La liberté n'est pas un besoin, c'est un luxe que tout le monde ne peut s'offrir. De plus, ce que l'on appel liberté n'a pas le même sens pour tout le monde. Pour certaines personnes, il s'agit de pouvoir sortir prendre l'air quelques heures avec ses amis, pour d'autre il s'agit de faire ce que bon lui semble sans se soucier des conséquences que cela impliquera. Il y a aussi une différence entre la liberté et se sentir libre, en général nous ne nous rendons compte que nous sommes libre qu'on moment où l'on ne l'est plus.

La journée s'annonçait plutôt bien pour la jeune Swan, il ne faisait ni gris ni bleu mais plus une sorte de couleur entre les deux. Comme à l'accoutumée, la chaleur dans le cottage était insupportable, faire une balade en cheval était impensable et tous ses amis - ou presque étaient partis en vacances. La brunette s'ennuyait fermement tendis que son père travaillait et que son frère faisait de même. Elle aurait pu faire toutes les bêtises du monde pour s'occuper, fouiller dans les papiers de son père, dans les affaires de son frère mais tout cela ne l'amusait pas aujourd'hui. Enfilant un jean taille basse bien coupé ainsi qu'un débardeur léger couleur violine, Mary-Jane se dirigea vers sa cheminée. Elle avait eu l'interdiction de sortir du cottage pour cette journée mais peu lui importait véritablement, il fallait qu'elle sorte, c'était une question de survit contre l'ennuie. Entrant dans la large battisse en pierre, l'adolescente attrapa fermement dans sa main une poignée de poudre de cheminette et prononça distinctement les trois mots qui la rendait au chemin de traverse. Les rues étaient bondée;, de familles faisant déjà leur courses pour la rentrée, de jeunes se promenant tout simplement en s'arrêtant toutes les deux vitrines ou encore de personnes faisant leur pause ou retournant travailler. Et pour couronner le tout, la chaleur n'était pas plus supportable à Londres que chez elle. C'est pourquoi, Miss Swan se dirigea gracieusement vers la porte qui lui permettrait d'entrer dans la ville, avec tous les moldus.

Sa promenade s'arrêta dans une petite ruelle de la ville, une fois que cette dernière fût perdu. Tendis qu'elle cherchait désespérément par où elle pourrait repartir, elle entendit des bruits de combat. Cela la fit lever les yeux au ciel, combien diable les moldus pouvaient être stupide de se battre avec si peu de moyen. Mais ce genre de spectacle l'attirait tout de même tant elle trouvait tout ceci amusant. Appuyant délicatement son dos contre le mur de pierre froid Mary-Jane attendit, pas très longtemps à vrai dire. En effet, un homme traversa à une vitesse incroyable la vitre de l'immeuble. Ce dernier était dans un sale état alors que l'autre homme continuait de vouloir le frapper. La scène ne dura pas plus de deux minutes avant que l'homme qui soit à terre ne tue le deuxième. Et voila, le spectacle était terminé. Il fallait rentrer chez sois maintenant, ce qui s'avérait être beaucoup plus difficile. La demoiselle replaça une de ses mèches brunes en arrière et se décolla du mur, prête à repartir lorsque l'homme qui était encore en vie s'approcha d'elle. D'instinct, MJ serra sa baguette qui se trouvait dans sa poche. Qu'est-ce qu'il lui voulait celui là ? Elle était en danger ? Ce n'allait surement pas être un petit moldu qui allait lui faire peur. D'une voix calme et posée, elle lui répondit sagement tout en lui affichant un petit sourire poli :

- Il est bien gentil à vous de vous inquiétez pour moi, mais je vous assure que je ne cours aucun risque.

Sans que Mary ne comprenne quoi de ce soit, l'homme qui se tenait face à elle sortit sa baguette. Ainsi il était aussi un sorcier. Le petit sourire affiché sur les lèvres de la belle s'effaça, si cet homme était un sorcier alors ce qu'elle venait de voir n'était pas un simple combat, et elle n'était juste une simple petite spectatrice non, elle devenait témoin. Et dans le monde dans lequel elle vit, cela n'était pas rassurant. Mary-Jane se mordilla l'intérieur de sa joue gauche, son cerveau allait entrer en ébullition. Que devait-elle faire ? Le suivre ? Pourquoi le suivrait-elle, elle ne le connaissait pas, ne savait rien de lui et même si il se disait du côté des "bons" miss Swan ne pouvait faire autrement que de se méfier de lui. Autre choix, fuir. Choix qui lui semblait bien plus sage à ses yeux. Seulement, elle ne pouvait fuir ainsi, alors que cet homme se trouvait quasiment collé à elle, prêt à l'embarquer avec elle. Mary-Jane sortit calmement sa baguette de sa poche et risqua un pas pour se dégagée de l'inconnu, sans jamais le quitter des yeux.

