangemorte, qui s'écartait au plus loin possible d'eux, tout en évitant tout contact physique avec un passant qu'elle croisait. Elle entra dans une boutique au combien sombre et se baladant un peu dans les rayons, essayant de tuer le temps avant de rentrer chez elle, mais rien de ce qui avait ne l'intéressait, alors elle ressortit presque aussi vite qu'elle avait fait le tour de la boutique. Elle avança de nouveau dans la rue pavée telle une faucheuse cherchant une vie à prendre... Elle lançait des regards méprisants à tous le monde... mais sans vraiment les regarder...

Il y avait tout genre de décorations joyeuses dans Pré-Au-Lard, partout sauf dans l'allée des embrumes, où tout était sombre et où seuls quelques rats traversants à toute allure l'allée, des chauves souris, des chats... des chats noirs forcément, et toute sortes d'animaux de compagnie que seuls les personnes broyant du noir auraient envie pour compagnie. Aucune fleur, non aucune, ne décorait les alentours, et c'était aussi bien ainsi pour les passants et habitants de l'Allée... Aussi bien pour la mangemorte aussi.


La nuit tomba, le ciel étant passé du rouge sang, orangé, à jaune au bleu fonçé, bleu nuit, violet... Mais on ne voyait pas beaucoup le ciel dans l'allée, le soleil n'arrivait d'ailleurs jamais à perçer... Bref, les passants se fesaient de plus en plus rares, les boutiques fermaient tour à tour, la vie, aussi sombre soit-elle, se fesaient de plus en plus rare voir inexistante à certains endroits, Bellatrix se trouvait à ce moment là d'ailleurs à un de ces endroits où personne d'autre ne se trouvait, elle savoura ce moment de solitude, même si le silence n'y était pas, car le vent qui traversait l'allée ramenait des bruits plus lointains... La mangemorte ouvrit grand, très grand les oreilles et écoutait le moindre son qui émanait de la ruelle ou même de plus loin... Personne n'était là, sinon une chauve souris qui passa à toute vitesse dans la rue, apparament heureuse que la nuit soit enfin à la fête, Bellatrix partageait ce bonheur car pour elle rien ne valait le plaisir d'admirer le ciel étoilé, quand le temps le lui perméttait. Bien sûr elle n'était pas du genre à admirer un paysage, mais les étoiles ont toujours attiré son regard et son attention, peut être car son prénom était le nom d'une étoile... qui sait...

Là il n'était en tout cas pas question d'admirer les étoiles, car premièrement la ruelle, brumeuse, ne lui aurait pas permis, deuxièmement les étoiles commençaient à peine à apparaitre, et troisièmement dans cette allée il valait bien mieux garder les pieds sur terre et ne pas avoir la tête dans les étoiles, car la moindre inattention pouvait être fatale.

Alors que la mangemorte avançait dans la ruelle, avec aucune pensée en elle, se concentrant sur le présent, les bruits, les odeurs, la moindre chose qui bougeait, elle eut ipression de sentir une présence non loin d'elle. Elle avança donc, ses chaussures laissant parraitre distinctement des claquements sur le pavé, des claquements réguliers, comme la démarche raffinée de la mangemorte. Elle avança jusqu'à voir une jeune femme dans la ruelle... Elle n'était plus seule, grand malheur pour elle qui parraissait tant apprécier son moment de solitude. Instinctivement, la mangemorte posa sa main gauche sur sa baguette magique qui se trouvait dans sa poche. Elle entendit la jeune femme face à elle, à quelques mètres, claquer la langue d'agacement, et ce claquement résonnait dans l'Allée vide, elle avait un regard méprisant et moqueur, fixe et appuyé, visiblement dans le but de mettre mal à l’aise Bellatrix qui avança encore, ce qui permis à la jeune fille de mieux la voir. La mangemorte s'en moquait pas mal du regard de son adversaire, elle essayait de voir quel genre de personne se trouvait devant elle. Auror? Elève? Déjà Bellatrix était sûre que ce n'était pas une mangemorte, elle ne l'avait jamais vue, mais une future mangemorte, ça se pouvait, vu le regard qu'elle lançait...Bellatrix resta face à l'inconnue, elle la fixait aussi mais d'un regard impassible, neutre, impossible de savoir ce qu'elle pensait, c'était sa tactique pour mieux prendre par surprise au cas où ses adversaires se méttaient à attaquer... Elle attedit que la jeune fille réagisse, autrement que ce sourire mesquin et ce regard profondément moqueur et noir comme une nuit sans étoiles...Pas de lueur dans le regard de Bellatrix non plus, pas de bruit a part les bruits plus lointains, mais un silence de mort entre les deux femmes, un silence pesant. Bellatrix aimait ce silence et le savoura pleinement tout en essayant de le déchiffrer. Elle souria légèrement, sans mot dire...
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Jeu 26 Mar - 20:57

    La nuit n'était pas encore tombée, mais le ciel était déjà obscur, alourdi d'épais nuages noirs. Le soleil était invisible, ses rayons ne perçaient pas la carapace brumeuse. Véritable cathédrale qui se ramassait, cumulus bas sur l'horizon qui écrasaient sous leurs lourdes nuées toutes présences. L'air était électrique, presque statique ; même le vent s'était tut et l'atmosphère, immobile, semblait attendre. Seule la brève luminosité d'un éclair, au loin, semblait rompre la parfaite inertie qui régnait sur la ruelle. Les minutes qui précèdent l'orage sont toujours les plus intenses. Un frisson descendit le long de son échine lorsque le tonnerre gronda pour la première fois. Un éclat sombre s'alluma au fond de ses prunelles et elle releva les yeux de ses pensées pour fixer l'amas de nuages qui se déchiraient au-dessus d'elle. Ses lèvres se relevèrent en une esquisse de sourire, rictus plus proche de la grimace que d'une quelconque émotion joyeuse. Elle aimait l'orage, elle le ressentait dans ses entrailles comme un besoin ; mais les secondes qui le précédaient n'en étaient que plus appréciable.

    Un nouveau coup de tonnerre fit vibrer l'atmosphère, indiquant clairement que la perturbation approchait. Gaby inclina la tête sur le côté, avant de repartir d'une démarche lente et calculée, se glissant silencieusement entre les bâtiments. La nuit était tombée bien avant que la lune ne se lève, son œil de cyclope invisible derrière les nuages sombres qui se tordaient, se déchiraient, se morcelaient, s’apprêtaient à crever. Et Gaby n’avait pas bougé, effrayante d’une immobilité statuaire. Croisant les bras avec dédain et arrogance, elle balaya d'un regard hautain l'étendue dévastée d'une rue désertée, où les bâtiments de pierres abîmées semblaient le seul horizon. Pas un mot, pas un regard. Juste un pas rapide et régulier, faisant claquer les talons de verres de ses escarpins sur le bitume usagé qui menait là où elle ne savait. Une jupe courte, à la coupe irrégulière, voir inexistante se soulevait et gonflait sous l'emprise du vent, laissant apparaître des portes jarretelles. Mais celle qui les portait s'en fichait éperdument. La tête droite, haute, elle avançait, d'un pas assuré, qui claquait contre le macadam usé. Ses cheveux d'un brun écorce dansaient comme flammes ardentes, la couleur naturelle de ses yeux cachée par les reflets verts artificiels de ses lentilles. On la repérait de loin, noyée dans la brume sombre d'une nuit creuse. Aussi facilement visible qu'une tâche de sang sur un velours noir.

