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 On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli]

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MessageSujet: On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli]   On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli] Play211Mer 25 Nov - 19:18

    Andrew McCollins vagabondait dans les rues de Pré-Au-Lard, laissant ses pensées filer au gré de leurs envies. C’était une belle après-midi de Novembre et n’étant pas de service auprès de l’Ordre du Phénix ou du Ministère, il avait décidé d’aller flâner en extérieur afin de profiter d’un temps clément. Eh oui, n’oublions pas que le jeune homme évoluait dans la contrée grisâtre par excellence : la Grande-Bretagne. Le pays où il pleut des chats et des chiens. Les éclaircies hivernales se faisaient donc rarissimes. Tellement rarissimes que l’affluence aux diverses terrasses et bars du village le firent douter. Y’avait-il un événement particulier qu’il avait manqué ? Gilderoy Lockart de retour ? Un concert dernière minute de Célestina Moldubec ? Un match de Quidditch national ? Non, par le caleçon de Merlin rien de tout cela, tout le monde voulait simplement sa place au soleil. Places qui commençaient à relever du miracle.

    En arrivant sur l’avenue principale l’Auror faillit perdre sept orteils. Ce n’était même pas un problème de marche mais plutôt de place pour déposer sa paire de bottes taille quarante-cinq… Ce fut donc après que son huitième orteil meurt au combat qu’il se fit une raison. D’un pas claudiquant il s’extirpa du tsunami humain qui déferlait en direction du bar des Trois Balais et se retrouva en fin à l’écart, dans une ruelle plus sombre et quasiment déserte. La cause de cette désertion était simplissime et aurait même sauté aux yeux d’un cracmol. Cette partie du village sorcier n’était autre que l’équivalent de l’Allée des Embrumes à Londres : c’était le côté obscur de la Force de la magie qui était représenté. Inutile de préciser que la population qui occupait cet endroit était des plus douteuses. Jusqu’à la destination qu’il avait finalement choisi, Drew eut le temps de croiser différents personnages : un homme que l’on aurait pu confondre avec un furoncle ambulant, un sosie de Carabosse, ou encore un spécimen mi sorcier mi Lutin de Cornouaille. Ce ne fut qu’après cette entrevue du bestiaire de la population magique qu’Andrew, encore à peu près normal – si l’on était en mesure de définir et de parler de normalité en ce monde – arriva à destination.

    Il se trouvait en face de l’échoppe miteuse internationalement reconnue comme telle : La Tête de Sanglier. Même le nom n’arrangeait rien à la devanture qui arborait fièrement la poussiéreuse tête dudit sanglier. Tout homme sain d’esprit aurait pris ses jambes à son cou pour retourner au sein du raz-de-marée précédent. Après tout un orteil de plus ou de moins… Le seul problème qui persistait alors était que le descendant McCollins qui se trouvait planté là n’était pas sain d’esprit. L’optimisme et l’humour avaient pris le dessus sur la raison dans ce grand corps longiligne. Ce fut donc de manière toute à fait naturelle qu’une des mains de l’énergumène – la gauche pour être précis – vint pousser la porte crasseuse du bar. Pour ne rien ajouter au commun de la situation, ce fut un son strident qui accompagna l’entrée de cette masse humaine dans l’antre obscur. Ce qui se voulait être une sonnette accueillante se mêlait au grincement de la vieille porte en une cacophonie à la limite du supportable.

    Le bar était presque vide. Une dizaine de sorciers tout au plus, plus étranges les uns que les autres, s’étaient éparpillés ça et là, occupant les différentes tables branlantes disposées dans toute la pièce. Le bestiaire de l’étrange aurait pu trouver là son Fan Club officiel. Le propriétaire du pub, debout derrière son comptoir, essuyait inlassablement le même verre qui paraissait se salir encore plus si cela était possible à chaque passage du torchon rongé par les mites.


    - Salut Al’ ! lança le jeune membre de l’Ordre.
    « ‘Lut Drew. » lui répondit le patron sans quitter des yeux son verre.

    Eh oui, aussi étonnant que cela puisse paraitre le jeune homme était un habitué des lieux. L’Ordre du Phénix lui avait assigné de nombreuses missions en ce lieu où il avait pu les renseigner sur de nombreux malfrats. Si bien qu’il s’était fait à l’endroit et l’appréciait. Oui, il l’appréciait pour sa tranquillité et son laisser-aller. Evidemment il venait toujours à la Tête de Sanglier vêtu de sa cape pourpre et son capuchon noir afin de ne pas attirer l’attention et se fondre dans la masse si peu conséquente soit elle. Au fil du temps il est vrai que cette précaution semblait superflue mais Andrew n’en démordait pas. Un Auror infiltré n’était jamais trop prudent.

