Le plafond magique de la grande salle, connu pour reproduire le temps extérieur, semblait hésiter entre orage et neige. Finalement il se décida, contre toute attente, pour un orage de neige. Les flocons tombaient alors que les éclairs illuminaient la pièce. Si le phénomène était méthodologiquement impossible, il représentait bien l’ambiance qui régnait dans le château. L’arrivée des détraqueurs, envoyés par le ministère pour « protéger » l’école, donnait à ce spectacle toute sa raison.
Mais ils n’étaient pas venu seuls. Avec ces sombres spectres gourmands, était venu un autre fantôme au moins aussi dangereux. Lord Voldemort était dans l’école, entré par la grande porte avec la bénédiction du Ministère.
Sans perdre de temps, il avait tenté de prendre le château d’assaut et de l’intérieur, avant de se replier pour une raison ou une autre.

Dans les couloirs les détraqueurs rôdaient, à l’affut d’une nouvelle proie. Parfois quelque chose semblait les dérouter et ils changeaient de chemin.

Et pourtant certains avaient quand même décidé, de plus ou moins bon gré, de braver l’interdit et de sortir malgré le danger….

Avoir sauvé Ginny était une belle récompense pour Angel qui, sitôt matérialisée voulut l’entraîner à sa suite dans une cavalcade digne de champions olympiques. Elles coururent à perdre haleine mais la Miss avait d’autres vues. Angel se demandait bien ce que cette jeune fille était revenue faire à l’école mais ce n’était pas le moment de le lui demander.
La Serdaigle escomptait bien tirer ça au clair rapidement mais les événements ne lui en laissèrent guère l’occasion.
Au détour d’un couloir, deux silhouettes encapuchonnées leur barraient le passage. Le seul mot qui résonna dans la tête d’Angel fut : fuir.
Sans doute Ginny pensa-t-elle la même chose qu’elle, sans se concerter, elles détalèrent en des directions opposées.
Se retrouvant seule, Miss Grisham regretta la jeune Weasley qui n’avait pas froid aux yeux et sur qui on pouvait compter.
Sa course folle l’amena dans une descente chaotique. Faisant très attention, rasant les murs, elle progressa vers le hall.
A un moment, elle dut décider de s’exposer ou pas à un croisement de couloirs. Comment s’assurer que la voie était libre ?
Depuis qu’elle fréquentait le château, Angel entretenait de bons rapports avec les tableaux suspendus aux murs. N’était-ce pas le moment de faire jouer ces relations ? Avisant celui d’en face qui avait vue sur l’embranchement suspect, elle attira son attention. Il s’agissait du tableau de dame Eloïse D’Ambroisie, une baronne à fière allure qui se mirait à la surface d’un lac en compagnie d’une licorne.

Psst ! Madame la baronne !

Le tableau tourna la tête vers elle et lui sourit.

Pourriez-vous me dire si vous voyez quelque chose de suspect dans votre corridor ?

L’autre regarda à droite et à gauche puis secoua son beau chignon en dénégation. Ouf ! La vie était libre ! Miss Grisham poursuivit sa descente en répétant son stratagème à chaque fois que nécessaire. Le hall était bien désert… Malheureusement, un encagoulé était planté devant l’entrée.

*Par la grande salle, il doit y avoir moyen de sortir du château.

En silence, elle s’y glissa, remarquant aussitôt l’aspect du plafond magique : une véritable tourmente d’éclairs et de neige. De plus, le froid y était bien réel…
Se glissant au ras des murs, Angel progressa vers le fond de la pièce.

Le plafond dela grande salle laissait toujours rageusement tomber d'énormes flocons sur fond d'éclairs. le climat était froid, et le silence presque surnaturel. Avec seulement trois personne, la grande salle était vide. il était loin le temps ou cet endroit grouillait de vie, du bruit des assiettes et des discussions des élèves. malgré ses hautes ogives et ses murs de brique, les éclairs que lançait le plafond magique donnait à l'ensemble un air lugubre.

David sentit soudain quelque chose se refermer sur sa cheville. S'il se retournait, il verrait une petite créature de 30 centimètre environ, noire, à la peau grumeleuse pour ce qu'en laissa deviner la faible lumière. Et elle avait des griffes acerées.

Dans la grande salle, sortie de nulle part dans un nuage de fumée noire, le jumeau de la créature se laissa tomber dans les cheveux long d'Angel.

La porte de la grande salle se referma dans un clac sonore, enfermant nos trois héros.

