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 Il ne faut pas de courage pour sauter, juste se pencher un peu trop [Jasper]

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Il ne faut pas de courage pour sauter, juste se pencher un peu trop [Jasper] Empty
MessageSujet: Il ne faut pas de courage pour sauter, juste se pencher un peu trop [Jasper]   Il ne faut pas de courage pour sauter, juste se pencher un peu trop [Jasper] Play211Dim 15 Nov - 12:54

    Il faisait froid. C’était normal, c’était l’hiver. Elle avait froid. C’était normal, elle ne portait qu’une petite robe d’été en coton blanc. Ladite robe était des plus simples, légère tombant à mi cuisse, moulant légèrement la poitrine de la blonde. Elle ne portait pas de bijoux et encore moins de maquillage ce qui ne l’empêchait pas d’être magnifique. Ses cheveux étaient lâchés, ondulés et voletaient dans le vent. De temps en temps, un frisson la parcourait mais elle n’en tenait guère rigueur, elle attendait, tout simplement. Elle l’attendait.

    La France, quel pays magnifique. Paris, sa capitale, la ville des lumières avec les champs Elysées, le champ de mars, l’arc de triomphe, les invalides. Tant de monuments célèbres, de lieux historiques, d’endroits importants et au milieu de tout cela, il y avait la Tour Eiffel. C’était ce que tous les enfants voulaient voir quand ils allaient à Paris pour la première fois. Une grand tour de fer faisant plus de trois cent mètres de haut qui surplombait la ville. Très franchement, la blonde trouvait que le monument faisait tâche dans la ville.

    Elle n’avait pas tort. Après tout, les Champs Elysées, l’Arc de Triomphe, les Invalides étaient des monuments historiques qui avaient vu l’histoire passait. La tour Eiffel n’était qu’une tour de fer, certes impressionnante mais ce n’était qu’une tour de fer qui aurait dû être démontée mais qui avait eu la chance de ne pas l’être. Il n’y avait rien d’intéressant, rien à apprendre ou rien à découvrir. La Tour Eiffel ne servait qu’à trois choses. Premièrement, elle faisait que la France était un peu plus connue. Deuxièmement, elle permettait de voir la ville. Et troisièmement, elle permettait de faire vivre l’économie parisienne avec tous ses vendeurs de tour Eiffel miniatures et compagnie. Ou alors, peut-être était-ce seulement la survie de ces vendeurs de pacotilles ?

    En attendant, la tour Eiffel était ce qu’elle était. Une tour de fer. C’était simple, net et précis. Et la blonde trouvait qu’elle faisait tâche. Et elle ne l’adorait que plus. La tour Eiffel, c’était comme une tâche d’encre rouge sur une feuille blanche, comme un papillon sur de la lumière, comme un tatouage sur une peau laiteuse, c’était quelque chose de beau et à la fois de mystérieux, c’était la fois irréel et incroyable. C’était indescriptible, voilà à quoi lui faisait penser la Tour Eiffel. Et c’est pour cela que Victoria l’adorait…

    C’était peut-être pour cela que la sorcière se trouvait tout en haut de la tour, transie de froid, assise sur une des rambardes, les pieds dans le vide se balançant au rythme du vent comme ses cheveux. Elle aussi faisait office de tâche. Elle, si belle, sur ce monument de fer si laid. Elle si fragile face à une tour géante. Elle si vivante contre le métal froid.

    Des parisiens, des français, des hommes, des personnes, des inconnus, des individus là pointait parfois du doigt et la regardaient horrifiés mais elle ne faisait rien. Elle attendait tout simplement. Elle attendait qu’il arrive, elle attendait qu’il soit là pour ressentir cette adrénaline, ce plaisir sans doute malsain (mais était-ce malsain de se sentir à un point si vivant que l’on aurait pu sauter dans le vide ?) qui parcourait ses veines, son sang, son corps tout entier quand il était auprès d’elle. De l’amour diriez-vous ?

    Ridicule aurait répondit la blonde en vous fusillant du regard tout en profitant pour rajouter que votre veste était démodé depuis les années 80. Mais cela n’était qu’un détail. Ce n’était pas de l’amour non. C’était de la haine avant tout et puis de la passion par la suite. De la folie aurait pu très bien décrire leur relation puisqu’en attendant le jeune homme, la blonde se trouvait assise à trois cent mètres au dessus du vide ce qui aurait pu en effrayer certains voir même beaucoup.

