Rencontre imprévue

Céleste sortit du château en trombe, telle une hystérique qui cherchait quelqu'un qu'elle pourrait tuer. Elle n'était pas de très bonne humeur ce matin là, elle était d'ailleurs tout le contraire. Elle n'avait envie d'une seule chose en ce moment même, frapper dans quelque chose, trouver un moyen de se changer les idées, d'évacuer sa rage. Mais la question délicate à se poser, était comment? Elle n'en savait rien, et se contenta de dévaler les escalier en direction de l'extérieur de Poudlard, allant là où ses pieds la menaient, ne sachant pas avec exactitude où elle allait. Elle cherchait juste la chose qui ferait qu'elle se sentirai mieux, qu'elle oublierait toutes ses frustrations, qu'elle pourrait se défouler.

Vous devez surement vous demander pourquoi la belle était dans cet état? eh bien c'était simple! ce matin là, comme tout bon samedi matin, donc comme tout week end qui se respectait, elle sortait du collège par l'un des nombreux passages secrets menant à Pré au Lard, histoire de se détendre, mais surtout de rencontrer une personne chère à son coeur. Sauf que ce jour là, ce ne c'était pas passé, mais alors pas du tout passé comme elle s'y était attendu. Ils s'étaient disputés, il avait transplané, elle était rentrée en furie au château, n'ayant plus envie de lui parler. Non mais pour qui il se prenait aussi hein? non non, elle n'allait pas se laisser faire! Et c'est pleins de tristesses, de rages et d'anxiété qu'elle se retrouva très vite à la lisière de la forêt interdite.

La jeune femme longé juste la limite, il lui suffisait de faire un ou de pas de côtés pour s'y engouffrer. Et à ce moment là, la tentation était grande croyez le! avec un peu de chance, elle croiserait un dragon avec qui elle pourrait sa battre :star: pas qu'elle pense y sortir vivante, mais ça lui importait peu. A ce moment là, plus rien ne comptait pour elle. Son esprit était troublé par tant de question et d'amertume, qu'elle ne pouvait plus réfléchir de façon correcte. Et une jeune femme des plus impulsives qui perdait ses moyens, cela pouvait parfois donner des choses pas très jolies. Mais elle resta sage, et n'entra pas dans la forêt, du moins pas encore... Non il fallait qu'elle se calme avant, qu'elle se vide la tête, qu'elle pèse le pour et le contre.

Dans un froissement de cape, elle fit demi tour et se dirigea vers un arbre non loin de là, à l'ombre, où il faisait bon et frais, de quoi calmer ses ardeurs, du moins si cela était possible. Elle s'assit donc par terre sans même prendre la peine de défaire sa cape. Elle était dos à l'arbre, mais faisait face à la forêt. Elle ferma un moment les yeux, respirant avec lenteur, laissant la fraîcheur du vent l'envahir. Il fallait qu'elle se calme, se détende. Ce n'était pas le moment de se laisser emporter dans je ne sais quelle mésaventure, elle s'attirait déjà assez de problèmes sans aller les chercher. Ça c'était le contre. Mais d'un autre côté, si on ne la prenait pas sur le fait? c'était pas important non? eh puis personne ne remarquerait qu'elle était partit. Non elle ne manquerait à personne à coup sûr. Elle essaya de ne plus penser à ce qui c'était passé le matin, et comme si elle voulait évacuer tout ces souvenirs de façon concise, elle dit à haute voix, mais pour elle même bien entendu, car il n'y avait personne autour d'elle n'est ce pas Rencontre imprévue 178366

d'une manière assez agressive et dédaigneuse.

"Espèce d'idiot!!! "

Le fait de l'avoir dit l'avait il soulagé pour autant? oui un peu, mais sa irait beaucoup mieux lorsqu'elle le lui dirait en face! Elle avait toujours les yeux fermés, et avait finit par prendre une décision lorsqu'elle entendit un craquement, un bruit qui venait des environs autour de l'arbre, tout près d'elle. Soit c'était un écureuil pas content qu'on vienne troubler son repose, hors elle n'avait jamais vu d'écureuil par ici, soit une personne l'épiait. Et même si ce n'était pas dans ses intentions, il était un peu trop près d'elle vu le bruit qui paraissait si proche. Instinctivement, la jeune femme porta sa main à sa baguette. Si on pouvait plus être tranquille pour se calmer maintenant... Elle soupira et ouvrit les yeux, afin de pouvoir apercevoir ce qui avait bien pu interrompre sa transe. Elle fronça les sourcils. En effet, on pouvait pas être tranquille dans cette école! C'était pas possible ça...

Il fallait alors croire que la journée était mauvaise pour tout le monde. Murchadh, pas réveillé pour un sous et grognon, était sorti de son cours de métamorphose d’un pas traînant. La nuit avait été mauvaise : un élève avait pleuré toute la nuit dans le dortoir, le réveillant au passage et l’empêchant de sombrer à nouveau dans un sommeil tant espéré. L’écossais aurait volontiers assommé le pleurnichard pour le faire taire une bonne fois pour toute, mais une furieuse flemme l’avait empêché d’abandonner son lit pour aller régler le compte de l’importun. Il n’avait trouvé la solution pour le faire taire sans bouger de son matelas que deux longues heures après son propre réveil et c’était avec sa baguette et un merveilleux « silencio » prononcé avec amertume que les pleurs de la chochotte s’étaient enfin évaporés. Il n’avait bien entendu jamais été question d’aller se renseigner sur son malheur ou de lui porter secours. Le rôle de chevalier altruiste, Murchadh le laissait avec grand plaisir à quelqu’un d’autre. Pas de chance cependant pour le Serpentard, le soleil s’était levé entre temps et impossible de fermer alors l’œil. Comment voulez-vous, après une nuit aussi écourtée, faire quoique ce soit de bon pendant les cours qui avaient lieu dans la journée ?

Le jeune sorcier avait lamentablement raté tous ses sorts en sortilèges, manqué de mettre le feu à son chaudron en potion, et ne parlons même pas de la métamorphose, qui avait achevé de le mettre à l’apogée de sa mauvaise humeur. L’exercice donné était de transformer une souris en gantelet et Murchadh, mal réveillé, avait lancé le sort sur l’une de ses camarades qui avaient des incisives un peu trop proéminentes. Il avait fallu emmener la pauvre fille à l’infirmerie au plus vite, dont la chevelure commençait à adopter une forme des plus intéressantes. C’était donc sur une engueulade monumentale qu’il avait reçu l’ordre de quitter le cours. Les mains dans les poches et le regard sombre, le vert et argent s’exila en direction du parc. Il déposa son sac au hasard dans l’herbe avant de regarder autours de lui. Il ne put empêcher un sourire satisfait de s’esquisser sur son visage. Tout de même, il était difficile de rester de marbre quand la nature vous était aussi agréable. Sans plus de cérémonie, le brun se laissa choir dans l’herbe. Aaahh, enfin quelque chose d’agréable ! Il allait pouvoir reprendre sa nuit là où il l’avait laissé. Cependant, un détail troublant vint perturber sa quiétude. Une silhouette au loin longeait la forêt de long en large. En plissant ses yeux marrons, il put distinguer une élève aux alentours de son âge s’ils n’avaient le même. Il aurait fallu avoir les neurones sérieusement atteints pour ne pas comprendre que cette dernière s'apprêtait à plongé dans la Forêt Interdite.
*Toute seule ?! Mais elle folle, elle veut mourir ou quoi ?* Dans un soupir irrité, Murchadh se redressa. Décidément, ils s’étaient tous donner le mot pour lui gâcher la journée. Il s’apprêtait à aller voir quand une voix, la sienne, lui souffla en son for intérieur une chose qu’il considérait comme plutôt sensée : « Non mais qu’est-ce que ça peut te faire, qu’elle se fasse trucider ? C’est pas ton problème après tout… Tu étais parti pour te relaxer et rattraper tes heures de sommeils perdues cette nuit. » La tentation de céder à un tel argument était forte, mais la curiosité encore plus. Et puis, ça faisait un moment que l’inconnue qu’il avait aperçue semblait zoner par là. Plutôt bizarre. Il n'aimait pas jouer au flic, déjà parce que ce n'était pas son genre, mais c'était surtout que la stupidité de certains élèves qui décidaient sur un coup de tête d'aller se promener dans la Forêt en pensant n'y trouver que des Licornes et des jolies fleurs l'exaspérait au plus haut point. Et plutôt que d'assister à un spectacle de bêtise aussi affligeant, il décida d'empêcher ce dernier d'avoir lieu. IL n'allait quand même pas quitter le parc pour ne pas voir ça à cause de la naïveté d'une quelconque écervelée.
D’un pas rapide, baguette en main -il utiliserait la force pour la dissuader si cela était nécessaire, il considérait s'être suffisamment fait enquiquiner pour aujourd'hui-, il se retrouva donc à son tour auprès de l'arbre dont l'ombre abritait la Gryffondor.

"Espèce d'idiot!!! "

-Pas besoin de hurler. En plus, je n’ai encore rien fait.

La joie des quiproquos. Il avait rangé sa baguette dans sa poche. La fille qui se tenait devant lui n’avait en rien l’air d’un danger potentiel, c’était même plutôt le contraire. Pas besoin de baguette pour la clouer au sol. Vexé au possible, Murchadh scruta la Gryffondor d’un regard noir. Pour qui elle se prenait celle-là, à venir l’insulter alors qu’il n’était venu que pour savoir ce qu’elle trafiquait là dans une innocence toute relative ?! Sur le vif, il ajouta, d’un ton qui laissait suggérer qu’il la prenait pour une idiote :

-Tu sais, il y a des moyens plus simples pour mettre fin à ses jours. Tu serais venu 5 minutes plus tôt me trouver, je t’y aurais aidé sans problème.

C’est marrant comme l’altruisme se développait quand ça l’arrangeait.

Céleste qui s'était relevée à présent, baguette en main, faisait face au jeune homme. Elle le scrutait avec des yeux suspects. Qu'est ce qu'il fichait là celui là? Mais avant qu'elle n'ai pu elle même ouvrir la bouche, le jeune homme parla, et Céleste resta bouche bée devant son air vexé. Qu'est ce qu'il racontait? Elle n'avait rien elle, s'était lui qui venait la déranger et...
Oh... Céleste venait de comprendre, et tout d'un coup, toute sa suspicion et sa colère s'évapora d'un coup (on ne savait pas pour combien de temps, mais ma foi!) et la jeune femme éclata de rire au nez du jeune homme dont le regard noir la transperçait. Mais malheureusement pour lui, elle n'arrivait pas à s'arrêter de rire pour lui expliquer. Il allait croire qu'elle se fichait de lui. Après un bon moment ou elle avait les larmes aux yeux à force de rire, elle réussit à aligner deux mots. Oui il ne fallait pas qu'il s'en aille sans qu'elle s'explique!

"Désolé... c'est juste que ça ne t'était pas adressé... Je veux dire que ce n'est pas à toi que je parlais."

Oui bon c'est vrai que des gens qui parlait tout seul, ça se trouvait pas partout, et elle allait passer pour une idiote. Enfin... il avait déjà l'air de la prendre pour une idiote, alors cela ne changerait pas grand chose... Céleste passa une main dans ses cheveux, et posa son regard sur le jeune homme. Elle remarqua alors enfin qu'il s'agissait d'un Serpentard. Elle faillit avoir un mouvement de recul, mais il avait déjà l'air assez vexé comme cela, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, surtout avec les membres de cette maison qui pour la plupart était assez, disons... pas très fiables. C'est pour cela qu'elle abaissa sa baguette, mais ne la rangea pas. Même si lui n'avait pas la sienne. Mais elle se souvint de ce qu'il avait dit.

"Et euh... je ne vois pas pourquoi tu penses que je veux mettre fin à mes jours? et puis de quoi je me mêle? "

Céleste croisa les bras et prit une moue boudeuse. Voilà sa mauvaise humeur était revenue, car elle venait de se rappeler ce qu'elle faisait là. Elle n'aimait d'ailleurs pas le ton qu'il prenait avec elle. Le respect d'autrui il connaissait pas celui là? Elle le fusilla du regard avant de se laisser à nouveau tomber par terre dans l'herbe, et riva son regard sur la forêt interdite qui devint tout d'un coup plus attirante. Elle secoua la tête. Non elle ne devait pas se laisser tenter juste parce qu'un idiot? non non. Il ne l'était peut être pas après tout Rencontre imprévue 178366

qu'un garçon était venu la distraire. Elle devait y réfléchir à deux fois. Elle cligna des yeux. Il était encore là lui?
Elle leva la tête afin de mieux distinguer son visage. Oui elle n'allait pas parler avec ses genoux!

"Maintenant que tu sais que je ne vais pas me jeter du haut d'un pont, tu peux disposer merci!"

Le ton était sec et sans équivoque, mais il ne fallait pas venir la chercher non plus. Et puis ça voulait dire quoi il n'avait rien fait encore? il avait l'intention de lui faire quelque chose? Rencontre imprévue 404556

Finalement elle se dit qu'il fallait garder un œil sur lui plutôt que sur la forêt on sait jamais. Il dégainait peut être sa baguette plus vite que son ombre! Céleste ne cessait donc de le fixer. Elle espérait bien qu'il se dépêche de tourner les talons pour qu'elle aussi puisse partir dans un endroit ou elle serait vraiment tranquille.
Leur regards se croisèrent, et Céleste fut parcourut de frissons. Quelque chose était très étrange chez ce jeune homme. Elle resta bouche bée, essayant de savoir ce qui pouvait le rendre spécial, mais rien ne venait. Finalement elle était peut être tout simplement folle, ou alors elle n'arrivait toujours pas à réfléchir. Quoi qu'il en soit, il prenait trop de temps à partir, la jeune femme se leva presque en furie direction tout droit...

Ben oui la forêt interdite. Elle pensa que finalement, c'était le seul endroit où elle pourrait être tranquille, car personne n'oserait la suivre dans cet endroit. Elle ne se posa même pas la question de est ce que c'était dangereux pour elle. Après tout, elle ne s'éloignerait pas, et à la lisière de la forêt, il n'y avait pas de monstres n'est ce pas? n'est ce pas?... Une fois le dos tourné au jeune homme, et cela réfléchit, elle ralentit l'allure. Ce n'était peut être pas une si bonne idée que cela finalement... Alors pourquoi elle ne s'arrêtait pas? pourquoi ses jambes continuaient elles à l'amener vers un endroit aussi noir et effrayant? Rien ne lui faisait peur à Céleste Rencontre imprévue 478172

Enfin si un peu quand même... Et cette forêt dense, elle faisait quand même un peu peur... Crying or Very sad

Un instant, Murchadh crut bien qu’il allait se jeter sur elle et l’étrangler. La voila qui se foutait ouvertement de lui ! Un manque de savoir-vivre pareil, il ne pouvait simplement pas le tolérer. Lui-même n’était pas un exemple de diplomatie, mais il savait se tenir ! Sur les nerfs, les yeux qui lui sortaient quasiment de la tête, à part fantasmer sur le coup monumentale qu’il voulait assener à la Gryffondor hilare, le jeune homme ne trouvait rien de mieux à faire que de rester planter là à la regarder se payer sa poire. Une explication farfelue fusa finalement entre deux rires.

