Une rencontre inattendue chez l'apothicaire [Hermione]

Aujourd’hui s’avérait être une bonne journée pour le dénommer Severus Tobias Rogue. Depuis bien longtemps, l’ancien maître des potions, en se réveillant ne s’était pas dit : « C’est une bonne journée ». Il avait enfin un jour de congé et il allait pouvoir se reposer, se détendre sans penser à des choses déprimantes, sans rentrer le soir complètement saoul après avoir bu à la Tête de sanglier, sans l’envie nécessaire de tuer tous les idiots qui lui sortaient des stupidités, il regrettait presque parfois ces idiots de cornichons qui peuplaient Poudlard. Presque…

Mais aujourd’hui, il allait enfin passer une journée tranquille, seul, sans personne pour l’embêter, alors oui, depuis bien longtemps, Rogue était de bonne humeur et il était sûr de ne pas finir la journée ivre mort et de se réveiller avec un mal de crâne affreux. Demain, il ne prendrait pas de potion anti gueule de bois et tout irait pour le mieux. Il s’était donc levé et avait pris une douche brûlante, ce qui changeait des douches glacées de d’habitude puis il avait pris un vrai petit-déjeuner, pas un simple café écoeurant du ministère. Enfin, aujourd’hui, Severus se sentait vivant. C’était comme si toute sa vie à côté n’existait pas. Aujourd’hui, c’était son jour à lui.

Le matin même, il commença à lire un livre de potion, venant tout droit de Roumanie. Il lut jusqu’aux environs de midi, déjeuna rapidement car juste après, il avait décidé de refaire son stock de potion essentiel

* Comme celle pour la gueule de bois *

pensa-t-il, ironiquement.

Son déjeuner avalait, il se rendit dans son laboratoire et commença par allumer plusieurs chaudrons. Il divisa sa table de travail en plusieurs parties, une partie correspondant à une potion différente. Puis, il alla dans son armoire à ingrédients et commença à en sortir divers sortes quand il se rendit compte que ses réserves étaient très appauvries. Il soupira. Avec tout son travail, il avait oublié de refaire son stock. Il n’avait plus qu’à aller faire une visite surprise chez l’apothicaire. Aussi vite allumées, aussi vite éteintes. D’un coup de baguette, Severus avait étouffé les flammes naissantes et était sortit de chez lui, ses capes noires habituelles volant derrière lui. Il avait transplané et s’était retrouvé au chemin de traverse. De gros nuages gris couvraient l’allée animée. Il se dépêcha de se rendre à la boutique, il eut à peine fermé la porte qu’il entendit un coup de tonnerre et la pluie commença à tomber. Comme quoi, il avait de la chance. Il commença à prendre ses ingrédients, les examinant les uns après les autres. Severus Rogue n’utilisait que le meilleur. Au bout d’une heure, il avait presque terminé. Il ne restait plus qu’un ingrédient sur sa liste qu’il avait rédiger juste avant de partir. Il se rendit dans un autre rayon. Il commença à sélectionner ledit ingrédient quand un odeur particulière éveilla tous ses sens. Il se retourna et la reconnut tout de suite, ses longs cheveux bruns ondulait, un peu ondulé, sa façon de se tenir et son odeur. C’était elle. Celle qui avait dérobé son cœur et puis qui l’avait détruit. Elle qui l’aimait comme un fou. Elle. Hermione… Un souvenir s’imposa à lui et il se laissa le revivre, perdu dans le passé.

[Flash Back]

Bien dormi ?

- Moui… Tu es matinale ce matin, d’habitude, c’est moi qui te réveille…

- Pour être franche, il est déjà, neuf heures passé, je crois que tu es vraiment fatigué et cette nuit a été un peu agitée…

- La faute à qui ?
- Tu ne vas pas me dire que ça te dérange.
- Non mais j’ai beaucoup de travail aujourd’hui, tu aurais pu me réveiller.
- Ne rejettes pas la faute sur moi et puis tu es tellement adorable quand tu dors,

« - Laisse tomber le regard noir, Severus, ça fait plus d’un an que je ne le crains plus.

- Dommage,

« - Qu’est ce que tu dois faire aujourd’hui pour avoir beaucoup de travail,

- Une potion longue et compliquée à préparer mais je dois aller chez l’apothicaire pour renouveler les ingrédients basiques, je n’en aurais pas assez pour la rentrer. Je crains par contre de ne pas avoir assez de temps pour finir la potion.

- Je peux aller chez l’apothicaire si tu veux.
- Hermione, je ne remets en aucun cas tes capacités en potion mais tu n’as jamais acheté d’ingrédients et tu ne sais pas ce que je prends…
- Tu es en train de dire que je ne suis pas capable d’acheter des ingrédients basiques aussi bien que toi ?
- Je n’aurai pas formulé ceci comme cela mais oui.

- J’en suis capable,

- Hermione, pas ce matin,

- Je te paris que j’en suis capable !

- Hermione, s’il te plait…,

- Tu as peur de perdre,

- Très bien ! Parions mais je ne perdrai pas !
- C’est ce qu’on va voir, si je gagne, tu m’emmènes dîner dans le restaurant le plus romantique que tu connaisses !
- Et si je gagne ? Ce qui est sûr.
- Prétentieux ! Au cas où tu gagnes… Hum… Tu pourras me demander ce que tu veux…
- D'accord... Il n’y a plus qu’à sceller notre accord,

« - Je suis rentrée ! »

« - Comment peux- tu être aussi sûre d’avoir gagner ?

- Intuition féminine mon cher,

« - Je m’incline…

- Pardon, je n’ai rien entendu…
- Tu as gagné, j’ai perdu…
- Quoi ?
- Hermione,

- D’accord, ça va.

"- Je te laisse travailler, 20h00 ce soir ?

- Je serai à l’heure »

[Fin du flash-back]

Ce flot de souvenir était monté en Severus d’un seul coup, dès qu’il l’avait aperçu. Elle lui manquait tellement. Son coeur se serra à l’idée de rentrer chez lui sans avoir pu lui parler et instinctivement il souffla son prénom.

« Hermione »

Elle dut sûrement l’entendre car elle se retourna devant lui alors que son cœur s’emballait…

Dans le petit appartement Londonien de Miss Granger, le réveil matin sonnait depuis déjà cinq bonnes minutes. Le grand lit était vide et défait sur une moitié seulement et les volets étaient encore fermés. Deux minutes de sonnerie stridente plus tard, la jeune femme revint dans la chambre à coucher pour abattre sa main sur le réveil et ainsi mettre fin à la torture de ses pauvres oreilles et probablement celles des voisins.

Il n’était que sept heures du matin et pourtant elle était déjà levée depuis près d’une heure. Essayant d’abord vainement de retrouver le sommeil, elle avait finit par abandonner un peu plus tôt et à aller prendre sa douche. Elle n’avait que peu dormi cette nuit encore. Pourquoi ?! La raison en était toute simple, ne réussissant pas à détacher les yeux de son roman, elle s’était couché tard puis avait été taraudé une bonne partie de la nuit par les souvenirs de son passé commun avec son ancien professeur de Potion.

Hermione pouvait bien faire bonne figure et tromper son monde en ce qui concernait leur ancienne relation maintenant finie depuis près de deux ans mais au fond d’elle-même, elle savait parfaitement qu’elle n’arrivait toujours pas à s’y faire. C’était surement pour ça qu’elle passait le plus clair de son temps a l’éviter… Pour essayer d’oublier mais comment oublier une chose pareille ?! Le Severus que tout le monde connaissait était au total opposé de celui qu’il était en privé. Un soupire plus tard, elle enfilait ses vêtements. Vêtue de façon moldue pour passer inaperçu dans Londres, elle pris un solide petit déjeuné, pas certaine de pouvoir prendre son déjeuné à une heure raisonnable.

Lorsqu’elle fut prête, Hermione sortit de chez elle d’un pas décidé et rejoignit le chemin de traverse. Elle ne travaillait pas aujourd’hui mais elle avait besoin de faire quelques petites recherches. Oui, pour n’importe qui, passer son temps libre le nez dans les bouquins c’était inconcevable mais pour Hermione c’était loin d’être le cas, de plus cela lui permettait de ne pas penser à Severus à longueur de temps. Certains noient leur chagrin dans l’alcool d’autres dans le travail et Hermione faisait partit de cette deuxième catégorie. Elle se rendit donc au ministère malgré tout. Elle aurait bien été à Poudlard mais la bibliothèque du ministère de la magie avait une très bonne source d’informations. Une fois sur le chemin de traverse, elle transplana et passa une partie de sa matinée et une grande partie de l’après midi le nez dans les bouquins poussiéreux.

Vers deux heures de l’après midi, elle se rendit du coté moldu pour avaler un sandwich rapidement avant de retourner au chemin de traverse. Elle avait absolument besoin de passer chez Fleury et Bott pour récupérer un ouvrage qu’elle avait commandé quelques jours plus tôt. Après avoir calmer sa faim, elle se rendit dans une ruelle déserte afin de transplaner a son aise pour atterrir sur l’allée sorcière. Malheureusement pour elle, la librairie était fermé pour cause d’inventaire et elle se retrouva devant une porte close.

C’est le moment que choisit le temps pour changer totalement. Les nuages qui menaçaient les rues d’averses vertigineuses se mirent enfin à faire tomber des cordes, le tout accompagné par les éclairs. La pauvre Hermione se trouva surprise par l’averse et se précipita dans la première boutique ouverte qu’elle trouva sans même regarder où elle entrait afin de ne pas être trop trempée. Une fois à l’intérieur, elle se sécha d’un coup de baguette afin de ne pas inonder la boutique puis elle remarqua enfin qu’elle avait atterri chez l’apothicaire… Le premier souvenir qui lui vint en mémoire fut cette fois où elle avait parié avec Severus qu’elle serait tout a fait capable d’aller acheter ses ingrédients… Et elle avait gagné un diné romantique…

Après un sourire niais et rêveur, elle eu un visage morne. Pourquoi, parmi toutes les fois où elle était venu ici pour acheter des ingrédients, devait-elle se souvenir de cette journée là en particulier ?! Et voila, on y était, deux ans plus tard, dès qu’elle n’avait plus l’esprit accaparé par ses recherches, elle pensait à lui… Si ses amis savaient ça, ils trouveraient surement ça pitoyable… Mais tant-pi… Histoire de se changer les idées, ou du moins d’essayer, elle commença à déambuler dans la boutique puisque l’orage ne semblait pas près de s’arrêter.

Elle marchait donc lentement dans les rayons, regardant le nom des ingrédients, observant de plus près ceux qui lui étaient moins familiers, consultant la composition de certaines potions… Après tout, c’était peut-être stupide et ennuyeux mais tout ce qui pouvait l’empêcher de penser était le bienvenu. Elle observait d’ailleurs un ingrédient a l’allure particulière lorsqu’elle cru devenir folle.

« Hermione. »

Avait-elle rêver ou bien venait-elle tout juste d’entendre la voix de Severus prononcer son nom ?! Incertaine, elle décida que la meilleure solution était encore de vérifier et elle se tourna lentement vers la source de l’appel. Naturellement, elle constata rapidement qu’elle n’était pas devenu cinglé et qu’il était bien là, devant elle… Et sur le coup, elle en perdit ses moyens… Il fut une époque où Severus aurait été ravi de pouvoir rabattre le caquet de miss-je-sais-tout… Ne sachant pas trop comment réagir, la jeune femme commença par reposer l’ingrédient à sa place, hésitant toujours entre rester et affronter ou bien fuir a toute jambes. Puis son coté Gryffondor pris naturellement le dessus. Ca et le fait qu’elle ne pouvait s’empêcher de rester ne serait-ce que pour le voir encore un peut.

- Severus ?! Qu…

Elle allait dire ‘‘quelle surprise’’ mais entre nous, ce n’était pas si surprenant que ça de trouver Severus chez l’apothicaire… Se raclant la gorge, elle repris avec un air plus que gêné.

- Je ne m’attendais pas à te rencontrer ici… Ca fait longtemps….

Et ne trouvant rien de mieux à dire, elle se trouvait des plus stupide. N’osant pas avancer de peur d’aller trop loin ou même de ne plus pouvoir tenir sur ses jambes, et ne voulant pas reculer pour ne pas abréger cet instant volé à sa solitude coutumière.

Quand Severus la vit de face, ce fut comme un explosion dans tout son corps. Des millions de frissons parcouraient tout son être. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs, deux ans qu’ils ne s’étaient pas vu comme si un accord tacite avait été tenu entre eux, ne plus se voir, ne plus se parler, s’oublier sans réussir, prétendre le contraire devant les autres. Oui, c’était ça et voilà qu’en moins de dix secondes, cette résolution si douloureuse, si dure à tenir se retrouver être brisé. C’est tellement ironique qu’on pourrait presqu’en rire. Mais ni lui et sans doute pas Hermione n’avaient envie d’en rire. C’était une douleur délicieuse qui se propageait dans son corps. Le plaisir de la revoir mais l’impossibilité d’être aussi proche avec elle qu’avant. Ses yeux d’habitude si froid étaient brouillés par des images de lui et Hermione, vivant de bonheur et de plénitude. C’était si loin…

Tout était trop loin, c’était fini. C’est ce que disait sa raison du moins. Mais son cœur lui criait que tout était encore possible, qu’il suffisait que tout deux laisse tomber les masques devenus trop lourd à porter et que tout se terminerait, qu’un bonheur nouveau se réinstallerait et ce serait parfait. Tout ce temps, Severus était comme en transe et ne semblait pas réagir. Il finit par émerger de ses pensées et se concentra sur la jeune femme qui semblait, elle aussi perdue. Elle lui avait tant manqué, est-ce qu’un tout petit pas pourrait les réunir ? Il n’en savait rien, il ne savait même pas s’il était capable d’essayer de faire ce pas. Il avait trop souffert, il souffrait encore. Sur ces pensées, il se baffa mentalement, et elle, n’avait-elle pas vécu ses deux années aussi mal que lui ?

En fait, cela il ne pouvait pas le savoir mais d’une manière, à voir son visage inexpressif, il se doutait bien qu’elle était aussi sous le choc. Oui, il en était sûr, elle avait souffert comme lui. Il ne voulait pas qu’elle se sente mal, il ferait tout pour qu’elle redevienne la jeune femme qu’il avait tant aimé. Le tout incluait le fait de rentrer dans sa vie de nouveau ou alors de la quitter définitivement même s’il se détruirait. Il était prêt à tout pour elle.

Il la vit par émerger à son tour. La peur, la crainte, l’anxiété se lisait sur son visage. Il eut un sourire intérieur, il avait l’impression de la retrouver en cinquième année par exemple, la où elle craignait le moindre de ses gestes car il était l’horrible maître des potions. Elle semblait chercher ses mots, se tortillant un peu sur place. Il attendit calmement qu’elle parle, se ressaisissant. Il était rassuré au fond de lui même car il avait craint qu’elle lui montre une totale indifférence et ça, il ne l’aurait pas supporter. Il savait que quoiqu’il se passe, il ne se heurterait pas un mur. Elle finit par parler.

« - Severus ?! Qu…

Il la vit se reprendre ce qui lui fit esquisser un petit rictus moqueur. Il voyait qu’elle était mal à l’aise, et exprès, il s’était redressé, reprenant son allure de terrifiant professeur, la dardant d’un regard noir.

« - Je ne m’attendais pas à te rencontrer ici… Ca fait longtemps….

Il sourit, une phrase passe partout, ce n’était pas son genre, elle qui était toujours partante pour parler, qui n’avait peur de si peu de chose, depuis très longtemps elle ne le craignait plus mais avait-elle peur qu’il soit sarcastique avec ? Hum… Elle le connaissait trop bien.

