Bien qu'il soit presque dix heures, la ville de Londres ne semblait pas vouloir s'éclairer définitivement. Un épais manteau gris la recouvrait et donnait aux gens un air maussade. Ce matin là, Eryn se trouvait en ville côté Moldu car elle avait besoin de se rendre à la banque. Ne venant pas d'une famille de sorciers, une bonne partie de ses économies se trouvaient ici. De plus, elle n'avait pas travaillé depuis qu'elle était partie à la chasse aux Mangemorts. Si elle pouvait vivre de cet argent épargné, c'était uniquement parce Jackson et elle en avait beaucoup gagné grâce à leurs reportages mais dépensé très peu car vivant en dehors de la société de consommation.
Et pourtant, en un an et demi, elle en était arrivée au point où elle devait utiliser son argent Moldu afin de le changer en Gallions chez Gringott.
Les passants en costumes rayés et identiques avançaient sans faire attention à la jeune femme dont la chevelure de feu tranchait violement avec l'environnement. Parfois, elle se faisait bousculer mais bien qu'elle soit sous tension, elle arrivait à se retenir de sortir sa baguette à chaque fois.
A peine à quelques mètres de la banque, Eryn leva les yeux. La jeune femme fut incapable de bouger l'espace d'un instant tant elle était surprise.
Smith.
Le Mangemort se trouvait lui aussi à quelques mètres de la banque et la regardait. Ils étaient face à face et Eryn ne savait pas si elle devait attaquer ou non, l'ignorer ou pas. Que faisait-il ici ? Avait-il de l'argent Moldu ? Ou passait-il simplement devant cette banque le jour et l'heure à laquelle aussi s'y trouvait ? Eryn jura. Le destin avait un mâlin plaisir à les réunir !
Pourtant, elle fut surprise de le voir entrer précipitement dans la grande banque pleine de monde. La jeune femme aurait pu ne pas faire attention à lui s'il n'avait pas été clair qu'il voulait l'éviter. Depuis quand, Aaron Smith évite-t-il des gens ?
Non.
Depuis quand Aaron Smith évite-t-il Eryn ?
Folle de curiosité, elle se précipita dans la banque à son tour. La jeune femme rousse le chercha des yeux. Le hall était vaste et les guichets nombreux. Puis, elle le remarqua à quelques mètres d'elle sur sa gauche. Eryn fronça les sourcils et se dirigea vers lui.

- Smith ! dit-elle en lui saisissant le bras pour qu'il la regarde. Je peux savoir depuis quand tu tournes les talons en me voyant ?!

Eryn ne savait pas vraiment pourquoi elle était en colère. C'était vrai, après tout, il avait peut être décidé d'enterrer la hache de guerre...
Non ! Pas Smith.
Pas le Mongemort qui l'avait torturée chez lui.
Pas le Mangemort qui l'avait envoyée valser avec une table contre un des murs des Trois Balais.
Pas le Mangemort à l'égo surdimentionné.
Pas Aaron Smith.

- Tu n'es qu'un sale petit Veracrasse Smith..., lui dit-elle à voix basse. Et dire que j'ai été torturée ainsi par un... (elle jeta un regard par dessus son épaule) un troll dans ton genre !

Eryn lui jeta un regard empoisonné. Elle pouvait tolérer ses rencontres fréquentes avec Smith temps qu'il restait ce Mangemort fascinant et redoutable. Mais dès l'instant qu'il devenait fuyant, Eryn ne ressentait plus que du mépris à son égard. Ce qui, venant d'elle, était la pire chose.
La jeune femme soupira. Pourquoi provoquer une dispute ? Pourquoi chercher à ce qu'il redevienne une menace ?
Elle le fixait avec une force presque passionnée. Aaron Smith ne fuit pas, il se bat. C'était la seule raison pour laquelle elle pouvait encore se regarder dans un miroire quand elle repensait à ses échecs face à lui. Uniquement parce qu'elle le pensait bien plus fort qu'elle.
Mais si ce n'était pas le cas... ?

