Des passants, toujours des passants, rien que des passants. Des familles entières rentraient dans ce cabinet inquiet, au bord de la crise cardiaque et ils en ressortaient en pleur, d’autres se retrouvés dans une chambre parce qu’ils s’étaient évanouis à la nouvelle. Tim regardait le bout de ses semelles, priant de toutes ses forces pour que ce ne soit pas lui, pour que ce ne soit pas son…Les voilà, ses parents viennent d’arrivée. Tim ne leur prête pas un regard, pas un signe. Ils ne s’en plaignent, ils n’ont même pas l’air de l’avoir remarqué. Qui les blâmeraient, après tout…Ah, un Médicomage arrive. Est-ce que…nan, ce n’est pas encore pour eux. Pourquoi être là ? Tout simplement par ce qu’on les a invités à venir. Invité…étrange d’utiliser ce mot en pareil circonstance. Comme si on pouvait inviter quelqu’un pour ce genre de raison. Mais aucun autre mot n’existe pour cela…et c’est tant mieux. Ce mot aurait dut alors être bannit du jargon médical. Il représenterait tant d’horreur, de drame et de larme.
Tim jeté un regard discret à ceux qu’il appelait il y a bien longtemps « père » et « mère ». Son paternel a perdu beaucoup de cheveux depuis le temps. Le sommet de son crâne et dégarnis, et sa peau et usé comme du cuir qu’on a plié trop souvent. Il porte un smoking bien propre sur lui, le noir de ce vêtement ne fait que ressortir encore plus le blanc de son visage. Sa mère elle, il n’a pas réussi à voir son visage. Elle a les mains rejointes en prière et cache son désespoir à son fils. Seule de légers murmures trahissent son désarroi
-Pas lui, pas lui, pas lui !
Tim espère tellement que ce soit le cas mais il perd l’espoir au fil des gens sortant en pleur et en reproche. Qu’est-ce qui se passe dans ce monde de fou ? C’était ce que se demandait en permanence le professeur et ce n’est pas ce soir qu’il aurait une réponse. Et dire qu’il y à peine quelques heures, il était heureux comme un larron en foire. Il était sortit d’un cours particulièrement amusant à faire sur les Vermispouffes mais à peine la cloche avait-elle sonné qu’un représentant du Ministère était arrivé pour lui parler seul à seul
-J’irais droit au but, il y a eu un accident, une bataille entre Aurors et Mangemorts. Ces derniers étaient dans l’Allée des Embrumes pour voler un objet…on ignore lequel mais…des Aurors sont intervenus et…tout est allé très vite…les baguettes sont sortis, les sorts ont virevoltés et…il faut que vous venir à Saint Mangouste car nous pensions que…que votre frère fait partit des victimes.
Un choc, plus qu’un choc, un coup de masse en plein le sommet du crâne. Tim s’était empressé de venir ici et son habituelle sourire charmeur s’était envolé pour des contrées plus chaudes et ne reviendrait surement pas avant un bon moment.
-Monsieur et Madame Helbentaure ?
Tim se leva et suivit en silence ces deux parents qui entrèrent dans la pièce où le Médicomage les attendait devant la porte. La pièce était d’un blanc nacrés, plusieurs lits étaient répartis dans toutes la pièce et des draps recouvrés chacun d’entre eux où se trouvaient surement en dessous, cachés des regards indiscrets, des êtres chers à quelqu’un qui sont en direction d’un monde meilleur. Le Médicomage entra à son tour et releva un drap sans outre préambule.
-AU MON DIEU ! PAS LUI, NAN PAS LUI !
La mère de Tim venait de s’effondrer sur le cadavre de son autre fils…de Jasper Helbentaure. Elle pleurait à chaude larme et criait encore
-NAN, PAS MON FILS, NAAAAAAAAAAN !
Tim ne jeta qu’un seul regard à son petit frère avant de le détourner. Il était bien mort, blanc comme neige avec un mince sourire au visage. Il crut sentir son cœur tombé sur des kilomètres et des kilomètres. Les larmes montèrent à flots comme un geyser et ses yeux avaient dut mal à rester close à ce déferlement d’eau salé. Des tremblements énormes s’emparèrent de lui et sa respiration commençait à s’emportait. Il ne put supporter plus longtemps. Tim fit demi-tour aussi sec et sortit. Il courra à toute allure dans les couloirs de l’hôpital et dés qu’il respira enfin un bon bol d’air pur, il se pencha en avant pour recracher son repas de midi. Il eut beaucoup de mal ravalé sa salive et à se relevé. Il avait le regard vide et tournés vers l’horizon. La nouvelle s’imposait un peu plus à chaque seconde à son esprit : son petit frère était mort…son petit frère est mort !