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| 'Cause it's a thrillernight / Défi RP - [ Isabella] | |
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| Sujet: 'Cause it's a thrillernight / Défi RP - [ Isabella] Dim 11 Oct - 15:32 | |
| Une nuit, l’obscurité et la froideur envahissait le lieu, et rendait l’atmosphère terriblement effrayante. Des silhouettes blanches se dessinaient dans la brume épaisse répartit dans cette horrible forêt. Lyne se tenait là, sa baguette en main, prête à réagir à la moindre occasion. Des bruits étranges, des crépitement angoissant se faisait entendre terrifiant cette petite tête brune qui ne faisait pas le moindre gestes, comme paralysé par cette peur qui lui torturait les entrailles. Doucement ses yeux balayèrent l’espace sombre qui l’entourait, les buissons bougeaient sauvagements, les arbres se secouaient dans tout les sens, des chouettes hurlaient en s’envolant dans la nuit. La jolie rouge et or, restait concentrée, pour ne pas laisser cette profonde agonie se transformer en peur. Lorsque d’un coup, dans la forêt, d’immense araignées noires et poilues jaillirent de tout les côtés dans la direction de la jeune femme. Il n’y avait pas de sortie, elle pouvait utiliser n’importe quel sortilège, cela ne suffirait pas à toute les renvoyée, tant elles étaient nombreuses. Il eut un moment où la quantité de ces affreuses créatures fut incontrôlable, les araignées montaient désormais le long de ses jambes, s’agrippant fermement sur ses vêtements. Une à une, elle recouvrait le corps de la jeune Gryffondor qui restait debout, toujours en train de se débattre, les bêtes noirs montait désormais sur ses mains, sur son ventre, ses épaules, sa nuque, impuissante, rien ne semblait repousser ces choses que Lyne détestait. Finalement sa tête fut recouverte, laissant son corps, recouvert d’une épaisse couche noir, qui tomba lourdement sur le sol. On ne distinguait plus la jolie tête brune. Les bruits étranges s’estompèrent , s’évanouissant dans ce qu’il restait de cette douloureuse nuit. A ce même moment, Lyne revint à la réalité, et sursauta sauvagement, relevant sa tête, recouverte de sueur. Ce matin là, la demoiselle venait de se réveiller à cause d’un terrible rêve. Elle sortit de son lit sans attendre, resta debout durant quelques secondes, tentant de se repprendre. Mais que se passait-il ? Elle se dépêcha de prendre sa douche, de se préparer, puis de regagner le hall afin de voir quelques connaissances. Disons qu’elle s’amusait bien, et que tout plein de choses lui traversait l’esprit, d’ailleurs elle ne manqua pas de raconter à ses amies cet affreux rêve. Au bout d’un moment, alors que la discussion s’orientait sur Halloween, et la forêt interdite, l’une de ses amies lui lança alors une sorte de défi « On pari 500 gaillons, que tu tiendras pas deux heure dans la nuit à la forêt interdite, juste avec ta baguette ? ». Sans attendre, et sûr d’elle, elle accepta en murmurant un « Pari tenu ». Mais doucement le visage de la jolie rouge et Or se figea. D’habitude, elle réffléchissait, et n’était pas du tout effrayé à cause de ce genre de défi, bien au contraire, elle gagnait souvent ses paris haut la main. Mais après un réveil aussi brutale, des pensées aussi noire, comment accepter ? Et si c’était un rêve prémonitoire ? Et si ça voulait dire quelques choses ? Pourquoi maintenant ? Est-ce un coup du hasard ? Bien sûr, jamais elle ne refusait ce genre de défi, c’était plus fort qu’elle, et même si la peur risquerait de lui ronger les entrailles, elle irait jusqu’au bout de ses limites, ce soir là, elle allait passer toute sa soirée dans cette étrange forêt qu’elle connaissait bien. En début d’après midi, Lyne ne tenait plus en place, elle appréhendait tellement, elle ne savait que faire pour combler cette peur inhabituel. Alors qu’elle cogitait nerveusement, elle eut une idée merveilleuse ; Et si elle demandait à l’une de ses amies de venir avec elle ? Il n’était pas préciser dans le pari qu’elle n’avait pas le droit. Sa première idée fut Isabella, qu’elle connaissait grâce à David, son meilleur ami. Elle l’appréciait énormément, et sa présence la rassurait. Son seul objectif, était de convaincre la jeune Poufsouffle et de faire en sorte qu’elle accepte, elle était donc partit à sa rencontre, et avait mit beaucoup de temps à la chercher. Un sourire aux lèvres, dès qu’elle l’eut enfin retrouvée, elle ne put s’empêcher de lancer la conversation d’une voix surexcitée :