- Et qu'est-ce qui me dis que vous, vous n'êtes pas un mangemort ? Qu'est-ce qui me dis que vous, vous n'êtes pas un de ces nettoyeurs ?

Continuant d'avancer lentement sans risquer de détacher ses yeux de ceux de l'homme, Mary-Jane pointait elle aussi sa baguette sur son interlocuteur. Elle avait le regard froid et la voix glaciale, chacun de ses gestes étaient prémédités, lents afin de ne pas surprendre l'inconnu et de risquer ainsi de se mettre en danger, si elle ne l'était pas déjà.

Alors que la brunette continuait de reculer lentement de l'inconnu, pointant sa baguette sur lui, elle remarqua que ce dernier avait baissé la sienne. Cependant, l'adolescente laissa son arme tel qu'elle était, ne prenant pas le risque de se faire avoir. Puis, sans comprendre pourquoi ni comment elle se retrouva plaquée au sol, un homme à nouveau mort face à elle. Décidément, cela devenait une habitude dans ce coin. Appuyée sur ses mains, Mary-Jane se releva doucement, le regard fixé sur la scène qui venait de se passer. On avait voulu la tuer. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un voulait la tuer. Que dis-je ? Toute une confrérie voulait la tuer, elle, Mary-Jane Swan âgée de 16 ans à peine. Après quelques secondes de silence, la jeune fille tourna la tête vers celui qui venait de la sauver et tout en le fixant elle acquiesça lentement de la tête, le regard perdu, repensant à sa journée. Son père lui interdisant de sortir, l'ennuie seule au cottage, sa balade dans Londres et maintenant ça. Elle ne savait pas quelle heure il était, mais si elle ne rentrait pas à la maison avant son père, premièrement celui-ci allait s'inquiéter et deuxièmement, elle allait se faire tuer. Au sens littéral cette fois-ci bien sûr.

Après avoir vaguement retrouvé ses esprits, mademoiselle Swan plongea son regard dans celui de son interlocuteur et s'exclama froidement :

- Et maintenant, on fait quoi ?

Lorsque le prénommé Kyle parla de sortir de la ruelle, Mary-Jane rangea à contre-coeur sa baguette dans sa poche. En tout logique elle n'aurait même pas dût la sortir dans un quartier moldu mais puisqu'elle n'était pas la seule... Les deux jeunes gens marchaient en direction de la grande rue, ils avaient le pas pressé et mademoiselle Swan continuait de conserver son regard froid. La brunette écoutait attentivement ce que lui racontait son interlocuteur. Lui faire confiance ? Quelle bonne blague. Quand au fait de savoir si ses parents étaient au courant de ses vadrouilles à Londres, cet inconnu n'était pas obligé de savoir que son père n'était pas favorable à ses expéditions. Après avoir levé les yeux au ciel, Mary-Jane s'exclama avec ironie :

- Je croyais que si je retournais chez moi vous alliez me retrouver, morte. ?

Se moquait -il d'elle ? Quelques minutes auparavant ce dernier lui annonçait qu'elle était en danger, que ces personnes étaient des addicts de la torture et maintenant il lui expliquait qu'elle n'était pas la fille dont le nettoyeur avait parlé, mais qu'elle pouvait tout de même être en danger. Lorsque les deux jeunes gens arrivèrent dans la rue déserte qui allait les conduire au chemin de traverse, Mary-Jane s'arrêta et secoua frénétiquement la tête de gauche à droite. La brunette essayait de comprendre ce qui se passait, Kyle avait dit qu'il allait lui expliquer mais tout était complètement embrouillé dans son esprit.

- Attendez. Vous vous fichez de moi ? Si je ne suis pas en danger, pourquoi vous suivrais-je ? Et ces nettoyeurs ne savent même pas à quoi je ressemble. Soit, si j'ai bien compris, je suis plus en danger à vos côtés que toute seule.

La jeune Swan regardait son interlocuteur d'un air mauvais à présent, sa voix était froide, cassante. La petite serpy n'aimait pas que l'on se moque d'elle, certes elle aimait l'action mais pas qu'on se paye sa tête.

Mary-Jane ne comprenait pas. Elle essayait désespérément mais tout ce qu'elle comprenait c'est qu'elle devait faire confiance à un inconnu sans quoi elle se ferait tuer. L'adolescente fronça les sourcils lorsque Kyle leva la voix. Pour qui se prenait-il ? Elle, elle n'avait rien demandé, encore moins d'être en danger de mort jusqu'à ne plus pouvoir retourner dans les rues de Londres. Une fois que ce dernier se soit tut la brunette s'exclama sur le même ton que celui qu'il venait d'employer.

- Parce-qu'il faut un accord des autorités maintenant pour se promener parmi les moldus ?! Ce n'est pas moi qui tue des gens à ce que je sâche !