- Continues de m'insulter Peters, si ça te fait plaisir. Je ne savais pas que ton atttirance pour moi allait jusqu'à ce que tu m'insultes quand je t'évites ...

Eryn souria. Aussi étrangement que cela puisse parraître, elle était vraiment contente. Smith était toujours ce même cornichon arrogant, mais c'était toujours mieux qu'être un lâche.

- C'est vrai Smith, dit-elle d'un air dégagé. Je ne te poursuivrais surement pas parce que tu m'as torturée et blessée physiquement, non ça ne peut être forcément que pour ta présence orgasmique !

Elle lui jeta un regard brûlant et pourant un sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle le détestait. Il se prenait pour un roi et était persuadé qu'elle mourrait d'amour pour lui.

- Soit, je te laisse. Au plaisir de ne plus recroiser ton chemin !

La jeune femme eu à peine le temps de tourner les talons qu'un homme monta sur l'un des guichets.

- QUE PERSONNE NE BOUGE ! CECI EST UN HOLD UP ! (il pointa son arme sur la personne la plus proche de lui avant de s'adresser à l'agent de sécurité) TOI LA BAS ! POSE TON ARME OU JE LA TUE !

Deux autres hommes levèrent leurs mains afin de montrer qu'ils étaient également armés.
Eryn était restée sans bouger. Son coeur battait à tout rompre. Elle était habituée aux situations de danger, mais uniquement face à un sorcier armé d'une baguette. Que faire face à un revolver ? Personne n'osait bouger et l'air était devenu presque opaque. Inconsciement, Eryn recula légèrement tendit la main vers Smith afin de saisir son bras. Il était certe une menace à sa vie, mais pour elle, mourir d'une balle dans une banque était le sommum de la honte. Elle avait peur, bien plus qu'à n'importe quel autre moment de sa vie.

- Donne moi la caisse ! Et que personne ne bouge ! s'écria l'homme.

Il visait un peu n'importe qui, créant une atmosphère d'angoisse totale. Deux d'entre eux avaient suivit un employé jusqu'à la salle des coffres. Parfois, on entendait des gens pousser des cris. Quand le troisième homme faisait des gestes brusques, Eryn sursautait violement. En d'autres circonstances la jeune femme rousse aurait put avoir honte d'être aussi effrayée alors que Smith semblait si calme. Mais elle lui en était terriblement reconnaissante.
N'osant bouger, elle attendit que le dernier agresseur présent dans le hall lui tourne le dos pour se retourner vers Smith.

- Smith, il faut faire quelque chose. Ce taré va nous tuer !

Son regard était presque suppliant.

- On ne peut pas utiliser la magie, les cameras sont déjà enclanchées et je peux te garantir que tout le pays voit les images en directe à l'heure qu'il est. Je refuse de transplaner et de laisser ces pauvres gens !
- Je vous en supplie, j'ai trois enfants..., dit une femme parmi ses pleurs. Prenez l'argent mais laissez-nous partir...
- LA FERME ! hurla l'homme en pointant son arme sur elle.

Il semblait particulièrement instable. Le voyant faire, Eryn eu pour seul réflexe de cacher son visage contre le torse de Smith, en larmes.
La situation était effrayante, bien plus qu'elle ne pouvait en supporter...

Eryn senti un frisson la parcourir l'espace d'un instant. Smith avait glissé sa main sur sa taille avec douceur. Son premier réflexe fut évidement de se crisper. Elle était habituée aux contacts physiques dans ses duels, mais ce fut le fait que Smith soit doux envers elle qui la mit mal à l'aise.

- Admire un peu le spectacle Peters.

La jeune femme rousse leva les yeux vers Smith. Il paraissait confiant et - elle s'en voulu de le penser - terriblement séduisant. Etait-ce peut être parce que pour la première fois, Eryn n'eu pas l'impression de lire du mépris dans ses yeux...?
Soudain, elle n'eu plus peur.

- Non..., murmura-t-elle en essayant de le retenir.

