Ed regarda les potions qui s’alignaient sur l’étagère plus par curiosité que par précaution. Mme Pomfresh avait soigné des générations de jeunes sorciers sans qu’aucun n’en ai jamais a se plaindre, mais la vieille infirmière gardait précieusement pour elle un certain nombre de concoctions dont la rouquine aurait bien voulu connaitre le secret. Mais la n’était pas la raison de la présence de la médicomage en ces lieux. Régulièrement des médecins étaient envoyés à l’école pour des cas n’étant plus du domaine d’une infirmière ou simplement parce que parfois il fallait bien vérifier ce qui se faisait. Même si dans la cas présent la rouqinomage trouvait ça inutile. Mais l’administration, c’était l’administration et s’il était écrit qu’il fallait inspecter, ils envoyaient un inspecteur.
Elle s’empara d’un flacon contenant un liquide ambré et le tint a la lumière qui arrivait des grandes fenêtres de la haute salle de l’infirmerie.

- Vous savez qu’on a trouvé mieux que les cheveux de strangulots contre la fièvre de doxy ?

L’infirmière lui sourit, amusée.

- Vous n’y arriverez pas Miss Applestorm. Je ne vous dirai pas ce qu’il y a dans mon mélange ! mais je vous le leguerai des que je partirai en retraite si vous voulez.

Ed sourit, amusée elle aussi. De nombreux elements avait participé à lui faire choisir cette voie, et la façon dont l’infirmière traitait ses jeune malade en était sans doute une.

- Je serai déjà retraitée que vous y penserez à peine ! donnez moi une chance alors que je suis en activité !

La medicomage reposa le flacon et suivit l’infirmière qui se dirigeait vers un lit, occupé par un élève qui avait visiblement raté sa potion contre les furoncles et en portait sur les mains et le bas des jambes. Ce n’était pas la première fois et le jeune homme serait sorti le lendemain. Ed le lui dit sur un sourire gentil et une petite plaisanterie avant de se diriger vers le lit suivant.

- Bonjour Miss! Alors, comment allez vous?

Elle accompagnait toujours ce qu'elle disait de ce sourire sympathique qui en général soulageait les inquiétudes de ses patients.

- Tout dépend.. Vous allez me redonner une de vos potions au goût infâme si je vous dis non ? , tenta Isis avec une grimace éloquente.

Mme Pomfresh laissa un embryon de sourire amusé atteindre ses lèvres avant de se tourner vers l'autre femme; Une rousse avec des ondulations magnifiques dont la présence ici paraissait purement professionelle.

- Miss Rafaeli a glissé dans les escaliers du 5ème étage et sa cheville est probablement dans un état critique.

- La seul chose qui est dans un cas critique Mme, c'est ma fierté et je ne pense pas que vous soyez qualifié pour ce genre de problèmes, déclara Isis avec un demi-sourire innocent.

Cette fois, l'infirmière sourit franchement avant qu'un cri douloureux se fasse entendre. Un 2ème année arrivait en fanfare, la bouche crachant de l'eau moussante. Encore une urgence pour Pomfresh !!

Restée seule avec l'inconnu, Isis la détailla du regard en cherchant quelque chose à dire. Honnêtement, elle avait envie d'un cigarette là mais il paraissait déplacer d'en faire part à une inconnu qui plus est une adulte responsable. Alors elle se lança;

- Ces pyjamas sont d'un goût douteux, vous ne trouvez pas ? Ils auraient du opter pour des motifs de poisson, ou de souris.. ou même d'élan. D'ailleurs à ce propos, ça me rappelle une anécdote... que je garderai pour un autre moment, finit-elle doucement.

Si sa fierté n'était pas rancunière pour l'épisode de la chute, elle s'en mordit les doigts à l'instant même. Isis leva les yeux vers la jeune femme et lui adressa un grand sourire niais.. avec un peu de chance elle croirait que ses facultés mentales avaient été touchées durant l'accident.

Une jeune brunette était allongée dans le lit, ses cheveux formant une sorte de masse pour le moins conceptuelle sur l’oreiller. Elle avait un petit coté insolent amusant chez une fille de cet age. Pomfresh semblait penser la même chose, une amorce de sourire amusé étant apparu quelques millieme de seconde sur ses lèvres avant de se tourner vers la médicomage pour lui expliquer la situation.

