[OU] Lettre de fin d'année

Le soleil venait de se coucher, Estéban venait de terminer sa journée de cours. Il trouvait que les jours raccourcissaient de plus en plus tant le soleil se faisait désirer pour pointer le bout de son nez. En effet, à chaque fois qu'il finissait ses cours le soir, il faisait déjà presque nuit et cela ne le motiver guère à s'aérer en dehors du château. D'autant plus qu'il faisait un tantinet frisquet. Estéban allait passer la fin d'année au château. En effet depuis 3 années, il avait pris l'habitude de rester à Poudlard. Quitter ses parents le lendemain de fêtes était toujours autant difficile pour lui. Il s'était dit qu'en restant à Poudlard, il n'aurait pas la tristesse de les quitter à nouveau. Et tant pis s'il ne les revoyait qu'à chaque été. Après tout, Poudlard était sa deuxième maison, il n'y avait pas matière à le faire tomber dans la solitude.

C'est pourquoi ce soir la, il se dirigea en direction de la volière. C'était la moindre des choses qu'il confirme à ses parents qu'il allait de nouveau rester à Poudlard pendant ces vacances. Et puis, cela lui permettrait de leur demander des nouvelles. Estéban avait pris le temps de rédiger sa lettre pendant sa pause déjeuner du midi, assis contre un arbre du parc de Poudlard. Comme à son habitude, il préférait se retrouver seul pendant ses temps libres. Cela lui permettait de faire ce qu'il voulait quand il voulait, sans avoir à se justifier devant untel ou untel. Il préférait avoir quelques connaissances en classe sans pour autant se faire des amis qui souhaiteraient partager tout son temps libre. Du moins c'est ce qu'il pensait.

*J'espère qu'ils se portent bien, cela me crèverait le coeur s'il leur arrivait quelque chose pendant que je reste ici, alors que j'aurais eu le choix de pouvoir les retrouver.*

Il gravit une à une les marches de l' escalier qui menaient à la volière, en faisant attention de ne pas tomber tant il était étroit. Arrivé en haut, il ne manqua pas pourtant de faire tomber sa lettre qui ricocha de quelques marches dans son dos.

Mayane montait l'escalier de la volière car elle avait quelques correspondances encore à transmettre, notamment à sa famille, ses parents lui manquaient un peu durant la période des fêtes. Elle avait une écharpe bleue autour du cour, ses mains étaient emmitouflées dans de la laine et son teint était excessivement rose par ce froid.

*Brrr allez courage, une fois en haut, la vue sera tellement belle que tu ne penseras plus au froid* se dit-elle pour se remotiver.

En montant toutefois elle crut qu'un hibou déchainé se dirigeait droit sur elle... en vérité ce n'était qu'un parchemin qui la percuta et qui tomba à ses pieds.

"Y'a quelqu'un ?" dit-elle d'une voix claire et douce, qui résonnait entre les murs en pierre de la volière.

Elle ramassa la lettre et monta un peu plus vite pour la rendre à l'éventuel possesseur qui se trouvait en haut.

Lorsqu'Estéban allait se retourner pour chercher son parchemin il entendit une voix qui ne lui paraissait pas méconnaissable:
"Y'a quelqu'un ?"

*Mais...cette voix...je la connais!*

Descendant 5 ou 6 marches, il ne fut pas si surpris que ça donc de se retrouver nez à nez avec Mayane, une élève de Serdaigle comme lui, qu'il connaissait depuis le début de l'année, et avec qui il avait partageait quelques très bons moments.

"Oh! Mayane...que fais tu la? Tu...euh tu vava tu vas à la volière aussi? Tu n'aurais pas vu un parchemin?"

Au moment où il prononça le mot "parchemin", son regard se posa sur une main de Mayane qui tenait sa lettre! Lui rendant un sourire, il attendait à ce qu'elle la lui rende. Estéban était tout de même intimidé dans ce genre de situation car n'étant pas préparé à retrouver quelqu'un qu'il connaissait bien.

"Effectivement, je me doutais bien que ce parchemin appartenait à quelqu'un, dit-elle en lui rendant sa lettre. Je monte pour envoyer du courier également, mes parents ont besoin de nouvelles, ils ont peur pour la sécurité de l'école... je n'aurais peut-être pas du leur raconter ce qui s'est passé au cours des six dernières années où je me trouvais ici..."

Elle poussa un long soupir, et regarda brièvement le soleil rouge se coucher dans la brume chatoyante du ciel.

