Insouciance [Fe Andrew]

Après avoir dégusté un bon repas en compagnie de son amie, Stéphanie se retrouva seule, elle avait besoin de solitude en ce moment. La soirée était passée à une vitesse incroyable et le soleil avait disparut derrière les montagnes.
La jeune femme alla se promener près d'un grand lac magnifique et majestueux, l'air était frais et la lune se reflétait dans les profondeurs de l'eau, c'était ce qui lui fallait, une petite promenade en solitaire.
Elle poursuivit donc son chemin jusqu'à un endroit qu'elle trouva très beau, une clairière ombragée ou régnait une délicieuse fraîcheur, elle s'assit sur l'herbe fraîche, la lune découpait un cercle parfait dans le ciel, et projetait sur le lac et la forêt une lumière argentée.

Stéphanie voulait oublier ses tourments amoureux, alors même si elle savait que l'eau du lac serait très froide, elle enleva sa robe et se retrouva en sous vêtement c'était une folie de vouloir se baigner par une température aussi froide pour un mois de Juin mais tant pis elle irai quand même se baigner.

Elle s'approcha donc du bord et trempa d'abord son gros orteil et le choc fut rude, pour tout dire, on n'était pas loin de la température arctique! La jeune infirmière hésita encore quelques longues secondes entre la décharge électrique qui l'attendait ici et la douce chaleur de sa maison. Et puis têtue, elle décida de ne pas reculer devant le défi qui s'offrait à elle. Après avoir parcouru quelques pas prudents dans l'eau, Stéphanie prit une profonde inspiration et se jeta à corps perdu dans les flots glacés. Elle alla tout droit jusqu'au centre du lac, puis elle vira à gauche pour rejoindre la rive , pour lutter contre le froid qui engourdissait ses membres, elle fendait l'eau avec une énergie décuplée.

Stéphanie n'avait même pas pensé à prendre sa baguette avec elle, et soudain, en l'espace d'une seconde terrifiante sa cuisse subit l'attaque d'une crampe d'une intensité inouïe. Son muscle semblait emprisonné dans un carcan d'acier.
La douleur lui arracha un cri strident, son seul espoir était que la crampe parte le plus vite possible car, à cette heure très tardive de la nuit, elle avait peu de chances d'attirer l'attention de quiconque en ce lieu isolé et calme.

Malheureusement, sa crampe se propagea bientôt dans toute la jambe. Dans un effort désespéré, elle se mit à masser ses muscles, paralysés, avant de se débattre comme une enragée, livrant un combat inégal contre ce mal invisible qui semblait s'enrouler autour d'elle et l'enserrer avec plus d'efficacité que les tentacules d'une pieuvre.
Soudain, elle se sentit couler comme une pierre. Au prix d'un effort désespéré, elle parvient cependant à se propulser à la surface de l'eau, à battre l'air de ses bras et à hurler.
Mais vite, trop vite il li sembla que les mailles froides et serrées d'un filet l'enveloppaient et la tiraient de nouveau vers le fond.
Dans un ultime sursaut de conscience, la jeune femme se sentit sombrer dans le noir et l'oubli.....

La tête qui tourne, la vision se trouble, les couleurs s’intensifient et le bruit raisonne en une cacophonie démesurée. Andrew n’était pas vraiment dans son assiette. Les symptômes d’une claustrophobie aigue ? Non. Peut-être simplement une surcharge de vapeurs d’Hydromel. Le meilleur remède à cela ? Une mixture complexe digne des plus grands maîtres des potions ? Certainement pas, un quelconque prince peu importe son sang, serait totalement inutile. La solution miracle : un grand bol d’air frais.