« - Salut Isa’ ! Tu va bien ? Moi oui, très bien, merci ! Voilà, écoute, j’ai VRAIMENT besoin de toi. Question de mort ou de mort ! Bon tout d’abord…Voilà, j’ai vu quelques choses de magnifiques à la forêt interdite, et il faut que tu viennes voir ça. Je pense que ça te plaiera, la forêt qu’elle endroit magique n’est-ce pas ? »
Un sourire orna ses lèvres, et les yeux de la rouge et or se posèrent dans yeux d’Isabella, la suppliant du regard, tout les arguments étaient bon à prendre. Sans attendre une quelconque réponse de sa part, elle poursuivit :
« - Bon en réalité, j’ai parié 500 gaillons que j’allais restée deux heure dans la forêt interdite, cette nuit, avec juste une baguette au cas où. Oh mais n’aie pas peur hein ! La forêt c’est pas effrayant, au contraire. Pourquoi en avoir peur ? C’est stupide non ? Quoi moi avoir peur ? Tu rigoles ! Je n’ai peur de rien. »
Elle n’avait pas laissé la Poufsouffle dire le moindre mot, elle parlait, s’exclamait, et se trompait elle-même dans ce qu’elle ressentait. La nervosité tordait son estomac, elle sentait l’adrénaline parcourir son sang. Quoi qu’il arrive, elle n’allait pas changer d’avis, elle irait jusqu’au bout, et tiendrait 120 minutes au cœur de la forêt. Doucement, elle s’arrêta à peine durant quelques secondes, releva la tête, et fit un sourire, en empêchant une seconde fois, la jeune Poufsouffle dire le moindre mot :
« - Ce soir, 23 heure, à la forêt. Je t’attendrais à l’entrée. »
Sur ses derniers mots, Lyne détourna le pas, et se pressa dans le château afin d’assister à un cours, particulièrement intéressant, où elle risquait d’être en retard. La soirée passa peu vite, mais elle n’avait pas tellement le choix d’attendre. Vers 22h55, la demoiselle, était enfin prête. Un sourire ornait ses lèvres, était-ce la peur qui remontait ? Qu’allait-il se passer ? Bizarrement, Lyne avait un drôle de presentiment, mais peu de choses peuvent réellement l’arrêter dans ce qu’elle fait. Sortant du dortoir, descendant les escaliers, elle sortit à l’extérieur du château, prit un petit chemin, ses pas était lent, comme si elle devait se forcer pour avancer dans cette nuit sombre. Arrivée à l’entrée de la forêt, elle ne fit pas un geste. Son regard se posa tout autour d’elle, Isabella n’était pas encore là, mais allait-elle véritablement arrivée ? Etait-elle venu pour rien ? Qu’allait-il se passer ? La nuit recouvrait cette espace clos à cause des arbres, une fine brise d’air faisait virevolter ses cheveux sur ses joues pâles. Sa main tremblotait, sans qu’elle s’en rende compte, préférant plutôt se concentrer sur ce qui l’entourait. C’était la première fois de sa vie, qu’elle se sentait obligé, de faire particulièrement attention à ce qu’il l’entourait , comme si sa vie en dépendait. Les minutes defilèrent difficilement, chaque seconde était un vrai supplice. C’était le genre de pari, qui vous mettait dans une sorte de transe, d’adrénaline, de peur, d’anxièté, c’était le genre de pari que personne ne pourrait refuser de faire au moins une fois dans sa vie. Au bout d’un petit moment, des bruits se firent entendre. Lyne leva brusquement sa baguette prête à attaquer, lorsque se mit à murmurer :
« - Ahaha très drôle ! Moi aussi j’peux faire du bruits avec les feuilles…Même pas peur ! Non, pas peur ! Allez va-t-en inconnu de l’ombre ! »
Les arbres valsaient doucement, Lyne tenait toujours sa baguette, ses membres devenant complètement glacé. Elle ne pensait plus à rien, tant sa concentration était au maximum. Quelques secondes passèrent, lorsqu’elle sentit, la même chose qui avait fait bouger les arbres sur elle, c'est-à-dire le vent. Surprise, que le vent soit la cause de sa peur, un rire aigue perça la forêt, et sa voix suivit ;
« Ah mince, c’était le vent. »
Suite à cette erreur de sa par, elle avait décidé de ne plus rien dire, de ne plus bouger, sans pour autant, ne plus être sur ses gardes. Espérant de tout son être qu’Isabella n’allait plus tarder à présent, car le défi commençait, une fois qu’elle s’était rendu au cœur de la forêt.