« - Très longtemps miss, en effet…

Il la regarda un instant, il voulait voir comment elle allait réagir devant le miss qu’il avait seulement employé pour la déstabiliser car au fond il n’en menait pas large et l’envie de l’embrasser, de regoûter à ses lèvres pulpeuses le tiraillait. Mais il ne voulait pas céder, pas maintenant du moins. Il voulait jouer un peu avec elle. Il sentait que c’était à lui d’engager la conversation après qu’elle ait glissé sa petite phrase passe partout mais il décida de la faire languir un peu. Il concentra donc son regard sur la porte vitré du magasin où on voyait l’orage frappait le chemin de traverse, les éclairs zébraient, le tonnerre menaçait les habitants, la pluie se déchaînait. C’était un spectacle magnifique. La nature était magnifique, c’était une certitude et Severus prenant un plaisir sans limite à regarder ce déchirement des éléments. Un grand coup de tonnerre se fit entendre et il détourna les yeux pour re-fixer sur Hermione.

Elle non plus n’avait pas peur de l’orage. Il se rappelait que lors des soirées de pluie, Hermione qui se tenait dans la bibliothèque posait son livre et allait près de la fenêtre pour admirer le paysage de plus près. Et il faisait de même… Il fermait son livre, se levait et allait près d’elle, encerclant sa taille de ses bras, comme pour la protéger, lui dire qu’il serait toujours là pour elle. Il se collait contre et elle appuyait sa tête contre lui mais une fois de plus c’était le passé. Un passé qui pourrait redevenir ton présent Severus, il te suffit d’un mot, d’une phrase, d’un geste et tu peux la retrouver, invite la à venir chez toi.

* Fichu conscience… Toujours des idées stupides, je me vois mal lui proposer ça, non c’est à elle de dire une chose dans ce genre là, moi je préfères les sarcasmes…*

« - Il me semble qu’il y a un temps, Miss, vous parliez plus que maintenant… Auriez-vous perdu votre langue Her… Miss Granger.

Severus se mordit violement sa langue qui venait de fourcher, non mais quel idiot, il ne pouvait même plus se contrôler en face d’elle. Il détestait ne pas pouvoir être l’homme froid que tout le monde connaissait. Ca, c’est parce que tu l’aimes mon cher Severus…

* Fichue conscience *

Bien qu’essayant de paraitre la plus naturelle possible, Hermione ne pouvait s’empêcher de dévorer Severus du regard. Cela ne faisait que deux ans mais elle avait l’impression qu’ils ne s’étaient pas revu depuis une trentaine d’années. Il avait l’air fatigué et surpris lui aussi de la trouver ici. Le hazard fait décidément parfois mal les choses. Enfin c’était ce qu’elle pensait en ce moment précis. Il est vrai qu’avant, quand elle s’arrangeait pour ne jamais le croiser par hazard sans même s’en rendre compte au final, elle aurait pu jurer a n’importe qui que tout était finit entre elle et son ancien professeur. Qu’elle ne ressentait rien pour lui si ce n’est de l’indifférence et qu’elle était prête à s’ouvrir à une nouvelle relation amoureuse…

Mais maintenant qu’elle se retrouvait face à lui, à seulement quelques pas de distance, elle n’aurait pu prétendre à qui que ce soit que l’ancien professeur lui était totalement indifférant. Elle regardait ses traits tirés, son teint pâle, ses longs cheveux ébène, ses yeux sombre au regard si profond et pourtant si froid. A l’époque, ses yeux exprimaient tellement de choses lorsqu’il la regardait, et puis il souriait plus souvent aussi et alors Hermione se sentait privilégiée parce qu’il n’agissait comme ça qu’avec elle… Mais c’était fini maintenant, son regard restait aussi froid et inexpressif que lui et il lui donnait l’impression qu’elle ou une autre ancienne élève, c’était du pareil au même. Pourtant, Hermione se rendit vite compte que ce n’était pas ce qui la blesserait le plus.

« Très longtemps miss, en effet… »

Le visage de la demoiselle se décomposa un quart de seconde et elle fronça les sourcils. Ah c’était comme ça. Il voulait jouer à ce petit jeu avec elle ?! Et bien peut-être se reposait-il trop facilement sur ses lauriers en la voyant se comporter comme une élève de quinze ans terrifiée par son vilain professeur. Et voila que maintenant il ne daignait même plus la regarder en face, préférant se passionner pour les vitres et surtout la pluie qui tombait toujours à torrents à l’extérieur.

Bien que passionnée elle aussi par un bel orage, Hermione ne lâchait pas Severus des yeux. Elle trouvait fascinant la façon dont son regard changeait lorsqu’il observait quelque chose en étant persuadé qu’on ne le voyait pas faire. Et puis il avait l’air content qu’il fasse si mauvais temps. Mais Severus n’était pas le genre d’homme à préférer le soleil à la pluie. D’un autre coté, Miss Granger était passablement outrée qu’il ne fasse plus attention à sa petite personne et elle s’attendait à le voir continuer son chemin comme si elle était déjà partit, comme si elle n’avait pas existé plus que ça. Un éclair zébra le ciel et Severus sembla revenir à la réalité puis, plutôt que de partir, il recommença à s’intéresser à elle.

« Il me semble qu’il y a un temps, Miss, vous parliez plus que maintenant… Auriez-vous perdu votre langue Her… Miss Granger. »

Ah… Voila qu’il se piégeait tout seul maintenant. Contente de ce constat, Hermione croisa les bras sous sa poitrine et eu un petit sourire limite sarcastique dans une attitude parfaite qui vous faisait clairement comprendre le fond de ses pensées.

Avec un regard qui en disait long, Hermione observa Severus un petit moment, les lèvres hermétiquement closes, son petit sourire triomphant ne la lâchant pas. Qu’il était mignons lorsqu’il savait qu’il venait de faire une bêtise. Son infime changement de regard presque plus rapide qu’un éclair, trahissait le fait qu’il se réprimandait surement en pensées. Elle repris sur un ton de défi, pensant à la première chose qui lui vint à l’esprit

- Il me semble qu’il y a un temps où vous vous seriez précipité pour venir observer l’orage vos bras autour de moi… Monsieur Rogue.

Ah oui, il voulait jouer, elle allait rentrer dans son jeu. En plus c’était tellement marrant de l’imiter pour peut-être lui faire comprendre à quel point une telle indifférence, un tel détachement pouvait faire souffrir plus facilement qu’un couteau dans le cœur.

- Les choses changent… Les gens aussi…

Hermione se baffa mentalement en se rendant compte de la pointe d’amertume qui perçait dans sa voix et repris avec un ton plus sur d’elle, à la limite du moqueur et du furieux ce qui donnait un résultat plutôt étrange mais qui renforçait son regard flamboyant

- Mais je constate qu’une fois de plus vous faites exception à la règle, vous restez immanquablement vous-même… Qu’importe les circonstances…

Merlin que c’était difficile de le vouvoyer après tout ce temps à l’appeler par son prénom, aussi bien haut et fort comme lorsqu’ils étaient en couple que dans ses pensées depuis qu’elle était seule. Pour elle, il ne redeviendrait jamais le professeur Rogue, mais resterait Severus. Malheureusement il semblait décider à être l’ancien professeur et a la priver de ‘‘Severus’’ jusqu’à la fin de ses jours.

Dès qu’il l’avait appelée miss, il avait vu son visage se décomposait mais elle s’était vite ressaisie. C’était Hermione. Il la connaissait sur le bout des doigts et il pariait fort qu’elle allait entrer dans son jeu mais après sa gaffe, il était en désavantage, d’ailleurs, il le voyait très bien depuis qu’elle avait affiché ce sourire narquois qui l’énervait sérieusement. Il se replongea dans ses pensées attendant qu’elle parle, il essaya de faire le vide en lui, ses sentiments pour Hermione étaient trop présent et il savait que ses paroles ne seraient pas particulièrement plaisantes. Il fallait qu’il redevienne la personne qui ne se laissait attendre par rien. Il ferma quelques secondes les yeux et fit le vide. Mais ce fut peine perdue, la présence d’Hermione si près de lui était trop dure après c’est 2 ans d’absence dans sa vie. Et puis il sentait son regard sur lui et il n’était pas particulièrement à l’aise.

Il ouvrit donc les yeux et se remit à fixer Hermione. Cette fois, il l’a détailla. Ses cheveux buns étaient toujours aussi long et dieu merci, elle arrivait enfin à les dompter. Mais bon, c’était ainsi depuis le début de leur relation, c’est vrai que depuis qu’elle était devenue un femme, il n’avait pas pu résisté longtemps, bien sûr, il y avait toute la personnalité d’Hermione bien que ce qui les a poussé dans les bras l’un de l’autre était l’intelligence de la jeune fille. Mais bon, revenons aux cheveux magnifique de sa némésis qu’il ne pouvait plus emmêler au gré de son envie, ces cheveux où il ne pouvait plus enfouir sa tête pour sentir leur odeur ni se moquer d’eux quand Hermione se réveillait le matin avec ces derniers en pétard. Et puis, ses magnifiques yeux noisettes qui reflétaient toute sa personnalité qui lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il se rappelait encore les duels de regards jusqu’à ce qu’un de s deux éclate de rire et vienne embrasser l’autre. Et en parlant de baiser, il se souvenait parfaitement de ses baisers, passionné, sensuels, délicats, amoureux. Dieu qu’il les regrettait ses lèvres pulpeuses qu’il prenait avec gourmandise. Et puis il y avait aussi le merveilleux corps d’Hermione qu’il aimait caresser avec amour ou passionnément. Ca aussi il le regrettait.

Mais le temps n’est plus aux regrets, maintenant, il est obligé d’affronter le présent, en situation désavantageuse. D’ailleurs, la belle brune avait toujours ce fichu sourire qui donnait envie à l’ex maître des potions de l’étrangler sur place et de faire disparaître se fichu sourire ironique et narquois mais il attendit tout simplement qu’elle parle. Il finirait bien par reprendre l’avantage et plutôt qu’il ne le croyait. Enfin la brune lui adressa la parole :

« - Il me semble qu’il y a un temps où vous vous seriez précipité pour venir observer l’orage vos bras autour de moi… Monsieur Rogue.

La première chose qu’il remarqua fut l’emploi du "Monsieur Rogue" qui ne lui fit ni chaud ni froid. Elle entrait dans son jeu ce qui fit sourire intérieurement Severus. Toujours fière, elle ne changerait jamais. Et la deuxième chose qu’il remarqua c’est que sans s’en rendre compte, elle avait renversé la tendance pour lui. Sa phrase qui se voulait sarcastique allait lui permettre de la mettre mal à l’aise mais en même temps de se rapprocher d’elle. Il écouta à peine les répliques suivantes de la jeune femme trop satisfait d’avoir repris le dessus. Et dire qu’elle avait encore son sourire narquois, il se sentait bien et amusé.

« - Les choses changent… Les gens aussi…

Il remarqua rapidement l’acidité de la phrase mais n’en tint pas rigueur. Un souvenir envahissant encore son esprit et qu’il ne manquerait pas de rappeler à son ancienne amante. Il l’a vu se ressaisir avant de lui lancer avec un sourire assez bizarre :

« - Mais je constate qu’une fois de plus vous faites exception à la règle, vous restez immanquablement vous-même… Qu’importe les circonstances…

Et en plus, elle lui donnait une phrase qui lui permettait de répliquer. Elle n’était plus aussi bonne qu’avant pour faire des sarcasmes, était-ce ses anciens sentiments qui brouillaient son semblant de méchanceté. Severus n’en savait rien et il s’en contrefichait pour l’instant. Il était en train de se poser une question existentielle : Garder ou pas le vouvoiement. Il finit par se décider à l’oublier et s’approcha doucement de la jeune sorcière. Sa démarche ne présageait rien de bon.

« - Oui, je n’ai pas changé Hermione, je suis toujours le même.

Il empoigna fermement sa main veillant tout de même à ne pas lui faire mal et l’entraîna jusqu’à la porte vitrée du magasin. Il la colla contre cette dernière ainsi que contre lui-même. Elle était prisonnière entre les deux. Il avait enroulé un de ses bras autour de sa taille pendant que l’autre exécutait de douces caresse sur son bras droit. Il fixa le paysage et se remit à parler d’une voix plus suave :

« - Tu te rappelles Hermione, c’est ce que nous faisions quand il y avait un temps comme ça. Je n’ai pas changé, je me… précipite pour te prendre dans mes bras…

Il continua doucement ses caresses, essayant de rester calme et de ne pas lui sauter dessus même si l’envie était là. Dieu qu’elle lui avait manqué. Il attendit un peu avant de reprendre la parole, sachant que ce moment ne durerait pas éternellement et qu’elle finirait par quitter son étreinte. Il profita encore un eu de sa présence avant de reparler :

« - Tu te rappelles ce soir de tempête, il est un peu identique à celui-ci non.

Il se tut et la laissa revivre le souvenir en même temps que lui.

[Flash Back]

« - Je suis épuisée…

- Tu avais l’air pleine d’énergie, il y a cinq minutes.
- J’étais pressée de te retrouver.
- Tu m’en diras temps

,

- Ne te moques pas ! Pour la peine, je te laisse, je vais lire,

« - Tu n’as pas été prise par la tempête ?

-Non, il y avait du vent mais rien d’autre. La pluie vient tout juste de commencer à tomber,

[Fin du flash back]

Cette nuit était une des nuit les plus merveilleuses qu’il ait passé en sa compagnie. Jugeant que la jeune femme avait dû finir de se rappeler ce souvenir, il reprit :

« - Je te caressais le bras comme doucement et tu frissonnais doucement dans mes bras… Et après…

Il dégagea une des mèches de ses cheveux pour découvrir sa nuque, il souffla sur cette dernière.

« - Il me semble que je t’avais embrasser là après.

Joignant le geste à la parole, il déposa chastement ses lèvres sur son cou. Il ne continua pas. Il s’écarta un peu de la jeune femme et la retourna pour qu’elle lui fasse face. Elle reprit son masque de l’homme froid et lui dit :

« - C’est ce que vous souhaitiez miss Granger, que je vienne vous rejoindre comme autrefois, ne me mentez pas, je vous connais encore comme si notre passé était hier… Alors ?

Bon, il était clair et net qu’elle n’était pas du tout, mais alors pas du tout sur la bonne voie pour essayer de faire croire à Severus qu’elle se fichait de lui comme de son premier livre sur la magie. Seulement, la pauvre jeune demoiselle ne semblait pas s’en rendre compte le moins du monde, pourtant elle aurait dû se méfier lorsque l’attitude de Severus ne changea en rien. Entre nous, il n’était pas non plus connu pour montrer ses sentiments alors elle avait quand même cette mini-excuse pour elle, même si elle ne valait pas grand-chose au final.

« Oui, je n’ai pas changé Hermione, je suis toujours le même. »

La surprise se lut instantanément sur le visage de la demoiselle. Premièrement parce qu’il s’avançait vers elle de cette démarche chaloupée qui n’avait jamais préconisé rien de bon, mais parce qu’en plus, il venait de l’appeler par son prénom

- Tien on repasse au Hermio…

* Mais qu’est-ce qu’il fait ?!!!!*

La fin de la remarque mourût dans la gorge de la demoiselle lorsqu’elle vit Severus lui attraper la main et l’entrainer avec lui sans qu’elle ne comprenne réellement les intentions du brun. Elle était tellement stupéfaite, elle qui pensait qu’il éviterait de l’approcher par tous les moyens imaginables, qu’elle n’eu même pas la présence d’esprit de réagir et elle se laissa conduire jusqu’à la porte vitrée de la boutique.

Bientôt Miss Granger se retrouva coincée contre la porte et le corps de Severus ne tarda pas a se plaquer contre son dos avant qu’une de ses mains ne s’aventure du coté de son ventre. Dans quel état se trouvait Hermione ? Et bien elle était tellement subjuguée qu’elle en avait perdu la voix, tous les muscles de son corps tendus à l’extrême, jugeant Severus bien trop proche pour que la situation ne tourne pas au dangereux. Les yeux écarquillés, la bouche ouverte sous le choc, tout ce qu’elle pouvait faire c’était d’observer les éléments se déchainer à l’extérieur.