C’est ainsi qu’Andrew se retrouva dehors à une heure tardive, la noirceur du ciel pouvant aisément témoigné de l’avancement de la nuit. Cherchant un coin paisible où il pourrait profiter comme bon lui semblait du contact d’un air givrant sur sa peau encore chaude, il s’avança dans une clairière fleurie qui dégageait une symphonie de parfums plus délicats les uns que les autres. Humant son environnement à pleins poumons, il s’assit sur ce sol sauvage afin de contempler ce petit coin de paradis. Au loin, malgré le peu de vision que lui cédait la nuit, il remarqua une étendue d’eau.

La curiosité a beau être un vilain défaut, quand on est un sorcier, il est difficile, voir impossible de résister à l’attrait de la nouveauté. Si quelqu’un peu me contredire sur ce point, je mange mon chapeau, foi d’hippogriffe ! Cédant donc à l’appel, Andrew s’avança. C’est d’ailleurs en avançant qu’il perçut un premier mouvement à la surface lisse et argentée de sa destination. Au fur et à mesure de son excursion, celui-ci d’intensifia, si bien que le jeune homme pensa au Calamar géant de Poudlard. Certainement. Il ne pouvait y avoir qu’une créature à l’origine de cette perturbation. Quel être humain, sorcier ou non, serait assez fou pour oser piquer une tête par une soirée comme celle-ci ? En effet, la marche avait fait prendre conscience à Andrew que l’air n’était pas si agréable, il commençait à sentir l’engourdissement naitre sur les surfaces de sa peau qui n’étaient pas protégées. Quelle bête cela pouvait bien être ? Un Calamar ? Peu probable, il croyait se souvenir qu’à part celui de son ancienne école, les Calamars préféraient le froid du grand Nord. Un Strangulot alors ? Non plus, il lui serait impossible de faire un tel remue-ménage…

Comble de l’horreur, c’est un cri tout ce qu’il y a de plus humain qui le sortit de sa réflexion. Il provenait à n’en pas douter du lac. Andrew ne mit pas longtemps à comprendre que c’était donc bien une personne qui provoquait les ondulations du lac, et à la vue des dernières qu’il avait pu voir, elle ne devait pas être dans un très bon état. Maudissant le ciel de le fourrer toujours, lui, dans les situations les plus invraisemblables possibles, il se mit à courir. Malheureusement le lac était encore à bonne distance et l’air commençait à se faire cruellement plus rare dans l’organisme du sorcier. Malgré tout il avança, et dans un dernier effort lui déchirant les poumons il parvint au bord du lac.

Là où auparavant l’action était très nette, il n’y avait plus rien. La couche lisse argentée avait repris ses droits. Mais Andrew n’avait pas rêvé. Il le savait, le cri était bien trop réel et résonnait encore dans sa tête, empli d’angoisse et de désespoir. Le temps était compté, ne laissant aucune place à la réflexion. N’écoutant alors que son courage il plongea.

L’effet ne se fit pas attendre, on aurait dit qu’il avait passé trois jours dans un congélateur et qu’il avait en plus mangé tout son contenu surgelé. Son corps n’était plus qu’un gros glaçon. Mais par chance, pour lui et aussi pour la personne qu’il tentait de secourir, Andrew était un très bon nageur se qui compensait sa maladresse pédestre légendaire sur la terre ferme. C’est certainement ces capacités qui lui permirent rapidement d’agripper une main rigide. S’en suivit un combat épique entre le milieu aquatique et l’homme afin d’extirper la masse qui suivait cette main, combat remporté par Andrew qui parvint par la suite, dans des délais très courts cela dit afin d’espérer sauver la demoiselle, car oui il avait tout de même eu le temps de remarquer que c’était une femme, à sortir sa rescapée de l’eau. Il tenta alors tout pour la sauver, massage cardiaque, bouche à bouche… Il continua ainsi à s’acharner pendant plusieurs minutes qui lui parurent interminables, espérant…