    Et le ciel se creva, laissant se déverser des trombes d'eau de ses entrailles. Et sous ce signal, la nature revit. Le vent glacial se leva, faisant plier les herbes hautes et craquer les poutres torturées d'un vif vent solitaire. Les fleurs fanées déposées sur les fenêtres roulèrent pour s'écraser au sol, l'odeur acre de la terre mouillée s'éleva lentement. Fermant les yeux, Gaby laissa l'eau dégouliner sur son visage, détrempant ses cheveux et faisant couler le maquillage. Ne cherchant pas à se soustraire à la pluie, Gabrielle resta là, laissant l'eau imprégner peu à peu ses vêtements et détremper les affaires contenues dans son sac. De toute façon, elle n'avait rien de précieux ou qui ne craigne de se faire tremper. De toute façon, elle aimait la pluie regrettant même qu'elle ne soit pas plus abondante. Son maquillage avait coulé, laissant d’épaisses traînées noires sur ses joues et creusant son regard en quelque chose proche du zombie déterré. Loin de la mettre en valeur - on se demande qui ça aurait pu mettre en valeur - les coulures lui donnaient donnait un air caverneux et négligé.

    Ce ne fut pas le bruit, qui la fit se mettre sur ses gardes. Les yeux qu'elle venait de fermer, le tonnerre grondant dans ses oreilles, elle aurait été incapable de percevoir qui cela pouvait bien être. Ce fut plutôt une impression, un ressenti qui lui fit ouvrir paresseusement un œil. Une goutte d'eau bien placée lui fit refermer immédiatement d'ailleurs. Laissant échapper un grognement agacé pour exprimer son mécontentement, elle se redressa, quittant la nonchalance de son affalement pour se poser correctement sur ses pieds. C'est après ce difficile effort que de faire glisser ses jambes à terre et de relever la tête qu'elle put voir qu'on lui faisait effectivement face. Sa première réaction fut de hausser un sourcil, la seconde de le froncer. Qu'est ce qu'elle foutait là, elle ? Posant un regard glacial sur sa silhouette, Gaby la détailla brièvement. Grande, les cheveux en pagaille. L'air méprisant sur la face, le regard néanmoins glacial et dur, Gaby ne quitta pas l'intruse des yeux qu'un instant. Le temps de balayer l'horizon bouché par les lieux sombres d'une rue renfermée, guettant une autre présence qui lui aurait échappé. Mais non, aucune autre personne ne semblait présente. Elle s'attarda sur l'horizon, au loin, avant de reporter son attention au sujet principal. Le sourire dédaigneux avait disparu, seul un masque blafard d'indifférence semblait stagner.

    Tout le temps que leur examen respectif avait duré, Gabrielle n’avait pas bougé, effrayante d'une hiératie mortuaire. Immobilité roide poussée à son paroxysme. Ses muscles s’étaient endoloris, noués dans une position qui ne leur était pas naturelle et, maintenant, les premières crampes se faisaient sentir. Elles avaient été longues à venir, la douleur la saisissait souvent plus tôt, parfois plus tard. Ou comment contraindre son corps à nous obéir. Elle ne bougea pas alors qu’une contraction de son mollet lui tira un frisson tandis qu’une souffrance vive lui remonta le long de la jambe, labourant la chair avec méticulosité. Un souffle rauque s’échappa de sa gorge alors qu’elle contracta la cage thoracique et brutalement, elle rompit son immobilité d’un pas sur le côté. Chancelante, elle se posa sur le mur. Le sang se remit à circuler correctement dans ses veines en quelques secondes, rodé par l’habitude des séances d’immobilité et de douleur qu’elle s’infligeait. Les bras croisés comme un supplicié dans son cercueil, partageant avec ce mort une rigidité cadavérique qui blanchissait ses articulations.

    Malgré son air nonchalant et indifférent, Gabrielle ne lâchait pas l'autre du regard, étudiant ses réactions, essayant d'en déduire son caractère. Ce n'était certes pas gagné sous l'épaisseur de la pluie, mais elle voulait se faire une idée de l'autre avant de la remballer, de l'insulter ou de l'ignorer. Les trois options étaient envisageables. Cette observation semblait d'ailleurs réciproque, comme deux adversaires qui se jugent avant de se sauter à la gorge. Un rictus sadique étira brièvement les lèvres de Gaby. Et vas-y que l'autre la reluquait comme si elle avait trois yeux. Elle avait l'habitude des regards courroucés ou fuyants, mais en général, les gens ne la dévisageait pas avec cet air d'ahurie. La toisant avec un air méprisant, Gaby finit par lui adresser la parole d'une voix agacée.

      - Qu'est ce que t'as à me reluquer ?

    La voix trancha, agressive. Gaby ne cherchait pas à se faire des amis ; même si une personne assez folle pour venir ici pouvait être intéressante ; elle marquait sa distance autant que sa supériorité par l'arrogance de son ton et le dédain écrasant de son regard. Ou comment se croire au-dessus des autres en deux leçons. Crachant par terre pour appuyer ses propos et afficher son mépris, elle releva les yeux à son niveau. Ses traits étaient tordus dans un rictus glacial et dédaigneux, qui n'augurait rien de bon. Et tandis qu'elle la toisait toujours, l'eau ruisselait, plaquant ses cheveux contre son visage, collant ses habits à sa peau, et, avec le dégueuli de noir sur la face, elle ressemblait à une folle. Folle psychopathe échappée de l'asile. Impression renforcée par le sourire sadique qui naissait lentement sur ses lèvres. Non, en effet, elle n'incitait pas à la discussion.

    Le genre de phrase qui ne servait à rien. La voix avait retenti bizarrement dans cette ruelle, brisant le silence lourd qui y était installé depuis des temps immémoriaux. Elle tranchait, faisait tâche et n’était pas la bienvenue. Mais Gabrielle n’en avait rien à faire. Et que sa voix cassée, à la tonalité masculine et modelée par les excès brise le statu quo qui s’était installé ne la dérangeait pas. De toute façon, elle aimait bien sa voix. Oscillant entre un dédain et une ironie froide, le genre de voix qui marque et, pour les plus influençables, qui laisse un frisson sur l’échine quand les consonnes dures écrasent les intonations sarcastiques des voyelles. Une façon de parler qui révèle un mépris absolu, qui laisse entendre le sadisme de la fille qui fait face. Le temps avait beau jeu de s’étirer, ils ne semblaient pas décidé à le combler. C’était long, c’était lourd et c’était gras.

    Toujours posée sur le mur, les yeux étincelant de ce vert empoisonné à chaque regard, Gaby continuait de dévisager l'inconnue. C’était un regard fixe, qui ne cillait pas, pesant et qui avait le don de mettre mal à l’aise les gens lorsqu’ils étaient dans leur état normal. D’un autre côté, il n’y avait dans cette allée que cette chose pour retenir son attention, alors pourquoi aurait-elle déplacé son regard ? Elle n’attendait rien de particulier, elle n’attendait même pas. La mesure du temps lui était devenue étrangère. Elle regardait seulement et sa masse cérébrale tournait à pleine vitesse. Questionnement lancinant et analyses diverses. Rien d’autre à faire de toute façon…
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Jeu 26 Mar - 23:31

Etrange renversement de situation la nature était en train d'envisager, remplaçant ce cielplutot dégagé et ce soleil couchant, en un phénomène naturel incontrôlable, oui c'était un orage, rien qu'un orage. Le ciel se cachait progressivement de ce rideau épais et noir de nuages en colère, remplis d'eau et ne cherchant qu'à la déverser sans aucune autre forme de procès ici... Pourquoi ici, Bellatrix se renfrogna en regardant le ciel derrière cette légère brume blanchâtre, le ciel s'assombrissait à vue d'oeil, il n'était plus question de soleil, plus d'espoir d'osberver les étoiles, et dans l'allée des embrumes, tout devenait encore plus, sombre, lugubre, comme si elle ne l'était pas encore assez d'ordinaire...