Ce n’était pas pour lui alors ? Ben franchement, la question de savoir qui était le plus idiot des deux ne se posa pas l’ombre d’une seconde pour le Serpentard. Comment pouvait-elle se permettre de rire de lui alors qu’elle venait d’avouer qu’elle parlait toute seule ? Non, pire : qu’elle hurlait toute seule.

-… A prime abord, tu as l’air normal. On ne dirait pas que tu entends des voix.

Sarcastique ? C’était bien la seule chose qui l’empêchait d’exploser littéralement sur place. Au moins lui restait-il une certaine dose de répondant. S’il s’empêchait de la tuer, il se permettait au moins d’être désagréable. Sans ça, il serait définitivement devenu fou. A force de scruter celle qui se trouvait sous ses yeux il remarqua qu’elle avait toujours, contrairement à lui, sa baguette en main. Allons bon, elle serait prête à lui jeter un sort à la figure en plus de ça ? Vu comme elle s’était montrée hystérique tout à l’heure en riant, il fallait s’attendre au pire. C’était bien ce dont il avait besoin, tiens. Comme si sa journée n’avait pas été encore assez mauvaise.

"Et euh... je ne vois pas pourquoi tu penses que je veux mettre fin à mes jours? et puis de quoi je me mêle? "

Et en plus il fallait tout lui expliquer, jusqu’à la notion même de sarcasme. Décidément, les préjugés sur les Gryffondors et leur intellect limité chez les Serpentards n’étaient peut-être pas tout à fait infondés. Murchadh avait toujours pris soin d’éviter d’être influencé dans son jugement par ces rumeurs de couloirs tant qu’il n’y avait pas été confronté de ses propres yeux, mais là… il semblait être tombé sur l’incarnation même de la stupidité. Peut-être que d’ordinaire, bien que doté d’un sens du jugement plutôt hâtif, il n’aurait pas été aussi catégorique qu’il l’était en cet instant, mais sa mauvaise humeur avait pris une telle augure qu’il était prêt à en vouloir et à s’en prendre à n’importe qui. D’un ton un peu exaspéré, il s’expliqua :

-Navré (même s’il ne l’était pas le moins du monde) de te briser cet espoir si tu le portais : mais si tu croyais être discrète en choisissant un arbre aussi proche de la forêt et en y lançant des regards aussi appuyés, c’est raté.

Face à la moue boudeuse que la jeune fille avait adoptée, il se contenta de lui lancer un regard insensible et froid. Il n’était pas du genre à se laisser attendrir aussi facilement, surtout quand il s’agissait d’une folle furieuse. Même si l’élève de Gryffondor essayait d’être mal aimable (et bon sang, comme elle y arrivait bien !) et peut-être ainsi de le déloger, Murchadh continuait inlassablement de la fixer, l’air désormais plus inexpressif que agressif. Le silence qui s’était instauré, profitable pour les nerfs de tout le monde, l’avait calmé.

La –a priori- lunatique Gryffy tenta une nouvelle fois de le chasser en ouvrant les yeux qu’elle avait fermés quelques instants plus tôt. A coup sûr, les rouvrir sur lui avait du l’exaspérer, et Murchadh s’en félicitait quelque part bêtement, bien que son but premier n’était pas là (mais après tout, tout était bon à prendre). Et bim. D’un coup, elle se leva, laissant sur place quelques moments un Murchadh interdit et révolté de voir ce qu’il avait le plus redouté se réaliser. En la voyant s’engouffrer à l’intérieur, il ne pût s’empêcher de la suivre. Au final, avait-il vraiment le choix ? S’il lui arrivait quelque chose, avec la chance qu’il avait, il se ferait passer un savon pour ne pas être intervenu ou l’avoir laissé seule, même s’il ne l’avait jamais vu de sa vie 10 minutes auparavant. Et impossible de recourir au mensonge, il avait aperçu un élève à l’horizon qui en avait fait de même à leurs sujets.

-Hé ! Attends ! … mais t’es complètement cinglée !

Il n’était pas du genre trouillard, loin de là, mais il savait simplement faire la part des choses entre raisonnable et déraisonnable. Il lâcha une tentative de diplomatie hasardeuse, espérant la faire changer d’avis, et persuadé qu’il allait regretter de dire ce qu’il disait :

-Ecoute, si je t’ai vexé tout à l’heure, j’en suis désolé. J’ai passé une horrible journée et disons que tu n’as pas eu ton illumination à l’exploration de la Forêt au bon moment…

Il tirait légèrement sur le bras qu'il avait saisi vers l'arrière -celui de Céleste donc-, dans une prière muette pour l'empêcher de faire ce qu'elle n'était pas supposée faire, le visage assez déconfit et presque sincère.

Oui voilà, il la prenait pour une folle, elle le savait. Non elle n'entendait pas des voix, elle n'était pas folle! Si on pouvait pas extérioriser sa rage maintenant... Elle ne répondit rien, car Céleste estima qu'elle n'avait pas à se justifier devant lui. Et puis il n'avait rien à faire ici, il n'avait pas non plus à venir la voir! quelle idée! depuis quand un Serpentard se montrait gentil et prévenant? Le ton qu'il prit avec elle ensuite lui montra tout simplement qu'en effet ce n'était pas possible! Elle ne savait pas ce qu'il avait en tête, mais elle voulait s'éloigner le plus possible de lui. En faite pas de lui particulièrement, mais rappelons le, la jeune fille était dans un drôle d'état ce jour là, et ça n'allait pas très bien.

Elle continua donc sa route d'un pas décidé vers la forêt, les larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi fallait il que quand une journée avait mal commençait que cela continue dans le temps? elle ne pouvait donc pas ruminer son désespoir en paix? mais au fur et à mesure que la jeune femme se rapprochait du couvert épais des arbres, son cœur battait de plus en plus vite. Non elle n'avait pas peur évidemment, ce n'était que l'adrénaline :star:
Quand elle posa le pied dans la première partie de la forêt, elle ralentit encore un peu, et c'est là qu'elle entendit le jeune homme parler. Il était désolé? oui c'est cela! qu'il aille raconter ces mensonges à une autre personne qu'elle! elle n'était pas une idiote non plus...

Mais alors qu'elle secouait la tête et s'apprêtait à s'enfoncer encore plus profondément dans la forêt, elle sentit une légère pression sur son bras qui la fit se retourner. Elle avait les yeux humides et la gorges noués mais elle eut encore le courage de fusiller le vert et argent du regard. Elle s'arrêta néanmoins d'avancer, lui faisait face, se mordant la lèvre pour essayer de se calmer, mais c'était peine perdu. Elle tenta vainement de dégager son bras, il avait plus de force qu'elle ne le pensait celui-là... on dirait pas comme ça hein...
Mais la jeune fille réagissant à ses paroles de tout à l'heure finit par exploser et se mit à hurler sur le pauvre élève qui tentait finalement de l'empêcher de faire une bêtise.

"Va donc faire croire à une autre personne que tu es désolé! je ne suis pas idiote! et saches que tu n'es pas le seul à avoir mal commencé la journée! je suis persuadé que ça ne doit pas être pire que moi! et si tu n'as pas envie d'être là avec moi, personne ne te retiens!!! je ne t'es pas obligé à me suivre à ce que je sache, et qu'est ce que ça peut te faire ce qui pourrait m'arriver la dedans?
Dans un dernier cri de rage elle lança:
Et puis lâche moiiiiii !!!! "

Elle tenta de se dégager une fois encore, mais sans grand résultat, et surtout, elle n'avait plus de force. Oui crier et avoir la tête qui est sur le point d'exploser, ça ne réussit pas. Elle pleurait cette fois ci, pour de bon. elle se maudissait de le faire devant un garçon qu'elle ne connaissait pas, d'autant plus un Serpentard, mais elle n'arrivait plus à retenir ses larmes. La rage passé, il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer. Elle détourna le regard, pencha la tête et d'un revers de main énergique, elle essuya vivement les larmes sur ses joues. Un peu trop fort peut être, parce qu'elle était devenu toute rouge. Mais il fallait qu'elle cesse! elle n'était plus une gamine. Elle devait retrouver cette colère qui l'avait empêché de craquer depuis tout à l'heure.

La jeune femme respira à fond, toujours le visage baissé, ne sachant que faire à présent, étant tout particulièrement gênée. C'est vrai que la situation était des plus incroyables, ils étaient pratiquement dans la forêt interdite, tout les deux. De plus, elle ne connaissait même pas de vue ce jeune homme qui était en train de l'empêcher de peut être se tuer. Elle soupira. Il lui fallait un petit moment, mais ça irait mieux. Et il allait peut être finir par la lâcher si elle lui prouvait qu'elle n'était pas folle. Mais elle savait que le fait de lui hurler dessus ne devait pas vraiment jouer en sa faveur. Elle releva un petit minois tout déboussolé.

"Désolée. Je... je suis désolée."

Bon ça on avait comprit, elle était désolé. Mais elle ne savait pas quoi lui dire de plus. Ils ne se connaissaient pas, il ne pouvait pas comprendre. Mais c'est vrai qu'elle avait été tout particulièrement exécrable sur ce coup là, alors qu'il avait fait le premier pas, qu'il avait fait un effort. Elle s'efforça donc de lui sourire. Un petit sourire certes, mais un sourire tout de même non? c'était mieux que rien...

[PS: je voulais mettre un peu de couleurs, si ça te dérange tu me dis ^^]

Bien que Murchadh était aussi en colère, il ne fut pas déstabilisé le moins du monde lorsque la jeune fille se mis à lui hurler dessus sans plus de cérémonie. Contrairement à elle, qui extériorisait tout, il avait appris à être aussi froid qu’un glaçon ou intouchable quand cela était nécessaire. Et puis, il fallait bien avouer que même si cela l’agaçait un peu, il commençait à avoir l’habitude que les filles lui crient dessus : c’était tout le temps la même chose quand il essayait de leur faire entendre raison. Pourquoi n’admettaient-elles donc jamais qu’elles avaient tort ? C’était si désagréable que ça de le voir entendre dire des choses sensées ? Fierté féminine typique à prendre avec des pincettes ? Il n’avait pas encore résout ce mystère mais se promit une fois de plus d’y mettre fin.

Il ne l’avait pas lâché, bien qu’elle essayait de se dégager. Un Mac Lochlainn n’abandonne pas aussi facilement. Il la tenait doucement, le but n’étant pas non plus de lui casser le bras si c’était pour se retrouver à l’infirmerie en train d’essuyer une nouvelle engueulade. Et la jeune fille passa du cri aux larmes. C’était à ne plus rien y comprendre. Sûrement encore un truc sur les filles qui lui échappait.
Il l’avait lâché aussitôt qu’il avait vu l’eau s’échapper de ses yeux enflammés par la rage. L’énervement du Serpentard s’envola quasi-instantanément pour laisser place en lui à un terrible sentiment de gêne. Raaah, flûte ! Pourquoi n’avait-elle pas eu la présence d’esprit de lui tenir tête plus que ça et de le baffer ? Il aurait ainsi pu la laisser s’engouffrer dans la forêt sans rien risquer, mettant en avant l’agressivité –pas assez développée pour lui, à son grand désarroi- de la jeune fille en avant, ceci l’excusant alors de ne pas être intervenu.

Maintenant, au lieu de ça, il y avait cette fille en pleurs… et il n’avait jamais été champion quand il s’agissait de consoler quelqu’un. Heureusement pour lui, elle semblait très bien y arriver toute seule et la regarda sans trop savoir quoi dire essuyer ses larmes et s’excuser. Puis sourire.
Les yeux mouillés, les joues rougies, un sourire penaud esquissé, Murchadh ne pût s’empêcher sur le coup de la trouver bizarrement belle. Tous ces contrastes réunis en un même instant avaient pris une certaine dimension magique, et pas de celle qu’on enseignait à Poudlard.
La réalité, qui ne l’avait quitté seulement quelques fractions de secondes, reprit vite le pas dans son esprit et la forêt restait une menace pour sa tranquillité vu la distance à laquelle la Gryffy s’y trouvait encore (à savoir trop près, beaucoup trop près.) Qu’il tourne les talons et elle allait pouvoir s’y jeter à son aise. Il fallait la focaliser sur autre chose.

*Pffff… la barbe !*

Mais à part râler, il eut une vague idée qu’il estimait plutôt sympathique et qui pourrait peut-être, avec un minimum de bonne volonté, rattraper le cours des choses :

-Viens, je crois qu’il y a des plantes encore en fleurs à la serre. C’est quand même plus joli que ça, dit-il en désignant d’un mouvement de tête et d’un regard éloquent la Forêt Interdite, dans toute sa noirceur. Son ton n’avait rien d’un ordre mais tout d’une simple invitation. Il lui adressa un sourire engageant, chargé de l'espoir que toute cette histoire prendrait un point final. Au bout du compte, sa journée ne s'annonçait peut-être pas complètement perdue.

Hj : Non non pas de problème, fais comme ça te plait ! Wink

:)

Céleste resta un peu bouche bée lorsque que le jeune homme changeant complètement de sujet, faisant comme si rien ne s'était passé. Elle fronça les sourcils, essayant de chercher si le jeune homme était oui ou non sincère mais... Il voulait vraiment allé voir des fleurs? non mais c'était du vrai de vrai? Rencontre imprévue 404556

il n'était pas sérieux?...
C'était certainement une diversion, dans le but que Céleste se rebute et rentre au château sans plus de cérémonies. Après tout il ne voulait qu'une chose c'était certainement de se débarrasser d'elle, mais qu'elle soit tout de même à l'abri, histoire que lui ne s'attire pas des ennuis. Elle ne pouvait pas le lui reprocher, elle aurait réagit de la même façon. Mais lui proposer d'aller voir des fleurs... Elle n'était plus une gamine...
Mais elle, elle ne savait pas vraiment où elle en était, elle ne savait plus, ce qu'elle devait faire en cet instant présent, et elle regarda le jeune homme un peu perdue, et alors que ce n'était pas du tout son intention, deux mots incroyable sortirent de sa bouche.

"Bon d'accord... "

Oui elle venait d'accepter d'aller voir des fleurs dans la serre avec un Serpentard qu'elle ne connaissait pas, et qui plus est avec qui ses relations avaient, il fallait le dire très très mal débuté. Mais alors qu'elle était encore sous le choc, elle rangea sa baguette, oui enfin et entreprit de suivre le jeune homme. Elle ne marchait pas très vite, et traînait à l'arrière, même si elle avait l'impression que lui ralentissait l'allure pour l'attendre. Elle était drôlement fatigué la pauvre. Mais faisant un effort, elle accéléra un peu le pas et arriva à sa hauteur. Elle marcha un moment à ses côtés, n'osant pas le regarder, ni rien dire. Elle trouvait la situation assez comique au fond. Si on la regardait de loin. Oui elle lui avait quand même crié dessus, lui avait donné des ordres, avait fondu en larme, et lui n'avait rien dit. C'était tout de même incroyable, du moins pour Céleste. Elle tourna son jolie petit minois vers lui et se fendit en un beau et vrai sourire à présent avant de lâcher tout naturellement.