C’était une atmosphère étrange. La grande salle si joyeuse d’ordinaire semblait comme pétrifiée, et ce ciel peu engageant ne présageait rien de bon. Se croyant seule, Angel avait rasé les murs en direction du fond avec l’espoir de trouver une issue non gardée par des détraqueurs.
Soudain des pas retentirent dans son dos, la faisant sursauter violemment. Se retournant, elle reconnut Bryan Green, l’Auror entrevu tout à l’heure. Elle ne put s’empêcher de lui envoyer un sourire assez figé cependant :

Tu sais ce qui se passe, toi ?

Au même moment deux autres bruits attirèrent son attention. D’abord, la porte se ferma avec fracas, ce qui l’intrigua. Cherchant l’origine de la seconde source sonore, elle vit un Gryffondor secouer la jambe en réclamant de l’aide avant de pointer sa baguette et de prononcer « Immobulus »
Etant assez éloignée, Miss Grisham ne parvenait pas à voir ce qui causait des tracas à l’élève. Elle se rapprocha et, exorbitée, découvrit qu’une créature inconnue s’attaquait à la cheville de David. Laide, griffue, cette espèce de tique de 30 centimètres semblait très tenace. Brusquement, venue de Merlin sait où, une identique chose lui tomba sur la tête ; Angel cria ! Elle se débattit, se frappa plusieurs fois le crâne en essayant de décrocher la bestiole solidement agrippée dans sa longue chevelure. Pas le temps de s’interroger sur la nature du mini monstre :

Bryan ! Au secours !

Affolée par cette chose qu’elle n’identifiait pas, elle se mit à courir en tout sens en secouant la tête. Elle n’avait pas lâché sa baguette depuis qu’elle avait vu les détraqueurs, aussi tenta-t-elle le seul sort qui lui vint à l’esprit :

Lashlabask !

Si ça fonctionnait sur les strangulots, ça devait marcher sur… ça !

Dans ce monde de magie et de mystères, rien ne se passe jamais comme on l'attend. deux sorts touchèrent bien l'étrange lutin. Tout comme le stupefix terrassa bien Angel.
Mais du lutin de David, plus trace. il restait bien un petit nuage de fumée noire, comme le reste d'une nuée de poussière, mais de lutin néant. Pourtant, le pantalon griffé (et la cheville avec) de David montrait qu'il s'était bien passé quelque chose.

de son coté, le lutin d'Angel se tourna vers l'auror, montrant de délicate petite dents blanches très pointues. IL tira la langue à Bryan, et coupa une mèche de cheveux auburn, la montra au deux humains. Lutin peut être. Mais parfaitement réel et parfaitement conscient de ce qu'il faisait. Une petite langue noire et pointue passa sur les crocs acérés. Visiblement, c'était l'heure du repas.

Le plafond magique était toujours aussi lugubre et avait ajouté pour faire bonne mesure une lune en pleine ecclipse. Neige, orage, ecclipse, ce n'étaient surement pas de bons présages.

Angel crevait de trouille ! Qu’est-ce que c’était que ce truc ? En tout cas c’était très solidement attaché à ses cheveux et quel qu’effort qu’elle fasse, elle ne la décrochait pas. Pourtant son lashlabask sembla porter ses fruits. Mais la dernière chose à laquelle elle s’attendait fut de se retrouver collée au plancher. Sans avertissement, Bryan lui avait envoyé un « stupéfix » Par Merlin, c’était le premier qu’elle se prenait dans la vie ! Ça faisait un mal de chien, en plus !
Raide comme une planche, elle ne pouvait remuer aucun membre, même pas battre des paupières. Elle voyait et entendait cependant. Deux visages anxieux se penchèrent sur elle. Le Gryffondor avait dû se débarrasser de sa bestiole, gentiment il prononça l’ »énervatum » salvateur.
Les deux jeunes gens l’aidèrent à se relever. Se massant les bras, Angel fusilla Bryan du regard :

C’est malin ! Je venais juste de lui faire lâcher prise à ce machin ! C’était quoi, en fait ? Merci David, ajouta-t-elle en se tournant vers le rouge et or. Tu as fait quoi du tien ? Vous pensez qu’il y en a d’autres ?

Prudemment, ils commencèrent à inspecter les lieux. L’atmosphère de la salle était très pesante avec ce plafond qui ne cessait pas de leur faire tomber dessus de gros flocons neigeux dans un roulement de tonnerre permanent.

