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| Sujet: Souvenirs && Retrouvailles [Sarah] Dim 8 Nov - 0:22 | |
| Sept heures du matin, Chambre des filles, Dortoir des dernières années, Durmstrang, Bulgarie, Grand Nord. Aujourd’hui était un jour de plus banal, un samedi comme un autre. Il était assez tôt mais c’était l’heure du réveil ici. Oui, cela avait beau être le week-end, à Durmstrang, aujourd’hui, les étudiants ne profiterait pas d’une grasse matinée puisqu’une sortie culturelle était prévue toute la journée et que par conséquent, il fallait se lever tôt. A la nouvelle de cette sortie, les étudiants avaient été heureux mais à la fois embêtés de devoir se lever si tôt. Mais bon, cela ne changeait pas de d’habitude et ils finiraient par s’en remettre. Enfin, revenons dans ce dortoir. Les filles de dernière année se réveillait lentement, les yeux encore fermés par le sommeil.
En fait, aucune d’entre elles n’étaient contentes de cette sortie puisqu’elle se passerait en pleine campagne. En clair, la sortie était faite pour les garçons, pas pour les filles. Celles-ci rechignaient donc à se lever. Elles préféraient rester dans leurs lits chauds et confortables plutôt que d’aller là-bas. En plus, nous arrivions en hiver et la température allait bientôt descendre en dessous de moins dix ce qui n’était pas une très bonne chose. Bon certes, il faisait toujours froid mais là, c’était carrément l’âge de glace. Enfin depuis dix sept ans qu’elles vivaient ici, elles étaient habituées. Une courageuse finit par se lever et se dirigea en baillant vers la salle de bain. Elle était bien évidemment libre. Normalement… Mais quand le jeune femme voulait ouvrir la porte, elle la trouva fermer. Son regard se tourna vers le dortoir et elle vit qu’il manquait quelqu’un.
Victoria Van Perterburg s’était levée très tôt ce matin, une heure avant ses camarades pour être sûre d’avoir la salle de bain à temps illimité et peut-être aussi pour faire enrager les filles de son dortoir lorsqu’elles verraient qu’elle occupait la salle de bain. Dans son dortoir, la blonde n’avait aucune amie. Elle étant une vraie peste et les autres étant de vraies abruties, le courant ne passait évidemment pas. Et Victoria faisait tout pour leur rendre la vie impossible et elle y arrivait très bien.
Mais bon, qu’elle soit la première à investir la salle de bain l’importait au fond ce matin. Il fallait qu’elle soit la première parce qu’elle avait un rendez-vous extrêmement important et qu’il était hors de question qu’elle le rate. La jeune femme s’était donc levée plutôt pour être sûre d’avoir le temps de se préparer. Quand l’heure où ses camarades se réveillèrent arriva, la blonde était presque prête. Elle s’était douchée et maquillée puis elle avait enfilé son haut violet à motif de léopard avec une mini-jupe en cuir. En dessous, elle portait un leggings assorti à son haut. Puis elle avait enfilé une paire bottes en cuir noir à talons aiguille qui lui faisait gagner dix bons centimètres. Elle était en train de se lisser les cheveux lorsqu’on essaya d’ouvrir la porte.
Victoria n’en tint guère compte et continua de se lisser ses longs cheveux blonds dorés alors qu’à l’extérieur, elle se faisait incendier par ses chères camarades. Dix minutes plus tard, elle sortait de la salle de bain. Les autres étudiantes, en la voyant restèrent bouchée bée, que voulez vous, elle était belle. Oui, elle était belle mais ce n’était pas pour ça que ses camarades la fixaient. C’était à cause de ses vêtements. Une des filles prit la parole :
« - Qu’est-ce que ça ? Demanda-t-elle en pointant son doigt sur les habits.
Victoria haussa un sourcil sarcastique et un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres.
« - Ce sont des vêtements, chérie, je sais, ça surprend, vous comprenez enfin ce que veut désigne le mot vêtement, c’est-à-dire ce que je porte et non les fripes que vous avez.
Tout de suite, elle se reçut cinq regards noirs mais elle n’en fit guère attention, elle se dirigea vers son lit et sortit un sac violet en satin brillant et commença à y mettre ses effets personnelles quand une autre voix l’interrompit :
« - On sait très bien ce que tu veux dire vêtements. - Donc tu admets que vos fringues ne sont pas des vêtements; cette journée est de plus en plus intéressante. »
Autres regards noirs et nouveau silence. C’était si facile de les remettre à leur place que s’en était presque désespérant mais au fond, la blonde s’amusait énormément. Un autre courageuse (ce qui signifie idiote pour la jeune femme) prit la parole :
« - Ce qu’elles voulaient dire… - Elles ont besoin d’une traductrice maintenant ? -… C’est pourquoi tu portes ça ? Continua la rousse (oui elle était rousse) qui ne s’était pas découragée. Ce n’est pas qu’on se soucie de toi mais je te rappelle au cas où qu’on va à la campagne.
Un rire cristallin s’échappa de la gorge de la blonde. C’était donc cela, bien évidemment qu’elle n’allait pas à la campagne, est-ce qu’elle était du genre à aller se les cailler dans un endroit où elle ne voulait pas être ? Bien évidemment que non. Victoria finit donc son sac rapidement et se dirigea vers la sortie. Avant de quitter le dortoir, elle leur répondit :
« - Mais je n’y vais pas, je me rends à Londres.
Un cri unanime de protestations lui fit mal aux oreilles, elle leva les yeux au ciel alors que la rousse de tout à l’heure protestait :
« - Tu n’as pas le droit. - Bien sûr que si j’ai le droit… Victoria se rapprocha de sa camarade et lui souffla à l’oreille : N’oublies pas qui je suis, je suis une Van Perterburg.
Et sur ceux elle partit laissant ses autres colocataires bouillirent de rage. Son rendez-vous n’était pas pour tout de suite, elle devait retrouver son amie à onze heures au chemin de traverse. Elle ferait du shopping pour passer le temps en attendant l’heure de rencontre. Victoria quitta discrètement le château et transplana à Londres. Encore une fois elle enfreignait sa règle et fréquentait la ville. Elle s’était promis pourtant d’attendre la fin de ses études avant d’aller explorer la ville où la grande guerre se déroulait et de choisir son camp. Mais finalement, c’était idiot, pourquoi attendre ? Enfin, ce n’était pas aujourd’hui qu’elle choisirait son camp. Aujourd’hui elle avait rendez-vous avec sa meilleure amie qu’elle n’avait pas vu depuis très longtemps. Et bien qu’elles soient restées en contact, elle avait hâte de la revoir.
La matinée passa à une vitesse affolante. Elle fit du shopping et quand l’heure du rendez-vous arriva, elle se rendit au bar dans lequel elles avaient rendez-vous. Elle était la première arrivée et s’installa en attendant les retrouvailles avec Sarah. |
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