"Je m'appelle Céleste. je suis en septième année. A Gryffondor. Mais ça tu l'aura deviné..."

Oui il fallait bien se présenter tout de même non? commencer par quelque chose. Oui il fallait reprendre ce mauvais début de journée! peut être que cela allait s'améliorer, que finalement, elle pourrait oublier tout cela, même si son coeur se serra rien qu'en y pensant. Et puis même si ce jeune homme n'avait pas envie d'être la avec elle, il était tout de même avec elle, il faisait des efforts. Alors elle devait aussi en faire. Elle avait croisé ses bras derrière son dos, trottinant à ses côtés telle une petite fille timide (et il faut préciser une chose, elle ne l'était pas! ) attendant qu'il se décide lui aussi à prendre la parole. Elle le regardait en biais, sur le côté, afin de se remémorer ses traits, de les retenir, de les reconnaître pas la suite. Un petit sourire en coin vont illuminer son visage. Elle soupira et respira une grande bouffée d'air pour se remonter le morale. Quelle drôle de début de journée tout de même.

Céleste regardait de tout côtés les arbres et sautillait un peu par ci par là, de toute façon, il pensait déjà qu'elle était complètement folle, alors elle n'avait rien à perdre. Elle évita quand même de faire des pirouettes sur elle même, il allait s'enfuir à toute jambes... Ils ne devaient pas être loin de la serre maintenant non? Mais à force de marcher, il commençait à faire chaud. Elle retira donc sa cape, et s'arrêta afin de la plier pour ne pas qu'elle l'encombre. Elle ne savait pas si il allait s'arrêter, mais soit il partait sans elle, auquel cas, elle n'avait pas besoin de le rejoindre, il serait heureux, ou il ralentissait le pas et elle le rattraperait. Pourquoi ne s'arrêterait il pas pour l'attendre? elle ne savait pas, mais avait l'impression que ce n'était pas possible. Et pourtant le jeune homme l'avait surpris une fois déjà. Qui sait...

Elle prit donc son temps, rangea correctement sa cape, puis s'étira. Il faisait beau tout de même aujourd'hui, il fallait au moins le reconnaître ça. Une fois remise, elle posa les yeux dans la direction vers laquelle devait être le Serpentard. Qu'allait elle découvrir? Rencontre imprévue 37993

suspens

Bon eh bien, au progressait. Doucement, mais on progressait. C’était déjà ça, à la base ils étaient tous les deux partis pour régresser. C’était bien l’une des rares fois où c’était Murchadh qui abandonnait le premier sa barrière de méchanceté facile ou de sarcasme. Le cas était tellement désespéré qu’il s’était fait une sage raison de ne pas envenimer la situation et de calmer le jeu avant de ne plus pouvoir en sortir. Incroyable mais pourtant véridique, il avait même été suffisamment inspiré pour proposer une balade dans le parc jusqu’à la serre. Si une fille pouvait refuser de voir des fleurs, alors il n’y connaissait décidément rien. Il pensait d’ailleurs que l’hypothèse de son ignorance en la matière était confirmée tandis que la jeune fille le regardait bouche bée et avec un air un peu halluciné.

Ben oui, des fleurs. Qu’est-ce que ça avait de si incroyable que ça ? Mais où était donc passé tout le romantisme auxquelles « elles » étaient censées être sensibles ?! Ce n’était quand même pas une légende urbaine… ? Finalement, elle accepta, rassurant au passage un peu Murchadh sur ses propres goûts. Après tout, il aimait bien ça, lui, les fleurs. La nature dans toute sa poésie. Il jeta un coup d’œil à la brunette lorsqu’elle rangea sa baguette. AH ! Enfin une bonne idée, une initiative ! Elle avait mis le temps mais s’y était enfin décidée. Avec un peu de chance, elle n’était pas aussi bête que ce qu’elle avait laissé paraître tout à l’heure. Ses bons côtés devaient fonctionner au Diesel. Dommage que les autres soient aussi réactifs et spontanés. Le grand sourire qu’elle venait de lui adresser, qui semblait, selon toute l’expérience de menteur de Murchadh, sincère, ne finit pas de le surprendre. Elle avait quand même l’air beaucoup moins acide ainsi. Etonnamment, cela lui fit plaisir à voir. Depuis quand son humeur était-elle aussi influençable par celle de quelqu’un d’autre ? Cette fille dégageait quelque chose de… convainquant. Sans réfléchir, il y répondit lui aussi par un sourire relativement grand, mais incontestablement éclatant.

Il se tapa le front du plat de la main quand elle se présenta. Les présentations ! Il avait oublié les présentations ! Pourquoi ne l’avait-il pas fait le premier et plus tôt ? Hum… sûrement parce que quelques minutes juste avant ce beau sourire il s’était fait agressé verbalement.

[…] A Gryffondor. Mais ça tu l'auras deviné...

-Oui, je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose dans ton caractère en plus du blason que tu portes qui le laissait clairement suggéré.

Un sourire, à nouveau. Il espérait qu’elle avait au moins un peu d’autodérision, sinon c’était peine perdue.

-Je suis Murchadh, 7 ème année également… et au passage, tu ne devrais pas te fier aux rumeurs qui courent sur les Serpentards.

Il avait bien compris qu’elle se fiait aux bruits de couloirs et à la réputation ou au comportement plus qu’abjects de certains de sa maison pour en faire une généralité. Il suffisait de se remémorer la tête qu’elle avait faite quand elle l’avait vu pour la première fois apparaître non loin d’elle pour le savoir.

Il la regarda avancer par petits bonds joyeux comme une enfant de 6 ans. C’était impossible quelqu’un qui changeait d’humeur aussi vite, il n’avait jamais vu ça. Elle faisait exprès ? Le plus ahurissant, c’est qu’elle n’en avait même pas l’air. Un peu abasourdi par autant d’humeurs différentes qu’il avait vu défiler en si peu de temps sur un même visage, il ne l’avait d’abord pas vu s’arrêter pour retirer sa cape. Quand il avait pris conscience qu’elle ne sautillait plus à ses côtés il s’était stoppé pour la regarder faire et l’attendre. S’il avait désormais un nouveau mystère à élucider, c’était le mystère Céleste. Murchadh et le sociologue qui sommeillait en lui et qui n’avait cessé de voir le jour lors de ses premières années pour se rendormir en 5 ème, étaient perturbés par tant de spontanéité et de penchants lunatiques.
D’ailleurs, une chose lui venait à l’esprit… elle n’aurait quand même pas accepté par simple politesse ?! Allez savoir, cette fille semblait capable de tout ce qui était inattendu. Au hasard, et comme le soleil tapait de plus en plus fort qu’elle semblait fatiguée, il proposa :

-Euh, si tu préfères, on peut faire autre chose… J’aurai bien piqué une tête dans le lac mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée depuis qu’un crétin s’est amusé à chercher des noises au Calamar… Je crois qu’il est de mauvaise humeur en ce moment.

Non mais qu'est-ce qu'il lui prenait à être aussi agréable et ... chaleureux ?! Où donc était passé "l'Homme de Glace" qu'il s'amusait tant à jouer ?

Quand Céleste releva la tête en direction du jeune homme, elle sourit et une petite lueur malicieuse passa dans son regard. Il l'avait attendu! Héhé! Cela voulait dire que ce n'était pas forcément par obligation, mais après tout, finalement, elle s'en fichait bien. Elle avait appris à apprécier les choses aussi éphémères qu'elles pouvaient être, et même si le lendemain il la croisait dans un couloir sans lui adresser même un regard, elle ne serait pas choquée. Un peu vexée, certes. Mais elle aurait tout de même passé une drôle de matinée (peut être journée!) avec lui. Elle verrait bien ce que le destin allait lui réserver. Elle Le rejoignit presque en courant une fois qu'elle eut finit de ranger ses affaires et lui fit un petit clin d'œil. Il avait l'air drôlement déboussolé tout de même le pauvre... En même temps elle comprenait. Elle n'avait pas été des plus agréables tout à l'heure. Elle faillit éclater de rire, mais se retint. Il allait encore croire qu'elle se fichait de lui.

Il avait lui aussi fini par se présenter. Oui il était bien à Serpentard, et il s'appelait Murchadh. Drôle de nom ça! elle n'avait jamais entendu une chose pareil. Quoi que vous pouvez aussi dire que Céleste est un drôle de nom, alors on était un peu égalité sur ce point là. Mais elle s dit tout de même que ce n'était pas anglais ça. Ils continuèrent à marcher, et alors que Céleste n'avait rien dit depuis tout à l'heure, elle décida de reprendre la parole, et de répondre aux interrogations du jeune homme qui avait l'air de se demander ce qu'il fallait faire avec une fille pareille. Il fallait qu'elle cesse d'être dans les nuages, sinon il allait vraiment prendre la fuite. Le sourire sur son visage ne s'effaçait plus à présent. Elle avait totalement effacé les choses qui faisaient que quelques minutes plus tôt, elle n'avait qu'une envie, c'est de tuer quelqu'un.

"Pauvre calamar... je le comprend tout de même. On cherche un peu de paix et les gens viennent vous embêter! ya de quoi péter les plombs non? "

En disant cela, elle devança Murchadh et vint se planter devant lui, lui faisant face, mais continuant à marcher à reculons. Elle aimait bien voir les réactions des gens quand elle leur parlait. Et elle ne savait pas s'il avait saisit son allusion du calamar. Évidemment elle se fichait bien du calamar! elle voulait faire un rapprochement avec sa situation de tout à l'heure, non pas pour lui reprocher quoi que ce soit, mais pour le charrier un peu. Il était tout de même curieux non? il ne la connaissait pas et est venu voir ce qu'elle pouvait bien traficoter à l'orée de la forêt interdite! Elle ne l'avait tout de même pas invité à venir la rejoindre! Mais c'était aussi d'une façon détourné, une manière de lui expliquer pourquoi elle avait réagit ainsi, et de s'excuser. Elle lui sourit.

"Et ne t'en fait pas pour moi, les fleurs ça me va très bien. Pas que le lac ne me dise rien, mais je crois que ni toi, ni moi n'avons de chance pour aujourd'hui, et on risque de se faire capturer par les sirènes ou notre vieux copain le calamar. Je pense que les fleurs sont plus inoffensives tout de même! Mais je te préviens! s'il m'arrive quelque chose dans la serre, je te tiendrai personnellement responsable! "

Elle rit. Non elle n'avait pas dit ça méchamment, d'ailleurs le ton était plutôt à la plaisanterie et elle avait bien l'impression qu'il n'était pas du genre à se laisser impressionner ou prendre les choses au sérieux. Non parce que si ça avait été le cas, quand elle lui avait crié dessus, il aurait tourné les talons et l'aurait abandonné à son sort. Seule dans la forêt interdite. Elle fronça les sourcils avant de reprendre.

"Et je n'ai pas de préjugés sur les Serpy! j'ai de nombreux amis là bas. Je sais que certains sont des gens bien. Sinon je ne serais pas là avec toi! et je te retourne la remarque! Il a quoi mon caractère qui fait Gryffondor! non mais! "

Elle s'apprêtait à lui tirer la langue, mais juste un petit sourire malicieux apparut sur son visage. Elle ne le connaissait pas plus que cela, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin!
Mais rappelez vous que Céleste était face à Murchadh, qu'elle marchait à reculons et se basant sur les pas du jeune homme. Mais elle n'a pas d'yeux derrière la tête, et il arriva ce qui devait arriver. Alors qu'elle était justement en train de se dire qu'elle devrait se remettre du bon côté de la route, elle trébucha sur un rocher qui traînait là (personne ne nettoyait donc le parc? c'était insensé!!! ) et dans un petit cri de stupeur, elle perdit l'équilibre et tomba en arrière.
Ben voyons! il manquait plus que ça! il fallait encore qu'elle se casse la figure! et devant quelqu'un en plus! (quoi que là, son visage ne risquait rien... )

Impressionnant. Décidément, on allait de surprises en surprises. Cette fille faisait presque preuve de subtilité en transposant sa proposition sur les évènements de tout à l’heure. Il y avait, derrière toute cette bizarrerie, quelque chose de bon à en tirer. Se rendre compte qu’il n’avait pas affaire avec une idiote des plus complètes et peut-être même au contraire comme le laissait supposer sa taquinerie, à une forme d’intelligence, était une chose pour le moins agréable. Il allait alors pouvoir jouer à un moment ou a un autre dans la subtilité… mais ce n’était pas pour tout de suite :

-Derrière leur apparence pour le moins… atypique, il parait que c’est intelligent ces bêtes-là.

Et hop, retour à l’envoyeur. Un peu sceptique, il la laissa sans broncher se planter devant lui et « avancer » à reculons. Même marcher, elle le faisait à sa façon. Céleste devait être le genre de personne qui sortait tant de l’ordinaire qu’il fallait sans doute la connaître très bien pour ne plus être surpris face à l’une de ses manières.
Il répondit à son sourire par un air amusé. Ouais, il ne risquait pas de s’embêter avec quelqu’un de pareil à ses côtés.

*Cette fille est un vraie balle de tennis*

Si la métaphore était aussi absurde que mauvaise, elle n’en était pas moins expressive : Céleste se contentait de peu de choses pour rebondir.

-Si les sirènes sont telles qu’on les décrit, je suis prêt à me noyer n’importe quand !
Hem… tu es douée en biologie ?

Parce que lui, non. Autant annoncer tout de suite la couleur : il risquait facilement d’être tenu pour responsable vu comme ses connaissances en la matière approchaient 0. Les plantes, c’était joli à voir, mais quelle galère à soigner. Il avait beau se promener pas mal dans le coin, il ne lui était jamais encore jamais arrivé. Murchadh partait d’un certain principe, assez prudent, envers les plantes qu’il ne connaissait pas : c’était comme les filles : les plus belles sont les plus dangereuses. Et ce qu’il avait vu tout à l’heure lui disait que par moment Céleste pouvait être… une vraie beuglante.

Il sourit lorsqu’elle se mit sur la défensive. Vraiment, elle n’avait pas de préjugé ? Alors c’était simplement lui qui faisait peur… oui, c’était certainement ça. On lui reprochait souvent son air naturellement trop sérieux, et bien qu’il y fasse tout son possible pour s’humaniser quand quelqu’un qu’il appréciait lui faisait remarquer (les autres étaient simplement envoyer dans les roses) n’arrivait en rien à y remédier.

[…] Il a quoi mon caractère qui fait Gryffondor! non mais! "

-Il a… Il a ça ! dit-il en souriant.

