Matthieu avançait à grand pas, la valise à la main. Il venait de parcourir cinq kilomètres entre chez lui et la gare. Sa nouvelle maison était loin d’être comme celle qu’il avait eue en Bulgarie. L’ancienne était certes plus petite mais plus fleuries. Les murs blanc crème avait été le terrain de prolifération de lianes et de plante grimpantes donnant à la maison n’ont pas une apparence délabré mais en communion avec la nature. Le jardin était immense et plats, et des fleurs de différentes facettes y poussaient en anarchie totale. Cependant, la nouvelle était plus grosse. Matthieu ne comprenait pas pourquoi son père avait opté pour une maison à trois étages alors qu’il n’était que deux. Celle-ci était faite de pierre blanche et grise et ses fenêtres en ovales donnait à la bâtisse un côté…ambiguë. Elle n’avait pourtant pas une apparence lugubre, mais à chaque fois que Matthieu était sur le seuil de la porte, un frisson le parcourait. Il aurait préféré cent fois passer le week-end en compagnie de sa douce Hécate que de rester avec son père qui le haïssait tant mais bon, on ne décide pas de tout dans la vie.
Il était un peu étonné de venir ici au beau milieu de l’année. Son père lui avait juste dit qu’un ancien ami de la famille aimerait beaucoup le voir et qu’il devait pour cela passer tout le week-end à la maison. Matthieu ne prit pas la peine de frapper à la porte. Il entra dans un hall d’entrés totalement peint en rouge donnant l’impression à Matthieu d’être dans une fournaise. Le hall était presque entièrement vide en meubles. Il avait à peine parcourus quelques pas sur le plancher ancien du hall mais il ne fut pas étonné de voir déjà rappliquer un visage familier.
-Ah, Monsieur est rentré, enfin, Darbora se fessait du souci Monsieur.
Matthieu baissa la tête et il vit son elfe de maison devant lui. Il lui tendit sa valise, qu’elle prit et la remercia. La dénommé Darbora se précipita au premier étage et redescendit aussitôt. Matthieu l’attendait toujours pas pressé de revoir son père en seul à seul. L’elfe de maison, comme à son habitude avait dut lire dans se pensées car elle lui murmura.
-Votre père est au salon avec son…ami, Monsieur…D’ailleurs, Monsieur, votre père aimerait vous le présenter.
-Ne dit pas de bêtise, c’est plutôt son ami qui veut faire ma rencontre.
Mais Matthieu savait qu’il se trompait à l’instant même où il dit ses mots car Darbora n’avait pas esquissé le pondre geste qui aurait prouvé qu’elle mentait, d’ailleurs elle ne pouvait pas mentir et en plus pourquoi le ferrait-elle ? Darbora, bien qu’elfe de maison, avait toujours était très bien traités par son père, enfin plus qu’à la normale. Elle mangeait comme nous, avait une chambre respectable, avait le droit de temps en temps de sortir se promener et son père lui avait même donnait la permission de coudre ses propres vêtements. Elle était donc toujours vêtue de short et de pull en laine, ce qui lui donnait l’apparence d’un bonhomme de neige rose et ainsi elle pouvait s’habiller correctement sans pour autant être affranchir. Enfin, c’est ce qu’on supposait car elle n’était jamais partit, en même temps, elle était très attaché à leur famille.
-Connais-tu l’homme que père veut me présenter ?
-Oui, Monsieur, il se nomme Malthus, Ardmore Malthus.
Ce nom ne lui disait rien. Il se demandait toujours pourquoi un ami de son père voulait avoir à faire à lui. Là encore, Darbora devina et reprit
-Il est notaire, Monsieur !
Matthieu regarda interloqué Darbora. Que pouvait bien lui vouloir un notaire ? Est-ce qu’un membre de sa famille était mort et lui léguait quelque chose ? C’était peu probable ! Sa mère avait quitté un pays asiatique (Matthieu ne savait pas vraiment lequel, il pensait que c’était la Chine) loin de ses parents pour faire se études de magie à Dumstrang chose que ce derniers refusaient. Quant à son père, avoir épousait une Sang-de-Bourbe (Enfin, son père et sa famille supposait qu'elle était d'origine Moldu) comme ils disent, lui avait valut d’être renié par toute sa famille. Matthieu avait donc peu de chance que ce soit cela alors. L’elfe de maison entra dans la cuisine et repassa devant lui tenant dans les mains un plateau d’argent remplit de petits fours et l’emmena au salon. Après quelques instants, la voix de son père aussi neutre, calme et froide que la sienne l’appela
-Fils ? Tu es là ? Maitre Malthus aimerait te voir.