Il avançait vers l'homme totalement à découvers. Il risquait sa vie et celle des autres s'il ne gérait pas la situation. Le coeur d'Eryn battait à tout rompre dans sa poitrine. Et si il était blessé ? La jeune femme se surprit à prendre le risque de dévoiler ses pouvoirs pour le sauver si une telle chose devait arriver.
Eryn ne parvenait plus à bouger. L'homme semblait dans un état critique et Smith risquait sa vie à la moindre seconde. Le Mangemort se tenait devant l'agresseur et captivait plus que jamais l'attention, son attention. Tous buvaient ses paroles dans l'espoir qu'il parviendrait à les sauver.
Soudain, Eryn vit l'homme donner son arme à Smith et tourner les talons simplement. Tous étaient chôqués. Personne ne peut être aussi persuasif sur terre.
Eryn souriat.
L'imperium était apparement un autre Sortilège Impardonnable qu'il maîtrisait.
Smith avança d'un pas tranquille vers elle. Eryn se senti stupide mais elle ne parvint à retenir un sanglot. Une fois de plus, il la surprit en la serrant dans ses bras. Le visage enfouit sur son torse, elle fut ravie qu'il ne la voit pas rougir.

- Allez, viens. On va s'occuper des deux autres.

En l'entendant parler ainsi, Eryn senti un nouveau souffle la saisir. L'action et les émotions fortes se trouvaient à porter de main et quelque chose en elle se mit à brûler. Une flamme qui la rendit soudain plus vivante. Pour la première fois, elle regarda Smith de ses grands yeux noisettes avec une expression avide.
Chacunes de leurs rencontres étaient fortes en émotions.
La jeune femme rousse lui saisit la main et tous deux se dirigèrent vers la salle des coffres. Les otages présents ne semblaient pas savoir s'ils devaient partir ou rester jusqu'à ce que le plus intelligent d'entre eux se sauve en courant.
Désormais, il ne restait plus que Smith et Peters.

- Hey ! Mais qu'est-ce que vous foutez là ?! s'exclama le premier homme lorsqu'il les vit. Continue de ramasser le fric, je m'occupe d'eux !

L'homme s'approcha, l'arme tendue. Son visage était humide et il ne paraissait pas plus en forme que le précédent. Il les observa un instant avant de se tourner vers Eryn qui désormais n'avait plus peur.
Elle n'était pas seule.

- Ecoute moi ma jolie, commença-t-il en pointant son arme entre les deux yeux de Smith. Toi et ton mec, vous allez retourner dans le hall. Ca me ferait de la peine de lui faire du mal...

Il lui souria avant de caresser sa joue. Par réflexe, Eryn le repoussa mais ce dernier réagit avec rapidité et la giffla.

- Sale garce !

Avant même que l'homme ou Smith n'intervienne, Eryn frappa, libérant tout son talent en sport de combat. Toute la peur qu'elle avait ressenti, la tension se ressentait dans la violence de ses coups. Jamais on aurait pu soupçonner une femme apparement si fragile frapper avec autant de force.
Le troisième et dernier homme refit surface.

- C'est quoi ce bordel ?! Toi la salope reste tranquille ou je tire !

Eryn ne frappa plus, l'arme était pointée sur elle.

- Ne l'insulte pas !

- SMITH ! NON !

Eryn tenta de le retenir mais en vain. Il frappait déjà. Avec un sentiment de colère profonde, elle regarda le Mangemort se battre pour elle, pour son honneur. Pff... Depuis quand se souciait-il de ça ? A un autre moment, elle aurait peut être même rit, mais pas là. Depuis qu'ils étaient dans cette banque, Smith n'agissait pas normalement. Enfin, ce qu'elle considérait comme étant normal venant de lui. C'est à dire, humilier, être arrogant et torturer à l'occasion.
Pourtant, Eryn senti son coeur s'arrêter.
Un coup de feu vint interrompre ses pensées avec violence. L'espace d'un instant, elle cru que Smith était celui qui avait tiré, mais il n'en était rien. Dans le silence le plus total, l'homme tomba au sol, sur le dos.
Eryn cligna des yeux.
C'était tout simplement impossible. Smith n'est pas de ceux qui reçoivent une balle et encore moins de ceux qui tombent au sol pour y mourir.
Non...