« Tu te rappelles Hermione, c’est ce que nous faisions quand il y avait un temps comme ça. Je n’ai pas changé, je me… précipite pour te prendre dans mes bras… »

Et paf, prend bien ta remarque en retour de boomerang. Elle l’avait chercher il fallait bien l’avouer et puis qui sait, peut-être que c’est ce qu’elle voulait dans le fond, le pousser a réagir, le sentir contre elle, tellement proche qu’elle était littéralement enivrée par l’odeur de son parfum. Lui, il avait commencé à caresser doucement son avant bras droit d’une manière on ne peut plus délicate et sensuelle et aussitôt, Hermione associa cela à une vieille habitude…

« Tu te rappelles ce soir de tempête, il est un peu identique à celui-ci non. »

Voila donc d’où venait exactement cette impression de déjà vu… Mais oui, il ne pouvait que faire référence à ce fameux soir où… Hermione ne pu empêcher un léger sourire attendrit de fleurir doucement sur le coin de ses lèvres alors qu’elle se rappelait. Le temps avait été gris et maussade durant toute la journée, menaçant de se détériorer à chaque instant mais elle avait finalement évité l’averse de justesse en rentrant enfin chez elle - chez eux - après une longue journée de recherches suivie par une réunion de l’ordre.

Comme d’habitude elle avait retrouvé Severus a lire dans la bibliothèque, elle avait bien essayé de passer un petit moment de réconfort dans ses bras mais suite à l’attitude moqueuse de celui-ci, elle avait préféré retourner s’asseoir dans son coin et se passionner pour un livre qu’elle n’avait débuté que la veille. Oh il avait bien essayer d’attirer son attention mais ça n’avait pas marché.

La tempête qui éclatait enfin, elle, réussit cependant ce tour de force et Hermione s’était bien vite précipité vers la fenêtre la plus proche pour observer les éléments se déchainer. Severus n’avait pas tardé à la rejoindre, comme à chaque fois, et justement il s’était mis à lui caresser le bras exactement comme maintenant…

« Je te caressais le bras comme doucement et tu frissonnais doucement dans mes bras… Et après… »

La voix de Severus la tira de ses pensées, la ramenant à la réalité, comprenant qu’elle devait avoir l’air bien pitoyable de rester là, dans ses bras alors que l’accès lui était formellement interdis depuis deux ans. Elle n’osait cependant pas parler encore, jamais il ne ferait la suite de ce souvenir commun… Pas dans cette boutique.

« Il me semble que je t’avais embrasser là après. »

Hermione sursauta en sentant les lèvres de son ancien amant venir se poser doucement, presque timidement sur sa nuque pour y déposer un unique baisé. Ecarquillant les yeux, se demandant tout à coup s’il n’était pas devenu fou et s’il n’allait pas se remettre a revivre cette soirée là, dans la boutique, Hermione eu un léger glapissement de frayeur lorsqu’il la força à lui faire face sans pour autant s’éloigner d’elle.

« C’est ce que vous souhaitiez miss Granger, que je vienne vous rejoindre comme autrefois, ne me mentez pas, je vous connais encore comme si notre passé était hier… Alors ? »

Et voila, il oubliait le tutoiement, le prénom et elle était redevenue l’insupportable miss-je-sais-tout… Hermione leva doucement les yeux vers Severus jusqu’à rencontrer son regard si sombre qui, comme à l’accoutumé, n’exprimait absolument rien si ce n’est un détachement total. Comment aurait-on pu penser qu’il venait tout juste d’être si intime avec elle deux secondes avant ça ?

Le visage d’Hermione n’avait plus grand-chose de colérique ou de déterminé. On pouvait au contraire y voir une tristesse sans nom et une résolution qu’elle avait adopté bien malgré elle depuis plusieurs mois déjà. Elle savait qu’elle aurait dû se mettre en colère à cause de ce qu’il venait de faire. Il n’avait plus le droit d’agir de cette façon avec elle et elle n’avait même pas idée de se dire que peut-être, il avait agit comme ça parce que lui aussi, n’arrivait pas à se détacher de leur passé commun. Une vengeance faite dans le but de la faire taire, voila ce que cette mascarade devait être. Elle repris avec un léger sourire triste, la voix plus calme qu’elle ne l’aurait cru

- Alors ? Ce passé ne date pas d’hier Severus… Ca fait deux ans maintenant et… Et tu n’avais pas le droit de faire ce que tu viens de faire.

Elle n’avait pas répondu à sa question qui en fin de compte n’avait pas de réponse. Elle ne savait pas si c’était ce qu’elle avait voulu ou non en lui lançant cette remarque. Elle n’avait pas réellement envie de chercher a le savoir non plus d’ailleurs. Et puis cela lui permettait aussi de ne pas lui mentir effrontément. Elle venait à nouveau de l’appeler par son prénom et de le tutoyer mais à quoi bon vouloir jouer ? D’abord elle n’arrivait pas à redevenir si peux familière avec lui et ensuite, il s’arrangerait surement pour se venger une nouvelle fois et ce genre de petit jeu pouvait aller très loin… Surtout quand le joueur en question s’appelle Severus Rogue.

Hermione ne voulait pas se réveiller le lendemain matin dans le lit de Severus en entendant celui-ci lui ordonner de disparaitre de sa vie, encore une fois. Surmonter une rupture comme celle-là n’était pas chose aisé et elle ne voulait pas se bercer d’illusion pour souffrir encore plus au final. De plus, Severus ne devait pas non plus penser qu’il pouvait faire d’elle ce qu’il voulait comme ça, l’acceptant dans ses bras au gré de ses envies puis la rejetant quand il en avait marre. Elle hésita un instant mais préféra lui tourner le dos de sa propre initiative cette fois-ci et elle concentra son regard sur la rue inondée par la pluie qui fouettait le carreau. Hermione croisa les bras et resta silencieuse, voulant contrôler sa voix mais n’y parvenant pourtant pas.

- C’est plus difficile que je le croyais… T’oublier, faire comme si rien n’avait jamais exister… Pourtant je pensais y arriver puisque les autres ne se doutent de rien… Je me suis tromper

Reconnaissez que ça ne lui arrivait pas souvent d’admettre une chose pareille, mais Hermione ne faisait que dire la pure vérité. De toute manière, elle était intimement persuadé de ne faire ni chaud ni froid à Severus. Cette pensée associée à toutes les autres lui fit laisser échapper quelques larmes de ses yeux brillants qui coulèrent silencieusement le long de ses joues. Elle avait pleuré tellement souvent que les crises de larmes étaient bien loin maintenant. Appuyant son front contre la porte, elle essaya tant bien que mal de se reprendre

- Trouve toi un autre joujou Severus…

Severus attendait qu’Hermione réagisse après le coup qu’il venait de lui faire. Il avait peut-être un peu poussé mais cela ne de le dérangeait pas. Hermione l’avait cherché, elle l’avait trouvé. Il se rappelait encore de tout. De toutes les réactions d’Hermione, de tout ses faits et gestes. Tout ce qui s’était passé cinq minutes plus tôt. Il se rappelait de la surprise d’Hermione quand il l’avait plaqué entre la porte et lui. Elle avait aussi voulu lui faire remarquer le changement de prénom « - Tien on repasse au Hermio… » mais il ne lui avait pas laissé le temps de finir sa phrase. De toute façon, pour lui, elle était toujours Hermione, elle ne serait jamais plus la-miss-je-sais-tout ou Granger. Elle était celle qui l’aimait, la femme de sa vie qu’il ne pouvait plus aimer. Elle était sa souffrance, sa vie, tout ce qu’elle pouvait incarner dans son existence. Enfin…

Après qu’il ait plaqué contre la porte, il l’avait senti se raidir entre ses bras. Et dire qu’avant dès qu’il l’a touchée, elle se détendait sur le champ. Il lui faisait même des massages parfois, et puis ensuite, il la détendait d’une toute autre façon… Mais bon vu la situation et le connaissant il était normal qu’elle soit inquiète. Après tout, il était Severus Rogue. Il s’était ensuite un peu vengé de sa gaffe de la dernière fois en lui rebalançant une de ses répliques qui lui avaient permis de reprendre l’avantage, elle lui avait bien rendue service celle-là. Plus les minutes passaient, plus il avait senti la brune se raidir, que craignait-elle ? Qu’il lui fasse revivre la scène ? Il en aurait été capable s’ils avaient été seuls et surtout, s’il avait était sûr de ne pas être dérangé par un quelconque crétin. Et puis plus il continuait sa douce torture plus il souffrait. Il ne l’avait pas montré mais il avait souffert, il savait que ce qu’il faisait n’était qu’un jeu. Et que si Hermione ne disait rien, c’est que d’une part, elle était encore sous le choc et que d’autre part, ses gestes n’étaient pas déplacés et en aucun cas intime. S’il l’aurait embrassée ou aurait déposé plus qu’un simple baiser dans sa nuque, elle lui aurait collé la baffe de sa vie.

Mais il ne l’avait pas fait et en plus il ne pouvait pas. Et c’est pour ça qu’il souffrait, il voulait la reprendre dans ses bras et lui faire comprendre qu’il l’aimait plus que tout, plus que sa vie. Severus se sentait de plus en plus mal, il arrivait à se déprimer tout seul, il était vraiment fort. Il sentait mal de la réaction qu’avait eu Hermione quand il l’avait retournée. Elle avait eu peur. Il ne voulait surtout pas lui faire peur. Il ne voulait pas qu’elle souffre. Et plus les minutes passaient, plus il avait l’impression qu’elle était malheureuse depuis qu’il était entré dans sa vie. Il détruisait tout ce qu’il touchait. Même ceux qu’il aimait et Dieu seul sait à quel point il l’aimait la brune. Et puis il commença à regretter d’avoir fait ça, il s’était fait souffrir un peu plus et il avait fait souffrir Hermione. Il le savait, le voyait, le sentait. Il n’avait plus qu’à attendre la réponse d’Hermione, en espérant qu’elle ne le ferait pas trop souffrir mais il était fait ça pour ça. Enfin l’amour de sa vie décida enfin parler. Son visage reflétait une grande tristesse qui le poignarder en plein cœur, c’était plus douloureux que toutes les paroles qu’elle aurait bien pu lui dire. Enfin, elle prit la parole…

- Alors ? Ce passé ne date pas d’hier Severus… Ca fait deux ans maintenant et… Et tu n’avais pas le droit de faire ce que tu viens de faire.

Vous connaissez la culpabilité ? C’est une chose aussi désagréable que la conscience. Cette chose qui depuis quelques minutes commençait à s’insinuer en lui et qui gagnait de plus en plus d’espace. Depuis qu’il repensait à ce qu’il venait de faire, il sentait qu’il avait dépassé les limites. Il n’aimait pas se sentir faible, c’était horrible. Il n’aimait pas se dire qu’il avait tort. Il n’aimait pas être coupable. Et déjà qu’il arrivait à se faire sentir coupable tout seul, ce qui en soi était très stupide, maintenant les paroles d’Hermione le rendaient encore plus fautif.

* Je n’aime pas ça, je n’aurais jamais du venir ici…*

Et ne jamais la revoir ?

* Fichue conscience*

Le passé était le passé et il n’avait pas le droit de faire ce qu’il venait de faire… Hermione avait raison, il l’admettait. Mais pourquoi l’avoir fait ? Parce qu’il avait besoin d’elle, parce qu’il avait besoin de la sentir contre lui, parce qu’il voulait retrouver le passé. Il savait pourtant que vivre avec le passé n’apportait que souffrance. Mais Hermione… Elle était cette fille qui avait tout subjugué. Cette septième année qui avait tout changé, Hermione était devenue si… parfaite à ses yeux. Elle lui avait fait oublié Lily. Elle lui avait fait oublié tout ses crimes qu’il devait commettre et pour lesquels il s’en voulait encore. Lily était une femme merveilleuse mais Hermione est parfaite. Il était sûr de ne jamais rencontré une femme aussi sublime qu’Hermione. Alors oui, il avait été égoïste, oui, il avait fait souffrir Hermione pour pouvoir la sentir encore une fois contre lui. La dernière fois, c’était une certitude. Elle ne lui pardonnerait pas. Elle lui avait déjà trop de fois excuser son attitude, maintenant, c’était fini.

- C’est plus difficile que je le croyais… T’oublier, faire comme si rien n’avait jamais exister… Pourtant je pensais y arriver puisque les autres ne se doutent de rien… Je me suis trompée.

Severus regardait Hermione, plus surprit qu’autre chose. Il s’attendait sauf à des aveux de la brune. Il la voyait plus partir dans un truc du genre : « Je ne veux plus jamais te revoir Severus Rogue ». Cette phrase le rendait encore plus coupable qu’avant. Elle lui avouait tout ce qu’elle avait sur le cœur alors que lui s’amusait à la faire souffrir. Quel idiot. Il avait besoin d’elle. Il allait lui dire, tout lui avouer. Il allait lui dire de revenir, qu’il ne pouvait pas vivre sas elle. Pour la première fois de sa vie, il allait se mettre à nu. Il ouvrit la bouche pour parler mais Hermione reprit. Elle était dos à lui, il ne voyait pas son visage…

- Trouve toi un autre joujou Severus…

Une douche glacé, un poignard dans le cœur, un doloris, une avalanche de douleur. Cette phrase c’était comme si on lui arraché des organes alors qu’il vivait encore. Il avait mal, il souffrait. Comment pouvait-elle lui dire ça ? Comment pouvait-elle penser ça ? Elle n’avait pas le droit. Cette phrase bafouer leur histoire, la faisait comme une liaison stupide. Elle insultait l’amour qu’il portait pour. Pensait-elle que les deux ans de pur bonheur qu’il avait passé avec elle étaient des mensonges et qu’il ne l’aimait pas ? Severus était devenu livide de haine. Il avait envie de la frapper pour lui faire comprendre sa frustration, sa douleur. Elle aurait pu tout lui dire, qu’il était un enfoiré ou n’importe quelle insulte. Mais pas CA ! Adieu culpabilité, faiblesse et tout le reste... Elle n'avait pas le droit ! Il s’approcha dangereusement d’elle, la retourna et la colla contre la porte sans aucune douceur. Il était en colère, à ce moment précis, il la haïssait.

« - Tu peux dire tout ce que tu veux Hermione mais pas CA ! Tu n’as pas le droit, tu te rends compte que tu viens de dire que notre histoire n’était que du mensonge. Je n’ai jamais joué avec toi et encore moins maintenant.

Ses yeux lançaient des avadas kedavra, il voyait encore les traces des larmes qu’elle avait du laisser couler quelques minutes plus tôt mais là, il s’en fichait. Elle n’aurait jamais du.

« - Tu… Je… Je ne sais plus où j’en suis Hermione… Mais tu n’avais pas le droit… Je t’ai… Dis-moi que tu n’as pas joué avec moi toi ! Dis-moi que tu ne m’as jamais menti sur ta sincérité. Je… Tu n’avais pas le droit de dire que je jouais avec toi…

Il se détourna, son corps tremblait. Où était passé le grand Severus Rogue ? Où était passé l’homme froid qui venait de laisser place à un homme fragile et blessé . Qui pourrait l’aider…

*J’ai besoin de toi Hermione*

C’est un sentiment étrange et douloureux que de devoir dire quelque chose à une personne tout en pensant son total contraire. Hermione l’expérimentait en cet instant précis. Elle venait bel et bien de dire à Severus de la laisser tranquille, de laisser son esprit en paix et de ne surtout pas faire comme s’il avait encore les mêmes droits qu’avant. Mais elle aurait au contraire préféré pouvoir se jeter sur lui et se blottir dans ses bras en se collant tellement fort à lui qu’on aurait pût penser qu’elle voulait qu’ils fusionnent réellement. Elle n’avait jamais douté des sentiments de Severus à son égard… Bon, peut-être au tout début quand elle n’était pas encore trop sur de ce qu’il voulait exactement, n’oublions pas qu’il s’agis de Severus Rogue et qu’il est extrêmement difficile, voir impossible de le comprendre la plus part du temps. Mais là, ce qu’il avait fait avec elle, lui ravivant la mémoire quand à leurs souvenirs en commun, c’était ce qu’il avait fait, il avait joué avec la jeune femme, sans doute lui aussi persuadé qu’elle avait tourné la page…

Le silence s’éternisa quelques minutes qui parurent une éternité pour la jeune femme. Elle venait de déballer une infime partie de ce qu’elle pensait réellement et c’était étrange de se rendre compte à quel point ça pouvait faire autant de bien que de mal. Elle était soulagée quelque part puisqu’elle avait au moins ça en moins sur le cœur mais d’un autre coté, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mal parce que ça voulait dire qu’elle acceptait que tout soit fini, n’était-ce pas une forme d’abandon que de lui donner ni plus ni moins son accord pour qu’il refasse sa vie avec une autre qu’elle ? Mais la jeune femme, toujours pleurant en silence, n’eu pas réellement le temps d’y réfléchir d’avantage comme elle se sentit soudainement retournée de force et plaquée plutôt brutalement contre la porte du magasin.

