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| Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) | |
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| Sujet: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Ven 12 Juin - 15:29 | |
| Par la barbe de Merlin, il s’était fait piéger ! Il est vrai que pas très éveillé, Eden McLinch aurait gobé n’importe quelle fable. On avait promis une gâterie à la grande salle et, bien sûr, le Pouff y était allé. D’autres que lui attendaient là aussi, l’air assez indécis sur ce qui allait se passer. Chacun était là pour des motifs différents. Il saluait l’un et l’autre quand la porte se ferma avec violence. Des trucs baveux se décollèrent du plafond, un vert et un bleu.
*M***e Chewing et Gumm, sauve qui peut !*
Il n’eut pas le temps d’esquisser un geste que déjà les esprits leur annonçaient la couleur : ils allaient faire un voyage. Impossible d’y échapper. Les gnomes gluants les rassemblèrent au centre de la pièce en parlant de former des groupes de trois.
Adam Carter n’était pas réputé pour sa débrouillardise et De La Vega-Parke était une terreur en jupon. Eden avait déjà tenté de se la faire, ses gencives se souvenaient du poing reçu ! Pas d’atermoiements, il était trop tard. Un voile noir descendit sur ses yeux.
Lorsqu’il souleva les paupières, Eden resta figé sur place. Quel était ce lieu ? Il papillonna des cils face à un vaste couloir richement décoré de fresques évoquant… l’Egypte des Pharaons. Ces lotus, ces oiseaux stylisés…
*J’aime bien l’Egypte, au moins il fait chaud*
Soudain, il constata qu’il n’était pas seul. Un énorme bonhomme chauve au teint cuivré, seulement vêtu d’un pagne blanc, le dévisageait avec curiosité. Eden grimaça un sourire. L’autre lança, bourru :
Ça ne va pas, Hori ? Tu n’as pas l’air dans ton plat. Tu as trop abusé de bière, hier ?
*Hori ? Ce type est fou, méfions-nous !*
Le jeune sorcier allait répliquer quand son regard avisa ses pieds… nus ! Non seulement dépourvus de chaussures, ils étaient aussi assez… boudinés et très… bronzés. Choqué, Eden vit ses mains : de grosses pattes grossières ! Pourquoi était-il torse nu, vêtu d’un pagne identique à celui de son voisin. Sous ce simple habit, Il lui sembla que son entrejambe était affreusement vide… Un doute effrayant s’insinua dans son esprit :
*Tout mais pas ça !*
Sa main plongea sous la jupette, ce qui déclencha un rire gras :
Ta dernière épilation te démange ou tu cherches tes bijoux de famille ? Depuis le temps qu’on nous les a coupés pour garder le troupeau !!
Sous le coup de cette révélation, Eden-Hori chancela. Pour un sale tour, c’en était un. Il était donc passé dans la peau (très grasse et déplaisante) d’un gardien de harem ? Le son de sa propre voix, le choqua quand il déclara :
Je ne me sens pas bien. Je vais aller me coucher !
Tu n’iras nulle part avant la relève. Ce sont les ordres ! D’ailleurs l’auguste visite ne devrait pas tarder.
Du couloir des bruits de sandales lui parvinrent. Effaré, il vit s’avancer un groupe de cinq individus aux riches atours. Au némès qui couvrait la tête du personnage central, Eden n’eut aucun doute de se retrouver face à… Pharaon. Ce très grand type aux cheveux roux et au nez busqué marchait raide comme un piquet. A son front brillait une étoile dorée à l’éclat surnaturel… Le groupe se figea à quelques pas des gardes. Eden demeurait bouche bée, incapable du moindre geste. Un des royaux escorteurs le pointa furieusement du doigt :
Hori, vous oubliez vos devoirs ! A terre, immédiatement !
*Hein ? Qu’est-ce qui m’veux, c’ui-là*
Ce qu’il ne comprenait pas, un autre se chargea de le lui faire savoir. Le bout de la longue cane qu’il tenait rencontra brutalement le ventre bedonnant de l’eunuque, le dégonflant telle une baudruche. Eden piqua du nez au sol ce qui parut satisfaire tout le monde (sauf lui, bien sûr)
Place, ordonna un troisième. Horus va visiter dame Neferet, première favorite royale.
Il ne resta plus à Eden qu’à copier les gestes de son homologue et à se reculer sur les genoux pendant que le petit cortège franchissait les portes derrière eux.
*Mais qu’est-ce que je fous ici… maman !!!* |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Ven 12 Juin - 17:05 | |
| Si on lui avait dit qu’il se ferait à nouveau piéger avec Isela De La Vega, Adam aurait couru à toutes jambes au lieu d’aller sagement répondre à un billet l’invitant à la grande salle pour une « surprise » . C’en fut une et de taille quand il entra et vit la jeune fille qui hantait ses nuits(pas au sens où vous pourriez le penser) Elle lui pourrissait la vie et voilà qu’elle était là aussi. Carter voulut faire demi-tour, les portes lui claquèrent au nez. Les esprits les plus répugnants se révélèrent à partir du plafond, se moquant d’eux, donnant des « instructions » Ils allaient les balader… ailleurs. Ils éludèrent toutes tentatives de rebellions et groupèrent les douze élèves au centre de la salle, les associant les uns aux autres. Se voir attribuer McLinch et surtout Isela faillit le faire hurler. Trop tard pour songer à sortir sa baguette, il sombra dans une sorte de coma.
