Premières impressions (Fe : Rebecca)

Il était tôt, le soleil d’été venait à peine de se lever sur la ville et une lumière blanche et éclatante commençait à n’être et à baigner Londres d’une lueur chaude et clair. Les Moldus se pressaient un peu partout pour aller travailler. De cette agitation, un homme d’une élégance certes reconnu mais peu banal pour l’époque apparut. Il portait un smoking noir d’une qualité supérieur et repérable à vu d’œil. Avec cela, une longue cape de cette même couleur était accrochée autour de son cou et il portait un chapeau haut de forme et une canne à poignée d’argent. Cela lui allait très bien et donné à cette homme l’air d’un gentleman du siècle dernier. Mais en 2000, les Moldus ne portaient plus cela depuis longtemps et bon nombre de passant se retournait un peu interloqué de voir un homme d’une telle apparence.

Mais Tim se fichait de l’avis de ce monde car ce n’était pas le sien. Il appartenait au monde des sorciers et d’ailleurs, il allait de ce pas à la gare de Londres. Nouvel arrivant dans ce pays, il y connaissait déjà quelqu’un : Rebecca Tammer. Il avait depuis le début de sa scolarité entretenu une correspondance continue et fructueuse avec celle-ci. Il ne connaissait rien d’elle. Il n’avait reçut jamais ni photo, ni description physique et encore moins morale. Leurs échanges étaient restés très professionnelles. Tous deux avaient beaucoup voyagé et Tim adorait leurs discussions et leurs débats sur la magie et il était impatient de faire sa rencontre. Il lui avait envoyé une lettre il y a quelques jours à peine. Lettre qui disait cela :

Chère Rebecca

Merci de ta dernière lettre. J’ai lut celle-ci avec beaucoup de plaisir et d’avidité. Je suis tout à fait d’accord avec toi et je pense aussi que les Sortilèges Impardonnables sont malheureusement nécessaire lors d’un affrontement avec un ennemi important et comprend donc que les Aurors eussent le droit de s’en servir contre leurs ennemis les plus farouches.
Cependant, ce n’est pas pour cela que je t’écris. Il se trouve que je quitte l’Egypte le soir où j’écris cette lettre et ai décidé de passer quelques années sur ton île. J’ai déjà trouvé un travail comme Professeur de Soin aux Créatures Magiques et un logement. Il ne manque plus qu’une connaissance pour me faire visiter. Veux-tu être cette personne ? Je serais ce Samedi à la gare King Cross à la voie 9 ¾ vers les 7h du matin. Y serras-tu ?
Entièrement votre !

Tim Helbentaure

Elle lui avait simplement répondu « oui » au dos de sa lettre. Tim était arrivé à cette même gare. Il passa par la barrière magique et apparut dans un quai quasiment vide. Seuls quelques sorciers étaient là. Pourquoi un tel lieu ? C’était le seul lieu magique qu’il connaissait qui se trouvait à Londres et dont il était sûr que le peu de nombre de gens présents lui permettraient de repérer celle qu’il désirait voir. Il resta donc debout, appuyé sur sa canne, à regarder les trains passés de temps en temps prenant avec eux le peu de gens qui subsistaient dans cette gare presque déserte et il jetait des regards aux alentours, cherchant des yeux, une présence féminine.

Rebecca Tammer était une jeune femme qui pouvait avoir l’air parfois assez sombre, et cependant elle pouvait passer totalement inaperçue. Elle se maquillait rarement, c’était bien une perte de temps qu’elle pouvait éviter. Aujourd’hui cependant elle avait fait un effort, avec ce trait de crayon noir qui faisait ressortir l’obscurité de ses pupilles et même de ses iris. Elle avait horreur de passer du temps à se regarder dans le miroir, c’était si futile. Mais bon, il fallait bien qu’elle soit présentable aujourd’hui, parce que déjà qu’elle avait été partisane de Grindelwald et qu’il le savait. Elle pensait bien que Tim serait peut-être un peu perplexe quant à son statut dans l’Ordre, elle voulait pourtant bien l’y intégrer. Une chose était certaine à ce sujet, elle n’en parlerait pas à Black et elle éviterait deux ou trois personnes également.