- Un escalier du 5 eme ? J’imagine que Melle Rafaeli était pressée d’aller en cours

Ed avait sourit à son tour. En regle général , on ne courait pas pour monter en cours. La remarque de l’élève sur sa fierté blessé finit par venir à bout de l’austère infirmire qui lui offrit un sourire avant de se diriger vers un garçon qui avait du abuser de bonbons au savon. Ed secoua la tête.

- SI les frères Weasley étaient encore en vie, ils auraient sur la conscience la santé de tous les eleves qui veulent les imiter….

La rouquine n’avait jamais eu d’atomes particulièrement crochus avec la famille Weasley, mais elle avait tant soigné d’intoxication et de résultat d’expériences bizarres qu’elle savait en reconnaitre le résultat. Cela n’empêchait cependant pas leur mort d’être triste et elle préféra revenir a la jeune fille, laquelle la détaillait du regard sans la moindre gène, si ce n’est celle d’être réduite au silence. La médicomage fit le tour du lit pour voir la cheville fragilisée pendant que la brunette partait sur des considération esthétiques relatives aux vetements de nuit.

- Rien ne vous empeche de changer ça vous savez … tenez

La rouquine fit un geste de baguette en prononçant une petite formule et la chemise de nuit de la jeune fille prit une teinte verte sur laquelle s’étalaient de multiples tetes d’élan de toutes tailles qui avaient un peu cette tête >> la <<

- Ne me remerciez pas, c’est de bon cœur. Ca vous fait mal quand je touche ici ? et la ? un aie suffira, je me fierai a la force du cri.

L’ensemble était dit sur un ton de plaisanterie, le toucher de la medicomagie étant en fait très doux, avec l’évidente intention de causer le moins de douleur possible. Elle cherchait en fait des signes de fracture.

- Racontez moi donc votre accident et surtout de quel coté est parti la cheville, savoir s’il faut vous faire avaler un epouvantable concentré de poussos !

En admirant son nouveau pyjama personalisé, Isis se dit qu'elle n'aurait surement pas été capable de lancer un tel sort.. Elle la remercia sans écouter ce que la médicomage lui demandait ensuite. Elle avait capté des bribes de phrases; "mal", "touche", "aie". Elle tendit l'oreille vers la fin, histoire de saisir le sens de ses paroles. Les doigts froids de la femme se posèrent autour de sa cheville blessée mais, vraisemblablement pas, dans le but de lui faire mal puisqu'Isis ne lâcha pas une seule plainte. Un leger soubresaut peut-être lorsque l'index baladeur pressa la zone de son scaphoïde.

- Racontez moi donc votre accident et surtout de quel coté est parti la cheville, savoir s’il faut vous faire avaler un epouvantable concentré de poussos !

Isis pinça les lèvres en choisissant soigneusement des propos concis.

- J'allais en cours et je n'avais as vu l'irregularité de la pierre sur une des marches. J'ai lutté férocement mais finalement c'est la gravité qui a gagné. Sournoise cette gravité .., raconta-t-elle en secouant doucement la tête.

Elle ajouta ensuite que sa cheville était parti vers l'intèrieur et que si le concentré de poussos était si épouvantable que ça, elle le recracherait à coup sûr...

Ignorant qu’une cheville pouvait bien posséder un scaphoide, Ed continuait donc son exploration sans toutefois déceler au toucher la moindre fracture. La cheville était enflée, ce qui était normal, mais elle ne percevait pas au toucher la moindre anomalie. Elle se posa au pied du lit et mit cote a cote les deux chevilles de la jeune fille.

- Ne bougez pas, je vais vérifier si ça n’a pas été trop chahuté la dedans. Mais à priori c’est une grosse entorse.

Elle ferma les rideaux autour du lit avant de sourire à la serdaigle.

- Je vous conseille de ne pas regarder. Ca n’a rien de dangereux, mais c’est parfois impressionnant. Je vais juste rendre invisible pendant quelques secondes la peau, la graisse et les muscles de votre cheville pour voir une éventuelle fracture.

Pour l’instant elle se contentait de comparer les deux articulations. Elle finit par ressortir sa baguette de sa robe de sorcière et lança un regard amusé à la jeune fille.

- Je vous conseille ardemment de vous concentrer sur le plafond ou sur vos leçon de rune plutôt que sur ce que je vais faire mis Rafaeli. Si vous êtes sage vous aurez droit a une sucette.