« Tu peux dire tout ce que tu veux Hermione mais pas CA ! Tu n’as pas le droit, tu te rends compte que tu viens de dire que notre histoire n’était que du mensonge. Je n’ai jamais joué avec toi et encore moins maintenant. »

Les yeux écarquillés, la bouche entre ouverte, la seule chose dont Hermione fut inconsciemment capable de faire, c’est de s’arrêter de pleurer aussi sec. Alors il se sentait trahi ?! C’était ça au final, il avait l’impression qu’elle le trahissait, qu’elle trainait dans la boue leurs deux ans de bonheur commun… Mais il n’avait pas compris, elle ne parlait pas du passé mais du présent, de ce présent, de ce qu’il avait osé faire dans la boutique… Surprise et légèrement apeurée, Hermione avait bien vu son regard assassin et son visage haineux qui ne laissait aucun doute sur son envie de la frapper. Pourtant, on pouvait accuser Severus d’être injuste, parfois égoïste, froid, méchant ou mesquin, mais jamais il n’avait levé la main sur elle. Jamais.

Alors pourquoi avait-elle peur ? Peut-être parce qu’elle n’avait pas en face d’elle le Severus, l’homme, qu’elle avait un jour connu. Il semblait blessé, triste, mais on voyait surtout la colère sans nom qui l’habitait. Hermione était tellement surprise qu’elle n’avait d’ailleurs pas encore relevé le fait qu’il précise que là non plus, il ne jouait pas… Elle aurait pourtant dût se demander ce qu’il sous-entendait par là mais la surprise, la légère douleur dans son épaule et surtout la fureur de Severus l’empêchaient de réfléchir.

« Tu… Je… Je ne sais plus où j’en suis Hermione… Mais tu n’avais pas le droit… Je t’ai… Dis-moi que tu n’as pas joué avec moi toi ! Dis-moi que tu ne m’as jamais menti sur ta sincérité. Je… Tu n’avais pas le droit de dire que je jouais avec toi… »

Voila qu’il bafouillait maintenant, ça n’était pas dans les habitudes de Severus mais la jeune femme pensa que c’était la colère qui le faisait fourcher sur ses mots. Pourtant, si elle avait été capable de relativiser, elle aurait écarté cette possibilité dès le début puisque au contraire, la colère semblait généralement aiguiser les paroles blessantes de l’ancien professeur. La demoiselle était stupéfaite de voir cet homme, habituellement froid et intouchable, se mettre dans un tel état parce qu’il avait pris une phrase de travers. Elle commençait même a se demander pourquoi il réagissait autant mais elle oublia momentanément son interrogation lorsque la fin de la tirade arriva.

Ce fut au tour d’Hermione de rentrer dans une colère grandissante. Elle ne faisait certes pas autant peur que Severus mais généralement lorsqu’elle se mettait à crier, elle surprenait pas mal. Et là, il osait lui demander si elle avait réellement été sincère avec lui durant ces deux années de vie commune. Mais comment osait-il demander une chose pareille ? Avait-elle l’air si insensible à l’idée qu’il aille voir ailleurs ? Severus ne s’était détourné d’elle que depuis quelques secondes avant qu’elle ne se décolle de la porte, oubliant sa peur et sa douleur mais pas sa peine. Plutôt que de se fatiguer a essayer de l’obliger à se tourner (elle avait bien moins de force que lui) elle se planta devant Severus et sans réfléchir lui flanqua la gifle du siècle avant d’exploser, les yeux flamboyant et la voix légèrement tremblante de colère.

- Comment oses-tu sous entendre que je n’ai pas été honnête avec toi ?! COMMENT peux tu ne serait-ce qu’avoir l’idée que j’ai pût me moquer de toi pendant DEUX ANS !!! Je t’interdit de penser une chose pareille et jamais, tu m’entends, JAMAIS je n’ai douté de toi pendant ces deux années….

Elle ne l’avait pas lâché des yeux pendant toute sa tirade et elle n’avait pas finit. Elle n’allait pas rester sur un malentendu puisqu’il était certains qu’il reviendrait à la charge sinon. Alors elle repris, toujours autant en colère.

- Mais ce que tu as fait, là, dans cette boutique, devant cette porte… Tu n’avais pas le droit Severus… Et CA c’était faire joujou avec moi… Et NE DIT PAS LE CONTRAIRE !!!! Parce que c’est la pure vérité et tu le sais aussi bien que moi.

Si elle avait osé, elle l’aurait bien attrapé par les pants de sa robe de sorcier pour le secouer comme un prunier mais elle s’était contenté de le regarder avec son regard flamboyant, fermement campé devant lui, les poings sur les hanches. Et puis d’un coup, retombant comme un soufflé, sa colère partit et enfin elle remarqua quelque chose qu’elle aurait dût remarquer depuis un petit moment déjà… Analysant enfin les paroles de Severus, elle repris avec cette fois une voix des plus étonnée accompagnée d’un regard perplexe.

- Comment ça tu ne sais plus où tu en es ?!

Oui, j’ai bien précisé qu’elle avait un train de retard mais elle ne s’en souciait guère pour le moment, la tête a nouveau pleine de questions, se demandant aussi si Severus lui répondrait aussi facilement ou bien s’il allait se mettre à hurler lui aussi…

Une fois de plus, le mot qu’on pouvait attribuer à la réaction de Severus était « abuser ». Encore, une fois, il venait d’abuser auprès d’Hermione, il l’a poussée à bout et il savait que bientôt, il allait tout se prendre en pleine face. Le pire dans l’histoire c’est qu’il était furieux, je pense qu’on l’aura compris mais pas furieux contre Hermione (un tout petit peu du moins) mais furieux contre lui. C’est à lui qu’il en voulait d’être aussi égoïste, c’est à lui qu’il en voulait d’être aussi faible, c’est à lui qu’il s’en voulait de faire souffrir Hermione. Et il n’arrivait même pas à se contrôler, il s’énervait, devenait violent, bafouiller. Le maître des potions froid était parti bien loin et Severus essayait en vain de retrouver son masque frigide, indifférent. D’habitude, ce masque qui le coupait avec le monde le faisait souffrir mais exprimer ses sentiments était bien plus difficile. Alors, oui, Severus préférait souffrir en silence que de souffrir tout court mais son corps, son esprit semblaient se révolter et refusaient de lui obéir. Maintenant, il n’avait plus qu’à attendre la fin de cette dispute entre la femme de sa vie et la carcasse qu’il était.

Ce que Severus ne vit pas, perdu dans les méandres de ses pensées, c’est la colère d’Hermione grandissante quand il eut fini de dire qu’elle lui avait menti pendant deux ans. Ca, il n’aurait pas du le dire. Et il s’en rendit compte très vite, dès l’instant où une furie brune le contourna et lui asséna un gifle dont il se rappellerait toute sa vie. C’était la première qu’on lui mettait. Non rectification, c’était la première qu’on lui mettait après son père qui avait pris un plaisir pervers à le battre quand il était enfant. Mais c’était du passé alors ça ne comptait pas. L’ancien professeur regarda son ancienne élève méchamment mais elle ne réagit même pas.

- Comment oses-tu sous entendre que je n’ai pas été honnête avec toi ?! COMMENT peux tu ne serait-ce qu’avoir l’idée que j’ai pût me moquer de toi pendant DEUX ANS !!! Je t’interdit de penser une chose pareille et jamais, tu m’entends, JAMAIS je n’ai douté de toi pendant ces deux années….

Effectivement, il l’avait bien énervée. Mais Severus resta de marbre devant la colère d’Hermione. Il ne dit rien, il se préparait à exploser. Déjà de une, il avait horreur qu’on lui assène une baffe et deuxièmement, il devait exploser. Pas spécialement contre la jeune sorcière mais il fallait qu’il vide tout ce qu’il avait sur le cœur. Revoir Hermione réveillait toutes les douleurs qu’il dissimulait, toutes les raisons qui faisaient que chaque soir, après le travail, il allait boire jusqu’à en être ivre, tous les non-dits qui le détruisaient depuis deux ans. Il fallait qu’il explose, peu importait les gens dans la boutique. Oublier le grand Severus, on ne verrait qu’un homme partiellement détruit et qui avait besoin de se vider, on verrait juste un homme.

- Mais ce que tu as fait, là, dans cette boutique, devant cette porte… Tu n’avais pas le droit Severus… Et CA c’était faire joujou avec moi… Et NE DIT PAS LE CONTRAIRE !!!! Parce que c’est la pure vérité et tu le sais aussi bien que moi.

Oui, il avait joué avec elle les quelques dernières minutes qui avait précédé cet éclat de colère mais elle l’avait cherché et il allait bien lui faire comprendre, ça c’était sûr. Il avait peut-être commencé à jouer mais il faisait toujours ça, elle était entrée dans son jeu, elle n’était pas obligée (bon d’accord, il était sûr qu’elle entrerait dedans mais bon…). Il fixa rapidement le regard d’Hermione et y lut un mélange de tristesse, de colère et de ressentiment. Le ressentiment des quatre dernières années. Les deux années qu’il avait passé avec elle et les deux autres années sans elle. Il l’aimait toujours, comme un fou. Et en ce moment précis, Severus luttait contre son cœur pour ne pas se jeter sur elle et l’embrasser. C’était bien la seule chose qu’il arrivait encore à contrôler.

- Comment ça tu ne sais plus où tu en es ?!

Il venait à peine de baisser la tête pour se replonger dans ses pensées, attendant encore une réplique chargée de colère de son ex, mais la phrase qu’elle venait de prononcer le surpris. Il releva rapidement le visage, manquant de se rompre une vertèbre et un sourire narquois se dessina sur ses lèvres fines. C’était bien Hermione ça, elle crie et après elle réfléchit. Mais radoucissement ou pas, Severus était bien décidé à crier lui aussi. Il posa sa main sur l’épaule d’Hermione et la fit descendre le long de son bras pour récupérer sa main. Il la tira et s’arrangea de façon à ce qu’elle se retrouve coller entre la porte et lui. Il la regarda froidement, sa voix doucereuse prête à fonctionner. L’homme impassible et froid était revenu ? Pour combien de temps ? Ca, il l’ignorait…

« - Ce n’est pas parce que tu as partagé ma vie à un moment Hermione que tu as le droit de faire certaines choses dont me mettre une gifle. Ne recommence jamais, tu m’entends ou sinon, tu auras de mes nouvelles, tu peux en être sûre !

Premier point rétabli, il se sentait déjà un peu mieux. Il regarda la brune et se mura dans un silence qui dura quelques minutes. Il essayait de se contrôler, il était toujours fou de rage mais par-dessus tout, ses sentiments reprenaient le dessus et il rêvait d’embrasser la brune comme avant, comme s’il n’y avait jamais eu de séparation de deux ans, comme s’il n’y avait jamais eu de cris, de larmes. Tout comme avant, un rêve bien enfantin, mais Severus voulait y croire, enfin son cœur. Mais sa raison lui dictait tout autre chose et c’est elle qu’il s’efforçait de suivre.

« - Ensuite, au risque de te contredire, je n’ai pas joué avec toi. J’ai réagi comme je l’ai toujours fait et ça, tu le savais très bien. C’est toi qui a continué sur ma lancée, je n’ai fais que répliquer. Ne rejettes pas toute la faute sur moi, tu savais très bien comment je réagirais.

Deuxième point de rétabli, et cette fichue envie qui prenait le dessus sur sa raison, mon dieu, faîtes qu’il tienne, il ne devait pas lâcher. Il la ferait souffrir s’il craquait, il ne voulait pas, il ne voulait pas qu’elle souffre.

« - Je n’aurais pas dû douter ta franchise, certes…

Il reconnaissait ces torts en plus de ça, son discours était tout sauf logique, reproches, aveux, reproches, aveux, pas de logique…

*Je t’aime tant*

« - Et je crois… que maintenant que j’ai répondu à tes accusations… JE peux crier MA colère. Parce que je suis furieux, contre toi, contre moi, contre nous… Je déteste que tu penses que je puisse jouer avec toi pour te faire souffrir alors que je ne veux que ton bonheur. Et je m’en veux de te faire souffrir et je sais que j’ai gâché ta vie en te faisant rentrer dans la mienne MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU SOUFFRES !!

Et cette déclaration, la révélation de ses sentiments eurent raison des dernières barrières de Severus, il ne voulait pas qu’elle souffre mais il n’était pas prêt à quitter sa vie. Il ne pouvait, il ne pourrait partir, il fallait qu’elle le chasse d sa vie, de son plein gré, il n’y arriverait jamais. Alors, il fit une chose insensée, soit Hermione reviendrait de sa vie, soit il partirait de la sienne. Il fondit sur elle, la plaquant plus qu’il n’était déjà possible contre la porte, empêchant à quiconque de sortir et quiconque d’entrer bien qu’il y est plus de chance que les gens souhaitent rentrer que sortir vu la tempête de dehors. Mais revenons un Severus qui venait de presser sa bouche contre celle d’Hermione, franchissant passionnément la barrière de ses lèvres pour aller retrouver la langue de la brune qu’il aimait tant. Il se mit à l’embrasser sauvagement, passionnément, faisant passer à travers son baiser toute sa rage, sa douleur, son amour, sa tristesse, tout ce qui faisait qu’en ce moment, Severus Rogue embrassait Hermione Granger…

Durant toute sa tirade, Hermione n’avait pas fait attentions aux différentes réactions de Severus. Après tout quand on hurle après quelqu’un il est rare qu’on se soucie de ce qui peut bien se passer dans la tête de celui qui se fait crier dessus. De plus, Hermione n’avait pas réellement envie de savoir si ce qu’elle disait touchait Severus ou non, si elle lui enfonçait un poignard dans le cœur s’il avait apprécié la gifle ce qui n’était certainement pas le cas de toute façon. Et puis elle avait besoin de vider son sac, de lui envoyer dans la figure tout ce qu’elle avait sur le cœur, ou presque.

Mais elle avait à peine finit de hurler qu’elle s’en voulu immédiatement de l’avoir frappé. Elle n’avait jamais levé la main sur lui. Après tout, Severus était un homme au charisme et à la carrure imposante on ne donnait pas une baffe à un homme comme lui aussi facilement et elle se doutait bien qu’elle finirait par regretter mais d’un autre coté elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il l’avait bien mérité quand même. Elle n’allait tout de même pas le laisser la façonner à son bon vouloir sans jamais dire stop ou non après tout elle n’était pas sa chose.