Et tandis qu’il se distrayait du spectacle vivant Céleste, il n’avait pas pu voir vu plus qu’elle le rocher dans son dos, qu’elle cachait malgré elle. Tandis qu’en perdant l’équilibre elle s’arrêta brusquement, Murchadh manqua de la pousser en arrière d’avantage involontairement en s’arrêtant un temps trop tard. Alors qu'elle tombait, il réussit à la rattraper en glissant son bras gauche dans son dos, penché sur elle sans qu'il l'ait voulu, dans un équilibre plus que précaire qui se résumait à être debout sur un pied et à se rattraper, les rattraper en fait comme il pouvait. Restait à déterminer lequel des deux avait l'air le plus idiot dans cette situation qui menaçait de tomber en miettes en même temps qu'eux deux par terre. Si Murchadh trouvait la situation aussi ridicule que comique, et un brin embarassante, cela pouvait s'avérer simplement gênant pour Céleste si son sens de l'autodérision montrait certaines limites. Après tout, on évitait de se mettre dans une sorte de tango absurde et figé avec n'importe qui, même si ce n'était pas voulu

Céleste était tout sourire, visiblement, le jeune homme avait compris ce qu'elle voulait dire en parlant du calmar, et il lui répondit avec autant de sous entendu. Alors il n'avait pas dit gentil, non il avait dit intelligent. Il était donc intelligent? cela laisser supposer aussi un peu de malice, et surtout beaucoup de retenue comme avait pu le remarquer la jeune femme. Alors elle allait devoir ce méfier. Elle était complètement captivé par lui à présent, elle ne pensait à plus rien d'autres, à croire que rien ne s'était passé ce matin là. Et finalement à bien y réfléchir, ce n'était pas plus mal! ne pensons pas aux choses qui fâchent. C'était mieux pour tout le monde. Et une petite voix dans sa tête lui dit qu'elle allait peut être bien s'amuser. Quand le jeune homme reprit la parole, elle prit une voix choquée.

"Les sirènes? ah parce que tu crois les histoires comme quoi ce sont des êtres magnifiques et tout et tout? non mais vraiment les garçons... Je suis certaine que je dois être bien plus jolie qu'une sirène "

Ben oui quoi :star: c'était vrai qu'elle était belle Céleste. Avec ses grands yeux malicieux, ses longs cheveux bruns clairs, sont magnifique sourire, et on ne parlera pas de son corps de mannequin Rencontre imprévue 37993

Bon d'accord, son caractère faisait qu'elle était parfois difficile à vivre, mais si elle pouvait parfois être pénible, elle n'était en rien méchante, et avec elle, ce qui était bien c'est qu'on ne s'amusait jamais! elle pensa qu'elle aussi était intelligente et les idées malicieuses ne lui manquaient pas. Elle rajouta donc:

"Eh euh... moi et la biologie... ça fait deux. J'aime beaucoup observer la nature, les beaux paysages, mais de loin. Alors non... "

Ce qu'elle ne rajouta pas, c'est qu'elle n'était pas très douée en cours. Elle n'était pas l'élève modèle et assidue, elle n'était pas la grosse tête première de la classe, ni de celle qui était amoureuse de la connaissance. Elle s'en sortait en cours, mais il lui fallait faire énormément d'efforts. Elle devait travailler d'arrache pieds pour obtenir quelque chose. Si cela n'avait été que de son gré, elle aurait déjà quitté Poudlard. Mais sa tante en avait décidé autrement, elle finirait ses études et ferait un beau métier. Mais ce que sa tante ne savait pas, c'est que Céleste refusait de devenir Auror. Elle avait un rêve, elle le réaliserait. Elle avait toujours voulue devenir mannequin, en faire son métier, et elle se battrait pour cela.

Mais pour en revenir à nos deux individus de l'histoire, on pouvait dire qu'ils étaient drôle à regarder. Il avait l'intention de chercher Céleste ou quoi? si il voulait faire un combat Serpentard/ Gryffondor, elle était prête à se battre! elle n'avait pas peur de lui! Garçon plus grand qu'elle ou pas. Oui parfois elle pouvait être une vrai petite teigne. Mais avant qu'elle ne l'invite au combat, il se produisit ce qu'elle n'avait pas penser qu'il pourrait se produire. Elle rencontra le fameux rocher. Mais alors qu'elle pensait en toute état de cause que s'en était fini pour ses fesses (dans tout les sens du terme), elle sentit un bras se glisser derrière elle pour la retenir. Par réflexe, elle s'agrippa au cou de Murchadh, car c'était bien lui qui l'avait retenue de tomber. Mais ils n'étaient pas dans la meilleure des positions, et surtout, ils étaient en équilibre précaire.

Céleste essaya de se rapprocher de lui pour faire contrepoids, histoire qu'ils retombent tout deux sur leur pieds, mais l'élan qu'elle donna eut l'effet contraire. Alors qu'elle pensa qu'ils allaient se relever, elle tomba de nouveau, entraînant le jeune homme avec elle, et ils se retrouvèrent tout les deux sur la pelouse, Murchadh au dessus d'elle. Elle détourna la tête visiblement gênée de se retrouver dans cette position en sa compagnie, mais ne put s'empêcher de se mordre la lèvre tout d'abord, puis n'y tenant plus, d'éclater de rire. Elle n'arrêtait pas de rire, elle en avait les larmes aux yeux, la tête toujours sur le côté, elle la tourna ensuite vers le jeune homme qui le pauvre n'avait rien demandé de tout cela lui. Embarqué à son insu dans une chute qui n'était pas la sienne. Elle le regarda dans les yeux.

"Je te l'avais bien dit qu'on avait pas de chance aujourd'hui... ni toi, ni moi. Je crois que c'est pas notre journée à tout les deux, et c'est pour ça que le destin nous à rassemblé, pour qu'on souffre ensemble"

Elle poussa un soupir théâtrale avant de pouffer de rire à nouveau. Elle espérait juste qu'il n'allait le prendre mal. Après tout c'était de sa faute tout ça, si elle avait regardé son chemin, il ne lui serait sans doute rien arrivé du tout. Il devait surement se dire à présent que si il restait encore avec elle, elle allaient finir par les tuer tout les deux. Pourtant d'habitude, elle n'était pas si maladroite. Cela pouvait arriver, mais à ce point... C'était tout de même étrange. Elle s'empressa donc de rajouter.

"Vraiment désolée"

Mais alors qu'elle le regardait, essayant de savoir si il allait s'énerver d'un moment à l'autre et la transformer en fleur (oui il avait l'air d'aimer ça!), elle croisa son regard, et une petite lueur lui redonna la même impression qu'un peu plus tôt dans la matinée, et d'autre frissons la prirent. Il état différent lui. C'était sans aucun doute. Mais qui oserait dire que Céleste était une fille comme les autres? alors ou c'était encore un tour de son imagination, ou ces deux là étaient surement prédisposer pour bien s'entendre. Et peut être même se comprendre qui sait? Mais oui accordons le, cela avait mal commencé...

S’il y croyait ? Oui et non. Il savait que cela existait, après, si ce que tous les mythes prétendaient étaient vrais ou pas, il n’en savait rien. Mais c’était bien agréable que de se figurer nager avec l’un de ces êtres si on ne gardait que le meilleur parmi toutes ces légendes. Il eut un instant le désir stupide de vouloir être un poisson lorsque ses yeux croisèrent la forme du lac au loin. L’œil rieur, il détailla Céleste lorsqu’elle mit de côté tous semblant de modestie en lui répondant. C’était certain, elle n’était pas moche. Mais ça, il se garda bien de le dire. Même s’il avait le parler franc et qu’il disait toujours ce qu’il pensait, réflexions charmantes telles que celle qu’il venait d’avoir à l’égard de la Gryffondor ou remarque désobligeante, il savait qu’il ne connaissait encore que trop peu Céleste pour dire ce genre de choses sans qu’elle n’ait l’impression qu’il ne la drague ouvertement. Non, certainement, ils en étaient encore à un stade où il ne pouvait que se permettre d’être dans l’ensemble plutôt désagréable.

-J’ai entendu dire que les plus jolies étaient aussi les plus harpies.

Il avait répliqué ça avec un sourire mi-amusé, mi-taquin. Il ne voulait pas non plus la vexer mais comptait à nouveau sur le sens de l’humour de la Rouge et Or qui avait déjà fait ses preuves une fois. Les filles qu’on ne connait pas bien voient des demandes en mariages ou de fulgurantes déclarations d’amour même quand il n’y en a pas. C’est donc pourquoi Murchadh, en accord avec ce qui a été dit plus haut, avait évité de reprendre le dire de Céleste pour le tourner en compliment. Seulement la Miss avait, depuis sa première démonstration de bonne humeur, le sourire contagieux et il s’avérait tâche ardue pour le Serpentard de se montrer désormais invivable. D’ailleurs, même si c’était selon lui la meilleure des stratégies à adopter, il n’avait pas tellement envie de l’appliquer et abandonna bien vite cette idée. Il resterait réservé, comme il l’avait toujours été avec tous ceux qu’il ne connaissait pas sur le bout des doigts. Et croyez-moi, ils sont nombreux.

Mais voila, il semblait qu’une force quelconque (sans doute la même qui avait détruit le début de journée de l’un comme de l’autre) ait décidé du contraire. Il ne s’était pas attendu, en rattrapant Céleste, à ce qu’elle s’accroche à son cou. Il ne s’était pas non plus attendu à sentir son parfum et à avoir une vue parfaitement dégagé sur un cou joliment dessiné par des boucles brunes qui encadrait ce dernier, il fallait bien l’avouer, assez à merveille. Surpris et déstabilisé par autant d’éléments perturbateurs qui s’enchaînaient dans un laps de temps aussi court, il ne put simplement rien faire pour les empêcher de s’écraser dans l’herbe dans un magnifique roulé-boulé qui aurait fait mourir de jalousie la petite dernière des Ingalls. Murchadh ne prit conscience de la position involontairement un peu trop suggestive dans laquelle ils se trouvaient, uniquement lorsqu’un peu sonné, il se hissa sur ses bras avant pour se soulever. En voyant la tête qu’arborait d’abord Céleste, il souhaita très fort disparaitre sous terre sur l’instant pour se cacher et pria de toutes ses forces pour que personne ne les ai vu. Que penseraient les gens s’ils tombaient sur eux en cet instant ? Il ne s’était jamais senti influencé par ce que les autres pouvaient penser de lui mais tenait tout de même un minimum à son image. Et là, inutile de préciser que le rôle d’« Homme de Glace » qu’il avait l’habitude de tenir était totalement décrédibilisé.

Sans perdre de temps, il se remit sur ses deux jambes et tendit une main un peu honteuse à la jeune fille. Lorsqu’il posa à nouveau ses yeux sur elle, elle explosait littéralement de rire. Même si Murchadh était parfois un peu trop fier pour se moquer de lui-même, il adressa un sourire hilare à sa camarade d’infortune. Peu démonstratif, il n’extériorisait pas à grande échelle ses sentiments mais était intérieurement plié en 4 par le ridicule qu’il les avait frappé. Céleste exprima à voix haute les pensées exactes qui le traversaient et il acquiesça d'un signe de tête en riant franchement, ce pour l'une des rares fois de sa vie.

-Désolée de quoi ? Pour m'avoir fait rire ? Au contraire, c'est moi qui t'en remercie. Je me sens beaucoup moins seul dans ma malchance.

De toutes façons, ils étaient arrivés. Étonnamment, leur chute les avait rapproché et Murchadh n'avait que deux pas à faire pour rentrer dans la serre. Il poussa la porte de sa main gauche et fit un geste engageant de la main droite pour laisser la Gryffy entrer en premier. Avec un regard indéchiffrable, il lâcha :

-Eh bien, je crois qu'il ne nous reste plus qu'à nous faire avaler par une de ces horribles plantes carnivores.

Est ce que Céleste avait l'air d'une harpie? il était possible que par moment elle se laisse aller mais tout de même, elle pouvait être si méchante que cela? la jeune demoiselle sourit. Elle savait bien sûr que ce n'était qu'une figure, et cela l'amusait beaucoup que le jeune homme soit en quelque sorte rentré dans son jeu. Céleste ne connaissait pas Murchadh avant aujourd'hui, elle ne le connaissait ni de nom, ni de vue. Et pourtant ils étaient tout les deux en septième année. Ils auraient du avoir des cours ensemble, s'être déjà croisé? Mais peut être que Céleste n'avait tout simplement pas fait attention à lui, peut être qu'il était discret? Elle essaya de se remémorer la place qu'il avait en cours, car elle était certaine d'avoir des cours en commun avec les Serpentards, mais elle n'arriva pas à le retrouver. Ou alors il devait s'asseoir au tout premier rang, ou au tout dernier. Il n'y avait pas d'autre solution. Elle fit de grands yeux ronds en pensant que peut être elle l'avait déjà croisé sans s'en rendre compte. Ne l'aurait elle pas remarqué? pourtant il ne passait pas tellement inaperçu...

Une fois tout les deux relevé de leur chute, Céleste avait l'impression qu'il y avait peut être moins de pression. Les chutes ça rapprochent les gens? En tout cas, il avait raison, ils avaient bien rit. Et le fait de savoir que l'on est pas seul à souffrir dans ce monde, eh bien oui, il fallait le dire, cela rassurait la jeune femme. Quand elle releva la tête, elle vit qu'ils étaient à quelques pas de la serre. Incroyable! elle qui pensait que c'était encore loin... A croire que marcher à reculons, nous faisait marchait plus vite... Eh bien c'était pas plus mal, parce que la demoiselle commençait à être un peu fatiguée. Alors s'arrêter de marcher pour... euh observer? les plantes, pourquoi pas. Cela faisait un moment de repos. En grand gentleman, Murchadh ouvrit la porte de la serre avant d'inviter Céleste à y entrer. Mais ce qu'il dit fit rire la jeune femme, plutôt que de lui donner envie d'entrer.

"Ah non! si il doit y avoir du danger, c'est toi qui rentre en premier! moi j'en ai assez que les choses me tombe dessus!
Baissant la voix, mais pas assez pour que le jeune homme n'entende pas ce qu'elle disait:
Des choses lourdes en plus "

Su ce, elle se mit derrière le dos du jeune homme, et elle le poussa de toute ses forces à l'intérieur. Elle ne sut s'il s'était laissé faire ou si c'était sous le coup de la surprise, elle n'eut aucun mal à le faire entrer dans la serre. Elle se tenait toujours derrière lui, les mains posées sur le dos du jeune homme, comme cachée d'un éventuelle danger. Elle se pencha légèrement sur le côté, pour voir ce que Murchadh pouvait lui cachait. Elle jeta juste un oeil pour découvrir des tables, des pots, et de multiples espèces de fleurs, de différentes tailles et couleurs. Elle ne connaissait pas vraiment les noms savants qui lui restaient en tête seulement pour les examens, et avait du mal parfois à se rappeler ce qu'il fallait faire pour qu'une plante soit heureuse. Mais elle reconnaissait certaines d'entre elle tout de même. Toujours cachée derrière son dos, elle s'adressa au jeune homme d'une voix qui se voulait anxieuse:

"Alors un danger à l'horizon mon général? non parce que sinon c'est les enfants et les femmes d'abord hein! faut pas l'oublier ça! "

Et comme Céleste était une femme et à la fois un peu une enfant encore (même si on dirait pas comme ça affraid

) et bien c'était elle qui sauverait sa peau en premier Rencontre imprévue 227379

Bien sûr, puisqu'elle avait jeté un oeil à la serre, elle savait qu'il n'y avait pas de danger. Enfin, du moins elle pensait n'avoir vu aucun bébé saule cogneur à proximité ou de plantes carnivores comme le suggérait le vert et argent. Mais par sécurité, elle jeta quand même un oeil derrière elle. Elle sursauta et poussa un petit cri. Décidément, elle devait être fatiguée. Ce n'était rien c'était juste... qu'est ce que c'était au juste ce truc? c'était un animal? un troll? une plante? une statue taillée dans le marbre? elle ne savait pas trop. Mais ce n'était pas des plus élégants. Elle état à présent tournée vers la porte et sentit le jeune homme bouger dans son dos à elle cette fois.

