Plus jeune, Rebecca Tammer avait une foi inébranlable en ses amis. Sans doute aurait-elle donné n’importe quoi pour eux et imaginait-elle que l’inverse était vrai aussi. A son arrivée à Durmstrang, elle eut plus de difficultés à donner cette confiance aux élèves nordiques. Mais il y avait eu une exception. Pendant deux courtes années, elle s’était attachée à un certain Kristof. Kristof Gravonheart. Elle avait toujours eu beaucoup d’estime pour lui. Elle lui avait confié une mission cruelle qu’il avait finit par accepter…
Pendant ses années d’errance sous la directive de quelques idéologistes de Grindelwald, Rebecca s’était retrouvée confrontée à son ami. L’un comme l’autre était devenu des adultes suivant des voies bien distinctes, je dirais même opposées.
Tout cela était loin derrière elle à présent, elle n’avait plus grand-chose à voir avec l’adversaire qu’avait combattu Kristof. Elle était revenue à Londres où elle avait, étant jeune, vécut les plus belles années de sa vie. Elle était entrée dans l’Ordre et rien ou presque ne pourrait la convaincre qu’elle avait eu tord. Sans doute en serait-il satisfait à l’heure qu’il est.
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Aujourd’hui elle se rendait au ministère. A l’étage 6 du réseau de transport. On devait en effet, lui faire don d’un tableau, d’un portrait plus exactement. A vrai dire ça ne la réjouissait guère. Il serait installé dans sa salle de classe et bien qu’on lui ai dit qu’il serait là au cas où elle ait besoin d’aide, Rebecca avait des doutes sur cette soudaine générosité. Elle serait bientôt épiée jusque dans l’école…
Elle attendait donc assise devant le bureau de Monsieur Rolls, d’une humeur peu amène, lorsqu’elle entendit des bruits de pas dans le couloir. Choses des plus naturelles au Ministère, mais qui attira cependant l’attention de la jeune femme. Elle tourna la tête et découvrit une silhouette qui lui était familière.
Elle ne la regarda qu’un instant, non, non, elle devait faire erreur, que viendrait-il faire ici ?!
Oh elle n’avait pas envie de prendre ce fichu tableau ! Peut-être pourrait-elle le retourner contre le mur ? Mais alors le ministère serait aussitôt avertit. Et si elle le mettait assez près de l’armoire, l’angle de vue serait presque réduit à néant !
Alors que la jeune femme établissait un plan d’action diabolique, les pas se rapprochèrent…