Folie & Peur [pv Ayim Arsen]

Un pas après l’autre. Ne pas regarder constamment derrière soi. C’était les deux seules pensées que se disait Maylea depuis environ une demi heure. Peut-être une heure. Elle n’en savait rien. Egalement, elle ne savait pas ce qui la prenait en ce moment de se balader durant son temps libre dans les endroits où elle n’était pas censée être. Se servant des torches placées à quelques mètres de l’une de l’autre, elle se promenait aujourd’hui dans les sous-sols de Poudlard. Chaque bruit (en dehors de ses pas) la faisait frissonner. Et pourtant, cette stupide balade avait débutée tout simplement parce qu’elle désirait voir ce qu’il y avait dans les sous-sols et qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’y mettre un pied. Et bien là, c’était fait...
Elle pouvait sortir, maintenant qu’elle y était, non ? Elle osa un regard derrière elle. Seule. Elle était seule ici. Bon, ok, peut-être qu’elle pouvait entreprendre de sortir. Elle fit demi-tour à ce moment-là. Elle arriva soudain à une intersection. A gauche ou à droite ? Une petite voix dans son esprit lui assurait que c’était par la gauche qu’elle était arrivée…Mais la demoiselle n’en était plus vraiment sûre maintenant. Faute de savoir si elle devait écouter son instinct ou non, elle sortit sa baguette, la posa au sol juste au milieu du chemin et la fit tourner. La baguette se mit à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Elle s’arrêta pile sur le chemin de droite. Enfin un peu en diagonale mais ça ne montrait plus le chemin de gauche. Elle prit une grande inspiration et se dirigea vers la droite, murmurant un léger « désolée » à son esprit. Elle ramassa au passage sa baguette magique et la mit dans sa poche.

Dire qu'elle avait laissé son cahier sur sa table de chevet ! Dire qu'elle n'avait marché que quatre choses sur la première page...Un "'42", un "24", le 42 à l'envers et les termes "inspiration chiffrée"...Si elle se perdait à tout jamais ici, elle serait mal. Comment pourrait-elle finir son cahier ? Peut-être fallait-il vraiment écouter son instinct et pas seulement la rotation d'une baguette à l'aide de l'élan qu'elle avait provoqué ? Elle regarda en arrière. Le chemin de gauche n'était pas loin. Mais il ressemblait trait pour trait au chemin de droite, chemin qu'elle prenait maintenant...C'était absurde.

Soudain, elle entendit des bruits de pas. Qui était-ce ? Y avait-il des personnes mal intentionnées dans les sous-sols ? Peut-être aurait-elle dû prendre le chemin de gauche ? Peut-être que le chemin qu’elle prenait maintenant allait la mener vers un monstre sanguinaire assoiffé de sang ?! Elle sortit à nouveau sa baguette de sa poche. Allait-elle devoir se battre ? Elle était prête évidemment mais il y avait plus de « malchances » qu’elle finisse à l’êtat de diner que vivante. Elle continua son chemin et se rendit compte que celui-ci tournait. Les bruits de pas se faisaient de plus en plus proches. Maylea se colla au mur, les dents serrés, la baguette dans sa main, prête à dégainer.

Ayim se sentait tellement bien dans les sous-sols, qu'il se surprit à avoir envie de siffloter. Mais dans les sous-sols, on ne sifflote pas. Poudlard était une forteresse, et Ayim aimait s'y promener, et il avait appris que le silence et la discrétion était les meilleurs de ses alliés dans l'école. Ses pas résonnaient sur la paroi qui renvoyait le froid et l'humidité sur sa peau blanche. Sa robe traînait par terre, ramassant la poussière accumulée au fil des années dans les sombres sous-sols. A cet étage-là de Poudlard, on y rencontrait pas beaucoup de monde. C'était surtout pour les cours de potion et pour les Serpentard qu'étaient réservés les sous-sols. Généralement, seul les plus courageux de Gryffondors, Serdaigle et Poufsouffle venaient s'aventurer ici. Mais la plupart du temps, Ayim marchait seul. Contrairement aux autres, le jeune homme s'y sentait comme chez lui. Le froid, l'humidité, le silence le rendait presque euphorique. Il avait appris à s'approprier les lieux, à force d'y errer. Il n'avait pas beaucoup d'amis, la plupart des gens le trouvait bizarre, mais après tout, ça lui était égal. Mieux vaux être seul que mal accompagné, se répétait-il lorsqu'il se sentait trop seul. Alors que comme souvent, il se promenait seul dans l'école, des bruits bizarres se firent entendre. S'arrêtant net, Ayim tendit l'oreille. Plus aucun bruit. Il haussa les épaules et reprit son chemin. Il se rendait à la bibliothèque, endroit où se sentait à l'aise, calme et serein. Tandis qu'il se rapprochait de la sortie, il entendit encore un autre bruit, semblable à celui qu'il avait cru entendre quelques minutes auparavant. Cette fois-ci bien décidé à trouver ce que c'était, il s'arrêta et demeura immobile. Cette fois encore, le bruit s'était envolé. Croyant à son imagination débordante il gonfla les joues et repartit d'un pas enjoué, surveillant quand même autour de lui, prêt à bondir à la moindre occasion. Après quelques minutes de marche, il atteignit enfin le dernier tournant vers la sortie où... il se trouva nez à nez avec une élève. Il fit un bond en arrière et sortit sa baguette. Puis en voyant que l'élève était collée contre le mur, il la rangea soigneusement et lui lança un regard perçant. Ayim ne l'avait jamais vu par ici, ça n'était en aucun cas une Serpentard.

-Qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas une Serpentard.