"Han beurk!! c'est quoi ce truc... j'avais jamais vu sa avant... tu as une idée de ce que c'est? c'est vivant tu crois? "

Elle faillit se rapporcher et aller toucher la chose. Un genre de besoin de la toucher pour savoir ce que cela faisait. Mais d'expérience sorcière, on savait que toucher quelque chose qu'on ne connaissait pas pouvait être très dangereux! et pourtant l'envie ne lui manquait pas. Peut être une plante qui savait séduire les gens pour avoir des caresses? Elle rangea ses mains dans ses poches pour être certaine de ne pas aller caresser les drôles de cheveux de la chose. Elle n'avait aucune envie de se retrouver à l'infirmerie, et pourtant, cette chose était bizarre... vraiment une drôle de petite bête...
Céleste fit un pas vers la chose. Puis deux en ouvrant de grands yeux curieux...

Le Serpentard ne dit rien lorsqu’il se fit propulsé à l’intérieur de la serre. Le Murchadh habituel n’aurait pas apprécié du tout venant d’une fille qu’il connaissait à peine, mais les circonstances faisaient qu’en ce moment, c’était différent. Allez savoir pourquoi, lui qui ne se serait pas privé pour la rembarrer d’ordinaire trouva préférable de se taire et de ne rien faire remarquer. Ce n’était pas parce qu’il faisait des efforts qu’il appréciait qu’on laisse tomber toute réserve ou distance. A vrai dire, il n’avait surtout pas l’habitude qu’on le traite avec si peu de révérence. En temps normal, les gens qu’ils n’appréciaient pas faisaient tout pour l’éviter tandis que ses amis –même s’ils n’étaient pas très nombreux à pouvoir supporter son caractère incommode- pouvaient se permettre pas mal de choses mais savaient toujours quelle limite ne pas franchir. Cette limite, Céleste venait de la franchir. Peut-être parce qu’il ne savait pas trop comment réagir, il se contenta de se replier dans un silence froid et ne répliqua pas à la remarque un peu trop audacieuse à son goût de la Gryffondor.

C’était clair, il ne pouvait pas tout laisser passer. S’il acceptait de jouer, ce n’était non pas sans règles qu’il convenait alors d’établir. Il ne bougea cependant pas quand il sentit le contact des mains de Céleste sur son dos, ni lorsqu’elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Il sentit une sorte de fierté s’accroître quelque part au fond de lui. Que voulez-vous, quand quelqu’un jouait au faible, on se sentait tout de suite plus fort et responsable.

En balayant des yeux la salle de verre, l’écossais ne put reconnaître quasiment aucune plante qu’il avait l’habitude d’y trouver. Ils y en avaient, bien sûr, qui lui étaient familières mais elles restaient une minorité. Et ce n’était ni ses connaissances en la matière ni celles de Céleste qui allaient pouvoir les éclairer sur ces végétaux tous plus improbables les uns que les autres.
Il se retourna brusquement vers Céleste qui se trouvait toujours dans son dos et dit d’un air malveillant et d’une voix sombre :

-Tu devrais déjà être sortie.

Imperturbable, il garda cette attitude étrange quelques secondes, juste le temps qu’il fallait pour la faire douter et reprit une allure normale (si on pouvait qualifier ainsi la sienne).
Murchadh sursauta lorsqu’il l’entendit crier. En se tournant vers elle, il lui lança un regard réprobateur. Ca n’allait pas de hurler comme ça pour… ce truc ?! Il avait cru à l’exclamation qu’elle avait poussée qu’elle venait de se faire avoir par un Filet du Diable.

[…] tu as une idée de ce que c'est? c'est vivant tu crois? "

-Oui. C’est… ce que l’on appelle une erreur. Il sourit. Et je ne pense pas que Chourave laisserait l’un de ses précieux végétaux mourir.

Contrairement à Céleste, il avait choisit de se tenir à une distance respectable de ce truc. C'était bien trop moche et bizarre pour qu'il ait confiance. Il ne put s'empêcher de la mettre en garde en voyant qu'elle ne cessait de se rapprocher de cette... chose innommable tant par sa laideur que son étrangeté.

-Attention... dit-il simplement, se rapprochant un peu d'elle "au cas où".

Céleste fronça les sourcils. C'était quoi ce regard bizarre? était elle allé trop loin? oui c'était la question que venait de se poser Céleste. C'est vrai qu'elle avait tendance à vite se sentir à l'aise avec les autres, mais ce n'était pas le cas de tous. Et peut être que lui, n'aimait pas qu'on le touche ou le bouscule de la sorte... Bon il ne fallait pas exagérer tout de même! elle ne l'avait fait que passer devant elle... Une petite moue se dessina sur les lèvres de la rouge et or. Et voilà, il fallait encore qu'elle fasse des bêtises :uh

Derechef, la jeune femme s'éloigna de Murchadh, rompant tout contact physique. Elle laissa ses bras retomber le long de son corps. C'était de sa faute aussi à vouloir trop brusquer les gens. Mais avait elle vraiment fait quelque chose de mal? l'avoir touché, c'est ça qui l'avait dérangé?...
Et puis de toute façon c'était pas grave, elle savait très bien se débrouiller toute seule :?:
Bien sûr; elle n'était pas dans la tête du jeune homme, elle ne pouvait pas savoir pourquoi il s'était raidit et avait adopté se regard et cette position, mais généralement, ce n'était pas bon signe. Alors mieux valait laisser tomber avant qu'il ne décide de lui dire de se tenir tranquille. Elle avait sa fierté quand même :star:
Mais pour le moment, même si un peu piqué au vif par ce subite changement de "température", elle ne dit rien, se contentant d'un œil curieux de dévisager ce truc qui se trouvait devant elle. Oui c'était certainement une plante. Et dans ce cas, elle ne devait surtout pas y toucher! surtout pas! Alors pourquoi s'était elle déjà penchée sur la plante et que l'une de ses mains avançait vers elle?

Quand elle se rendit compte de ce qu'elle était en train de faire, à son insu, car elle ne s'en rendait même pas compte, elle sursauta,eut un mouvement brusque de recul et se cogna contre Murchadh. Et voilà qu'elle s'y remettait. Décidémment c'était pas sa journée! elle ferait mieux d'aller se coucher. Pensant tout d'un coup que le jeune homme n'aimait peut être pas que les gens le bouscule sans raison, elle se retourna furibonde, et ayant peur d'avoir fait encore une bêtise, elle se mordit la lèvre et se dirigea à grand pas vers la sortie.
Si elle continuait à regarder cette chose immonde, elle allait finir par la toucher et finir à l'infirmerie. Et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Et si elle continuai à rester près de Murchadh, les choses n'allaient peut être pas allant non plus en s'arrangeant. Elle se maudit, et elle sentit tout d'un coup son envie de frapper quelqu'un revenir. Non mais vraiment. Elle savait que ce n'était pas une bonne idée les plantes. Alors qu'elle franchissait la porte de la serre sans même un regard en arrière pour le jeune homme qui l'accompagnait, elle lâcha un peu à contre coeur:

"Oui tu as raison. Il vaut mieux que je sorte d'ici! "

Elle laissa Murchadh planté dans la serre, et s'en s'arrêter, elle continua sa marche dans les herbes hautes, ne sachant pas quoi faire à présent ni ou aller. Elle laissait encore une fois ses pas la guider. Qu'est ce qu'il voulait lui aussi? un coup il riait et un coup il la regardait avec de gros yeux... Mais elle était bien placé que certaines personnes pouvaient changer d'humeur comme de chaussette n'est ce pas? Elle continua à marcher et elle s'arrêta un peu plus loin, en haut d'une sorte de colline qui redescendait vers le lac. Le vent y remontait brusquement, et ici, il faisait tout d'un coup nettement moins chaud. Au contraire, il faisait presque froid. Ses yeux se perdirent un peu sur la forêt interdite. Non. L'épisode de la plante hideuse l'avait refroidit. Rencontrer un loup garou ne serait pas des meilleures augures dans l'état d'esprit dans lequel elle était. Elle risquait de le trouver gentille! la belle affaire!

Elle se sentit bête d'avoir fait confiance sans poser de question et sans résistance à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas finalement. Elle ne savait pas comment il était ce Serpentard après tout, et elle s'était donné en spectacle devant lui, elle avait été trop familière avec lui? Il devait certainement être rentré au chanteau à présent et était en train de se moquer d'elle qui se laisser avoir trop facilement et qui était plus que maladroite. Pourtant d'habitude, elle ne l'était pas tant... Elle se serait frappée! Bon d'accord, elle démarrait au quart de tour, mais si il n'avait pas envie d'être avec elle, elle ne le retenait pas. Elle ne l'avait pas forcé non plus! Mais au fond, elle s'en voulait énormément. Allez savoir pourquoi...

Faisant la moue, la jeune fille s'assit dans l'herbe en haut de la colline. Elle tourna les yeux pour aller les poser sur le lac scintillant par les rayons du soleil. Il n'y avait pas une seule ride à la surface du lac, mais bizarrement, en une journée d'été comme celle-ci, il n'y avait personne dans le lac, ou pire encore, près du lac à se prélasser. Murchadh avait il raison? le calamar sévissait il encore plus que d'habitude? tout d'un coup elle eut une envie subite d'aller vérifier. Non non elle n'était pas complètement inconsciente (quoi que... ), elle n'avait pas non plus soif de sensations fortes, mais parfois elle avait des pulsions qui lui prenait comme ça. Comme ce matin pour la forêt interdite. Mais avec tout ce qui c'était passé depuis le matin, elle préféra rester un peu tranquille. Peut être qu'elle cherchait elle même les ennuies?

"Haaaaaaaaaan "

Céleste ramena ses genoux contre son corps et posa la tête dessus. Cette saleté de journée ne se terminera t-elle donc jamais? Elle qui pensait que sa irait en s'améliorant en rencontrant Murchadh... Bah, de toute façon il la prenait certainement pour une idiote alors à quoi bon? Ce n'était plus la peine d'en parler ou d'y penser. Mais autre chose lui revint en tête qui lui fit mal au coeur. Peut être qu'elle aurait du toucher ce maudit truc dans la serre finalement...
Elle aurait fait une expérience pour les fana de botaniques qui ne connaissaient peut être pas les effets de la plante sur les sorciers idiots!
Oui bon d'accord... elle commençait à divaguer grave, mais qu'est ce que vous voulez qu'elle fasse la pauvre? Rencontre imprévue 178366

Elle fronça les sourcils, fit apparaître une jolie moue sur ses lèvres et ferma les yeux, laissant le vent venir lui fouetter le visage et déclencher des frissons sur ses bras et dans le cou. Peut importe ce que pourraient penser les gens, elle s'en fichait! Après tout si elle pouvait se sentir mieux comme cela c'était son problème non?
Mais se sentait elle mieux?...

Murchadh avait beau avoir été refroidi par un aspect de l’attitude de Céleste, il était passé à autre chose quand elle avait commencé à s’intéresser à l’horreur végétale. Même s’il restait prudent, il devait bien admettre que ce truc était assez intriguant, suffisamment en tout cas pour capter son intérêt et le rendre méfiant. Bref, il s’était focalisé sur autre chose et bien qu’il n’avait pas trop apprécié cette extraversion un peu trop rapide et s’était donc avéré un peu distant, n’en tenait plus vraiment rigueur. Aussi ne comprit-il pas du tout l’attitude soudaine de Céleste qui semblait être envahie par la colère. Ben tiens, quand il disait qu’elle était lunatique, ce n’était pas infondé.

Il la regarda passif s’en aller sans un regard en arrière mais avec une phrase qui semblait pleine d’amertume. Alors c’était ça ? Elle n’avait pas compris que ce qu’il avait dit tout à l’heure, c’était de l’humour a froid ?! Il avait donc bien eu raison de la trouver stupide au premier échange verbal ! Comment avait-il pu se fier à une façade par la suite sympathique alors que tout tendait à prouver que cette fille était simplement folle et profondément demeurée ?

Il avait ravalé sa fierté et sa susceptibilité pour tenter de passer un bon moment parmi une journée désastreuse et elle… ELLE… comment pouvait-elle se permettre tant d’impolitesse alors qu’elle n’en avait fait très certainement aucun ?! C’était le comble ! Elle se moquait de lui, c’était aussi simple que ça. Comment avait-il pu se montrer aussi engageant et avenant ? Il payait le fait d’avoir fait tomber son masque. Puisque c’était ça, plus jamais il ne se ferait avoir. C’était donc ça qu’on récoltait quand on essayait de se montrer chaleureux : de l’ingratitude ? Oui, voila ce que c’était : rien de plus qu’un égoïsme pur et dur.

D’un coup, Murchadh sentit toutes ses frustrations et l’énervement qu’il avait tenté de calmer ce matin revenir au galop et au centuple. La seule solution dans ces cas-là, c’était d’exploser un bon coup pour revenir au calme par la suite. Laissant donc se submerger par toutes ces émotions qui vous pourrissent la vie et l’intérieur, il fit sans réfléchir la chose la plus idiote qui lui était donné de faire.
Saisi d’une folle envie de briser quelque chose, il saisit la chose la plus proche qui traînait par là… en l’occurrence, le truc trop moche pour lequel Céleste et lui-même avait témoigné de l'intérêt.

-AAAAAAAAAAHHHH !

C'est dans un hurlement de douleur retentissant qu'il lâcha prise sur l'anormalité biologique. A part qu'il avait mal, il n'avait pas la moindre idée de ce qui venait de se passer et était bien trop abasourdi pour le dire. Il se retint de sombrer. Un instant, il regretta y être arrivé.

Céleste était toujours perdue dans ses pensées, et le vent qui la berçait ainsi que le soleil qui lui caressait la peau commençait à l'endormir. Ben tient s'endormir ici ce serait LA bonne idée du jour! elle finirait par tomber de la colline... mais alors qu'elle se disait qu'elle devait se ressaisir, elle entendit un cri qui la fit se relever et tourner la tête. En direction de la serre?... oui. Elle n'en était pas certaine, mais avait quand même la net impression que c'était la voix de Murchadh non? Qu'est ce qui lui était arrivé? La jeune femme cessa un moment de se poser des questions, et elle se précipita le plus vite possible vers la serre, l'endroit d'où elle venait de partir, et y entra en trombe pour trouver un Murchadh par terre qui n'avait pas l'air bien du tout. Son coeur ne fit qu'un bond sous la panique, et elle se précipita vers lui horrifiée. Elle venait de comprendre. Le truc immonde était par terre à quelques mètre de là où il se trouvait auparavant. Il l'avait donc touché. Elle se sentit tout de suite coupable de l'avoir laissé seul ici. Elle se mordit la lèvre.