On devrait essayer de sortir d’ici, non ? Je crois qu’il est inutile d’aller à la porte principale ; j’ai comme dans l’idée qu’elle est bouclée. Si mes souvenirs sont bons (ils l’étaient évidemment) derrière l’estrade des profs il y a une pièce assez grande avec… des fenêtres. On en bousillera une et on s’échappera dans le verger qui y est collé. Ça vous va ?

N’attendant pas la réaction des garçons, Miss Grisham s’élança.

Effectivement, la porte de chêne fermant la grande salle avait pour l'instant un aspect particulièrement hostile. le ciel magique avait cessé de cracher des flocons, mais l'orage y était toujours présent. Les trois héros de cette histoire purent gagner facilement cette pièces aux grandes fenêtres. La pièce semblait calme après l'aventure de la grande salle. Elle était meublée de façon sobre mais élégante et une autre porte s'ouvrait sir le mur à la droite des nouveaux arrivants. A l'extérieur, circulait une forme fantomatique bien connue. Un détraqueur parcourait le jardin. Dans la grande salle, de petits nuages noirs venus de nulle part se mirent soudain à tourbillonner. une, deux, trois puis 6 petites créatures apparurent, leurs petits yeux ne clignant pas sous les éclairs du plafond. L'un d'eux tenait une mèche de cheveux châtain.

Entrant dans la salle suivante, Bryan laissa passer devant lui le jeune Gryffondor qui releva sa robe de sorcier pour montrer sa blessure aux deux autres, Angel s'occupa de lui pendant que Bryan inspectait les lieux, regardant par l'une des fenêtre il vit un détraqueur se promener dans le parc, à son avis il n'était pas seul, et à trois contre peut-être 100 ce n'était pas envisageable.

Les détraqueurs ne se déplaçaient pas seul, de plus l'auro en avait croisé dans les couloirs donc dans le parc il devait y avoir beaucoup, la chose qui fallait faire était de ne pas se faire remarquer. Bryan entendit la jeune femme dire au Gryffondor qu'il était auror et qu'elle était de l'ordre. Se tournant vers les deux jeune gens et surtout vers le jeune homme, Bryan se présenta :

Excuse-moi, j'ai oublié de me présenter, comme Angel vient de te dire, je suis auror Bryan Green, et je ne sais rien de ce qui ce passe ici, et surtout je pense que, se tournant vers Angel, qu'un double ne nous serait d'aucune aide, bon juste un moment mais les détarqueurs sentent la peur de gens et donc un double n'a pas de peur, nous ne pourrons jamais les berner ainsi.

Des bruits provenant de la grande salle, les fit se retourner, la courageuse Angel passa devant les deux autres et alla voir, passant à peine la tête dans l'encadrement de la porte, elle regarda un instant et referma celle-ci d'un coup restant collé au panneau.

Il y en a six… ils viennent sur nous. On se barricade, on fait quoi ?

Quoi six créatures de plus, c'était incroyable, réfléchissant à toute vitesse, Bryan scruta à nouveau la pièce, il avait deux options la première était de briser une fenêtre et de sauter dans le parc infesté de détraqueurs, la deuxième était de passer la porte situé sur leur droite, mais même c'était l'inconnu.

Alors je pense qu'il faut partir par là, il désigna la porte, nous ne savons pas ce qu'il y a mais ce sera sans doute mieux que les détraqueurs ou ces bestioles.

Allant vers le panneau de bois, il tira dessus et pointa sa baguette, ile valait mieux prévenir que guérir.

Verdimillious !!

Son sort devrait révéler et matérialiser des corps magiquement cachés dans l'obscurité et faire apparaître des étincelles vertes au bout de la baguette. C'était la seul solution qu'il voyait..

Ils étaient fins, tous les trois ! Aucun ne savait quoi faire avec certitude. Bryan opta pour la porte. Son sortilège ne révéla pas d’ennemi potentiels, autant en profiter.
Comme endroit, Angel avait déjà connu plus gai. Un long boyau obscur s’étendait droit devant eux. Quelques torches diffusaient une légère clarté laissant de nombreux recoins plongés dans les ténèbres. Au loin, des reflets changeants annonçaient la présence d’un miroir. David fit apparaître une boule de lumière qui rassura tout le monde.