Un léger rayon de lumière venait frapper contre les paupières de Stéphanie, et l'écho lointain d'une voix martelait ses tempes. A intervalle régulier, un poids oppressant s'abattait sur sa poitrine et des lèvres chaudes sur ses lèvres...
Enfin, elle entrouvrit les yeux et vit un visage inconnu penché sur elle, ahanant, tendu les deux mains à plat sur la poitrine de la jeune infirmière, le jeune homme appuyait de tout son poids en s'efforçant de conserver à son mouvement un rythme constant.
Peu à peu, l'image perdit de son flou, et Stéphanie perçut une foule de détails bien réels. Les cheveux et les joues du jeune homme étaient ruisselants, même ses yeux étaient remplis d'eau, la jeune femme tenta de parler, et ne parvint qu'à émettre un son inarticulé, il dut pourtant l'entendre, car elle le vit murmurer quelques paroles et sourire. Il passa alors une main chaude, incroyablement chaude, sur son front.
Un violent frisson la secoua et elle s'aperçut qu'elle était emmitouflée dans une veste chaude et sec, malgré cela, contre toute attente, elle se sentait glacée.

Stéphanie se redressa doucement et laissa passer la sensation de vertige qui s'empara aussitôt d'elle, la jeune femme se remémora alors le cauchemar qu'elle venait de vivre, l'eau glacée, la crampe, la suffocation.... Qu'elle soit en vie tenait du miracle ! Un miracle qui était assis à ses côté et qui la regardait avec de magnifique yeux brillant.

Merci infiniment de m'avoir sauvé la vie, je m'appelle Stéphanie !

La jeune femme était très reconnaissant à cet homme de l'avoir sauvé du mort certaine, elle essaya de se lever mais ses jambes vacillaient et elle retomba brutalement sur l'herbe, elle voulais juste aller chercher sa baguette resté dans sa cape pour pouvoir se jeter un sort qui puisse la sécher totalement et faire apparaître une boisson chaude.
Son regard s'attarda alors sur le jeune homme qu'elle détailla de la tête au pieds, il était extrêmement séduisant, une lueur étrange perça dans son regard, et la jeune femme réprima un frisson qui n'avait rien à voir avec le froid qu'elle ressentait, il était bâti comme un athlète et affichait une inquiétude certaine, sa chevelure ébouriffait encadrait un visage aux traits acérés.

Ce jeune homme lui disait bien quelque chose, elle était certaine de l'avoir déjà vu auparavant, mais un mal de t^te fit son apparition et elle ne put pas chercher dans sa mémoire, par contre elle était certaine qu'il était sorcier tout comme elle, mais pourquoi était-il mouillé, si il était de son espèce il aurait dut se servir de sa baguette pour la sortir de là, mais bon ce n'était pas le moment de penser à ça, là elle avait besoin d'un bon remontant et d'une bonne couverture.
La mort avait était tout prêt à l'emporter mais pour l'instant elle était en vie et devait profiter de chaque instant, elle avait été si stupide de faire une telle chose, à présent elle repensait aux paroles de son amie Lou, ne pas se laisser aller, la vie est belle et il ne faut pas la gâcher, c'est un cadeau précieux.

Franchement, Andrew se demandait encore comment cette femme avait pu vouloir faire trempette par un temps pareil sans se douter que les risques étaient grands… Cela paraissait évident que toute la volonté du monde ne pourrait pas aller à l’encontre d’un corps glacé. Mais pour tout dire il n’avait pour l’instant pas vraiment le temps d’y penser. Il était là, dans l’herbe, sur les genoux, depuis plusieurs minutes maintenant, à tenter de maintenir en vie le corps svelte qui tremblait à intervalles réguliers sous son poids. Le jeune homme y mettait toute la rage possible. Il ne devait pas la perdre, il ne pouvait pas. Impossible.
Après encore quelques instants d’efforts qui auraient pu être vains, la délivrance se décida à pointer le bout de son nez. Andrew avait aisément pu percevoir un léger soubresaut de la part de la jeune femme. Rien de bien flagrant, mais cela voulait dire que l’insouciante reprenait, enfin, peu à peu connaissance. Il se mit alors à lui parler, il ne savait pas si le sens de ses paroles parviendraient tout de suite à son interlocutrice, mais il voulait la rassurer et la motiver.