"Eh Murchadh? est ce que tu m'entends? tu peux marcher? il faut t'amener à l'infirmerie! Je... dis moi où tu as mal... "

Le jeune homme n'avait pas l'air d'être là avec elle. Complètement paniquée, elle n'osait pas le toucher, enfin plutôt le déplacer, de peur que ce ne soit pire. Elle était frigorifiée après son petit passage dans le vent, mais cela allait peut être lui être utile. Tant pis s'il n'aimait pas qu'on le brusque, il fallait bien qu'elle fasse quelque chose non? Elle se pencha au dessus de lui, et posa ses deux mains glacés aux niveau des tempes du jeune homme. Le froid lui ferait peut être du bien et il reviendrai à lui?... mais en l'observant bien, Céleste remarqua qu'il clignait des yeux. Il était donc conscient! il l'entendait surement! Elle prit une voix douce et chaleureuse pour s'adresser à lui. Il fallait qu'il ai confiance en elle...

"Eh... si tu ne me dis pas ce qui ne va pas je peux pas t'aider... et je ne peux pas te laisser seul ici pour aller chercher de l'aide... allez dit moi quelque chose s'il te plait. S'il devait t'arriver quelque chose je ne me le pardonnerais jamais... Parle moi je t'en pris... "

Son coeur battait à cent à l'heure, alors qu'elle ne savait pas quoi faire d'autre. Elle s'assit à côtés de lui, par terre dans la serre, retirant ses mains des tempes du jeune homme, puisqu'elles étaient redevenues chaudes de toute façon. Qu'est ce qu'elle pouvait bien faire... Mais la question était qu'est ce que cette horreur lui avait fait?... Elle essaya de se souvenir d'un cours de botanique qui en aurai parlé, sans succès. Voilà ce que c'était de ne pas être attentive en cours. Elle en avait les larmes aux yeux... Puis elle remarqua qu'il avait une main comme coupée. La plante lui avait fait mal, mais juste une coupure ne l'aurait pas mis dans cet état... Du venin? un paralysant? Elle frissonna et attrapa les mains du jeune homme dans les siennes. Et c'est dans une voix désespéré qu'elle se plaignit.

"Han mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire... Rencontre imprévue 789392

"

Elle tentait tant bien que mal de retenir ses larmes. Non elle ne devait pas craquer, elle devait aller trouver de l'aide. Mais elle avait peur de le laisser ici, c'était un endroit des plus dangereux et c'était sans équivoque après ce qui venait de se passer... Mais elle n'aurait certainement pas la force de le traîner hors de cet endroit. Et si elle lui faisait mal? et utiliser la magie, elle? c'était beaucoup trop risqué... Elle posa des yeux pleins d'angoisses et de tristesses sur Murchadh. Oui c'était encore de sa faute tout ça... Han...
Mais Céleste remis toute son attention sur Murchadh. Il avait bougé non? oui il avait bougé... Elle posa doucement à nouveau une main sur son front et lui chuchota à l'oreille de lui parler, de dire quelque chose... Elle pria pour qu'il sorte de sa transe et revienne à lui...

Mais quel crétin ! Qu’est-ce qui lui avait pris de faire un truc pareil ? C’était bien le genre de situations où il se montrait d’ordinaire raisonné et insultait d’abruti tous ceux qui cédaient aussi facilement qu’il venait de le faire. Une fois n’est pas coutume, mais cette fois n’aurait du simplement jamais arrivée. Un léger voile était apparu devant ses yeux et il s’était senti tomber sans rien pouvoir faire. Ce n’est que lorsqu’il sentit le contact froid des doigts de Céleste qu’il réussi à reprendre pied.
Oh non… si en plus il allait devoir lui être redevable de quelque chose… il se sentit humilié.

Humilié par sa propre stupidité et humilié par la main secourable de la Gryffondor. Lui qui se plaisait à se dire qu’il n’avait besoin de personne sentit une honte affreuse le gagner. Il se sentit particulièrement minable en pensant que c’était la cinglée avec laquelle il venait de se disputer qui lui apportait de l’aide. La gloire de Murchadh à son minimum, balayée sans effort par la seule présence de la jeune Otaway. Au fond, cela avait peut-être du bon que quelqu'un soit enfin en mesure de le remettre à sa place comme il se devait en étant simplement là. Mais bizarrement, ce n'était pas comme ça que le Serpentard voyait les choses en ce moment.

Même si un mur épais semblait séparer son ouïe des paroles de Céleste, il l’entendit parler et parvint même à comprendre ce qu’elle racontait dans un ultime effort. Il cligna des yeux à plusieurs reprises pour tenter de clarifier l’image de la jeune fille. Mais en réalité, il ne voyait rien du tout. Il sentit une des mains de Céleste se glisser dans la sienne et son air de martyr s’évapora aussitôt de son visage pour laisser place à une surprise non dissimulée. Il exerça une légère pression sur la main de la Gryffondor, comme pour s’assurer que tout cela était bien réel. Hé, elle avait la paume douce Rencontre imprévue 404556

!

"Han mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire... "

-Arrêter de geindre, pour commencer.

Ce furent les premiers mots qu’il réussit à balancer. Tiens, si lui n’allait pas très bien, sa verve ne semblait pas avoir perdu de sa forme. C’était toujours bon de savoir qu’il pouvait compter dessus. Non mais et puis il fallait savoir, c’était elle qui avait mal ou lui ?
Il tenta de se relever une première fois, sans grand succès. Puis, avec toute la volonté du monde, réussit à se hisser sur ses jambes et à se maintenir plus ou moins bien debout. Il prit une direction au hasard en ignorant bien où cela le mènerait, contre un mur de verre, droit sur une étagère ou avec beaucoup de chance hors d’ici. Renversant un tabouret au passage (mais que faisait donc un tabouret là ?!), il tenta de s’orienter de mémoire. Il avait entendu Céleste refouler des larmes et tenta de la rassurer.

-Pas la peine de te mettre dans cet état. Je vais très bien… dit-il avec une horrible grimace de douleur qu’il tenta de retenir tant bien que mal.

Ah, que c’était beau la mauvaise foi. Plutôt mourir que d’admettre qu’il allait mal et qu’il avait besoin d’elle. Et puis de toutes façons, voir qu'il réussissait à tenir à peu près debout allait certainement la rassurer. Mais s'apercevoir qu'il avait perdu pour le moment la cécité risquait plutôt de produire l'inverse.

Céleste faillit tomber à la renverse quand Murchadh prit la parole. Elle avait sentit la pression de sa main auparavant, mais qu'il soit resté lui même dans de telles circonstances était un bon signe non? Il l'aurait insulté à cette instant qu'elle aurait été heureuse tellement elle était soulagée qu'il soit revenu à lui. Elle règlerait ses comptes avec lui plus tard Rencontre imprévue 178366

pour l'instant, le mieux était encore de l'amener à l'infirmerie, même s'il s'était réveillé on se savait pas ce que cette plante faisaient sur les gens à long termes. Ou peut être court terme... mais cela Céleste ne le savait pas encore. Céleste poussa un cri de stupeur quand le jeune homme se leva, tituba dangereusement avant de se cogner contre un tabouret. Il se dirigeait droit vers le mur cet idiot mais à quoi jouait il? la plante avait elle abimer son cerveau? il était devenu fou? peut être avait il des vertiges?

Céleste se leva d'un bond et se précipita dans la direction du jeune homme avant que celui- ci ne se cogne contre un tabouret et le renverse pas la même occasion. Céleste ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais de toute évidence, il n'allait pas bien. Pas bien du tout! mais maintenant qu'il tenait sur ses jambes, ce serait plus facile de le ramener au château. Alors que tout à l'heure elle avait été soulagé, une certaine angoisse revint lui titiller le ventre. Eh bien sûr la seule chose qu'il pouvait faire correctement c'était parler! pour dire des bêtises en plus! Céleste ne pouvait pas le laisser déambuler comme cela, il allait finir par se tuer et c'est elle qui aurait des problèmes! Mais pourquoi ne s'arrêtait il pas de gigoter dans tout les sens? un sortilège de confusion? Et voilà qu'il se dirigeait vers une table remplie de fleurs aux longues épines...

"Attention Murchadh!!! "

Céleste se précipita vers lui, et le tira en arrière avant qu'il ne s'embroche vivant. Si il voulait se plaindre, il n'avait qu'à le faire! c'était de sa faute après tout, c'est lui qui avait touché ce satané machin! (on ne rappellera pas que Céleste aussi avait eut envie de le toucher quelques instants auparavant Rencontre imprévue 178366

). Peut importe ce qu'il dirait, il n'était pas bien, elle ne le laisserait pas partir seul. Elle redressa le tabouret, et obligea le garçon à s'asseoir dessus. Bien sûr il n'en avait certainement pas envie, mais il fallait qu'il cesse de bouger pour qu'elle puisse lui parler et surtout pour ne pas qu'il lui arrive encore un malheur! maintenant qu'il était bien installé, elle se posta devant lui les mains sur les hanches, et elle le regarda en fronçant les sourcils.

"Non mais arrêtes de te foutre de moi un peu! je vois très bien que tu ne vas pas bien! et que tu le veuilles ou non je t'amène à l'infirmerie! tu pourras m'insulter plus tard! tu n'as qu'à faire comme si e n'étais pas là! et puis qu'est ce qui t'as prit de toucher ce... "

Mais Céleste resta la bouche ouverte sans terminer sa phrase, parce qu'elle venait de remarquer une chose. Elle était debout devant lui, mais ses yeux... Ils n'avaient pas l'air de la regarder, ils avaient peur, étaient troublés. Ce pouvait il que?... non il n'était pas assez fou pour essayer de sortir sans le lui dire? si?
Céleste secoua la main devant les yeux de Murchadh qui devait se demander pourquoi la jeune fille ne parlait plus, et ce qu'elle pouvait bien faire... car il ne voyait rien... Et Céleste lui lança un regard horrifié, et elle étouffa un cri. Non mais il osait dire qu'il allait bien? qu'est ce que cette horreur vivante avait bien pu lui faire encore? se mordant les lèvres, elle essaya de se calmer, il ne fallait pas qu'elle s'énerve, sinon il allait encore monter sur ses grands chevaux aussi. Mais qu'est ce qu'elle avait envie de le frapper en cet instant...

"Tu es un vrai gamin! qu'est ce que ce truc t'as fait? tu... tu ne vois plus rien? et tu oses me dire que ça va! non mais tu débloque ou quoi? "

Bon elle avait élevé la voix la Crying or Very sad

il fallait qu'elle se calme. Elle avait pas fait exprès Rencontre imprévue 789392

mais il était des plus désagréables! s'il ne disait rien, elle ne pouvait pas l'aider... Rencontre imprévue 265698

A part ce problème, qui était surement la cause de son problème de déplacement, il n'avait pas l'air d'être trop mal en point... enfin si on pouvait dire ça. Il était un peu secoué certes, mais il pouvait marcher non? oui au moins jusqu'à l'infirmerie... Céleste ravala tout son mécontentement, se disant que là le plus important était qu'il aille se faire soigner. Elle ne pouvait pas croire que cela ne se soigne pas. Sinon le professeur ne l'aurait pas laissé dans la serre n'est ce pas? ... oui il fallait y croire. Mais c'est un peu tremblante qu'elle se rapprocha un peu de lui et prit une voix plus douce.

"Bon tu peux marcher n'est ce pas? alors je t'amène à l'infirmerie. Et je ne veux pas d'objection. De toute façon tu n'as pas le choix! Mets ta fierté de côté pour une fois! je vais t'aider à arriver la bas indemne. Je ferai mon possible... "

Elle se pencha, l'aida à se relever, puis elle attrapa son bras qu'elle fit passer par dessus son épaule, afin qu'il puisse s'appuyer sur elle, et d'une main hésitante, elle passa son propre bras derrière le dos du jeune homme afin de mieux le soutenir évidemment Rencontre imprévue 178366

Lui qui n'aimait pas le contact humain il était servit :star: Elle attendit un moment le temps qu'il puisse prendre appuie et fit un pas. De cette façon il ne risquait pas de tomber n'est ce pas? Mais allait il la laisser faire jusqu'au bout? vu comment il s'agitait, elle était certaine qu'il ne devait pas apprécier l'exercice certes, mais avait-il le choix? il n'y avait pas vraiment d'autres solutions a part le laisser là sinon et chercher du secours, mais elle s'y refusait... allez savoir pourquoi.
Mais bon il ne fallait pas qu'il les jette par terre tout les deux non plus alors elle préféra demander l'autorisation, peut être que comme ça, s'il avait donné son accord il serait moins chiant pendant le trajet...

"Murchadh... ça te va comme ça? on arrivera vite... après je ne t'embêterai plus... "

Il venait sans le savoir d’avoir échappé à une mort assez douloureuse… grâce à Céleste. Heureusement pour lui, il n’avait pas eu conscience du danger dans lequel il s’était mis et par conséquent du mauvais pas duquel la jeune femme venait de le tirer. C’était d’ailleurs certainement mieux ainsi, il ne se serait jamais remis de lui devoir autant que sa propre vie. La brume de l’incompréhension s’épaississait au fur et à mesure que le temps filait en ce qui concernait ce qui pouvait bien se passer autours de lui. Il sentit Céleste qui le faisait asseoir et la raison de cela lui échappait totalement (ben oui, il ne savait pas qu’il avait manqué de se faire empaler). Serait-il possible qu’elle tire profit de la situation pour se moquer de lui ? Il avait réussi à se mettre debout une première fois non sans quelques difficultés, pourquoi détruire ainsi cet effort ? La justification ne se fit pas entendre. Il s’était attendu à un long discours du genre de ceux que les filles pouvaient tenir tout aussi bien seule. Aussi, quand il entendit la phrase en suspend de Céleste il savait que cela était signe de mauvais augure. Si elle ne parlait pas sans arrêt comme elle semblait savoir le faire avec talent, que pouvait-elle donc bien faire ? Râh, que c’était rageant de ne pas savoir !

-Mais si je vois ! C’est Céleste qui vient de parler. Ok, c’était nullissime. Il n’était pas sourd mais aveugle. C’était loin d’un exploit : reconnaître une voix qu’il venait d’entendre et en plus ils n’étaient que tous les deux dans la serre de botanique pour prétendre qu’il voyait, c’était aussi inapproprié que minable.