- SMITH !

Eryn courru jusqu'au Mangemort désormais tombé. Elle se mit à genoux et observa sa blessure. Il était touché à la poitrine et du sang coulait de sa bouche. Son visage si fier avait perdu toute trace d'arrogance.
Eryn pleura malgré elle. Elle eu la douloureuse impression de se retrouver un an et demi en arrière, penché sur le corps de Jackson, en pleurs.
Cependant, cette fois-ci, l'homme à terre n'était pas encore mort.
Eryn jeta un regard de haine au braqueur.

- EXPULSO !

Eryn se moquait de tout. Du Ministère et de ses lois. Du fait que l'homme soit un Moldu sans défence face à elle. De tout. Smith était au sol et luttait pour la vie.
L'homme fit un vol plané en arrière jusqu'au mur situé à cinq mètres derrière lui. Jamais Eryn n'avait propulsé quelqu'un avec autant de force. Sa haine devait emplifier la force de son sortilège. Elle leva une seconde fois sa baguette sur le dernier homme et repporta son attention sur Smith qui respirait avec difficulté.

- Smith ! dit-elle d'une voix teintée de panique. Ecoute moi bien. Je vais t'emmener à St Mangouste mais je t'interdis de mourir ! Il est hors de question que tu m'échappes ! Je suis celle qui le fera ! Tu m'entends, Smith !

Eryn passa ses bras autour de lui afin de le relever et de transplaner. Les caméras avaient filmées la scène, mais elle s'en moquait royalement.


La salle d'attente des urgences de St Mangouste étaient parfaitement normale. Pleine de monde aux maux les plus variés comme les blessures par animaux magiques ou potions aux effets secondaires inattendus. Et pourtant, malgré tous ces blessés, celui qui était le plus hors du commun était sur le point d'apparaître.

- VITE QUE QUELQU'UN VIENNE M'AIDER ! IL PERD BEAUCOUP DE SANG !

Eryn qui était tombée à genoux au sol serrait Smith dans ses bras. Il semblait plus proche de la mort que jamais. Elle était en proie à une véritable crise d'hystérie.
Une médicomage s'approcha en courant.

- Calmez-vous madame et dites nous ce qui s'est passé.
- On était dans une banque Moldue, il y a eu un braquage et il a reçu une balle ! Il pert beaucoup de sang !

La médicomage resta parfaitement calme tandis qu'elle leva sa baguette, fit apparaître un brancard et y déposa le corps de Smith. Deux autres médicomages arrivèrent.

- Nous avons un homme de race blanche, d'une trentaine d'années. Blessure Moldue par balle au niveau de l'abdomen. Il perd beaucoup de sang.

Eryn marchait derrière eux et s'apprétait à passer les grandes portes quand la médicomage s'arrêta pour l'en empêcher.

- Je suis désolée mais vous ne pouvez pas nous suivre. Quelqu'un va venir s'occuper de vous.
- Non ! Je ne veux pas d'aide ! Occupez-vous de lui, moi je n'ai rien ! dit-elle avec une agressivitée incontrôlée.
- Nous allons nous occuper de votre mari mais restez ici, répondit-elle d'une voix calme mais ferme.

Eryn resta seule devant la grande porte qui se referma sur elle, emportant Smith. Elle réalisa qu'elle était couverte de son sang. Pacourrue de tremblements violents, elle eu le douloureux souvenir d'elle attendant dans cette même salle, couverte de sang, priant pour qu'une vie ne quitte pas cette terre.


- Qui est la jeune femme là-bas ?

Une dizaine d'heures s'étaient écoulées désormais et Smith était en vie.

- On ne sait pas trop, répondit la médidomage à son collègue. Je crois que c'est sa femme. Elle est arrivée avec son corps et était dans un état d'hystérie. Plusieurs ont essayés de l'aider mais il était impossible de la toucher ! Elle était assise et pleurait en silence.

Eryn était désormais dans un demi sommeil, entendant des paroles qui n'avaient aucun sens pour son esprit épuisé. Sa tête était posée sur le lit de Smith qui dormait depuis plusieurs heures. Les médicomages discutaient à voix basses devant la porte de la chambre numéro 6.