Il se réveilla brutalement escorté de quatre hommes en train de marcher dans un vaste couloir. Il pila net, son escorte stoppa aussi. L’un d’eux se tourna vers lui en s’inclinant :
Un souci, Majesté ?
Euh… Oui ! Je réfléchis ! Taisez-vous.
Pas folle la guêpe. D’aucuns prenaient Adam pour un imbécile fini parce qu’il se comportait différemment des autres. Il n’était pas chez Serdaigle pour rien ! Son cerveau fonctionnait à toute allure. On l’avait nommé majesté, le décor était manifestement égyptien, les vêtements aussi. Soit il s’agissait d’une énorme blague, soit il avait réellement… remonté le temps. Vu la somptuosité des fresques murales, la hauteur du bâtiment et autres détails enregistrés à vive allure, il oublia l’idée de la blague.
*Par les caleçons sales de Merlin… Je suis Pharaon !*
Son attitude immobile au milieu du couloir semblait embarrasser ses compagnons. Il est vrai que des personnes croisées restaient le nez au sol en prosternation de sa divine présence depuis un moment.
Continuons, dit-il simplement.
Personne ne s’y opposa, le quintet s’ébranla. Chemin faisant Carter s’émerveillait du pouvoir qui était à présent le sien. Tous ces gens qui s’écroulaient sur son passage, le moindre de ses souhait exécuté immédiatement. Il s’amusa une ou deux fois supplémentaires au petit jeu de l’arrêt et du départ. Ne désirant pas éveiller les soupçons, il limita ses jeux, ainsi que paroles. Il brûlait d’envie de voir la tête qu’il avait ainsi que sa destination. D’après ce qu’il pouvait voir de lui-même et ressentir dans son corps, il était grand, athlétique, plus âgé mais pas trop. Ce palais était un vrai labyrinthe. Au bout d’un couloir, enfin, la troupe s’arrêta face à deux gros hommes chauves et bedonnants, vêtus d’une unique pièce de tissu. Ces gardes bloquaient l’accès à de grandes portes devant lesquelles ils stationnaient. L’un des deux était étrange. Au lieu de plonger le nez dans la poussière, il restait debout, bouche ouverte, l’air parfaitement idiot.
*Il va se faire taper dessus ! Qu’est-ce que c’est que cette étoile sur son front ?* L’un après l’autre, les membres de l’escorte ne se gênèrent pas de rappeler le malheureux à l’ordre. Avec effroi, Adam entendit l’un d’eux déclarer :
Place ! Horus va visiter dame Neferet première favorite royale.
Du coup, Carter se sentit très mal à l’aise. Face aux filles, il était plutôt mal embouché. Là, derrière ces portes, il devait y en avoir… Cinq, dix, cinquante ? Qui attendaient son bon vouloir. Un flot de panique l’empêcha de raisonner. Un simple »j’ai changé d’avis » aurait suffit à lui éviter… ça ! Les cinq hommes franchirent les portes alors que les eunuques s’écartaient en rampant. Ils pénétrèrent dans un charmant vestibule qui les conduisit à un divin jardin intérieur où, autour du bassin central bavardaient gaiment quelques jeunes femmes. Plus loin, Adam en entrevit qui tissaient tandis que d’autres jouaient entre elles ou avec des bambins. L’humeur joyeuse changea avec l’apparition d’une grosse dame engoncée de lin écarlate qui claqua des mains à leur vue. Toutes les activités cessèrent. Le troupeau se rassembla pour une grande prosternation face à sa Majesté. Adam gambergeait. S’il dérogeait trop aux traditions, il risquait des ennuis. Que ferait Pharaon face à ces femelles ?
Ne faites pas trop attention à ce que je fais ou dis aujourd’hui ! J’ai reçu en songe la visite d’Horus : cette journée est faste ! A part me désobéir ou m’insulter, vous pouvez faire ce que vous voulez !
Il s’était gouré ! Au flottement perçu, il comprit qu’il avait oublié quelque chose ou en avait trop dit. Personne, évidemment, ne lui en fit la remarque. Il se prit à rire :
Relevez-vous, relevez-vous et… poursuivez vos jeux !
Nouvel ahurissement de l’assemblée mais une demoiselle éclata soudain de rire, ce qui détendit l’atmosphère en se communiquant aux autres. Un des hommes qui l’escortait se pencha à l’oreille de Pharaon :
Excellente initiative, Majesté. Elles ont toutes tellement peur de vous… les nouvelles, du moins ! Voulez-vous en connaître une en particulier ou désirez-vous conserver vos chères habitudes.
La fille qui avait ri était demeurée à proximité comme en attente de quelque chose. Ce fut alors que Carter remarqua que sous le diadème d’or qui ceignait son joli front, l’espiègle demoiselle portait une étoile brillante.
*Comme le gars dehors… Personne d’autre n’en a… et moi… ?* Puis-je avoir… un miroir ? J’aimerais vérifier si mon voile n’a pas bougé.
Effarement, agitation, sa Majesté réclamait un miroir vite !!! Calmement la douce jeune femme s’avança. De ses mains gardées jusque-là dans son dos, elle présenta un disque de bronze poli à l’auguste personnage. Le prenant vivement, Adam y plongea son regard. D’abord choqué par les traits virils qu’il arborait ainsi que son nez busqué, ce qui l’éblouit fut l’éclat d’une étoile similaire à celle de la jeune femme et de l’eunuque. Interrogatif, il leva les yeux sur la belle enfant. Un petit signe affirmatif lui répondit. Un instant épaté, Adam faillit étreindre celle qui en temps ordinaires l’énervait. Il reprit une contenance adaptée(du moins il l’espérait) et dispersa son escorte :
Vous pouvez disposer. J’ai trouvé ma compagne pour la soirée.