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| Sujet: Re: 'Cause it's a thrillernight / Défi RP - [ Isabella] Lun 12 Oct - 21:13 | |
| Comment dire cela simplement en un minimum de mots ?... Isabella venait de se mettre, une nouvelle fois, dans quelque chose d'insolite. A croire qu'elle attirait le danger, qu'elle avait une tête que le danger ou la sombre forêt de Poudlard aimait bien, ou tout simplement que la forêt avait un effet attracteur sur elle. En effet, depuis qu'elle à Poudlard, elle y avait passée de nombreuses de heures... C'est quelque chose qu'elle ne pouvait se l'expliquer. Peut-être son désir de solitude qui la prenait souvent et qu'elle tenait de son enfance avait quelque chose à y avoir ? OU encore, peut-être qu'en en s'y rendant, elle se souvenait de ses années d'enfance où elle se rendait plusieurs heures par jour dans la sombre forêt qui jouxtait la manoir de sa famille ?... Cette forêt, c'était bien l'endroit où elle se plaisait le mieux, où elle s'était réfugiée de nombreuses fois afin d'échappée à ses parents, ou sa cousine, afin d'être un peu tranquille. Le pire était qu'elle n'avait nullement peur même si à cette époque elle n'avait que huit ans. Quoiqu'elle ne s'y rendait pas non plus seule mais avec le chien-loup qu'elle avait adopté en cachette de ses parents. L'un et l'autre se faisaient confiance et semblaient se comprendre mieux que que deux êtres humains. Peut-être son affinité avec les loups et sa certitude que son Animagi serait cet animal venait-elle de là ? Tous deux savaient veiller l'un sur l'autre mieux que sur quiconque d'autre. Et même lorsque sa cousine s'en prenait à elle, alors qu'elle ne savait pas encore se défendre, son compagnon à quatre pattes était toujours là pour la défendre. Isabella n'avait jamais retrouvé un tel chien depuis que celui-ci avait disparu peu de temps avant qu'elle ne doive partir pour l'Angleterre. Isabella soupçonnait fortement sa cousine d'avoir mouchardé et rapporté l'existence du loup ...
Peut-être alors son attirance pour la forêt interdite venait-elle alors de ces années passées où la forêt de son enfance avait été son principal refuge... ?