Severus venait de baisser la tête comme s’il regrettait son attitude mais Hermione eu tout juste le temps de le voir que déjà il la relevait à une vitesse fulgurante. Vous savez, le genre d’exploit qui vous fait avoir mal à la place de celui qui l’accomplit. Mais Hermione, malgré une mini-grimace éclair, n’eu pas le temps d’avoir de la compassion pour le brun en voyant son sourire narquois. Quoi ? Qu’avait-elle fait qui puisse mériter qu’il se moque d’elle encore malgré tout ?! Allez chercher a comprendre Severus Rogue vous… Hermione n’eu pas le temps de poser une question non plus que déjà Severus cherchait à nouveau un contact physique avec la jeune femme. Posant sa main sur son épaule et la laissant glisser le long de son bras, lui arrachant de traitres frissons au passage. Puis sa main chaude attrapa celle de miss Granger…

Et rebelote la voila de nouveau plaquée contre la porte, une nouvelle grimace de douleur et un Severus furieux qui lui fait oublier toute idée de fuite pas très glorieuse. Décidément, il aimait ça la projeter plus ou moins fort contre cette porte, à croire que c’était son endroit de prédilection ou alors c’était une façon détournée de lui dire de dégager de la boutique… Non, Severus était du genre tordu mais pas à ce point là… Quand il voulait dire à quelqu’un de décamper, il ne se gênait certainement par pour le lui dire de vive voix. Mais la discution n’était pas là pour le moment.

« Ce n’est pas parce que tu as partagé ma vie à un moment Hermione que tu as le droit de faire certaines choses dont me mettre une gifle. Ne recommence jamais, tu m’entends ou sinon, tu auras de mes nouvelles, tu peux en être sûre ! »

Avoir de ces nouvelles ? Rien que cette promesse pouvait la pousser a lui en recoller une autre, juste pour être sur de le revoir un jour. Comment ça maso ???? Revenons en à nos moutons, certes elle n’avait pas le droit de le frapper mais lui n’avait pas le droit de la faire rentrer dans la porte à tout bout de champ et tout ce qu’elle trouva à répondre fut.

- Arrête de vouloir me faire fusionner avec cette porte, une poignée dans le dos ça fait mal à force…

Et le pire c’était que c’était la pure vérité. Jamais Severus n’avait été du genre violent avec elle mais là c’était comme si elle couvait constamment en lui, prête a exploser à chaque instant et cette constatation effrayait la demoiselle plus que de raison. Severus continua sur sa lancée, apparemment bien décidé à vider son sac lui aussi.

« Ensuite, au risque de te contredire, je n’ai pas joué avec toi. J’ai réagi comme je l’ai toujours fait et ça, tu le savais très bien. C’est toi qui a continué sur ma lancée, je n’ai fais que répliquer. Ne rejettes pas toute la faute sur moi, tu savais très bien comment je réagirais. »

Oh que c’est vilain de vouloir tout lui mettre sur le dos en précisant en plus qu’elle ne devait pas l’accuser seulement lui. Qu’il était agaçant a toujours vouloir avoir raison, a toujours vouloir avoir le dernier mot mais Merlin qu’il était beau lorsqu’il se mettait en colère et que ses yeux d’ordinaire froids et presque morts se mettaient a bruler de mile feux. Hermione se serait bien mis une gifle rien qu’à cette pensée mais elle écoutait plutôt Severus continuer.

« Je n’aurais pas dû douter ta franchise, certes… »

Miracle voila qu’il reconnaissait ses tors et avouez que ça n’arrivait jamais voir très rarement a l’ancien professeur…

« Et je crois… que maintenant que j’ai répondu à tes accusations… JE peux crier MA colère. Parce que je suis furieux, contre toi, contre moi, contre nous… Je déteste que tu penses que je puisse jouer avec toi pour te faire souffrir alors que je ne veux que ton bonheur. Et je m’en veux de te faire souffrir et je sais que j’ai gâché ta vie en te faisant rentrer dans la mienne MAIS JE NE VEUX PAS QUE TU SOUFFRES !! »

Oui bah pas la peine de hurler elle n’était pas sourde non plus et c’était qu’il se trouvait pas à trois mètres lui aussi… Hermione eu un mouvement de recul quand Severus lui malmena les tympans mais l’arrière de sa tête cogna contre le carreau de la porte. Comme si elle n’avait pas assez des futurs bleus dans le dos, il fallait qu’en plus elle essaie de se faire une bosse… Traite de plaisanterie, il était drôlement illogique quand même. Il voulait pas qu’elle souffre mais il était conscient de lui faire du mal mais il voulait pas qu’elle soit triste… Il lui hurlait dessus, s’excusait quasiment la seconde suivante pour recommencer à l’accuser de tous les tors de la terre avec la réplique qui suivait… Allez comprendre quelque chose a tout ce charabia…

Hermione était en train de se dire avec une certaine mauvaise foie et une grande ironie que Severus ferait mieux de se décider une bonne fois pour toute, soit il lui faisait tous les reproches imaginables soit il faisait son bonheur comme il le disait si bien. Pourquoi mauvaise foie ? Parce que si elle devait être honnête à voix haute, elle aurait bien dû avouer être aussi paumée que lui et c’était un sentiment à la fois frustrant et angoissant que de ne pas savoir ce qu’on voulait parce qu’au final on voulait quelque chose car on avait peur de la perdre mais d’un autre coté on avait peur de tout gâcher une deuxième fois et de retomber dans la souffrance, les pleurs, la dépression…

Et pendant que mile et une pensées se bousculaient pour se retrouver en pôle position dans la cervelle de la demoiselle, celle-ci à peine consciente du fait que Severus lui enfonce d’avantage la poignée dans le dos, fut bientôt sortie de ses pensées par la sensation d’une bouche se posant sur la sienne avec une certaine rudesse avant qu’une langue impatiente ne vienne quémander d’avantage. Ce fut la surprise qui lui fit céder le passage entre ses dents lorsqu’elle se rendit compte que Severus était bel et bien en train de lui voler un baisé. Les yeux écarquillés par la surprise, elle commença par être incapable de répondre au baisé mais les vieilles habitudes, la chance inespérée qui s’offrait à elle et cette irrésistible envie de l’embrasser qui sommeillait en elle depuis qu’elle avait croisé son regard…

Tout ça fit qu’elle finit par répondre au baisé de Severus, envoyant ses appréhensions et ses doutes aller se faire voire, elle passa ses bras autour du dos du brun et l’embrassa alors comme si sa vie en dépendait. Elle avait presque oublier à quel point elle aimait ça, sentir son corps à lui contre le sien… Au bout de plusieurs minutes, le baisé pris fin, qui l’avait stoppé ? Allez savoir, Hermione, toute chamboulée, aurait bien été incapable de déterminé lequel des deux avait stoppé cet instant hors du temps. Il lui fallut bien plusieurs minutes pour retrouver ses esprits et elle ne se gêna certainement pas pour poser sa tête sur l’épaule de Severus en attendant d’avoir les idées en place.

- Comment en est-on arrivé là…

C’était pas forcément une question, plus une constatation de ce que deux êtres peuvent faire pour se faire souffrir tout en voulant s’épargner au maximum et même parfois épargner l’autre par la même occasion. Mais les questions existentielles pour le moment résidaient surtout dans le : ‘‘Mais qu’est-ce que tu attend de moi exactement ?’’ ‘‘Jusqu’où voulons nous aller ?’’ ‘‘Veut-il (ou veut-elle) la même chose que moi ou est-ce un moment de faiblesse et il (ou elle) va se remettre à me hurler dessus dans quelques secondes ?’’…

Ces questions, Hermione ne voulait pas les poser parce qu’elle aimait à se dire qu’il voulait justement tout reprendre depuis le début et ne pas refaire les mêmes erreurs que dans le passé mais elle ne pouvait pas savoir pour lui et elle était consciente du fait qu’ils allaient droit dans le mur s’ils n’éclaircissaient pas les zones d’ombre, les doutes, les craintes qu’ils avaient accumulé depuis ces deux dernières années. Alors elle se détacha doucement de Severus mais ne s’éloigna pas de lui pour autant et demanda d’une petite voix pourtant sur d’elle.

- Severus est-ce que…

Oui, bon ce n’était peut-être pas le meilleur moyen de ne pas le braquer et qu’il se mette à lui hurler dessus de nouveau alors cherchons une autre approche plus subtile et qui inviterait d’avantage à une conversation calme et constructive plutôt que sur une nouvelle engueulade.

- Je crois qu’il faut qu’on discute réellement toi et moi… Sans crier et en acceptant les remarques, les reproches qu’on risque de se faire…

La miss hésita un instant mais après tout la tempête ne semblait pas prête de se calmer et il valait mieux être confortablement installé dans un cas pareil donc elle se laissa glisser le long de la porte pour s’asseoir sur le sol, à lui de voir s’il s’assiérait également. Elle repris, hésitante, après tout elle ne voulait l’obliger à rien même si elle espérait qu‘il accepterait.

- Enfin… Si tu veux toi aussi qu’on se donne une deuxième chance… Pour une histoire durable…

Hermione regardait Severus, obligée de lever la tête pour ça et bien qu’elle resta parfaitement silencieuse en attendant sa réaction, elle priait intérieurement Merlin et tous les gugusses qui pouvaient bien l’entendre pour qu’il accepte d’essayer.

* Merlin, Hermione je t’aime tant…*

C’est à ceci que pensait Severus Rogue, alors qu’il venait de faire fusionner Hermione une fois de plus contre la porte d’entrée ainsi que la poignée. Elle avait vaguement protesté mais il n’en tenait pas rigueur. Pas pour l’instant. Non, là, il profitait de ce moment magique, ce moment où il avait posé ses lèvres furieusement contre les lèvres d’Hermione, ce moment où il avait retrouvé la chaleur du corps de son ancienne amante, ce moment où il s’était enfin senti complet depuis 2 ans. Une rage, une passion animée l’ancien professeur de potions, l’ancienne terreur des cachots. Il ne pouvait pas y avoir d’autres définitions à la force qui avait poussé Severus a embrassé Hermione alors qu’ils n’étaient plus ensemble, alors qu’il n’avait pas son accord et surtout que cinq minutes plus tôt, ils étaient aussi dévastateurs que la tempête qui régnait dehors. Enfin, il faut dire que Severus Rogue et Hermione Granger, c’était quelque chose.

Mais passons sur le caractère de ses deux têtes de mules et revenons sur ce que ressentait Severus. 10 secondes plus tôt, il avait donc plaquait ses lèvres sur celle d’Hermione, laissant son envie et son cœur prendre le dessus sur sa raison. Impatient, il avait forcé la barrière des dents d’Hermione et avait faufilé dans la bouche de la brune. Il s’attendait à chaque seconde de se reprendre une baffe de la jeune femme. Après tout, il venait quand même de proféré l’intimité de son ancienne amante. Il avait d’ailleurs senti la brune se raidir dans son étreinte. Elle ne lui rendit pas son baiser, ce quine le surprit pas mais il ne s’arrêta pas pour autant, goûtant le plus possible à la bouche d’Hermione avant qu’il la voie sortir à tout jamais de sa vie. Et puis… A la grande surprise de Severus, Hermione lui rendit son baiser aussi fiévreusement que lui, nouant ses bras dans son dos, les rapprochant l’un de l’autre. Severus, remonta une de ses mains dans sa chevelure et commença à la décoiffer de à sa façon, son autre main se plaça sur les hanches de la femme de sa vie et la rapprocha encore d’elle.

Leur baiser était passionné, il était leur libération après ces deux années de séparation, ils étaient comme une bouffée d’oxygène pour Severus, il avait besoin d’elle, il ne pouvait pas vivre sans elle. Et en parlant d’oxygène, le souffle commença à manquer au couple qui se sépara à regret. Qui rompit le baiser ? Le maître des potions n’en avait aucune idée, sans doute les deux en même temps ou lui ou elle….

Un coup de tonnerre tonna et deux trois éclairs zébrèrent dans le ciel. Les yeux noirs de Severus étaient embrumés par un sentiment indéfinissable. Le bonheur, la passion, la peur de ce qui allait se passer, l’inquiétude, l’amour. Cet fois, il n’était plus paumé ni perdu, il avait carrément atteint le point de non retour et il faudrait plus qu’une équipe de sauvetage pour le ramener sur le bon chemin.

- Comment en est-on arrivé là…

La voix d’Hermione fit revenir Severus à la réalité, finalement, il fallait juste la brune pour le faire revenir sur le bon chemin. Il regarda la jeune femme qu’il tenait encore dans ses bras, leurs cœurs battant au même rythme. Il regarda cette femme qui lui avait dérobé son cœur. Il ne le répétera jamais assez, Hermione était magnifique. Ces cheveux un peu en batailles d’une magnifique couleur, ses yeux bruns brillant, ses joues un peu rose, ses lèvres gonflés par le baiser d’il y a quelques minutes, oui, elle était belle, on ne pouvait le nier. Est-ce qu’elle l’aimerait comme avant ? L’homme avait besoin de savoir, il voulait encore se réveiller, la matin, cette déesse dans ses bras et se dire qu’il était la personne la plus chanceuse du monde d’avoir cette merveilleuse créature pour lui. Il voulait ressentir la bouffée de choix quand Hermione l’embrassait, seulement lui alors que d’autres jeunes bourrés d’hormones la fixait comme des malpropres et le fusillaient du regard et qu’il pouvait avoir ce petit sourire sarcastique.

Mais avant de pouvoir revenir à cette situation, il devait discuter avec Hermione, il voulait lui dire tout ce qu’il voulait sur le cœur, se mettre à nu devant elle. Il voulait qu’elle soit heureuse avec lui, il voulait ravoir une chance avec elle et la préservait comme la chose la plus précieuse au monde. Est-ce qu’Hermione l’écouterait ? Est-ce qu’elle allait regretter le baiser ? Est-ce qu’elle allait encore lui criait dessus ? L’achevait en lui disant de sortir de sa vie, de ne plus jamais lui parler ? Il avait peur mais il s’efforça de reprendre une expression assez neutre. Il ne voulait pas que la brune lise quelque chose sur son visage qui pourrait la mettre en colère. La connaissant, elle serait capable de lui reprocher ses doutes envers elle…

- Severus est-ce que…

Severus arqua un sourcil, attendant la suite. Au fond, il était rassuré, elle avait l’air de douter aussi de lui, d’avoir peur elle aussi de sa réaction. Il aurait pu s’énerver mais il n’en fit rien, il était dans la même situation. Enfin quoique même quand il avait tort, il avait raison. La grande logique de Severus Rogue, toujours avoir raison et quand on q tort, envoyer un regard noir et un sarcasme bien senti pour faire taire l’autre. Mais il ne le ferait pas avec elle. Pas avec Hermione. Déjà, de un, il l’aimait et de deux, elle avait un aussi sale caractère que lui. Pas besoin de déclancher sa foudre envers lui. Pas après le baiser merveilleux qu’ils avaient échangeaient.

- Je crois qu’il faut qu’on discute réellement toi et moi… Sans crier et en acceptant les remarques, les reproches qu’on risque de se faire…

La brune s’était éloigné de lui, sa voix hésitante, elle jeta un coup d’œil dehors. Mais Severus n’y fit guère attention, un petit sourire s’était dessiné sur son visage. Je vous arrête tout de suite, ce sourire n’a rien d’ironique, de sarcastique, de narquois, de cynique comme tout les autres sourires de Severus. Ce sourire, c’était un vrai sourire, un sourire de soulagement, de bonheur. Il vit Hermione se laisser glisser contre la porte d’entrée, s’asseoir sur le sol, sans aucun doute, froid du magasin.

- Enfin… Si tu veux toi aussi qu’on se donne une deuxième chance… Pour une histoire durable…

Bien sûr qu’il voulait, il n’attendait que ça. Néanmoins, il note « l’histoire durable », leur précédente histoire avait été parfaite, enfin au début, à la fin Hermione avait cessé d’avoir confiance en lui. Mais Severus ne remettrait sûrement pas ça sur la tapis. Adieu Severus Rogue, bonjour Severus Rogue version amoureux. Il voulait prouver à Hermione qu’avec lui elle serait bien qu’ils vivraient dans une petite bulle de bonheur loin du monde dangereux dans lequel ils évoluaient. Alors doucement, il se laissa à son tour glissa au sol, près de sa belle. Il prit doucement sa main dans la sienne et entremêla leurs doigts

« - Hermione, j’ai besoin de toi…,

De son autre main il recommença à jouer avec la chevelure de la jeune femme, laissant un silence s’installait, cherchant les mots qu’il allait dire, les mots qui allaient porter son destin avec Hermione. Il se tourna de sorte à pouvoir la regarder droit dans les yeux. Il se pencha doucement et déposa un baiser chaste sur les lèvres de sa partenaire. Léger comme une plume il ne dura pas plus de trois secondes.