    Finissant par détourner le regard de son hôte, il s’avança vers sa place habituelle, dans le coin droit de la salle. C’était un endroit stratégique qu’il affectionnait. Voir sans être vu, ou presque, avait parfois quelque chose d’exceptionnel, de jouissif. Mais aujourd’hui il ne parvint pas à cette place. Non, ce n’était nullement parce qu’il n’était pas en service, il venait simplement de voir quelque chose. Quelque chose d’immanquable. Elle était là. Elle. Elle la source de tous ses rêves. Elle qui nuit et jour occupait la moindre de ses pensées. Son esprit, sa conscience et sa raison étaient aux abonnés absents. Il ne pouvait détacher son regard de ces yeux semblables à deux joyaux inaccessibles. Maintenant cette vision divine, idyllique, il s’avança sans s’en rendre compte et vint s’asseoir, ou plutôt s’écrouler, à la table voisine de cette muse qui ne semblait pas avoir capté la scène ou sa présence.

    Peu à peu il retrouvait ses esprits. Comment avait-il été assez idiot pour venir s’asseoir aussi près de l’objet de tous ses désirs ? Il lui était désormais impossible de faire machine arrière ou sa dulcinée remarquerait sa présence plus que nécessaire et son déplacement paraitrait alors ostentatoire. Il n’en serait rien, il se l’interdisait. Luttant contre tous les muscles de son corps il parvint tant bien que mal à rester en place mais bientôt la barrière de ses sens céda et l’inconcevable fit surface.


    - Combien de temps ?

    Les paroles venaient de jaillir de sa bouche sans qu’il en ait le moindre contrôle. C’était trop tard. Dans quelques dixièmes de secondes la conversation serait engagée et c’était inévitable. Malgré tout il fixa son interlocutrice. Sa réaction serait déterminante. En attendant il n’aurait rien souhaité d’autre que de devenir subitement un minuscule rat qui aurait pu disparaitre à travers le vieux plancher du pub.
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MessageSujet: Re: On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli]   On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli] Play211Jeu 26 Nov - 23:01

    Douce journée que celle-ci. La jeune Elisabeth Swann était tout simplement retournée vivre chez ses parents depuis la disparition et la mort de celui qu’elle avait cru être l’homme de sa vie. Bien qu’elle soit attirante et intelligente, Eli n’avait plus jamais eu une véritable relation avec aucun homme de peur de s’attacher trop fortement à lui et de revivre la douleur intense, intolérable et même insupportable qu’elle avait vécu ces derniers mois. La jolie brune était longtemps restée enfermée chez elle malgré les efforts de Kiara et d’Alix pour lui redonner le gout de vivre. Même torturer et tuer des moldus ne lui apportait qu’un vague plaisir éphémère. Ses parents n’arrêtaient pas de la bassiner pour qu’elle sorte si bien qu’elle se rendait généralement dans son propre manoir où elle se laissait aller à son désespoir tout en faisant croire à sa famille qu’elle était heureuse et remise de cet affreux évènement. Même son maitre ne lui confiait plus aucune mission si bien que plus aucune activité n’était là pour emplir la tête de la jeune demoiselle et lui faire un peu oublier son quotidien. Bien sur, Elisabeth avait un nombre assez impressionnant de courtisans mais aucun ne l’intéressait vraiment malgré leur noble famille, leur richesse, leur appartenance au coté obscur et autre chose du genre. Elle restait tout simplement insensible aux nombreuses flatteries au plus grand déplaisir de ses parents qui faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour rendre à leur fille unique la joie de vivre dans laquelle ils l’avait connue durant son idylle avec Solal. Ce que préférait faire la belle brune ?! Et bien rien, rester dans son immense chambre à broyer du noir et à ruminer ce qu’elle avait perdu sans jamais pensé à ce qu’elle pourrait gagner. Cependant, ses parents ne l’entendaient pas mais alors vraiment pas de cette oreille. Si bien que ce matin-là, Alexia, la mère d’Eli vint la réveiller avec une grande délicatesse. Il fallait bien avouer que la jeune demoiselle était légèrement sujette à des crises d’hystérie ces derniers temps quand quelque chose ne se passait pas comme elle l’avait décidé. La belle brune ouvrit doucement un œil, encore légèrement endormie et leva son regard noisette vers les prunelles emplies d’amour de sa mère. Un grand sourire affectueux était accroché aux lèvres boutons de rose d’Alexia. Franchement, on aurait facilement pu les prendre pour des sœurs plutôt que pour une mère et sa fille. Eli répondit à son sourire de façon un peu forcé, espérant qu’elle quitterait rapidement sa chambre. Ce ne fut aucunement le cas, au plus grand déplaisir de notre jolie brunette.