Il tendit la main ; elle l’escorta dans des méandres de pièces annexes au jardin et referma la porte. Derrière eux retentit un cri de rage et des échos de voix :
Calmez-vous Neferet. Le roi a tous les droits, n’en faites pas un plat.
Ne s’en souciant pas, Adam lâcha sa guide et balbutia :
Is.. Isela c’est vraiment toi ? C’est moi, Adam ! Co… Comment on est là ? Tu avais vu ton étoile ? Je crois que McLinch est juste à la porte du harem. Il… Il est eunuque.
Incapables de se retenir malgré le critique de la situation, ils éclatèrent en rires irrépressibles. |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Sam 13 Juin - 14:11 | |
| Idiote. Triple idiote. Isela n'arrêtait pas de se maudire en silence. Jamais elle ne serait crue capable de pareille bêtise. Mais il y a des jours dans la vie où on a pas la tête pour penser à tout. Le message, en apparence si banal et innocent, l'avait fait tomber en plein dans un guet-apens de la pire espèce tendu par ces deux infâmes. Chewing et Gumm, deux trucs baveux, informes, dégoutants, collants... Piégée comme un rat, de rien ne servait se résister mais le pire était encore à venir. En devinant de quoi allait la chose, Isela essaya de filer en douce mais le tas de morve bleu lui tomba dessus en riant, débile...pour déclarer,l'infâme, qu'elle ferait équipe avec...Carter et McLinch.
*Seigneur pourquoi??? Il y a tant de monde dans cette école...pourquoi justement avec ces deux tarés là!!!?*
Son avis comptait peu...avant même d'avoir pu maudire copieusement ses compagnons d'infortune , elle sombra dans le sombre puits de l'inconscience.
Des chants et des rires accompagnèrent son réveil. Complètement déboussolée, Isela se mit sur son séant et passa en revue les alentours. Décidément, c'était pas Poudlard...mais alors pas du tout! Ce décor douillet et luxueux, tendu de voiles diaphanes, décoré de fresques...au joli profil, la fit froncer les sourcils...ça correspondait à...
*M****...Egypte!*
Elle fut debout d'un bond, pour risquer un coup d'œil à l'extérieur...Des femmes! Plein de femmes, jeunes pour la plupart...qui tissaient, bavardaient, jouaient, batifolaient près d'un bassin, le tout dans un jardin de rêve...et puis l'apparition d'un personnage bien escorté. Un sourcil en accent circonflexe, Isela devina, faute de mieux, qu'elle se trouvait...
*Ah, mince...un harem!*
En maudissant une fois de plus les baveux qui l'avaient mise dans cette situation elle soupira, rageuse et mit la main sur un miroir...si on pouvait appeler comme ça ce machin en bronze poli qui lui renvoyait l'image d'une inconnue...Pendant un instant, elle étudia ces traits fins et jolis, soigneusement fardés. Pas mal tout de même, mais pas trop ressemblants à sa tête habituelle...surtout avec cette étoile scintillant sur son front et ces vêtements...quoique l'élégante tunique de lin était seyante et confortable à porter.
L'arrivée de celui qu'elle supposa était le big boss de l'histoire, pour se mettre en mode époque, le Pharaon en personne, avait fait cesser jeux et rires...un vrai trouble fête en somme!...Mais trouble fête ou pas, il avait l'air légèrement paumé...et Isela fit vite de deviner la raison...sur le front de l'auguste individu resplendissait une étoile dorée...tout comme sur le sien. Le signe convenu!
*Super...ça veut dire qu'un de ces deux tarés est le Pharaon...t'es fine, ma vieille!*
Mais déjà, il parlait...pas mal trouvé pour expliquer cet air...perdu.
Ne faites pas trop attention à ce que je fais ou dis aujourd’hui ! J’ai reçu en songe la visite d’Horus : cette journée est faste ! A part me désobéir ou m’insulter, vous pouvez faire ce que vous voulez !
Isela ne put réprimer un bel éclat de rire qui détendit un peu l'ambiance. Une des femmes s'était approchée d'elle et murmurait que l'Élu des Dieux venait rendre visite à sa favorite entre les favorites. Une telle Neferet...pas elle en tout cas. Pourtant, il fallait bien s'arranger pour entrer en contact avec Sa Splendide Majesté et...
Puis-je avoir… un miroir ? J’aimerais vérifier si mon voile n’a pas bougé.
Sautant sur l'occasion elle avança vers le Pharaon et lui tendit son disque poli. Son effarement, bien dissimulé pourtant n'échappa pas à la demoiselle et quand il la regarda, elle hocha la tête, en silence. À bon entendeur...
Il comprit.
Vous pouvez disposer. J’ai trouvé ma compagne pour la soirée.
*Ce sera avec grand plaisir!*
Consciente de l'honneur conférée, Isela se força à sourire, ravie et prenant l'auguste main tendue et le mena vers celle qu'elle supposait était sa chambre. Une fois la porte fermée, elle s'y adossa et adressa un regard peu amène à son compagnon.
Lequel des deux es tu? Je suis Isela.