« - Hermione… écoute-moi bien… Ne m’interromps pas, écoute-moi seulement… Je suis une personne détestable, souvent de mauvaise humeur, avec un caractère de chien. Enfin tu le sais bien, tu m’as eu comme prof pendant sept longues années. Je n’ai pas eu une vie facile mais je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort ni jouer mon martyr, je laisse ça à Potter… Mais quand je t’ai connu Hermione… Je ne te l’ai jamais dit mais je t’ai trouvé brillante… Mais j’étais le Professeur Rogue alors je n’ai fais qu’être désagréable avec toi… Et puis les années ont passé, tu es devenue une jeune femme parfaite, plus brillante de jour en jour, de plus en plus jolie, rivalisant avec Aphrodite, et puis, tu es une jeune femme courageuse, têtue mais courageuse… Et je suis tombé fou amoureux de toi et le jour où tu es entrée dans ma vie, l’année où nous nous sommes rapprochés, où nous nous sommes embrassés, où tu es devenue mienne on était les jours les plus beaux de ma vie. Et ceux qui ont suivi aussi, les deux ans que j’ai partagé avec toi ont été un pur moment de bonheur…. Un bonheur sur lequel j’avais fait une croix. Et puis tu as perdu la confiance que tu avais en moi. Mais je ne t’ai jamais trahie, et par là, j’entends toutes les valeurs que tu respectes. Jamais je n’aurai rejoint le mauvais camp même si ma vie était en jeu. Je ne peux pas te trahir, si j’ai rejoint le ministère, c’est que j’ai mes raisons. Maintenant Hermione, je me mets à nu devant toi. Les deux ans sans toi ont été bien plus cruels que mille doloris, j’ai besoin de toi Hermione, je ne peux pas vivre sans toi ? Je veux avoir cette chance de me réveiller le matin et de remercier qui voudra m’entendre de me permettre de rester avec toi, d’avoir la chance d’être celui que tu as choisi, d’être celui qui peut te serrer dans ses bras, d’être celui qui a le droit de t’embrasser et de te faire mienne. Je veux ravoir cette chance Hermione. Je t’aime… Je t’aime comme un fou, j’ai besoin de toi comme nous avons besoin d’oxygène. Je veux que tu sois fière de moi, que sans aucune hésitation tu me confies comme sans aucune hésitation je te confierai la mienne. Je souhaite le plus heureux du monde avec toi, construire une famille, un avenir. Alors Hermione je t’en supplie, aime-moi, prends-moi, choisis-moi… Partage ta vie avec moi…

Severus avait dit ça sur un ton bas, comme une confidence, il était mis à nu devant l’ancienne Miss Je Sais Tout qui l’exaspérait il y a des années, qui lui était nécessaire pour vivre désormais. S’il n’avait pas été Severus Rogue, il aura peut-être même pu laisser couler deux trois larmes mais il n’en fit rien. L’expression de l’homme était froide, il ne laissait rien paraître mais ses yeux… Ses yeux si froids, si noirs, obsidiennes attendaient un réponse d’Hermione, en la fixant avec intensité. Il fit doucement remonter la main qui tenait la main de la brune sur son visage et avec son pouce dessina les contours des lèvres pulpeuses de la jeune femme. Il s’approcha d’elle et lui murmura un dernier je t’aime avant de retirer ses mains du corps de la belle et t’attendre la réponse d’Hermione…

Alors qu’elle pensait tout espoir perdu, l’ancienne Gryffondor vit l’homme de sa vie se laisser glisser doucement au sol à son tour. Surprise qu’il accepte, elle le regarda faire sans rien dire, si jamais quelqu’un venait a regarder ce qu’il se passait dans cette boutique, il se poserait surement des questions en voyant l’ancien professeur de potion et l’ancienne élève assis à même le sol mais il faut bien avouer que le moment n’était pas propice à ce genre de réflexion intérieure et la demoiselle ne retint pas un frisson en sentant les doigts de Severus s’enrouler doucement autour de sa main.

« Hermione, j’ai besoin de toi… »

Merlin tout puissant, avait-il ne serait-ce qu’un minimum conscience de ce que son souffle chaud si près de son oreille associé à son murmure rauque pouvait éveiller chez la demoiselle ?! Allez savoir, venant de Severus un tel comportement pouvait à la fois être totalement calculé, ou au contraire plus innocent qu’un bébé venant de naitre. Tout en gardant précieusement la main de la demoiselle dans la sienne, Severus commença à jouer distraitement avec les mèches brunes qui se trouvaient à sa portée et il laissait le silence s’imposer de lui-même. Bien que ce silence puisse paraitre pesant, Hermione se sentait en confiance. S’il y avait bien une chose qu’elle avait compris depuis longtemps dans le comportement si particulier de Severus, c’était qu’il était généralement lent avant de se confier à propos de quoi que ce soit et que le brusquer ne servirait qu’à le repousser dans ses retranchements, la privant ainsi définitivement de réponse…

Puis dans le silence, Hermione se rendit à peine compte que Severus bougeait à coté d’elle. Bien qu’elle eu ses yeux plantés dans ceux de l’ancien professeur, elle ne le réalisait même pas, plongée dans un état second rien qu’à la proximité de son ancien - et elle espérait bientôt de nouveau - amant. Elle n’eu ensuite que la sensation des lèvres de Severus frôlant à peine les siennes durant quelques secondes bien trop courtes et c’est ce qui la ramena sur terre juste à temps pour se rendre compte qu’il se décidait à parler

« Hermione… écoute-moi bien… Ne m’interromps pas, écoute-moi seulement… Je suis une personne détestable, souvent de mauvaise humeur, avec un caractère de chien. Enfin tu le sais bien, tu m’as eu comme prof pendant sept longues années. Je n’ai pas eu une vie facile mais je ne vais pas m’apitoyer sur mon sort ni jouer mon martyr, je laisse ça à Potter… Mais quand je t’ai connu Hermione… Je ne te l’ai jamais dit mais je t’ai trouvé brillante… Mais j’étais le Professeur Rogue alors je n’ai fais qu’être désagréable avec toi… Et puis les années ont passé, tu es devenue une jeune femme parfaite, plus brillante de jour en jour, de plus en plus jolie, rivalisant avec Aphrodite, et puis, tu es une jeune femme courageuse, têtue mais courageuse… »

L’interrompre alors qu’il semblait sur le point de lui ouvrir une bonne partie de son cœur ? Jamais de la vie elle n’aurait été assez stupide pour émettre le moindre son tant qu’il n’aurait pas finit de dire tout ce qu’il avait sur la conscience. Elle écoutait donc chaque parole émise par le brun qui semblait quelque peut hésitant, brouillon dans les débuts mais comment lui en vouloir ?! C’était une chose difficile et Hermione le savait. Severus commença donc par lui expliquer les années d’études et les raisons de son comportement et bien qu’elle fut légèrement rabrouée par la nouvelle critique faite à l’encontre de son ami, elle l’oublia lorsqu’il alla jusqu’à la comparer à Aphrodite et une légère rougeur colora ses pommettes

« Et je suis tombé fou amoureux de toi et le jour où tu es entrée dans ma vie, l’année où nous nous sommes rapprochés, où nous nous sommes embrassés, où tu es devenue mienne on était les jours les plus beaux de ma vie. Et ceux qui ont suivi aussi, les deux ans que j’ai partagé avec toi ont été un pur moment de bonheur…. Un bonheur sur lequel j’avais fait une croix. Et puis tu as perdu la confiance que tu avais en moi. Mais je ne t’ai jamais trahie, et par là, j’entends toutes les valeurs que tu respectes. Jamais je n’aurai rejoint le mauvais camp même si ma vie était en jeu. Je ne peux pas te trahir, si j’ai rejoint le ministère, c’est que j’ai mes raisons…. »

Inconscient des tourments actuels de la cervelle légèrement dérangée de la jeune femme, Severus continuait sur sa lancé, comme incapable de s’arrêter avant d’avoir vider son sac ce qui était une bonne chose dans le fond et il abordait le début de leur histoire, la vie commune et il précisait ne jamais l’avoir trahi. Les reproches commençaient à arriver mais elle avait elle-même dit qu’il fallait qu’ils puissent justement ce faire ces reproches et les accepter pour pouvoir changer ce qui avait mal tourné la première fois. Pour ce qui était du ministère, n’y travaillait-elle pas elle-même ?! Bien sur que si même si ce n’était pas dans la même branche que Severus.

« Maintenant Hermione, je me mets à nu devant toi. Les deux ans sans toi ont été bien plus cruels que mille doloris, j’ai besoin de toi Hermione, je ne peux pas vivre sans toi ? Je veux avoir cette chance de me réveiller le matin et de remercier qui voudra m’entendre de me permettre de rester avec toi, d’avoir la chance d’être celui que tu as choisi, d’être celui qui peut te serrer dans ses bras, d’être celui qui a le droit de t’embrasser et de te faire mienne. Je veux ravoir cette chance Hermione… »

Merlin tout puissant, voila qu’il annonçait déjà son plaidoyer final… C’était plutôt curieux mais la jeune femme songea qu’il devait surement craindre qu’elle ne l’écoute pas par la suite si jamais il ne le faisait pas maintenant, comme s’il avait malgré tout peur qu’elle le rejette, qu’elle ne veuille pas entendre… Touchée par les mots de Severus, lui qui était plutôt du genre à démontrer ses sentiments plutôt qu’à mettre des paroles dessus, les yeux d’Hermione brillèrent de plus en plus, comme si elle allait se mettre a pleurer d’une seconde à l’autre, alors qu’elle n’en n’avait pas la moindre attention.

« Je t’aime… Je t’aime comme un fou, j’ai besoin de toi comme nous avons besoin d’oxygène. Je veux que tu sois fière de moi, que sans aucune hésitation tu me confies comme sans aucune hésitation je te confierai la mienne. Je souhaite le plus heureux du monde avec toi, construire une famille, un avenir. Alors Hermione je t’en supplie, aime-moi, prends-moi, choisis-moi… Partage ta vie avec moi… »

Hermione laissa sa respiration reprendre normalement après qu’elle fut instantanément bloquée malgré elle au premier ‘‘je t’aime’’ murmuré par Severus. Il le lui avait déjà dit, et naturellement elle y avait déjà cru et même si son visage et son regard restaient impassibles et même si sa voix n’était qu’un murmure même pas un tout petit peu tremblotant, elle avait aussi envie d’y croire maintenant. Par contre, aussi loin que ses souvenirs pouvaient bien remonter, jamais il n’avait fait mention d’une quelconque possibilité de futur famille commune…

Avant qu’elle n’ait pu répondre, elle sentit la main de Severus lâcher la sienne pour venir doucement retracer le tour de ses lèvres du bout de son pouce tout en murmurant un troisième ‘‘je t’aime’’ puis retira ses mains comme à regret pendant que la demoiselle ne se souvenait pas qu’il lui ait déjà dit ces mots là tant de fois en si peu de temps… La demoiselle profita de cette non-présence pour reprendre un minimum ses esprits. Severus venait de se mettre à nu devant elle et elle n’avait décidément pas le droit de lui répondre simplement en l’embrassant et en lui faisant promettre de ne jamais plus la laisser partir si loin de lui. Hermione baissa les yeux un instant, le regard perçant de Severus ne l’aidant pas vraiment a se concentrer. Mais avant de se mettre à lui répondre à son tour, elle encra son regard noisette dans les lac onyx du brun qui la fixait toujours avec se semblant d’inquiétude

- Severus… Je… Par où commencer… Je ne sais pas ce qui nous a conduit à nous éloigner puis à rompre le moindre contact comme un accord silencieux pendant deux ans et curieusement nous avons réagit de la même façon tout les deux… Faire croire aussi facilement aux autres que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes…

Hermione stoppa et jugeant la posture inconfortable, se mis sur les genoux pour faire totalement face a Severus puis elle repris, les yeux toujours aussi brillants et la mine à la fois attendrie et un peu triste.

- Je… Je ne t’en veux pas d’être au ministère… Après tout j’y travaille moi aussi… Et tu sais… On me l’a souvent conseiller, plus d’une fois on a essayé de me pousser aussi pour que je fréquente d’autres hommes mais jamais aucun n’a éveiller assez d’intérêt pour que je consente a ne serait-ce que lever les yeux sur lui… Aucun… Sauf toi… Je me doute que tu ais du mal à me croire après l’attitude que j’ai eu envers toi et je me rend bien compte que j’ai mal agis, peut-être que cela vient du fait que j’ai toujours plus ou moins de mal à savoir ce que tu penses réellement…

Se rendant compte qu’elle devenait confuse, Hermione pris timidement les mains de Severus dans les siennes comme elle pouvait puis après avoir observer leurs doigts entrelacés, elle repris en relevant les yeux vers le regard fixe de Severus.

- Mais… J’aimerai tellement que tu saches que ce que je dis, je le ressent au plus profond de moi-même… Je t’aime Severus… Jamais je n’ai cessé de t’aimer plus que tout, plus que ma propre vie… Même si j’ai longtemps essayé de me persuadé du contraire… Je… Je ne veux plus te quitter… Vivre loin de toi… Me dire que tu me déteste et je veux savoir que tu m’aimes et surtout que toi tu saches, que tu sois persuadé, que je t’aime pour toujours… Même s’il faut pour ça que je te le répète matin midi et soir… Mais retrouveras-tu la confiance que tu avais en moi ? Ou est-ce que tu continueras à avoir peur que je parte du jour au lendemain ?

Hermione retint un soupire, elle mourrait d’envie de se jeter au cou de Severus et de l’embrasser pour ne jamais plus se détacher de lui mais elle avait tellement peur qu’il se mette à douter systématiquement d’elle à chaque occasion qui lui paraitrait un peut trop louche… Et Merlin sait à quel point un Severus Rogue peut être parano quand il s’y met. Hermione ne voulait pas non plus précipiter les choses et se planter en beauté une nouvelle fois puis, elle repensa à une phrase qu’il avait dite un peu plus tôt et qui la taraudait. Elle eu un étrange rire bref et une larme s’échappa de son regard noisette mais curieusement, bien qu’elle souriait, elle n’osa pas regarder Severus dans les yeux en posant la question qui suivit et préféra baissé le regard pour fixer leurs mains comme une vierge effarouchée par la moindre tentative de séduction

- Je… Tu… Je sais que ça n’a pas grand rapport mais… Tu songes réellement à fonder une famille avec moi ?!

La voix était clairement étonnée et curieuse même si la question avait été de moins en moins audible, se finissant dans un murmure pas sur du tout et Hermione s’obstinait à ne surtout pas relever les yeux bien qu’elle sentait ses oreilles lui chauffer sérieusement, signe qu’elle rougissait à coup sur.

« - Je t’aime »

Ces mots, Severus Rogue les avait bannis depuis bien longtemps de son vocabulaire. Il ne les aimait pas et il aimait encore moins les prononcer. Il ne les avait jamais compris. Peut-être était-ce parce qu’il n’avait jamais reçu d’amour et le fait que son grand amour, il y a des années, ait choisi son ennemi n’a rien arrangé. Il a donc dit adieu à ce sentiment faible qui n’offrait que souffrance et douleur. Ainsi Severus Rogue était devenu mangemort puis espion pour Dumbledore et par conséquent, profession de potion, « la chauve-souris des cachots » comme ses anciens élèves le surnommait mais il n’en avait rien à faire. Mais, il y a maintenant 5 ans de ça, environ, une de ses élèves avait réussi un exploit qui mériterait un Ordre de Merlin, faire fondre le cœur de glace de Severus Rogue. Oui, Severus Rogue était tombé amoureux. Et pas de n’importe qui. D’une Gryffondor, alors qu’il était à l’époque le directeur de serpentard. Et pas n’importe qui. La préfète-en-chef. Et qui d’autre que sa chère Miss je sais tout aurait pu obtenir ce rôle ?