La jeune fille se détendit un peu. Ayim voulait jouer au plus fort, il adorait ça. Il était sur son territoire, qu'il avait exploré des milliers de fois lorsque tout le monde était endormi. Il ne pouvait être qu'en position de force. Mais la jeune fille lui renvoyait une image sympathique, et il repensa au fait qu'il n'avait pas beaucoup d'amis. Quelle hatitude choisir ? Amitié ou Haine ?

L’ombre se faisait de plus en plus grande. De plus en plus proche. Maylea arma sa baguette, son coude faisant un angle de 90 degrés. Et boum. Matérialisation de l’ombre. C’était un élève. Celui-ci fit un bond en arrière et dégaina sa baguette. Une seconde plus tard, l’adolescente le fit ranger sa baguette. Elle ne fit pas de même. Méfiante (on ne sait jamais), elle ne fit qu’abaisser sa baguette. Il semblait légèrement soulagé qu’elle était une adolescente. Donc une élève. Elle aussi. Mais quand même. Il lui avait fait peur ! Elle l’observa. C’était un jeune garçon aux cheveux noirs et aux yeux sombres. Tout en lui semblait sombre. Il arborait les couleurs des Serpentards. D’après ce que la demoiselle avait entendu dire, leur salle commune se trouvait près des cachots et des sous-sols. Soudain, le garçon prit la parole en premier :

-Qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas une Serpentard.

Elle sourit. Etait-ce la réaction à laquelle il s’attendait ? Pas vraiment. Mais tant pis. Ils avaient pensé à la même chose. On aurait dit que la salle commune des Serpentards possédait une zone périphérique qui comprenait les sous-sols ainsi que les cachots. Dans ces zones là, ils avaient les pleins pouvoirs… ? Dans cette logique-là, les Gryffondor possédaient…le septième étage ? Elle reporta son esprit sur le garçon et finit par dire :

- Je me promenais. Et non, je suis une Gryffondor.

Son sourire restait intact sur ses lèvres. Un sourire sympathique et sincère qui ne cachait rien. Ce n’est qu’à ce moment précis qu’elle rangea sa baguette dans sa poche. Elle continua :

- Au fait, je m’appelle Maylea mais tu peux m’appeler May. Et toi ?

Elle réalisa qu’il venait de là où elle se dirigeait. Il y avait de grandes chances qu’il sortait de la salle commune, donc qu’il sortait. Et donc, le chemin de gauche aurait été le bon et que la baguette n’avait montré qu’un chemin erroné. Un « je te l’avais bien dit » résonna la voix de tout à l’heure dans l’esprit de l’adolescente.

La jeune fille rangea sa baguette. Ayim fut soulagé. Il aimait jouer les gros durs, mais n'aimais pas vraiment la violence. Une Gryffondor ? Ici ? Après tout, les sous-sols sont à tout le monde... Mais là elle était en direction de la salle commune des Serpentards. Louche. Volontaire ou pas ? Les sous-sols et les cachots sont vastes, on peut s'y perdre... Ayim préféra cette option à l'autre. Son sourire toujours encré sur ses lèvres, la jeune fille le regardait, sereinement. Ayim esquissa un bout de sourire. Il n'avait pas l'habitude.

-Euh...enchanté Maylea...

Il observa la jeune fille en face de lui. Les Gryffondors ressemblaient aux Serpentards en fait. N'y avait-il juste la couleur de la maison qui changeait ?

-Moi c'est Ayim. Mais tu vas surement l'oublier.

Il fit une moue gênée.

-Tu aimes te promener dans les sous-sols ? C'est bizarre, même les Gryffondors préfèrent rester aux étages supérieurs. On en recontre pas beaucoup ici.

Il se tut. Parler n'était pas vraiment son fort, mais Maylea lui donnait envie de parler pendant des heures. Il ne la connaissait pas. Il devait faire attention à ne pas dire n'importe quoi, à n'importe qui. Ayim avait toujours un soupçon, la salle commune des Serpentards n'était vraiment pas loin... Il haussa les épaules. Pur Hasard évidemment. Il mourrait d'envie de lui poser sa question mais se retint, comme toujours. Il caressa sa baguette, rassuré.

-Tu t'es perdu ? Les sous-sols et les cachots sont un peu vastes. Mais plus on y va, plus on a des repères. C'est une vraie mine d'or ici. Dommage que pas plus de gens veuillent s'y aventurer. Moi j'aime bien, mais bon...

C'était reparti. Cette fois il se donna une claque intérieurement et se jura de ne pas recommencer à lui parler de lui. Chaque information est bonne à prendre, alors ne pas en donner du tout... Il courant d'air froid parcouru le couloir sombre, et fit frissoner Ayim sous sa robe de sorcier. Sa peau Blanche ressortant dans la clarté des torches et ses yeux sombres lui donnant un air maléfique, Ayim reporta son attention sur Maylea. Joli prénom, peu commun en tout cas. Un peu comme Ayim, mais après tout, dans le monde des Sorciers, chaque prénom avait sa dose d'étrange.