Perchée sur de grandes bottes noires caractéristiques du monde sorcier, le soleil se levant à peine, la jeune femme enjambait les escaliers de Poudlard. Ses bruits de pas faisaient écho au hululement des chouettes. Il était encore tôt c’est pourquoi le château semblait silencieux. C’était assez impressionnant de penser qu’il y avait tant d’habitants et que l’on pouvait cependant rendre l’endroit si silencieux. Mais ce n’était pas paisible, non, ce silence semblait artificiel, comme si on avait plongé le lieu dans un repos forcé. Mais Rebecca Tammer avait passé l’âge de frissonner parce qu’aucun bruit ne venait faire signe de vie. Elle avait eu la permission de s’évader aujourd’hui afin d’accueillir un ami nordique dans la belle île qu’était la Grande-Bretagne.

Elle avait eu le plaisir de pouvoir retourner une lettre à Tim, bien qu’elle n’ait pas prit la peine de lui écrire un long discours. Tim avait l’habitude qu’elle soit brève. Rebecca avait peu lu de livres moldus mais sa mère lui faisait souvent voir ses lectures et elle se trouvait être d’accord avec un certain Berger ! « Les mots ne sont que des étiquettes. » A bien y réfléchir, il s’appelait plutôt… Bergson.

Quoi qu’il en soit, dès qu’ils avaient commencé à s’écrire, Rebecca avait prévenu son correspondant qu’elle écrirait peu mais régulièrement. Ce qui ne signifiait pas qu’elle ne désirait pas avoir de nouvelles.

Il avait peut-être aussi comprit qu’elle n’osait s’attacher. Mais tout cela étant strictement personnel, ils n’en avaient jamais discuté. L’essentiel de leur relation se situait du côté professionnel. Ils avaient des positions sur la magie assez intéressantes. Et puis il avait cette façon de pensée nordique qui lui manquait tant.

Rebecca posa un pied dans la gare, pas facile de passer inaperçue me direz-vous ? Non, ce n’était pas le cas, d’une mère moldue, Rebecca connaissait les modes et les vêtements neutres, alors sous un long manteau et des bottes noires, elle portait un pantalon noir qui épousait sa silhouette et une chemise bleu claire.

Un homme tout droit sortit du XXVIIIème siècle se tenait un peu plus loin, debout et droit, appuyé contre une canne. Rebecca sourit et s’arrêta un mètre derrière lui.

- Je t’aurais vu plus grand. Plaisanta-t-elle. Il s’agissait d’entamer une conversation, de façon joviale. Elle était contente de rencontrer Tim, et il n’y avait aucune gêne à avoir.

Tim attendait toujours mais pendant un instant, personne n’avait l’air d’apparaitre. Ce pourrait-elle qu’elle lui est posé un lapin ? Bizarrement même s’il ne l’avait jamais rencontré Tim trouvait cette idée absurde. Ces années de correspondance avait donné une vague idée de comment pouvait être Rebecca…psychologiquement parlant. Il la voyait forte, imperméable ou presque au remarque des autres, déterminé, courageuse, surement un brin sarcastique et mystérieuse mais en tout avec des intentions louables. Avec un tel caractère, il ne pouvait faire aucun doute qu’elle viendrait. Tim avait hâte et ne fut pas déçu.

Une femme apparut dans la gare, Tim, même s’il n’était pas au aguets à la recherche de sa correspondante, l’aurait remarqué. Elle était vêtue d’une chemise saphir et d’un pantalon noir. Elle portait un long manteau noir et des bottes qui lui montaient presque au genou. Le tout était en harmonie avec son visage fin. Un tel visage avait surement était tracé par le plus fin des peintres. Tim n’avait jamais vu un visage si doux, si neutre mais pourtant si intrigant. Ses yeux sortaient de ce chef d'œuvre qu’était son visage et son regard était ténébreux et mystérieux.

Etait-ce elle ? Pour être honnête, Tim vu l’intelligence et le talent de Rebecca que ses lettres lui avaient laissé transparaitre n’aurait pas pensé que la beauté serrait en plus une des ses qualités. Mais il s’était lourdement trompé car la jeune inconnue, n’était pas si inconnue que cela. Elle s’approcha de Helbentaure d’un pas lent. Tim avait tournés son regard ne voulant pas blesser la jeune femme par un regard insistant et pensant que cette belle demoiselle ne soit pas celle qu’il cherchait. Mais celle-ci était arrivé derrière lui et dit avec un certain amusement.

- Je t’aurais vu plus grand.

Il se retourna et en effet c’était bien la demoiselle mystérieuse et d’un aspect fort agréable à voir. Il ne put s’empêcher de sourire à la remarque de son « amie » et ne put s’empêcher de révéler ses pensées.

