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 Un dernier tango à Poudlard ( Fe)

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MessageSujet: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Jeu 30 Juil - 17:57

les posts précédents sont au bal de lété.


Chose étonnante, voire extraordinaire, Miss De la Vega continua à être aimable en répondant :

Et oui...je me serais bien doutée que tu n'aimerais pas ça...après tout, je commence à te connaitre un peu!

*Tu parles ; ça fait des mois que tu t’ingénies à me casser les pieds !*

Chose encore plus extravagante, elle accompagna sa petite tirade en posant en douceur sa main sur le bras du garçon qui en fut tout chamboulé :

*Méfie-toi Carter ; elle manigance quelque chose*

Contre toute attente, la suite le laissa pantois :

Ça te dirait de faire une trêve? Euh...pour ce soir. Ne fais pas cette tête d'halluciné, Carter, je jure sur la tête de mes ancêtres que je ne vais pas te mordre. Je serais enchantée de boire quelque chose et aussi de manger un bout...ce buffet se voit réellement tentant.

Pouvait-il réellement croire cette fable ? C’est qu’elle avait l’air sincère pour une Serpentarde. Et elle l’était, il l’aurait juré. Très embarrassé, assez choqué, il ne put que la suivre alors qu’elle fonçait vers le buffet. Brusquement, elle se retourna :

Tu pourrais au moins prendre un air plus réjoui...ce sera déjà ça de gagné. Je te promets être euh...moins poison!

Comme air réjoui, il douta que son étranglement puisse y ressembler. Heureusement, elle ne vit pas sa grimace puisqu’elle lui tournait à nouveau le dos pour commencer à se servir. Tout en prenant également une assiette, entre tranche de rôti et salade dont il la garni, il ne put s’empêcher de lever les yeux sur sa voisine. Quelle étrange bonne femme !
D’habitude, Adam savait cerner les gens, or Isela demeurait un mystère total. Presque toujours peste, le verbe haut, les gestes vifs et cinglants, elle pouvait se montrer radicalement différente… la preuve ! Si c’était son jour de bonté envers( les animaux) un Serdaigle particulier, autant en profiter et tenter d’examiner de plus près ce curieux caractère.
La demoiselle avait bon appétit, semblait-il au vu de ce dont elle s’était servie, à moins qu’elle ne soit une difficile qui toucherait à peine de tout avant de laisser la majorité déplaisante. Où se caser pour déguster ces plats ? La salle était bondée, la musique infernale :


Irions-nous dehors ? proposa-t-il en élevant la voix. On s’entend à peine avec cette cacophonie et il fait étouffant.

Encore une fois, elle ne rechigna pas. Raflant deux bièraubeurre au passage, ils traversèrent le hall. Adam la précéda pour lui ouvrir la lourde porte. L’assiette, en parfait équilibre sur sa main restante, ne versa pas.

Un des avantages du Quidditch permet de faire beaucoup de chose à une seule main.

Sur le coup, il se traita à nouveau d’idiot car, en général, les filles n’aimaient pas parler de ce sport sorcier. Il n’insista pas là-dessus, leur cherchant un coin agréable où se poser. Le parc, délicieux dans sa douceur estivale, offrait de nombreuses possibilités en tranquillité.

Tu veux bien qu’on aille jusqu’au lac ? Il y fera encore plus frais et… j’aime contempler la lune qui s’y reflète.

*ça y est, elle va te prendre pour un fieffé romantique… M’en fous, après tout c’est ce que je suis.*

A pas lents, faisant crisser les graviers de l’allée, ils remontèrent jusqu’à la berge.
La conversation ne paraissait pas plus aisée entre ce grand timide et cette diablesse amadouée. Ils échangèrent quelques banalités sur leur famille, Adam s’étonnant de la quantité de personnes que contenait celle d’Isela :


*Et je parie qu’elle m’en tait la moitié*

Arrivé à un endroit parfait, sous le saule pleureur, à l'abri du vent, Adam déposa assiette et bouteille pour ôter sa veste qu’il étendit en siège pour la jeune fille qui le regarda bizarrement :

Ben quoi ? N’est-ce pas ce qu’un gentleman est censé faire ? Je ne peux pas imaginer que tu gâches ta belle robe dans l’herbe. Moi ? Quoi, moi ? Oh, suis bête !

Il se frappa le front. Empoignant sa baguette, il lança un « accio plaid »
Rapidement, une fine couverture écossaise, parfaite pour un pique-nique, se posa n’attendant qu’eux.
Tout en mangeant, Adam réfléchissait à ce qu’il pourrait raconter pour ne pas embêter Isela. Tout ce put trouver d’intéressant fut :


Tu comptes faire quoi maintenant ton diplôme en poche ? Rentrer au Mexique, je suppose ? Toutes les vacances ou… définitivement ?

Il n’avait pas pu empêcher un ton de regret de percer dans la fin de sa phrase. C’était bizarre. Il aurait pourtant dû être soulagé d’être débarrassé d’elle et de ses frasques mais, honnêtement, il devait avouer… qu’elle allait lui manquer. Pour cacher son trouble, il embraya sur ses propres projets :

Même moldus, mes parents sont fiers de moi. Ils ont décidé de récompenser mon travail par un voyage. C’est une manie de leur part. Ma sœur aînée est allée en Australie pour sa réussite de fin d’année. Babe ira sûrement en Chine, elle en rêve. Moi, je ne sais pas où, c’est une surprise, disent-ils.

Un ange passa.

C’est comment le Mexique ?

La nuit, complice, dissimula la rougeur qui envahit ses joues. Ne venait-il pas, sans l’avoir vraiment voulu, trahi qu’il aimerait... l'y accompagner… ?
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 31 Juil - 0:32

Le buffet était vraiment très appétissant et Isela, qui avait sauté le déjeuner, trop occupée à parfaire sa toilette, avait faim. Sans se soucier de l'avis de son prochain, pratique très courante chez elle, la jeune fille procéda à se servir un peu de tout, ce qui, une fois ensemble, dans son assiette faisait une portion de proportions non négligeables. Cela sembla surprendre un peu Carter, mais poli jusqu'au bout des ongles, il se garda bien d'en faire le commentaire.

Trouver où prendre place se révélait inutile, la salle était bondée d'adolescents frénétiques, se démenant au son d'une musique trépidante. Il dut presque crier pour se faire entendre:


Irions-nous dehors ? On s’entend à peine avec cette cacophonie et il fait étouffant.

Isela approuva cette proposition d'un énergique geste de la tête, inutile de s'égosiller et le suivit en emportant son assiette. Très chevaleresque, il la devança pour lui ouvrir la grande porte, tout en faisant des équilibres avec son dîner.

Dis donc, tu es doué, toi...moi j'aurais perdu la moitié de mon assiette en faisant ça!

Un des avantages du Quidditch permet de faire beaucoup de chose à une seule main.

Isela sourit, charmante.

J'oubliais que tu pratiques ce jeu. On m'a d'ailleurs dit que tu étais très bon...dommage de ne pas être une entendue de ce truc sinon, j'aurais pu peut être te voir jouer.

*Seigneur,arrête de te montrer si...enfin...tu sais...il va penser que tu lui fais du charme! Non...Carter ne penserait jamais ça!?...Hum!*

Affaire close. Pas de conversation avec la petite voix de la conscience, ça ne menait jamais à rien de trop bon.

Il faisait très bon au Parc. L'ambiance y était délicieuse après celle surchargée qui régnait dans la Grande Salle bondée. Ils doutaient sur l'endroit où prendre place quand Adam crut bon proposer le bord du Lac.

Il y fera encore plus frais et… j’aime contempler la lune qui s’y reflète.

Elle adapta son pas au sien et mine de rien, soupira en disant:


Moi aussi j'aime la lune. Mon père en rigole toujours en disant que c'est bien parce que je suis née lors d'une éclipse et que ça a de l'effet sur moi...de là à dire que je suis lunatique...il n'y a qu'un tout petit pas! Papa adore inventer des histoires...

Ce souvenir la fit rire doucement.

Tu sais, on est une grande famille...en nombre, je veux dire. J'ai trois sœurs aînées...et je suis la seule sorcière, comme Maman. Ma grand-mère, Mercedes qui vit avec nous, adore l'idée que je sois ainsi, elle trouve cela fantastique. J'ai des tantes, des oncles et pour autant des cousins à en revendre...mais ne t'en fais pas, je ne vais pas t'assommer en parlant de cela...on y serait jusqu'à après demain...

Adam n'était pas le genre grand bavard, mais il parla tout de même, succinctement de sa famille, à grands traits, comme s'il avait hâte de se taire de nouveau et déjà ils arrivaient en bordure du lac. Le spectacle y était d'une beauté saisissante, avec la pleine lune se reflétant sur les eaux calmes.

Très intéressée, Isela suivait les faits et gestes de ce chevalier servant si inespéré. Le voilà qui enlevait sa veste et l'étendait sur l'herbe. Cela la fit rigoler discrètement, ce qui lui valut un regard outré.

Ben quoi ? N’est-ce pas ce qu’un gentleman est censé faire ? Je ne peux pas imaginer que tu gâches ta belle robe dans l’herbe

C'est adorable de ta part d'y penser, Adam mais toi tu es...

Moi ? Quoi, moi ? Oh, suis bête !

Mais non, tu n'es pas bête...au contraire, tu es charmant.

*Isela de la Vega...tu n'as rien bu d'étrange, ni fumé des herbes exotiques...bon sang...arrête ce cirque!!! Pourquoi donc!?...Il est charmant!...Ouais, c'est pour ca que tu lui as ruiné la vie tout ce temps?...Euh...*

Au diable la petite voix. Carter venait de faire apparaitre un plaid et l'y invitait à prendre place. Le pique nique parfait. Fallait encore trouver un gentil thème de conversation. Isela opta, salutairement, pour se taire et attendre. Les paroles du Serdaigle, la surprirent un peu.

Tu comptes faire quoi maintenant ton diplôme en poche ? Rentrer au Mexique, je suppose ? Toutes les vacances ou… définitivement ?

Elle n'aurait jamais crû que cela l'intéresserait...tant qu'elle disparaisse de sa vue, à jamais...pourtant que perçait dans son dernier mot...était ce une certaine anxiété?

*Sûr. Si tu lui dis que tu reviens en Angleterre il déménage au Népal, lui!*

Oui. Je vais rentrer au Mexique. Le plus sûr est que définitivement...tu sais, mon père a bien voulu que j'ai une éducation sorcière, selon les vœux de ma mère mais insiste que je dois aussi en avoir une...moldue...donc, finies les vacances, j'irai probablement à un de ces collèges sélects...pour apprendre à me débrouiller comme la parfaite petite enquiquineuse moldue que je suis hors de Poudlard.

Elle avait dit cela, en baissant le nez, quelque peu contrite...après tout reconnaitre en public un peu de ses défauts n'était pas de quoi s'enorgueillir.


Et toi, Adam?

*Tiens...plus Carter?*

Il parla rapidement de ses sœurs et des récompenses reçues à la fin de leurs études. Pour lui, il n'en savait encore rien, on voulait lui en faire la surprise. Et puis, mine de rien, vint la question qui d'étrange et inespérée façon fit démarrer le cœur de la Serpentard.

C’est comment le Mexique ?


Pendant un instant, elle le regarda, sans trop savoir que dire puis se tourna vers le lac avec un soupir, ravi.

Ah, le Mexique...on ne peut pas le décrire...c'est intrinsèque, c'est différent. C'est la richesse et la misère, le contraste constant. C'est magnifique, grandiose même. On y trouve toute la gamme de climats imaginables, de paysages incroyables, en quelques heures tu alterne du froid de Mexico City et son smog à la beauté incroyable de ses côtes. Jungle, désert, passé, présent, tout s'y mêle...C'est la musique, les couleurs, les gens...et les saveurs les plus trépidantes...je parle de notre amour pour les repas épicés...

Isela sourit, rassérénée en voyant l'expression un peu ahurie de son interlocuteur.

Excuse moi...mais quand je parle de mon pays...la peau me fourmille et j'ai envie de danser...de rire...de chanter à tue tête...je pourrais en parler des heures durant...mais pas de souci...je te laisserai le loisir de le découvrir...si tu y viens un jour, bien sûr...

Pause mystère, regard pétillant de malice, sourire en coin.

Je sais, ce serait trop pousser la trêve...mais...tu sais, cela me ferait vraiment plaisir que tu y viennes...au Mexique, je veux dire...j'aimerais bien te servir de guide...je connais tellement d'endroits qui te fascineraient...mais bien sûr, je comprends bien que tu tires cette tête...ce n'était qu'une idée. Tu me passes la bière au beurre, s'il te plait? Mmm...ce poulet est délicieux! Et ces canapés au foie gras sont divins...
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 31 Juil - 21:42

Rien n’avait préparé Adam à cette soirée si peu ordinaire. Un bal banal, dire au revoir à la grande salle, à quelques vagues relations ensuite boucler sa malle et rentrer sagement chez ses parents… Puis celle qu’il redoutait le plus avait débarqué, la mine assagie.
Gentleman par la force des choses, il s’était retenu de l’envoyer où était sa place : au diable.
Une valse, un pique-nique improvisé au clair de lune, lui avait fait ressentir que, dans le fond, Isela De La Vega-Parke était devenue un tournant pour lui. Elle lui en avait fait tant voir ces derniers mois qu’elle était devenue une obsession… à fuir à toutes jambes.
Pourtant, là, il se rendait compte que sa disparition lui serait… cruelle, qu’un vide difficile à combler se profilait. Et voilà, qu’en toute innocence - apparente – à ses questions sur son pays, avait répondu, emballée avant de s’excuser
:

Quand je parle de mon pays...la peau me fourmille et j'ai envie de danser...de rire...de chanter à tue tête...je pourrais en parler des heures durant...mais pas de souci...je te laisserai le loisir de le découvrir...si tu y viens un jour, bien sûr...

Là, la mâchoire lui pendit de saisissement. Si une luciole égarée était passée par là elle se serait fait gober d’autant qu’elle ajoutait :

Je sais, ce serait trop pousser la trêve...mais...tu sais, cela me ferait vraiment plaisir que tu y viennes...au Mexique, je veux dire...j'aimerais bien te servir de guide...je connais tellement d'endroits qui te fascineraient...mais bien sûr, je comprends bien que tu tires cette tête...ce n'était qu'une idée.

Il tirait une tête, vraiment ? Il était paf, simplement :

*Une chouette idée, vraiment*


Revenant à des considérations terre-à-terre, Isela poursuivit :

Tu me passes la bièraubeurre, s'il te plait? Mmm...ce poulet est délicieux! Et ces canapés au foie gras sont divins...

Il savait qu’elle disait la vérité, sur sa proposition, mais n’osait y croire. Se pouvait-il qu’elle aussi… ?
Tracassé, il lui tendit une des bouteilles, ne sachant trop quelle attitude adopter. Il s’éclaircit la gorge, curieusement enroué :


Euh, hum, euh… Tu es sérieuse ? Tu me servirais de guide, dans ton pays ? Ben… euh… si tu me promets de ne pas me balancer de Tulum, je pourrais m’arranger… pour y être dans la quinzaine.

Merlin oui, qu’il y serait, même s’il devait modifier le billet préparé par ses parents. Isela était une personnalité trop unique pour être négligée. Honteux, il ne lui dévoila pas qu’il s’était largement documenté sur le pays natal de la demoiselle lors de ses virées à la bibliothèque. Un adage moldu disait qu’il fallait connaître ses ennemis afin de mieux les combattre… Carter l’avait suivi à la lettre.
Ils en étaient là, à s’essuyer les doigts après le repas terminé que, sans crier gare, McLinch et quelques Serpy éméchés surgirent de nulle part, les rayant copieusement :


Adam a trouvé son Eve ! rigola le poufsouffle.

Tu vas tremper ton biscuit, Carter, rugir un vert et argent tandis qu’un autre se tordait de rire en se tenant les côtes.

D’un geste ferme, Adam abaissa la baguette que sa compagne voulut brandir :

Ils ne méritent même pas ça. Accio balai !

Les autres n’en rirent que de plus belle :

Il veut faire le ménage, le Serdaigle ?

On se croirait dans le Cendrillon Moldu, quel c*n !

Le fidèle éclair de feu arriva droit dans la main tendue d’Adam qui le monta aussitôt, saisissant Miss De la Vega en invitation à califourchon. Elle répondit à l’appel et, sitôt installée, il décolla non sans expédier un répulso massif à leurs tourmenteurs. Trop ivres pour répliquer ceux-ci se retrouvèrent à patauger dans la boue de la berge tandis que dans le ciel serein s’élevait un balai doublement chargé. Puisque Isela avait choisi d’agripper sa taille plutôt que le manche de bois, Adam se sentait fier mieux qu’Artaban.
Ils survolèrent le lac, montant, descendant, en douceur au ras des flots. Sans fanfaronnade – inutile de démontrer ses talents de joueur de Quidditch – il les déposa non loin de l’entrée du château.
Abandonnant le balai, il lui prit la main
:

Ça donne soif, non ?

Ils riaient en franchissant la double porte de la grande salle.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mer 12 Aoû - 10:55

C'était sûrement un tour de son imagination...mais Carter lui sembla soudain assez tracassé ou mieux dit, nerveux avant de dire, d'une voix curieusement enrouée:

Euh, hum, euh… Tu es sérieuse ? Tu me servirais de guide, dans ton pays ? Ben… euh… si tu me promets de ne pas me balancer de Tulum, je pourrais m’arranger… pour y être dans la quinzaine.