Is.. Isela c’est vraiment toi ? C’est moi, Adam ! Co… Comment on est là ? Tu avais vu ton étoile ? Je crois que McLinch est juste à la porte du harem. Il… Il est eunuque.
Là c'était trop! Ils rigolèrent de plus belle. La triste situation de McLinch n'avait rien de comique pourtant ils ne pouvaient pas arrêter de rire. Si on les entendait, les autres devaient penser qu'elle faisait des chatouilles au Pharaon ou lui racontait des blagues pas possibles.
Pauvre mec! Ta question de comment on est là est idiote...les baves, ça te dit...on est fins. Bien sûr que j'ai vu ton étoile...difficile à rater même avec ce truc machin chose que tu portes sur la tête...assieds toi, du coup t'es trop grand et je ne veux pas avoir un torticolis.
Le Pharaon/Adam prit place dans un siège et la suivit des yeux alors qu'elle faisait les cent pas en rond.
On doit trouver un moyen pour rejoindre McLinch...pas évident, ça semblerait bizarre que le Boss demande à voir...un des eunuques...mais faisable quand même...
Elle s'arrêta devant lui et le considéra, gravement.
Ce serait pas une mauvaise idée si tu mettais tes brillantes méninges en marche...Pense!!!
Un éloquent silence s'en suivit... |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Sam 13 Juin - 21:24 | |
| Si la veille on lui avait dit qu’il se retrouverait avant peu en eunuque au temps de Pharaons, sûr que McLinch aurait traîné illico la personne à Ste Mangouste. Et pourtant… Ces pestes de Chewing et Gumm s’étaient bien foutues de sa poire ! Là, à quatre pattes, bras en avant, nez sur le pavement, il devait saluer le passage d’un noble cortège. Sitôt les portes refermées, il imita son homologue en se relevant.
Tant que ceux-là son là-dedans, on peut aller se rincer la dalle. Tu viens ?
Avait-il beaucoup le choix ? Eden ne savait vraiment pas quoi faire (comme toujours, du reste) Il suivit donc son voisin en essayant de se repérer dans ces couloirs, ses yeux cherchant une issue ou mieux un signe de vie de ses compagnons d’infortune. Pas très dégourdi, McLinch ne doutait néanmoins que s’il était là, les deux autres y étaient aussi. Ils n’allèrent pas bien loin. Les eunuques entrèrent dans une pièce de dimensions modestes meublée d’une table et d’un banc. Le guide s’empara d’une cruche couverte d’un linge et de deux gobelets en terre cuite qu’il emplit copieusement d’un mélange mousseux.
Elle n’est pas encore éventée, profitons-en !
Eden ne pouvait se dérober à l’invitation de trinquer. C’était horriblement tiède, il eut envie de recracher mais l’autre le regardait tellement bizarrement qu’il fit un effort suprême pour avaler, sans respirer.
Tu es étrange depuis tantôt… On blaguait bien, puis tu es devenu…
Je t’ai dit que je ne me sentais pas bien.
Humm, fit l’autre, sceptique.
*Eden, réfléchis mon vieux ! Il flaire quelque chose…* Ne… Ne serait-il pas temps de reprendre notre poste ? Si on n’ y est pas quand ils sortiront, on sera bon.
Ouais, comme l’autre fois…
*Piège… !!!*
Pile ou face… Soit il tombait juste, soit il était cuit…
Qu… Quelle autre fois ?
Tu ne te souviens pas ?
N… Non ! Tu essayes de m’embrouiller. Je sais ce que je dis, il n’y a jamais eu d’autre fois !
T’as raison, rigola l’autre en lui flanquant une claque terrible sur l’épaule ! Tu me paraissais si bizarre que j’ai voulu m’assurer que tu étais bien toi ! Je me demande comment t’aurais pu être quelqu’un d’autre mais avec les dieux, on ne sait jamais.
S’efforçant de rire aussi, Eden bénit tous les dieux égyptiens, grecs ou autres tandis qu’ils reprenaient leur faction. Peu après la porte s’ouvrait… |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Dim 14 Juin - 11:32 | |
| Ça alors ! Dans ses rêves les plus fous, jamais Adam n’aurait imaginé endosser un jour la peau d’un pharaon, d’un vrai ! Or, c’était bien ce que la magie des esprits avait opéré. Il se retrouvait divinité incarnée avec droit de vie et de mort sur des milliers de sujets. Si au début, il avait eu la trouille de sa vie, il n’était pas peu fier d’avoir réussi à donner le change à son escorte. Tout en en voulant copieusement à Chewing et Gumm, il devait admettre que le truc de la marque sur le front était une idée magnifique pour se reconnaître entre eux, les membres involontaires de cette équipée. Quelle partie de plaisir avec Isela. Jamais il n’avait autant ri avec elle. D’habitude c’était plutôt le contraire… Evidemment, cette bonne humeur ne dura pas :
Ta question de comment on est là est idiote...les baves, ça te dit...on est fins. Bien sûr que j'ai vu ton étoile...difficile à rater même avec ce truc machin chose que tu portes sur la tête...assieds toi, du coup t'es trop grand et je ne veux pas avoir un torticolis.
Tout en s’asseyant, Adam grommela intérieurement :
*Je sais qui nous fait ce tour ; je voulais, le procédé, idiote*
On doit trouver un moyen pour rejoindre McLinch...pas évident, ça semblerait bizarre que le Boss demande à voir...un des eunuques...mais faisable quand même... Ce serait pas une mauvaise idée si tu mettais tes brillantes méninges en marche...Pense!!!