Puis un tonerre, puissant et bruyant, personne n'aurait pu s'y attendre, tout le monde avait dû sursauter dans le coin, mais pas Bellatrix, ni elle, ni l'autre intruse qui partageait ce coin de ruelle, elles restaient toutes deux de marbre, aussi froides que des morceaux de glace, si quiquonque tetait un coup de poing dans le coeur, de l'une comme de l'autre, cette personne se casserait le poing avant d'atteindre le coeur... Le ciel était à présent entièrement couvert, noir comme jamais, ambiance lugubre digne d'un film d'horreur, les gens désertaient les rues, rentrant à l'abri, Bellatrix levait légèrement les yeux au ciel, tout en gardant un minimum d'attention sur son inconnue mystère...Un éclair, aveuglant comme un flash d'appreil photo, survint, Bellatrix cligna des yeux, elle avait été aveuglée, mais à peine sa vue revenait à la normal qu'un tonerre assourdissant se fit entendre, fesant trembler le sol au passage, la mangemorte pourtant ne bougea pas d'un poil, fascinée par ce phénomène de la nature, les orages, elle trouvait ça magnifique et si imprévisible... Mais là n'étais pas a question, elle ne devait se dissiper et garder un oeil fixe et méfiant sur l'inconnue qui restait de marbre... Un éclair, cette fois d'une luminositée violette apparut, accentuée par la brume de l'allée, et cet éclair parrut déchirer le ciel d'une ligne cassante et aveuglante le ciel noir, noirci de plus en plus par la nuit qui tombait doucement mais sûrement. Bellatrix attendit le tonerre, il mit moins longtemps que le précédent pour se manifester, preuve a l'appuis que l'orage s'approchait.

La pluie commença à tomber, doucement, puis très vite plus fort, il pleuvait des cordes, la pluie dégoulinait le long de la capuche de la mangemorte et quelques gouttes s'accrochaient comme des perles de crystal dans ses mèches rebelles qui dépassaient de la capuche. Bellatrix fut vite trempée, mais elle s'en moquait, cette pluie froide, était si rafraichissante qu'elle en devenait agréable... Aussi folle qu'elle était, elle fit un geste qui parraitrait étrange aux yeux de n'importe qui... Elle leva ses mains de manière à en récolter la pluie, puis elle porta ses mains à son visage et lécha ses mains comme pour y boire la pluie, en fait c'était simplement pour se désaltérer, et se rafraichir... Bellatrix fesait tous ces gestes en gardant un regard constant sur l'inconnue, qui de son air nonchalant et indifférent, ne lâchait pas la mangemorte du regard, étudiant ses réactions.

Bellatrix eut un rictus tandis qu'un autre flash aveugla les deux femmes un bref instant... La pluie tombait toujours, le regard cave de la mangemorte était toujours posé sur l'inconnue, comme si elle ne pouvait l'en détacher, comme si son regard était attiré comme un aimant... La jeune fille avait l'air de s'en énerver intérieurement, Bellatrix s'en satisfesait, faire rager les gens qu'elle confrontait, elle adorait, elle y prenait un pied fénoménal à ça... encore plus quand la jeune fille tenta un sourire sadique, oh elle aurait pu en éclater de rire, à en jurer, mais elle n'en fit rien, elle attendait une réaction, elle l'attendat cette réaction, elle en riait déjà intérieurement, ça risquait d'être bien marrant, une mini sadique qui allait essayer de la défier, tenter de l'insulter... ou la remballer... quoi qu'il en soit en en sourirait, rien de tout ça ne pouvait l'atteindre, elle en était convaincue... Puis, à travers le son mélodieux de pluie qui tombait dans de petits chocs léger et agréable sur le sol, les toits des maisons et partout où elle aterrisait, elle entendit quelques mots, qui tranchèrent tout le reste de bruits, tandis que les lèvres de la jeune inconnue bougeaient frénétiquemment:



- Qu'est ce que t'as à me reluquer ?

La voix trancha, agressive, et Bellatrix , dans sa tête contrôla et déchiffra ses mots, cette phrase comme un code... Déjà cette inconnuetutoyait sans connaitre, une marque qui montrait déjà sa sûretée à rembaler les gens, sans savoir qui étaient t'ils, Bellatrix pensait que c'était pas très malin, amadouer, tromper, s'amuser de la politesse pour mieux apâter pour mieux surprendre était une meilleure façon de faire d'après elle, elle pensa d'ailleurs que cette jeune fille avait encore beaucoup à apprendre pour glacer le sang de quelqu'un... Pour Bellatrix, cette voix d'arrogance et ce regard de dédain était un spectacle amusant, très amusant... Elle allait rire, oh oui et comment elle avait la meilleure distraction du monde, un pseudo mirroir devant elle, ou presque, avec pour différence ces petites maladresses puériles pour essayer d'éffrayer, la mangemorte pensa qu'elle avait du culot de penser qu'elle allait faire peur à quelqu'un de plus âgé qu'elle et surtout plus puissant qu'elle... Mais, bon, elle pensait qu'il était amusant de laisser espérer et rêver les gens, c'est amusant , oui , sans aucun doute, très très drôle...


Bellatrix gardait un regard cave digne d'un ciel sans étoiles sur la jeune fille et se mit à sourire d'un sourire profondément sadique et mauvais, ça aurait fait peur à n'importe qui, peut être pas trop à cette prétentieuse, qui était déjà dans cette ambiance lugubre par d'elle même, ça se voyait par son comportement, et son physique, son air fermé, froid, rigide, rien de la vie extérieure ne passait son envelope charnelle, elle était dure comme fer, trop dure d'après Bellatrix, elle trouvait qu'elle en fesait trop, trop pour être honnête, la plupart du temps se genre de comportement était un masque, et en dessous il n'y avait pas grand chose et ne déplaise la mangemorte, c'était de même pour elle mise a part l'exception que, ormis sa blessure profonde donc l'origine est inconnue, elle était puissante, très puissante, et sa folie douce était une arme impitoyable. La mangemorte se décida à répliquer, avec toujours ce sourire, montrant de l'amusement, de l'ironie, du sadisme et cette once de folie douce, tout ces sentiments si désagréables... Elle prit la parole, la pluie ne pouvait rivaliser à ce moment précis ,tellement sa voix porta et résonna dans l'allée comme un gong fort et impossible à négliger :



- Quel belle tentative pour me faire peur... bien essayé, franchement bravo...dommage que vous ne sachiez pas à qui vous parlez... ça vous moucherait, pour sûr, à moins d'être autant masochiste que vous n'êtes sadique...


Tandis que la pluie tombait toujours, la voix de Bella était cassante, d'un ton rogue, mais tout en parraissant joyeuse et teintée d'amusement, une voix subtile et bien maitrisée avec un vouvoiement souhaité , un moyen pour appuyer sur le fait que la jeune fille fut impolie de tutoyer précèdement, mais que la mangemorte ne souhaitait pas entrer dans son petit jeu, cette voix qui donnait avec toutes ces subtilités pourtant pas baume au coeur, assurément elle donnait plutot envie de cracher sur l'auteur de cette voix... La mangemorte ne bougait pas d'un poil , toujours sourire mielleux, vaseux aux lèvres, sourire sadique, sourire amusé, tout cela rassemblé de façon superbe et raffinée sur le visage de notre belle brune, aucun visage n'aurait pu mieux le porter... A quand le rire sadique, moqueur, qui la révélait dans sa folie inimitable, folie douce, forte et qui fesait sa force...? Bella le gardait pour plus tard, c'était sa décision, jugeant pas nécessaire d'agresser comme ça la jeune fille, beaucoup de manières sont plus subtiles, bien plus subtiles que de rire bêtement ou de balancer des vilains mots dans la figure des interlocuteurs, interlocuteurs ou victimes, tout dépendait... Là Bella ignorait encore ce que serait la jeune fille en face d'elle, elle mélangeait amusement et curiositée, elle parraissait aussi folle qu'elle, mais en même temps aussi folle ne veut pas dire être comme elle, elle attendrait tout simplement d'en savoir un peu plus... L'orage lui continuait son vacarme assourdissant, à différents instants, interrompant les regards caves, dédaigneux, pendant quelques secondes par un flash, soit blanc, soit violet, et puis cette pluie, ne cessant de s'abattre sur les deux femmes, comme acharnée et butée, cet orage parraissait interminable, pas pour Bellatrix, elle adorait cette ambiance, ça mettait un divertissement pendant que la jeune fille prétentieuse cherchait à répliquer...
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Ven 27 Mar - 0:48