Chaque fois qu'elle en passait ne serait-ce que trois jours en-dehors de celle-ci, l'envie d'y retourner la prenait tout au fond d'elle, ravivant une étincelle que seule la proximité de l'action et du danger rallumait en elle, et encore autre chose... La forêt était comme un aimant pour elle, synonyme de tellement de choses. Qui plus est, Isabella ces derniers temps restaient de nombreuses heures plongée dans ses bouquins quel qu'ils étaient et elle aurait bien aimé d'une quelconque manière pouvoir se changer les idées. Les balades dans le parc, près du lac était une maigre consolation et ne parvenaient qu'à peine à la distraire. Elle en profitait alors pour écrire, évadant son esprit par des mots couchés sur le papier, en direction des profondeurs insondables de l'imagination. Il y avait tant de chemins qui y menaient, et pourtant si peu étaient utilisés le plus souvent. Des domaines pouvant paraitre inexploitable au début, surtout lorsqu'ils n'étaient pas découverts. Mais après, après lorsqu'on apprenait à les découvrir, à en percer les secrets et à se les approprier, on en devenait maître dans l'art de dompter l'imagination. Ce n'était pas une chose qui faisait du mal, n'est-ce pas ?! C'est ainsi, songeait Isabella, que la plupart des écrivains agissaient. Isabella s'était-elle découvert des talents d'écrivains ? ... Concernant ce point, elle n'en avait aucune idées. Quoiqu'il en soit, elle avait bien la vocation de s'essayer à cet Art. Quelle volonté farouche de vouloir dompter une partie, même infime, de l'imagination aussi grande qu'était cette dernière... A priori, on ne lui connaissait pas de limites. Du moins, en ce qui concernait Isabella. Elle n'avait pas, du moins, encore trouver ses limites. Inventer un monde, un monde à sa façon, être l'investigatrice et la créatrice d'un univers qui naissait de son propre esprit, s'enfoncer dans les insondables profondeurs de l'Imagination, y découvrir des personnages qui semblaient vous attendre, leur définir des caractéristiques, leur prêter une vie, une existence, leur créer des relations : Les laisser entrer dans sa vie afin peut-être de combler un vide avant tout... Un vide. Un grand poète moldu et français avait dit un jour "L'absence est le plus grand des maux"... Cette année paraissait extrêmement vide. Il ne se passait pas grand-chose à vrai dire. Mais on ne pouvait pas vivre sur des regrets. Aussi, Isabella ne regrettait rien et elle travaillait avec acharnement comme si cela lui permettait d'avancer l'année plus rapidement, afin d'arriver plus vite aux examens de fin d'année. Il fallait également qu'elle pense à ce qu'elle ferait après. Elle vivait déjà en esprit pour l'après Poudlard : Elle avait dans l'idée de retourner faire un stage chez les Aurors, en plus maintenant de la certitude de s'être trouvée une autre voie : celle de l'écriture qu'elle voulait épuiser, du moins parcourir dans ses moindres détails. Une chose qu'elle n'aimait pas c'était ce qui était inconnu. Cela créait l'impression d'un gouffre immense dans lequel l'on pouvait se perdre avec beaucoup de facilités. Trop. Et pour y remonter après...
Elle posait le bout de sa plume enfin sur le parchemin placé devant elle et qu'elle commençait à écrire d'une écriture fine et légère les mots suivants...
"... Ce jour-là, je me le souviendrai à jamais comme si on me l'avait gravé au fer rouge dans mon esprit. La sensation de libération qui résulta à celle de l'oppression, comment pouvoir l'oublier... ? Mais afin de vous expliquer au mieux tout ceci, il me faut remonter dans le passé et vous raconter tout depuis le début...
Décembre 1966..."
Alors qu'elle terminait la boucle du 6, quelque chose la perturba soudain en la faisant raturer d'une épaisse tâche bleue l'intérieur de son 6. Étouffant un soupir en voyant qu'elle allait devoir recommencer, elle releva alors la tête afin de voir ce qui l'avait dérangé dans sa concentration et reconnut Lynn Weller, une jeune Gryffondor, également une amie de David, et par conséquent une personne qu'elle avait rencontrée grâce à lui... Et qu'elle appréciait beaucoup. Elle la regarda, l'écoutant et essayant de démêler par la même occasion tout ce qu'elle lui déballait d'une seule traite. Elle fronça les sourcils.
« - Salut Isa’ ! Tu va bien ? Moi oui, très bien, merci ! Voilà, écoute, j’ai VRAIMENT besoin de toi. Question de mort ou de mort ! Bon tout d’abord…Voilà, j’ai vu quelques choses de magnifiques à la forêt interdite, et il faut que tu viennes voir ça. Je pense que ça te plaiera, la forêt qu’elle endroit magique n’est-ce pas ? »
Isabella cligna des yeux plusieurs fois, essayant de démêler les diverses parties de ce qu'elle venait de dire à la vitesse accélérée de la lumière sembla t-il. Son esprit, encore un peu endormi après avoir passé pas mal de temps dans les méandres d'une imagination dont elle seule avait le secret, avait du mal à réfléchir. Besoin d'elle ? ... Question de vie ou de mort ...??!! C'était quoi cette histoire ? Dans quelle histoire avait-elle bien pu se mettre ??!! ... Qui plus est, la jeune Gryffondor semblait la supplier du regard... A n'en pas douter, Isabella commença à s'inquiéter sur ce qu'il pouvait bien se passer. Et pourtant, elle lui vantait les bienfaits de la forêt interdite... Isabella fut sur le point de se demander si elle ne voulait pas qu'elle l'accompagne à l'infirmerie car elle semblait quelque peu délirer mais, elle fut interrompue par Lynn qui reprit, décidant d'évoquer explicitement la véritable raison de sa présence.