« Ravie de faire ta connaissance, Ayim. »

Elle cligna des yeux, un sourire sur ses lèvres, se demandant si elle devait se lacher ou pas. Si elle pouvait se permettre de rire ou pas. Mais la phrase « Mais tu vas sûrement l’oublier » résonna tellement fort dans son esprit qu’elle se mit à rire. Non pas un rire moqueur. Simplement un rire naturel. Elle reprit :

« Non, la dernière chose que je veuille pour l’instant est de l’oublier. »

Elle sourit. Un Serpentard comme lui, étrangement elle avait l’intuition qu’il était unique en son genre et qu’elle n’oublierait pas son nom de sitôt, contrairement à ce qu’il avait assuré quelques secondes plus tôt. La question que lui posa Ayim la décontenança un peu. Juste un peu. Maylea avait compris que les sous-sols étaient en quelque sorte le territoire de ce garçon. Elle dit :

« Je n’ai jamais eu l’occasion de venir par ici. Alors vu que j’avais un peu de temps…eh bien, je suis là. »

Elle sourit malicieusement et il reprit la parole. Tiens, avait-elle rencontré un bavard ? Heureusement qu’elle était descendue dans les sous-sols car apparemment, elle n’aurait jamais pu avoir l’occasion de le recontrer. Perdue ? elle ? Eh bien, si l’adjectif perdue concordait avec Maylea, eh bien c’était fort possible.Apparemment, c’était son territoire les sous-sols, son lieu de balade préférée. Il fallait donc trouver ses mots pour ne pas le vexer… Elle dit, montrant devant elle :

« Il y avait une intersection par là et je ne me souviens plus par où je suis arrivée… Mais c’est par là non ? »

Elle préférait en fait le laisser parler et l’écouter. C’était légèrement moins dur que de devoir choisir ses mots. En réalité, elle n’aimait pas beaucoup les sous-sols. Enfin, si, mais c’était glauque…Evidemment, cela augmentait son adrénaline et ça faisait une superbe sensation. Enfin maintenant qu’Ayim était là, c’était moins effrayant. Elle eut alors une idée. Une jolie idée comme elle n’en avait que trop rarement. Elle dit en souriant malicieusement :

« Tu m’fais visiter les lieux ? »

Peu étaient ceux qui aimait passer leurs temps libres aux sous-sols, peut-être qu'Ayim était tombé sur quelqu'un comme lui. Il aimait les sensations qu'il y ressentait quand il s'y promenait. Son explication sur le pourquoi elle s'était retrouvé sur le chemin de la salle commune satisfesa Ayim, ou plutôt, il s'en contenta et n'alla pas chercher plus loin.

-Non c'est pas ici... C'était l'autre chemin, celui de droite, mais bon dans les sous-sols, tout les chemins se ressemblent hein ?

Son rire résonnait encore sur les murs, Ayim regardait son sourire toujours fixé à ses lèvres.

-Te faire visiter ? Tu aimes autant que ça les sous-sols ? Enfin si tu y tiens ... Je te préviens, on ne s'égare pas, j'ai mes petits secrets ici ... Que tu devras découvrir par toi-même, c'est plus marrant. En fait, je vais te laisser partir devant, et je te guiderais avec des indices. Dans les cachots et les sous-sols se trouvent des multitudes d'objets oubliés par le temps, vu que personne ne passe jamais ici. A toi de les retrouver.

Il était tellement fier de son idée qu'il se surprit à esquisser un sourire. Après tout, qu'elle découvre les lieux par elle-même était beaucoup mieux que si elle le suivait comme un petit chien.

-Le premier indice est : Il n'y a pas de lumière sans ombre.

Complexe, en effet, Mais Ayim aimait ça. L'ombre apparraissait à la lumière, la lumière à Poudlard était facile à trouver... Encore fallait-il savoir trouver à la fois de la lumière et de l'ombre, au même endroit. Premier défi pour Maylea, il fallait bien qu'elle réfléchisse un peu si elle voulait apprendre à connaître l'endroit.

Plus Ayim parlait, plus Maylea ouvrait de grands yeux étonnés. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il lui dise ça. Découvrir par elle-même les sous-sols ? Des indices ? Les nouvelles se baladaient dans l’esprit de l’adolescente alors que le premier indice rentrait par l’oreille droite. Pas de lumière sans ombre…Pas de lumière sans ombre…Pas de lumière sans ombre…Dans la mesure où l’on commençait par le début et qu’apparemment, l’entrée n’était pas si loin. L’entrée pouvait-elle être cela ? L’intérieur de l’esprit de l’adolescente bouillonnait mais extérieurement, elle semblait complètement absente. Elle avait le regard perdu sur un des murs des sous-sols et extérieurement, il semblait qu’elle avait même oublié la présence d’Ayim. Elle était toujours dans cet état-là quand elle réfléchissait beaucoup. Etrangement d’ailleurs. Ses parents même n’avaient jamais su la cause de cet effet-là.

Elle tourna soudain la tête en direction du chemin qu’elle n’avait pas emprunté quelques minutes plus tôt. Si la porte était ouverte, cela faisait de la lumière. Poudlard était un lieu où la lumière régnait en majorité. Mais dès que l’on fermait la porte, BOUM. Apparition des ténèbres. C’était d’ailleurs l’impression qu’avait eu Maylea en pénétrant dans ces sous-sols. Elle pouvait évidemment se tromper complètement, se noyer dans le hors-sujet. Mais c’était mieux que rien. Elle posa ensuite son regard sur Ayim et dit, légèrement hésitante :

- C’est l’entrée ? Le lieu qui signifie « pas de lumière sans ombre »? Là où la lumière et l’ombre existent tous les deux ensembles ?

Peut-être qu’elle avait fait un contresens que l’indice. Mais c’était logique de commencer par l’entrée. Le début des sous-sols. Ayim commençait fort dès le début et si la difficulté croissait d’énigmes en énigmes, ça n’allait pas être gagné. Du tout. Evidemment, si c’était faux dès la première énigme, il était clair que l’amitié qui naissait entre les deux adolescents n’allait pas durer longtemps. Il était un Serpentard. Elle une Gryffondor. Si elle ne savait pas répondre à cela, il n’apprécierait sûrement pas. Et ce fait là était une des seules choses dont Maylea était presque sûre.