Cette peste avait le don de l’exaspérer ! Pour qui diable se prenait-elle ? La reine de Saba ? En l’occurrence, elle n’était qu’un des multiples jouets de pharaon. Un fort beau jouet mais qu’il pouvait casser s’il le voulait. Quelques coups de fouet lui rabattraient peut-être enfin son insolent caquet ? L’idée ne fit qu’effleurer l’esprit d’Adam, il y avait plus urgent à faire que de rêver de vengeance. Après un bref instant de cogitation, il déclara dans un murmure :
Je suis Pharaon, nul ne peut s’opposer à mes décisions. J’ai prévenu qu’aujourd’hui je serais… étrange. Alors d’ici un moment nous sortirons ensemble. Je prétexterai que je veux te montrer le Palais. On récupère McLinch à l’entrée… s’il y est encore. Si pas, j’exigerai de le voir car il m’a manqué de respect tout à l’heure. Après… On avisera sur place. Qu’en dis-tu ?
Il la laissa exposer son point de vue puis soupira :
Mais avant de sortir… nous devons faire l’amour !
Il savait pertinemment ce que déclencheraient ces mots, et rigola silencieusement devant le visage cramoisi de la concubine royale :
Pas pour de vrai, hoqueta-t-il sous les coups qui pleuvaient. Dehors, ils attendent sûrement des euh… preuves auditives de… consommation. Je n’ai aucune idée de la manière dont celui dont j’ai la peau se comporte dans les… ébats mais… tu pourrais y mettre du tien, non ?
Oh ! là ! là ! L’idée n’avait pas l’air de la séduire. Pourtant, quand elle commença à soupirer, il sut la partie gagnée. Assis l’un en face de l’autre, ils se donnèrent des répliques jugées de circonstance. Des « Oh, oui ! Encore ! Plus vite ! » résonnèrent afin de combler les oreilles extérieures. Eux, se tenaient les côtes. Adam pleurait de rire comme ça ne lui était jamais arrivé. Ils poussèrent la chansonnette un bon moment puis soufflèrent pour de bon. Carter s’essuya les yeux :
Tu es une bonne comédienne, avoua-t-il, hilare.
Les choses sérieuses allaient commencer. D’abord, il fallait non pas ordonner leur tenue mais au contraire la chambouler un peu. Isela se décoiffa légèrement, lui mit le Némès légèrement de travers. Lui tendant la main, Pharaon se mordit la lèvre face à la porte :
On y va ?
D’un geste décidé, affichant la mine d’un homme hautement satisfait de ses prouesses amoureuses (ou du moins l’air qu’il pensait devoir imiter ce cas), il poussa le loquet. Dehors, sourires en biais, clins d’œil, coups de coude… Seule une très belle jeune femme fulminait. On dut la retenir pour éviter qu’elle ne se jette sur sa rivale. Souverain, Adam-Pharaon guida la nouvelle favorite vers la sortie :
Je désire vers les honneurs de mon Palais à cette charmante enfant. Place !
On s’écarta révérencieusement. |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Lun 15 Juin - 14:02 | |
| Juste ce qui lui manquait, être élue comme la favorite du moment par un Carter intronisé en Pharaon.
*Ben ça aurait pu être pire...imagine toi McLinch dans le rôle!*
Parce que celui là, Isela ne le supportait pas. Le poufsouffle était à son avis, le garçon le plus idiot qu'elle ai jamais connu....et encore, idiot était peu dire. De son côté, Carter semblait se livrer à Merlin sait quelles pensées...à juger par la tête qu'il faisait, elle se douta un peu qu'il envisageait 35 façons différentes de lui tordre le cou mais enfin...
Je suis Pharaon, nul ne peut s’opposer à mes décisions. J’ai prévenu qu’aujourd’hui je serais… étrange. Alors d’ici un moment nous sortirons ensemble. Je prétexterai que je veux te montrer le Palais. On récupère McLinch à l’entrée… s’il y est encore. Si pas, j’exigerai de le voir car il m’a manqué de respect tout à l’heure. Après… On avisera sur place. Qu’en dis-tu ?
Le plan était d'une logique élémentaire et elle ne put que reconnaitre que ça pourrait marcher, même si l'admettre lui coûta des grincements de dents.
Elle même n'aurait trouvé mieux...en fait, elle n'aurait rien trouvé du tout parce qu'en ce moment, Isela avait grand mal à remettre ses idées en place. Carter, par contre semblait avoir contrôle absolu sur les siennes...et comment!
Mais avant de sortir… nous devons faire l’amour !
Cette proposition la sidéra au plus haut point, mine de rien le Serdaigle voulait tirer parti de la situation...
Non mais...ça va pas la tête ou quoi? Jamais...mais alors lá, jamais de la vie je ne laisserai que tu poses tes pattes sur moi...Brute! Tu peux toujours courir...
Et comme il esquissait un mouvement d'approche, miss De la Vega lui assena une bonne paire de claques mais voilà qu'au lieu de se fâcher, il rigolait.
Pas pour de vrai. Dehors, ils attendent sûrement des euh… preuves auditives de… consommation. Je n’ai aucune idée de la manière dont celui dont j’ai la peau se comporte dans les… ébats mais… tu pourrais y mettre du tien, non ?
Qu'attendait il? Qu'elle saute de joie face à cette idée prodigieuse? Isela recula d'un pas en fronçant dangereusement les sourcils.