« - Bon en réalité, j’ai parié 500 gaillons que j’allais restée deux heure dans la forêt interdite, cette nuit, avec juste une baguette au cas où... »
Ce fût plus fort qu'elle et elle éclata de rire jusqu'à ce qu'elle se souvint qu'elle se trouvait dans la bibliothèque et que le silence y était de mise. Avec plusieurs regards anxieux autour d'elle à la recherche de Madame Pince qu'elle ne vit pas dans les environs immédiats, elle reporta son regard sur Lynn, avec une véritable lueur interrogation dans les yeux. Presque personne de toute façon ne l'avait entendue rire étant donné que pour être le plus tranquille possible, elle avait choisi un coin vraiment tranquille et isolé du reste de la bibliothèque. Elle reporta donc son attention sur la situation actuelle. Lynn la recherchait-elle pour lui faire part simplement du défi auquel elle était soumise, ou bien il y avait autre chose... ?!
« ... Oh mais n’aie pas peur hein ! La forêt c’est pas effrayant, au contraire. Pourquoi en avoir peur ? C’est stupide non ? Quoi moi avoir peur ? Tu rigoles ! Je n’ai peur de rien. »
Ce qui ressortait de ses paroles c'était qu'elle faisait les questions/réponses toute seule, déchargeant donc Isabella de l'opportunité de lui répondre. La jeune Poufsouffle ouvrit la bouche enfin lorsqu'elle se tut et faillit dire quelques mots... Faillit seulement car Lynn venait de reprendre la parole, interrompant de nouveau Isabella alors qu'elle allait émettre quelque chose...
« - Ce soir, 23 heure, à la forêt. Je t’attendrais à l’entrée. »
Sur ces mots, avant qu'Isabella eut pu faire le moindre geste, elle avait déjà tourné le pas, se pressant de sortir de la bibliothèque. C'est alors qu'Isabella put enfin s'exprimer même si elle avait l'impression de n'avoir prit aucune décision quant à y aller ou non...
- Euh, c'est-à-dire... A ce soir, oui, voilà...
Se reposant contre le dossier de sa chaise, elle se mit à réfléchir alors à ce qui venait de se succéder. Le résultat de l'acheminement de ses pensées était qu'elle allait y aller. Ce soir, à 23 heures, elle serait devant la forêt interdite. Qui plus est, Lynn comptait sur le fait qu'elle vienne ; peut-être ne voulait-elle pas y aller seule?! Qu'importe la raison, elle y irait. Elle n'était pas du genre à laisser tomber ses amis, n'étant pas Poufsoufle pour rien. Elle n'était pas du genre non plus à prendre peur néanmoins devant le danger, du moins Isabella le pensait, mais c'était tout de même plus rassurant d'aller dans la forêt interdite à plusieurs...
Néanmoins, ce ne fut que lorsqu'elle revint dans sa salle commune, qu'elle se convainquit définitivement que ce soir elle retournerait dans les sous bois sombres de la forêt Interdite. Ce n'est qu'en s'installant devant la fenêtre où elle prenait habituellement place dans les dortoirs et qu'elle contemplait de loin l'immense ombre s'étendant de l'autre côté du parc, délimitant ainsi les contours de la forêt interdite, qu'elle prit la décision finale de se rendre au rendez-vous.