"Depuis quelques temps je ne me donne plus vraiment d'essais en défence contre les forces du mal, si je n'arrive pas tout de suite à produire le sort escompté, je me vois face à... Voldemort... ou soyons plus modestes, à l'un de ses mangemorts en train de faillir."

Son regard se baissa, elle n'aimait pas aborder une discussion aussi noire dès sa rencontre avec un élève, mais ça lui faisait du bien de se confier. Elle se sentait même en sécurité avec Estéban. Ils étaient seuls dans la volière. Elle croisa son regard bleu et lui chuchota doucement à l'oreille : "Oh et puis, de toute façon, tant que mon ami futur-auror sera là, je n'aurai pas à tenir de tels discours".

Mayane fit sourire Estéban qui lui tapota l'épaule en signe d'acquiescement. Il est vrai qu'il avait le soucis de protéger Mayane depuis qu'il la connaissait. Il gardait toujours un oeil sur elle, ne serait-ce que pour l'admirer...Estéban se tenait avec Mayane devant une ouverture à travers laquelle il pouvait admirer le lac de Poudlard qui se tenait au loin. La volière elle, était située à leur droite, les hululements des chouettes se faisant très bien entendre.

-Tu sais Mayane, j'aimerais te dire que je serai la pour te protéger si un événement tragique en rapport avec Voldemort devait se produire. Enfin je dis ça, mon coeur dit ça mais je ne sais même pas de quoi tu es capable. Tu es sans doute mieux à même de te défendre que moi, je ne connais suffisamment pas tes talents de sorcières!

Estéban continuait d'admirer le parc de Poudlard...

-Bon, il serait peut-être temps que j'envoie ce parchemin. Ailiane commence à s'impatienter dans sa volière! Je pense même qu'elle s'ennuie, je ne lui demande pas souvent grand chose.

-Tu sais Mayane, j'aimerais te dire que je serai la pour te protéger si un événement tragique en rapport avec Voldemort devait se produire.

La jeune fille était touchée. Depuis le début de l'année son camarade Serdaigle avait manifesté beaucoup de sympathie pour elle, et elle le lui rendait bien. Sans aucun mal d'ailleurs puisque l'attachement était réciproque. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras mais trouvait que le moment n'était peut-être pas opportun (en vérité si il l'était fortement) et puis ils n'avaient plus beaucoup fait d'activités commune en dehors des cours depuis la petite escapade à Pré-au-Lard après le bal de Noël.

Mayane vit Estéban s'affairer à l'envoi de sa lettre, comme gêné, et elle le laissa faire en regardant sa petite chouette s'exciter à l'idée de prendre l'air dans d'autres contrées...

- Oui, le temps passe et je n'ai toujours pas envoyé la mienne, dit-elle le sourire en coin. Mon père va surement encore s'énerver en voyant la chouette mettre des plumes partout en arrivant, mais au fond, il sera content d'avoir sa lettre.

Elle regarda les deux chouettes s'envoler en même temps par delà le lac et les montagnes, jusqu'à ce qu'elles ne deviennent qu'un tout petit point dans le ciel.

- Il commence vraiment à se faire tard, dit-elle. Je ne voudrais pas te retarder, vu que les cours commencent tard demain, je vais rester un peu là dans la fraicheur de la nuit Estéban. Bonne nuit... alors.

Un peu pris au dépourvu par la manière dont Mayane le salua, Estéban répondit:

-Euh bonne nuit oui...

Puis il commença à descendre une, deux, trois marches...Quelque chose lui trottait déjà dans la tête. Mayane avait t-elle voulu se débarrasser aussi rapidement de lui? Ou bien préférait t-elle être seule pour une raison qui lui était inconnue?
Quatre, cinq, six marches...Estéban continuait doucement à descendre une par une.

*Pourquoi est-ce-que je descends d'abord? Il n'est pas si tard. Et Mayane me manque déjà, j'ai seulement pu lui parler quelques minutes...*

Triste à cette idée de la quitter de nouveau, il se retourna sans réfléchir une seconde de plus et remonta les marches de manière à ne pas se faire entendre. Arrivé derrière Mayane qui se tenait toujours devant l'ouverture de la volière, il se plaça derrière elle de manière à glisser ses bras autour de son cou

-Je ne sais quelle force m'a ramené à toi, peut-être pourrait-on simplement l'appeler "le destin"...Je dois avouer que ta présence me manquait déjà

Mayane était déjà en train de regarder le ciel qui commençait petit à petit à s'étoiler dans la nuit tombante. Elle ne se retourna que lorsqu'Estéban fut sorti de son champ de vision. Elle l'entendit descendre les marches, puis elle se tourna à nouveau vers le paysage pour contempler la vue depuis le château.