Hum...ouais, pourquoi pas? Mais si tu me touches...t'es mort!
Faire du théâtre va et passe...mais comment feindre quelque chose dont on ignore tout!? Faudrait faire des efforts d'imagination, là. Pour une fois, aller au cinéma aurait servi á quelque chose. Faisant main basse sur ses souvenirs, Isela se trouva en train de faire une belle imitation des meilleures scènes d'amour entrevues. Ses soupirs et gémissements sonnaient très convaincants...surtout si on tient en compte que son partenaire donnait la réplique, à trois mètres de distance, de façon très entreprenante...tout en luttant contre le fou rire. Au bout d'un moment, elle dut reconnaître être en train de s'amuser comme une folle. Après un dernier cri d'extatique plaisir..de quoi faire croire à toutes ses oreilles attentives, qu'ils venaient de se transporter au 7ème ciel, la petite comédie prit fin.
Attendons un moment encore...personne ne s'attend à nous voir si vite!, souffla t'elle, pas après...ça!
Tu es une bonne comédienne!
Merci...tu t'en tires pas mal, non plus...attends, on peut pas sortir comme si rien...tu dois avoir l'air un peu...enfin, tu me comprends...
Doctement, elle se décoiffa un peu, mit son diadème un peu de travers tout comme le Némès de Sa Grandeur. Nerveux, pas à dire ils l'étaient et beaucoup, il fallut sortir affronter le public...à croire qu'ils s'étaient massés face à la porte. Elle souriait, ravie et Adam avait l'air plus que satisfait. Tous le monde semblait content sauf la belle femme qui se jeta sur Isela, toutes griffes dehors. La favorite évincée n'entendait pas se laisser prendre sa place si facilement mais ne comptait certainement pas avec la droite expéditive de la mexicaine. On retint la pauvre femme à demi assommée et on l'écarta du royal chemin.
Je désire vers les honneurs de mon Palais à cette charmante enfant. Place !
La tête haute, très imbus de leurs rôles, ils passèrent face á tout ce beau monde prosterné face au Pharaon qui tenait sollicitement la main de la charmante enfant.
Dehors, les eunuques touchaient le sol de leurs fronts...pas de quoi faciliter la tâche. Marquant un arrêt, Isela dit d'une voix d'enfant odieusement gâtée (pas difficile du tout!).
Dis leur de se relever, Ô Grandeur...je veux savoir de quoi ils sont l'air!
Pas la favorite pour des prunes, elle attendit que le cher Pharaon donne l'ordre. Les pauvre hères reçurent la permission de relever le nez...l'étoile brillait intensément sur le front de l'un d'eux.
Je veux celui là!, assura t'elle, impérative en signalant le gros bonhomme chauve qui roulait des yeux éperdus, je le veux comme serviteur personnel...pour préparer mon bain et oindre mon corps d'huiles parfumées...on dit que les eunuques ont des mains très douces!
Le tout en adressant au Pharaon un étourdissant papillonnement des cils et un regard coquin à damner un saint.
Désir accordé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, ils se remirent en marche, suivis d'un eunuque un peu ahuri par la tournure des évènements.
À peine, le grand public resté à prudente distance, Isela se tourna vers l'esclave.
Alors, McLinch...faut dire que tu as été gâté...c'est fou ce que tu es sexy!!!
C'était plus fort qu'elle, le regard d'Eden/eunuque fut haineux mais Isela se contenta de lui tirer la langue.
Tant qu'on est encore là...tu es mon esclave, alors, tiens toi comme tel!,puis se tournant vers Adam, alors, une petite idée pour la suite? |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Mar 16 Juin - 0:02 | |
| Quel bol ! Merlin quel bol ! Eden était au paradis… tant il était soulagé d’être tombé juste en annulant la suspicion de son homologue. Néanmoins, il se devait d’être vigilant afin de rester dans les bonnes grâces de l’eunuque. Répondant évasivement aux questions, préférant jouer les endormis histoire de ne pas se couper, il se demandait comment sortir de ce guêpier. Où étaient les deux autres ? Tôt ou tard, il faudrait qu’il se mette en quête d’eux. Là, il était coincé en attente de la relève… Pharaon prenait son temps derrière les portes. Rêveur, McLinch s’imagina dans sa peau. Lui aussi prendrait du bon temps, et beaucoup ! Somnolant pour de bon, il se voyait en train de causer fleurette aux multiples donzelles qui hantaient le harem lorsque qu’un cliquetis le réveilla.
*Ils reviennent !* paniqua-t-il.
Pas question de récidiver le coup de cane dans le bide, ça faisait trop mal. La porte n’était pas encore entièrement ouverte que déjà il léchait le sol. Des gloussements inédits frappèrent ses ouïes :
*Pharaon s’est trouvé de la compagnie, le veinard…*
Dis leur de se relever, Ô Grandeur...je veux savoir de quoi ils sont l'air!
*Pas vite gênée, la gueuse !*
Bon, ben, il fallait obéir sous peine d’un méchant coup. McLinch se redressa sans trop oser dévisager l’impertinente qui déclara, capricieuse :
Je veux celui là!, Je le veux comme serviteur personnel... pour préparer mon bain et oindre mon corps d'huiles parfumées... on dit que les eunuques ont des mains très douces!
*ça c’est une très chouette idée !!!* se réjouit le jeune sorcier lubrique.