    La nuit avait été dure, le réveil encore plus et elle était d'une claire humeur de merde. Les dents serrées, rageant après le bazar qui envahissait sa chambre, elle jeta les vêtements qui traînaient au sol sur ses colocataires encore endormis, qui grognèrent au passage. Elle leva les yeux au ciel et siffla, agacée. Était-elle la seule matinale, bon sang ? Ils passaient leurs journées à dormir et ça en devenait presque... Effrayant. Elle soupira et haussa les épaules, décidant de les laisser à leur sort. Après tout, ce n'était pas son problème et elle avait d'autres chats à fouetter. Elle ouvrit son armoire et en sortit une jupe déchirée et un corset rouge sang, avant de se ruer dans la salle de bain et de fermer la porte à clef. Il y avait des pervers, parmi ses colocataires. Bien que l'un d'entre eux ne la laissait pas spécialement indifférente. Elle secoua la tête, retira sa nuisette et entra sous la douche glacée. Elle frémit, mais profita de l'instant, se lavant les cheveux en vitesse pour ne pas mourir en glaçon. Pour être bien éveillée, rien de mieux qu'une bonne douche froide ! Elle se sécha et enfila ses vêtements, avant de lâcher ses boucles rousses en arrière, d'où s'échappaient quelques mèches folles qui retombaient vers son visage. Elle souligna ses yeux d'un large trait de crayon noir, avant de récupérer ses Converses jaunes sous son lit. Elle les enfila rapidement, attrapa la sacoche de son gilet et sortit de la chambre, veillant à bien claquer la, porte au passage, pour entendre alors un lointain "P'tain, Gaby, tu saoules !"; Charmant, n'est-ce pas ? Aucun moyen de savoir qui c'était. Taper tout l'monde ? Pas envie de s'faire renvoyer. C'était comme ça tout les matins. Avouez que la chance de Gabrielle vous fait rougir de jalousie...

    Se lever. Commencer. Recommencer. C'est une nouvelle nuit pour Gabrielle. Une de plus, elle qui n'aime pas les soirées. Qui n'aime pas se coucher tôt. On l'a souvent dite fainéante. Très certainement, elle ne s'en cache même pas au final. D'apparence, elle ne se cache pas de grand chose, mais finalement... Une partie d'elle-même est, l'autre vit. Compliqué n'est ce pas ? Très certainement. Mais ce n'est pas avec autant de pensées philosophiques que la jeune femme aura commencé cette nouvelle nuit sombre. Non, tout simplement parce que s'était une nuit nouvelle. Nouvelle nuit, nouvelles pensées. Tout est si simple. Elle évite l'abstrait, le compliqué. Pas de cauchemar, pas de rêve. C'est le néant qui permet le repos. Le repos qui permet de recommencer. Encore et encore. Il est tôt. Ou peut être pas. La nuit tarde à tomber, l'impatiente de Gaby grandit. Elle aime la nuit, le silence qui va avec, les frissons que l'on ressent lorsque l'air se rafraichi. Et la solitude bien heureuse lui faisait le plus grand bien. Pas d’emmerdes, pas de gênes. Juste seule, faisant ce qui lui plaît et ce qu’elle veut. Personne pour venir faire chier, personne pour venir débiter des conn’ries. Nada. Quedal. Ce à quoi elle aspire…

    La brume devint bruine, apportant son lot d'humidité. L’orage se déchaînait et chaque coup de tonnerre faisait vibrer les murs descellés de la ruelle. Plusieurs fuites s’étaient déclarées et l’eau dégoulinait le long des murs, apportant avec elle une odeur âcre de moisissure. La température avait diminuée de plusieurs degrés mais ce n’est pas elle qui tira un frisson sur la peau blafarde de Gaby. C’est seulement ce temps, ce déchaînement de la tempête qui lui apportait une jouissance vivisectrice. Elle pianotait sur son bras refroidi une cadence proche de celle du battement d'un cœur, ses ongles longs crissant sur la peau, la gueule renversée vers un ciel qui dégueulait des litres d'eau. En fait, on pourrait bien se demander ce qu'elle foutait là, mais il n'y avait rien à comprendre. Complètement absorbée par l'orage, elle était indifférente à toute autre pensée. Bah, pour une fois qu'elle est apaisée... L'attitude de l'inconnue se modifiait, elle perdait son hébétement stupide pour reprendre une contenance maîtrisée. Une insolence et une provocation étudiée. Quelqu'un qui avait l'habitude de faire chier les autres - volontairement ou pas, c'est une autre histoire - et qui savait bien le faire. Le genre de personne qui donne envie de lui en coller une dans la gueule. Ça ne faisait que quelques minutes qu'elle la voyait, mais déjà cette conclusion s'imposait. Cette femme allait probablement lui taper sur les nerfs. Mais ce ne serait pas la première, elle saurait garder son calme. Si elle veut jouer à ça, soit, Gaby est bien capable de relever le défi informulé qui se lisait dans les yeux.

      - Qu'est-c'que tu fous là ?

    Voix agressive, toujours. Ton rude et rentre-dedans, pas dans la dentelle. Histoire de jauger les réactions, de voir dans quel bois cette femme était taillée. Mais elle sentait que c'était réciproque. Toute leur discussion n'est qu'une mise en scène, elles pèsent leurs mots avant de les balancer, l'une avec hargne, l'autre avec insolence. Pouvait-on se prétendre plus puissant lorsqu'on s'amusait d'une chose aussi banale et conne que les regards et les sourires d'une autre personne ? Certes non. L'autre s'était arrêtée, observant le ciel et Gaby tour à tour, comme si elle s'attendait à ce qu'on vienne lui serrer la main en la saluant. Dans tes rêves, ouais. Mais quel que soit son espoir, elle finit de la briser en ouvrant sa bouche. En fait, pour dire ce qu'elle avait dit, elle aurait mieux fait de se taire. En réponse, la brune se contenta de lever exagérément les yeux au ciel, pour les reposer ensuite sur la fille. On percevait l'agacement dans sa voix saturée d'ironie et de moquerie.

      - Tu t'es perdue peut-être ?

    Et la brutalité avait cédé la place à une ironie glaciale, un ton moqueur au possible. Après avoir testé l'agressivité, voilà qu'on joue sur le foutage de gueule. Mais Gaby doutait des résultats. Malgré sa question, il était évident que la brune inconnue ne s'était pas perdue. Et si elle était là, c'est qu'elle était assez sûre d'elle pour s'aventurer seule dans un lieu aussi peu accueillant. Ses tentatives pour la faire réagir resteraient probablement vaines. Les deux protagonistes s'observaient mutuellement, cherchant à percer la façade qu'elles s'étaient créées. Du moins c'était ce que Gaby faisait, et étant donné le regard insistant de l'autre elle en déduisait qu'elle agissait de même. Vraiment, il s'agissait d'une situation particulière. Gabrielle sentait que leurs paroles réciproques comptaient peu. Leur échange, bien qu'agressif d'un côté et moqueur de l'autre, n'avait aucun intérêt réel. Non, tout se passait au-delà. Comme si chacune voulait voir derrière la carapace de l'autre. S'étudiant dans un échange muet, se jaugeant comme des prédateurs. Oui, c'était l'image qui s'imposait à l'esprit de la jeune Serpy, des fauves se tournant autour, cherchant quand et comment attaquer. Attendant l'instant propice. Et l'orage derrière ne faisait qu'augmenter la tension qui régnait entre elles. Pourtant aucune ne bougeait. Parlant. Fixant. Détaillant.

    L'allée des embrumes se muait en une entité vivante ; ses murs vibraient sous le grondement discontinu du tonnerre. L'eau qui suintait des fissures n'était que sécrétions humides d'entrailles, glaires et mucosités sur la moisissure. Rien n'est plus animé qu'un lieu inerte modelé par l'orage. Et comme tout être, vint le moment où il s'écrase, il plie les jarrets et s'effondre, lentement, douloureusement. Le craquement s'étira en une plainte aiguë qui refusait de mourir, refusait d'admettre sa défaite. La pression de l'eau sur le toit avait eu raison de la charpente vermoulue qui avait fini par céder. Avec indolence d'abord, puis brusquement. Le squelette s'était brisé, son ossature s'effondrant sur elle même en un fracas de bois et de tuiles. L'eau s'engouffra dans la brèche avec l'avidité d'un conquérant qui découvre une nouvelle terre. Un mètre ? Deux mètres ? Peut-être plus qui s'étaient affaissés, dans le coin opposé de la porte, à mi-distance entre celle-ci et le périmètre où se tenait les deux femmes. Le passage n'était pas bloqué et l'ouverture avait peu de chance de s'élargir davantage. C'était seulement une faiblesse. La faiblesse de la rue qui les retenait.