    - Allez ma Chérie, lève-toi. Il fait un temps magnifique dehors et j’ai décidé de t’emmener un peu prendre l’air à Pré-au-Lard.

    De l’emmener où ?! Non mais Eli n’en revenait pas tout de même ! La belle brune lança un regard incrédule à sa mère qui … n’était déjà plus à ses cotés. En effet, Alex était déjà au niveau des tentures de notre jeune demoiselle en train de les ouvrir largement, laissant les rayons du soleil se poser sur les couvertures de sa fille. Cette dernière se releva légèrement.

    « Non mais Maman, je n’ai vraiment aucune envie de me rendre dans ce village. C’est déprimant au possible de toute façon, encore plus que de rester ici. »

    Les couvertures volèrent alors dans l’air malgré le fait que la belle brune se soit recouchée immédiatement.

    - Ecoute moi bien ma fille, c’est terminé ta période de déprime. Ton père et moi t’avons laissé assez de temps pour te remettre. Tu ne veux pas t’en sortir seule ?! Très bien ! Mais ne compte pas sur nous pour te laisser dépérir. Tu m’accompagneras à Pré-au-Lars aujourd’hui, un point c’est tout !

    La jeune femme resta sans voix. Sa mère toujours douce, dévouée et capable d’accepter tout ce qui venait de sa fille venait de se rebeller tout simplement. Encore sous le choc, la jeune demoiselle se leva docilement et se dirigea vers sa salle de bain. Peut-être Elisabeth avait-elle besoin d’un tel choc pour se remettre à vivre en fin de compte ?! La jeune demoiselle s’enferma alors dans la salle de bain durant plus d’une heure en ressortant totalement transformée. Ses yeux n’étaient plus emplis de larmes, elle était élégamment maquillée et ses cheveux étaient relevés en un demi-chignon, une cascade de mèches bouclées se perdant dans sa nuque. Sa mère n’était plus dans sa chambre si bien qu’elle en profita pour ouvrir toutes les fenêtres et sentir le soleil réchauffer sa peau pâle. Elisabeth se dirigea ensuite vers sa garde robe et en sortit une petite robe violette qu’elle essaya. Elle lui allait parfaitement bien et lui donnait un air plus enjoué que d’habitude. Si elle devait sortir à l’extérieur, autant qu’elle le fasse bien après tout. La jeune demoiselle retourna dans son dressing chercher une paire d’escarpins assortis. Comme si elle l’avait pressentit, Alexia attendait sa fille dans le grand hall d’entrée du manoir, un doux sourire s’inscrivant sur ses lèvres. Sans un mot, elle tendit la cape noire que portait habituellement la jeune demoiselle et l’entraina immédiatement vers le jardin de la propriété. Elles étaient obligées de sortir du domaine pour transplaner. Arrivée sur la route, elles disparurent dans un léger bruit et se retrouvèrent à Pré-au-Lard en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Les deux femmes passèrent une magnifique journée, se promenant dans les rues du monde des sorciers, entrant dans l’une ou l’autre boutique afin de faire quelques courses, leur passion à toutes les deux. Bien entendu, les deux femmes en profitèrent pour s’installer quelques instants sur un banc donnant sur une magnifique fontaine qu’Eli ne connaissait que trop depuis son entrée à Poudlard.