La demoiselle était un très beau morceau d’après ce qu’il en jugea au discret coup d’œil jeté. Pharaon accorda… Alléché, presque aussi baveux que deux esprits malins, Eden suivit le train royal. Une petite chose le turlupinait… Pourquoi cette fille et Pharaon portaient-ils la même étoile sur le front ? Sans doute était-ce un attribut propre à la caste des privilégiés ? La suite lui prouva son erreur. Au moment où il s’y attendait le moins, la favorite se tourna vers lui, lui susurrant l’air de rien :
Alors, McLinch...faut dire que tu as été gâté...c'est fou ce que tu es sexy!!!
Ce coup bas fut pire que celui reçu tout à l’heure, il en fut carrément estomaqué au point que les mots lui manquaient. C’était Isela ??? Nul autre que cette peste ne lui adresserait ce ton suffisant. L’autre alors était… Carter ? La moutarde lui monta au nez mais la fieffée moqueuse le rabaissa aussitôt.
*Esclave, mon c*l ! Attends qu’on soit sorti de là !*
Il ne pensa plus qu’à ça tandis que le groupe se dirigeait gentiment vers de grandes salles. Eden se prit à espérer un salut proche. Ils allaient sortir, les esprits se manifesteraient, et il… réglerait son compte à l’insolente. Hélas, ses projets devaient être mis en attente. Un type vêtu d’une peau de léopard s’interposa :
Ô divine splendeur, nous attendons votre sainte parole en salle d’audience.
Vu la tête de pharaon, ce n’était pas ce qu’il avait prévu… |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Mar 16 Juin - 1:39 | |
| Belle rigolade, franchement ! Dans le fond, Isela n’était pas entièrement la tigresse habituelle. Ne se faisant guère d’illusion quant à la pérennité de cet état d’esprit inusité, Adam accepta qu’elle défasse sa mise tout en bénissant cet instant de trêve. Sortir à son bras procura une étrange fierté à Carter. Pour la 1ère fois de sa vie, il se sentait au-dessus des autres et non le souffre-douleur permanent d’une meute d’élèves moqueurs. De plus, avoir une jolie fille qui n’avait d’yeux que pour lui(même si ce n’était que de la comédie) l’exaltait. Une brève altercation signa leur sortie du harem. Dame Neferet aurait certainement crevé les yeux d’Isela si celle-ci n’avait répliqué d’un coup de poing assez inattendu de la part d’une fleur de ce jardin :
Tempère tes ardeurs… Tu vas nous faire repérer, lui souffla-t-il à l’oreille comme s’il s’agissait d’un compliment amoureux.
La serpentarde se comporta ensuite comme une parfaite courtisane à l’ascension fulgurante. Elle exigea que Pharaon lui accorde un des eunuques comme esclave personnel. Evidemment, elle choisit celui qui portait une étoile sur le front : McLinch. Si celui-ci se fit de douces illusions sur son sort, il fut rapidement détrompé par une remarque pointue d’Isela qui révéla leurs identités à voix basse. Dur de tenir son sérieux dans de telles circonstances… Déjà Adam entrevoyait le moment où il réclamerait d’aller se promener dehors. Là, ils appelleraient Chewing et Gumm ; tout rentrerait dans l’ordre. C’était sans compter sur un imprévu : le grand prêtre en personne.
Ô divine splendeur, nous attendons votre sainte parole en salle d’audience.
Il eut envie de répliquer qu’il n’en avait rien à cirer et préférait se promener… La mine sévère de l’autre l’en dissuada. Les mirettes en SOS vers Isela, il quêta du secours. N’obtenant qu’un sourire navré en réponse, il marcha à la suite du prêtre comme un condamné vers l’échafaud. Une vaste salle bondée d’individus de tous poils les reçut. Prosternations, courbettes, Adam redressa le buste pour traverser la foule jusqu’à un trône de pierre. Isela et Eden furent relégués à quelques mètres sur la gauche, parmi les plus proches « amis » de Pharaon. N’ayant absolument aucune idée de ce que l’on attendait de lui, Adam redoutait le pire. Heureusement, une sorte de chambellan vint clamer l’ordre du jour :
Nos honorables juges ne sachant trancher sur ce cas, ils s’en remettent à la sagesse d’Horus vivant ! Faites comparaître les prévenus. Que Maât nous éclaire.
Carter était dans ses petits souliers, même si en l’occurrence c’étaient des sandales dorées. Devant lui, on força à s’agenouiller une femme et un homme, tous les deux fort jeunes. L’accusation fut brève, ce fut un vieillard qui la mena : adultère ! Pas difficile de comprendre que l’époux lésé en rajoutait. Il suffisait de le comparer au garçon pour comprendre le choix de la fautive.
La loi est la loi, pérorait le cocu. Je réclame la punition par le crocodile.
*Pourquoi pas la chaise électrique, vieux bouc !*
Un silence pesant s’installa. Tous semblaient attendre quelque chose de sa part ; il se sentit très mal.
*T’es Serdaigle ! Fais marcher ta cervelle !*
Il ferma les yeux, forçant des souvenirs de livres anciens à remonter à la surface. Quand il releva les paupières, il déclara d’un ton froid :
« Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure ; n'opprime pas la veuve ; Ne chasse point un homme de la propriété de son père ; Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession ; Garde-toi de punir injustement ».