Ayim regardai l'adolescente d'un air amusé. Ses yeux étaient vides, aucune lumière à l'intérieur. Il eu envie de lui demander si ça allait, et puis se dit qu'après tout, la recherche de la solution la mettait peut-être dans cet état là. Il attendit patiemment qu'elle eut finit ses refléxions, et quand elle tourna enfin le regard vers lui, il retint un sourire.

L'entrée des sous-sols oui...C'était bien cela, même si Ayim aurait préféré qu'elle l'y emmène, elle avait quand même trouvé. Le contraste que les sous-sols offraient était vraiment impressionnant. Dans tout les autres étages, la lumière n'était pas un soucis, des torches brulaîent dans chaque couloir, et le soleil transperçait les vitres d'un rideau de lumière quasi permanent. Jusqu'au dernier mètre qui sépare les sous-sols des autres étages, on est presque ébloui. Quand la porte des sous-sols se refermait derrière vous, un sentiment étrange d'être opressé vous envahissait. Le silence donnait lieu à de nombreux bruits issus des imaginations, et les peurs les plus grotesques apparaissaient. Cependant, seul celui qui sait dompter le silence et en faire son esclave peut comprendre cet endroit.

Ayim avança de quelques pas vers l'endroit où l'ombre et la lumière donnait un contraste effrayant aux yeux de chacun. Il se retourna au moment où il se souvint qu'il n'était plus seul.

-Viens avec moi.

Il marcha vite jusqu'à l'entrée, ou la sortie, c'est comme on voulait. Il ouvrit la porte et plongea ses yeux dans ceux de la jeune fille.

-Tu vois, la lumière mange l'ombre qui se trouve derrière la porte.

Il ferma la porte d'un coup sec.

-Maintenant, la lumière est l'esclave de l'ombre. Il n'y pas d'ombre sans lumière. Les deux vont ensemble. La lumière créé l'ombre, l'ombre créé la lumière.

Satisfait de sa démonstration, il se retrourna vers elle.

-Puisque tu as trouvé le première énigme, je t'offre la deuxième. C'est au pied du mur, que l'on voit mieux le mur.

Ayim pensa à tout les murs des sous-sols. Si elle ne se déplaçait pas, elle allait avoir du mal à trouver le mur en question. Les sous-sols étaient étranges, et cachaient de nombreuses choses...

Maylea suivit Ayim jusqu'à l'entrée. Là, elle pouvait laisser son camarade et partir, maintenant qu'elle était là. Mais elle n'en avait aucune envie. Elle voulait rester avec son nouvel ami, à résoudre ses énigmes toutes plus étranges les unes que les autres. Elle était heureuse de ne pas avoir eu faux à la première question. Et là ? Eh bien il posait une nouvelle énigme à l'adolescente. C'est au pied du mur que l'on voit mieux le mur. Ca devenait plus dur là. Au pied du mur que l'on voit mieux le mur. Au pied du mur que l'on voit toujours mieux le mur. Elle se répéta cette phrase une bonne dizaine de fois dans sa tête, espérant que la réponse vienne d'elle-même. Cette fois, elle n'eut pas le regard absent. Elle regarda autour d'elle. Il y avait des murs partout ici... Sans s'en rendre compte, elle se mit à déambuler dans le couloir, regardant autour d'elle. Elle n'allait pas aller loin. De toute façon, elle ne voyait pas. Au bout de quelques pas, elle vit l'intersection de tout à l'heure. Et soudain, elle eut une révélation. Pan. Crac. Boum. Elle accéléra son pas et tourna à droite, là d'où elle venait. Lorsqu'elle atteint une seconde intersection, elle s'arrêta, hésitante. A gauche ou à droite ? Elle tourna à gauche. Au petit bonheur la chance. Elle retint sa respiration. Si elle avait choisi la mauvaise direction, toute sa réflexion serait fichue. Elle atteint ce qu'elle voulait : un cul de sac. Elle se retourna et vit qu'Ayim arrivait tranquillement derrière elle.
Elle sourit et montra du doigt le mur en face d'elle :

- La réponse est un cul de sac ?

Ce ne pouvait être que ça. Un cul de sac. Si elle ne l'avait pas vu tout à l'heure, elle n'aurait jamais su qu'il y en aurait un à ce lieu précis. Mais elle avait hésité. Ces sous-sols se ressemblaient tellement et elle avait dû avancer jusqu'au bout du couloir pour s'apercevoir que c'était un cul de sac. Mais elle ne comprenait pas à quoi cela servait-il de lui montrer un cul de sac. A moins qu'elle se soit trompée. Bah de toute façon, elle ne pouvait pas avoir bon à tout...

Ayim suivit la jeune fille à travers les couloirs sombres et humides des sous-sols, jusqu'au cul de sac. Elle connaissait mieux les sous-sols qu'elle ne laissait paraître.

-Tu connais mieux cet endroit que tu ne le crois.

Il la regarda attentivement et esquissa un sourire. Les murs cachaient plus de choses qu'elle ne le croyait. Elle n'avait pas l'air de croire à son histoire vu son expression d'inconpréhension.

-Le pied du mur, cache des milliers de choses.

il la vit s'avancer vers le mur qui formait le cul de sac.

-Pas celui-là. Ne remarques-tu rien de... différent sur celui-ci ?