Tiens, il connaissait Tulum? Isela avait du mal à croire qu'il se soit pris le temps de se documenter sur le thème...mais il semblait bien que c'était ainsi. Cela la flatta au delà de toute attente.

Ça te ferait un bon bain...mais non...je n'y penserais pas.

Elle sourit en levant sa main droite.

Je le jure. Alors...c'est vrai? Tu penses venir pour de bon?...C'est génial!!!

Et elle était absolument sincère.


Mais voilà qu'au milieu de cette parfaite harmonie se pointait McLinch, secondé par quelques Serpys ...tous dans un état d'ivrognerie flagrante!

Adam a trouvé son Eve !

Et autres commentaires ridicules qui firent rapidement monter la moutarde au nez d'Isela qui n'hésita pas à tirer sa baguette pour envoyer un sort cuisant aux imbéciles de service mais Adam l'en empêcha d'un geste ferme.

Ils ne méritent même pas ça. Accio balai !

Pendant que les autres se tordaient de rire, il réceptionnait le balai d'une main adroite, l'enfourchait et l'invitait à faire de même. Isela ne le pensa pas deux fois et malgré les difficultés que présentait l'ampleur de sa jupe, s'installa à califourchon derrière Adam, enlaçant résolument sa taille. Avant de décoller, il envoya valser les outrecuidants dans la boue.

Elle n'aimait pas le vol en balai, connaissait les rudiments de l'affaire mais ne s'était jamais sentie trop tentée d'élargir son expérience pourtant en cet instant, se sentait pleinement rassurée avec Carter aux commandes de l'engin.
Il l'emmena faire un petit tour en survolant le lac. À la lumière de la lune, cela tenait de la féérie pure. Avec un soupir, Isela appuya doucement sa joue sur le dos du Serdaigle, sans rien dire...cela aurait gâché la magie du moment.

Trop vite, à son avis, ils se retrouvaient de nouveau en terre ferme, non loin de l'entrée.

C'était merveilleux...merci, Adam!

Il lui sourit et prit sa main.

Ça donne soif, non?


Maintenant que tu le dis, oui. Tu entends la musique? On dirait qu'ils ont changé un peu d'avis...ça a du rythme...Viens, allons danser!

Leur retour à la Grande Salle ne passa pas inaperçu, surtout qu'ils avaient l'air follement contents, les cheveux ébouriffés et les joues roses...de quoi se faire plus d'une idée.

Sans faire attention à leur prochain, ils allèrent désaltérer leur soif avec une biereaubeurre. Pour alors, un rythme aux cadences tropicales faisait se trémousser gauchement quelques hardis. Les yeux brillants, un sourire malicieux aux lèvres Isela prit l'initiative.

On y va?

Que demander de mieux qu'un homme qui sait danser!? Ils s'accordaient à la perfection, comme s'ils n'avaient fait que danser ensemble pendant toutes leurs année d'école. Il la faisait tourner et elle riait en revenant vers lui pour se séparer de suite sans lâcher sa main. Isela sentait la musique dans chaque fibre de son corps et était certaine qu'Adam partageait la même sensation...Plus de trace du garçon timide que tous connaissaient, ni de la mégère indomptable, là, il n'y avait qu'un garçon et une fille, ravis ,pleins de joie de vivre... et qui étaient en train de beaucoup s'amuser, sans vouloir épater personne...en fait, ils semblaient avoir oublié que les autres existaient!

Comme sur demande, vint le tour d'un petit slow, très bienvenu parce que ça permettait de reprendre un peu le souffle. Ni l'un ni l'autre ne songèrent à retourner à leur place, comme s'il n'y avait rien de plus normal que continuer de danser, gentiment enlacés.

Tu sais...je ne m'étais jamais autant amusée..., souffla Isela en levant vers lui un regard où dansaient des étoiles, tu me croirais si je te dis...que je suis désolée de t'avoir embêté tout ce temps?...Tu me croirais, dis?

Elle ne comprenait pas trop bien ce qu'il était en train de se passer...un doux fourmillement la parcourait et ses yeux ne pouvaient pas quitter les siens...
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mar 18 Aoû - 3:00

Etait-ce possible ? Etait-ce bien lui, Adam Carter qui avait osé flanquer McLinch est ses potes infâmes dans la boue avant d’emporter sa belle sur son balai… à défaut de destrier ?
N’empêche qu’il adora la façon dont Isela se laissa aller contre son dos. Il tint à ne pas s’emballer, ce n’était pas son genre, du reste.
Une bièreaubeurre les désaltéra mais le rythme de la salle était trop tentant.


On y va?

Comment résister à une demande faite avec un tel éclat dans les yeux ? Danser avec cette jeune Mexicaine était un pur bonheur. A croire qu’ils avaient fait ça toute leur vie. Jamais elle ne rata un enchaînement ou un pas. On les regardait en ricanant, pensivement, ironiquement ? Ils s’en fichaient royalement. Leurs corps s’accordaient à la perfection. Lui, il ne voyait que des iris marron qui pétillaient de joie.
Le rythme changea, de quoi leur permettre de souffler. Il ne désira pas la reconduire et elle ne se détourna pas. Ce qu’elle avoua, lui fit un drôle d’effet :


Tu sais...je ne m'étais jamais autant amusée..., tu me croirais si je te dis...que je suis désolée de t'avoir embêté tout ce temps?...Tu me croirais, dis?


Il ne sut pas résister, il rit :


Non ! Je ne te crois pas. Tu as pris plaisir à me tourmenter, ne nie pas ; je sais ces choses-là. Ça n’a aucune importance. Je me suis comporté comme, euh… je suis : un imbécile fini. Je sais à quel point je puis sembler idiot. Tu sais que je ne le suis pas (il resserra un poil son étreinte) Tu es sincère, je le serai aussi… Je ne jouerai pas avec toi si tu cesses de te moquer de moi. D’accord ?

Là, une fois de plus, Adam ne se reconnut pas. Timide à un point pas pensable, il osa déposer un effleurement de baiser sur le bout du nez de la miss.

Isela, je…

Aveu rentré, vite effacé par un changement total de la musique. Celle-là, il ne voulait pas la rater : tango ! Pas à la Corse !
Cette danse sensuelle par excellence, au point que le grand prélat du catholicisme voulut l’interdire, les transcenda.
Avant, arrière, porté, basculé. Adam oubliait tout. Tout sauf elle, celle qui répondait au quart de tour à ses attaques, fuites, ou rapprochements.
Communion totale. De quoi souffler plus d’un dans l’assistance. Le dernier accord vibra alors qu’il l’avait renversée sur son genou. Une tentation épouvantable le saisit. Ces lèvres pulpeuses étaient atrocement tentantes, mais… Il la releva en douceur :


Je… Je vais préparer mon voyage, souffla-t-il, misérable. Je t’enverrai un hibou pour te prévenir de mon arrivée. Je… Cette soirée fut délicieuse.

Pourquoi ces gens les huaient-ils ? Ils attendaient quoi, un déballage de sentiments ? Tant pis pour eux !
Un regard éperdu et désespéré, Adam quitta la piste comme une comète fulgurante.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mar 18 Aoû - 15:28

Et mince! Adam ne semblait pas vouloir croire un mot de sa véhémente déclaration, en tout cas, il rit de plus belle en écoutant ses paroles.

Non ! Je ne te crois pas. Tu as pris plaisir à me tourmenter, ne nie pas ; je sais ces choses-là. Ça n’a aucune importance. Je me suis comporté comme, euh… je suis : un imbécile fini. Je sais à quel point je puis sembler idiot. Tu sais que je ne le suis pas (il resserra un poil son étreinte) Tu es sincère, je le serai aussi… Je ne jouerai pas avec toi si tu cesses de te moquer de moi. D’accord ?

Et voilà que pour combler le tout il l'octroyait d'un mini bisou sur le bout du nez, de quoi la décontenancer un peu avant de commencer à bafouiller pour être juste interrompu par...un tango!

Dios mio!, et le temps de dire Isela avant de se voir entrainée dans une danse folle, étourdissante de sensualité et élégance. Du jamais vu à Poudlard ni ses alentours! On suivait leurs savantes évolutions avec une expression de surprise ahurie et sûrement avec un tantinet de verte envie.

Point final. Bellement renversée sur le genou de cet insolite partenaire, Isela se trouva, le souffle court, ses yeux rivés dans les siens, attendant, sans le savoir, quelque chose qui ne se produisit pas et au lieu de laquelle, il la releva avec douceur au temps de dire, d'un air quelque peu accablé:

Je… Je vais préparer mon voyage. Je t’enverrai un hibou pour te prévenir de mon arrivée. Je… Cette soirée fut délicieuse.

Pour une fois, la jeune fille se trouvait à court de paroles mais parvint tout de même à dire, en souriant avec une douceur qu'on ne lui connaissait pas:

Vas-y...je ferai de même...et Adam, tu n'as rien d'un imbécile et j'ai adoré cette soirée!

L'assistance faisait un tapage de tous les diables comme s'ils s'attendaient au spectacle du siècle. Isela les ignora, olympienne, tandis que Carter quittait la piste. Alors, avec une gracieuse virevolte et un sourire distillant d'arrogance, elle prit le chemin de la sortie, sans se soucier le moins du monde des commentaires qui allaient bon train.

Elle eut la sensation de flotter, pour dire la vérité, jusqu'à la salle commune de Serpentard . La tête lui tournait légèrement en évoquant cette curieuse soirée..quel étrange sentiment de bien être! Bizarre euphorie qui éclatait comme des bulles de champagne, la grisant de ce qu'elle devina être quelque chose de très ressemblant...au bonheur! N'étant pas de celles qui se laissent aller à la rêverie et aux soupirs, Miss de la Vega préféra s'occuper de ses bagages, vu que le lendemain, de bonne heure, elle quitterait pour toujours Poudlard, laissant en arrière sept ans de sa vie, sans aucune classe de chagrin!

Le voyage de retour à la maison se fit, comme toujours, sans encombres. À l'aéroport Benito Juarez de Mexico l'attendait le jet privé de son père pour l'emmener à La Bella, l'endroit qu'elle aimait par dessus tout au monde et cela avec juste raison...La Bella, était un de ces lieux fascinants et magiques, où le temps ne semblait pas s'être écoulé. Chaleureuses retrouvailles avec la famille, mise à jour des dernières nouveautés, questions diverses sur sa vie, ces derniers mois à l'école...quoique personne n'osa lui demander s'il y avait un soupirant en vue. De toutes façons, Isela n'était pas disposée à souffler un traite mot à quiconque sur la possible visite d'Adam...avant d'en voir la totale certitude!

Cela faisait presque une semaine qu'elle était de retour et pas de hibou en vue. Isela commença à se dire que Carter aurait sûrement changé d'avis et qu'il serait déjà en chemin vers quelque autre destination du monde...loin d'elle et ses bêtises! Elle ne voulait pas se l'avouer mais seulement d'y penser, la mauvais humeur la gagnait...en même temps qu'un pincement chagrin.


*Il aurait quand pu...mais enfin...tu l'auras gagné. Tant pis pour toi...*

Des furieux coups de bec à la vitre de sa fenêtre la firent sursauter, ce soir là. D'un bond, Isela alla ouvrir, laissant entrer un hibou ,de fort mauvaise humeur, qui lui tendait la patte en ululant.

Tais toi, bon sang, tu vas ameuter la maisonnée!


Elle s'empara du message, le cœur battant. Succinct, très Carter, il lui informait son arrivée pour le surlendemain, incluant heure et numéro de vol. La bestiole, nourrie et désaltérée reprit le chemin de retour...pas la porte à côté!!!

Le lendemain, très sérieuse, à l'heure du petit déjeuner, Isela communiqua à la famille réunie que le lendemain elle avait besoin du jet privé pour aller à Mexico City et accueillir un camarade de classes qui venait passer quelques jours au Mexique. Personne, comme d'habitude, ne trouva rien à redire et à l'heure dite, le lendemain en début d'après midi, Miss de la Vega se trouvait en train d'attendre, avec certaine impatience...qui alla en croissant à mesure que les minutes passaient et les passagers du dit vol défilaient...sans trace d'Adam...et puis elle le vit...souriant, les cheveux ébouriffées, trainant ses bagages à sa suite.

Courir vers lui? Rester sur place? Cruel dilemme. Elle opta pour avancer de deux pas et attendre sagement qu'il fasse le reste du parcours. Et après...lui sauter au cou!? Sûrement pas! Lui tendre la main? Lui faire une petite bise?...prise dans ses réflexions, Isela l'eut face à elle avant d'avoir pu se décider sur l'attitude à prendre.

Salut, toi...alors, bon voyage!?


Rien de mieux que la désinvolture...du coup, ça sauvait la mise!

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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mer 19 Aoû - 1:16

Folie ? Oui, ça y ressemblait beaucoup ! Cette soirée avait été étrange du début à la fin. Qu’importait ce que l’on dirait de son comportement, Adam n’en pouvait plus quand il fila en abandonnant Isela sur la piste.

*Tu as failli l’embrasser ! T’es vraiment tombé sur la tête ! Elle était si mignonne… Elle se fiche de toi. Non ! Si !*

Totalement chamboulé, Carter ne put que filer chez les Serdaigle y boucler son bagage. Quitter définitivement Poudlard ne l’émouvait pas. En sept ans il avait certes appris énormément en beaucoup de matières sauf du point de vue social. Entre un balai et des cours… Il avait vraiment consacré peu de temps à frayer.
Ces derniers mois avaient révolutionné sa vie. Isela l’avait pourchassé de tant de méchancetés qu’il en était devenu accro, et le savait. Masochiste ? Peut-être, après tout ? Il l’ignorait mais qu’elle se soit montrée si… « abordable » ce soir avait mis Adam au pied d’un précipice. Tomber ou pas ?


*Elle t’a invitée dans son pays, c’est pas une preuve, ça ? Non ! ça prouve juste qu’elle veut encore me persécuter. Qui aime bien châtie bien ! VOS GUEULES !*

Tourmenté, Adam boucla son paquetage en faisant taire ses voix intérieures.
Pourquoi attendre le Poudlard express quand on sait transplaner ? Il n’hésita pas et, sitôt à Pré-au-Lard, il se désintégra.


Papa, maman ? Je suis là !

L’accueil ne le déçut pas. En fait, il était très attendu et en fut tout ému. Ses parents, sa sœur cadette Babe, le reçurent avec bisous et frappe dans le dos, un énorme gâteau à la clé :

Tu sais, on est fier de toi, lui souffla sa mère.

Confus, il avoua n’avoir fait que ce que l’on espérait de lui. Après avoir dégusté ce gigantesque machin à la chantilly, solennel, Mr Carter remit une enveloppe à son fils :

Tu nous as fait honneur à nous, moldus ! Voici notre contribution en récompense de tes efforts.

Adam savait qu’il s’agissait de billets d’avion. Il décacheta le pli sous l’œil attendri de la compagnie et… verdit :

La… Chine ? Mer… Merci mais… je…


Ton cadeau ne te plaît pas, releva Loyd un sourcil méchamment arqué.

Si, si ! s’empressa Adam. C’est juste que… Je me voyais plutôt aller… au Mexique.

Que veux-tu y faire ? C’est très beau, j’en conviens, mais moins riche que cette nation prometteuse.

Je ne dis pas que la Chine ne me tenterait pas un de ces jours… Seulement…

Avouer qu’il avait un rendez-vous ? Illusoire. Stricts, ses parents ne pigeraient pas.

Je parie qu’il a un rencard, rigola Babe. T’as une nana qui t’attend là-bas ?

Le cramoisi de son teint parla pour lui.


J’ai gagné ! Elle est comment ? Raconte !

Elle… Isela de la Vega-Parke, est…. Infecte et sublime. Un paradoxe… Papa, je ne veux pas t’ennuyer. Si tu veux que j’aille en Chine…


La tape qu’il reçut dans le dos faillit le renverser. Hilare, le débonnaire ambassadeur s’en donna à coueur joie :

Incroyable ! Notre Adam amoureux ?

D’un geste péremptoire, il déchira les billets d’avion :

Je t’arrange ça. J’espère que tu ne tarderas pas à nous la présenter.

C’est pas ce que vous croyez… C’est, euh, compliqué.

Nul ne voulut en démordre. On le catalogua dans les transis et il ne put que se soumettre.
Le voyage s’organisa sauf que de petites difficultés d’acheminements vinrent compliquer ses projets. Tout se régla enfin quand, se flaquant une baffe monumentale, Adam réalisa qu’il avait omis l’essentiel : prévenir Isela.
Un message très succinct s’établit. Il n’usa d’aucune tournure à fioriture, se limitant à signaler date et heure d’arrivée.


*Elle le jettera au bac… Elle sera pas là ! *

Tant pis, les dés étaient jetés. Il embarqua et jugea le vol interminable. Dieu sait pourtant qu’il en connaissait, des vols ! Sauf que, cette fois, quelqu’un d’important pour lui l’attendrait… ou pas.
Angoissé, il se soumit aux tracasseries ordinaires des transactions internationales. Récupérer ses bagages lui prit un temps fou.