C’est cette dernière phrase que je retiendrai. D’après le rouleau que m’a remis le grand prêtre, tu as soixante ans et ton épouse tout juste 16. Es-tu certain d’assumer correctement ton devoir conjugal ? Car c’est crime aussi de ne pas ensemencer correctement son champ ! Je constate qu’en deux ans d’union, aucun enfant n’a béni votre union. Tu en rejettes la faute sur Hehet que t’a vendue son père contre dix chèvres. Pour ma part, c’est plutôt toi que je donnerais en pâture à Sobek.
Houla ! Il avait tapé dans la fourmilière. Un brouhaha pas possible s’éleva. Un conseiller s’approcha, lui recommandant de modifier son jugement. Le plaignant était notable, les juges n’avaient pas osé l’accabler, tant il était puissant. Adam lui aurait bien tiré la langue mais il se contenta d’un regard sévère. Il ajouta juste :
J’ai dit !
Le ton montait ; des imprécations fusaient. Avec angoisse, Carter comprit que la position de ce pharaon était loin d’être aussi stable que ce qu’il supposait. Quel cirque ! Lui qui pensait s’en tirer sans faire de vagues… c’était dans une fameuse tempête qu’il était emporté. Cela devait cesser ! Sa main se referma sur sa baguette. Cela faisait un moment qu’il avait senti sa présence. Il aurait préféré éviter de devoir l’utiliser, mais… Sans crier gare, il la sortit face à la foule menaçante.
Calmez-vous où vous connaîtrez la puissance d’Horus !
Certains eurent le bec cloué, d’autres rigolèrent. Leur jetant un œil, il réclama :
Isela, Eden...
Sans attendre la jonction, il lança :
Spiro Ventus !
Un vent énorme s’éleva, balayant les opposants. |
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Mar 16 Juin - 12:17 | |
| Et voilà quand tout semblait aller pour le mieux, l'empoté de service fit acte de présence. Bon, appeler empoté ce digne personnage était aller un peu au delà de la bienséance mais Isela eut bien envie de lui tordre le cou.
Ô divine splendeur, nous attendons votre sainte parole en salle d’audience.
Il ne manquait que ça! Laissant à Adam alias le Pharaon le loisir de jouer son rôle jusqu'au bout, elle se conforma à jouer le sien de la meilleure façon possible et suivit la petite procession en s'assurant que l'eunuque était toujours là. On leur fit place pas loin de la Divine Splendeur et l'audience débuta. La Serpentarde se trouva en suivant attentivement les débats qui ne manquaient pas de piquant. Un petit vieux enragé culpabilisait sa jeune épouse, qui aurait pu être sa petite fille soit dit en passant, d'avoir commis adultère avec le fringant jeune homme qui comparaissait à ses côtés.
L' époux lésé demandait que la loi s'applique et que l'épouse fautive soit jetée aux crocodiles.
*Pffft...ça va pas de main morte dans le coin!*
Très imbu de son rôle divin, Adam fit preuve d'être un talentueux Serdaigle. Isela sentit une petite pincée d'orgueil...allez savoir pourquoi! Majestueux, le Pharaon délivra son verdict...et le remous de l'assistance ne laissaient prévoir rien de bon.
*Ah zut, moi je croyais les Pharaons au dessus de l'avis de leur prochain!*
Un discret conseiller demandait à Sa Splendeur de réviser sa décision mais celui ci demeura inflexible. Le remous croissait, ça tournait en désordre!
*On est partis pour un coup d'état!*
Adam semblait être du même avis. Si ça continuait il allait perdre némès et tête d'un seul coup. D'un geste décidé, il venait de tirer sa baguette.
Calmez-vous où vous connaîtrez la puissance d’Horus !
Quelques uns se turent, pas tous....ça tournait à l'aigre!
Isela, Eden...
Pas le temps aux hésitations, s'emparant de la grasse main de l'eunuque, elle le tira à sa suite pour rejoindre Adam qui venait de lancer un Spiro Ventus aux beaux résultats...Autant en emporte le vent. Opposition balayée mais pas vaincue. Il fallait agir à toute vitesse. S'arrachant le diadème qui lui ceignait le front, Isela sortit sa baguette et l'en pointa:
Portus!
Le bel ornement scintilla d'une puissante leur bleue, les trois y posèrent leur main dessus en même temps. On ne saura jamais comment ce fait fut interprété dans les annales historiques...
Il atterrirent... quelque part! Un peu déboussolés par la tournure dramatique des derniers instants mais, quel soulagement, de nouveau dans leurs peaux d'origine. Parfois la confusion de prête à d'étranges réactions...La Serpentarde se jeta pratiquement au cou du Serdaigle, l'étreignant avec force.
Tu nous a sauvé la vie...merci!!!
Cela ne dura qu'un bref instant, elle lâcha l'ex Pharaon et se tourna vers Eden, qui la regardait toujours avec des envies de meurtre.
Sorry pour tout à l'heure...mais tu avais l'air trop marrant!
Mais déjà des rires débiles retentissaient...le trio échangea un regard désolé...
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| Sujet: Re: Les pires amis de... Pharaon ( labyrinthe du temps) Jeu 18 Juin - 23:28 | |
| Bon, ben... vous avez supprimé mes pensées "pas eux! pas eux!
Adam dit que vous avez inversez place et relevez-vous Isela dit qu'au lieu de ce sera avec plaisir c'est tu peux toujours courir
Ouais...tu es le Pharaon et peux faire ce que tu veux. C'est bon...on sort, on récupère le mec et...on invoque les baves pour qu'elles nous ramènent...en espérant que ça marche!
manque aussi... S'il y en a d'autres, on ne voit pas. Tant pis. |
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