Sautant sur ses pieds dès qu'il fût environ 22h45, elle attrapa sa cape et tout en l'enfilant, elle se précipita en direction de l'entrée de sa salle commune, tout en enroulant son écharpe autour du cou. L'avantage était que la salle commune ne se trouvait pas dans les hauteurs du château mais seulement aux environs du rez-de-chaussée pas très loin des cuisines. Et par conséquent, pas très loin du hall d'entrée. Quand elle parvint à celui-ci, Isabella sortit dans la fraiche nuit d'automne tout en faisant particulièrement attention de ne pas se faire prendre à sortir la nuit dehors... De un, elle raterait son rendez-vous et ferait attendre Lynn qui se demanderait ce qui se passe et croirait sûrement qu'elle n'avait pas voulu venir finalement. Ce qui serait vraiment fâcheux car elle croirait sans doute qu'on ne pouvait lui faire confiance... Et de deux, il ne faudrait pas qu'elle fasse perdre de point à sa Maison. Isabella atteignit l'extérieur sans problèmes. Depuis tant d'années à Poudlard, elle était arrivée maîtresse dans l'art de la discrétion. Lorsqu'elle se retrouva dehors, une brise fraiche s'engouffra dans les pans de sa cape, faisant remuer au passage ses cheveux qui vinrent se coller contre son visage. Les dégageant, elle fit un rapide tour d'horizon puis faisant face à l'immense ombre qui se dessinait devant elle et qui représentait la forêt interdite, elle marcha en sa direction. Le silence était pesant, seuls le bruit du vent dans les feuillages des arbres venaient le rompre. La jeune Poufsouffle entendait néanmoins son pas crisser légèrement sur l'herbe. Elle avançait d'un pas sûr, s'enfonçant de plus en plus dans la nuit, et se rapprochant davantage à chaque seconde de la lisière de la forêt... Une silhouette semblait se découper au loin et elle paraissait mieux la discerner au fur et à mesure qu'elle avançait. Elle plissa légèrement les yeux afin de mieux distinguer s'il s'agissait là de Lynn, ou de quelqu'un d'autre... Savait-on jamais ? D'autres personnes avaient peut-être décidé de se faire peur dans la forêt ce soir-là même si c'était peu probable... En s'immobilisant aux côtés de la silhouette, elle convint qu'il s'agissait bien de Lynn. Contemplant un instant la masse sombre de la forêt, elle se tourna et sourit...
- Bonsoir Lynn. Belle soirée pour une ballade n'est-ce pas ?...
Néanmoins, au vu de l'air qu'elle arborait, Isabella se corrigea aussitôt, assez précipitamment...
- Euh, c'est ironique bien entendu... Enfin, juste pour donner à l'air ambiant un ton plus léger... Bref...
Elle tourna son regard de nouveau vers la forêt. Plusieurs secondes s'écoulèrent tandis qu'elle rivait ses yeux sur la lisière, sur le chemin vers lequel elles allaient bientôt se diriger sans aucun doute. Isabella n'avait guère peur. Chez elle, la peur ne se manifestait qu'au tout dernier moment, lorsqu'elle se trouvait au cœur du danger, ou à deux secondes de se faire dévorer par... Bref... Ce qui n'empêchait pas que le sang dans ses veines semblait pulser plus rapidement depuis plusieurs minutes. Bon allez, quand faut y'aller, faut aller. Jetant un coup d'œil sur l'affichage de sa montre, elle appuya sur l'un des petits boutons sur le côté qui permit au cadran de s'illuminer. Il était 23h01. Rien ne servait de rester là, à ne cesser d'observer cette forêt, surtout maintenant qu'elles étaient là. Sa montre s'éteignit de nouveau, les plongeant de nouveau dans la pénombre. Seul les rayons de la lune parvenant à passer de temps en temps au travers des nuages éclairaient la scène d'un halo doré qui faisait paraitre le décor comme fantomatique. Isabella parla, d'une voix qui malgré son intensité faible brisa le silence...
- J'ai cru comprendre que le défi consiste à s'enfoncer au cœur même de la forêt ?... Tout ce qu'il y a de plus simple en effet. Maintenant, c'est plus ce qu'on risque d'y rencontrer qu'il faut se méfier... Quoiqu'il en soit, cela ne sert à rien d'attendre, je suis d'avis d'y aller tu ne crois pas ?
*Maintenant que je suis là, je ne vais pas reculer*. Un léger sourire et un frisson d'enthousiasme lui traversant le corps comme une sorte de décharge la prit soudain alors qu'elle attendait.
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