Il l’avait entendu élever la voix et sentit qu’elle faisait tout pour ne pas s’énerver en tentant de cacher ce sentiment dans le calme de sa phrase. Bigleux, il n’en restait pas moins perspicace. De toutes façons, voix maîtrisée ou pas, le message était assez clair. Un vrai gamin ?! Allons bon, c’était LUI le gamin maintenant ? C’était l’hôpital qui se fout de la charité ! Ce n’était pas LUI qui marchait par petits bonds (et encore heureux, il aurait été plus que ridicule) et hurlait contre les arbres puis contre les inconnus… euh… « bienveillants » ! La suite arriva un peu trop vite et brusquement à son goût. Mais de toute façon, il n’avait apparemment pas son mot à dire. Et puis il ne faisait pas vraiment le poids… infirme, idiot et grincheux face à jeune Gryffondor en pleine possession de tous ses moyens. Murchadh se jura de ne plus jamais recommencer pareille bêtise. C’était bien trop dégradant de se sentir aussi… impuissant. Quand il sentit Céleste passer un bras autours de lui et passer le sien autour de son cou, il eut le violent désir de mourir sur place. Bon sang… qu’il devait avoir l’air idiot comme ça ! Mais enfin… c’était peut-être mieux ainsi, qu’il soit incapable d’assister à son propre spectacle affligeant de bêtise.

"Murchadh... ça te va comme ça? on arrivera vite... après je ne t'embêterai plus... "

Si c’était une promesse, nul doute qu’il ferait le trajet comme elle voudrait sans broncher ! Il inclina la tête en signe d’approbation (trop honteux pour parler) et se laissa guider. C’était étrange… et assez stressant. Murchadh craignait de se prendre un arbre à chaque pas. L’exercice demandait, pour avancer vite, un maximum de confiance en l’autre et autant dire qu’aujourd’hui, ce n’était pas de la confiance qu’il avait gagné à l’égard de la jeune fille. Il la tenait pour le moment responsable, car il était toujours d’abord plus facile d’en vouloir aux autres qu’à soi-même… même si au fond, il savait qu’il était le seul coupable, et la honte qui l’envahissait ne manquait pas de le lui rappeler à grands coups de couteau dans son égo.

-On est bientôt arrivé ?

Sa voix était difficile à cerner. Entre l’impatience d’un gamin de 6 ans cloué sur le siège du passager arrière en voiture et une remarque faite simplement pour râler. Le silence qui régnait durant cette… ballade fut mis à profit par son esprit pour faire preuve à nouveau de réflexions. Il s’arrêta un moment plus brusquement qu’il ne le voulait et dégagea doucement son bras du cou de Céleste puis celui de celle-ci de sa propre taille. Il avait vraiment été stupide à se laisser emporter comme ça. Ca ne lui ressemblait même pas… mais que voulez-vous, à force de jouer à la pierre, on fini tous un jour ou l’autre par se fissurer puis exploser. Et c’était Céleste, avec sa conduite si versatile, qui avait porté le coup de grâce à son humeur, lui faisant perdre ses moyens. Mais malgré ça, ne c’était pas à proprement parler sa faute, pas vrai ? Pris alors d’un élan de compassion pour la Gryffy qui devait porter le poids (et le sien !) de son manque de calme, il s’expliqua simplement :

-Laisse, on va faire autrement… je suis trop lourd. Dans tous les sens du terme. Même s’il n’était pas gros mais plutôt athlétique, il savait combien il pouvait être imbuvable, notre Murchadh. Qui sait, peut-être même qu'un jour, il s'excusera.

Ils marchaient depuis un petit moment déjà, en silence. Il ne disait rien, ce qui n'était pas pour rendre notre Gryffy heureuse. Elle aurait préféré qu'il parle, qu'il se plaigne même, qu'il la menace! peut importe... au moins elle aurait su qu'il allait bien. Là, elle ne savait pas. Mais elle ne disait rien, elle ne voulait pas encore plus envenimer les choses, et puis de toute façon a quoi bon essayer de faire la conversation avec un bougon comme celui là? Comme pour lui donner raison dans ses réflexions, il demanda d'un ton un peu agressif s'ils étaient bientôt arrivés. La jeune femme soupira, elle commençait un peu à fatiguer aussi, et cela se ressentait car l'allure commençait à ralentir.

"Je crois qu'on a déjà fait plus de la moitié du chemin. Encore un petit effort on va bien finir par y arriver!!! "

La jeune femme leva les yeux au ciel, heureusement qu'il ne pouvait pas la voir. Il ne pouvait pas avoir confiance en elle un peu? mais en même temps, il ne la connaissait pas. Il ne savait pas de quoi elle était capable, et pensait peut être qu'elle était le mal incarné... bon d'accord c'était un peu de sa faute tout cela, mais tout de même... Céleste au fond se sentait extrêmement coupable, et elle priait pour qu'il se rétablisse vite. Elle nota également qu'il n'avait pas fait d'objection quand elle avait proposé de ne plus l'embêter, elle en déduit qu'il en était bien heureux. Et bien tant mieux! Mais la jeune femme se renfrogna quelque peu... Non elle n'avait pas envie de le revoir :star: pas du tout :star: Mais bon tout de même... Crying or Very sad

il aurait pu faire un effort.

Mais voilà qu'il devait céder encore à l'un de ses caprices, car tout d'un coup, il se fit plus lourd, obligeant Céleste à s'arrêter. Il n'avançait plus. Il retira même son bras et celui de Céleste. Il était debout comme ça... Quoi encore?!!! oui voilà ce qu'elle aurait voulut dire, mais elle s'abstint. Elle faisait beaucoup de concessions aujourd'hui pour lui, mais il ne fallait pas pousser quand même. Quand il ouvrit la bouche pour parler, Céleste fronça les sourcils et le regarda d'un air sévère (qu'il ne pouvait pas voir). Il était vraiment pas possible celui-là... ça lui aurait coûté tant que ça de la laisser faire? Roh ces garçon et leur fierté surdimenssionnée!!!

"Non mais quelle autre solution tu vois toi? je vais pas te laisser seul ici pour aller chercher de l'aide on risque de te retrouver mort en arrivant! je ne partirai pas sans toi! on est presque arrivé! je peux tenir j'en suis certaine!"

Bon c'est vrai qu'elle était fatiguée, qu'elle avait un peu mal au dos, mais elle ferait l'effort... Même si après elle devait tomber dans un lit et ne plus bouger... Mais il n'avait pas l'air d'avoir envie de continuer avec elle. En même temps si il le prenait comme ça d'accord... Elle commençait à se demander s'il qu'il allait pouvoir aller seul à l'infirmerie, quand en posant son regard vers le parc, elle aperçut le stade de Quiddicth, et une idée peut être un peut folle, mais une idée tout de même, et cela pourrait être beaucoup plus rapide de le porter jusqu'à l'infirmerie.

Elle sortit sa baguette (non non elle ne comptait pas lui lancer un petrificus totalus en pleine tête, bien que la tentation en cet instant était grande croyez le! ) et la pointa sur une des nombreuses fenêtres du château. Il fallait que ça marche! Elle essaya de se remémorer où elle avait laissé son balai, histoire qu'au passage il n'embroche pas toutes ses affaires. Mais il était posé contre son lit, du moins c'est là qu'elle l'avait laissé la dernière fois. Espérons que cela n'avait pas changé. Tout allait bien s'il était à cette place. Il s'envolerait tout simplement pas la fenêtre pour les rejoindre. Elle parla très fort et distinctement:

"Accio balai !!!"

Et attendit, en espérant que son sort avait réussit. Non elle n'était si nulle que cela en magie pour rater un sort aussi rudimentaire que l'on apprenait en première année, mais dans de telles circonstances, on ne pouvait jamais savoir ce qui pouvait se passer. Mais alors qu'elle scrutait l'horizon, elle entendit des cris, et le bruit d'une vitre qui explosait. Oups... elle n'avait pas prévu cela. Son sort avait l'air d'avoir semé la panique dans la salle commune des Gryffondors. Qui plus est, la fenêtre qui explose devait aussi avoir un rapport... Mais qu'importe, pour une fois, elle ne se ferait pas punir, étant donné que c'était pour la bonne cause. Au loin, elle vit une forme sombre se déplacer dans le ciel, et foncer droit sur eux. Bon maintenant, il fallait le réceptionner... Mais il venait vraiment très vite... trop vite...

Céleste s'avança vers le balai, et le réceptionna en plein dans l'estomac, ce qui lui coupa la respiration et lui fit monter les larmes aux yeux. Mais elle s'empêcha de pousser un quelconque cri ou soupire, elle ne voulait pas que Murchadh vienne mettre son grain de sel la dedans. S'il ne voulait pas qu'on l'aide, elle non plus! Elle pouvait très bien se débrouiller seule.
Non mais c'était vraiment pas sa journée aujourd'hui... Dès qu'elle l'aurait remis à madame Pomfresh, (oui bon d'accord c'est pas un paquet mais c'était tout comme :star ) elle irait dans son lit et se cacherait sous sa couverture et n'en sortirai plus. Oui voilà elle allait faire cela... Mais maintenant qu'elle avait son balai, il n'y avait pas de temps à perdre! autant en finir au plus vite non?! Elle se tourna vers Murchadh avec son balai à la main, une douleur lancinante dans le ventre.

"Alors une balade en balai sa te dit ou tu comptes aller seul a l'infirmerie dans ton état?... "

Eh bien voila ce qui arrivait quand il faisait des efforts pour se montrer un peu agréable et compatissant : il se faisait râler dessus. Apparemment, Céleste n’avait pas du comprendre qu’il faisait ça pour elle (et aussi pour lui ainsi que sa propre conscience au passage mais ça, on va bien se garder de le dire, pas vrai ?). Leurs mécompréhensions ne faisaient qu’enchaîner frustrations et vexations. Le point de départ de toutes les bagarres et la venue d’une haine qui s’annoncerait sans doute réciproque si les choses continuaient de cette manière. Mais après tout, il avait beau faire ce qu’il pouvait pour être agréable, il se faisait rembarrer. Si elle n’était même pas capable d’admettre sa faiblesse… ! La faute ne reposait donc désormais plus que sur les épaules de la Gryffondor… :star: Il avait déjà donné :star:

Si lui l’avait ignoré au profit de la réflexion, la sorcière ne tarda pas à lui donner réponse à ses questions. Bientôt arrivés… pfiou, enfin. Il avait cru ne jamais voir ( ) la fin de cette mésaventure. Bientôt donc, il pourrait enfin s’écrouler sur un lit et dire adieu à cette journée qui avait été plus que lamentable et qu’il quitterait sans regret. En même temps que Céleste… enfin … la fin n’était peut-être pas tout à fait exacte. Qui sait ce que lui prédisait encore la poisse qui ne semblait pas vouloir le quitter ?

Murchadh manqua de se jeter à terre lorsqu’il entendit la fille Otaway lancé un sort pour faire appel à son balai. Vu comme la brune semblait douée et attirer les catastrophes, il craignait se le prendre en pleine tête et les hurlements qui provenaient du château suite à son idée relativement géniale ne le rassurèrent pas le moins du monde. Il s’apprêtait à avoir mal et à lâcher un juron en entendant l’objet de la peur siffler au vent et foncer vers eux. Un bruit sourd qui évoquait la présence d’un corps en tant que frein, mais aucune douleur. OUF, il avait été épargné cette fois-là. L’écossais leva les sourcils d’un air intrigué. Que s’était-il passé ? Il espérait au moins que si quelqu’un s’était pris le balai et que c’était Céleste, celle-ci ne soit pas tombée raide assommée. Qu’aurait-il pu faire autrement excepté avoir l’air idiot à trainer quelqu’un dans une direction sans doute plus qu’hasardeuse ?

"Alors une balade en balai sa te dit ou tu comptes aller seul a l'infirmerie dans ton état?... "

Une balade en balai !! POURQUOI, bon sang, POURQUOI n’avait-il pas eu cette idée au lieu de l’emmener voir des fleurs ?! Ses yeux auraient sans doute été intacts ! Quoique… on n’était à l’abri de rien avec cette… hystérique lunatique. Une chute l’aurait sans doute guetté malgré tout.

-De toute façon, tu ne me laisserais jamais y aller seul, quoique tu puisses dire…

Elle semblait capable de beaucoup de choses, mais pas d’abandonner des personnes dans le besoin. Il soupira légèrement. Si en plus d’être incapable de comprendre qu’il avait fait ça pour elle, elle était rancunière… leur petite expédition volante s’annonçait prometteuse.

-Bon, eh bien … allons-y … je suppose.

Il passa ses bras autours de sa taille et les posa à tâtons sur le manche du balai sans ambiguïté mais avec pourtant bien malgré lui une vague de satisfaction qui le gagnait quelque part de sentir une fille qu’il se rappelait jolie et actuellement … si près de lui.

"Tu as raisons! quoi que tu dises, je ne te laisserai pas y aller seul! de toute façon tu n'y arriverais pas! "

Non non, la jeune femme n'était pas sarcastique sur ce coup là, d'ailleurs en lançant cette réplique d'une voix enjouée, elle sourit. Un beau sourire, que malheureusement il ne pouvait pas voir. Et quand elle s'en souvint, il s'effaça aussi vite qu'il était apparut. Oui il ne fallait tout de même pas oublier qu'elle avait un handicapé grincheux à amener à l'infirmerie. Elle espèrait juste qu'il n'avait pas mal. Ou pas trop... Qu'est ce qu'ils allaient raconter à madame Pomfresh une fois arrivé la bas? et quand la Professeur verrait sa serre... Céleste déglutit. Elle espérait que la plante non plus n'avait rien, parce que sinon, cela allait chauffer pour eux... Attendez un instant! pourquoi elle disait eux? elle n'avait rien fait elle! :star: c'était lui qui était allé attrapé ce truc hideux, c'était de sa faute! d'ailleurs elle n'était même plus là quand c'était arrivé... Elle ne savait pas si on la croirait, mais elle en tout cas n'y croyait pas. Tout simplement parce qu'elle se sentait affreusement mal qu'il lui soit arrivé quelque chose un peu à cause d'elle finalement. Et même si elle cherchait le moyen de se persuader qu'elle n'avait rien à voir la dedans, c'était peine perdu.

Mais quoi qu'il en soit, elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à ce qu'elle allait bien pouvoir raconter, de toute façon si il voulait qu'on le soigne, à madame Pomfresh, il faudrait dire la vérité. Et elle irait certainement le répéter. Céleste eut tout d'un coup une frisson qui lui parcourut le corps. Non non elle n'avait pas peur de l'infirmière! Mais alors qu'il venait d'accepter, enfin résigner plutôt à venir avec elle, il était venu se placer derrière elle, passant ses bras autour d'elle. Et elle ne trouvait rien d'autre de plus intéressant que de frissonner! non mais qu'elle idée... Quelle drôle de sensation aussi... Il la tenait fermement, mais en même temps, il avait un maintien doux... Céleste s'empourpra et secoua la tête. Heureusement qu'il n'y voyait rien Rencontre imprévue 178366

Chassant cette image de lui si près d'elle de sa tête, elle s'installa correctement sur le balai, et lui laissa le temps de bien se positionner. Non elle ne voulait pas le tuer... Ils avaient eut assez de problèmes et d'émotions pour aujourd'hui...