Matthieu entra à pas lents dans la pièce et aussitôt l’atmosphère devint lourde. Le salon était juste pourvut d'une table basse, de trois gros fauteuils en cuir, d'une cheminée en marbre et d’une bibliothèque. Les murs était pavés et le parquet était le même que celui du hall. Il n’osa pas jeter de regard à son père et il savait au plus profond de lui que son père non plus n’avait pas dénié le regarder. Un silence religieux s’installa dans le salon mais le notaire en fut indifférant. Matthieu regarda ce dernier, il était petit, grassouillet et avait une moustache anormalement longue et piquante. Son nez avait l’air d’un avion et ces moustaches formaient les ailes. Il portait une robe en satin bleu foncé. Ce dernier ce rassit sur le fauteuil de cuir et prit la parole
-Allons mon garçon assit toi !
-Je préfère être debout si cela ne vous dérange pas.
Il ne voulait pas être impoli mais le dernier siège vide était à côté de son père, qu’il refusait toujours de regarder, et il ne voulait en aucun cas se mettre à côté de lui. Il savait que cela déplairait à son paternel. Nullement offensé, le notaire reprit
-Bien, tu dois te demander pourquoi j’ai exigé, si je puis dire, ta présence ? Eh bien voilà, j’ai le regret de t’annoncer que ton ancien professeur de magie noire à Dumstrang, Monsieur Ragnarack est mort le 26 Mai dans les amentours de 19h.
Matthieu ne bougea pas d’un poil. Il avait toujours beaucoup aimé ce professeur et il pensait que le sentiment était partagé, enfin…ce professeur avait l’habitude de ridiculiser et de se moquer de ses élèves ouvertement or avec Matthieu, il avait toujours était protecteur. Certes il était distant avec lui et il n’avait jamais réellement parlé d’autre chose que de la magie noire pourtant, il se sentait attaché à lui et il s’étonna d’ailleurs que sa mort ne le choc pas. Peut être était-ce parce qu’il était déjà très vieux ou parce qu’il n’avait jamais parut en bonne santé mais Matthieu avait toujours sentit qu’il ne ferrait pas long feu. Mais pourquoi avait-il fait de lui son légataire ?
-Bien, il t’a laissé cette lettre et ceci.
Il lui tendit un grimoire usé et poussiéreux. Il lit le titre de ce dernier : « Magie noire, comment y entrer, comment passer à l’acte ». Puis, il ouvrit la lettre mais ce n’était certainement pas le moment de la lire. Mais son père et ce Malthus ne parlaient plus, attendant visiblement que Matthieu lise cette lettre avant de poursuivre, ce qu’il fit.
« Cher Matthieu
Tu remarqueras que cette fois, je t’ai appelé par ton nom. Je dois t’avouer que malgré mon cadre de professeur, j’ai grandement plaisir à t’avoir eu comme élève. Toi seul arrivais à voir au-delà de l’atrocité et des dégâts de la magie noire, seul toi arrivais comme moi à voir la beauté de ces actes.
Si tu lis cela, c’est que ma Grandis Virusactum m’a emporté dans la tombe mais j’aimerais qu’avant cela te faire part de ce que je sais.
J’ai appris avec grands regrées que ta mère avait trépassé et bien que je l’eus trouvé insipide pendant que je l’avais sous ma tutelle, je sais à quel point elle t’était chère.
Mais, là ne s’arrête pas mes connaissances. Et je dois te faire part de mes suspicions
J’ai appris quelques jours plus tard qu’un de mes anciens élèves peu recommandables avait disparut du jour au lendemain de chez lui.
Aurait-il un lien ? Je pense que oui !
D’ailleurs, une source dont je tairais le nom m’a confirmé que cette ancien élève aurait accomplit l’horrible forfait qui te tourmente, j’en suis sur.
Tu recevras le nom par une autre de mes lettres dans approximativement un mois. Pourquoi me diras-tu ? Parce que j’ai peur du chemin que tu veux prendre.
Je sais que tu as toujours répugné à tuer et je crois que c’est ce qui m’a « attiré ».