- ... une Sirène, un Strangulot, un Kappa... une reine, deux démons d'eaux... chantonnait-t-elle pour elle-même en regardant le lac.

"Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh" hurla-t-elle intensément sentant tout à coup une présence glisser ses mains autour de son cou...

Elle sortit sa baguette instantanément et discrètement de sa poche et resta figée sur place jusqu'à ce qu'elle reconnaisse la voix de la personne qui se trouvait derrière elle :

- Je ne sais quelle force m'a ramené à toi, peut-être pourrait-on simplement l'appeler "le destin"...Je dois avouer que ta présence me manquait déjà.

Estéban... il était revenu... elle se sentait déjà mieux, et, reprenant son souffle, elle se tourna vers lui, toujours sa baguette en main, et lança un "lumos" clair et limpide... Elle la pointa sur le visage de son camarade.

- C'était pour voir tes yeux dans toute leur limpidité, dit-elle malicieusement. La nuit est complètement tombée maintenant.

Estéban rougit aux paroles de Mayane, il ne pensait pas qu'elle se retournerait face à lu ide cette manière! Jamais les yeux de Mayane n'avaient été aussi près des siens...Il pouvait les contempler, il les trouvait magnifiques...deux petites noisettes à croquer à l'intérieur de deux amandes douces...ses yeux étaient profonds...il rêvait à l'intérieur d'eux...

-Tu as vraiment des yeux magnifique Mayane, je peux enfin les admirer de près.

Il se sentait si bien à nouveau, en compagnie de sa chère Mayane. Son coeur battait près du sien, l'émotion était au rendez-vous. Il y a une heure, i lne s'attendait pas à se retrouver devant Mayane à la volière !
Et puis, un frisson le parcouru, il lui déposa un petit bisou sur sa joue puis posa sa tête sur son épaule.

Un peu émue par la situation, Mayane ne contrôlait rien et laissait les choses se passer... qu'est-ce que cela faisait du bien de pouvoir se laisser aller au gré de ses envies... ses sentiments changeaient petit à petit... dans l'air froid de la nuit elle ressentait la tiédeur du visage de son camarade posée sur son épaule. Elle repensait à ses paroles : "Tu as vraiment des yeux magnifique Mayane, je peux enfin les admirer de près." Elle avait ce petit picotement au coeur caractéristique des évènements qui la touchaient et l'émouvaient, celui-ci, bien que simple, était un des plus attendrissants qu'elles aient ressenti cette année. Elle se laissa aller à caresser les cheveux de son compagnon de nuit, et prononça quelques paroles, songeuse : "Ici au moins, ce n'est pas comme aux trois balais" dit-elle d'un air entendu.

Les paroles de Mayane firent repenser Estéban à Halloween. Ils avaient fini la soirée aux trois balais mais c'était de courte durée car ils avaient dû rentrer pour ne pas avoir affaire à un professeur. Cette fois, ils étaient bel et bien seuls dans un endroit plutot intimiste : la volière de Poudlard!

-Dis moi, tu voudrais bien manger avec moi demain midi? Enfin je dis ça mais tu as peut-être l'habitude de partager la table avec tes amis. C'est que moi je mange seul d'habitude et aujourd'hui, j'ai envie qu'une personne partage mon repas, je souhaite que ce soit toi Mayane. Je t'apprécie énormément, je pense même ressentir de l'amour pour toi...

Il lui avait dit ça à l'oreille, sa tête toujours posé sur son épaule. Il lui avait chuchoté tout ça...le fait de ne pas la regarder en face l'avait surement aidé à avouer ses sentiments à Mayane.Puis, il se redressa et lui fit face de nouveau pour écouter sa réponse.

*J'espère que je ne tremble pas!*

Mayane était émue... Estéban pensait ressentir de l'amour pour elle et voulait qu'elle partage son repas...

*Non ne réfléchis pas, profite de ce moment* pensa la jeune Serdaigle.