*Si elle est venue, elle sera repartie en croyant que j’ai menti ou raté le coche…*

Et elle fut là, malgré son retard, à le regarder comme… si elle était heureuse de le voir.
Il avait tant redouté qu’elle lui fasse un nouveau pied-de-nez, le boude, l’ignore, qu’il s’approcha sur la pointe des pieds. Lui sauter au cou ne lui sembla pas une bonne idée. Elle aussi semblait partagée sur la façon de l’accueillir
:

Salut, toi...alors, bon voyage!?

Parfait ! affirma-t-il plus gauche que jamais. Tu… Tu m’as… beaucoup manqué.


Dans un élan, il lâcha sa valise pour l’étreindre. La serrer dans ses bras lui procura une joie immense qu’il dissimula en récupérant ses bagages
.

Tu as prévu quoi en programme ? Tu sais, je m’en remets entièrement à toi. On commence par quoi ?

Mutine, elle le prit par la main et le conduisit vers la sortie la plus proche. Wow ! Limousine avec chauffeur ? Rien que ça ?
Dire qu’il apprécia la déference est peu dire. En fait, Adam était crevé. Il n’avait pas vraiment dormi depuis… longtemps. Durant le voyage, honteux, il somnola tout en osant, néanmoins, garder la main d’Isela dans ses doigts.
Arrivée en beauté, décor à couper le souffle, Carter fut désorienté.
Pas besoin de s’occuper des bagages, Miss De La Vega gérait son monde.
En un clin d’œil il fut conduit dans une immense habitation où les attendait une petite bonne femme aux cheveux gris, l’air avenant quoique scrutateur


Enfin vous voilà ! C’est qu’on vous attend depuis des heures. Toi, ma nièce, tais-toi ! Ce gamin efflanqué a besoin de forces. Heureusement que j’ai demandé à Juan de faire du ragoût ! Asseyez-vous !

Une énorme platée devant lui, Adam jeta des SOS à Isela. Les questions pleuvaient… lui dormait assis. Miss De la Vega dit plusieurs trucs qu’il ne pigea qu’à moitié. Se voulant poli, il répondit sommairement à la tante :

Angleterre pour le moment. Père est ambassadeur. J’ai deux sœurs…

Bon dieu, qu’il avait sommeil… Le décalage horaire ne lui valait rien. Isela, un sourire en coin, régla le problème.
Avec soulagement, Carter se vit acheminé vers une chambre tout confort. Près de la porte ouverte, ils se regardèrent intensément.


*Dis quelque chose d’intelligent…*
Je… Je suis content d’être là… avec toi. *Minable°
On se voit demain ?


Une risette grimaçante… un geste… ses lèvres effleurèrent celles d’Isela avant que le panneau se referme
.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Jeu 20 Aoû - 14:32

La réaction du Serdaigle á sa bienvenue surprit Isela...agréablement. Elle ne s'était pas attendue à se voir serrée dans ses bras, même si cela ne dura qu'un instant et ressembla plutôt à une accolade d'ours, mais connaissant Carter, elle ne lui tint pas en rigueur.

Tu as prévu quoi en programme ? Tu sais, je m’en remets entièrement à toi. On commence par quoi ?

Cette impatience l'amusa. Avec son sourire le plus doux, elle prit la main d'Adam et l'entraina à sa suite.

J'ai supposé que tu serais crevé après le voyage alors pas de grande virée touristique pour aujourd'hui. On va aller à la maison, un dîner tranquille et puis tu te récupères un peu et demain on un tour en ville...ça te dit?

Ça lui disait. En fait, le pauvre semblait si fatigué que lui proposer autre chose aurait tenu du sadisme. La limousine les attendait devant la sortie. Laissant le chauffeur se charger des bagages, ils s'installèrent confortablement . À peine à sa place, Adam céda à la fatigue. Seule sa politesse innée et certainement un peu de curiosité évitèrent qu'il s'endorme pour de bon. Émue, Isela réalisa qu'en aucun moment il n'avait lâché sa main.

*Te fais pas des idées...il se sent un peu perdu, c'est tout. Tu es son seule repère ici.*

Elle joua avec cette idée pour la rejeter après un moment, étant donné qu' il avait pas mal voyagé, on ne pouvait pas croire que sitôt débarqué quelque part, il s'accrochait à la main de son guide.

Pendant le trajet elle lui montra quelques lieux d'intérêt, parla de banalités et fut sûre qu'il ne retenait pas un mot. Passée la grille d'entrée, la limousine roula sur une allée pavée de pierre, au milieu d'un parc soigneusement entretenu pour aboutir enfin face au large perron de la belle maison coloniale qui servait de résidence à la famille de la Vega quand elle se trouvait à la capitale.

Ça y est, on est arrivés, Adam!

Elle remarqua son air déboussolé, évidemment il ne s'était pas attendu à pareil décor. Sans perdre le temps à donner des explications, Miss de la Vega entraîna son invité vers le salon où, immanquablement les attendait une de ses tantes. Petite mais sans manquer d'aplomb et élégance, Elisa de la Vega, jouait à la perfection son rôle de gardienne des mœurs, pour lequel elle avait été poliment réquisitionnée pas son cher cousin Luis Enrique. La dame ne se gêna pas le moins du monde pour passer l'ami de sa jeune nièce, au scanner. Rien n'échappa à son œil avisé. Un peu dépenaillé, grand et plutôt maigre et avec l'air un peu paumé, mais ensemble avenant.

Enfin vous voilà ! C’est qu’on vous attend depuis des heures.

Isela crût bon se lancer à la rescousse avant que Carter ne prenne les jambes à son cou face à semblable accueil.

Vous en avez des façons, ma tante...comme si l'aéroport était la porte à côté et récupérer les bagages dans ce fouillis était tâche aisée...

Toi, ma nièce, tais-toi !

Tía Elisa, je vous en prie...allons plutôt diner!

Un regard appréciateur vers Carter, qui défaillait.

Ce gamin efflanqué a besoin de forces. Heureusement que j’ai demandé à Juan de faire du ragoût !

Isela réprima l'envie de tordre poliment le cou de sa tante et guida le jeune homme vers l'immense salle à manger, où la grande table était mise pour trois, en toute pompe et splendeur, comme si l'invité était membre de la famille royale. Isela soupçonna sa tante de vouloir mettre á preuve les manières d'Adam et jauger son savoir faire avec les maints couverts s'étalant à droite et à gauche.

Elisa de la Vega semblait prendre très au sérieux l'idée de nourrir Carter comme si en vérité celui ci était une des victimes de la famine mondiale. Parler de ragoût avait été une succincte façon de dire...le menu se composait de plusieurs services. La serpentard flaira la mauvaise foi. Mais sa tante s'en donnait à cœur joie en soumettant Adam à un feu nourri de questions qu'il répondit sommairement, incapable d'aligner deux phrases élaborées de suite. Il fallait prendre l'affaire en main. Bien avant d'arriver au dessert, elle se leva et allant se placer derrière le Serdaigle, s'adressa á la dame:

Il est tard et Adam est trés fatigué par le voyage, le jet lag et sans doute par votre interrogatoire, alors je vais de ce pas lui montrer sa chambre..vous pourrez le torturer un peu plus demain quand il aura dormi convenablement. Tu viens, Adam?

Il ne se le fit pas répéter deux fois. Laissant la tante sur sa faim, ils s'acheminèrent vers l'étage de l'immense maison. Enfin, après ce qui avait dû sembler une éternité au voyageur éreinté, Isela s'arrêta et ouvrit une porte.

J'espère que la chambre te plaira, elle donne sur le parc et tu pourras dormir en paix, c'est silencieux comme tout...et demain tu auras une vue impeccable.

Il la regardait, elle aussi. Un ange passa avant qu'il ne parle, Adam pas l'ange!

Je… Je suis content d’être là… avec toi. On se voit demain ?

Cette question la fit rigoler, en levant la main elle lui flatta doucement la joue.

Quel sot tu fais, Carter...bien sûr qu'on se voit demain...Bonne nuit, fais des beaux rêves!

Et hop! Voilà qu'il l'embrassait...enfin, si on peut appeler ce timide effleurement baiser mais cela la combla d'un bonheur chatouillant...juste avant qu'il ne ferme rapidement la porte...comme s'il craignait la voir répéter la leçon du potager...assez longtemps auparavant.

Chapultepec, Xochimilco, la Basilique de Notre Dame de Guadalupe, Paseo de la Reforma et tant d'autres merveilles que propose une ville aussi trépidante où les siècles se mêlent avec grâce, bruit et beaucoup de smog.

Après une journée vouée au culte du tourisme pur, le broche d'or ne pouvait être que se retrouver le soir, à la Plaza Garibaldi pour écouter les Mariachis. Isela était ravie, chantait sans se faire de la bile pour son prochain et il se manqua de peu pour qu'elle danse aussi..seule la sage présence d'Adam la freina un peu dans son impétuosité.


Tu dois penser que je suis folle...bon, il y a un peu de ca...mais surtout..je suis heureuse...d'être ici...et que tu sois avec moi!

Fin de la déclaration. Isela n'était pas trop douée pour les aveux alors au lieu de continuer à emmêler les pinceaux, elle l'entraina vers une des restaurants du coin, endroit typique et haut en couleurs, où il régnait une ambiance de fête, pour commander un repas très mexicain et des bières bien froides.

C'est épicé, piquant et délicieux...je crois que tu vas adorer...sinon, crie au secours!

Il passa bravement l'épreuve sans donner des signaux d'alarme tandis qu'elle lui expliquait ,prolixe, le contenu de chaque plat.

Demain matin, nous partons pour La Bella. Ma famille y réside la plupart du temps, tu comprendras bien pourquoi. De là, nous pourrons aller à plein d'endroits fascinants...Chichén Itzá, Tulum...et puis on découvrira les merveilles de notre riviera maya...Tu n'es pas trop fatigué!? Sinon, on peut marcher par là encore un moment puis on prendra un taxi pour rentrer...Diables, Carter..tu as encore grandi ou c'est moi qui rapetisse...

En sandales à talon plat, Isela venait de réaliser ne lui arriver qu'un peu plus haut que l'épaule. Cela la fit rigoler de plus belle.

Le grand Serdaigle et la petite Serpentarde...c'est sympa ce que peut faire un gentil changement de décor, mon très sérieux M. Carter.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Sam 22 Aoû - 17:08

Crevé, quasi mort de fatigue, Adam réalisa à peine qu’il avait presque fermé la porte au nez d'Isela après un mouvement trop audacieux à son goût. Il était complètement perdu. Pourquoi cette tante l’avait-elle soumis à un tel interrogatoire ? Face au dîner plantureux, il avait tenté de faire bonne figure. Ne se trompant pas de couverts, répondant au mieux, il avait vraiment béni Miss De La Vega de le sortir de là.
Trop vanné pour se poser plus de questions, Il ne se doucha pas, s’affalant direct sur un lit hyper confortable.
Au matin, plus dispos, il découvrit la vue sur le parc magnifique dont elle lui avait parlé. Douché, rasé, il retrouva une jeune fille très en forme. Pour du tourisme, il fut mené rondement. Que de beautés à découvrir !
Le monument aux enfants héros de Chapultepec impressionna beaucoup Adam ; la balade sur les canaux des jardins de Xochimilco fut une expérience inénarrable avec ces genres de pirogues bariolées; les basiliques dédiées à notre dame de Guadalupe *le sidérèrent par leur contraste frappant (la nouvelle ressemblant à une soucoupe volante surmontée d’une croix…), Carter vit tant de merveilles que la tête lui tournait légèrement quand le soleil déclina.
Au soir de cette journée trépidante, il avait pu apprécier tant les éclats de cette ville gigantesque que l’énergie incomparable de la demoiselle qui l’y avait guidé.
Après lui avoir montré de long en large et en hauteur, les particularités pittoresques de Mexico, Isela l’entraîna dans un endroit typique où elle chanta au rythme des Mariachis. Ambiance un peu folle tout comme se le déclara miss De la Vega.


Tu dois penser que je suis folle...bon, il y a un peu de ca...mais surtout... je suis heureuse...d'être ici...et que tu sois avec moi!

Wow ! Il n’en espérait pas tant. Elle était sublime ! Complètement différente du poison qui l’avait volontairement enquiquiné à Poudlard. Les délires d’Isela le firent rire une fois qu’il parvint à se décrisper. Peu habitué à ce genre de démonstrations publiques, Adam se faisait l’effet de l’intrus dans la fête. Sans doute que la tequila l’aida à se relâcher…

Tu sais que j’en suis heureux aussi.


Tiens ? Elle rougissait ou était-ce une hallucination ?

Pas question d’aveux pour le moment, déjà la belle l’entraînait dans un restaurant où il passa le test du « piquant » local.

C'est épicé, piquant et délicieux...je crois que tu vas adorer...sinon, crie au secours!

Ouille ! Ça ressemblait à un défi.
Il joua le jeu. Ayant passé plusieurs années dans divers pays exotiques, les piments ne le rebutaient pas. Pour rire, il feignit de s’étouffer en réclamant un seau d’eau résistant difficilement à imiter les effets de la « pimentine » et à faire jaillir de la vapeur par ses oreilles.
Isela semblait ravie de sa compagnie, lui se sentait bien. Ils sortirent main dans la main :


Demain matin, nous partons pour La Bella. Ma famille y réside la plupart du temps, tu comprendras bien pourquoi. De là, nous pourrons aller à plein d'endroits fascinants...Chichén Itzá, Tulum...et puis on découvrira les merveilles de notre riviera maya...Tu n'es pas trop fatigué!? Sinon, on peut marcher par là encore un moment puis on prendra un taxi pour rentrer...Diables, Carter..tu as encore grandi ou c'est moi qui rapetisse...

Ses yeux reflétaient les étoiles.

Le grand Serdaigle et la petite Serpentarde...c'est sympa ce que peut faire un gentil changement de décor, mon très sérieux Mr. Carter.

Le très sérieux jeune homme en question n’avait toujours pas envie de rigoler, pas maintenant en tout cas. Ils étaient face à face au beau milieu d’une avenue grouillant de monde… Et alors ? Elle était si belle, souriante, avenante… Qu’importe le regard des autres et vive la tequila. Un bras ceignit les reins de la jeune fille pour la rapprocher de lui. Ce baiser, il se l’était répété maintes fois en songe. Faut-il dire que Carter s’était documenté sur l’art de séduire ? Il l’avait fait, sans honte. Son savoir n’était que livresque, il manquait de pratique, c’est sûr, mais il ne s’en sortit pas si mal vu la réponse intense d’Isela. Le souvenir d’un certain potager l’avait longtemps hanté. Cette fois, il était quasi certain d’être dans le « ton » voulu. Pantelant, il la relâcha :

On devrait marcher, maintenant…

Il était tout retourné mais ne tenait pas à ce qu’elle se fiche de sa poire. Elle n’avait pas l’air plus assurée que lui, tant mieux. Osant lui enserrer la taille, ils promenèrent dans cette avenue où plus rien d’autre que la chaleur de la hanche d’Isela contre la sienne ne comptait.
Il serait bien resté encore des heures ainsi, à balader, en silence au clair de lune gâché par la pollution de la ville si elle n’avait tenu à rentrer en taxi.


Faisons des économies, avait-il ri en l’entraînant dans un transplanage parfait à l’abri des regards.

Cette fois, la porte resta ouverte plus longtemps que la veille avant de se refermer sur deux êtres chamboulés par leurs baisers.
Encore sous le coup de ses émotions et du voyage, Carter s’employa à vider son esprit pour trouver un repos mérité.
Le lendemain, Miss De La Vega mena à nouveau la danse. Dès l’énorme petit déjeuner expédié sous l’œil vigilant de tia Elisa, la limousine les emporta vers l’aéroport :


On aurait pu transplaner ou prendre un portoloin, soupira Adam qui jugeait les moyens moldus trop lents.

N’empêche que ces deux heures de vol l’enchantèrent parce que, étrangement câline, Isela posa la tête sur son épaule. Divers projets de visite s’élaborèrent. Bien sûr que le jeune homme voulait voir du Pays ! Tout ce qui sortait de la bouche de la Miss était un pur bonheur :

*T’es cuit, mon vieux ! Et heureux de l’être…*

Le chemin vers la résidence « la bella » fut court une fois qu’ils atterrirent. Cette maison solide aux murs blancs incrustée dans un écrin de verdure plut énormément au Serdaigle. Ce genre d’hacienda en disait déjà long sur ses propriétaires. Des terriens ! À n’en pas douter. Robustes, fiers et possessifs… La suite ne le démentit pas. À peine les pneus freinés, Carter vit se pointer un couple assez disparate. Comment Isela pouvait-elle être issue de ces gens ? Elle tenait du père, à coup sûr.
Leur accueil fut assez sympathique ( tia Elisa avait-elle cafté des bonnes mœurs respectées ?)
Le cinquantenaire musclé et bronzé lui offrit une accolade assez vigoureuse tandis que l’épouse blonde l’étreignit en douceur.
Poussé, Adam suivit le mouvement vers un coin abrité où sommeillait une dame âgée.
Les présentations faites, on rapatria tout le monde à l’intérieur pour l’apéritif.
Evidemment, mine de rien, les parents d’Isela s’enquirent des intentions du prétendant :


Ce que je vais faire à mon retour ? Euh… Gringott’s la banque des sorciers me tente assez. Aussitôt établi… tadam … je demanderai la main de votre fille, si… si elle veut, bien sûr.

Regard éperdu vers Isela rouge pivoine sans hésitation.