La baguette s’agita au dessus de la cheville traumatisée et Isis pouvait ressentir comme une sorte de bandage qu’on enlèverait, sans aucune douleur. Du couté de la cheville, sur une surface délimité, la peau disparu, puis les muscles, les veines, pour ne laisser apparente que l’articulation. Bien sur les matières étaient toujours la, mais ça permettait de voir directement l’os. Quand on n’était pas habitué, c’était assez surprenant. D’ailleurs, Ed manipulait la cheville comme si de rien n’était en regardant l’articulation réagir.
Finalement, elle annula le sort et la jambe réapparue dans son ensemble.

- Il n’y a pas de fracture. L’entorse est certaine, vous avez un peu tiré sur les ligaments, mais rien de bien méchant. Dans deux heures on y verra plus rien.

La rouquine ouvrit le rideau pour prendre quelques éléments de potions et revint au chevet de la jeune fille avec ce qu’il fallait.

- On ne se méfie jamais assez de la gravité. Elle est très forte. A part un bon balai, ou un sortilège de gonflement, rien n’y résiste !

Elle ajouta quelques feuille et une fumée bleue s’échappa du petit chaudron.

- Aimez vous la vanille ?

Une racine et deux morceau de chenille firent bouillir la mixture à gros bouilllon alors que la fumée passait au violet

[je precise que j’invente la formule au fur et a mesure !!! ^^’ comme le sort d’ailleurs ]

[hors RP; Pour le scaphoide, je dis merci papa & maman ]

Oui, c'est vrai que la médicomage lui avait dit de ne pas regarder mais.. quand on lui disait quelque chose elle avait la fâcheuse tendance à faire l'exacte opposé. Du coup, elle vit sa cheville devenir.. enfin devenir.. "étrange" ! Seul l'os était maintenant visible et les yeux d'Isis s'aggrandirent de stupeur . Certe indolore, l'opération n'en restait pas moins étrange.

Lorsque la médicomage énonça le verdict sur l'état de santé d'Isis, celle-ci en fut légèrement soulagée.. Il ne s'agissait pas de lâcher l'équipe de Quidditch la saison à peine commencée !!

Quelques secondes plus tard, la femme se retira pour aller chercher on-ne-sait quels ingrédients. Isis avait toujours trouver le metier de Médicomage ennuyeux. Admirable, indispensable et difficile, à n'en pas douter mais ennuyeux aussi. Du moins, cela n'engageait qu'elle. Comme le disait si bien Flitwick quand venait l'entretien d'orientation des élèves, " Rien ne vous oblige à faire quelque chose qui ne vous interesse pas Miss Rafaeli". Et il avait raison, car soigner autrui à longueur de journée paraissait être éreintant. Elle fut coupée dans ses projets d'avenir par le retour de la rousse avec un tas d'ingrédients surprenants.

- On ne se méfie jamais assez de la gravité. Elle est très forte. A part un bon balai, ou un sortilège de gonflement, rien n’y résiste !, déclara-t-elle en faisant allusion au paroles précédentes de la jeune fille.

Elle baissa la tête vers son chaudron pour y jeter quelque chose qu'Isis n'eut pas le temps de voir. Un jolie nuage bleu en résulta et Isis se retena d'applaudir comme elle l'aurait fait devant un spectacle de magie moldue.

- Aimez vous la vanille ?s'enquit la médicomage.

- Plutôt oui. Sauf si vous comptez en faire une mixture immonde que je serai contrainte d'avaler.

Isis lança un regard méfiant à la médicomage qui continuait sa préparation avec application.

- Aucun rapport mais, sans vouloir paraître indélicate, qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce que vous faites ?

Isis fixa la jeune femme en attendant la réponse à sa question. Elle n'avait pu s'en empêcher, il fallait qu'elle sache pourquoi une femme intelligente, gentille et à priori drôle avait eu l'envie de préparer des mixtures et voir des gens malades à longueur de temps...

La potion continuait à bouillonner dans le chaudron, pendant que la jeune fille semblait s’intéresser aux couleurs qui en résultaient Ed s’était souvent amusé a faire changer de couleur les vapeurs des potions qu’elle concoctait, mais on ne jouait pas impunément avec les mixtures, et en général une potion avec une jolie couleur ne voulait pas dire une potion efficace. Elle se contentait donc des couleurs de base, avec parfois des aromes. Ce qui était le cas pour la vanille, seul arome qui soit sans effet sur le reste des ingrédients. Le chocolat avait tendance à faire pousser la barbe, le café à donner des oreilles d’éléphant et la framboise faisait émettre un tintement chaque fois que le patient bougeait la tête. Rien de bien méchant, mais les patients n’aimaient en général pas trop le résultat.