La demoiselle reprit son souffle et tenta de se calmer. Après avoir reprit une respiration régulière, Mary-Jane regarda l'homme qui se tenait face à elle et reprit bien plus calmement :

- Alors je vais vous suivre. Mais je vous préviens, j'attends des tas de réponses.

L'inconnu avança dans un immeuble et se dirigea jusqu'à une cheminée, Mary-Jane le suivait un peu plus en retrait. Elle ne tenait pas à ce qu'il croit qu'elle lui faisait confiance. Une fois devant le mur de pierre, Kyle attrapa quelque chose dans sa poche et tendis sa main pour prendre celle de la jeune fille. Au début, miss Swan ne voulut pas la lui donner mais ce dernier la lui prit de force ce qui fit grogner l'adolescente. Les deux jeunes gens se trouvèrent enfin dans le chemin de traverse et à peine arrivée que MJ retira sa main avec hâte de celle de son compagnon. Kyle et elle avancèrent dans les rues jusqu'à rentrer dans un petit bar où ils s'essayèrent. La brunette le regardait froidement, les bras croisés devant elle. Du même ton que son regard elle demanda :

- Qui sont les nettoyeurs ? Et qu'est-ce qu'ils vous veulent ?

Au fur et à mesure que Mary-Jane écoutait l'histoire de Kyle, la jeune fille décroisait les bras. une fois son récit terminé, l'adolescente demanda, beaucoup plus calme à présent. En effet, le côté doux et gentil de la demoiselle recommençait à faire surface :

- Mais pourquoi avoir intégré cette confrérie si c'était pour venger vos parents ?

Puis, replaçant quelques mèches de ses longs cheveux bruns, elle s'excusa tout en souriant :

- Excusez-moi, je suis indiscrète.

Le pauvre homme n'allait plus savoir comment réagir, soit elle se braquait soit elle était adorable. Mais il en était ainsi avec la jeune enfant qu'était Mary-Jane. Complètement incompréhensible. Mais c'est ce qui faisait son charme après tout.

Mary-Jane l'écoutait attentivement, les yeux rivés sur celui qui lui contait l'histoire de sa vie, ou plutôt une partie de l'histoire de sa vie. Une fois qu'il eu terminé, ce dernier lui demanda si elle était à Poudlard. En effet, elle l'était et la jeune fille avait d'ailleurs hâte que les cours reprenne. Il y a quatre ans ses vacances étaient supers, son frère ne travaillant pas non plus. Mais depuis que celui-ci avait quitté l'école de magie il s'était mis à travailler et la brunette ne le voyait quasiment plus. De plus, ses vacances étaient devenus ennuyeuse... Jusqu'à aujourd'hui du moins. Acquiesçant de la tête, Mary-Jane répondit tout en affichant un petit sourire aux coins de ses lèvres :

- Vous supposez bien.

Puis la curiosité reprenant le dessus elle renchérit :

- Mais pourquoi n'utilisent t-ils pas la magie si ils le peuvent ? Et pourquoi ne viennent ils pas dans le monde magique ?

Posant son coude droit sur la table du café, Mary-Jane y appuya son menton sur sa main continuant d'écouter la suite du récit du jeune homme. Jusqu'au moment où celui-ci lui tendit une carte, la brunette la prit dans sa main et l'inspecta. Il y avait son nom; Kyle Rayner, son adresse et une suite de chiffre qui était apparemment son numéro de téléphone. Seulement voila, la jeune Swan n'avait pas de téléphone. Fronçant les sourcils M-J demanda alors :

- Cela veut-il dire que je ne pourrais jamais plus aller dans les quartiers moldus ?

Ne plus aller dans le monde des moldus... Cela était quelque chose d'impensable pour la jeune Swan. Le monde magique offrait de nombreuses occupations, mais pas aussi distrayante qu'observer les moldus lorsque nous sommes seule sans savoir quoi faire. Etrangement, Mary-Jane pensa malgré ce que venait de dire Kyle, que l'affaire allait certainement durer beaucoup plus longtemps que prévu...
Lorsque l'homme dit que MJ était une "rebelle", l'adolescente se renfrogna. Elle ne se considérait pas comme tel, mais plutôt comme étant une jeune fille tétu. C'est pourquoi la brunette répondit quelque peu froidement :

- Oui.. mais je ne suis pas une rebelle. Loin de là.

Où la jeune fille habitait ? Dans un cottage entouré de plaine à la bordure d'une forêt. Une telle description ne pouvait assurément pas l'aider. Et voila la question qui fâche. Son nom. Un nom de famille que tout le monde connait ou presque, une famille plus grande que les Blacks ou les Malefoy, une famille puissante et très ancienne. après avoir laché un petit soupire Mary-Jane expliqua :

- Mary-Jane Swan. Peut-être savez vous déjà où j'habite... Autrement; il s'agit du seul cottage au sud de l'Angleterre près de Exeter.