* En 1531, une "Dame du Ciel" apparut à un pauvre Indien à Tepeyac, une colline au Nord-Ouest de la Cité de Mexico; Elle se présenta comme la mère du Vrai Dieu, lui donna des instructions pour que l’évêque fït construire une église sur le lieu et laissa une image d’elle même imprimée miraculeusement sur son tilma. Le tilma est un vêtement de pauvre qualité fait à base de cactus qui aurait dû se détériorer en 20 ans. Aujourd'hui, encore, il ne montre aucun signe de détérioration et défie toutes les explications scientifiques de son origine.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mer 2 Sep - 14:00

Clair de lune à Mexico! Isela n'était pas près d'oublier cette fin de soirée. Après avoir dansé sur place, chanté à tue tête et partagé un repas typique haut en couleurs et saveurs, ils flânaient tranquillement sous la lumière de l'astre lunaire, quelque peu diffuse dans le smog habituel...

Elle venait de faire un commentaire des plus innocents quand , pris d'une soudaine inspiration Adam l'avait enlacée et après un regard renversant, l'avait embrassée. Un peu prise de court face à tant de véhémence, Isela ne sut pas trop bien comment réagir, mais au bout d'un instant, très bref, d'hésitation avait répondu à ce baiser avec une chaleur timide mais très révélatrice, en sentant son petit cœur battre follement d'une émotion troublante et tout à fait inespérée.

*Wow...il en a fait des progrès depuis le potager...aurait il pris des cours?*

Mais elle n'en souffla mot, de peur de le vexer par un commentaire déplacé et resta sagement, tout contre lui, alors qu'ils continuaient leur balade. La main du jeune homme sur sa taille la rassurait, pas besoin de parler. L'instant était parfait. Retour à la maison via transplanage rapide, le lendemain serait aussi une journée trépidante mais en attendant, cette fois se souhaiter bonne nuit dura un peu plus longtemps que la veille.

Après un petit déjeuner gargantuesque pris sous l'égide de tía Elisa, qui voulait tout savoir sur leur parcours de la veille. Isela se chargea de l'en mettre sommairement au courant avant de déclarer gaiment qu'il était grand temps de se mettre en route. La limousine les emmènerait à l'aéroport et de là, le jet privé de la famille, à La Bella.

On aurait pu transplaner ou prendre un portoloin.

Isela avait ri en serrant doucement sa main.

Tu es si pressé d'arriver? Je sais qu'on aurait pu faire comme ça mais alors tu aurais raté la moitié du plaisir, tu verras, dès qu'on survolera le nuage de smog, tu auras droit a un paysage incroyable.
Elle ne mentait pas. Découvrir les montagnes qui entouraient la vallée de Mexico, était un spectacle impressionnant.

Regarde là... le Popocatépetl. C'est un volcan toujours en activité...un de ces jours, il va en faire des belles. Je suis contente qu'il n'ait pas eu de tremblement de terre hier...tu sais ça arrive de temps en temps, ça me fait une peur bleue...c'est le comble d'être si trouillarde et en plus vivre en pleine zone sismique..tu ne trouves pas que c'est bête!?

Tout en parlant sans arrêt et décrivant les beautés locales, Isela, toute confiante posa sa tête sur l'épaule du Serdaigle avec un soupir.

Mon pays est très beau...mais trépident et oscillatoire! Mais je pense que ça va avec notre caractère...on aime les émotions fortes. Malheureusement cela engendre aussi beaucoup de violence...ce qui fait aussi partie de notre histoire. On a eu des épisodes très mouvementés...révolutions, guerres. De L'anticonformisme pur.

Gentille façon de résumer les désagréments de leur histoire prolixe en révoltes sanguinaires.

Mais maintenant nous allons à La Bella. Tu vas connaitre mes parents et Abuelita Mercedes. Je ne pense pas que mes sœurs seront de la partie, je ne les vois pas souvent...et ne m'en plains pas le moins du monde, elles sont presque aussi casse pieds que ma tante Elisa.

Juste pour le mettre sur préavis sur ce qui l'attendait en atterrissant, avant de se lancer, en toute joie de cœur dans des plans de découverte à mettre à l'exécution le plus vite possible.

Je pense que pour commencer on pourrait aller à la plage...question de te mettre en ambiance pour le reste, en plus ça te fera un peu de repos avant de nous lancer sur Chichén Itza...et bien sûr Tulum...j'adore cet endroit, il est magique...parfois, je m'imagine que le passé est là , latent...Tu crois cela possible, Adam?

*La seule chose qu'il doit penser est que tu as perdu la boule...il aura pas tellement tort!*

Deux heures de vol...et le décor avait radicalement changé. De la vallée en altitude de Mexico City et son éternel smog, on découvrait à présent un ciel d'un bleu incroyable servant de fond à un paysage qui semblait tout droit sorti de la palette géniale d'un peintre naïf...végétation luxuriante, tropique pur...couleurs, odeurs et bruits s'y mêlaient en une merveilleuse discordance. L'air était chaud, humide et chargé de senteurs.

Ça change un peu de la ville, non!?


Elle souriait, ravie, sans lâcher sa main.

J'adore l'odeur de cette terre...c'est si vivant!


La limousine qui les attendait à leur descente de l'avion fit vite de se frayer passage entre la foule bigarrée et bruyante pour gagner la route qui les mènerait vers le domaine des de La Vega...

On va apercevoir la maison au détour du chemin!

Isela était toute émue en annonçant cela à Adam qui semblait ravi de tout ce qu'il découvrait.

Regarde!!!


La Bella. Peu de fois un endroit a si bien mérité son nom...déjà le paysage environnant avait beaucoup à voir mais n'était qu'un écrin de mille verdeurs pour abriter un joyau unique...la maison, blanche, solide à la fois que gracieuse, arcs de fraicheur s'ouvrant sur la nature foisonnante de couleur fournie par un parc merveilleux...digne du paradis. Dans ce délire de couleurs se mêlait l'éclat unique du soleil...

Bienvenu à La Bella, Adam!

La voiture s'arrêtait à peine face au perron que déjà la grande porte d'entrée s'ouvrait sur une petite femme rondelette, cheveux noirs nattés sur la tête, teint de cuivre, pommettes hautes, dignes de sa race, regard très doux et sourire resplendissant.

C'est Tata Emilia, Adam, souffla Isela en guise d'information, ma nounou...

La petite femme les conduisit à l'intérieur, vers la terrasse où attendaient les parents de Miss de La Vega.

Luis Enrique de la Vega était un homme proche à la cinquantaine. Ses traits empreints de l'aristocratique noblesse d'un hidalgo étaient adoucis par la bronzé de sa peau, qui parlait de sa vie de grand sportif et le sourire franc qui détendait sa bouche. Sa femme, Genevieve, était un peu plus jeune que son mari mais gardait cet air d'éternelle jeunesse qu'arborent les gens heureux. Menue et blonde, elle contrastait agréablement avec le brun prédominant de la famille. Un peu difficile en la voyant, si sereine et composée, de deviner qu'elle fut la mère d'Isela.
Assise dans un grand fauteuil d'osier orné de coussins fleuris, se trouvait la plus belle vieille dame du monde, avec ses cheveux blancs, ramenés en élégant chignon, son teint de porcelaine à peine ridé, des yeux pétillants de vivacité et joie de vivre.

Isela procéda aux présentations avec sa vivacité habituelle, pas besoin de grand cérémonial. L'accueil fait à Adam fut chaleureux et convivial et au bout d'un moment, ils étaient tous réunis à bavarder tout en prenant un apéritif.

Isela arqua délicatement un sourcil quand la conversation dériva, mine de rien, sur les aspirations qu'avait M. Carter pour son futur. Thème qui se voulait anodin, sans l'être. En toute évidence, ses parents et sa grand-mère voulaient savoir quelles étaient les intention de ce sympathique gaillard envers leur petite chérie. Elle allait se lever et créer distraction quand la réponse que donna Adam, la laissa clouée à sa place...et elle ne fut pas la seule surprise!

Euh… Gringott’s la banque des sorciers me tente assez. Aussitôt établije demanderai la main de votre fille, si… si elle veut, bien sûr.

S'il avait dit qu'il avait l'intention d'aller chasser le yéti aux Himalayas ou aller séjourner dans une tribu de réducteurs de têtes à Bornéo, Isela n'aurait pas été plus soufflée. Elle sentit la rougeur envahir ses joues et la tête lui tourna un peu, consciente d'être le point de mire de tous les présents. Pendant un instant, elle resta là, la bouche entrouverte sur des parole qui se refusaient à sortir, regardant Adam comme s'il venait de débarquer d'une soucoupe volante. Enfin, se reprenant avec cet aplomb de bon aloi qui la caractérisait, Isela éclata de rire.

Seigneur, Carter...quelle façon de dire les choses. En plus, je n'aurais jamais pensé que tu étais intéressé à un travail à Gringott's, j'ai entendu dire que les Gobelins sont des vrais négriers...je te faisais plus en diplomate, comme ton père ou quelque chose de plus remuant que les finances sorcières.

Regard lumineux à la ronde, petit sourire espiègle avant de poursuivre, comme si rien.

Mais bien sûr, si celui là est ton choix je n'ai rien à redire et en plus si tu veux demander ma main alors...ben non, je n'y verrai pas d'inconvénient non plus.

Un ange passa, suivi de toute la cohorte céleste. On aurait pu entendu voler une mouche. Ce fut Abuelita Mercedes qui sauva la mise en disant:

Il me semble que la petite a dit que oui...je pense que c'est le moment précis où on passe le champagne et on porte un toast.

Tous se tournèrent vers la vieille dame comme si elle venait de donner une sentence définitive, celle ci se contenta d'un sourire angélique.

Allez, mon garçon...ne soyez pas timide...embrassez votre fiancée!

Abuelita!, grommela Isela qui ne savait où en donner de la tête, en passant elle lança un coup d'œil virulent à "son fiancé" l'empêchant de bouger d'un pouce.

Je n'ai pas dit que j'allais me marier avec Adam la semaine prochaine...on parle d'un futur qui peut prendre son temps...en plus qui sait, d'ici là, il aura peut être changé d'avis.

Elle espérait bien que non mais en cet instant, Isela de La Vega ne se sentait tout à fait prête pour embrasser Carter face à toute la famille...l'embrasser, elle voulait bien mais pas pour sceller, presque, d'ores et déjà, un serment d'amour à vie.

C'est vrai, expliqua t'elle, que nous sommes allés, sept ans durant à la même école et qu'on pourrait croire que ça crée des liens...mais dans le cas d'Adam et moi...on ne peut pas dire la même chose. Vous pouvez le lui demander...en fait il y a à peine peu de temps, il avait envie de me tordre le cou et moi de lui casser les pieds...

Sur cet éclaircissement si radical, on préféra passer à table, sans déboucher de champagne. Le repas se passa tranquillement. On parla du temps, du paysage, des lieux d'intérêt visités la veille, d'histoire locale, de tout et de rien, conversation polie, brillante, socialement parfaite. Sitôt le dessert expédié, Isela se leva et prenant Adam du bras, annonça à la ronde qu'elle l'emmenait faire un tour.

Faire un tour dehors, avec le soleil de plomb qui tombait à pic n'était sûrement pas la meilleure des idées mais cette vaste maison offrait assez de coins agréables, entre autres, la superbe bibliothèque du maitre de céans, lieu qui, pour un studieux du calibre d'Adam, ne manquait certainement pas d'intérêt.

Une fois la porte fermée, Isela se tourna vers le jeune homme, le regard sévère.

La prochaine fois que tu me fais passer un moment comme celui de tout à l'heure, je pourrais me fâcher pour de bon...Tu as d'étranges façons pour faire les choses, Carter...tu crois que c'est normal de lâcher un truc pareil, comme ça...sans préavis...et surtout sans avant m'avoir demandé ce que j'en pensais...

Tout en parlant, elle s'était approchée de lui et peu à peu son expression s'adoucissait au temps que son regard brillait d'un éclat malicieux.

C'était de l'inspiration soudaine...ou c'est vraiment ce que tu envisages pour ton futur? Tu sais bien que je suis énervante, crispante, odieuse et Serpentard...du poison à retardement quoi...mais si tu veux vraiment vivre au fil du danger...je me ferai tout un plaisir de t'empoisonner l'existence...

Se hissant sur la pointe des pieds, elle l'embrassa doucement sur les lèvres.

Tu es un peu fou pour un Serdaigle...mais ça me convient parfaitement...en plus on a largement le temps d'y penser...c'est pas demain que tu seras président de Gringott's!

En riant, elle s'accrocha à son cou.

En tout cas, j'ai décidé qu'on va commencer par Tulum...pour fêter nos "fiançailles"...Ça te dit!?

Tulum, identifiée comme ayant eu pour nom originel Zamá, ce qui signifie la cité de l’aube...


Dernière édition par Isela de la Vega-Parke le Jeu 10 Sep - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 4 Sep - 0:25

L’enfant du Pays avait eu raison(comme toujours ?) d’employer l’avion pour les amener sur ses terres. Des paysages d’une beauté incroyable s’étaient déroulés sous eux justifiant amplement ce déplacement… lent. Autre attrait du voyage : Isela elle-même. Sa chaleureuse présence, ses commentaires innombrables, ses rires valaient le détour.
Carter ne manqua pas d’être impressionné par la « maison » des De La Vega. Lui qui n’avait jamais connu que des demeures temporaires trouvait étrange des habitations se passant de génération en génération. S’il avait avoué à Isela qu’il se perdait actuellement souvent chez lui ( manoir du grand-père Carter) elle serait morte de rire, sûrement.
L’accueil de la famille De la Vega-Parke fut des plus chaleureux et leur curiosité au sujet de ce grand gaillard qui orbitait autour de leur fille était très naturelle.
Sa « sortie » au sujet de ses projets fit de l’effet, pas à dire !
Si les parents parurent un poil interloqués que dire de leur fille:


*Le rose lui va bien…*

Seigneur, Carter...quelle façon de dire les choses. En plus, je n'aurais jamais pensé que tu étais intéressé à un travail à Gringott's, j'ai entendu dire que les Gobelins sont des vrais négriers...je te faisais plus en diplomate, comme ton père ou quelque chose de plus remuant que les finances sorcières.

Le jeune homme se sentit très mal. Il avait avancé ses pions en aveugle, sans tenir compte d’une éventuelle rebuffade. Pour lui tout s’était éclairci lors de ce fameux bal. Une alchimie étrange existait entre eux et elle ne pouvait porter qu’un seul nom : l’amour. Tantôt explosif, tantôt en harmonie, un tel mélange ne pouvait qu’être productif. Toujours carré, Adam avait simplement additionné et soustrait les points. Il en sortait vainqueur, selon ses calculs. Mais là… Coincé, il attendit une suite.

*Dis autre chose ! Envoie-moi au diable ou… mais réponds quelque chose…*

Au bord du désespoir, il faillit soupirer très haut quand elle lâcha enfin après un long silence alors que tous la dévisageaient :

Mais bien sûr, si celui là est ton choix je n'ai rien à redire et en plus si tu veux demander ma main alors...ben non, je n'y verrai pas d'inconvénient non plus.

Le silence fut assourdissant. On se regardait comme si chacun analysait cette réplique succincte :

*C’est un oui ou elle se moque encore de moi ?*

Soudain une voix ferme malgré la faible carcasse qui l’habitait clama :

Il me semble que la petite a dit que oui...je pense que c'est le moment précis où on passe le champagne et on porte un toast.
Allez, mon garçon...ne soyez pas timide...embrassez votre fiancée!


Dieu du ciel, Merlin, il était agréé ! La surprise, la joie, lui scia les jambes. Même sans le regard farouche d’Isela qui le contraignait à ne pas bouger, il en aurait bien été incapable. Et la voilà de se lancer dans un de ses redoutables monologue vengeur, destiné peut-être à éclairer les siens sur leur relation réelle :

C'est vrai, nous sommes allés, sept ans durant, à la même école et qu'on pourrait croire que ça crée des liens...mais dans le cas d'Adam et moi...on ne peut pas dire la même chose. Vous pouvez le lui demander...en fait il y a à peine peu de temps, il avait envie de me tordre le cou et moi de lui casser les pieds...

Et tout le reste, murmura-t-il, trop soufflé pour en ajouter.

Assez chamboulé, Adam participa au mieux aux agapes qui suivirent. Il tenta de se montrer brillant ce qui ne lui demanda pas beaucoup d’effort car ses connaissances étaient multiples en de nombreux domaines même hors sorcellerie. Il pressentait une sorte de rancœur chez Isela. Cela ne rata pas, sitôt le dessert expédié, elle l’embarqua vers une destination inconnue.
Allait-elle l’attacher dehors en plein soleil pour qu’il s’y dessèche comme de la morue à cause de son audace ? Le jetterait-elle dans une oubliette quelconque ?
Tiens, non ? Ils allèrent simplement dans la bibliothèque. L’attention d’Adam se détourna de ses préoccupations internes pour se fixer sur les centaines de rayonnages débordants de tomes divers. Déjà il salivait, tenté de se plonger dans son dada quand Miss De la Vega l’apostropha :


La prochaine fois que tu me fais passer un moment comme celui de tout à l'heure, je pourrais me fâcher pour de bon...Tu as d'étranges façons pour faire les choses, Carter...tu crois que c'est normal de lâcher un truc pareil, comme ça...sans préavis...et surtout sans avant m'avoir demandé ce que j'en pensais...