« Allez-y madame ! Restez avec moi, ne lâchez rien ! Voilà, comme ça… Doucement… »

C’était simple et cela pouvait paraitre stupide, mais Andrew en avait besoin à ce moment là, comme pour se rassurer lui-même, se donner du courage pour ne pas faiblir. Il aurait pu s’adresser lui-même ces paroles, mais il ne tenait pas à finir à Azkaban en tant que déficient mental si le corps étendu face à lui venait à se remettre en marche maintenant… Du courage ! Du courage il en avait besoin car au fil du temps ses membres commençaient à se raidir sous l’effet d’un effort prolongé. La chaleur du dit effort, la sueur, et la fatigue n’aidaient en rien, mais à choisir il préférait une grosse fatigue plutôt qu’une mort sur la conscience et la hantise de ne pas être allé au bout de soi-même pour la sauver, il fallait tout tenter, jusqu’au dernier souffle. Faire abstraction était le maitre mot. Faire abstraction du cruel manque d’air, de la peur, de l’anxiété…

Cette méthode finie par payer. Quelques secondes seulement suffirent à faire évanouir l’effort solitaire et désespéré d’Andrew afin de laisser place à un instant de pur bonheur et de délivrance. Le corps inanimé qui reposait dans l’herbe venait de se relever et la jeune femme, l’objet de toutes ses angoisses, avait tourné la tête vers lui avant de s’exclamer d’une voix même pas affaiblie :

« Merci infiniment de m’avoir sauvé la vie, je m’appelle Stéphanie ! »

Incroyable ! Non seulement elle avait retrouvé ses esprits, mais en plus elle s’attardait sur les présentations après un moment comme celui-ci. Elle venait d’échapper de peu à une mort certaine, mais ne semblait pas en être si affectée que cela.
Reprenant son souffle, l’homme qu’était Andrew releva la tête pour regarder ladite Stéphanie. C’était comme si il la voyait pour la première fois, étant auparavant aveuglé par l’effort physique, et la seule chose que l’on pouvait dire de cette femme était qu’elle était clairement jolie… L’incident ne lui avait pas fait perdre la moindre couleur et elle affichait un sourire franc et attirant. Clignant des yeux pour se défaire du visage de la jeune femme, il put la regarder dans l’ensemble. Elle était svelte, élancée, et ses cheveux blonds, même mouillés, reflétaient la lune. Elle avait du charme, mais ce n’était pas vraiment la préoccupation d’Andrew, ni même le moment.

« C’est tout à fait normal, mais vous avez eu de la chance que quelqu’un soit là. Je suis Andrew ! »

Réponse banale, mais sincère. Les événements avaient tout mélangé dans la tête du jeune homme. Il lui était pour l’instant impossible de réfléchir convenablement, il laissait parler son instinct et son cœur, la réflexion viendrait plus tard. En attendant il était simplement heureux de pouvoir parler à cette femme le plus normalement du monde alors qu’il y a quelques instants il doutait encore de pouvoir la sauver…

Ne tenant pas sur ses jambes et tremblant de froid, Steph se demandait encore pourquoi avait-elle fait une chose aussi stupide ? Nager dans les eaux glacées d’un lac, c’était vraiment de la folie simple. Le jeune homme en face d’elle et qui grâce à lui elle était encore en vie, la regardait avec des yeux de merle en frit, il devait lui aussi se demander pourquoi elle avait fait ça, mais même si il lui demandait, elle n’aurait pas la réponse adéquate. La jeune femme le remercia en se présentant et pendant un moment il garda le silence, le détaillant de la tête au pied, il voulait sans doute voir par lui même si elle n’avait aucune égratignure, et puis relevant le visage vers elle il se présenta à son tour :

« C’est tout à fait normal, mais vous avez eu de la chance que quelqu’un soit là. Je suis Andrew ! »

Si elle avait eu la force de faire quelque chose, elle lui aurait déposé un baiser sur la joue pour le remercier encore une fois, mais le froid l’engourdissait et elle ne pouvait pas bouger, la seule chose qu’elle réussit à faire c’est d’articuler deux mots.