- Elle dort depuis longtemps ?
- Non. Elle est restée toute la journée assise à le regarder dormir sans bouger. Comme si elle pouvait le soigner avec ses yeux. Je n'ai jamais vu ça...
- Avec les temps qui courent... Il est peut être sa seule famille.

Eryn se sentait sombrer dans un sommeil profond. Elle était à demi consciente de s'endormir et bien qu'être assise sur une chaise et avoir la tête au bord d'un lit n'était pas la meilleure position elle se sentait capable de rester ainsi toute la nuit.
Cependant, elle senti la main Smith.

- Aaron...? demanda-t-elle en se réveillant dans un sursaut.

Jamais elle ne l'appelait par son prénom.

Eryn se leva de sa chaise avec une rapidité surprenante malgré son état de fatigue avancé. Sans même s'en rendre compte, elle avait prit la main de l'homme allongé dans le lit. Plus que jamais, le Mangemort semblait humain.

- Smith..., dit-elle d'une voix douce.

Elle passa sur son front sa main fraiche et le caressa. Il était clairement épuisé. Surement bien plus qu'elle ne l'était actuellement, bien qu'il ait dormi.

- Tu m'as fait une belle peur. J'ai crut que tu allais mourir avant de me laisser le plaisir de te tuer.

Son sourire retirait toute la cruauté de ses paroles. Elle avait vraiment eu peur. Bien plus qu'elle ne pouvait le tolérer. Il était un Mangemort, destiné à mourir, elle le savait. Et pourtant, elle avait espéré toute la journée, prié avec toutes les fibres de son corps affaiblit pour qu'il reste en vie. Lui, le Mangemort.
Elle retira sa main du front de Smith caressa du bout des doigts sa joue gauche avant de retirer sa main de son visage. Elle croisa son regard et ne parvint qu'à lui adresser un faible sourire.
Avec douceur elle posa sa main sur le poigner gauche de Smith et souleva la manche. La Marque des Ténèbres y luisait d'un noir haineux. Eryn resta plusieurs secondes à fixer le tatouage, comme pour confirmer le fait qu'elle venait de sauver la vie à un Mangemort. Quand elle leva les yeux vers Smith, elle ne savait plus vraiment quoi penser. Son corps parla à sa place; elle lui prit la main avec douceur.

- Ah ! Mister and Miss Smith ! Vous êtes enfin réveillés ! dit la médicomage qui discutait peu avant devant la porte de la chambre.

D'un geste brusque, Eryn cacha la Marque. La médicomage vérifia une poche contenant apparement le sang de Smith.
Eryn ne savait plus où se mettre.

* Miss Smith ?! *

- M. Smith, vous allez bien, mais vous allez encore rester en observation pendant trois jours. Votre père n'a pas encore pu venir vous voir, puisqu'il s'occupe d'un autre patient, pareil pour votre mère. Mais votre père s'est chargé de prévenir le Ministère de votre incident, qui vous met en maladie. Bonne journée, Mr & Miss Smith !

Eryn sursauta en entendant les mots "père" et "venir". Elle venait à peine d'être rebaptisée Miss Smith qu'elle devait déjà rencontrer les beaux parents. Hors de question ! Quelle horreur !
Elle resta silencieuse le temps que la médicomage vérifie son état de santé. Apparement tout était en ordre. Elle les salua et ferma la porte derrière elle une fois sortie.

- Tiens donc, enchanté, Miss Smith !

Eryn fit la grimace. Il recommençait à la taquiner ce qui, en soit, signifiait une bonne chose.

- Je ne sais pas ce qu'elle a ! se défendit-elle les joues rougissantes malgré elle. Depuis que je suis arrivée et que j'ai donné ton nom, on arrête pas de m'appeler Miss Smith ! (elle était agacée) Au début je n'ai pas prit le temps de corriger, tu étais en train de mourir ! Mais maintenant c'est plus qu'agaçant ! (elle toucha son alliance d'un geste apparement inconscient) J'ai déjà un mari...