Tu ne veux pas que je travaille chez Gringotts ? A moins que tu parles de… nous ?

Réplique qui eut pour effet d’échauffer la demoiselle :

Tu sais bien que je suis énervante, crispante, odieuse et Serpentard...du poison à retardement quoi...mais si tu veux vraiment vivre au fil du danger...je me ferai tout un plaisir de t'empoisonner l'existence...

Oups ! Un bisou ? Chic !
Manifestement, elle ne l’engueulait que pour la forme. Carter se sentit pousser des ailes sans avoir bu de boisson énergisante et il osa refermer ses mains sur les hanches d’Isela alors qu’accrochée à son cou elle lui confiait ses projets du lendemain : Tulum.


Le reste de la journée se passa comme dans un rêve. Puisqu’il était le « fiancé » potentiel… Adam s’autorisa à promener main dans la main avec son Isela.
Comme promis, elle l’emmena à la plage dès que la température devint supportable. La mer d’azur était terriblement tentante… Isela aussi surtout quand elle se débarrassa de son sweet et short pour apparaître en maillot deux pièces avant de se précipiter à l’eau en l’invitant à grands gestes à la rejoindre.
La timidité naturelle de Carter refit surface. Il n’avait aucune envie d’exposer son corps aux moqueries de sa compagne. Joueur de Quidditch chevronné, il n’était pas une mauviette mais n’en avait pas conscience. Le physique ne l’avait jamais intéressé donc il ignorait totalement si son aspect de cachet d’aspirine musclé serait approuvé ou moqué. Elle insistait tellement qu’il finit par enlever ses vêtements et, en bermuda à fleurs, il la rattrapa dans les flots.
Elle riait aux larmes… Il avait l’habitude. D’un plongeon soudain, il lui fit boire la tasse avant de l’étreindre fortement :


Ris, ris tant que tu veux, ma douce. Tu sais que nous nous sommes trouvés toi l’infâme Serpentarde et moi l’idiot de Serdaigle. Nous n’y pouvons rien, c’est… mathématique.

Tulum !
Extraordinaire, magnifique, magique ! Une citadelle Maya surplombant un décor idyllique…
L’excitation était à son comble pour ce couple de touristes banals parmi tant d’autres. Ces ruines, témoin d’un passé prestigieux, émurent Adam tout en le captivant.
Son guide en main, il suivait tout le parcours prévu pour le béotien, sauf qu’il n’en était point un. Un détail au temple du plongeur, plusieurs autres au temple des fresques retinrent son attention. Les éléments disparates s’assemblaient curieusement. Au bout de deux heures de pérégrination sur le site, il réclama :


Viens à l’ombre, je meurs de soif.

Miss De La Vega devait admettre qu’il y avait de quoi se déshydrater mais elle devait maintenant suffisamment connaître Adam pour se douter que quelque chose le tracassait.
S’épongeant, Carter avala cul sec une demi litre puis rigola :

Tu vas me prendre pour un dingue mais je pense que la légende est vraie.

Yeux ronds de la demoiselle.

Dans l’avion, tu as fait une allusion au passé qui serait présent… je pense comme toi… Ne me regarde pas comme si j’avais une insolation. Tu as vu les fresques et… les puits… Les Cénotes ? J’ai… assemblé les éléments. Si on plonge en pensant à certains symboles, on trouve Chibalba : l’inframonde… Une porte sur... autre chose.

Il s’attendit à une volée de bois verts, ce ne fut pas le cas.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 11 Sep - 22:10

La famille de La Vega semblait avoir accepté tranquillement le fait de ces fiançailles assez originales. Adam leur semblait être un garçon plein de bon sens, intelligent et agréable peut être arriverait il à mâter le caractère explosif de la cadette de la maison. Bien entendu connaissant par cœur Isela, personne ne se faisait des grandes illusions sur ce point!

Mais pour le moment, miss de la Vega s'amusait beaucoup en compagnie de ce fiancé inespéré. Si on lui avait dit trois jours auparavant qu'Adam Carter mènerait son audace à la demander en mariage, elle aurait sans doute subi une crise d'hilarité sans bornes.

Hilarité qui de toutes façons fit des siennes en le voyant en bermuda à fleurs, arborant une pâleur unie sur toute sa musculeuse anatomie.

Dis donc, Carter...tu ne connais pas les bienfaits du soleil, toi!

Elle riait aux larmes, se payant allègrement sa tête quand, sans préavis, il la fit plonger et avaler la tasse. Toussant et crachant de l'eau, elle allait prendre vengeance quand il l'enlaça avec force.

Ris, ris tant que tu veux, ma douce. Tu sais que nous nous sommes trouvés toi l’infâme Serpentarde et moi l’idiot de Serdaigle. Nous n’y pouvons rien, c’est… mathématique.

"Ma douce"...simples mots qui la transportèrent au septième ciel autant que le reste du petit discours.

J'adore ta façon de décortiquer les faits...mais je ne crois pas être si infâme que ça...pas plus que tu n'es idiot...et au cas où...ben...tu es un idiot très attachant!

Fin de la déclaration. L'après midi se passa comme un rêve et la soirée fut occupée à faire des plans pour le lendemain.

Tulum! La magie, le passé retenu entre ces pierres à jamais entre ces pierres brûlées de soleil, face à une mer turquoise, limpide, témoin de splendeurs oubliées.
Mais ce n'était pas seulement la beauté de l'endroit et de ce fond de décor fastueux qu'était la mer des Caraïbes qui retenaient l'attention des jeunes gens...surtout celle d'Adam. Livre en main, il explorait les alentours avec véritable intérêt. Isela, elle, se laissait aller à cette sensation déjà connue, de se trouver à un pas de toucher le hier, s'attendant presque à voir surgir face à elle un prêtre maya paré de ses atours cérémoniels.

Viens à l’ombre, je meurs de soif.

Retombant sur terre, bien au présent, Isela soupira. Il faisait vraiment chaud, cela ne la gênait pas trop mais Adam semblait un peu éprouvé par la rigueur du climat. Heureusement qu'elle avait tout prévu et moyennant un peu de magie, son sac, d'aspect anodin renfermait de vrais trésors. Elle en extirpa une bouteille de limonade bien froide et la tendit au Serdaigle qui en avala la moitié sans respirer. Pourtant quelque chose dans l'expression de son tout nouvellement acquis fiancé l'alerta, certes la chaleur avait quelque chose à voir mais là elle aurait juré qu'Adam avait d'autres raisons pour se montrer presque tracassé.

Qu'est ce que tu as, Carter?...tu prends ton air de studieux face au mystère de l'univers, là...

Et le voilà qui rigolait.

Tu vas me prendre pour un dingue mais je pense que la légende est vraie.

De quoi diables lui parlait il? Il ne tarda pas à éclairer sa lanterne:

Dans l’avion, tu as fait une allusion au passé qui serait présent… je pense comme toi… Ne me regarde pas comme si j’avais une insolation. Tu as vu les fresques et… les puits… Les Cénotes ? J’ai… assemblé les éléments. Si on plonge en pensant à certains symboles, on trouve Chibalba : l’inframonde… Une porte sur... autre chose.

Isela secoua la tête, prise de court par ces paroles...et à la fois émerveillée qu'il ai tcapté l'essence intrinsèque de cet endroit magique.

Tiens, je ne pense pas du tout que tu aies pris une insolation...le cas étant tu ne serais pas en train de me dire ça...Je suis surprise, c'est tout. C'est une chance que tu sois si brillant...Je suis venue ici plein de fois et ces fresques ont toujours attiré mon attention...mais je ne suis pas aussi douée que toi...à quelle conclusion es-tu arrivé?

Elle était vraiment intéressée, en expectative, sûre qu'il avait vu quelque chose qui lui avait échappé, à elle et sans doute peut- être à d'autres studieux des lieux...mais il est vrai que miss de la Vega ne s'attendait jamais à entendre ce qu'elle entendit:

J’ai… assemblé les éléments. Si on plonge en pensant à certains symboles, on trouve Chibalba : l’inframonde… Une porte sur... autre chose.

Là, elle resta la bouche ouverte en pensant ne pas avoir bien entendu.

Une porte sur autre chose?...Euh...un peu fort quand même...passe-moi la limonade!

Elle en but un bon coup, essayant de se remettre les idées en place. Pour ridicule que ça pouvait paraître, Isela croyait à la théorie émise.

Bon...on est à un endroit dédié au Dieu plongeur...ou Dieu descendant...mais entre nous, ça ne me tente pas trop d'aller piquer une tête dans un des puits sans savoir ce qui se passera ensuite...

Adam ne put cacher sa déception. Il avait l'air si sûr de ses déductions. Isela n'était pas trouillarde mais de là à dire qu'elle se lançait éperdue dans une aventure qualifiable pour le moins de...bizarre, il y avait du chemin.

Suis Serpentard, moi...pas Gryffondor!,
se défendit-elle, penaude.

C'était tout dire. Elle écouta néanmoins les idées de son compagnon et finit par se sentir presque aussi tentée que lui d'entreprendre l'aventure.

Mais dis...et si ça se passe comme tu le supposes...comment est-ce qu'on va revenir? Parce que moi, l'inframonde...

Ils étaient sorciers, non? Faudrait y croire! Ragaillardie par l'enthousiasme du Serdaigle, elle s'accrocha à son bras, et le suivit jusqu'aux Cenotes.

N'importe lequel servira à tes desseins?
, s'enquit elle, douteuse.

Rapide consultation des notes prises à la hâte. Ils gagnèrent le côté Nord du site ou se trouvait un cenote, vraisemblablement plus important que les autres, puisque protégé par un ensemble de constructions accolé à la muraille défensive.

Ben...pas à dire, on dirait que c'est le bon...à quels symboles devons-nous penser?

Xibalba, Kukulkan, Kinich Ahau, passé, présent, infini.

Diables, Carter...tu pouvais pas trouver plus simple?

Elle n'eut pas de mal à mémoriser ça mais juste avant de faire le dernier pas, entama , sait on jamais, une petite prière au Dieu de son enfance.

Pour si jamais, Adam!
, elle l'embrassa très vite puis fixa le regard sur la surface calme de l'eau sombre. Dans sa tête, les noms se répétaient en boucle, s'accrochant à la main forte de Carter, elle se laissa guider puis fermant les yeux...sauta dans le gouffre!

Tourbillon de l'infini qui emportes, tourbillon sans fin qui parcours le temps...Sensation vertigineuse, où se perdaient les sens, où s'étouffaient les cris...

Buluc Chabtan! Buluc Chabtan!!!


Quel atterrissage! Encore à moitié sonnée par cette arrivée assez brutale, Isela s'enleva les cheveux du visage, chercha Adam du regard et se trouva nez à nez avec quatre individus richement parés de plumes et autres atours de grande cérémonie, qui la contemplaient, exultants.

Oups...

Les autres se lancèrent dans une série de pas compliqués, sans doute partie d'une chorégraphie assez étrange. Mais où était Carter!? En regardant avec plus d'attention, la Serpentard se rendit à l'évidence que la foule qui observait cette espèce de rituel n'avait rien d'un groupe de touristes curieux...mais alors là, pas du tout!

ADAAAAAM!!!!
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mer 16 Sep - 12:24

Comme il ne s’y était pas attendu, Isela n’avait pas du tout été intéressée par son idée de découvrir la voie que d’autres avaient cherché.

Bon...on est à un endroit dédié au Dieu plongeur...ou Dieu descendant...mais entre nous, ça ne me tente pas trop d'aller piquer une tête dans un des puits sans savoir ce qui se passera ensuite...

Elle n’avait pas tort ; ce serait fou de se lancer en aveugle sans porte de sortie :

J’ai lu les symboles inverses ; si ça ne nous plaît pas, on pourra ressortir sans problème.

Suis Serpentard, moi...pas Gryffondor!,

Et moi ni l’un ni l’autre ! Si je pensais qu’il y avait du danger, je ne te proposerais pas un truc pareil !
Je suis persuadé que tout ira bien. Regarde mes notes, j’ai fait ce graphique. On atterrit puis on prend les autres symboles pour rentrer en cas de pépin.


Pourquoi tentait-il d’être si convaincant. Pour fanfaronner et démontrer son intelligence ? Non, simplement par curiosité.
Isela doutait toujours, elle posa des questions pertinentes auxquelles il s’efforça de répondre.
Oui, tout portait à croire que le puits menant à l’inframonde était le plus grand, le plus central. Elle s’y laissa guider et mémorisa les symboles donné par Carter. Pour le plus grand plaisir du garçon, Miss de La Vega l’embrassa juste avant de sauter le pas. Dans un bel ensemble, ils sautèrent.
Même le plus tordu des transplanages ou portoloin ne conférait une sensation pareille. Les symboles répétés par son cerveau semblaient ouvrir un porte et, au lieu d’une rencontre glaciale, Adam crut flotter dans un tourbillon. Désorienté, il lâcha la main d’Isela et frappa assez durement quantités de buissons avant que tout ne s’arrête.


Isela, ça va ?

Incrédule, le Serdaigle constata que sa compagne n’était pas à ses côtés. Assez énervé et inquiet, il se mit à fouiller les abords en l’appelant doucement. Une éclaircie de la forêt lui présenta un tableau surprenant. Quelle foule ! Un beau troupeau d’êtres bariolés clamait des imprécations réjouies face à l’escalier monumental d’une sorte de temple. Tout en haut des marches se trouvaient d’autres emplumés qui entouraient une table de pierre sur laquelle reposait une jeune fille en robe blanche.

*Mince, je tombe en plein sacrifice, moi !Vite que je retrouve Isela et que…*

Un doute affreux s’insinua… se pourrait-il que la future victime soit…

*Par Merlin, non !*

Réfléchir à toute allure… Même si la fille là-bas n’était pas sa fiancée, il ne pouvait rester là à ne rien faire et laisser ces barbares prendre le cœur de cette innocente. Avec de l’audace et de la magie…
Rapidement, Adam se dévêtit ne gardant que son slip qu’il transforma en pagne. Un sortilège appliqué des pieds à la tête recouvrit entièrement son corps d’une pellicule dorée. Sans oublier carnet et baguette, il aurait souhaité un masque d’or… De vagues souvenirs lui permirent d’en créer un vite fait. Assez rudimentaire, il ferait l’affaire. Là-haut le rituel se poursuivait, avec les litanies étranges que, surpris, Carter comprit :


Ô grand Buluc Chabtan!!! Reçois cette offrande, que par elle tu nous accordes tes bienfaits ! Nous voulons la victoire sous nos ennemis ! Sois béni par ce sang innocent !

La foule se tut en écoutant cette prière, un couteau à lame étrange ses leva au-dessus de la poitrine de l’endormie ; Adam transplana direct sur le haut de l’escalier :

Arrête ! ordonna-t-il fortement.

Silence de mort avant que prêtres et foule ne se prosterne. Là, devant eux, avec le symbole d’un œil bordé de noir, se tenait sans en douter, l’incarnation divine invoquée.
Un coup d’œil à la fille fit chavirer Carter. C’était bien Isela qu’il venait de sauver du sacrifice.
Sans se soucier du voisinage, Adam leva sa baguette sur sa fiancée :


Enervatum

Immédiatement, elle battit des paupières et faillit hurler. Reconnut-elle la baguette ou le corps musclé du garçon ? Toujours est-il qu’elle se contenta de se lever et de se prosterner puis se plaça à ses côtés :

Nobles serviteurs, j’emporte votre offrande. J’accéderai à vos prières !

Pas question de traîner dans le coin et que quelqu'un découvre le subterfuge.
Crac, ils s’évaporèrent laissant l’assistance médusée.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Mer 23 Sep - 2:17

Son hurlement n'émut personne pas plus que ne fit apparaître le Serdaigle. Isela essaya de se mettre hors d'atteinte des emplumés...sauf qu'il n'y avait pas où aller. Elle repassa à toute vitesse ses connaissances en rituels religieux mayas et la conclusion à laquelle elle arriva ne lui plut pas du tout...en plus, ces quatre là, qui avaient l'air de grands prêtres, la regardaient bizarrement une fois finie leur petite danse.

*Ay, Iselita...t'es fichue!*

Parce que là, si on en croyait à l'autel de pierre et les invocations, là se préparait un sacrifice et tout le monde...sauf elle, semblait croire que les dieux bienveillants l'avaient envoyée par poste céleste pour leur servir...d'offrande.

Pardon...je passe!

Malheureusement, personne ne demanda son avis et deux costauds, jaillis de nulle part, la prirent chacun d'un bras, la soulevèrent de terre pour l'emmener à l'intérieur du temple. Jetant un coup d'œil du genre terrorisé aux alentours, Isela vit son sac, tombé dans un coin...avec sa baguette!

De ce qui se passa ensuite, elle n'en sut rien. On lui avait fait avaler un breuvage au goût de miel et elle s'était gentiment endormie.


Le réveil avait été...spectaculaire!

À peine ouvert les yeux, elle réalisa qu'un miracle ou du moins quelque chose d'approximatif venait de se produire. Là, au pied de l'autel de pierre, bizarrement attifé se tenait Adam. De ça, elle en était sûre...qui si non aurait cette couleur aspirine à peine métissée par un certain hâle doré...léger hâle doré! sur sa souple et musclée charpente de joueur de Quidditch...ah oui, en plus, sa baguette de chez Ollivander n'était pas un détail négligeable.

Sans hésitation (aucune, croyez moi!), elle sauta à bas de l'autel de sacrifice, se prosterna humblement face au Dieu sauveur et prit place à ses côtés.