Il lui montra le mur de droite. Il était venu des milliers de fois, et c'était une fois en trébuchant qu'il avait découvert le secret que cachait le mur depuis tant d'années. Là où on arrivait après avoir trouvé l'énigme n'était rien de plus que des couloirs, mais des couloirs que nul n'avait encore exploré... Des objets de toute sorte et de plusieurs générations s'y entassaient, et Ayim aimait venir se promener parmi les vieilleries. Il laissa ses pensées et tourna les yeux vers la jeune fille. Elle attendait visiblement qu'il sorte de ses pensées, maintenant que c'était fait, c'est Ayim qui attendait qu'elle trouve l'énigme qu'il lui avait donné...

Maylea lui sourit malicieusement, n’osant pas lui avouer qu’elle était déjà venue dans ce cul de sac une dizaine de minutes auparavant. Il lui indiqua le mur de droite. Plus précisément le pied du mur de droite. Elle s’en approcha et se baissa pour observer le bas du mur. Il faisait un peu plus sombre en bas, les torches ne l’atteignant pas vraiment. Elle sortit sa baguette magique et murmura :

- Lumos.

Le bout de sa baguette s’alluma, éclairant le bas du mur de droite. Les pierres semblaient tout à fait normales. Il n’y avait apparemment rien. Rien qui sorte de l’ordinaire, sinon un mur de pierres. Maylea tata de sa main les pierres en face d’elles. Elle ne voyait pas ce qu’Ayim voulait dire par sa deuxième énigme. Soudain, une pierre rentra dans le mur. Et avant que Maylea n’ait pu réagir, elle vit un côté du mur arriver à toute vitesse dans sa direction. Elle n’eut le temps que d’ouvrir de grands yeux surpris. Le mur la poussa vers l’avant. En face d’elle, tout semblait ténébreux. Elle perdit l’équilibre et atterit à genoux dans une nouvelle pièce inconnue. Sa baguette était toujours dans sa main mais s’était éteinte, la concentration de sa propriétaire avec. Elle répéta la formule magique de lumière pour voir un peu mieux. Elle se retourna et vit qu’Ayim n’était plus avec elle. Le mur s’était refermé. Elle se mit à dire un peu plus fort que d’habitude, de peur que le mur ne soit plus épais que prévu.

- Ayim ?! Tu m’entends ? T’es de l’autre côté du mur ?

Seule, dans une pièce où tout pouvait arriver, elle commençait à avoir peur. Déjà que dans les couloirs normaux des sous-sols, elle ne savait pas ce qui allait surgir pour l'attaquer. Mais là, elle était dans une sorte de passage secret. C'était encore pire... Etait-elle dans un cachot ? Les fameux cachots qui faisaient la célébrité des sous-sols ? Quand elle avait commencé sa promenade il y a quelques heures plus tôt, elle pensait qu’elle allait ses promener dans les couloirs et puis remonter. Mais pas aller dans des lieux inconnus comme cela ! En attendant Ayim, elle regarda en face d’elle, sa baguette pointée droit devant. Il semblait y avoir des lumières là bas. Des torches. Ce pouvait être un couloir. Là où était Maylea, il n’y avait pas de lumière. Peut-être pour laisser la place au mur de tourner plus facilement.

Ayim la vit allumer sa baguette et se baisser pour observer le mur d'en bas. Puis elle trouva la pierre faitidique sans vraiment le vouloir, et avant qu'Ayim ai pu esquisser un geste, les pierres avaient déjà repries leur place initiale. C'était vrai le jeune homlme ne s'était pas attendu à ce qu'elle trouve le passage aussi vite, aussi il n'était pas sur ses appuis pour plonger derrière le mur avec elle quand celui ci entamerait son processus. Mais après tout, ne voulait-elle pas visiter les sous-sols ? Quoi de mieux que de les découvrir par soi-même ? Et pourquoi pas laisser là-bas ? La première fois qu'Ayim avait atteri de l'autre côté, il avait cru que jamais il n'en ressortirait. Il se rappela des sentiments d'abandon de colère et de peur qui l'avait envahi à ce moment. Il ne voulait pas que Maylea ressentit cela, car il savait ce que ça faisait.

D'un geste brusque il appuya sur la pierre qu'il avait réussi à repérer, et dans un mouvement tendu, il se sentit partir du couloir pour retomber de l'autre côté.

-Waou quel truc ! Ah bah t'es contente d'avoir voulu visiter les sous-sols alors ?, demanda-t-il en riant et en lui faisant cadeau de tout ce qu'il pouvait sourire.

Dans une hésitation, il lui tendit sa main pour l'aider à se relever avec une moue gênée. Il n'aimait pas trop le toucher des autres, c'est pourquoi rester seul l'attirait.

-Bon soit tu en as marre des énigmes et je te montre tout ce qu'il y a dans cette pièce magique, soit je te donnes encore une énigme et on ne voit rien de ce que cette magnifique pièce renferme. A toi de choisir.

Il regarda la jeune fille, attendant qu'elle prenne sa décision. Cette partie des sous-sols renfermait beaucoup de choses qu'Ayim avait découvert seul, et qu'il était maintenant fier de montrer.

Les torches rendaient glauque l’atmosphère de la pièce. Déjà que les sous-sols étaient bizarres…Mais là…Elle se demanda si son ami allait pouvoir la rejoindre. Peut-être qu’il ne savait pas quel était la pierre qui permettait de faire tourner le mur ? Et si elle se retrouvait toute seule ? Bon, ok elle allait y arriver mais bon, le seul problème était de rester ici. Peut-être Ayim devait appeler un professeur pour la sauver ?! Elle sursauta quand elle vit Ayim surgir par le même chemin qu’elle avait pris quelques secondes auparavant. Elle répondit :

- Ah oui, ça, c’était frais !