Oui, Severus Rogue aimait de tout son être Hermione Granger, elle faisait ressortir ce qu’il y avait de plus beau en lui et il pensait sincèrement faire sortir ce qu’il y avait de plus sombre en elle. L’amour, c’est un sentiment explicable qui donne des ailes et aussi un air idiot mais quand on aime, le monde extérieur n’existe pas. Ce petit bout de femme avait donc chamboulé sa vie. Il avait mis temps de temps à admettre qu’il aimait et temps de temps à lui avouer (je n’expliquerai pas la déclaration d’amour de Severus qui est un peu spécial et c’est très bien déroulé au cas où…). Tout lui plaisait en Hermione, sa beauté, c’était une évidence comme c’était une évidence que le soleil se coucherait ce soir, que Severus ne gagnerait jamais le prix du beau sourire masculin ou qu’un jour, il puisse apprécier Potter. Mais revenons au charme d’Hermione, à sa beauté. Ses yeux noisettes qui l’attendrissaient, ses lèvres pulpeuses qu’il adorait et ses cheveux bruns et soyeux. Elle était parfaite. Elle avait aussi un caractère bien trempée et ensemble, ils faisaient des étincelles. La gryffondor était très intelligente et elle l’avait séduit et puis les circonstances pour qu’ils se rapprochent avaient été au rendez-vous aussi…

Ils s’aimaient mais par des circonstances dérisoires, ils s’étaient séparés et ne s’étaient pas revus depuis deux ans. Et il avait fallu qu’une petite tempête arrive et ils se retrouvaient bloqués ensemble dans une boutique en train de se crier dessus pour exprimer la rancœur, la peine du passé et l’amour toujours présent. Et c’est ainsi qu’en moins d’une heure, Severus avait répété bien plus d’une fois, je t’aime à sa douce, il s’était mis à nu devant elle et lui avait sa peur de ne jamais pu pouvoir la serrer dans ses bras. Pendant deux ans, il avait ressemblé à une épave, devenant désagréable envers quiconque l’approchait même ses « proches ». Il voulait souffrir en silence. Mais Hermione semblait pouvoir revenir dans sa vie et son cœur battait à la chamade.

« - J’ai besoin de toi ».

Cela avait été ses dernières paroles. Maintenant, il s’était plongé dans un silence que seul Hermione pourrait briser. Il repassait dans sa tête les derniers baisers qu’il venait d’échanger avec le brune et son corps en redemandait à jamais. Mais il ne pouvait pas la bâillonner de sa bouche, il devait savoir ce qu’elle pensait, il avait parlé, c’était à elle maintenant. Son grand amour qui avait baissé la tête la releva, et ancra son regard dans le sien. Qu’ils étaient beaux ses yeux noisettes et qu’il regrettait de ne plus pouvoir se réveiller le matin en les voyant… Elle inspira et commença à parler :

- Severus… Je… Par où commencer… Je ne sais pas ce qui nous a conduit à nous éloigner puis à rompre le moindre contact comme un accord silencieux pendant deux ans et curieusement nous avons réagit de la même façon tout les deux… Faire croire aussi facilement aux autres que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes…

* Sans doute parce que nous sommes pareils Hermione…*

Souffrir en silence, voilà un grand point commun qu’ils échangeaient tout les deux. Ne rien dire, toujours sourire ou plutôt faire bonne figure et puis une fois seul, chez soi, pleurer, briser des objets sans valeur, crier sa rage ou rester assis silencieux un verre d’alcool à la main qui devient votre meilleur ami… Il vit la jeune femme gigotait et changeait de position. Elle s’agenouilla face à lui, imitant sa posture et repris son discours…

- Je… Je ne t’en veux pas d’être au ministère… Après tout j’y travaille moi aussi… Et tu sais… On me l’a souvent conseiller, plus d’une fois on a essayé de me pousser aussi pour que je fréquente d’autres hommes mais jamais aucun n’a éveiller assez d’intérêt pour que je consente a ne serait-ce que lever les yeux sur lui… Aucun… Sauf toi… Je me doute que tu ais du mal à me croire après l’attitude que j’ai eu envers toi et je me rend bien compte que j’ai mal agis, peut-être que cela vient du fait que j’ai toujours plus ou moins de mal à savoir ce que tu penses réellement…

Mais non, bien sûr que non, il la croyait, il lui faisait une entière confiance. Il était prêt à lui confier sa vie tellement il croyait en elle ! Et le fait qu’elle ne lui en veuille pas et qu’elle n’ait jamais cessé de l’aimer était un soulagement, un poids qui s’envolait de ses épaules et qui le rendait léger comme une plume. Lui non plus n’avait jamais été voir ailleurs. Bien que s’il l’avait fait ça, il n’aura rien cherché de durable. Plutôt l’histoire d’une nuit mais toutes les femmes lui semblait dénuées de beauté par rapport à Hermione. Severus remarqua que la brune avait arrêté de parler. Elle bafouiller un peu. Un peu comme lui tout à l’heure et peut-être pour se rassurer, elle entrelaça leurs doigts ensemble, les observant un moment. Lui, il avait toujours le regard fixe mais il commença une douce caresse sur les mains de sa belle. Elle releva encore une fois la tête vers lui.

- Mais… J’aimerai tellement que tu saches que ce que je dis, je le ressent au plus profond de moi-même… Je t’aime Severus… Jamais je n’ai cessé de t’aimer plus que tout, plus que ma propre vie… Même si j’ai longtemps essayé de me persuadé du contraire… Je… Je ne veux plus te quitter… Vivre loin de toi… Me dire que tu me déteste et je veux savoir que tu m’aimes et surtout que toi tu saches, que tu sois persuadé, que je t’aime pour toujours… Même s’il faut pour ça que je te le répète matin midi et soir… Mais retrouveras-tu la confiance que tu avais en moi ? Ou est-ce que tu continueras à avoir peur que je parte du jour au lendemain ?

Severus sentit son cœur se gonflait de joie et crut voir un soleil radieux éclairé dehors bien que ce ne soit que son imagination, la pluie tombait toujours dehors. Il avait les yeux brillants et il ne souhaitait plus qu’une chose, embrasser sa dulcinée mais il voulait déjà répondre à ses doutes, lui faire comprendre qu’il l’aimait et qu’il n’avait jamais perdu sa confiance qu’il portait pour elle. Il ne la détestait pas, il faudrait qu’il soit fou pour ça. Il l’aimait comme u fou, plus que sa propre vie, plus que tout ! Non, maintenant rien n’y personne ne pourrait les séparer. Il entendit un rire étrange s’échappait de ses lèvres. Rogue vit aussi une larme coulait sur son visage. Elle baissa le regard et se demanda ce qu’elle avait. Il finit par le savoir…

- Je… Tu… Je sais que ça n’a pas grand rapport mais… Tu songes réellement à fonder une famille avec moi ?!

Très honnêtement , le maître des potions faillit éclater de rire mais il se retint. Il sourit juste. Pas que la question soit drôle en elle-même, c’était la façon dont Hermione lui avait posé. Gênée, presque rouge comme si elle était une adolescente et qu’on lui parlait des choses qui se passait dans l’intimité d’un couple. Pourtant au fond la question était intéressante et vitale pour leur couple. Il y avait longuement réfléchi lorsqu’il ressassait amèrement le passé. Et c’était une des choses qu’il avait souvent regretter. Il voulait être père et surtout, il voulait qu’Hermione devienne une Rogue , que tout le monde sache qu’il l’aimait et que c’était réciproque. Alors, la réponse était oui. Mais vous connaissez tous, par pur sadisme, il ferait attendre et languir Hermione. En attendant…

Doucement, Severus glissa auprès d’Hermione et entoura sa taille avec ses bras. Il la ramena contre lui, la faisant s’asseoir sur ses genoux. Il déposa un doux baiser sur son front. Il commença à jouer avec ses doigts, les entremêler, puis les séparer et ainsi de suite. Il rapprocha son visage de la brune et lui souffla doucement…

« - Saches que je t’aime et que je te fais confiance… Je t’appartiens, je te confierai ma vie et je ne craindrai plus que tu partes Hermione. Je veux à jamais vivre à tes côtés et t’aimer plus que tout. »

Il prit le visage de la brune entre ses mains et pressa ses lèvres contre celle d’Hermione dans un baiser tendre et passionné à la fois. Sa langue retrouva avec impatience celle de la jeune femme. Il restèrent quelques minutes à s’embrasser comme un jeune couple dans le magasin avant que Severus rompe le baiser et murmure une fois de plus à son oreille.

« - Je veux construire une famille avec toi, avoir des enfants de toi et surtout t’épouser… »

Puis il recolla ses lèvres sur celle d’Hermione et continua de l’embrasser de plus en plus passionnément. Mon dieu qu’elle lui avait manqué…

Alors qu’elle cherchait un moyen de se concentrer, de rassembler ses pensées, en prenant doucement les mains de Severus dans les siennes. Hermione sentit presque instantanément les doigts de l’ancien professeur caresser la peau du dos de sa main. Elle repris malgré tout contenance et continua son plaidoyer avec beaucoup moins d’assurance qu’elle ne l’aurait voulu. Mais il aurait fallu être inhumain pour ne pas être troublé alors qu’on dévoilait son cœur à un homme qu’on avait mis de coté pendant plusieurs mois après deux ans de passion.

Quoi qu’il en soit, la demoiselle avait tant bien que mal réussit a confier une grande partie de ses doutes, de ses sentiments, à son ancien amant et elle attendait en silence. L’angoisse qui n’était jamais réellement partit bien loin depuis qu’il avait recapturé ses lèvres après deux longues années d’éloignement, se fit plus lourde encore. Elle lui avait pourtant fait comprendre qu’elle ne lui en voulait absolument pas - enfin sauf peut-être pour son attitude de tout à l’heure a la prendre pour une girouette - et qu’importe pour quoi elle lui en avait voulu il y a deux ans, c’était oublié depuis longtemps. Mais Severus semblait prendre un malin plaisir a la faire attendre…

Loin de s’en offusquer bien longtemps, Hermione laissait son esprit vagabonder, sentant toujours les douces caresses aériennes du pouce de Severus sur sa main et elle repensa alors à ce qu’il lui avait dit et la question qui aurait dût la tarauder bien plus tôt, commença alors à lui torturer l’esprit : avait-elle bien compris ?! Puis elle se dit que tant qu’à devoir attendre dans un silence infernal, autant pauser aussi cette question et elle se lança, toute intimidé, comme si Severus l’avait embrassé pour la première fois de sa vie.

Et naturellement, loin de faire revenir l’homme à la réalité et de l’obliger à répondre quelque chose, n’importe quoi, même un refus en bloc, Severus restait muet comme une tombe. Hermione commençait sérieusement a se demander si elle n’était pas masochiste alors qu’elle se rendait doucement compte qu’elle avait sciemment rallongé le silence en posant cette question délicate et décisive. C’est l’instant que Severus choisit pour enfin réagir mais plutôt que de parler, de répondre, d’effacer ses doutes, il se déplaça, lâchant ses mains ce qui fit qu’Hermione releva immédiatement un regard intrigué vers lui. Elle ne dit rien cependant, n’omit aucune objection et le laissa la prendre sur ses genoux et l’embrasser doucement sur le front.

*Bon c’est toujours bon signe non ?! S’il voulait m’envoyer promener, il serait pas si doux et attentif… Enfin j’espère…*

Hermione ne dit rien et lui fit un pauvre sourire en réponse à son bisou. Le grand brun commença a jouer de nouveau avec les doigts de la jeune femme et elle se laissa faire volontiers, appréciant sans limite le moindre contact avec l’homme de sa vie. Leurs visages furent plus proches et enfin, dans un murmure doux et légèrement rauque, il lui répondit

« Saches que je t’aime et que je te fais confiance… Je t’appartiens, je te confierai ma vie et je ne craindrai plus que tu partes Hermione. Je veux à jamais vivre à tes côtés et t’aimer plus que tout. »

Les yeux de la demoiselle s’illuminèrent et se mirent a briller dangereusement mais ce n’étaient pas des larmes de tristesse, loin de là. Elle était tellement heureuse et soulagée, rassurée par les paroles de l’homme que lorsqu’il captura doucement ses lèvres à l’aide des siennes, elle mis un petit instant a répondre à son baisé. L’embrassade se fit de plus en plus passionnée et Hermione passa doucement ses bras autour du cou de Severus, ses doigts jouant machinalement avec ses mèches de cheveux alors qu’elle goutait encore à la saveur de sa langue contre la sienne. C’était uns sensation qu’elle pensait avoir oublié et surtout ne jamais retrouver, mais oh quelle joie, elle avait tors…

Toute retournée, Hermione se disait simplement qu’embrasser Severus était d’autant plus agréable lorsqu’elle connaissait le fond de ses pensées et surtout lorsque leurs sentiments étaient partagés. Lorsque le baisé pris fin, Severus murmura une nouvelle fois, d’une voix devenue curieusement plus sensuelle, son souffle tombant doucement sur son oreille et la faisant frissonner

« Je veux construire une famille avec toi, avoir des enfants de toi et surtout t’épouser… »

*M’épous….*

La demoiselle n’eu même pas le temps de finir sa pensée stupéfaite que Severus reprenait déjà possession de ses lèvres d’une manière on ne peut plus sensuelle. Hermione ne se sentait pas très à l’aise, assise en travers des genoux de Severus. Elle fit donc ce qui lui sembla le plus naturel au monde et sans rompre le baisé, elle se leva et se mis à califourchon sur les cuisses du brun, face à lui, ce qui était tout de même bien plus confortable.

Avant que le baisé ne devienne trop enflammé, avant qu’elle ne perdre la réalité et qu’elle se laisse emporté, elle jugeait bon de répondre à Severus, après tout, ce n’était pas rien ce qu’il venait de dire, il proposait de fonder une famille et d’officialiser leur amour par un mariage et Hermione ne lui avait toujours pas répondu, le laissant malgré tout dans le doute. Elle rompit donc la connexion de leurs lèvres et s’assis un peu plus sur les cuisses de Severus, histoire de pouvoir le regarder en face sans avoir besoin de loucher.

- Je t’aime tellement… Et jamais je n’aurai voulu porter les enfants de quelqu’un d’autre que les tiens… Les nôtres…

Hermione eu un tendre sourire. Elle venait ni plus ni moins de lui donner son accord pour la futur vie familiale mais elle n’avait encore rien dit en ce qui concernait sa presque demande en mariage. Fixant Severus droit dans les yeux, elle se mordait légèrement la lèvre inferieure et laissa doucement sa main caresser la joue de son amour, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille gauche. C’était pas très sympathique de le faire attendre mais que voulez vous, elle aussi savait se faire sadique… Enfin bien moins que lui mais elle avait encore tout le temps d’apprendre…

Hermione finit par se pencher vers Severus et déposa une pluie de baisés plus légers que des plumes sur son visage. Son front, ses joues, ses lèvres… Et alors qu’elle s’approchait de plus en plus des lèvres de Severus elle se mis a murmurer entre chaque bisou.