« C'est plus simple de voir de cette manière hein? Hey, pourquoi on ne transplane pas? Je sais que c'est interdit à Poudlard, mais on est dans un cas exceptionnel. Même si je suis renvoyé, je m'en fiche c'est ma dernière année et j'ai déjà fait mes examens de fin d'année. »

Une certaine hâte tenaillait la Serdaigle. Sa fine ouïe percevait des grommèlements peu amènes en approche directe. Assez énervée, elle répliqua :

Dépêchons-nous. Les bestioles arrivent. On ne transplane pas parce ce que c’est impossible dans Poudlard, tu devrais le savoir !

Les pas s’accélérèrent, le bout du couloir fut atteint cinquante mètres plus loin.

Mince ! Je ne vois pas de porte, pesta-t-elle.

La salle circulaire où ils débarquaient était étrange. Sous les voûtes, d’impressionnantes gargouilles semblaient monter la garde autour d’un objet fascinant. Souvent Miss Grisham en avait entendu parler. Les inscriptions qui l’ornaient ne lui laissèrent aucun doute :

*Le fameux miroir du Risèd !*

Déjà le Gryffondor s’en approchait et le fixait.

Non ! cria Angel en le poussant de côté. C’est très dangereux de regarder dedans si on n’y est pas préparé. Les mots autour sont inversés ; ça signifie : « je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir » Autrement dit si ton plus grand désir est de te voir riche et adulé, tu le verras. Des gens sont devenus fous pour l’avoir contemplé trop longtemps.

Elle jeta un œil angoissé en arrière. Il fallait faire quelque chose ou les diablotins fondraient sur eux.

Je vais fixer le miroir en pensant de toutes mes forces à *Preston* à une porte ! Si… ça fonctionne, vous n’aurez qu’à faire comme moi et on sortira !

Tracassée quand même, Angel se plaça face au miroir. Elle savait très bien que si elle ne se concentrait pas, elle se verrait pendue au bras de son fiancé en attente de la bénédiction nuptiale. D’un effort suprême, elle focalisa ses pensées :

*Je veux qu’une porte nous libère, je veux qu’une porte nous libère*

Alors que les deux adultes se concentraient sur le miroir, les petites créatures arrivaient dans la salle. David pouvait les voir. Pas Angel ni Bryan. Elles ne se reflétaient pas dans la surface reflechissante.

Avant que David ne puisse lancer le moindre cri d'alerte, l'une des créatures se jeta sur lui , en lui faisant un grand sourire de ses petites dents pointues.

deux autres se jetèrent sur Bryan pendant q'une quatrième , qui portait toujours une mèche de cheveux de Angel en guise de trophée. Mis ils passèrent au travers. Concentrés sur le miroir, ni Bryan i Angel ne les avait vus. Ils disparurent simplement , sans fumée, sans poussière, comme s'ils n'avaient jamais été la que dans la tête de celui qui les voyait.

Ne restait que celui avec qui se débattait David et les deux derniers qui retournèrent leur attention vers le gryffondor.

Derrière le miroir, la porte s'ouvrit.

Tellement focalisée sur son désir, Angel ne remarqua pas de suite que les créatures étaient entrées. Bryan avait suivi son exemple et ils étaient deux à fixer le miroir avec, au fond du cœur, la même aspiration profonde : une porte. Ils n’avaient besoin de rien d’autre. Pas n’importe laquelle, évidemment ! Une porte vers la liberté les comblerait.
Avec une joie profonde, la future Mrs Yates vit la surface réfléchissante se modifier. Un beau panneau de chêne s’ouvrait, tel qu’elle l’avait souhaité. Il suffisait d’avancer et tous leurs ennuis seraient terminés.

Allons-y !dit-elle.

Au moment où elle allait franchir le pas, un cri dévia son attention.

David ! cria-t-elle à son tour en le voyant se débattre avec… rien.

Que se passait-il ? Le Gryffondor était au sol, de vilaines coupures s’ouvrant sur ses bras et au visage.

*Je ne les vois pas… David les subit. Que… ? Allez Serdaigle, fais marcher ta cervelle*

Elle ne pouvait pas employer sa baguette sur des créatures dont elle ne distinguait que les effets.

*Agiraient-elles comme le miroir ? On les voit si on veut ?*

Deux et deux feront toujours quatre pour Miss Grisham.

David cesse de te débattre. Ignore les bestioles que tu crois avoir sur toi. Si tu les oublies, elles t’oublieront aussi. Viens nous rejoindre et pense à une porte. Elle est là, je la vois elle, pas les diablotins !

Pourvu qu’elle ne se trompe pas !