Il lui tendit la main pour qu’elle se relève. Elle la prit avec joie, se leva. Encore une énigme ? Elle se mit à réfléchir. Les énigmes la faisaient réfléchir mais elle était dans le territoire d’Ayim. Si elle découvrait toute seule tous les sous-sols, ça n’allait plus être marrant…Elle reprit :

- Merci. Je veux bien que tu me fasses visiter.

Elle se demanda ce qu’elle allait voir de si magique après s’être fait éjectée par un mur. Depuis qu’elle était venue ici, seule la rencontre avec Ayim ainsi que le passage secret avait été marrant. Les sous-sols n’étaient pour l’instant constitués que de pierres et de torches. A part cela, elle ne voyait pas ce qui pouvait le nommer « lieu de prédilection d’Ayim ». Elle était impatiente de voir ce que son ami lui préparait.

Ayim sourit, Maylea avait choisi d'observer la pièce, pour son plus grand enchantement. A première vue, la pièce ne renvoyait q'un flot de vieilleries cassées, pleines de poussières, choses abandonnées depuis des années. Ayim l'entraîna un peu plus loin et s'arrêta devant une tôle en fer toute rouillé et pleine de toiles d'araignées.

Ayim se saisit de l'antiquité, et passa sa main dessus, comme s'il voulait enlever la marque des années avec sa paume. Il enfila la chose par dessus sa robe de sorcier et ajusta le casque sur sa tête. Il était un peu trop grand, aussi quand il releva la visière, on voyait plus son nez que ses yeux.

-Tu vois, ça c'est l'armure d'un grand chevalier. Bon c'est moi qui l'ai inventé, mais quand je suis seul, j'aime bien la mettre et de me fondre dans le décor.

Il enleva le casque et attrapa avec ses doigts de fer un chapeau de paille et se le fourra sur la tête. Un nuage de poussière se souleva et une araignée se sauva du plus vite qu'elle put. Ayim qui en avait une peur bleue, la chassa du revers de la main, avec une mise moins assuré qu'il ne l'aurait voulu.

-Beurk je deteste les araignées. C'est moche et ça a trop de pattes.

Il envoya valser le chapeau de paille, et s'avança vers la pile de vieilleries. Il était parti dans son monde, il en avait presque oublié la jeune fille qui l'accompagnait. Il se retourna vers elle avec une perruque de longs cheveux blonds frisés. Il s'avança vers elle et se la mit sur la tête. Après quelques secondes de sérieu, il ne put s'empêcher de piquer une bonne crise de rire en voyant la tête de Maylea.

Il éspérait que cette pièce lui plairait, autant qu'elle lui plaisait. Il se laissa aller à ses recherches de choses toujours plus absurdes les unes que les autres, oubliant l'heure et le temps qui passe.

Après avoir traversés un couloir qui semblait infini aux yeux de Maylea mais qui paraissait signifier le contraire pour son ami étant donné le pétillement de ses yeux impatients, ils atteignirent une pièce. Logique. Mais cette pièce en question fit naître à Ayim quelque chose que l’adolescente n’avait pas vu depuis sa rencontre avec lui : l’amusement. Car dès son entrée dans la salle, il s’était approché directement d’un objet. C’était une armure. Il prit le casque et le mit sur sa tête. L’adolescente ne put retenir un rire. Elle réussissait parfaitement à imaginer le Grand Seigneur Ayim sur son fidèle destrier. Puis il ôta le casque et enfila un chapeau de paille tout poussiéreux. Un nouveau rire émana de la Gryffondor. Soudain, elle vit son ami chasser prestement une araignée. Un Serpentard qui avait peur d’une araignée ? Elle sourit mais ne dit rien. C’était apparemment la phobie du jeune homme, une remarque désobligeante et boum : il serait vexé. Pour sa part, les petites bêtes à 8 pattes ne lui faisaient peur, étant donné que son père vouait presque un amour pour les animaux en tout genre et sa mère lui répétait sans cesse que « les petites bêbêtes ne tuent pas les grosses ». Alors que Maylea prenait ses aises dans cette salle poussiéreuse et regardait une malle en se demandant si elle allait oser l’ouvrir et ce qu’elle découvrirait après ouverture de la fameuse malle, elle se retourna vers Ayim pour lui poser la question :

- Tu sais ce qu’il…

Elle ne put finir sa phrase quand elle vit son ami coiffé de longs cheveux blonds et frisés. Elle ouvrit d’abord de grands et gros yeux surpris, voire choqués et entendant le rire d’Ayim, elle fut atteinte par le fou rire elle aussi. Elle ne connaissait pas avant l’entrée dans cette pièce de ce trait de personnalité là mais il lui plaisait beaucoup. Le fou rire terminé, elle retourna son attention vers la malle. Avec appréhension, elle l’ouvrit. Suspense. Qu’y avait-il dans cette fameuse malle ? Eh bien tant de choses assez futiles pour le reste du monde mais pour Maylea, on aurait dit qu’elle avait trouvé un trésor de pirate. Car c’en était un. Parmi de nombreuses et fausses pièces d’or (car rongées par la rouille) se trouvaient un chapeau de pirate ainsi qu’un bandeau de pirate. Maylea ne savait pas si c'était réellement la réplique qu'employait les pirates autrefois. Qui sait ? Peut-être bien. Mais son père n'étant pas un très grand fan de l'époque des pirates (Personne ne sait pourquoi mais d'après lui, cette période n'était pas intéressante), elle n'avait donc jamais eu d'informations les concernant. C'était, d'après tout ce qu'elle savait, des moldus sans peur et sanguinaires qui allaient à bord d'un navire attaquer un autre navire pour leur voler quelque argent ou kidnapper quelque personne pour obtenir quelque rançon... L’adolescente sourit malicieusement et les mit l’un sur sa tête et l’autre sur son œil. Elle continua de fouiller. Elle continua de fouiller et vit une épée en bois. On aurait dit un jouet d’enfant. Elle s’arma de l’épée et se retourna vers Ayim. Elle fit en sorte que son regard soit menaçant. En vain. Elle n'obtint qu'un regard malicieux. C'était assez différent de ce qu'elle voulait obtenir à la base. Tant pis, c'était mieux que rien. Elle finit par dire :

- En garde, jolie blonde !