    Quelqu’un avait dit un jour ou alors elle l’avait lu quelque part qu’il ne fallait pas être courageux pour sauter, juste se pencher un peu trop. C’était entièrement vrai. Il suffisait qu’elle se penche et hop, elle ferait une chute vertigineuse. Etant peut-être un peu folle voir névrosée tout en étant froide, sarcastique et belle, bien évidemment, elle aurait transplané avant de toucher le sol ne tenant pas spécialement à mourir maintenant. Elle avait encore trop de monde à faire chier pour partir en paix et il faudrait qu’elle revienne hanter le monde terrestre. Ce qui ne l’enchantait pas plus que cela.

    Non, elle ne sauterait pas, pas aujourd’hui du moins mais revenons à cette phrase. Celui qui avait dit ceci avait raison, vraiment raison. Sauter, ce n’était rien, c’était assumer son acte qui était plus dur mais généralement, quand on sautait, on pouvait le regretter pendant quelques secondes avant de s’écraser pitoyablement sur le sol comme un stupide pigeon contre une vitre qu’il penserait ouverte. Mais bon, les pigeons étaient vraiment des cas. Quoique les humains n’étaient pas mal non plus dans le genre, je fais et je réfléchis après. Oui oui, saute donc! Tu réfléchiras aux conséquences quand tu seras mort, tu auras toute l’éternité pour trouver une réponse ! La race humaine était elle aussi un cas. Victoria n’aimait pas les humains.

    Pas qu’elle soit associable (bien qu’elle donne cette apparence) mais elle se sentait supérieure. Enfin, elle avait des amies et d’autres connaissances qu’elle appréciait mais ce n’était que 10 pour cent de la population, le reste n’était qu’inférieur à elle. Des abrutis sans cervelle qui avait tous les mots courage, vertu, honnêteté, gentillesse à la bouche. Des stupidités, oui ! De l’hypocrisie par la même occasion. Tous le monde parle, personne ne fait. Elle, elle disait, elle faisait mais avant elle réfléchissait, elle n’était pas un pigeon elle !

    Donc, si elle décidait de sauter, c’est qu’elle aurait tout d’abord une bonne raison et qu’ensuite, elle le ferait. Mais bon aujourd’hui, elle ne sauterait pas comme elle l’avait dit. Aujourd’hui, elle allait sauter mais d’une façon bien autre. Elle allait sauter dans un monde de passion et de folie. Et elle avait hâte. Hâte de se perdre un nouveau dans les eaux profondes et de ne pas remonter.

    Un mois, un mois qu’elle ne l’avait pas vu. En fait, c’était une idée à elle, une stupide impulsion ( ce qui prouvait une fois de plus qu’elle détestait ne pas réfléchir). C’était à son tour de parier, il l’avait légèrement mis en rogne et elle, elle avait été dire : « Un mois sans se voir ». Sur le coup, elle s’était dite qu’elle n’en souffrirait mais c’est pendant ce long mois sans le voir qu’elle avait compris qu’elle était devenue dépendante à leur petit jeu. Dépendante aux sensations qu’elle ressentait. C’était comme de la caféine ou de l’héroïne ou de la cocaïne ou n’importe qu’elle autre drogue, forte ou pas. C’était indispensable à sa vie maintenant. Et elle n’en était pas le moins effrayée parce qu’elle avait toujours son masque de froideur. Tant qu’elle était toujours la même salope, froide, belle, mystérieuse, sensuelle, sarcastique et attirante, elle pouvait bien se mettre la tête à l’envers qu’elle s’en ficherait totalement. Tant que sa réputation tenait, tout allait pour le mieux.

    Enfin revenons à ce jeu. Deux règles. Pas de limite. Si un pari n’est pas respecté, le jeu cesse immédiatement et ils ne doivent plus jamais se revoir. Allez savoir si c’était pour l’honneur, pour le fun ou pour une toute autre raison qu’ils ne voulaient pas arrêter ce jeu, ils continuaient. Aujourd’hui, enfin, Victoria allait le voir. D’ailleurs…

    Il n’ y avait que les bruits de la circulation autour d’elle, les bruits de la ville et du vent. Elle ne pouvait pas l’attendre arriver mais elle l’avait senti. Il se tenait là, derrière elle. Il était enfin là. Le jeu allait reprendre, il n’avait jamais cessé. Elle sourit. C’était à son tour de parier mais elle ne put s’en empêcher :


    « - Si je te disais de sauter, qu’est-ce que tu ferais ?
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