"Ne t'en fais pas... je sais que je ne suis pas doué dans les autres activités, mais voler sur un balai c'est la seule chose que je sais faire vraiment bien... Bon là ça va être plus délicat, d'ailleurs je ne suis pas certaine qu'il soit autorisé de voler dans le château, mais nous dirons que c'était une urgence... Alors...
Elle hésita à dire cette dernière phrase mais bon et puis!
Accroches toi bien... "

Et rien qu'à sentir cette pression qu'il exerçait sur sa taille, elle se sentait toute gênait la pauvre... Pourtant ce n'était pas du tout son genre. Une Céleste qui n'était pas à l'aise, c'était une première! mais elle se disait qu'il ne l'appréciait pas particulièrement et... enfaite elle n'en savait fichtrement rien, mais ça l'ennuyait beaucoup. Elle préféra ne plus y penser, et se concentra sur son parcours. D'un coup de pied au sol, elle décolla. Céleste n'avait pas mentit à Murchadh. Elle savait très bien manier son balai. Elle était très douée. Elle était quand même attrapeuse de l'équipe de Quidditch ce n'était pas pour rien! Elle essaya de garder une allure ni lente ni rapide. Ils allaient tout de même plus rapidement que tout à l'heure. En un rien de temps, elle fut à la porte du château, et après un petit moment d'hésitation, elle s'y engouffra.

"Essaye de ne pas trop euh... t'éloigner de moi... Crying or Very sad

on va passer des les couloirs, je voudrais pas que tu te prennes un mur... Crying or Very sad

"

Quoi? non il n'y avait rien de sous entendu la dessous! si il s'écartait ou bougeait les bras voir les jambes et percutait le mur ou un élève, ils se retrouveraient tout les deux par terre. Et ce n'était pas ce qu'elle voulait! loin de là... D'ailleurs, quand elle s'engouffra avec son balai, à vie allure dans le couloir, des élèves se mirent à crier et à courir dans tout les sens. Céleste accéléra un peu, mais pas trop afin de passer plus vite ce cap des couloirs.

"Quelle bande de chochotte ces quatrièmes années... "

Quoi? oui elle essayait de faire la conversation et alors! il ne fallait pas qu'ils s'endorment non plus! au fur et à mesure qu'ils avançaient et s'approchaient de l'infirmerie, le coeur de Céleste se serrait. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais elle n'avait pas très envie d'y arriver. D'ailleurs, elle ralentit un peu l'allure, tourna à droit, puis à gauche et se retrouva enfin dans le couloir de l'infirmerie. Elle sentait de l'appréhension monter en elle. Peut être la peur de devoir affronter le regard de l'infirmière. Mais et s'il ne pouvait pas guérir? son coeur se serra un peu plus et elle déglutit. Elle ferma les yeux pour chasser ces idées de sa tête, mais quand elle se rendit compte qu'elle volait sur un balai, elle les rouvrit aussitôt.

Ils étaient arrivés à présent, mais Céleste se dit qu'il était préférable de ne pas entrer en balai à l'infirmerie. Elle descendit donc doucement, ralentissant toujours l'allure, et finit par atterrir en douceur devant la porte. Elle ne descendit pas tout de suite du balai, elle avait l'impression que ses jambes ne la portait plus. Il avait peut être eut raison finalement de ne plus vouloir marcher. Mine de rien, la rouge et or était un peu fatiguée. Elle se mordit la lèvre, et après un long soupire, elle finit par descendre du balai. Voilà, le plus dur était fait. Enfin, du moins elle l'espérait vraiment. Elle espérait vraiment que demain ils se recroiseraient dans le couloir et qu'ils riraient de tout cela. Ou pas... N'avait elle pas promis de ne plus l'embêter? La jeune femme fit la moue. En même temps elle comprenait qu'il ne veuille plus la revoir. Elle n'avait pas été des plus agréables...

"Voilà on est arrivé. Enfin, il suffit de pousser la porte et d'entrer. Je... enfin tu... enfin tu veux que je t'accompagnes ou?...
Elle baissa un petit peu la voix et leva la tête vers lui, même s'il ne pouvait pas le voir.
Et euh... Crying or Very sad

je suis désolé. Pour tout. C'est juste que c'était vraiment pas ma journée aujourd'hui. Enfin c'était pas la tienne non plus à ce que je vois. "

Elle eut un léger rire, très discret, mais cessa aussitôt. Il était spécial quand même. Etrange... Étrangement attirant... Rencontre imprévue 404556

Non elle ne pensait pas à ça... de toute façon ça n'avait aucune importance qu'il était chiant au possible et grincheux comme pas deux. Elle n'allait surement plus jamais le revoir. Et bizarrement, alors que quelques instants auparavant, son seul désir était d'aller se cacher sous les couvertures, la perspective de devoir partir et de le laisser là ne la réjouissait pas tant que cela. Au contraire... Non en fait elle voulait juste savoir si il allait bien ou non. :star: enfin si il irait mieux. Au moins elle s'arrêterait de se tracasser la pauvre brunette. Oui ce n'est que pour ça Suspect

-Je dois avoir un don prédisposé à la voyance, répliqua l’Ecossais avec une certaine acidité mais non sans une certaine dose d’humour relativement exaspérée. Il n’avait pas la moindre idée de si Céleste le trouvait absolument odieux ou pas n’étant plus apte pour le moment à voir son visage et à y lire ses réactions et s’en contrefichait pas mal. De toute façon, elle ne manquerait pas de lui envoyer en pleine tête une réplique (sans doute cinglante ?) témoignant de son humeur. Certes, Murchadh ne l’avait pas volé mais il se sentait un peu dépassé par les évènements et la vitesse à laquelle ils s’étaient enchaînés. Quoi de plus blessant pour sa propre personne ? Il s’était toujours considéré comme responsable de tous ses actes et s’y était toujours repris à deux fois avant de passer à l’action. Et voila qu’à cause de cette fille, les catastrophes s’étaient enchaînées et son « auto-gestion » partie en fumée. Il y avait quand même de quoi être écœuré : qu’une inconnue détruise votre travail de tant d’années, qui plus est involontairement… En réalité, au-delà de l’immense fatigue et relative haine qu’il lui portait pour le moment naissait une admiration profonde pour une telle force qui habitait Céleste. Elle lui avait fait perdre son self-control qu’il croyait à toutes épreuves ainsi que sa raison et en cela, Murchadh la détestait autant que possible. Mais la facilité avec laquelle elle y était parvenue était pour le moins… déconcertante et exclusive. Une grande première… à laquelle une partie de son esprit applaudissait bien malgré lui.

Ne t'en fais pas... je sais que je ne suis pas doué dans les autres activités, mais voler sur un balai c'est la seule chose que je sais faire vraiment bien...

-Ah, bon… J’étais sur le point de croire que tu n’avais que des défauts.

Marre. Oui, il en avait simplement marre. Si ses précédents efforts n’avaient pas eu l’effet escompté, il resterait lui-même. Au moins, c’était facile à appliquer.
Le jeune homme avait bien senti un léger frisson courir le long du dos Céleste lorsqu’il avait passé ses bras autours de sa taille et ne put empêcher un très mince sourire d’apparaitre sur ses lèvres. Il avait décidé de faire semblant de ne pas l’avoir remarqué mais ricanait intérieurement. Même aveugle et avec la pire des compagnies, son charisme naturel ne le quittait apparemment pas. A moins qu’à défaut de charisme, c’était l’étrange sobriété de son physique qui agissait. L’un ou l’autre, il s’en félicitait mentalement.

Lorsque la Gryffondor tenta d’être de bons conseils, Murchadh retint sa respiration et se crispa. Aie. Il sentait le pire arriver. Miss Catastrophe sur un balai dans une foule de cibles humaines… et lui coincé derrière. Il se maudit une énième fois pour être à la place de celui qu’il aurait d’ordinaire traité d’abruti s’il avait pu assister à son propre spectacle.

"Quelle bande de chochotte ces quatrièmes années... "

-Ils ont peut-être de bonnes raisons d’avoir peur. Lâcha-t-il dans un souffle, sans doute aussi nerveux et stressé que les élèves qu’il se figurait s’écarter en hurlant sur leur passage. Son angoisse retomba presque dans sa totalité quand Céleste arrêta leur vol et qu’ils descendirent.

"Voilà on est arrivé. Enfin, il suffit de pousser la porte et d'entrer. Je... enfin tu... enfin tu veux que je t'accompagnes ou?...

Mais bien sûr, et puis quoi encore ? Et pourquoi faire, surtout ? Le tuer dans son sommeil réparateur ? La surprise qui l’envahit face à une telle proposition le laissa bouche bée quelques instants suffisamment longs pour qu’il renonce à la réponse qu’il avait été sur le point d’envoyer, toutes politesses écartées. Elle était complètement folle ou quoi pour lui proposer une chose pareille ? Ne s’était-elle donc pas rendue compte à quel point elle l’avait mis hors de lui tout à l’heure ?!
Et alors que physiquement il ouvrait la bouche pour répondre par une énorme négation, son esprit en accord avec sa langue en décidèrent tout autrement.

-Pourquoi ? Tu veux m'accompagner ?

Et m... ! Si sa propension à être contradictoire envers les autres s'appliquait dorénavant jusqu'à lui-même, il était mal barré. Surgie de nulle part, une image apparu dans sa tête et justifia quelque part la réponse qu'il avait donné. Quelques secondes de cela, il se revoyait le nez au vent, les bras autours de Céleste et le parfum des cheveux de cette dernière qui lui chatouillait d'une manière aussi inattendu qu'agréable le nez. Allez savoir pourquoi, une petite voix lui disait que la proximité de ce parfum était bien loin d'être haïssable. Raaah... qu'il détestait, en revanche, cette petite voix !

Et euh... je suis désolé. Pour tout. C'est juste que c'était vraiment pas ma journée aujourd'hui. Enfin c'était pas la tienne non plus à ce que je vois. "

-Je ne vais pas te dire que ce n'était rien car ce ne serait même plus un mensonge tant cela sonnerait faux. Non, pour en finir d'une manière un minimum optimiste, je dirais que tu m'as permis de rendre la journée qui m'attend demain équivalente à du bonheur en flacon.

*Morue !* Oui, bon... il gardait malgré tout dans cet étrange amas de sentiments contradictoires une certaine rancune.
Le visage à nouveau impassible et perspicace, il se retourna et poussa la porte qui menait à l'infirmerie afin de s'y engouffrer... enfin !

Non mais c'est l'hôpital qui se fichait de la charité vraiment!!! affraid

c'était qui qui avait commencé? qui qui était venu l'interrompre dans ses pensées (certes sombres mais tout de même) sans qu'elle ait rien demandé? Qui avait eut cette idée stupide d'aller voir des plantes? et encore mieux qui avait été assez stupide pour toucher une affreuse plante qui rendait les gens aveugles? Non ce n'était pas Céleste! Non tout ça n'était pas que de son fait, alors dire que c'était elle qui avait gâcher cette journée, c'était un peu exagéré! non c'était carrément déplacé! il était tout simplement un malotrue! alors qu'elle s'était donnée du mal pour l'aider, qu'elle allait peut être être punie pour ce qui c'était passé aujourd'hui, et lui il n'avait aucune reconnaissance! Pourquoi est ce qu'elle voulait entrer? parce qu'elle s'inquiéter tout simplement! et puis doué comme il était, il allait certainement se prendre la porte et une ou deux chaises avant de trouver l'infirmière...

Mais Céleste ne répondit rien. Elle préféra serrer les points et les dents. Cela ne servait à rien de chercher à discuter avec une espèce de bourrique comme lui. D'ailleurs, elle préféra détourner le regard de lui, oubliant un moment qu'il ne pouvait pas lire ses expressions. C'était tant pis pour lui de toute façon, et c'était aussi la fin d'un fardeau pour elle. Même si quelque part au fond d'elle, elle n'oublierait pas cette drôle de journée. Pour plusieurs raisons d'ailleurs...
Céleste avait pris la peine de s'excuser et lui il s'en fichait bien. Oui tout ce qu'il voulait c'était se débarrasser d'elle, partir et ne plus la revoir? et bien soit! elle partirait et ne l'embêterait plus. Elle lui répondit cette fois ci sur le même ton sarcastique.

"Eh bien je suis heureuse d'avoir au moins éveillé un peu d'optimisme aujourd'hui en toi! parce que apparemment tu en avais bien besoin! des cours de sociabilité ça te ferait pas de mal! et arrête un peu de mettre tout les tords sur mon dos... Je te signale que la dedans, tu es bien plus fautif que moi! "

*Crétin!*
Oui c'était un idiot tout simplement. Et puisque s'en était un, Céleste n'avait pas à rester une minute de plus ici avec lui. Elle avait fait son devoir de bonne "camarade de classe" cela s'arrêtait là non? oui c'était fini. Elle n'avait plus à culpabiliser, elle ne l'avait pas abandonné à son triste sort alors qu'elle aurait tout aussi bien pu le laisser... Tout comme lui aurait pu la laisser s'engouffrer dans la forêt interdite... Elle se demandait bien d'ailleurs pourquoi diable l'en avait il empêché? elle n'avait pas l'impression que la présence de Céleste l'enchante... Y a t'il eut d'agréables moments? même s'ils furent rares, on ne pouvait pas cracher dessus. Mais là n'était pas la question. Elle devait juste partir à présent. D'ailleurs, elle passa soulevant un petit courant d'air en passant près du jeune homme.

"Ne te tue pas en allant à l'infirmerie. Mais au moins j'aurai fait ma bonne action du jour. Alors Adieux... "

Et sur ces mots lâchés de manière un peu sanglante, elle attrapa son balai et le serra fort, et s'éloigna à grand pas du jeune homme et de l'infirmerie. Elle continua à marcher, en frappant fort des pieds sur le sol pour qu'il l'entende s'éloigner, puis quand elle l'entendit pousser la porte de l'infirmerie et y entrer, elle ralentit le pas, puis stoppa sa marche. Elle hésita un moment, puis à pas de loups revint sur ses pas (ne dit on pas que les sens des aveugles étaient décuplés?) et colla son oreille à la porte de l'infirmerie. Mais elle ne capta rien à par des bruits de pas précipités, et des bruits de verres qu'on manipule. Il était entre de bonnes mains à présents. Mais Céleste avait le coeur gros. Elle ne savait pas très bien pourquoi, mais elle savait qu'il y avait de quoi monter à la tour des Gryffondor et de se glisser sous sa couette afin de pouvoir pleurer tranquillement toutes les larmes de son corps.

Oui rappelons le que le début de tout cela, ce n'était pas une bonne journée, au contraire... les deux jeunes gens avaient mal démarré leur journée, et Céleste se plaisait à penser que c'était pour cette raison que cela c'était si mal passé. Elle se disait que peut être dans d'autres circonstances, ils auraient été autre? C'était fort possible, mais peut être était il tout simplement comme cela. Mais quoi qu'il en soit, la jeune femme ne le sera pas puisqu'il ne souhaitait pas la revoir... Elle pourrait néanmoins vérifier qu'ils étaient bien en cours ensemble. Cela allait lui faire bizarre. La jeune femme tourna les talons cette fois, abandonnant l'espoir d'entendre quoi que ce soit. Mais peut être que le lendemain, ou un peu plus tard dans la journée, elle passerait quand il dormirait et prendrait de ses nouvelles. Mais cela, lui il ne le saura jamais...

» Baignade Imprevue ... [FE]

Rencontre imprévue

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