Ayim n'avait rien pour se défendre, aussi plongea-t-il dans la masse diforme et en ressortit avec un manche à balais à moitié grignoté par les ans. Il ramena les mèches de cheveux blondes derrière ses oreilles avec un mouvement de la tête comme on voit dans les pubs pour champoings, ce qui le fit éclater de rire. Maylea devait le croire fou pour qu'il rigole tout seul, mais ça ne serait pas la dernière fois que quelqu'un le prenait pour un taré. Ils tournaient en rond maintenant, chacun avec leur arme respective, et Ayim rigolait avec quelqu'un depuis longtemps. Quand il s'amusait, il était toujours seul, et avoir quelqu'un avec qui partager un bon moment, ça le changeait un peu. Même si les sous-sols étaient froids, humides, inacueillants, Ayim s'y sentait comme chez lui, et il avait l'impression que Maylea s'était appropriée les lieux elle aussi. Il aperçut une araignée courir à ses pieds et fit un bond de trois mètres en criant :

-UNE ARAIGNEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE !

Il avait surement l'air ridicule, mais il s'en fichait, ces bêtes-là lui filait de l'urticaire. C'était assez bizarre pour une serpentard de ne pas aimer ces bestioles, mais Ayim n'avais jamais été peuple de la terre.

Maylea attendit en souriant malicieusement que la fausse blonde qui se trouvait en face d’elle trouve une arme convenable. C’était un manche à balais étrange. Ils se mirent à tourner en rond, un sourire sur leurs lèvres. Alors que l’adolescente était sur le point de sauter et d’attaquer, le garçon perdit sa garde et se fut lui qui se mit à bondir en criant. Elle se mit à rire et s’approcha de l’araignée qui allait à toute vitesse tournant en une sorte de rond et cherchant un moyen d’éviter les bonds de l’adolescent. Elle posa son épée en bois au sol et fit en sorte que l’araignée monte sur le plat de l’arme. C’était, d’après ce qu’elle voyait, une tarentule. Qu’elle était mignonne ! L’adolescente fondait devant la petite bête qui se baladait sur l’épée. Par contre, le problème avec ces petites bêtes là, c’était qu’elles pouvaient être dangereuses si elles se considéraient attaquées. Maylea alla donc reposer l’araignée dans une toile au hasard, s’excusant pour l’insecte qui y vivait déjà. Elle se retourna ensuite vers la blonde, un sourire malicieux sur ses lèvres et l’arme toujours en main. Elle annonçait clairement qu’elle allait attaquer. Elle se mit à courir vers Ayim en criant :

- Yaaaaaaaaah !

Elle plaça l’épée sur le plat, le bras tendu. Elle se retenait de rire. Le rire venait après l’action, pas avant ! Elle fit un bond en avant et fit mine de plaquer le plat de l’épée sur les cheveux dorées de la demoiselle mais elle manqua la tête. Elle ne put retenir son rire à ce moment-là. Si on les voyait, quel âge leur donnerait-on ? 4 ans ? 5 au grand maximum ! Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas amusée autant. Non, mieux : cela faisait longtemps qu’elle n’était pas autant revenue en enfance.

Ayim vit Maylea ramener l'araignée dans une toile. Comment avait-elle pu la regarder comme ça ? Comme si elle aimait les bêtes comme ça. Bof, et puis elle faisait comme elle voulait après tout. Maylea manqua sa cible avec son épée en bois, et se mit à rire. Ayim la regarda d'un air malicieux.

-Hey, SpiderWoman, prête à mordre la poussière ?

Le message se voulait d'être menaçant, et pourtant Ayim été sur que Maylea l'avait prit à la rigolade. Il ne put s'empêcher de sourire en s'imagninant coiffé de la perruque blonde. Il attaqua de son manche à balais cassé, et feignit de lui piquer les hanches en veillant à ne pas la toucher pour ne pas la blesser. Il trébucha sur le casque en fer et s'étala par terre. Ayim se releva un peu sonné, et éclata d'un rire qui se répercuta sur les murs des sous-sols vides, et le jeune garçon se sentit retomber en enfance, retrouver sa mère et son père, comme avant, gentils et aimant, pas les parents drogués et alcooliques qui avaient envahis sa maison. Il sortit de ses pensées et regarda Maylea. Toujours par terre, il lui lança :

-Je crois qu'il est tant de s'en aller. Il va bientôt être l'heure d'aller manger.

Ils riaient. Ils s’amusaient. Les sous-sols semblaient être devenus un monde merveilleux entouré de rires et de sourires. Une Gryffondor et un Serpentard jouaient. Etait-ce normal ? Aux yeux du monde ? Non. Aux yeux de l’histoire de Poudlard ? Non plus. Mais peu leur importait. Seul le sourire de l’autre était important. Enfin…c’était là le point de vue de l’adolescente. Elle n’en savait rien en ce qui concernait celui d’Ayim mais il semblait être similaire au sien. Ayim était tombé à terre à cause d’un casque. Maylea était en larmes d’avoir tant ri. Et puis soudain, CRAC. Retour à la réalité. L’adolescent annonça que le dîner était là. Elle, elle n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. Complètement à côté de la plaque…Et elle assumait en plus de cela.