Elle resta un moment silencieuse, évitant de regarder Smith. La journée qui s'était écoulée était si étrange...
Malgré elle, sa tête pencha dangereusement en avant. Elle avait tellement envie de dormir ...!
Eryn fixa le mur vide un instant avant de se retourner vivement vers l'homme allongé confortablement dans le lit médical.

- Je t'ai souvé la vie aujourd'hui, Smith. Fais-moi de la place, j'ai besoin de sommeil.

Sans même lui demander son avis elle s'allongea avec précaution auprès de lui.

- Ne bouge pas, tu vas avoir mal, murmura-elle avec douceur à son oreille.

Elle essaya d'éviter à Smith de bouger le plus possible et s'installa à ses cotés, la tête sur son épaule solide. Le fait de s'allonger ainsi à côté de lui lui avait surement fait mal. Une partie d'elle s'en voulait, mais la plus fatiguée savourait le contact du matelas moelleux.
Une fois qu'ils étaient installés, Eryn vraiment en bord et presque à l'aise, s'ils ne bougeaient plus, ils pourraient passer une nuit agréable.
Eryn ne ferma pas les yeux pour autant. Elle écoutait le Mangemort respirer dans un rythme rassurant, celui de la vie. Elle toucha ses bandages du bout des doigts, dans une caresse presque invisible.
Puis, elle ne savait plus quand, elle s'endormit.

Eryn dormait et se sentait presque en sécurité. Etait-ce parce qu'elle se trouvait dans un hôpital ou dans les bras de Smith ? Non, ça ne pouvait être que l'hôpital. Son souffle était régulier et elle était bercée par le coeur du Mangemort qui battait dans sa poitrine blessée. Bien qu'elle eu un peu froid, elle serait restée ainsi toute la nuit. Cependant, une lumière vive vint agresser ses pupilles.
Se réveillant en sursaut, elle regada l'homme qui se trouvait à la porte. Eryn cligna des yeux. Elle cru l'espace d'un instant que Smith se trouvait devant elle, avec quelques années de plus.

- Bonjour, Aaron.
- Bonjour Papa. Ne t'inquiétes pas, elle s'est allongée à côté de moi car elle était vraiment fatiguée de cette journée.

Eryn perdit l'usage de la parole.

- Je ne savais pas que tu étais mariée, Aaron. On m'a parlé d'une certaine Mme Smith, dans ta chambre.

Eryn retrouva l'usage de la parole.

- Mme Smith ?! Je...Non ! AARGH !

Terriblement mal à l'aise, elle voulu se lever mais elle était tellement au bord du lit qu'elle en tomba dans un bruit sourd et si ridicule qu'elle en paraissait presque mignonne.

- Aïe..., dit-elle en se relevant.

Avec un poid au niveau du nombril, elle réalisa que la façon qu'avait Smith père de la regarder était la même que celle de son fils. La jeune femme jura. Elle venait tout simplement de manquer l'occasion de se montrer digne, faire une bonne première impression. Par bonne impression elle voulait bien évidement dire paraître redoutable. Mais sa chute du lit avait tout simplement pulvérisé ses chances d'y parvenir. Avec amertume elle repensa à sa rencontre avec Smith fils. Quand elle avait reprit forme adulte et qu'en grandissant, sa robe de sorcière avant dévoilé presque entièrrement ses jambes. Là aussi, la première impression était gâchée...
A croire que l'humilier était un truc de famille. Un truc de Smith.

- Je ne suis pas sa femme ! dit-elle pour se défendre avec une vigueure presque insultante. Peters. Eryn Peters. Je suis celle qui a ammené Smith, ici.

Cette précision était cependant inutile. La jeune femme portait encore les mêmes vêtements que lorsqu'elle avait serré contre elle le corps mourant du Mangemort. Ils étaient couvert de sang. De beaucoup de sang.

- Je... um... Je vais vous laisser, ajouta-t-elle.

Elle attendit un instant, puis voulu se mettre en marche vers la porte mais Smith père prit la parole.