    Gaby n'avait pas bougé, pas sursauté, pas même cillé. Elle n'avait certes pas senti l'effondrement arriver, mais un pressentiment, une déduction peut-être, l'avait aidé à appréhender le fait. A moins que ce ne soit seulement la maîtrise tellement rodée et parfaite de ses sentiments qui n'avait pas laissé se dévoiler le moindre sentiment de surprise. Des émotions contenues, réprimées et dominées. Elle était restée appuyée sur son mur, mur de briques disloquées qui se chevauchaient bourrinement, prêtes à céder au moindre mouvement. Ses yeux seuls avaient bougés, quittant la silhouette de l'inconnue pour glisser vers la portion de toit qui s'effondrait. Elle avait vu, analysé, puis son attention s'était à nouveau reportée vers l'autre fille. Qu'il pleuve dorénavant dans le grenier ne la dérangeait pas et la bouffée d'humidité qui s'était engouffrée la laissait roide. Un sourire fugace s'était néanmoins dessiné sur ses lèvres. Elle demanda alors d'une voix imperturbable et totalement dénuée d'émotion.

      - Alliée ou ennemie ?

    La question aurait pu être banale ; de la réponse qu'on lui donnerait déprendrai la suite des évènements. Gaby se fichait pas mal de ce que ferait l'autre, des buts qu'elle poursuivait et des valeurs qu'elle aurait pu avoir. Le seul intérêt - et tout relatif - concernait la personne elle-même, ce qu'elle était. Elle avait toujours eu une certaine fascination pour la psychologie des gens et rencontrer quelqu'un aussi complexe qu'intéressant s'avérait être une faveur pour elle. Certes, l'autre ne semblait pas non plus un sujet passionnant mais la question restait à creuser. Elle la creuserait. Alors autant qu'elle soit fixée quand à leur relation et à leur réciproque tolérance.
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Ven 27 Mar - 14:01

Cette brume, humide, et accentuant chaqsue éclair pour éblouir toujours un peu plus les yeux des deux femme, était brouillée par la pluie, toujours aussi intense, ne voulant apparement pas se calmer... Orage, au desespoir, oui au desespoir de certains, mais pas de la mangemorte, toujours de bonne humeur en ces temps mornes et tristes, comme si ça lui fesait effet inverse des autres personnes... Bref quel temps, un temps désagréable à souhait, on ne pouvait le nier, même si ça l'était pas pour tout le monde... entre les éclairs, les foudres, le tonnerre et la pluie, il y avait un silence pesant entre les deux femmes... Tout laissait songer à ce que les deux femmes se sauteraient d'un coup dessus pour s'arracher la tête, et pourtant ce n'atait pas le cas, non, il fallait comprendre leur intention, leur façon de se dire "bonjour", de se chercher, de se scruter, essayer de trouver ou plutot deviner le caractère de l'autre, pas encore de sentiment de rivalitée...pas encore...

Les deux femmes se fixaient, Bellatrix attendait une réponse, la jeune fille cherchait une bonne manière, selon elle, pour répondre... Bella jugea qu'elle en méttait un certain temps, sûrement dur dur de répondre à une telle réplique, mais la mangemorte était sûre, et elle aurait pu y mettre sa main au feu, que cette fille allait lui répondre de la même manière qu'elle avait commencé, car elle savait que pour elle c'était sa force ou son impression de force... Puis enfin, après se long moment animé de torrerre fesant vibrer les alentours, d"éclairs qui aveuglaient l'espace de quelques secondes, et de cette pluie acharnée qui semblait chercher à transformer les deux femmes en soupe, la jeune fille se mit enfin à parler, avec sa voix désasgréable comme précèdemment, agressive à souhait, elle donnait elle aussi envie de lui mettre une tarte dans la figure, de la prendre et la taper contre un mur, bien que Bellatrix ne pensait pas à ça, violence,ok, mais pas si directement, elle n'était pas bourreau, elle était bien plus subtile que ça quand même...Voici ce que lança la jeune fille :




- Qu'est-c'que tu fous là ???


Très fin comme façon de parler...Mais la mangemorte n'en prendrait pas de la graine, elle trouvait cela trop directe selon elle, trop, rentre-dedans... Répondre, maintenant, c'était l'envie qui animait au plus haut point la mangemorte sadique, elle voulait répondre du tac au tac, mais une telle façon de faire était peu convenable selon elle, il valait mieux rester dans sa lançée...


La jeune fille ajouta de la même voix désagréable et rentre dedans :


- Tu t'es perdue peut-être ?

Encore mieux...Ah la jeunesse... Bellatrix là allait répondre, et pour faire bien, elle répondit avec un sourire légèrement moqueur, animée d'une ironie sans pareil, d'une vois profondémment trop mielleuse pour être honnête... En somme le même ton qu'avant:

- Je vous le demande... Je pense que vous avez moins de bonnes raisons d'être ici que moi j'ai de raisons de l'être, et franchement, qu'est-ce-que ça vous importe?? Vous voulez écrire un livre sur moi??? Peut être qu'il serait bien vendu, je suis déjà célèbre, ce sera facile...


La elle avait bien répondu, elle avait renvoyé la balle avec une telle délicatesse, on aurait dit qu'elle fesait cela tout le temps, ce qui n'était pas forcémment faux, vu que Bellatrix avait toujours eut une grande maitrîse' pour ce qui était de remballer les gens d'une façon qui n'appartenait qu'a elle... Elle était toute éxitée intérieurement, impatiente de savoir la réplique de la jeune fille... Mais tout cela se passait dans sa tête car de l'extérieur elle ne montrait rien, rien du tout même, elle gardait son masque de froideur, elle le garderait à toute épreuve, quoi qu'il arrive, elle ne laisserait aucun sentiment ou pensée émaner d'elle, aucune, et elle le maitrisait très bien... La jeune fille avait un air de quelqu'un de rebutée, apparement elle avait mal digéré, normal, c'était tellement bien lançé, mieu que ces paroles familières et presque grossières... Il faudrait qu'elle apprenne cette jeune fille...


Bellatrix avait d'autre part lançé un peit indice, celui qu'elle était célèbre, la jeune fille le compredrait-elle??? La mangemorte brûlait d'impatience de le savoir, pour voir si la jeune fille était intelligente... ou plutot si elle était maligne... Ca restait à voir, et tandis que la pluie fouettait le sol, martelait sur les toits... Bellatrix fixait la jeune fille, d'un regard profondémment noir avec un pétillement de malice, en attendant la prochaine réplique... Réplique qui d'après Bella, ne risquait pas d'être triste, et puis d'ailleurs, elle aurait s^purement raison car la replique qu'allait lancer la jeune fille dans quelques secondes , ferait sans doute hurler de rire la mangemorte...


- Alliée ou ennemie ?


La jeunette n'avait pas bougée, ne cillait pas du regard, mais Bellatrix, comme on le prévoyait, éclata d'un rire grotesque, qui cassait même plus les oreilles que les grondements de l'orage, elle en pouvait plus, la jeune fille ne la connaissait même pas, et elle demandait ça... Alors là, c'était le bouquet, elle rigolait tellement qu'elle se tordait le ventre de rire, et son rire pourrait bien la trahir même si la pluie l'atténuait très légèrement, mais son rire était si célèbre, si unique, que c'était bien impossible de pas le reconnaitre à moins d'ignorer totalement l'existance de la mangemorte sadique, ce qui serait fort compte tenu du fait qu'elle fait partie des plus dangereux des mangemorts... Enfin la question n'était pas là, il fallait maintenant répondre à ça... quand la mangemorte y arriverait, pour l'instant elle riait tellement qu'a part des sons étranges qui sortaient de sa bouche, rien de censé n'en sortait...