Tu voulais connaitre mais non pas utiliser, admirer mais ne pas répéter.
Mais tu as maintenant un choix à faire, un terrible choix et je redoute que tu prennes un chemin trop souvent prit et regretté par des gens de ta trempes.
Je te joins un de mes livres personnel qui te montrera comment agir et ce que tu risques de faire, de découvrir si jamais tu t’abaisse au niveau du meurtrier de base étage.
Fais ce qu’il te semblera bon.
Le nom de cette élève suspect te serra donné en temps voulut
Ton professeur et plus
Volt Georg Ragnarack »
Quand il eut finit de lire, Matthieu avait toute les peines du monde à ne pas s’écrouler. Ses jambes tremblaient et claquaient. Il avait une piste, enfin une piste. Il avait une piste pour retrouver celui qui pourrissait ses cauchemards, celui qui hantait ses nuits, celui qui avait réduit ses attaches à néant. Mais pourquoi s’était-il tut jusque là ? Pourquoi voulait-il garder le nom de ce meurtrier ? Et qui était-cette source ? Autant de question sans réponses ! Et pourquoi devait-il ainsi attendre ? Ne pouvait-il pas choisir avec le nom du meurtrier entre les mains ? Son esprit était complètement embrumé par les questions et les doutes. Il n’entendit pas le notaire lui dire au revoir et promettre son retour, il ne vit pas Darbora lui tirait la manche de sa robe et lui demander s’il allait bien, il ne pensait plus à rien. Perdu dans ses réflexions, ce fut la voix de son père qui le ramena à la raison.
-Fils ? Il faudrait mieux que tu ailles t’asseoir.
Sa voix lui parut étrange car ce n’était plus la voix qu’il connaissait. Celle-ci n’était plus chargée de cette amertume qu’il avait récoltée envers son fils après la mort de sa femme adorée et Matthieu risqua un regard vers son père. Matthieu avait le même caractère, les mêmes instincts, les mêmes gouts que son père mais d’apparence il ne lui ressemblait en rien. D’ailleurs celui-ci était blanc, mal rasé et avait l’air extrêmement abattu et fatigué. Il ne le regardait toujours pas.
-Je suis allez reposer des fleurs sur la tombe de ta mère. J’ai eu une agréable surprise. J’ai vu un autre bouquet de rose blanche, surement de ta part ?
Matthieu acquiesça mais ne disait pas un mot. Etait-ce un reproche ? Cela n’en avait pas l’air. Mais que voulait-il dire par heureuse surprise ?
-Mais ce n’est pas cela qui ma surprit. J’ai vu une femme, une très jeune et jolie femme, face à sa tombe. J’ai préférais passer à côté sans m’arrêter ne sachant qui s’était mais à ce que j’ai comprit de la conversation que j’ai quelque peu surprit, cette femme remerciait Yuna d’avoir un fils si…
Son père ne le regardait toujours pas. Il était dos à son fils, le regard en direction de la fenêtre. Il reprit la parole avec une voix froide et dur
-Tu m’as déçut Matthieu, plus encore…
Puis il baissa la tête et Matthieu crut voir pendant un instant des larmes apparaitre des yeux bleus glace de son géniteur. Ce dernier dit d’une voix douce
-…ne lui fait pas de mal.
Matthieu était à deux doigts de sauter dans les bras de son père. Il avait tellement envie de lui demander pardon, de se repentir, il aurait tellement voulut se confier à lui, partager tout ce qu’il avait vécu avec lui mais il n’arrivait pas à bouger. Etait-ce la fierté, la peur, sa solitude naturel qui l’empêchait ainsi d’essayer de se réconcilier avec son père ? Il n’en savait rien mais il se doutait aussi que son père devait surement ressentir la même chose. Mais Matthieu était surpris de ces aveux. Son père s’était redressé, les mains dans le dos. Et Matthieu savait qu’il avait reprit contenance.
-Bien père !
Il sortit, chamboulé, attristé, les mêmes interrogations trottaient dans sa tête. Que devait-il faire ? Il n’en savait rien. Tant de chose c’était passé en si peu de temps, tant de chose que cela lui paraissait surréaliste. Il s’assit sur la pelouse verte et fraichement coupé. Il regarda le ciel et dans un murmure dit à lui-même.
-Pourquoi faut-il toujours choisir ce qui a déjà était décidé par d’autres ?