Nobles serviteurs, j’emporte votre offrande. J’ accèderai à vos prières !

Isela sentit son bras fort l'enlacer et avant de dire ouf! ils se retrouvaient ailleurs...quelque part, à l'ombre de la falaise, à deux pas de la mer turquoise. Adam se laissa tomber lourdement sur le sable. Du coup, la gaillarde divinité maya, semblait à bout de souffle. Isela se précipita à son secours.

Adam...Adam!? Mon pauvre amour...qu'est ce que tu as?...Oh, mon Dieu, toute cette magie t'a crevé...

Elle lui enleva le masque et scruta ses traits pâles...trop pâles. Il se laissa accommoder sur le sable chaud, faute de mieux et n'opposa aucune résistance quand elle lui prit sa baguette et lança un Accio Sac d'Isela...à son grand bonheur le sac atterrit à ses pieds un instant après.

Nous avons un peu de chance là...regarde...dans ce sac j'ai de tout! Ah, ma baguette...je suis contente de l'avoir...

Un petit Revigor le mit d'aplomb mais il avait toujours l'air tout secoué.

Tiens, voici un peu de limonade fraîche!

Elle le regarda, tout attendrie, pendant qu'il vidait la bouteille avec évident plaisir. Un nouvel Accio plus tard et les vêtements d'Adam faisaient leur apparition, pas question de le laisser aller de par le monde en pagne...quand même pas!

Fouiller dans les profondeur du sac lui prit un moment mais elle finit par exhiber, ravie, un paquet de biscuits.


Ça nous fera quelque chose à manger...j'avoue que les émotions fortes me donnent faim, pas toi?...Qu'est ce qu'on fait maintenant? On retourne là bas, discrètement et on saute de nouveau dans le puits?

Avec un soupir dépité et une moue, elle posa la tête sur l'épaule de son héros.

On est fins là...retourner au fichu puits ne sera pas facile...avec tout ce monde dans le coin. Pas à dire, elle était bien peuplée Tulum en son temps...tu as un plan, chéri!? Parce que moi là...je n'ai pas une seule idée valable.

Nouveau soupir. Ça faisait du bien d'être avec lui même si leur situation n'était pas des meilleures, mais Isela avait une grande confiance en lui, elle savait que son Serdaigle préféré saurait les tirer d'affaire...d'une façon ou d'une autre.

Puis son attention se vit détournée par des gros nuages sombres courant le ciel.


Je ne voudrais pas pécher de pessimiste mais là...je crois qu'on va avoir droit...à un orage. Ce ne serait pas une mauvaise idée si on cherchait un endroit plus abrité...d'ici un moment...

Un roulement de tonnerre très à ton avec ses propos les fit se mettre en mouvement plus tôt que prévu.

Il y a des grottes par ici...viens!

Longeant la falaise, ils grimpèrent comme des cabris jusqu'à une ouverture dans la roche, assez en hauteur pour les mettre à sauf de l'assaut des vagues...la mer, si calme un moment auparavant, se moutonnait.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Dim 27 Sep - 21:07

Pouvait-on être aussi crevé pour une dépense magique à répétition ? Jamais Adam n’avait fait une telle expérience. Pour Isela il se serait épuisé davantage s’il l’avait fallu. Là, tout bête après ces efforts, il laissa Miss de La Vega œuvrer comme elle le voulait. Elle le revigora, lui offrit de la limonade avec tant d’attention que le jeune homme en demeura pantois.

On est fins là...retourner au fichu puits ne sera pas facile...avec tout ce monde dans le coin. Pas à dire, elle était bien peuplée Tulum en son temps...tu as un plan, chéri!? Parce que moi là...je n'ai pas une seule idée valable.

Chéri ? Elle l’appelait ainsi ? Tout l’or des mayas ne valait rien en comparaison à ces quelques mots.
Mastiquant un biscuit, il essaya de remettre ses idées à l’endroit :


Le puits n’est pas la seule issue. Merci d’avoir pris le relais et rapporté nos affaires. Je suis presque complètement out avec ces transformations et déplacements. J’aurais tué tout le monde, s’il l’avait fallu.

Il venait de faire une déclaration fracassante à laquelle la beauté mexicaine ne répondit que par :

Je ne voudrais pas pécher de pessimiste mais là...je crois qu'on va avoir droit...à un orage. Ce ne serait pas une mauvaise idée si on cherchait un endroit plus abrité...d'ici un moment...

Ah ? Dans le fond, elle avait raison. Le ciel changeait d’aspect, la mer aussi. Rassemblant leurs effets, ils coururent se réfugier dans une grotte, en hauteur, loin de la tourmente qui se déchaînait au dehors. Un feu aurait été bienvenu mais par prudence, ils n’en allumèrent point.
Très naturelle, Isela trouva refuge dans ses bras. Chaleur partagée… Adam freina les assauts de ses sens emballés. La tenir contre lui était déjà si fou. Inutile d’essayer d’aller plus loin, c’était bien ainsi. Il se contenta de caresser ses cheveux en lui déposant un baiser sur le front.


Dors, ma mie. Un peu de repos ne fera pas de mal.

Ils s’allongèrent sur le sol sableux de la cavité. Quoique très las, Adam ne dormit pas. Des cordes tombaient au dehors, sûrement que la populace locale y voyait un courroux du dieu… Elle devait avoir vidé les lieux. Tant mieux…
Il ne l’avait pas dit de suite à son aimée mais si ses habits étaient revenus, son précieux carnet, lui, n’était pas là…
Quelques biscuits, un peu de limonade, ce n’est pas avec ça qu’ils tiendraient longtemps.
Merlin merci, le serdaigle avait une fabuleuse mémoire. Tenant sa belle d’un bras contre lui, il refit, sans hésiter, les graphiques originaux.
Sa baguette, fidèle, traça un plan dans le sable. Etonné, Adam remarqua des divergences avec l’original. D’après ce nouveau plan, un passage s’ouvrait depuis la grotte. Cette grotte ? Quel hasard extraordinaire.
Cela demandait réflexion. Laissant Isela au Pays des rêves, Carter se leva et explora les alentours. Bizarre, il ne vit rien qui correspondait à sa « vision »
Fixant une muraille épaisse, il se persuada qu’un autre chemin s’ouvrait à partir de là. Que réclamait la roche pour s’ouvrir ?
Prudent, il l’inspecta de très près. Des traces brunâtres, infimes, attirèrent son attention. Du sang ? La roche désirait du sang ? Son sang ? Sans trop y croire, Adam s’appliqua un léger sectumsempra au poignet. Projetant son sang sur le « mur », le jeune homme vit celle-ci se déchirer dévoilant un boyau obscur.
Il retourna près de sa belle dont il picora le visage de doux baisers :


Debout, mon amour. J’ai ouvert un chemin ; viens.

Même à moitié sonnée, Miss de La Véga-Parke était adorable aux yeux d’Adam qui n’osait pas encore trop croire à sa chance d’être pleinement agréé. Par la main, il la guida à l’ouverture devant laquelle la demoiselle renâcla :

Euh… avoua Adam. Ce n’était pas prévu, j’ai perdu mes notes… Aucun accio ne m’a ramené le carnet… De mémoire, j’ai reproduit le principal et une indication inédite est apparue dans le sable. Ce lieu, cette grotte est… magique.
Avec ce qui tombe dehors pour Dieu sait combien de temps, je pense qu’on devrait explorer un peu. Tu veux ?


Sa mine de chien battu aurait fait fondre un iceberg. Raisonnable, Isela le suivit en lui bassinant les oreilles pour son plus grand plaisir.
Elle avait beau pérorer, critiquer, il l’avait percée à jour. Beaucoup de son attitude n’était que factice. Isela était fière, querelleuse, acide pour cacher ses faiblesses. Il aimait chacune de ces facettes et s’il parvenait à s’imposer dans les petits caprices de sa dame de cœur, il serait le plus heureux des hommes car il ne s’ennuierait jamais avec elle.


Toujours main dans la main, ils avancèrent à la lueur d’un « lumos ». La muraille se referma derrière eux dans un bruit très… brutal.

*Pourvu que ce ne soit pas notre tombeau. Je dois la sortir de là.*

Il regrettait de l’avoir entraînée là-dedans. Rentrer au soleil, rire avec elle devenait son objectif premier.
Chaque pas s’effectua prudemment, dans un silence absolu troublé par des sons ressemblant à des gouttes d’eau tombant du plafond.


*Stalagmites en formation…*

En projetant le rayon lumineux au plafond naturel, Adam confirma ses idées.
Ils progressèrent lentement, évitant glissades ou faux pas. Bientôt une lueur apparut au bout du tunnel. Tout joyeux, Carter accéléra.


Ça ressemble à la lumière du jour, on a traversé, on a…


AAAAaaaaaaaaaahhhhhh

Il tomba.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Jeu 8 Oct - 18:35

Simple orage? Tempête tropicale? Ouragan catégorie 5? En ce moment précis, Isela se fichait royalement de tout cela. Adam était là et un solide abri de pierre les protégeait de l'intempérie déchainée. À croire qu'ils s étaient fourrés dans un fameux pétrin. Perdus dans le temps et l'espace. Trépidante façon de passer une après midi de vacances!

L'épaule du Serdaigle était un oreiller très confortable et ses bras lui fournissaient une chaleur délicieusement douillette et rassurante. Malgré elle, Isela bailla.

C'est fou ce que les émotions fatiguent.

L'avait elle dit ou simplement pensé? La chose est que ses paupières se fermaient. Il lui sembla entendre Adam parler mais ses mots se perdirent quelque part entre ici et là.

Suivante sensation, très agréable, faut l'avouer, fut d'être tirée de ses rêves par une pluie de baisers sur son visage. La bouche en cœur, les yeux encore fermées elle attendit la suite mais ce qui vint furent les mots d'Adam, qui eurent pour effet de la faire se réveiller tout à fait.

Debout, mon amour. J’ai ouvert un chemin ; viens.

Un chemin? Quelle idée géniale. Pour aller où? On verrait bien. Isela se leva, récupéra on sac et prit la main que lui tendait M. Carter pour la guider vers un boyau sombre s'ouvrant dans la roche.

On va entrer là? Pourquoi? D'ailleurs suis presque sûre que c'est pas le bon chemin. On devrait pas aller plutôt vers l'extérieur?

La réponse fournie par le futur homme de sa vie la laissa assez perplexe.

Euh... Ce n’était pas prévu,
j’ai perdu mes notes… Aucun accio ne m’a ramené le carnet… De mémoire,
j’ai reproduit le principal et une indication inédite est apparue dans
le sable. Ce lieu, cette grotte est… magique.


Ah bon!? Et alors, on confie en ta fabuleuse mémoire et on s'engage à la comme on peut dans un trou inconnu? Si c'est pas la meilleure idée du siècle, qu'on me pende des pouces! On devrait pas mieux rester ici?

Avec ce qui tombe dehors pour Dieu sait combien de temps, je pense qu’on devrait explorer un peu. Tu veux ?


Elle sentit une pointe de son habituellement hargneux caractère faire surface mais il la regardait avec sa meilleure expression d'épagneul perdu. Boudeuse, question de ne pas sembler capituler de bon gré, miss de La Vega se laissa entraîner.

Ça me dit rien de bon, je te l'avertis d'ores et déjà, si ça foire ce sera ta faute et rien que ta faute...Quelle idée! Il n'y a qu'un Serdaigle pour faire des choses pareilles...La logique mathématique de tes idées, tu sais ce que j'en fais moi, de la logique?

Quand on a réputation de serpentarde grincheuse, il faut savoir la maintenir et Isela n'allait pas céder si facilement, elle continua de parler à tort et á travers, tout en suivant Carter comme un docile toutou.

Lumos à la clé, ils s'engageaient dans le boyau...quand la muraille, derrière eux se referma avec un bruit funèbre qui ne présageait rien de bon.


Ça fout la trouille!

Elle avait soufflé ça en s'accrochant à son bras de toutes ses forces mais il continuait avec la prospection des lieux d'un air de spéléologue expert. Isela s'attendait presque l'entendre se lancer dans l'énumération des diverses formations aux formes étranges qui s'offraient à leurs yeux.

C'était glissant, humide, froid, ça dégoulinait de partout...Isela frissonna de plus belle. Tant pis pour la fierté des Serpentards...elle avait peur. Heureusement qu'une petite lueur apparaissait au final du passage, elle allait soupirer soulagée quand en se défaisant de son étreinte, il accéléra.


Ça ressemble à la lumière du jour, on a traversé, on a…

On a quoi?


AAAAaaaaaaaaaahhhhhh

Freinant à sec, Isela resta plongée dans ces ténèbres glauques en essayant de deviner ce qui était arrivé au Serdaigle. Passée la première seconde de stupéfaction, elle commença à hurler...

ADAAAAAM!!!! ADAAAAAAM!!!

Gracieux effet celui de l'écho...sauf que cela n'amusa en rien Isela d'entendre sa voix répercuter sur les parois de pierre. Un sanglot lui serra la gorge, alors utilisant son instinct de sorcière (ca doit servir à quelque chose!) tira sa baguette, un Lumos suffit pour l'informer sur ce qu'elle savait déjà...Adam n'était plus là, il avait disparu, comme englouti par la terre...

Une minute plus tard, elle en eut la ferme conviction en arrivant au pied d'un autre trou qui se perdait, perpendiculaire dans les noires entrailles de la planète...de quoi la faire sauter de joie. Un bout de T-shirt accroché sur une saillie confirma que celui là était le chemin pris...de mauvaise façon par son chéri. Essayer de descendre doucement se révélait impossible, grâce au Lumos, elle découvrait des parois lisses, comme une espèce de tube...mais Adam était en bas...où que ce soit...et elle devait le rejoindre.

Ay Diosito!, elle se signa (sorcière catholique!) et avec une résolution très peu digne d'une Vert et Argent, se laissa glisser dans cet étrange passage, Adaaaaaaaaaaaaaaaaam!

On lui tapotait les joues avec empressement.

Mme. la Comtesse...Mme. la Comtesse!

Isela ouvrit un œil incertain. Des visages souriants se penchaient sur elle. Quel air soulagé.

Oh, madame, quelle peur terrible...mais vous voilà de retour parmi nous...chère, chère comtesse!

Mais de quoi lui parlait on? Elle avait dû prendre un drôle de coup en arrivant au bout de sa glissade...Un petit coup d'œil discret, mine de rien, l'informa, à sa grande surprise, que l'en droit, très douillet d'ailleurs, où elle se trouvait, n'avait absolument rien à voir avec un triste trou...mais plutôt avec un lit...

Un lit!?

Elle se redressa vivement sur son séant et considéra l'entourage d'un regard qui démentait son antérieure faiblesse...Des femmes! Enfin cela n'aurait eu rien de trop extraordinaire si elles n'avaient pas été vêtues à la mode "Autant en emporte le vent"...

*Oups! Où diables suis je tombée?*


La voyant un peu éperdue, une des dames présentes crut bon la rassurer, de charmante façon.

María Mercedes chérie...tu as fait une chute, on ne sait comment, mais on t'a retrouvée tantôt au Parc...c'est Charlotte qui sera ravie de l'apprendre, elle s'est beaucoup préoccupé en apprenant ton accident...

Pardon...je me sens un peu étourdie...

C'est normal, ma chérie, mais si tu te sens mieux, il est déjà temps de t'habiller pour le bal.

Bal?

Mais bien entendu
, gloussa l'autre en faisant tournoyer gracieusement sa large crinoline dans un froufrou de jupons empesés avec un air faussement indigné, tu ne vas pas me dire, Maria Mercedes de Léon y De La Vega, que tu as oublié que ce soir c'est le bal de l'Empereur!?

Isela se relaissa tomber sur ses oreillers. María Mercedes de Léon y de La Vega...avait été son arrière-arrière grand mère (ou peut être manquait il un arrière de plus?) Comtesse de León...elle avait brillé dans la cour impériale de...Maximilien 1er du Mexique!

Dès que je te trouve, Adam...je te t'étrangle!
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Dim 11 Oct - 18:02

Monsieur l’ambassadeur, Monsieur, allez-vous bien ?

Hein, quoi ? À qui parlait-on ?
Perclus de partout, Adam ouvrit les yeux au bas d’une cage d’escalier impressionnante. Autour de lui s’affairaient des laquais en belle livrée
.

On vous a cru perdu ! Nous n’osions pas vous bouger, vous sembliez si… mort ! Une telle chute ! On peut dire que vous l’avez échappé belle, Lord Carter.

Aidé de la domesticité, Adam reprit une position verticale bien plus honorable à sa condition. Se laissant guider jusqu’à une pièce où on l’allongea sur une tonne de coussin, l’ex-Serdaigle tentait de remettre de l’ordre dans ses idées. Pour une chute, il en avait fait une belle oui ! Mais… d’autant qu’il s’en souvienne, il était dans une caverne quand ça s’était produit.

Nous allons appeler votre médecin ! s’empressa le valet. Il faut nous assurer que votre grâce est en pleine forme si elle veut aller au bal ce soir.

Un… un bal ? Vraiment ?