- Et si vraiment… Tu me demandes… En mariage… Comme je le pense… Saches que… Je n’hésiterai pas… Une seule seconde… A te dire… oui…

Sur cette dernière révélation, elle captura tendrement les lèvres de Severus, tout en se collant contre son torse et s’arrangea pour que le baisé prenne une tournure beaucoup plus langoureuse et sensuelle. Elle en rêvait depuis tellement longtemps, leurs anciennes nuits avaient souvent peuplé ses rêves pour la laisser dans un état de frustration intense le matin suivant une nuit de rêves torrides…

Il y avait beaucoup de choses que Severus Rogue aimait. Faire des potions, crier sur les incapables qui l’énervait, boire un verre près du feu avec un livre, et j’en passe… Mais ce que le maître des potions préférait le plus au monde, c’était avec elle. Elle qui avait su capturer son cœur, elle qui le faisait sourire, elle qui l’aimait. Hermione. Ce nom si doux à ses oreilles la faisait partir d’un état de bonheur qu’il aurait trouvé dégoûtant si cela avait été chez un autre mais avec elle, il était capable de tout. Entendons-nous bien, Severus Rogue ne serait jamais une personne romantique à regarder des films dégoulinant d’amour et à manger de la guimauve. Il était juste amoureux. Et ce qu’il aimait le plus dans ce monde stupide, c’était d’être avec Hermione. Et de l’embrasser. C’est ce qu’il faisait en ce moment. Sa bouche avait capturé la sienne dans un baiser des plus sensuels et ses mains se perdaient dans ses cheveux soyeux. La position de la brune ne devait pas être très confortable car elle changea de place et s’assied à califourchon sur lui, rapprochant inexorablement leurs deux corps.

Severus sentait le désir monter de minute en minute et il savait qu’il allait perdre la raison avec la présence de la jeune femme. Ses lèvres, sa langue, ses mains, son corps, elle. Merlin qu’elle lui avait manqué, plus que tout. Soudain, Hermione rompit le contact et elle s’installa correctement sur ses jambes alors que Severus faisait glisser nonchalamment ses mains sur la taille de la brune. Elle le regarda tendrement avant de se lancer :

- Je t’aime tellement… Et jamais je n’aurai voulu porter les enfants de quelqu’un d’autre que les tiens… Les nôtres…

Le maître des potions sentit son cœur s’emballait. Elle voulait porter leurs enfants, elle voulait des enfants avec lui. Bien que peu nerveux, il n’attendait pas vraiment de réponse tout de suite, il voulait qu’elle prenne son temps et il ne la forcer à rien mais là, il était aux anges. Hermione allait réaliser son rêve le plus cher, celui d’être père et la mère de ses enfants serait la femme la plus merveilleuse au monde. Les minutes suivantes, Hermione eut une dizaine de gestes tendres pour son ex professeur qui remplissaient le cœur de Severus de plénitude. Elle la voyait se mordiller la lèvre, signe qu’elle avait encore autre chose à lui dire. A propos de sa quasi demande en mariage, sans doute… Mais elle ne disait rien et Severus comprit qu’elle cherchait à le faire patienter, il ne dit donc rien, se contentant d’attendre qu’elle parle. La brune commença à déposer une pluie de baisers légers comme une plume sur le visage de Severus, qui ferma les yeux, savourant la caresse des lèvres d’Hermione.

- Et si vraiment… Tu me demandes… En mariage… Comme je le pense… Saches que… Je n’hésiterai pas… Une seule seconde… A te dire… oui…

Severus sourit et voulut lui répondre mais cette fois, ce fut elle qui ne lui laissa pas le temps de répondre car elle se saisissait de sa bouche d’une façon des plus sensuelle, ce collant contre lui. Très vite, le baiser devient passionnel et Severus sentait la réaction qu’avait la sorcière sur lui. Il savait aussi que s’il ne la stoppait pas maintenant, il ne se contrôlerait plus et il serait mieux pour lui et pour elle qu’ils se contrôlent justement. Il arrêta donc le baiser et ramena la jeune femme contre lui, la serrant étroitement dans ses bras. Il déposa un baiser aérien sur son front et lui murmura.

« - Je t’aime tant… Mais… Pour le mariage… Laisse-moi le temps de te faire la demande convenablement et de te surprendre par la même occasion.

Puis il ferma les yeux et attendit que les minutes s’écoulent, que la pluie cesse et qu’ils puissent rentrer chez lui avec Hermione et recommencer comme avant. Comme avant leur dispute. En pensant au passé, un souvenir bien précis lui revient en mémoire le faisant sourire et lui donnant des idées peu avouable. D’une voix suave, il demanda à la brune :

« - Dis ma belle, tu te souviens de la nuit époustouflante que nous avions passé une semaine avant notre séparation… Et le lendemain matin sur tout avec cette promesse…

Il ferma les yeux une fois de plus et revécu ce moment où le bonheur régnait encore dans le couple.

[Flash-Back]

« - Severus !

« - Je suis en retard !

« - Severus, s’il te plait arrête, j’ai rendez-vous avec Mc Gonagall et j’ai déjà dix minutes de retard…

- C’est pas grave, dis lui de reporter le rendez-vous.

- Tu veux que je lui dise de reporter un rendez-vous alors qu’elle m’attend déjà ? Sev… erus…,

« - Je ferai tout ce que tu veux.

« - Tout ce que je veux ?

- Oui, si tu me laisses partir à mon rendez-vous…

- Très bien,

[Fin du Flash-Back]

Severus regardait toujours Hermione, sa main traçant des cercles invisibles dans son dos, l’autre dégageant une de ses mèches de cheveux qui tombait devant son joli visage.

« - Tu te rappelles de ta promesse…

Le sorcier retira sa main du visage d’Hermione et sortit sa baguette de son pantalon. Il la pointa près d’eux et lança un sortilège informulé, très pratique selon lui depuis qu’il sortait avec Hermione, surtout quand elle était à Poudlard. Le sortilège qu’il venait de lancer, la brune le connaissait bien, il n’en doutait pas puisqu’il l’avait de nombreuses fois utilisé à Poudlard. Quiconque s’approchait du lieu où le sort opérer avait une soudain une envie d’aller ailleurs et de partir loin d’ici. Autant dire qu’il n’y avait rien de mieux pour être tranquille. C’était un sortilège de confusion en gros.

« - Maintenant que nous sommes tranquille...,

il embrassa la brune,

b]je crois que tu pourrais tenir cette promesse… Pour que nos retrouvailles restent inoubliables…[/b]

dit il en l’embrassant encore…

Je crois qu’on pourrait fêter notre remise en couple… J’ai toujours voulu te voir faire un strip-tease rien que pour moi ma belle…

Et une fois de plus, il re-captura les lèvres pulpeuses d’Hermione…

Pour une fois qu’elle se sentait d’humeur rebelle et inconsciente dans un lieu public en compagnie d’un homme - de Severus plus particulièrement - il fallait que ce dernier la coupe dans son élan d’affection et surtout de démonstration affective à son égard. Elle eu une petite moue et une mine légèrement renfrognée en sentant Severus la repousser doucement mais cela lui passa bien vite lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne l’éloignait pas, au contraire, et qu’il l’obligeait à venir nicher sa tête sur son épaule avant de déposer un baisé sur son front et de la prendre tendrement dans ses bras. La demoiselle était rassurée également par le fait de sentir son torse se soulever plus rapidement à cause de sa respiration bien moins calme que d’ordinaire, ça signifiait au moins qu’il n’était pas indifférent, loin de là.

« Je t’aime tant… Mais… Pour le mariage… Laisse-moi le temps de te faire la demande convenablement et de te surprendre par la même occasion. »

Hermione ne pu s’empêcher de glousser honteusement suite à la remarque. Oui, elle s’était laissé emporter par tout l’élan d’amour et d’affection qu’elle éprouvait pour lui depuis quatre ans - dont deux années a devoir refouler ça au plus profond de son âme - Et elle rougit légèrement face à son attitude mais elle aimait Severus et tant pi s’il n’était pas du genre démonstratif en public… Elle comptait bien faire subtilement comprendre à tout le monde qu’elle avait de nouveau capturer le cœur de l’ancien directeur des Serpentards et qu’elle n’était pas prête de le laisser s’échapper de nouveau. Severus lui en voudrait peut-être un peu d’être si ‘‘naturelle’’ en public mais il saurait aussi que ça prouvait à quel point elle n’avait pas honte de l’aimer et puis elle saurait bien se faire pardonner en cas de gros débordement…

- Mhhh… J’ai vraiment hâte de te voir me surprendre alors…

Bien entendu, toute empressée qu’elle était, Hermione était parfaitement capable d’attendre que Severus se sente à la fois prêt de faire sa demande, et également qu’il juge le moment plus opportun afin que cela soit plus romantique. Hermione sourit légèrement en s’imaginant la tête que Severus ferait si il savait qu’elle pensait à lui comme à quelqu’un de romantique… Pas de doute, il faudrait qu’elle test un jour de le lui dire juste histoire de voir la tête qu’il ferait…

« Dis ma belle, tu te souviens de la nuit époustouflante que nous avions passé une semaine avant notre séparation… Et le lendemain matin sur tout avec cette promesse… »

Surprise, à la fois par la voix et les paroles de Severus, Hermione se redressa pour observer le visage du brun. Elle fut un instant saisie par la beauté qui dégageait son visage alors qu’il levait ainsi un regard plein de luxure vers la demoiselle puis les paroles lui revinrent dans la figure de plein fouet. Une promesse ?!

Qu’avait-elle bien pu faire comme promesse qu’il aurait gardé en mémoire ainsi durant deux ans de séparation ? Cela c’était passé très peu de temps avant que tout n’explose entre eux deux alors elle devait s’en souvenir comme elle s’était souvent retracé la passion dévorante et débordante qui les habitait pourtant à ce moment là, rien ne laissait présager qu’ils se sépareraient si brutalement mais elle ne devait pas penser à ça et plutôt à la promesse…

- La prom….

Les yeux d’Hermione s’écarquillèrent et presque aussitôt, elle sentit ses oreilles la chauffer un peu trop, signe qu’elle rougissait. Ahhhh oui, cette promesse… Celle qu’elle lui avait fait par pur chantage pour qu’il la laisse aller à son rendez-vous avec cette pauvre Minerva qui l’attendait déjà depuis une bonne dizaine de minutes…. C’était alors comme si elle entendait sa propre voix à l’époque et celle de Severus lui répondant…

« Je ferai tout ce que tu veux… - Tout ce que je veux ?… - Oui si tu me laisses partir a mon rendez-vous… - Très bien… »

En effet, Severus n’avait pas retenu la demoiselle une seconde de plus, ce n’était pas du tout son genre de ne pas mettre toutes ses chances de son coté pour qu’elle n’ait pas à redire sur cette fameuse promesse le jour où il la rappellerait à son bon souvenir… Et ce jour semblait être arrivé… Hermione en était à se demander comment il pouvait bien penser à une chose pareille à cet instant précis lorsqu’il repris tout en dégageant une mèche de cheveux de son visage

« Tu te rappelles de ta promesse… »

Pour le moment incapable de dire quoi que ce soit, Hermione se contenta de hocher doucement la tête en signe affirmatif tout en souriant légèrement à Severus, les yeux pétillants de malice au souvenir de ce fameux matin… Elle le regarda silencieusement sortir sa baguette et la pointer dans le vide. Elle savait parfaitement ce qu’il était en train de faire… Elle l’avait vu faire tellement de fois… Et elle savait donc que le patron de la boutique n’aurait aucunement envie de se balader dans les rayonnages et que personne n’aurait idée de venir voir chez l’apothicaire…

« Maintenant que nous sommes tranquille... »

Un petit bisou pour la route, pratiquement plus aucun doute chez la brune quand à la nature de la prochaine demande de l’ancien professeur.

« Je crois que tu pourrais tenir cette promesse… Pour que nos retrouvailles restent inoubliables… »

Encore un baisé auquel elle répondit promptement. Il croyait ? Non à son humble avis, il en était plutôt sur et même surement prêt à la convaincre par n’importe quel moyen d’accéder a sa futur et très proche requête

« Je crois qu’on pourrait fêter notre remise en couple… J’ai toujours voulu te voir faire un strip-tease rien que pour moi ma belle… »

Et avant qu’elle n’ait eu le temps de réagir, ses lèvres étaient à nouveau prise d’assaut par celles de Severus qui les dévoraient doucement, passionnément, comme si elles étaient un oasis dans un désert brulant. Lorsque le besoin d’air se fit sentir, leurs lèvres se séparèrent et Hermione repris doucement.

- Un… Un strip-tease… ?!

C’était ça qu’elle devait faire pour honorer sa promesse ? Se déshabiller sensuellement au beau milieu de la boutique de l’apothicaire ?! Il en avait de ces drôles d’idées tout de même… Hermione était certes la dernière a refuser le moindre petit câlin avec Severus mais de là à faire un strip-tease… Mais après tout, elle avait fait une promesse et en bonne Gryffondor, elle devait la tenir non ?! Seulement, après plus de deux ans il y avait peut-être prescription… Mais Severus voulait fêter leur remise en couple alors elle ne pouvait quand même pas lui refuser… Tant pi si elle se sentait un peu gauche.

- Bien…

La demoiselle se leva lentement et d’un coup de baguette magique, elle fit apparaitre une barre en aluminium devant Severus, un peu plus loin histoire d’avoir de la place. Après tout, elle savait qu’ils ne seraient pas dérangé et que personne ne viendrait jouer au voyeur à la regarder se mettre nue… Il n’y aurait que Severus pour la voir et il l’avait déjà vu plus d’une fois en tenue d’Eve… Un coup de baguette plus tard et une musique rythmée retentit en fond dans la boutique.

- C’est bien parce que c’est toi… Et parce que j’ai promis…

Elle lui fit un clin d’œil coquin et ferma un instant les yeux le temps de se laisser porter par la musique. Hermione n’était pas une pro du strip-tease, loin de là, et elle commença donc d’une façon assez maladroite à tourner autour de la barre puis à se débarrasser de ses vêtements à une allure modéré et volontairement trop lente.

Ainsi, son pull fut vite oublié quelque part sur le sol et elle se débarrassa aussi vite de ses chaussures et de ses chaussettes. Rien de tel pour casser l’ambiance… Portée par la musique et surtout encouragée par le regard que Severus posait sur elle, Hermione se fit de plus en plus sensuelle, ses gestes se faisant moins saccadés, plus fluides et elle ressemblait presque à un chat se frottant contre le barreau d’une chaise pour recevoir sa part de caresses. Lentement, les boutons de son chemisier furent détachés, révélant trop peu son soutien gorge en dentelles blanches… Se faisant sadique, Hermione ne retira pas son chemisier tout de suite et tournoya autour de la barre d’aluminium, jouant avec pour le bon plaisir de Severus…

Profitant qu’elle fut momentanément dos à Severus, elle fit lentement glisser son chemisier sur ses épaules et le laissa s’échouer a terre sans plus de cérémonie. La demoiselle dansa encore un moment avec la barre avant de décider que son jeans était finalement de trop et elle fit sensuellement glisser ses mains sur son ventre pour venir déboutonner le pantalon décidément bien trop encombrant. Jouant avec les nerfs de Severus, elle s’amusa à le descendre millimètre par millimètre et l’enjamba une fois qu’il fut à terre…

Elle fit durer le plaisir encore un peu, tournant autour de la barre, se cambrant parfois de façon subjective, lançant des regards coquins à Severus tout en se mordillant légèrement la lèvre inférieure puis décidant qu’elle l’avait laissé seul trop longtemps dans son coin, elle s’avança vers lui d’une démarche féline. Une fois à hauteur de Severus, une jambe de chaque coté de ses cuisses, elle posa ses mains sur les épaules du brun et se laissant glisser lentement pour finir de nouveau à califourchon sur son amour. Hermione l’embrassa furtivement avant de lui glisser doucement à l’oreille.

- Tu auras un intégral lorsque nous serons dans un endroit plus… Intime…

Voulant taquiner encore Severus, Hermione se mis a jouer avec sa langue et ses dents sur le lobe de l’oreille de l’ancien professeur. Certes, elle l’allumait mais c’était tellement amusant et puis elle savait parfaitement que lorsqu’ils seraient en réel tête à tête, de préférence à proximité d’un lit, elle ne ferait pas que d’embraser ses sens et le laisser en plant… Non, notre petite Hermione n’était pas assez sadique pour ça…

- J’ai froid…

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