L'orage continuait de tonner, gronder, lâcher des éclairs tous aussi impressionnants et aveuglants les uns que les autres, tandis qu'il s'éloignait de la ville, enfin... La pluie commaneçait à s'estomper, le rire de la mangemorte se calmait lui aussi.. jusqu'à s'arrêter enfin, sous le regard un peu véxé de la jeune fille, qui pensait qu'elle se moquait d'elle... Pourtant ce n'était pas le cas, ou plutot qu'a moitié car la mangemorte se moquait plus de ce qu'elle avait dit que d'elle en personne... Enfin cela étant, elle reprit son sérieux et s'expliqua enfin, ce qui n'était pas de trop, je vous l'assure



- Oh là là merci pour cette crise de fous rire... Je crois, qu'il faudrait demander présentation de la personne avant de la vouloir alliée ou ennemie, non?? Alors, quel est ton nom???


Bellatrix souria, plus vraiment de façon sadique, après sa crise de folie elle préférait tenter une once d'amabilité, elle pouvait toujours tenter, peut être qu'elle y dénicherait un comportement ou un autre trait de caractère de la jeune fille, qui sait... Quoi qu'il en soit, cela devrait rendre la jeune fille un peu moins froide, après tout elle avait l'air sur la même longueur de folie que la mangemorte, un bon point pour qu'lles se comprennent sans vraiment parler, elle comprendrait peut être enfin, que la mangemorte cherchait pas conflits mais qu'elle cherchait à dénicher un peu du caractère de celle qui se trouvait en face d'elle, pour juger si ce serait une victime ou une alliée, et peut être, qui sait, son nom lui donnerait un indice supplémentaire... En attendant, elle attendait, voir la réadtion, et la pluie et les éclairs s'atténuant, elle voyait mieux son interlocutrice, donc pouvait mieux observer ses reactions sans être brouillée par la pluie ou les éclairs... Il fesait nuit à présent mais une unique lumière extérieure les éclairaient toutes deux dans un parfait angle, qui leur permettaient de s'observer sans contraintes... Elle se regardèrent, sans se quitter une seconde des yeux...
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Ven 27 Mar - 17:53


    Elle avait correctement dormit cette nuit là, fait assez rare pour être signalé. Les yeux ouverts une heure avant que les réveils ne sonnent, elle ne s’était levée qu’une fois les cours commencés et le dortoir vide. Dortoir qu’elle ne fréquentait qu’occasionnellement, lorsque la priorité de dormir supplantait le dégoût que les autres lui inspirait. Alors lentement, elle s’était levé, avait balayé la pièce vide d’un regard indifférent et s’était approchée de l’armoire où était rangées ses affaires avait choisi rapidement de quoi se vêtir puis s’était dirigé vers la salle de bain. Elle avait pris son temps, rien ne la pressait après tout. Elle ne prévoyait en aucun cas de passer par la case cours, ni par la case réfectoire. Ses cheveux couleur écorce s’emmêlaient dans les pointes d’un lourd collier d’acier et retombaient sur ses épaules, épaules d’ailleurs dénudées par le profond décolleté de son corset. Une jupe longue pour donner une illusion de décence, mais fendue jusqu’aux cuisses et dévoilant à chaque pas des jarretelles. Une paire de hautes bottes en cuir à talons pétasse pour rehausser l’image et c’est parti pour une journée probablement aussi ennuyante que celle qui l’avait précédée. C’est avec cette idée prédominante dans la tête qu’elle passa la journée dans sa solitude bienheureuse, hors du château, loin de la faune de celui-ci. Perdues dans les méandres escarpés de ses pensées, suivant les chemins d’une folie douce qui poussait sa réflexion à un aboutissement qu’elle seule pouvait discerner. Encore une journée à rien faire, seulement songer silencieusement sous la chape écrasante d’un ciel menaçant. Le jour était passé lentement, la nuit était tombée rapidement. Une nouvelle pleine lune avait fait son apparition. Grosse, blanchâtre, seule accrochée au milieu de ce grand rideau de velours qu'était le plafond couleur ancre du ciel nocturne qui clignotait et scintillait de tous côtés. Une nuit sombre, silencieuse et mystérieuse. Une nuit somme toute banale. Une nuit comme toutes les autres... Du moins, en apparence. Dehors, le ciel était tel un sac gonflé au maximum pendant très bas, menaçant, au dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les arbres rachitiques qui ornaient la façade et l'entrée de ce grand château. Tous les habitants des lieux, élèves et professeurs, s'attendaient à une violente tempête. A l'extérieur, le déluge survint avec les ombres du soir. Car l'orage éclatait rapidement, laissant un peu de sa divine clarté éclairer cet endroit fort sombre. Laissant un peu de sa force sonore et astringente raisonner et réveiller cet endroit trop calme.

    Dès son plus jeune âge, Gabrielle fut initiée à l'art du combat. Vivre dans la rue, au milieu de violeurs, gangsters, dealeurs et autre obligeait à savoir se défendre dans un monde où la survie était rude et ostentatoire. Elle a appris à ne jamais reculer, à ne jamais se rendre. A l'âge de dix ans, elle quitta le taudis insalubre qu'elle devait appeler "Maison" pour aller à la rue et, ainsi donc, entrer dans un monde de violence, de haine et de sang. Un caractère forgé par l'endurance menée à la rue avait forcé la jeune fille à se battre, l'avait affamée, l'avait poussée à voler et s'il le fallait, à tuer. Entrainée à ne montrer ni peur, ni douleur, ni pitié. Sans cesse mise à l'épreuve, jetée dans la nature, seule avec son intelligence et sa volonté face à la fureur du monde. C'était son initiation, ce temps dans la nature sauvage des quartiers mal fréquentés de Paris où elle vivait. Les gens qui venaient l'emmerder tournaient autour d'elle. La nuit, dans le froid hivernal et l'obscurité. Des couteaux noirs aiguisés et acérés. Les cheveux sombres comme la nuit. Des yeux rougeoyants tels des rubis sortis tout droit du gouffre de l'enfer. Ce Démon humain, comme Gabrielle les appelait, renifle, savourant l'odeur du festin à venir. Ce n'est pas la peur qui la tient, juste un sans plus aigu des choses. L'air froid dans ses poumons, les arbres courbés par le vent dans la nuit qui tombe. Ses mains sont fermes, sa position parfaite, elle frappe... Ainsi donc, la fillette devenue jeune femme oubliée de tous revient. Elle revient pour cracher son venin à la gueule des autres. Aujourd'hui, celui sur lequel va tomber son poison n'a pas encore de nom. Cela fait plus de quatre ans depuis les ruelles et les hivers glacials. Et maintenant, comme alors, une jeune femme à l'esprit féroce approche, patiente et confiance, savourant le festin à l'avance. Mais cette jeune femme est faite de colère et de rage, de vengeance et d'amertume. Un esprit vaste et tordu au delà de l'imaginable, prête à dévorer quiconque se mettra en travers de son chemin. Prête à détruire le seul exemple au monde de raison et de bonté. La jeune femme approche et c'est sa vie pourrie elle-même qui l'a provoquée...