- Eryn Peters. Décidement, vos visites à l'hôpital se déroulent toujours de la même manière. L'année dernière, c'était pour ammener votre mari mort, Jackson. Quel fatalité pour vos fréquentations, il se retrouvent tous à l'hôpital ! il regarda rapidement Aaron. Mais tout de même, se prendre une balle en pleine poitrine par un moldu dans une banque moldue, c'est vraiment ... inconscient.

Eryn senti ses joues s'empourprer par la colère. Cet homme, ce... Smith ! Osait parler ainsi ?! Elle eu du mal à ne pas le frapper et pourtant, elle savait qu'elle possédait bien plus de force physique. Mais pourrait-elle éviter un sortilège ?

- Il se trouve, Smith, que seule l'arrogance a conduit votre fils ici. Se battre à mains nues avec un homme armé ! (elle jeta à Smith fils un regard plein de colère) Si seulement il n'a pas ressenti le besoin parfaitement... stupide de se battre à ma place, je n'aurais pas perdu mon temps dans cet hopital !

Le regard qu'elle adressait au père était aussi haineux que ceux qu'elle adressait habituellement au fils. Dans son esprit, c'était comme si ils ne faisaient qu'un tant ils se ressemblaient. Cette même prestance, cette même arrogance qui se dégageait à chacune de leurs respirations et qui rendait l'air de la pièce opaque. Tout.
Si Smith fils était remonté dans l'estime de la jeune femme, il en redescendit bien rapidement. Un pas en avant, deux arrière. Sa haine avait ainsi été violement ravivée par le père.




[HJ: OMAGAD SMITH !!! C'est toi qui as buté mon mari ?! xD Je sais pas quand tu en as eu l'idée mais c'est tout simplement GENIAL ! J'y avais même pas pensé... (heu]

- Papa, je veux une autre chambre. Celle-là est vraiment trop ordinaire. Tu sais la chambre présidentielle, qui n'est jamais utilisée ? Je veux celle-là, use de tes pouvoirs de chef s'il le faut.

Eryn leva les yeux au ciel. Non mais quel... ! Demander une chambre présidentielle pendant son séjour à l'hôpital ! La jeune femme réalisa soudainement qu'elle n'avait jamais entendu parler d'une telle chambre.

- Je vais voir ce que je peux faire, Aaron, je reviens.

La jeune femme posa une main sur son front, l'air consterné. Pas étonnant que le fils soit si prétencieux qu'elle a presque cru devoir faire deux voyages pour le transporter jusqu'ici. Un pour le corps et l'autre pour sa tête gonflée ! Après tout, le père semblait d'une arrogance sans borne, le fils ne pouvait être qu'ainsi. Surtout si ce dernier était encouragé...
Quand Smith père quitta la chambre, un silence s'installa entre eux. L'air n'était plus comme il eu été avant l'arrivée de Smith père. Eryn ne s'inquiétait plus pour la vie du Mangemort, ses regards n'étaient plus maternels et il était désormais impossible pour elle d'envisager lui caresser le visage ou pire... s'endormir dans ses bras comme elle l'eu fait peu avant. Avec un frisson, Eryn eu un profond sentiment de honte et de dégoût. Comme si elle avait touché quelqu'un de malade, d'infecté, elle ressenti le besoin de se laver.

- C'est bon pour la chambre, fils. Suis moi, tes affaires sont transférés directement là-bas.

Eryn fronça les sourcils et observa l'espace d'un instant Smith père.

- Que faites-vous Peters ? Vous accompagnez mon fils où vous partez ?

Son expressions devint dure et agressive. Comment pouvait-il être assez prétencieux pour oser lui demander si elle désirait rester après l'avoir humiliée ? Croyait-il sincèrement que la compagnie des Smith était agréable à ce point ?
Eryn serra les points et avec une expression digne, elle s'adressa au père.

- Je pars. Il y a plus intéressant à faire que d'observer votre fils obtenir le moindre de ses caprices.

Eryn se dirigea vers le fauteuil où elle avait laissé son manteau, le prit et quitta la chambre sans même jeter un regard à Smith fils.
Elle était bien trop en colère contre lui.