Facile de jouer les confus après une telle pirouette sur des marches.
En tout cas, Lord Carter roulait sur l’or aussi bien que sur le marbre. Des souvenirs confus émergeaient. S’il se rappelait bien de la généalogie familiale, son arrière-arrière-arrière grand-père Rodolphe avait été ambassadeur du Mexique vers 1865 alors qu’il n’était âgé que de 25 ou 30 ans.
Serait-il possible que la chute dans la grotte magique lui ait fait pénétrer le corps de son aïeul ?
Très troublé, Adam refusa de voir quelque médecin que ce soit. La pire des questions qui le taraudait était : où était passée Isela ?
Puisque leur maître affirmait aller bien, les valets se retirèrent non sans s’être informé des désirs du Lord. On lui parla d’un équipage prêt pour 19 heures. Il était de bon ton de se présenter au palais impérial au moins une heure avant l’arrivée officielle du monarque.
Les cadeaux avaient été expédiés, il suffisait à l’ambassadeur de leur indiquer quand il désirait prendre son bain et se faire habiller.


Le plus tôt sera le mieux, déclara-t-il.

Quelle barbe de devoir se laisser triturer par des mains inconnues. A croire que son ancêtre ne savait rien faire de ses dix doigts.
N’empêche que trois quart d’heure plus tard, un Adam superbe en habit broché, la poitrine couverte de distinctions honorifiques, se mirait avec stupeur dans la psyché de sa chambre tendue de soieries.
Avec ses cheveux bruns plus longs et bouclés, il se faisait l’effet de participer à un carnaval. Encore heureux qu’on n’ait pas fait de remarques quand il avait dédaigné la perruque poudrée !
Il brûlait d’envie de prendre la fille de l’air mais jamais il ne partirait sans avoir eu une chance de retrouver Isela. Il y aurait foule au bal de l’empereur. Toute l’aristocratie du coin se devait d’y participer.
Effectivement, quand le carrosse remonta la splendide avenue vers la colline surplombant Mexico, son équipage eut du mal à se frayer un passage parmi ceux des autres invités. Bon an mal an, il parvint à bon port. Il avait l’air fin, pensa-t-il, avec ses souliers à boucles et son épée d’apparat. Enfin…
Lorgnant à gauche et à droite, répondant à des saluts de parfaits inconnus, il se fraya un chemin jusqu’à la salle de bal déjà bondée.
Tous ces habits, uniformes, crinolines lui donnaient le tournis. Une coupe de Champagne en main, il fit le tour de la salle en souriant d’un air faussement décontracté. Puis, il la vit ! A n’en pas douter la jeune beauté entourée de duègnes, ne pouvait qu’être son Isela !
Avec une telle tournure, elle était absolument divine. Sentant son cœur s’emballer, Adam voulut s’immiscer dans le cercle des nombreux admirateurs de la belle. Il y arrivait presque lorsqu’on le retint par le coude :


Ah ! Lord Carter, enfin vous voici ! Il est des choses urgentes dont nous devons débattre. L’opposition à l’empereur augmente, et…

Plus tard, mon ami ! Ce soir, pas de politique, voulez-vous ?

L’interlocuteur sembla un poil offusqué mais Adam n’en avait rien à cirer. Ecartant les bellâtres qui, la bouche en cœur, tentaient d’intéresser Miss de La Vega, il essaya, lui aussi, de capter son attention.
Comble de malchance, juste au moment où il allait enfin lui adresser la parole, l’hymne national vibra dans l’immense salle de bal.
Tous se tournèrent vers l’estrade, l’air recueilli, pour voir apparaître Maximilien 1ère dans toute sa splendeur.
L’hymne achevé, chacun et chacune plongea dans une profonde révérence alors que l’empereur, flanqué de sa gentille épouse Charlotte, ouvrait le bal par une valse.
On observa le couple évoluer quelques minutes puis, peu à peu, d’autres couples se joignirent aux monarques. Voilà l’occasion rêvée !
Déjà une main se tendait vers celle d’Isela quand Adam prit l’offensive :


Désolé, cette danse m’est réservée !

Il s’inclina bien bas devant la demoiselle dont le regard fulminait. Pas le temps de lui laisser décider de refuser, un bras puissant enserra la fine taille et l’entraîna évoluer avec grâce sur le parquet lustré.

Je suis si content de te retrouver, ma chérie ! Dieu que j’ai eu peur de t’avoir perdue. Maintenant que je te tiens, je ne te quitte plus !

La valse se poursuivit alors qu’ils échangeaient des informations à toute vitesse. Dans sa tête, Adam entrevoyait une sortie en douce et un transplanage vite fait histoire de reprendre le fil de leurs propres existences. Hélas, à peine les dernières notes achevées, le couple se vit entouré de messieurs à la mine outragée. L’un d’eux, un grand gars au teint olivrâtre, toisa carter comme s’il voyait une déjection canine :

Monsieur, je suis au regret de vous signaler que votre statut d’ambassadeur sur notre territoire ne vous autorise en rien à vous conduire tel un barbare.

*Qu’est-ce que j’ai fait de travers ?*

Perdu, Adam chercha le soutien d’Isela dont il n’avait pas lâché la main.

Vous venez, devant témoins, d’entraîner à la danse, sans son consentement, la jeune comtesse María Mercedes de Léon y de La Vega. De ce fait vous avez grandement offensé Le duc Roberto Ignacio di Cavalatra, prétendant officiel à la main de la señorita.

Adam prit le parti de sourire :

Il me semble, señor, que la comtesse n’y a point vu offense, elle.

Un gant immaculé lui frappa le visage :

Le duc di Cavalatra vous demande réparation de l’outrage demain, à l’aube, dans la cour Est du palais. Amenez, deux témoins, s’il vous plaît.


Trop soufflé pour répliquer, Carter vit s’éloigner les trois hommes raidis comme si un manche de balai leur était rentré dans le… fondement.
Il voulut en parler avec Isela mais déjà celle-ci était récupérée par ses chaperons, et ils ne purent échanger que des regards affolés pendant qu’on entraînait au loin sa belle.
Une main se posa sur son épaule :


Décidément, Rodolphe, tu ne te feras jamais aux moeurs de ces hidalgos déplacés. Je serai ton témoin, si tu veux. Je crois que Sir Lewis voudra être ton second témoin.

Euh… Merci, mes… amis.

Franchement, qu’est-ce qui t’a pris ? Je sais que la comtesse est mignonne mais tu es tombé sur la tête ? Nous savons tous qu’elle est promise à cet idiot de Di Cavalatra.

Je… je suis tombé dans les escaliers cet après-midi, sourit Adam d’un sourire sans joie. Le duel aura lieu comment… je suis… perturbé.

L’autre lui flanqua une bourrade dans le dos :

Ce sera l’épée ou le pistolet. Le Duc est bon, très bon aux deux.

Et moi, je ne suis bon… à rien… répondit Carter, abattu.

Autre bourrade à le faire chavirer :

Mais si, tu manie très bien une certaine baguette que les filles trouvent magiques !

Si cela en fit rire quelques-uns alentour, Adam, lui, réfléchit. Impossible de déroger à cet engagement au risque de faire passer son aïeul pour un couard, ce qui ferait tache dans la généalogie.

Très bien, j’irai. Soyez présents au lieu dit à l’heure dite. Bonne soirée, je vais… rédiger mon testament.

En fait de testament, Adam passa du temps à établir un plan. Sa vraie baguette magique était dans sa poche. Sitôt rentré à l’ambassade, il s’isola et forma son patronus à qui il ordonna de délivrer un message à Isela.

Ma chérie, impossible de déroger à ces questions d’honneur. Sois sans crainte, tout ira bien. Arrange-toi pour être présente en bordure de la cour Est à 6 heures ce matin. Je t’aime.

L’aube se pointait. En pantalon noir moulant et chemise blanche surmontée d’une cape noire, Carter fit les cents pas dans la cour du palais impérial. Ses témoins avaient dû passer la nuit à s’enivrer bellement vu la tête qu’ils affichaient. Un équipage apparut enfin. Deux des hommes de la veille en descendirent, escortant un homme d’âge mûr au léger bedon et au crâne dégarni.

*Ben si c’est ça le prétendant de la comtesse, tout le monde comprendra son choix…*

Les témoins se concertèrent, ledit Lewis vint lui rapporter les modalités du duel :

Pistolets, mon vieux ! Désolé !

Un coup d’œil alentour lui prouva la présence lointaine d’Isela qui devait se demander comment il allait les sortir de là.
Distance de vingt pas, on se retourne et on vise…
Adam, se tournait, pistolet braqué devant lui, quand le coup adverse partit. La vache avait anticipé… Grimaçant, Adam se tint le braset, quand il retira sa main, tous purent constater que le premier sang avait été versé.


Lewis intervint :

Premier sang ! Le combat est terminé, et…

Que non pas ! rugit un de témoin du Duc. Il s’agit d’un duel à mort !

*On aurait quand même pu me prévenir*, songea Adam.

Très volontairement, il déchargea son pistolet… en l’air. Son adversaire eut l’air perplexe mais, déjà, un de ses témoins lui donnait une autre arme chargée. Le coup partit aussitôt. Et, contre toute attente, Adam resta debout. Lewis lui fourra un nouveau pistolet en soufflant :

Achève-le, vite, ils rechargent !

Ralala, ça embêtait Carter d’en arriver là. Sa baguette se pointa :

Impero !

Le Duc vacilla, complètement sous contrôle.

Oubliettes !

Les quatre témoins tombèrent dans les pommes.
Adam lança un accio balai et un genre brossdur arriva à toute allure. Il ne restait plus qu’à embarquer sa belle et à filer avec elle.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 6 Nov - 15:45

Être une des femmes les plus admirées de la cour impériale, se voir entourée d'admirateurs baveux et sentir que l'envie féminine lui poignardait le dos était certes une expérience assez agréable. Une autre aurait été aux anges. Isela, elle, fulminait. Tout le monde prenait son indifférence rageuse pour une nouvelle tactique de coquetterie et ne devenaient que plus prévenants et charmants.

*La barbe...où est Adam?*

Elle ne tarda pas à voir une réponse. Il se pointa , vêtu comme un prince et écartant les prétendants, exigea le droit à danser avec elle. C'était grisant, évoluer sur ce parquet poli comme un miroir, telle une Scarlett O'Hara dans les bras de celui que tous appelaient mylord.

Si tu as la bonté de m'expliquer ce qui se passe, je t'en serais reconnaissante!

Il expliqua...tout était en relation avec leur fameux plongeon dans ce fichu puits, comme si elle ne s'en était pas douté!

Et comment on va se tirer de la...parce que reconnais le...on a beau être assez près de chez moi...on est à plus d'un siècle de notre temps!

Adam se montra adorablement rassurant et lui faisait part de son plan quand la danse toucha à sa fin. Là, tout se gâta. On provoquait Adam en duel, on l'éloignait de lui...Des mines sévères l'entourant, Isela eut droit à un sermon en toutes règles de part de la duègne de service.

Ton comportement de ce soir, María Mercedes, défraye la chronique, tu outrepasses les limites. Tu es la fiancée officielle du Sieur Di Calatrava et ne peux t'exposer ainsi aux jaseries en dansant de la sorte avec ce fat de Lord Carter. Que veux tu? Qu'on pense que tu es une de ses innombrables maitresses?

Ah...parce que son Adam chéri était un coureur de jupon reconnu? Vaillant ancêtre dont il n'aurait pas hérité ces vilaines habitudes. Elle savait qu'il trouverait la solution et sans avoir pu le revoir ce soir, elle se laissa entrainer de retour chez elle pour s'y morfondre en attendant. La visite intempestive du brillant patronus de son chéri la tira de ses moroses réflexions.

Ma chérie, impossible de déroger à ces questions d’honneur. Sois sans crainte, tout ira bien. Arrange-toi pour être présente en bordure de la cour Est à 6 heures ce matin. Je t’aime.

Moi aussi je t'aime, Adam...je serai là!

Le patronus disparu, il fallait trouver la façon de sortir de la maison pour être présente au lieux et à l'heure indiqués. Elle appela sa camériste et lui ordonna, très imbue dans son rôle, de prévenir les écuries que le lendemain elle sortirait avant 6:00, qu'un équipage devait être à point pour agréer ses désirs. Personne ne trouva rien à redire et ainsi fut fait.

L'aube colorait le ciel quand elle se trouva au point convenu. Isela suivit le duel en se sentant défaillir d'effroi, car après le premier sang versé, on insistait pour continuer...c'était donc un duel à mort. Elle pensa devenir folle mais Adam agit comme ce qu'il était...un sorcier. Il ne voulait tuer personne et tout comme elle, n'avait qu'une envie..se tirer de là. Un balai fut convoqué et sans qu'on le lui dise, Isela courut vers le Serdaigle et après un bref baiser, enfourcha le balai et s'accrocha à son chéri...
Se remonter dans le ciel rose du petit matin, survoler le Palais impérial et se perdre au delà les arbres ne prit qu'un instant...

C'est alors qu'Adam, pris sans doute d'une subite inspiration commença à réciter les mots magiques qui les avaient amenés là...à l'envers. La Serpentarde comprit et fit de même...La suite fut plutôt confuse. Ils se virent soudain pris au creux d'un nuage sombre et le balai tournoya follement, les entrainant dans une sarabande endiablée pour finalement piquer vers le sol, sans aucun contrôle tandis qu'eux même, sans se lâcher, tombaient de leur côté...


Aouch!, Isela se redressa et resta, hébétée, à regarder les alentours et découvrir M. Carter, tombé non loin, gisant encore sur l'herbe, Adam!...ADAM!!!

Comme si son hurlement l'avait tiré subitement de l'inconscience ou sommeil, le Serdaigle se releva, s'ébrouant avec une moue de douleur, elle bondit à ses côtés.

Tu vas bien? Dis moi que tu vas bien, Adam...mon chéri..., elle l'examina rapidement, en tremblant d'angoisse mais à part être un peu sonné, son chéri semblait d'une pièce, j'ai eu si peur....

Où étaient ils? Où les avait encore menés leur folle aventure? En regardant bien tout ce qui l'entourait, Isela finit par reconnaitre l'endroit...

Adam...euh...on est dans le parc de La Bella! On est rentrés à la maison!!!

Oubliés les sursauts extrêmes des dernières heures, les jeunes gens, tout à leur joie, se mirent en route vers la maison...sauf que là, le comité d'accueil qui les attendait n'avait pas l'air exactement ravi.

La famille au grand complet, ses sœurs Gloria et Beva inclus, grand-mère Mercedes, Papa et Maman au premier rang et pour ne pas gâcher l'ensemble tante Eliza deux pas en arrière. Tata Emilia se tenait un peu à l'écart, en larmes.


Nous exigeons une explication!, gronda Luis Enrique, sourcils froncés, regard ombrageux.

Isela et Adam échangèrent un regard navré...sans savoir que dire.

Cela fait deux jours que vous êtes partis pour aller à Tulum...deux jours, Isela María de las Mercedes!

Aille! Quand on utilisait son patronyme au grand complet, cela ne pouvait être que l'annonce d'une catastrophe imminente. Deux jours!? Ils avaient disparu deux jours!...Bien sûr cela donnait de quoi penser à tout le monde...et pas précisément des jolies choses.

Papa...

Toi, tais toi, je veux entendre ce qu'à à dire M. Carter!

Oups! La chose se corsait. Isela ayant néanmoins la conscience en paix, ne se laissa pas amoindrir par le rude accent paternel. Sans départir de son calme, passé la première surprise, elle reprenait rapidement aplomb et c'est sans aucune crainte, que sans lâcher la main d'Adam, elle affronta le conseil familial.

Deux jours? Et bien...deux jours, si je vous raconte tout ce qui nous est arrivé, personne ne me croira mais enfin. Adam et moi on a passé des moments difficiles dans le Xibalba...ça vous dit, ça vous dit pas, c'est votre affaire. Nous sommes sorciers, tous les deux...et bien nous avons eu une accident magico-temporel. Si tu rigoles une fois de plus Beva, je te convertis en crapaud!

Isela!!!

C'est bon , Papa...en rat, ça te va?, elle releva le menton, défiante et plongea un regard de braise dans celui de son père, qui ne valait mieux, tu me connais, Papa, je n'ai qu'une parole...si je dis qu'il ne s'est rien de pendable entre Adam et moi, tu devras me croire. Ma vertu est aussi intacte qu'en partant d'ici...l'autre jour, si c'est cela qui tracasse tout le monde. La seule chose qui a changé est que maintenant je suis 200% sûre qu'Adam est l'homme que je choisis pour passer le restant de ma vie...et ça, ni rien ni personne ne va le changer.

Elle se tourna vers le jeune homme, un sourire de lumineux bonheur aux lèvres.

Si tu y tiens encore, bien entendu. Et maintenant...tu peux leur expliquer en détail les tenants et aboutissants de notre aventure.

Les autres, qui étaient restés assez paf après ce discours enflammé ne purent qu'écouter l'incroyable histoire qui leur fut narrée par la suite...

Et toc!
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Dim 8 Nov - 20:48

Isela… tout un poème cette fille !
Les sortir de là ne fut pas une mince affaire. Ce que l’histoire raconterait il s’en fichait au moment où il enfourcha le balai préparé et qu’elle le rejoignit.
Voler, Adam avait toujours aimé ça. La balle dans son bras le gênait un peu mais il tenait tellement à les éloigner de là qu’il monta direct dans les nuages sans se soucier du décor survolé.
Pourquoi cette inspiration soudaine ? Allez savoir. Le fait est qui commença à réciter la formule d’introduction à l’envers et que Miss De le Véga en fit autant.
L’atterrissage fut rude. Adam perdit complètement le contrôle du balai et les jeunes gens s’écrasèrent assez durement au sol sans s’être lâchés pour autant.