    L’orage était bel et bien présent, elle le ressentait dans sa chair, dans ses entrailles comme un besoin. Adossée à un mur sale, la tête haute mais les yeux baissés vers la forme indistincte immobile dans l'ombre, noyée dans une obscurité épaisse et gluante, Gabrielle observait. Pourquoi cet intérêt vers cette loque vicieuse et inhumaine ? Peut-être le contre-coup d’une journée ennuyante, le besoin de fixer son attention sur quelque chose, aussi lamentable soit cette chose. Alors se figeant, Gaby avait posé les yeux vers la jeune femme, la couvant de ce regard indéfinissable, viscéralement angoissant. Si face à Gaby, l’inconnue ne souriait pas et avait perdu son air narquois passablement agaçant, elle n’avait pas pour autant songer à partir. C’était très regrettable puisque, à cause de ça, la brune était obligée de souffrir la présence de l’autre. Inévitablement. Car ce n’était pas dans ses habitudes de tourner le dos, de partir en admettant une défaite tout aussi hypothétique que le défi qui en découlait. Question de fierté, mal placée certes, mais une p'tain de fierté qui ne laissait d’autre choix que de se battre, de dominer un supposé ennemi. Ridicule, mais intrinsèque à une façon de penser. Bref. "Je vous le demande... Je pense que vous avez moins de bonnes raisons d'être ici que moi j'ai de raisons de l'être, et franchement, qu'est-ce-que ça vous importe ? Vous voulez écrire un livre sur moi ? Peut être qu'il serait bien vendu, je suis déjà célèbre, ce sera facile..." Sur ces mots, Gaby leva le regard vers elle, la fixant durement au sien. Un sourire tout ce qu'il y a de plus sadique, le sourire du prédateur avant qu'il ne fonde sur sa proie. Elle planta à nouveau un regard dur et mauvais dans celui de l'autre, le soutint quelques secondes avec toute la morgue et le dédain dont elle était capable, puis elle recula d'un pas. Lorsqu'elle releva les yeux, y dansait la flamme de la folie, celle qui éclaire le regard d'un tueur avant qu'il n'achève sa victime. Connue, hein ? Gaby ne la connaissait pas, n'avait pas envie de la connaître et s'en foutait royalement.

    Lorsqu'elle lui demanda si elles seraient ennemies ou alliées, l'autre s'empressa d'éclater de rire. Ce qui laissa Gaby de marbre. Ses lèvres s'étirèrent néanmoins en une caricature de sourire, qui ne tarda d'ailleurs pas à disparaître. "Oh là là merci pour cette crise de fous rire... Je crois, qu'il faudrait demander présentation de la personne avant de la vouloir alliée ou ennemie, non ? Alors, quel est ton nom ?" Pas forcément. Des personnes pouvaient s'entre-aider en cas de besoin sans pour cela s'apprécier ou se connaître. Une phrase bateau, mais restant efficace. En plus de ce ton grinçant, la voix de Gaby avait toujours eu un timbre rauque et façonné par les excès. L'ensemble était particulier, le genre de voix que l'on retient, le genre de voix que l'on n'aime pas entendre. Dans ses yeux s'était allumé d'un éclat indéfinissable, entre le défi, la moquerie et le dédain. Attitude probablement dérisoire, mais pas désintéressé. Bref. Mais l’autre avait compris que Gaby ne se laisserait pas faire comme ça. Ça se lisait dans son regard. Le genre de phrase toute con qui se retrouverait facilement dans le récapitulatif des meilleures réparties pour les débiles. Soit. Elle laissa échappé un "tss" méprisant avant de rétorquer d'une voix glaciale. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus malsain et elle rétorqua d’une voix rocailleuse, lâchant ses mots avec une hargne et une ironie discordante :

      - Gabrielle

    Elle laissa planer quelques instants de silence après cette annonce, savourant ce mot, ce nom qu’une mère lui avait donné sans en imaginer la portée. Elle le chérissait, seule cadeau qu’elle ait daigné accepter d’une femme qu’elle méprisait. Parce que ce nom, il faisait toujours réagir les autres lorsqu’elle le donnait, la surprise, parfois l’amusement, souvent le dédain. Mais quelle que soit leur attitude, ils ne restaient pas indifférent. Parce qu’un nom d’ange, d’archange même, apposé sur la gueule d’une fille qui s’apparenterait plus à l’antéchrist, ça ne laissait pas insensible. Elle appuya ses dires avec un petit rictus froid, en filigrane avec l’once amusée qu’on décelait au fond de son ton. Son prénom était la seule information qu’elle donnait d’elle et c’était déjà beaucoup. Le sourire du dédain restait figé sur ses lèvres à en être agaçant. Le temps avait beau jeu de s’étirer, elles ne semblaient pas décidées à le combler. C’était long, c’était lourd et c’était gras.

    Observation silencieuse entre les deux femmes, chacune détaillant l’autre avec une relative méfiance. Le cadre n’était guère adapté aux rencontres amicales, une rue suintant la moisissure par tous ses pores, un ciel d’orage qui obstruait la lumière. Une ambiance plutôt glauque, pesante. Tout à fait le genre d’atmosphère dans laquelle Gaby se sentait à l’aise, presque dans son élément. Environnement oppressant qui déstabilisait la plupart des gens, en lui laissant l’avantage, en la laissant savourer discrètement leur confusion. Différemment de Gaby qui n’est bien à la fois nul part et partout où les autres ne le sont pas. Néanmoins, l’inconnue ne semblait pas de cette espèce. Elle maîtrisait ses émotions et son visage avait pris un masque inexpressif qui laissait douter de ce qu’elle ressentait vraiment. Elle recula, considérant que la distance qui les séparait était trop mince et que cette proximité la dérangeait plus qu’elle ne servait ses intérêt. Gaby s’adossa à une haute stèle noirâtre, restant face à l'autre, ce qui lui permettait de surveiller cette femme d’un air méprisant. Elle était dans son élément, la pluie, la nuit et l'odeur du sang et de moisissure. Elle se voyait comme intouchable sur son trône de dédain et d’assurance, peut-être était-elle trop sûre d'elle, après tout. Appuyée contre la pierre usée, le regard hautain, Gaby ne détachait pas les yeux de celle qui lui faisait face. Ce n’était même plus réellement un défi, plus une confrontation informulée. La brune avait repris une immobilité glaçante, n’attendant plus rien. Si l’autre ne faisait pas preuve d’une fierté mal placée, elle partirait. Autrement, elle resterait, tenant probablement d’induire une conversation à laquelle Gaby ne tenait pas à se mêler. Croisant les jambes comme si elle s'apprêtait à entamer une longue discussion, elle attendit la réponse. Puisqu'en fonction de cette dernière, les choses pouvaient devenir intéressantes... Et pendant ce temps, le ciel continuait de vomir une pluie épaisse...
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MessageSujet: Re: Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix}   Quand torpeur rime avec noirceur ~ {Bellatrix} Play211Sam 28 Mar - 0:33

Tout en écoutant passiblement la pluie tomber ses dernières gouttes dans la ruelle pouasseuse et humide, Bellatrix regardait cette jeune fille, la scrutait au moindre détail, elle était fringuée de façon très "pétasse", la mangemorte ne s'en était pas aperçu jusqu'a lors. Bellatrix n'en dit rien mais n'en pensait pas moins, et malgrès ses airs d'infidèle, Bellatrix ne se baladerait jamais comme ça, pour cause de fiertée, et elle voulait garder ses airs nobles qu'elle avait tant et tant appris dans sa jeunesse, ou qui coulait déjà dans ses veines... Après l'avoir détaillée du regard, celui-ci , très sombre se reposa dans les yeux de la jeune fille, toujours aussi froide et méprisante, Bellatrix s'en amusait, elle adorait qu'on lui résiste ou qu'on tente du moins, c'était plus amusant que de prendre si vite le dessus...


La fille semblait s'en moquer que la mangemorte ait dit qu'elle était connue, hum, ça n'étonnait même pas la mangemorte, elle avait seulement oublié que cette fille, aussi méprisante soit-elle pour n'importe qui, mais objet de fascination pour la mangemorte, était aussi fermée d'esprit qu'un coffre de trésor qu'un pirate aurait fermé à triple tour avec une clé et jeté dans la mer... en bref elle était impénétrable et il aurait été bien trop idiot de tenter quoi que ce soit...