Seulement tout se chamboulait, son coeur battait si fort qu'elle avait peur que son camarade en ressente les coups... Elle aurait voulu dire quelque chose mais elle n'arrivait pas à formuler de phrase cohérente. Elle se sentit un peu soulagée lorsque son ami prit un peu de distance... non parce qu'elle voulait s'en éloigner mais parce qu'elle ne voulait pas commencer à trembler alors qu'il se tenait contre elle... apparemment Estéban était lui aussi pris d'une certaine émotion et elle n'aurait pas été surprise qu'il ait pris des distances pour la même raison qu'elle. Il se tenait maintenant face à elle, comme attendant une réponse de sa part... Mayane ne pouvait plus faire marche arrière :

- Estéban, ce que tu dis provoque des répercussions assez mouvementées en moi... elle esquissa un sourire. Bien sûr, je serai ravie de partager mon repas avec toi ce soir. Je me rends compte que j'ai du mal à parler, j'ai une sensibilité assez forte qu'il faut calmer avant que je puisse parler posément... Mais... ce que je puis dire, du moins ce soir, c'est que tu n'es pas le seul à ressentir ce que tu ressens.

Elle resta là à le regarder tendrement et lui tendit sa main pour qu'il la prenne dans la sienne. Ce moment était à eux... Elle devait bientôt retourner dans son dortoir pour récupérer de la journée pour le cours du lendemain... mais ce moment là, Mayane voulait encore le faire durer.

"je serai ravie de partager mon repas avec toi ce soir" Estéban riait intérieurement. C'était demain midi qu'il avait invité Mayane et non ce soir.
Il trouvait cela si touchant en même temps de voir Mayane se tromper, c'était sans doute l'émotion. D'ailleurs, il avait trouvé son discours si touchant, empreint de sincérité et de sensibilité.

-C'est demain que je t'ai invité, pas ce soir, mais si tu insistes pour ce soir...

Estéban souhaitait en rire avec Mayane pour la remettre à l'aise. Il voulait pas que tout ce qu'il avait pu lui dire il y a quelques secondes ait pu la déstabiliser au point qu'elle ait peur de lui. Non, ce qu'il souhaitait avant tout, c'est qu'elle se sente en confiance. Par ailleurs, l'heure était tardive. Il pensait qu'il serait plus sage d'aller regagner son dortoir.

-Mayane...tu n'es pas obligé de me répondre ce soir. Demain matin, tu me diras si tu veux manger avec moi ou pas dans la grande salle commune. Je ne veux surtout pas précipiter les choses. Un refus de ta part ne me blesserait pas tu sais.

Et pourtant, il savait au fond de lui que si Mayane refusait, il serait triste. Estéban avait beau être en sixième année, il restait novice en la matière d'inviter une fille à diner! Il avait vraiment envie de partager son repas avec une fille qu'il apprécié beaucoup. Il voulait aussi la connaitre encore plus.

Quelle joie de pouvoir faire des glissades de 3 mètres sur un partere de fientes de hiboux....
Quelle plaisir jouissif que de s'élancer et faire du patin à glace... sur du caca...

Ok.. j'avoue, c'est pas méga marrant, surtout quand on se loupe à l'atterissage et qu'on se mange la tête la première.
Enfin bref... Une lettre urgente pour Alexander avait poussé ce matin là Morgan a monté à la volière.
Quelle ne fut pas sa surprise quand, au détour d'une porte il entendit une conversation.
Toujours sur ses gardes, il s'arreta net et écouta la discussion.
Après quelques minutes, il ne put s'empecher de sourire et de repenser à sa propre scolarité et ses propres aventures.. féminines...
Toujours très rieur et joueur avec ses élèves en dehors des cours, il passa comme si de rien n'était devant les deux amoureux en sifflotant. Il appela son hibou et, tout en accrochant le parchemin à la patte du rapace blanc, il rigola:

-Nan franchement les jeun's, y'a de meilleurs endroits que dans une volière quand même.

Mayane sursauta lorsqu'elle entendit des pas résonner derrière elle. Quelqu'un était monté à la volière et elle ne s'en était même pas rendu compte ! Maintenant la personne avançait dans la nuit et ses pas bien qu'objectivement peu sonores, résonnaient avec l'effet de deux casseroles que l'on frappe l'une contre l'autre comme des timbales pour les deux jeunes Serdaigles pris au dépourvu.

C'était un adulte apparemment... il sifflotait dans l'air frai sans faire attention aux deux adolescents... Mayane reconnut assez vite en lui son professeur d'astronomie, dont la silhouette était assez imposante dans la nuit avec sa grande cape...