    Le temps passa à grande vitesse si bien que l’après-midi était déjà bien entamé lorsqu’Alexia proposa à sa fille de rentrer. Elisabeth n’avait plus été aussi heureuse depuis un long moment et avait encore envie de profiter un peu des lieux. La jeune demoiselle ne s’était jamais doutée que sortir du manoir lui procurerait un tel bien être. Elle observa pensivement sa mère quelques minutes avant de lui dire qu’elle aimerait encore bien rester un moment dans la petite ville peuplée de sorcier ce qu’Alex accepta avec grand plaisir. D’ailleurs, elle prit les paquets de sa fille, lui déposa un baiser sur le front, lui souhaita une bonne après-midi avant de disparaitre, un léger sourire triomphant se dessinant sur ses douces lèvres. La jeune demoiselle poussa un léger soupir avant d’errer un peu dans la ville. Inconsciemment, ses pas la menèrent vers la tête de Sanglier, un endroit pas très fréquentable où elle avait vraiment passé de très bon moment avec ses amies. Un léger sourire aux lèvres, la belle brune pénétra dans la taverne, passa au comptoir demander une bierreaubeurre avant de s’installer à une table auprès d’une fenêtre, légèrement crasseuse avouons le honnêtement. Elle retira sa cape, il faisait vraiment chaud dans cette pièce malgré le peu de monde qui s’y trouvait. La jeune demoiselle se plongea dans la contemplation de la rue et surtout dans ses souvenirs si bien qu’elle n’entendit pas la porte s’ouvrir ni le barman des lieux saluer le nouvel arrivant. Ce qui tira précipitamment la jeune demoiselle de ses pensées, ce fut la façon très peu délicate avec laquelle ce jeune importun s’installa à ses cotés. Enfin, pas tout à fait à ses cotés mais plutôt en face d’elle et à la table voisine. Feignant l’ignorance, la belle brune n’eut pas le moindre regard pour le jeune homme et pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher de sentir son regard posé sur elle et surtout, Elisabeth avait une irrésistible envie de tourner ses prunelles chocolat vers le jeune homme. Elle n’en fit pourtant rien, préférant rester de marbre, pour le moment du moins … C’est alors que la voix du jeune homme s’éleva doucement.


    - Combien de temps ?

    La jolie brune tourna son regard de braise vers le jeune homme, incrédule. Bon, Elisabeth était loin d’être attardée ou bête mais elle ne comprenait manifestement pas la question du jeune homme. Elle avait beau retourner la question sous toutes les coutures dans son esprits, elle ne voyait absolument pas où il voulait en venir en fin de compte. La jeune demoiselle garda son air froid et hautain, expression habituelle sur un si joli minois d’ailleurs. Elle l’observa un moment. Il était clair que le jeune homme n’était pas vilain, il était agréable à regarder dirons-nous …. Même beau en fin de compte. La jeune demoiselle était amusée de trouvé un autre homme que son défunt Solal beau, peut-être le signe d’une guérison totale à venir …. Elle s’adressa alors à lui de sa voix froide habituelle. Ceux qui connaissent bien Elisabeth ne s’offusquaient jamais de la façon assez glaciale avec laquelle elle s’adressait à eux sachant très bien que ce n’était qu’une façade, une façon comme une autre de cacher ses véritables émotions.

    «Je ne vous comprend pas très bien. Excusez-moi mais le sens de votre question m’échappe totalement ! Combien de temps pourquoi ?? »

    Décidément, la jeune demoiselle n’était pas dans son assiette aujourd’hui. En effet, comme aimantée, elle s’était levée pour venir délicatement s’installer en face de celui qui était devenu son principal interlocuteur en moins de 30 secondes. La jeune femme se rendait compte qu'elle s'était peut-être un peu trop apitoyée sur son sort ces derniers temps et que la vie n'était peut-être pas aussi terne qu'elle avait bien voulu le croire ... Le sourire enjoleur du jeune homme et sa détresse suite à son intrusion dans la vie d'Eli l'attendrissait plus qu'elle ne voulait bien l'admettre en fin de compte.
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MessageSujet: Re: On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli]   On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli] Play211Ven 27 Nov - 2:51

    Houston nous avons un problème ! Le sujet Andrew McCollins vient de disparaitre de nos écrans… Non, vous ne rêvez pas, c’était un peu la réalité. En ce jour, dans ce pub miteux qu’était la Tête de Sanglier, la raison du jeune homme venait de partir en fumée. Insémination artificielle expresse du peu de conscience que contenait encore ce corps. Andrew découvrait par la même occasion qu’il était un être sentimental, un peu trop peut-être même à son goût. Jamais encore il n’avait ressenti un tel flot de sensations différentes au sein d’un corps encore novice de ces expériences abstraites. Le monde lui apparaissait comme resplendissant de couleurs chatoyantes malgré qu’il fût toujours en plein centre de l’endroit le plus terne qu’il connaisse. L’onde chaleureuse témoin de ce brusque changement lui faisait tourner la tête. Il espérait simplement que cette bataille intérieure incontrôlable, ne ferait aucunement surface aux yeux du monde entier. Quoique, le monde entier le sorcier s’en fichait. Elle seule comptait à ses yeux en cet instant paradisiaque.

