Il y a des jours, où nous attendons quelque chose. Où nous souhaitons quelque chose. Nous le souhaitons plus que tout au monde et pourtant il nous est impossible de savoir ce que c'est. Philippe Sollers a dit que la maladie de l’adolescence était de ne pas savoir ce que l’on voulait et de le vouloir cependant à tout prix. C'est une triste fatalité que de découvrir que cet homme a raison. Nous savons que nous attendons quelque chose, mais qu'est-ce ? Nul ne le sait. Nous avons beau chercher, nous avons beau crier que nous sommes incompris, rien ne vient. Personne ne nous dit ce que nous cherchons si désespérément, personne ne nous aide à trouver ce que nous souhaitons si follement. Nous sommes incompris de nous - même.

Comme le cottage pouvait être seul ! Depuis plus d'un mois, chaque matin se ressemblaient. A sept heure tapante les deux homme de la maison se réveillaient et une heure plu tard se trouvaient au travail. Pendant ce temps, Mary-Jane dormait paisiblement. Il y a des avantages à être la seule de la maison à être en vacances; aucune horaire, aucune contrainte, aucune obligation. Cependant, il y a un inconvénient à être la seule en vacances; l'ennui. En effet ,tout le dernier mois qui venait de s'écouler avait été pour la brunette un supplice. Cette dernière avait passé ses journées à lire, revoir les sorts, se balader dans les quartiers moldus - chose qu'elle ne pouvait récemment plus faire en raison de sa dernière expédition- et à faire du cheval dans les plaines voisines. Et chaque jour la jeune fille comptait combien de temps il lui restait à supporter cet ennui. 26 jours... Le nombre diminuant, l'adolescente recommençait à retrouver le sourire peu à peu. Surtout que ses amis revenaient un par un de voyage.

Son père travaillant au ministère, il avait malheureusement appris ses petits problèmes à Londres avec les nettoyeurs... C'est pourquoi, la douce était cloitrée depuis deux jours chez elle ayant l'interdiction formel de sortir hors du cottage . C'est ça l'inconvénient d'avoir un parent travaillant à l'étage supérieur... En cette belle journée d'aout, Mary-Jane avait donc invité Calvin chez elle, son père lui avait interdit de sortir pas de recevoir du monde. Pour l'occasion, la petite brune avait fait du thé froid à la vanille, du jus de citrouille ainsi que des cookies et un énorme gâteau au chocolat fondant. L'horloge allait bientôt sonner 14 heures et l'invité n'allait donc pas tarder à arriver. La jeune Swan était très enthousiasmée par le fait de voir son grand frère de coeur, ils ne s'étaient pas vu depuis la fin de l'année à Poudlard.

Attendre. Chaque personne a la possibilité d'être plus patiente qu'une autre. Attendez, non. Chaque personne a la possibilité d'être patiente. Après, il suffit du caractère et de la volonté de cette personne. Si celle-ci ne souhaite pas l'être, alors elle ne le sera pas, si elle souhaite l'être, elle le sera. Aussi, quelqu'un qui n'est pas patient peut très bien ne pas voir le temps passé si cette personne est occupée à autre chose. Mary-Jane était dans sa chambre devant sa glace en pied à se coiffer. Ses longs cheveux bruns étaient à présent attaché en un jolie chignon bas dont deux tresses venaient de chaque côté des oreilles de la demoiselle rendre la création plus originale. La porte d'entrée sonna alors, la jeune fille tira une dernière fois sur son corsage bleu et son panta-court noir pour les mettre comme il fallait et descendit en trombe les escaliers avant d'ouvrir avec hâte la porte de bois foncé. Un large sourire était inscrit sur ses lèvres fines et lorsqu'elle vu le jeune homme, elle l'enlaça dans ses bras. Puis, toujours aussi excité elle s'exclama :

- Entre ! Viens ! Fait comme chez toi !

Mary-Jane se dirigea vers le salon où elle lui désigna le canapé, l'invitant à s'asseoir. Ce dernier était en cuir noir mais il était accompagné de deux fauteuil tous deux en cuir aussi mais beige cette fois-ci. Tout en se dirigeant vers la cuisine l'adolescente demanda :

- Tu veux boire/ manger quelque chose ?