J’ai froid !!!

Andrew avait-il entendu ce qu’elle venait de dire ? Allait-il faire quelque chose ? Il n’allait quand même pas la laisser comme ça dans sa tenue légère, elle voulait aussi récupérer sa baguette magique et ses vêtements resté un peu plus loin.
Et en plus son mal de tète qui s’intensifia, elle ne put pas garder les yeux ouvert et au bout de quelques minutes elle s’écroula sur le sol, elle entendait bien sûr qu’on lui parlait mais ne pouvait pas se manifester, ses yeux restaient clos ainsi que sa bouche, elle ne pouvait émettre aucun son et le jeune homme devait sans doute se demandait ce qu’il se passait encore, mais les évènements passé étaient pour quelque chose, elle n’y pouvait rien, et puis si la mort devait l’emporter ce soir et maintenant qu’elle la prenne, au moins elle ne mourrait pas des mains d’un mangemort……

Le jeune homme avait dût faire quelque chose, car elle sentit une grande chaleur l’envahir et elle commençait à se sentir mieux, clignant des yeux, elle montra qu’elle n’était pas encore dans la tombe.

Andrew pensait à présent que les sensations fortes avaient pris fin pour la soirée. Il venait simplement de sauver une jeune femme de la noyade sans utiliser son cerveau. Dans l’incompréhension du moment il avait plongé dans l’eau glacée. Situation complexe, périeuse, et idiote. Oui, idiote, il fallait l’avouer. C’était un sorcier non d’une bouse de dragon ! Il lui aurait suffit de sortir son bout de bois pour extraire la demoiselle de l’eau, mais non, lui il avait préféré risquer sa vie et celle de Stéphanie surtout… Il était en proie à de terrible remords. Oui il avait réussi à l’arracher aux bras grands ouverts de la mort, mais il était certain qu’avec un minimum de jugeote il aurait été capable de lui éviter bien des souffrances…

C’est alors que la demoiselle fit l’effort de le sortir de son monologue intérieur. Elle avait tourné ses yeux vers lui, des yeux qui semblaient encore fragiles de toutes les images et émotions qu’ils avaient vu défiler en quelques secondes… Après ses yeux, ce sont les lèvres de la jeune femme qui tentèrent d’entrer en communication avec Andrew. Le jeune auror les vit bien remuer, mais la traduction fut complexe. Le son qui s’échappa n’était que peu audible et le sorcier avait dû se pencher pour tenter me mettre un sens sur ce son. A croire que le réseau était saturé ? La seule que ke jeune homme avait cru comprendre c’était Geoffroy… Geoffroy ? Le nom de son père ? De son frère ? De son petit ami ?

Rassurez-vous, tout cela s’arrangea très rapidement. Comment ? C’est simple. Stéphanie venait d’offrir à Andrew le décodeur : un claquement de dents on ne peut plus significatif. Dans un élan de réflexion, il fit donc le rapprochement entre son mot code et l’indice sonore. Eh oui, tout cela paraissait évident désormais. Ce n’était donc pas Geoffroy qu’avait tenté de lui dire la rescapée, mais bien « J’ai froid ! »…

Quel imbécile ! Cela semblait pourtant évident ! Sortant de ses pensées et retrouvant sa lucidité, il dégaina sa baguette dans un mouvement digne des plus grands westerns et s’exclama, en pointant son bois de bois magique vers un bout de forêt qui se trouvait en bordure du lac :

« Accio bois ! »