    Non, la donne n’avait pas changé. C’était les même protagonistes que l’on retrouvait sur le devant de la scène, mais le changement aussi insignifiant puisse t-il paraitre aux yeux de quiconque passait par là, avait provoqué un véritable cataclysme de sensations et perceptions en tous genres chez Drew. Le changement en question ? Son obsession, sa vélane, l’incarnation mortelle d’Hermaphrodite, venait de s’asseoir en face de lui après sa bourde vocale. Rassurez-vous, rien de tout cela n’était totalement rose. En effet, oui ils étaient l’un en face de l’autre, oui, Andrew avait le cœur à mille deux cent tours minute, mais non, ils ne comprenaient pas. Incompréhension convenait parfaitement à la situation. Malgré tous les efforts volontaires ou non du jeune Auror, la ravissante créature brune qui lui faisait désormais face, n’avait saisi le sens de sa tentative et le lui avait bien fait comprendre.


    « Je ne vous comprend pas très bien. Excusez-moi mais le sens de votre question m’échappe totalement ! Combien de temps pourquoi ?? »

    C’était juste comme si un lutteur de plusieurs tonnes venait de l’assommer avec son index. McCollins fils était totalement désemparé et tentait tant bien que mal de le camoufler du mieux possible à son auditrice. Tout le chemin était à refaire. Ce qui lui avait paru un combat interminable versus sa timidité sentimentale maladive, c’était comme si rien n’avait été fait. Il devrait donc se mettre à nu sous les projecteurs de la honte une seconde fois. Impensable, mais pas impossible. Le jeu en valait largement la chandelle et le sorcier en était bien conscient. C’était peut-être bien d’ailleurs la seule chose dont il percevait avoir conscience. Il était prêt à presque tout pour voir se rapprocher ce visage aux courbes parfaites, ces boucles brunes tentatrices et harmonieuses et ces yeux intenses et expressifs. Alors il ferma les yeux quelques secondes, prit une grande inspiration, rouvrit les yeux et à la vue de l’expression divine de son interlocutrice, trouva le courage pour se lancer.

    - Combien de temps… Vais-je encore réussir à tenir ? Encore combien de temps avant que tout se dévoile enfin ? Il ne faut pas… C’est impossible… C’est insupportable ! N’avez-vous donc pas conscience de votre rayonnement ?

    Il avait osé et ses entrailles s’n tordaient encore de douleur. Cela avait été comme si un feu démoniaque avait entreprit de le consumer de l’intérieur. Enfin Andrew était sorti victorieux de son combat contre lui-même. Il pouvait désormais respirer, comme si il s’en était abstenu durant ces longues minutes. Bien sûr la réaction de sa dulcinée était attendue, mais après tout qu’importe le résultat, il était libéré et lâcherait difficilement l’affaire foi d’hyppogriffe ! En attendant il était sûr d’une chose : le temps pouvait se montrer drôlement sadique lorsqu’il le désirait et que la situation s’y prêtait, et là il avait l’air d’avoir étendu toute sa puissance dans l’espace confiné de la Tête de Sanglier.

    Tic… Tac… Tic… Tac… Tic…
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MessageSujet: Re: On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli]   On ne badine pas avec l'amour [Shipp Eli] Play211Mar 1 Déc - 22:42