Qu’allait-il se passer sitôt la porte des sous-sols franchis ? Ayim allait-il la rejeter parce qu’elle était une Gryffondor ? Elle voulait ne pas penser à cela. Mais elle n’imaginait pas le garçon faire cela. Elle imaginait que leur amitié allait perdurer dans le temps. Cependant, elle était déçue de ne pouvoir continuer à jouer. Elle serait restée indéfiniment. Maylea sourit et dit « oui » en lui offrant sa main droite pour qu’il se relève. Elle retira le chapeau, le bandeau et en reposa l’épée dans la malle où elle l’avait trouvée quelques minutes auparavant. Elle se demanda ce qu’ils allaient manger au dîner. Depuis qu’ils étaient ici, tout était merveilleux. Et encore plus quand cela concernait la nourriture. Tout avait du goût tout en étant luxueux. Jamais elle n’avait pu manger ça. Bien sur, elle mangeait bien à la maison mais…pas comme à Poudlard. Et puis même son père et sa mère l’avouait…Elle se dirigea vers le couloir d’où ils étaient arrivés. Et constant qu’Ayim était juste derrière elle, elle lui demanda :

- Le passage secret s’ouvre comme pour entrer ?

Elle l’espérait. Elle ne voulait pas rester coincée ici sans nourriture et sans eau. D’ailleurs maintenant qu’elle avait pensé à la nourriture, elle avait faim. Etrange, non ? Elle sortit sa baguette et murmura un « Lumos » afin d’éclairer le mur. Il était vrai que toutes les pierres se ressemblaient et ce n’était que par chance qu’elle avait pu trouver la bonne pierre qui ouvrait le passage secret…De plus, il y avait légèrement moins de lumière de ce côté du passage…

Ayim saisit la main de la jeune fille et se releva. Il envoya valser sa perruque et son manche à balais à regret. Ils s'amusaient beaucoup ici, mais si ils manquaient le dîner, Ayim se sentirait mal. Déjà qu'il était assez maigre... La baguette de Maylea illumina le passage, et Ayim, voyant qu'elle ne trouvait pas comment sortir, s'avança et tapota sur une pierre un peu plus claire que les autres. Il écouta le bruit, et fit une moue. Il changea de pierre, en prit une autre, et tapota encore dessus. Il appuya dessus, et le passage les absorba pour les recracher de l'autre côté. Il se relevèrent et atteingnirent la porte qui séparait les sous-sols du reste de Poudlard. Ayim l'ouvrit et laissa passer Maylea devant. Ils firent quelques pas vers la grande sale, puis arrivant à la porte où grouillait les élèves, ils s'arrêtèrent.

-Bon... Je crois que j'ai pas le droit de venir à la table des Gryffondors, dit-il en souriant.
-Et puis je crois que ça serait très mal vu que tu traînes avec un Serpentard.

Il posa la main sur son épaule, et se dirigea vers sa table. Une fois assit il se retourna et lui adressa un petit clin d'oeil avant de tourner vers la nourriture. Il espèrait au fond de lui qu'elle ne l'oublierait pas, et qu'il pourrait se voir les jours qui suivraient, aussi souvent qu'ils pourraient. En fait, Ayim n'avait pas vraiment d'amis, et sentir ce quelque chose d'être important, était absolument génial.

- Ah…dit-elle dans un souffle.

Retour à la réalité. Il fallait qu’ils se séparent…Elle était légèrement déçue. Lorsqu’elle passait du temps avec ses camarades de dortoir, elle savait qu’elle allait les revoir mais ce n’était QUE des camarades…Cependant, il semblait que l’adolescente considérait maintenant Ayim tel un ami. Il était passé de l’autre côté de la barrière, dans un monde qui était constitué des fous qui acceptaient d’être aux côtés d’une jeune fille complètement à côté de la plaque. Elle était au moins sûre d’une chose : il lui suffisait de se rendre aux sous-sols pour y revoir Ayim. Et si concernant l’opinion des autres concernant son amitié avec un Serpentard, elle s’en fichait complètement. Elle dit :

- Bon, eh bien, ça m’a fait plaisir de faire ta connaissance, Ayim. A plus !

Un léger mot d’au revoir qu’elle n’utilisait que lorsqu’elle appréciait un tant soit peu la personne. Elle alla s’asseoir à la table des Gryffondor. Son ventre gronda à ce moment-là. Elle eut l’impression d’entendre le tonnerre. Ses camarades assises en face d’elle rirent un peu et saluèrent Maylea de son arrivée. Elles reprirent ensuite leur conversation. L’adolescente se retourna vers Ayim et vit qu’il lui faisait un clin d’œil, elle lui répondit par un signe de la main et par un sourire. Il se retourna vers sa table, elle fit de même et se mit à manger. Effectivement, les plats sur la table étaient délicieux. Après avoir pris une assiette de pommes de terre, elle se mit à penser à son après-midi. Tout comme la nourriture qu’elle mangeait, elle était merveilleuse. Elle avait fait la connaissance d’un gentil et amical Serpentard et elle s’était vraiment bien amusée dans les sous-sols, lieu qu’elle n’aurait jamais pensé comme intéressant la veille ou même le matin-même. Elle avait résolu des énigmes, avait découvert un passage secret, s’était déguisée en pirate, avait engagé un combat contre une blonde et avait sauvé une araignée des pieds du même Serpentard. Elle soupira (un soupir qui demeura invisible aux oreilles des autres Gryffondor) : elle avait réellement passé une bonne après-midi.

[HJ] : On continue le RP ? Comme tu veux, moi ça me botte bien ^^[HJ]

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