Sans surprises, une petite pile de bois bien sec, vint se poser délicatement entre nos deux protagonistes. Ca c’était fait. Deuxième étape : se servir du bois. Evidemment, s’il laissait les choses telles qu’elles l’étaient, je doute fort que le bois ne soit d’aucune utilité à la dame-glaçon. Du coup la magie entra en action pour la seconde fois de la soirée. C’était agréable pour Andrew, un sentiment de rattraper son erreur précédente l’envahissait lorsqu’il utilisait enfin la magie, et son cerveau, il faut le dire…
Son regard tomba sur le tas de bois, puis sur Stéphanie… Elle ne bougeait plus, pas un cil, les yeux fermés, aucune réaction… Au secours ! Non elle ne pouvait pas lâcher maintenant ! Ce n’était pas vraiment le moment propice à un roupillon…

« Non ! Stéphanie ! Vous avez fait le plus dur ! Attendez je vais arranger ça, ne partez pas ! Incendio ! »

Ce qui n’était, une fraction de seconde plus tôt, qu’un amoncellement de bois, se transforma en un foyer de flammes et de braises rouges qui dégagèrent une chaleur chaude et réconfortante. L’effet fut presque immédiat sur la cible de toutes les émotions de Drew, la jeune sorcière cligna des yeux. Les efforts du garçon payait, elle ne mourrait pas et revenait à elle petit à petit. Un seul mot pouvait résumer l’état de soulagement qu’éprouvait le jeune homme à cet instant : Ouf !

Le froid commençait à la paralyser, si Andrew ne faisait rien elle allait mourir, de plus son mal de tête amplifiait ce qui n’était pas bon du tout. Depuis sa dernière mission, où elle avait été projeté contre un mur, elle avait toujours ces migraine qui revenait sans cesse et elle ne pouvait rien y faire, ni les guérisseurs de Sainte Mangouste n’avaient trouvaient quoi que ce soit dans sa tête qui lui donne tout ces mots de têtes. Elle avait concocté plusieurs potions mais aucunes n’avaient fait effet très longtemps.

Une chaleur intense commença à l’envahir au moment où elle pensait que tout était fini, elle se sentait déjà mieux, ses yeux s’ouvrirent doucement et elle put voir son sauveur, il avait fait un feu pour la réchauffer, ce qui était vraiment bien, elle ouvrit la bouche qui était un peu sèche.

Merci…. Je me sens un peu mieux…. Je voudrai juste récupérer mes habilles et ma baguette magique…

Sans un mot de plus Steph se leva tant bien que mal et marcha doucement, elle tangua de temps à autre mais parvint tout de même à l’endroit où elle avait laissé ses vêtements, elle les enfila et garda sa baguette dans sa main. Oui c’était très gentil de la part du jeune homme de l’avoir sauvé de la noyade mais il était peut-être mangemort, sait-on jamais.

Depuis plusieurs jours elle ne se sentait plus en sécurité, ni chez elle, ni nulle part il était temps pour elle de partir, d’aller faire ce voyage qu’elle avait organisé.
Se remettant assise à côté d’Andrew, elle joua avec sa baguette, elle le regardait en coin voyant sa réaction, il n’avait pas peur, au contraire, il lui souriait.

Dis-moi ? Tu n’es pas un mangemort j’espère ? Sinon je serai dans le regret de te capturer….

Voilà c’était dit, vu son sourire qui s’élargissait elle n’avait pas besoin de réponse pour savoir qui n’en était rien, il devait être auror, ou faisait comme elle partit de l’ordre du phénix. Il y avait tellement de membre qu’elle n’en connaissait pas la moitié. Beaucoup de jeune arrivaient chaque jour.

A boire, oui elle avait soif il fallait quand même fêter la vie, avec un geste souple du poignet elle fit tourner sa baguette magique dans sa main et quelques secondes plus tard un plateau surgissait avec une bonne bouteille de whisky pur feu et deux verres. Steph les remplie et en donna un à Andrew, puis leva le sien et trinqua.

A la vie, et à mon sauveur !!!

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