    Soit la belle brune était devenue bête durant les derniers temps, soit le jeune homme ne s’était vraiment pas bien exprimé. Bien entendu, Elisabeth préférait penser que la seconde hypothèse était bel et bien la plus plausible. Elle avait toujours été brillante alors pourquoi cela changerait-il maintenant ?! Soit, inconsciemment, la jolie brune avait changé de place, venant tout naturellement se placer en face du jeune homme pour avoir de plus ample explication sur sa demande légèrement bizarre aux yeux de notre jeune amie. Eli avait l’impression de le connaitre, de vue seulement mais il ne lui était pas inconnu, loin de là. Cependant, elle était incapable de se souvenir de l’endroit où elle l’avait vu pour la première fois. De toute façon, il n’y avait pas 50 000 solutions … C’était soit à Poudlard, soit en mission mais dans des camps opposés alors. Franchement, Miss Swann n’arrivait pas très bien à comprendre ce qu’il lui arrivait. Ce matin même, elle pleurait encore son amour perdu dans sa chambre en ne voulant pas sortir et voilà que le centre du monde venait de basculer, son centre du monde et d’attention plus exactement bien qu’elle n’en ait encore aucunement conscience. Sa période de deuil était bel et bien sur le point de prendre fin et pourtant …. La jeune demoiselle ne parvenait pas à s’imaginer un seul instant dans les bras d’un autre que celui qui avait été son premier amour et qui le serait éternellement. Mais soit, ne nous étendons plus sur le sujet, seul l’avenir changerait peut-être les choses. La voix douce d’Elisabeth s’éleva alors, posant la question de savoir ce que je jeune homme lui voulait véritablement. Elle n’avait pas très bien saisit, même pas du tout saisit en fait, ce que le jeune homme voulait lui dire. La belle brune se plaça bien en face de lui et posa sur son visage ses prunelles noisette interrogatrices. Les secondes passèrent et le beau brun installé en face d’elle semblait totalement déconnecté de la réalité. La belle brune le vit fermer les yeux quelques secondes avant de prendre une grande inspiration et de lui répondre.

    - Combien de temps… Vais-je encore réussir à tenir ? Encore combien de temps avant que tout se dévoile enfin ? Il ne faut pas… C’est impossible… C’est insupportable ! N’avez-vous donc pas conscience de votre rayonnement ?

    Le choc, c’était le mot parfait …. Elisabeth Swann était pour la première fois sous le choc et cette sensation n’était pas vraiment désagréable en fin de compte. Il était vraiment extrêmement rare que les hommes osent s’adresser à elle de la sorte qu’elle soit seule ou accompagnée d’ailleurs. La jeune femme resta un moment silencieuse, il fallait quand même le temps que ces paroles atteignent son cerveau légèrement embrumé pour le moment. La belle brune était éberluée. Elle ne connaissait ce jeune homme ni d’Adam ni d’Eve et voilà qu’il lui faisait une sorte de déclaration d’amour au premier contact, hallucinant tout de même ! Bien sur, Elisabeth était bel et bien touchée, flattée même par cette déclaration mais la peur s’insinua lentement en elle, tel un venin décidé à lui gâcher totalement ce moment qui aurait du être fabuleux. En effet, le souvenir de Solal et des douleurs qu’elle avait ressenties lorsqu’il était brusquement sortit de sa vie lui revenait en pleine figure, lui fendant le cœur. La jeune mangemorte sentit les larmes lui monter aux yeux mais réussit tant bien que mal à se contrôler au prix d’un terrible effort. Le jeune homme lui plaisait vraiment, physiquement mais Solal était encore irrémédiablement présent dans son esprit quoi qu’elle fasse. La jeune femme était-elle vraiment prête à se lancer dans une nouvelle histoire ?! Ne désirait-elle pas cette relation pour tenter d’oublier celui qui l’avait abandonnée ?! En avait-elle vraiment envie au fin fond de son cœur ?! Toutes ces questions restaient pour l’instant sans aucune réponse, seulement des ébauches vagues et sans aucune consistance aux yeux de notre demoiselle qui nageait dans l’incertitude la plus totale. Elle observa un moment le visage si parfait du jeune homme, si expressif. Il était dans un état proche de l’extase. Il lui avait demandé si elle avait conscience de son rayonnement et bien non, elle n’en avait pas conscience ou plutôt plus conscience depuis la disparition de Solal. Elle lui adressa un doux sourire ce qui était extrêmement rare de la part de la jeune demoiselle.

    « J’avoue que je n’ai aucune conscience de mon rayonnement comme vous le dites si bien. Je trouve que je suis tout ce qu’il y a de plus banals. Mais que voulez-vous dire par tout se dévoiler enfin ?! Ce que je dois vous paraitre bête ! Au fait, pourrais-je connaitre votre nom ?! »

    La jeune femme éclata d’un doux rire cristallin sans quitter des yeux le jeune homme qui lui faisait face. Elle l’appréciait déjà ce qui était très certainement un point positif pour le jeune homme. Elisabeth avait toujours été très difficile à satisfaire et ce dès sa plus tendre enfance mais là, c’était un genre de coup de foudre totalement incontrôlable et ingérable pour elle. La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de plonger son regard dans les prunelles du jeune homme, il avait une sorte d’aura qui l’attirait inexorablement.
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