Tout cela pour dire que la jeune fille allait maintenant dévoiler son identité, enfin du moins, son prénom, tout en ayant l'air de ne pas être d'accord... Oui en effet on peu être très distant, impoli et rester en identitée masquée, comme des hypocrites cachant leurs pensées, mais même si Bellatrix savait que cette insolente préférait ce qui était impénétrable, secret, elle voulait perçer l'abscès,et d'un moyen ou d'un autre, elle y arriverait... Bellatrix ne se laissait pas faire t quand elle voulait quelque chose elle persévérait jusqu'au bout, quoi qu'il arrive, quoique les gens pense, d'ailleurs ce dernier élément à si peu de valeur à ses yeux d'ordinaire que c'est une évidence que ça ne changera pas d'un coup comme ça... surtout comme elle est entétée dans ses idées...


La jeunette aux cheveux comme des écorces de chêne se mit à parler, oh non n'imaginez pas de suite une longue réplique, non, comme la mangemorte l'avait deviné depuis sa question, elle repondit le stricte minimum, en même temps il n'était pas nécessaire de baratiner, de toute façon ça sert à rien, autant laisser le silence régner, c'est plus agréable que des mots balancés sans raisons ni sens, dans des tons tellement hypocrite ou désagréable qu'on donnerait ciel et terre pour plus entendre... Mais là ça allait, la voix de la jeune fille était presque mélodieuse en prononçant son nom, à moins que ce fut une impression car le prénom sonnait déjà mélodieux dans les oreilles... C'était une impression car en réalité le ton de la voix de la jeune fille n'avait rien de poétique, Oh loin de là...Elle laissa échappé un "tss" méprisant avant de rétorquer d'une voix glaciale. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus malsain et elle rétorqua d’une voix rocailleuse, lâchant ses mots avec une hargne et une ironie discordante :


-Gabrielle

Bella rendit le rictus malsain avec un air amusé, elle s'amusait sans nulle doute, c'était une distraction pour elle, et porutant pour n'importe qui d'autre ça aurait une partie de torture de rester à parler avec ce morceau de glace qui s'appelait Gabrielle... Gabrielle, quel nom angélique pensa la mangemorte... elle ria légèrement, puis en riant elle remarqua que cette sotte n'avait même pas relevé son rire qui n'appartient qu'à elle... Bellatrix se dis que cette Gabrielle devait vraiment pas être nette, ou alors elle vivait dans un monde dépourvu d'actualité, ce qui serait absolument pas étonnant, vu qu'elle est tellement fermée déjà dans l'autre sens, elle laisse en gros rien rentrer et rien sortir, statut étonnant, Bella se demandait comment elle fesait dans ce cas, on ne peut contenir tout, c'est impossible, même avec toute la volontée de tous les hommes de ce monde réunis... Enfin bon ça ne regardait qu'elle, même si la mangemorte était curieuse, ça ne suffirait à en savoir plus, il fallait se résigner...


Bellatrix ne sut quoi répondre, a part garder son regard cave, mais il lui faudrait bien répondre, pour entretenir la discution, la relation entres elle, quoi qu'elle soit, et quoi qu'elle devienne... Elle souria d'un rictus malsain, sadique et qui donnait froid dans le dos, ses yeux regardaient comme si elle allait lui sauter à la gorge et l'étrangler... Bien qu'elle n'en avait pas la moindre intention, il n'était pas necessaire d'opter pour la violence, c'est inutile et ça gâcherait son amusemen...

Tandis qu'elle réfléchissait à quoi répondre, la pluie avait céssée, le restes des gouttes de pluies, dégoulinaient des toits, dans les gouttières, des petits "tic tic" brisait le silence qu'il y aurait put avoir sinon, le ciel redevenait dégagé, on voyait encore au loin le paquet de nuages noirs qui avaient décidé à arroser et terroriser ailleurs... Quelque fois on apercevait encore les éclairs, mais le son devenait inaudible , plus de tonnerre donc, et la vie reprenait doucement sa vie, la sève remontait dans les arbres, l'odeur humide de la terre, des murs des maisons croulantes, tout laissait penser à une résurection, un calme immense, le printemps arrivait, la neige avait fondue, la pluie était plus chaude qu'elle et l'avait réduit au même état d'eau que les gouttes elle mêmes...


Il fallait répondre à cette jeune personne qui se montrait toujours aussi immobile et froide, Bella savait maintenant quoi répondre, de plus elle devait se présenter, avec subtilité comme elle en avait le secret??? Cette fois non, il fallait opter pour mieux, elle décida de répondre en balançant avec la même ironie malsaine et gluante:


- Bellatrix Lestrange


Voila les présentations étaient faites, et pas de politesses inutiles comme le rituel et le banal "enchanté", non il n'était pas question d'être comme ça, elle poli c'est bien, en faire des tonnes, c'est trop, et trop, c'est trop... Elle avait balancé ça comme quelqu'un qui cherchait une tête à couper avec un couteau éguisé. Maintenant quelle réaction allait avoir cette insolente, ce morceau de glace, Bellatrix pensait à un Iceberg quand elle imaginait une comparaison éfficace pour cette fille... La mangemorte s'attendait pas à des réactions aimables, positives ni admiratrices, pas venant de miss Iceberg en tout cas, mais elle s'en fichait pas mal, elle avait besoin d'aucun compliment venant de cette fille, qui soit dit en passant n'inspirait pas envie d'avoir de contact aimable envers elle, alliée... ennemies, aucun ne convenait, et s'ignorer et partir , ce serait pas mieux?? Malheureusement cette option n'avait pas été mentionnée, Bellatrix devait quand même répondre à cette question, une question qu'elle trouvait bien inutile, si elle avait envie d'être alliée, ou ennemie, de toute façon cette fille le verrait bien assez tôt, c'est parfaitement inutile de demander... Bellatrix lâcha un "pfff" montrant qu'elle trouvait stupide d'en être là, déjà elle appréciait personne, mais elle devait maintenant discuter avec cet Iceberg vivant, ça l'interessait pour s'amuser mais autrement , que neni? Elle lança d'une voix rogue, cassante, d'un énervement palpable :

- Je sais pas ... alliée pour ne pas te finir en appât pour la vermine du quartier... Car ennemies, c'est ce que tu deviendrais sans aucun doute...



Oui il était facile pour Bella de tuer, la jeune fille devait pas encore connaitre vraiment cela, ou sinon si peu... La mangemorte pouvait tuer n'importe qui, même les iceberg... Ce n'est pas un petit regard noir, des petits sourire futiles qui alalit l'arrêter, surtout pas une élève... Oh que non, si elle voulait, elle en aurait déà finit avec elle, d'ailleurs c'est ce qu'elle aurait sans nul doute fait si la jeune fille ne lui avait pas parrue si étrange et si sombre... Oh elle devinait que la fille s'imaginait la vaincre avec courage et fiertée, c'est beau de rêver oui, Bella trouvait ça amusant surtout, alors elle laissa imaginer n'importe à la jeune fille... Mais peut être qu'elle n'imaginait pas, peut être qu'elle était aussi froide oint de vue imagination?... Dans ce cas, pauvre fille... Même Bella avait des rêves, sûrement pas les rêves de tous le monde, mais elle en avait... espérons que la chère Gabrielle aussi, et puis sinon, tans pis, après tout Bella en avait rien à faire de cette pseudo psychopate qui voulait la tuer du regard mais qui en realitée arrivait même pas à destabiliser la mangemorte... Navrant, Bellatrix voulait presque l'aider à s'améliorer tellement elle trouvait cela pitoyable...m'enfin bon, laissons rêver qu'elle est une vraie tueuse d'enfer...laissons...


Bellatrix attendit une réponse comme avant et avant... ça devenait déjà une routine, il n'y avait même plus rien qui occupait l'esprit en attendant, plus d'orage, un léger vent seulement, un vent agréable qui informait d'un orage lointains, l'orage qu'on venait de vivre il y a peu, la brume s'estompait avec la fraicheur de la nuit, le ciel dégagé laissait entrevoir une lueur blanchâtre, la lune sans aucun doute... elle venait eclaircir l'obscuritée de la nuit, décidément cette nuit rien ne désirait un calme sombre... les deux femmes s'observaient, l'une attendant une réponse, l'autre cherchant encore un moyen de faire faillir...
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