Adaaaam Tu vas bien? Dis-moi que tu vas bien, Adam...mon chéri

Ce dernier mot l’eut remis d’aplomb malgré le plomb reçu.

Oui, ça va, t’en fais pas. Et toi, t’as rien ?

Adam...euh...on est dans le parc de La Bella! On est rentrés à la maison!!!

C’était une bonne nouvelle. Ainsi ses déductions étaient justes. En inversant la formule, ils étaient rentrés.
Torquemada et son tribunal inquisitoire ne les aurait pas mieux accueillis. Ainsi leur escapade temporelle avait duré deux jours complets ici ?
Mr Carter flanchait. Personne ne s’en aperçut. Il sourit devant la vigueur déployée par Isela à défendre son honneur soi-disant bafoué durant cette escapade. Elle n’y alla pas de main morte, jusqu’à menacer de transformer Beva en rat.
Ce qui lui plut le plus fut qu’elle déclare enfin être certaine de ses sentiments envers lui


*Au moins ça de gagné*

Il ne rêvait que d’un lit, avait mal à crever, tous s’en foutaient.
Quand sa belle, après avoir défendu son honneur, le sollicita pour raconter les détails, Carter se sentit encore plus mal.


Aussi fantasque que cela puisse paraître, Isela dit vrai. Tout est de ma faute, je me suis cru malin en étudiant des symboles à Tulum.
Trouver l’infra monde me semblait génial.


Il passa l’épisode où il avait sauvé Isela de l’autel sacrificiel pour se centrer sur l’époque qu’ils venaient de quitter.

Que vous le croyez ou non, nous venons d’échapper à une fin funeste. Maria Mercedes et moi nous sommes reconnus là-bas et nous avons fui. Vos chroniques familiales doivent en parler quelque part. Personnellement, je pourrais retrouver des trucs chez moi, mais… Mais…

Vlam ! Un billet de parterre.

Mon petit… Réveillez-vous.


Hein, quoi ? C’était la grand-mère qui lui caressait le front.

La douleur de son bras le fit grimacer.

On a tous cru que vous alliez y passer. Isela est en état de choc. Il va falloir la rassurer.

Je veux la voir…

Le médecin est venu… Il a soigné votre bras. Jamais il n’avait vu un tel projectile qu’il a identifié comme provenant des années 1860.
Ce qui corrobore votre récit. Mon fils est… assez borné, ma bru aussi. Ils ont épluché les annales familiales et ce qu’ils ont trouvé font que… Je suis désolée… Tu ne seras pas l’époux de ma petite fille puisque Maria Mercedes est votre aïeule commune.


Non, noooooooon ! C’était à devenir fou.

JE N’AI PAS TOUCHE ISELA ! Ni maintenant, ni jamais. Donnez-moi ma baguette. Je connais assez bien l’histoire de ma famille, vous verrez.

La vieille dame eut un sourire approbateur. Elle lui fournit l’objet qu’utilisa immédiatement Adam :
Spero Patronus

L‘appalooza se matérialisa.

Va dire à père de me fournir de photocopies de notre historique des années 1860.
Recru de fatigue, il sombra à nouveau.


Le lendemain ? Luis Enrique, tenant des papiers en main, semblait mitigé au chevet de son futur gendre.


Ah ! Parmi nous ? Il est temps. Nous ne savons plus comment freiner Isela. On ne l’a jamais vue comme ça… Nous avons étudié votre généalogie. Comparée avec le nôtre, tout concorde. Maria Mercedes a fait sa vie alors que Lord Carter était loin. Le bâtard qu’elle a ramené n’était pas de votre lignée… Bref, si vous voulez encore de ma fille… je vous en prie, prenez-la. Elle est en train de démolir la maison…

Malgré sa faiblesse, Carter éclata de rire.
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Sam 28 Nov - 16:39

Pour un retour en fanfare, on aurait mieux vu!

C'est vrai qu'elle avait défendu leur cause avec brio mais pourquoi avait elle la sensation qu'on ne l'avait crue qu'à moitié!? On demanda à entendre la version d'Adam sur cette histoire décousue sans tenir en compte que le jeune homme avait reçu sa dose de plomb chemin faisant. Isela même l'avait oublié, dans l'ardeur de la joute verbale avec son père.

Il voulut se reconnaître entièrement la faute de leurs mésaventures et encore là, Isela eut son mot à dire:


Ta faute? Ah bon? Parce que tu m'as traînée des cheveux ou quoi??? À moi aussi, elle me semblait géniale, l'idée!

Pieux mensonge! Elle avait suivi Carter pour une seule raison, qui n'avait rien à voir avec la curiosité de connaître les secrets de Xibalba...mais enfin!

Oups! Adam n'était pas un peu plus pâlot que d'habitude? Elle voulut s'approcher de lui mais voilà que cette vieille pie entremetteuse de tante Eliza la retenait.

Mais, lâchez moi donc, ma tante...

Comporte toi, enfant! Tu as déjà fait assez de sottises...je l'avais dit à ton père...ce garçon!

Isela l'affubla gentiment de quelques noms d'oiseau qui lui allaient à ravir et la laissa suffoquer pour se porter au secours de son aimé juste au moment où, aprés des derniers aveux assez fracassants ayant à voir avec leur fugue dans le passé, il s'écroulait aux pieds de Luis Enrique de La Vega.

Adam!!! Mon Dieu...vous ne voyez pas qu'il est évanoui!!!

La manche blanche de sa chemise était à présent maculée de sang. Le hurlement d'Isela mit tout le monde en branle bas de combat. Elle essaya, en vain, de le ranimer, dans cet état de nerfs elle ne savait plus en être avec les sortilèges, en plus avec le jacassement inutile de ses sœurs, les cris pointus de tante Eliza et les pleurs de tata Emilia, il y avait bien de quoi perdre la tête.

Maman...fais quelque chose!!!

Geneviève se pencha doctement sur le cas, émit quelques sortilèges discrets qui parvinrent, enfin, à faire au moins ouvrir les yeux du garçon...Regard éperdu cherchant le sien, noyé de larmes.

Tout va aller bien, mi amor...tout va aller bien...

Elle voulait y croire...Il fallait y croire! En plus de sa blessure, il fallait penser à la folle dépense de forces dûe à la Magie. Adam sombra de nouveau. Le Dr. Morales alerté, ne tarda pas à se présenter. Pour alors on avait transporté le jeune homme à sa chambre dont on interdit à Isela le droit de passage.

Mais je dois être avec lui!!!

Elle eut beau hurler, se débattre et finir, enfin, par transformer sa sœur aînée en un moche rat brun qui s'enfouit en couinant, épouvanté.
Sa mère, faute de mieux, lui envoya un sort apaisant et Isela finit, elle aussi, mise au lit, dans sa chambre, plongée dans un état second, alors que Tata Emilia la consolait.


Je..je...dois aller avec lui..tata...je dois...

Allons, mon petit cœur, repose toi. Le Dr. Morales s'occupe de ton fiancé. Tout va aller bien...Dors, ma petite princesse..dors!

Bercée par ces mots si doux et cette main aimante caressant son front, Isela finit par s'endormir.

Réveillée quelques heures plus tard, elle trouva toujours Tata Emilia à son chevet. Le sourire attendri mais triste de sa nounou l'alerta.

Que se passe t'il, tata? Adam..comment va Adam!?

Elle avait déjà sauté du lit et s'habillait en toute hâte.

Je dois aller le voir, mon pauvre chéri...je dois...

Iselita querida, je ne pense pas que cela soit possible. Ton père et ta mère veulent parler avec toi...Ils t'attendent á la bibliothèque, ils m'ont dit de t'y amener à peine éveillée.

Investie d'un affreux pressentiment de désastre, la jeune fille suivit docilement la femme.

Luis Enrique, assis à son bureau, avec des gros bouquins ouverts devant lui, offrait un semblant bien sombre. À ses côtés, sa femme Geneviève, semblait consternée.

Te sens tu mieux, ma fille?

À sa réponse affirmative, on l'invita, quelle déférence, à prendre place dans un des deux fauteuils de cuir, face au bureau. M. de La Vega se racla la gorge et débita son laïus, sans presque oser lever les yeux sur elle.

Morales a bien enlevé la balle qu'avait ton...M. Carter au bras. Le projectile extrait n'est pas de nos temps. Morales, connaisseur en histoire comme il est, a corroboré votre folle histoire...le plomb date bien des années 1860.

Je vous l'avais dit... Adam n'a pas menti!!!

Non, ma fille, il n'a pas menti. Ta mère et moi avons révisé les annales de la famille et d'après ce qui apparait ici...

Quoi donc!?

La fugue de Maria Mercedes y est registrée...ainsi que le nom de l'homme pour lequel elle a tout abandonné: Lord Rodolphe Carter...

Isela ouvrit la bouche pour parler mais fut incapable d'émettre un son. Son père poursuivit, implacable.

Nos chroniques ne rapportent pas ce qu'est advenu l'anglais mais un an et demi plus tard, Maria Mercedes est rentrée chez elle...avec un enfant, un garçon, baptisé du nom de Carlos Rodolfo de La Vega...qui par la suite est devenu, comme tu peux bien l'imaginer...ton arrière-arrière grand père!

Ce...ce n'est pas possible!, souffla t'elle en sentant que la pièce entâmait une valse folle, non...

Son père arriva à temps alors qu'elle basculait de son fauteuil, à demi évanouie.

Ma petite chérie...je suis désolé...mais c'est mieux ainsi...

Mieux? Tu...dis que c'est mieux!?!?
, elle avait hurlé comme une folle, Mieux!?!?...Pour qui???? Pas pour moi en tout cas...J'aime Adam...Je veux le voir! Je dois le voir!

Son père essaya de la retenir mais déjà elle avait bondi comme un petit fauve enragé, fou furieux, qui menaçait de tout démolir sur son passage tout en ameutant la maisonnée de ses cris déchirants. Comment retrouva t'elle sa baguette? Personne n'en sut rien et tout le monde en pâtit. Beva, à peine remise de sa métamorphose rongeur goût cette fois du plaisir des plumes...et se vit transformée en poule, au moins cette fois elle n'alla pas bien loin! Tante Eliza se trouva muette grâce à un Bloclang féroce. Gloria, plus sage, même si ça ne lui ressemblait pas, battit en retraite et s'enferma à double tour dans sa chambre jusqu'à ce que la tempête passe. Seul le respect pour ses parents, les sauva de se voir Stupefixés ou quelque autre misère dans le genre. Tata Emilia déploya des trésors d'amour et patience, rien n'y fit. Isela était déchainée et contra même, avec grande efficacité les sorts envoyés par sa mère qui ne voulait que la réduire au calme...

La demeure de La Vega ressemblait à un champ de bataille quand Grand_Mère Mercedes, restée tout le temps au chevet d'Adam, se présenta avec une liasse de documents qu'elle remit à son fils.


Tout est clair, Luis Enrique...Vois toi même!

Force fut de reconnaitre en parcourant les documents, fournis par Adam, provenant de chroniques de sa propre famille...que Lord Carter n'avait rien eu à voir dans la conception du célèbre bâtard. Il était absent du Mexique depuis trop de temps comme pour permettre une association logique. On alla chercher Isela, qui, perchée par là comme harpie vengeresse, attendait la prochaine proie pour lui tomber dessus.

Tout va bien, mon petit...Tu peux arrêter ce cirque. Ton Adam a prouvé, il manque pas de talent ce jeune homme, qu'il n'en est rien de l'ancêtre commun...

De harpie à ange en une seconde, Isela ne se donna même pas la peine de courir, elle transplana dans la chambre de son Adam adoré, en laissant son père soufflé...le pauvre homme avait encore du mal avec les faits magiques!

Il reposait sans son lit, aussi pâle que la taie de ses oreillers. La subite apparition de miss de La Vega le fit sursauter mais le sourire radieux dont elle l'octroya dût lui rendre un peu ses esprits car il tendit la main vers elle...


Mais Isela n'avait que faire de sa main. Elle se jeta pratiquement sur lui, l'étreignant, avec douceur quand même, et l'embrassait une,deux,trois...cent fois, avant de se redresser et le contempler avec les yeux noyés de larmes...de bonheur cette fois.

J'ai cru devenir folle!!!

En fait elle était devenue folle mais ses raisons étaient plus que bonnes...On ne vous ruine pas la vie d'un coup de plume pour s'en tirer indemne!

Comment te sens tu, mon chéri? Ton bras te fait encore trop mal?...J'ai eu si peur...On ne me laissait pas te voir...Tu m'as tellement manqué!

Et d'une main douce, elle caressa son visage pâle et émacié, attendant ses mots qui ne tardèrent pas, lui gonflant le cœur d'amour...encore un peu plus, si possible!

Mais le côté pratique reprenant le dessus, elle décida que ce dont il avait besoin était de manger un peu pour se remettre et pouvoir quitter le lit au plus vite.

Pas besoin de dire qu'un moment après, quand la famille se présenta, les nerfs encore assez ébranlés par le antérieurs évènements, tous furent attendris au plus haut point en voyant la mégère domptée par amour, nourrir son chéri, avec des gestes de mère...dont personne auparavant ne l'eut soupçonnée d'être capable...
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MessageSujet: Re: Un dernier tango à Poudlard ( Fe)   Un dernier tango à Poudlard ( Fe) Play211Ven 25 Déc - 21:43

Entendre qu’Isela avait fait du foin parce qu’on lui interdisait toute visite auprès du blessé amusa beaucoup Adam.
Affaibli par sa plaie au bras, il n’en rigola pas moins quand son futur beau-père lui-même lui ordonna presque de le débarrasser de sa furie de fille. D’ailleurs le veto étant levé, Carter eut le bonheur d’être littéralement submergé par la Mexicaine échevélée
:

J'ai cru devenir folle!!! Comment te sens tu, mon chéri? Ton bras te fait encore trop mal?...J'ai eu si peur...On ne me laissait pas te voir...Tu m'as tellement manqué!

Ça peut aller, grimaça Adam broyé dans cette étreinte musclée. C’est seulement que mon bras est assez gourd.

Là-dessus, un œil au membre pansé lui fit lâcher une expression paniquée :

Oh mon dieu regardez mes doigts, ils ressemblent à des saucisses !

C’était l’exacte vérité. Boudinés au possible, les doigts du jeune homme avaient triplés de volume et leur couleur d’un rouge intense ne présumait rien de bon. Miss De La Vega prit rondement la situation en main. Quelques sortilèges allégèrent le pansement trop serré et une potion réclamée atténua vite l’œdème. Ensuite, toujours maîtresse des lieux, Isela insista pour qu’Adam soit alimenté convenablement, et ce fut elle qui lui donna la béquée avec une tendresse inouïe qui surprit la maisonnée accourue au grand complet voir comment les choses tournaient.
Ils eurent cependant droit à quelques minutes d’intimité durant lesquelles outre bécots et mots doux, ils purent rire de leurs aventures antérieures :


Foi de Carter, lointains cousins ou pas, je t’aurais enlevée pour de bon s’il l’avait fallu mais maintenant nous avons la bénédiction de tes parents alors tout ira bien.

Là… C’était assez présomptueux. Il fallut encore deux jours complets avant qu’Adam soit capable de tenir debout. Bien sûr Isela pouvait entrer et sortir de sa chambre à sa guise puisqu’il y avait toujours quelqu’un pour surveiller le jeune couple.
Ses premiers pas dehors s’effectuèrent naturellement au bras de la demoiselle. Un chaperon ou l’autre se tenait à distance. Adam avait eu beau leur démontrer ses bonnes intentions, la tradition restait la tradition surtout après leur fugue(involontaire) de plusieurs jours.
Adam s’étonna presque que l’on ne soumit pas sa belle à un test de virginité. Heureusement, la mentalité avait un peu évolué et on leur ficha assez souvent la paix. Ils en profitèrent pour élaborer des plans pour l’avenir :


Que tu le veuilles ou non, tu vas devoir venir en Angleterre. Je tiens absolument à ce que tu connaisses mes parents et… mes sœurs.
Mon congé touche à sa fin… J’hésite encore sur ma carrière. Père aimerait que j’emboîte la sienne… Je préférerais un métier sorcier.
Si ambassadeur pour le ministère est possible, est-ce que ça te dirait d’épouser un diplomate obligé de voyager souvent ?
Bien sûr je ne t’imposerai rien. Si tu envisages pour toi un métier qui demande plus de… stabilité, je changerai d’option mais ne me demande pas d’être marchand de tapis volant.


Le jour du départ arriva plus vite qu’ils ne le souhaitaient. La voiture avec chauffeur fut commandée, les adieux à la famille effectués avec chaleur (sans que la température y soit pour quelque chose). On promit de garder le contact(évidemment) puis Adam se retrouva à l’aéroport avec un cœur plus lourd que ses bagages confiés au contrôle.

Isela… ( sa gorge contractée avait du mal à sortir des mots simples) Isela tu vas me manquer… Je te téléphonerai tous les jours, pas besoin de crever des hiboux pour nous parler. ( pâle sourire) Je… Je t’aime, tu le sais, on…

Plus besoin de mots, le baiser délirant de la jeune fille suffit.
Malgré promesses et signes d’affection, assez abattu, Adam s’écarta, prit son bagage à main et s’en fut sans se retourner.
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