Albus sentait tous ses membres trembler, lui qui d’habitude arrivait si bien à se contrôler, Severus le rendait fou. Il n’arrivait plus à se calmer, la colère, la jalousie montaient en lui sans qu’il ne puisse les arrêter. Pourquoi Severus avait-il fait ça ? Il sentait son cœur si près du sien pourtant, mais pour qui battait-il réellement ? Albus avait cru pendant quelques instants que son amour était partagé.. et pourtant cette lettre avait réduit ses espoirs à néant. Il aurait pu accepter que Severus aie couché avec d’autres hommes.. mais il avait surtout peur que ses sentiments ne soient pas sincères.

"Albus... Pourquoi il a fallu que tu lises cette lettre ? Et pourquoi elle te l'a écrite ?"

Albus recula soudainement, comme horrifié par ce qu’il venait d’entendre. Comment ça « elle » ? De qui pouvait-il bien parler ? Il rigolait n’est-ce pas ? il ne pouvait pas l’avoir aussi trompé avec une femme en plus ?

"C'est de l'histoire ancienne. Elle était autant déprimée que moi. C'est pas de ma faute. Je ne sais pas ce que t'as dit Noami, mais rien de tout ça est vrai. Enfin... Ca n'est pas si grave que ça. Et je n'aime pas les filles. Ca a été une erreur. Elle venait d'apprendre pour Bellatrix... Je suis désolé..."

Albus n’y comprenait plus rien, que venaient faire Noami et Bellatrix dans l’histoire ? A vrai dire il n’était pas certain de vouloir le savoir. Tout ce qu’il pouvait comprendre à cet instant c’était qu’en une soirée, Severus lui avait avoué son « amour » tout ça pour ensuite couché avec Sirius et Noami, et peut-être même Bella ! ( Il était à côté de la plaque :star: ). Le monde d’Albus venait de s’écrouler. Il ne pouvait plus regarder Severus dans les yeux à cet instant. Mais au moment où il se disait justement que les choses ne pouvaient pas empirer, Severus rajouta quelque chose à propos de Queudver. Albus ne savait pas ce qui le répugnait le plus dans cette idée, le fait que Severus soit une trainée, ou bien qu’il aie été assez désespéré pour coucher avec Queudver.. peut-être un peu des deux en fin de compte. Dumbledore sentait la jalousie monter en lui, comme un monstre de colère prêt à surgir à chaque seconde. Il avait beau faire les cents pas dans son bureau, il ne se sentait pas plus calme pour autant. Severus rassemblait les morceaux de la lettre déchirée par terre, peut-être comprenait-il enfin..

"Je... Je ne sais pas quoi dire... Ca n'aurait pas dû se passer comme ça..."

- Alors ne dis rien..

Albus ne comprenait pas ce qui lui arrivait, à peine quelques secondes avant il était fou de rage contre son amant, mais le ton sur lequel il avait parlé lui laissait croire qu’il était sincère.. Il s’approcha légèrement de lui et posa sa main sur la hanche du maître des potions. Après tout Dumbledore comprenait l’appel des désirs humains, il comprenait que Severus n’aie pas su résister en voyant un homme aussi attirant que Sirius venir lui faire des avances.. tout comme il comprenait le même sentiment pour une femme aussi belle que Noami.. Il avait vécu la même chose bien des années auparavant.. et puisque l’heure était aux confessions, il décida d’être honnête avec son amant..

- Je sais.. je comprend Severus.. Tu sais quelques années auparavant, j’ai passé une nuit avec Miss Granger, dans ce même bureau.. C’est parfaitement normal..

D’ailleurs, Dumbledore aimait bien aussi les aventures avec les femmes, même si aucune n’avait su le troubler autant que celle avec Severus. Il se souvenait même d’avoir passé une nuit complètement folle avec une très jolie moldue blonde.. elle s’appelait Jenny et se prétendait fille d’un doctor.. Enfin Albus avait beaucoup apprécié cette rencontre. Les pulsions d’un homme étaient trop belles pour ne pas y céder au bout du compte, et d’ailleurs les siennes le poussaient en cet instant vers Severus. Il posa sa deuxième main sur l’autre hanche du beau brun et l’attira légèrement vers lui avant de déposer un doux baiser sur sa tempe, s’imprégnant ainsi de son délicieux parfum. Il était bien loin le temps des aventures, Albus en avait presque oublié que son amant du soir était une sorte de trainée, il ne voyait plus personne en dehors d’eux.