Un silence lourd se fit... suivi du petit rire caractéristique du professeur qui était assez taquin avec ses élèves :

- Nan franchement les jeun's, y'a de meilleurs endroits que dans une volière quand même.

Mayane sursauta à nouveau, s'accrochant à un pan de la robe d'Estéban puis, se rendant compte de ce qu'elle faisait, elle le lâcha tout de suite et essaya de combler le silence intersidéral qui régnait dans la volière par quelques mots sortis au hasard de nul part.

- Bonsoir... pr... professeur ! Comme on se rencontre souvent ces temps-ci... hmm... y'a peut-être une étoile là-dessous ! Les astres provoquent de drôles de rencontres en ce moment !

Estéban allait s'apprêter à demander à Mayane de redescendre l'escalier en sa compagnie lorsque soudain il entendit Nan franchement les jeun's, y'a de meilleurs endroits que dans une volière quand même.. Il s'agissait de son professeur d'astronomie Morgan Miles ! Le pire était quil ne l'avait même pas entendu arriver, Estéban était dans la Lune ou plutôt dans les étoiles en compagne de Mayane. Retour sur Terre, il fallait maintenant s'expliquer devant un professeur, aie!

*Bon, je n'ai rien fait de mal, je n'aurais qu'a expliquer qu'en allant apporter mon parchemin à ma chouette, j'ai croisé Mayane par surprise.*

-Bonjour professeur! enfin bonsoir plutôt, on allait justement repartir avec Mayane, j'étais venu porter ma lettre à ma chouette et Mayane a fait de même quelques instants plus tard.

Il avait essayé de paraitre de la manière la plus naturelle qu'il soit, gardant la tête haute, même si quelques gouttes de sueurs coulaient sur son visage...

Morgan regarda ses deux élèves. Ceux-ci paraissaient tout penauds et terriblement génés. Il rigola et s'assit à leur côté.

-Ne soyez pas si génés. Ce n'est que moi et puis, même si c'est dur à croire, j'ai été jeune aussi...

A cette idée, Morgan ne put s'empêcher de repenser à sa carrière de lover... En 7 ans il parvint à sortir avec un nombre incomptable de filles... Enfin .. Si comptable en fait...

2

Morgan se releva et décida de laisser les jeunes entre eux. Après avoir vérifier que son hibou était bien parti, il se dirigea vers la sortie.

-Hé au fait... Si vous voulez un conseil, il y'a une salle cachée derrière la statue du chevalier au troisième étage... C'est plus tranquille et plus romantique qu'une volière... On l'avait aménagé à l'époque avec des amis.

L'appréhension de Mayane passa presque aussitôt... son professeur avait un don pour mettre à l'aise ses élèves. Lorsque celui-ci s'assit à côté d'eux, la jeune fille le regarda avec un air espiègle, un air qu'elle prenait parfois lorsqu'elle se sentait totalement en confiance et complice avec les gens.

Les mots de Miles la faisaient rire intérieurement et elle était déjà en train d'imaginer son professeur conquérir des demoiselles de tous horizons... et même de toutes maisons... :mrgreen

- Je vois... dit-elle en regardant partir le hibou de Miles... Pour la salle, je n'y avait pas songé... vous ferez le guet pendant qu'on y sera hein professeur ?

Elle se mit à rire : "Je plaisante évidemment."

Elle regarda Morgan sortir et songea qu'il était peut-être temps d'en faire de même...

Estéban faisait semblant d'afficher un visage décontracté, surtout lorsqu'il entendit son professeur parler d'une soit-disante cachette... Au fond de lui, il était tout de même gêné par les événements, il lui hâtait de regagner son dortoir. Il ne pensait plus qu'à demain et à la réponse que Mayane lui donnerait.

-Bon eh bien vous m'excuserez aussi mais quelque chose d'urgent m'attends

Il salua Mayane d'un clin d'oeil et commença à s'engouffrer dans l'escalier. Morgan Miles était déjà en train de repartir, il décida de passer devant lui pour ne pas avoir à descendre toutes les marches derrière lui!

-Excusez-moi!

Il passa devant lui en le bousculant légèrement par mégarde, et fila comme une flèche.

» La lettre[Ou]
» Recoit une lettre [FE]
» Lettre de...haine ? (pv)
» Une lettre... [pv felix]

[OU] Lettre de fin d'année

[OU] Lettre de fin d'année

Sujets similaires

Sujets similaires