- A partir du moment ou l’on met de la vanille, ça devient parfaitement buvable.

Elle ajouta enfin quelques feuilles ainsi qu’une gousse de vanille et la fumée redevint blanche, comme par magie. D’ailleurs s’en était si on regardait bien ^^’ La medicomage prit une petite louche et versa une partie du contenu de la marmite dans un bol qu’elle tendit à la jeune patiente. La potion était sirupeuse, avec une étrange couleur bronze, et une odeur sucrée de vanille s’échappait, accompagnée que celle plus végétale de la verveine et d’autres moins agréables mais que les parfums recouvraient ; Quand au gout, il aurait sans doute été assez atroce si la saveur de la vanille ne le recouvrait pas , meme si on sentait en dessous l’amertume de la potion.

- Allez y, buvez. Ca va calmer la douleur et résorber l’hématome du à l’entorse. Dans deux heures il n’y paraitra plus. Et demain vous pourrez aller courir.

Elle commença a remplir quelques fioles en les étiquetant, les posant sur une étagère et sourit à la question de la jeune fille. Pourquoi était elle devenu médicomage ? bien des raisons en réalité. Par vocation, par imitation, pour prouver qu’un Serpentard pouvait être autre chose qu’un mangemort, parce qu’elle était profondément altruiste … ou pas.

- Voila une question bien indiscrète et surtout très difficile.

Elle remplit de nouveau une fiole.

- Par vocation. Et pour faire avaler des mixtures horribles aux gens. Il faut avoir un coté sadique.

Elle dirigea vers la serdaigle un sourire amusé

- dites vous que j’aime a penser que les gens qui ressortent de mes soins sont repartis pour un tour. Et je suis tombé sur des gens qui ont su me montrer qu’etre médicomage c’est travaille avec des gens, pas sur des malades.

- Voila une question bien indiscrète et surtout très difficile, déclara la médicomage.

Isis se passa une main sur la nuque pour soulager la douleur. A force de passer des heures dans la même position inconfortable, elle en ressentait les conseqences.. Elle s'apprêta à demander une potion pour ce mal aussi à la jeune femme mais celle-ci avait décidé de répondre à la question d'Isis malgré son indiscrètion..

- Par vocation. Et pour faire avaler des mixtures horribles aux gens. Il faut avoir un coté sadique.

Isis lâcha un rire surpris . A vrai dire, elle ne voyait pas les choses comme ça et compte-tenu de la mine amusée de la rousse, celle-ci non plus. Les membres du corps médical sont pleins d'humour, c'est bien connu.. Isis se redressa sur ses avant-bras pour écouter la véritable réponse de la jeune femme.

- Dites vous que j’aime a penser que les gens qui ressortent de mes soins sont repartis pour un tour. Et je suis tombé sur des gens qui ont su me montrer qu’etre médicomage c’est travaille avec des gens, pas sur des malades.

Un sourire s'afficha sur les lèvres d'Isis. Comme quoi on pouvait aimer profondément son métier. Depuis toute petite et étant fille unique, Isis savait qu'elle hériterait tôt ou tard de l'empire de son père. La famille possède, en effet, la plus importante exploitation maritime sur le plan international et une dévotion sans faille pour la mer et la construction de bâteaux toujours plus à la pointe de la technologie. Armateurs de père en fils, Isis n'a pas vraiment de choix; c'était comme ça et pas autrement. La colossale fortune qui en découle fera figure de lot de consolation..

Isis releva le regard vers les grandes fenêtres de l'infirmerie qui inondaient de lumière la vaste pièce. Elle n'avait pas réalisé qu'il était déjà midi passé et que celà faisait très exactement 4heures de cours ratées qu'elle se devrait de rattrapper (sous peine de se faire remonter les bretelles par ce cher Flitwick). Peut-être que la médicomage pouvait lui écrire un mot d'excuse l'autorisant à rester le reste de la journée allongée. La flamme d'espoir s'eteignit rapidment lorsqu'elle repensa à ce qu'avait dit la jeune femme sur sa guérison rapide.

- Je vais pouvoir sortir?! Déjà ?! Vous en êtes bien sûr??, tenta-t elle courageusement.

Il ne fallait pas trop esperer, étant donné les brillantes études d'un médicomage, la jeune femme devait être extremement studieuse en ses années à Poudlard..