-Je n’aurais jamais crut qu’une demoiselle aussi talentueuse que toi puisse aussi être aussi gracieuse et élégante. Rebecca Tammer, je présume ?

Matthieu exerça une petite courbette et prit le bras de son interlocutrice pour lui faire un baise main, les lèvres ne touchèrent pas la main bien entendu, comme la galanterie l’exigeait. Puis il se redressa et après lui avoir adressé un sourire, il reprit calmement.

-Je dois avouer que je me faisais une joie de cette rencontre. J’espère que je ne te déçois pas. En tout cas moi, ce n’est pas mon cas.

Ses manières et ses galanteries pouvaient exacerber son interlocutrice. Plus qu’à espérer que ce ne serra pas le cas.

Les choses peuvent être éphémères, Rebecca et Tim étaient bien jeunes lorsqu’ils avaient écrit en premier lieu et on aurait pu imaginer que leur correspondance ce serait amoindrie avec le temps, mais ça n’avait pas été le cas. Leur écriture, leur débat avait murit au fil du temps et bien qu’ils n’aient pas grandit près l’un de l’autre, quelque chose de fort s’était tissé. On voyait naturellement une différence considérable entre les lettres de Tim alors qu’il était encore à l’école et celle d’aujourd’hui. Lui avait du remarquer que celle de Rebecca s’étaient faites de plus en plus brèves avec le temps. Symbole du renfermement dont elle avait été victime.

Cependant, il restait parfois l’une des rares personnes dans la confidence. Elle lui parlait parfois de l’avis des autres de l’Ordre quant à sa loyauté. Il n’était pas sans savoir qu’on la considérait parfois comme une espionne du mage noir. Mais la jeune femme ne prêtait plus attention aux bruits de couloir. Elle avait gagné en indépendance et elle s’était construit une carapace, si bien qu’on pouvait dire autant de choses qu’on le désirait à son égard. Enfin, non, mais elle décidait d’y faire abstraction, tant bien que mal.

Rebecca plaisantait bien sûr, la curiosité la titillait depuis un certain temps maintenant, elle se demandait à quoi il ressemblait, physiquement était-il aussi élégant que sa façon de s’exprimer, les mots qu’il employait et son écriture fluide avait toujours donné une image très aristocratique de Tim à la jeune femme. De ce côté-là, elle remarquait qu’elle ne s’était pas trompée. Il était imposant, j’entends par là, qu’il inspirait le respect.
Le regard de Rebecca s’attarda un instant sur la silhouette de son ami avant de hocher la tête. Evidemment ses premiers mots avaient été ironiques.

Les paroles de Tim étaient très flatteuses, aucun doute, il savait parler aux femmes. Il s’étonna de ce que Rebecca soit aussi jolie mais le dit de façon très plaisante. Rebecca n’était pas habituée aux compliments mais n’en vint pas à rougir ce qui l’aurait mis mal à l’aise. Elle hocha la tête dans un signe de remerciement poli. Elle laissa Tim s’approprier sa main, se demandant d’où lui venait des manières depuis si longtemps révolues.

- En effet. Tim Helbentaure, je suis enchantée. Moi aussi, il me semblait que la distance commençait à entraver mon jugement.

Pendant de longs mois, de longues années même, Rebecca avait aimé cet anonymat, il avait rendu leur relation sincère et vraie. Ils n’avaient pas besoin de se cacher du regard de l’autre. Mais aujourd’hui, cette rencontre signifiait un peu l’accomplissement de leur échange. Savoir qu’il était bien réel, quelque part, un ami, une personne qui la comprenait réellement.

Elle le détaillait du regard et fut consciente de sans doute être malpolie, elle se retrouva alors hébétée. Mais un sourire vint balayer toute émotion.

- Mais enfin, de quoi parles-tu ? Tu es bien plus intéressant que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Elle était satisfaite de pouvoir le guider, elle le mènerait là où il le souhaiterait, il n’y aurait qu’à demander. Elle pouvait lui être utile et c’était une position qui la satisfaisait pleinement. Certes il faudrait qu’elle s’habitue à cette distance maintenant par les mœurs de Tim. Un peu trop poli peut-être quoi que ce put être plaisant.

Il posa la question mais il savait déjà la réponse. Bizarrement, il avait l’impression de l’avoir déjà vu, d’avoir déjà entendu sa voix, vu ses yeux sombres. C’est étrange. En même temps, il se connaissait par correspondance depuis si longtemps, il avait parlé de tellement de chose avec elle. Elle était un partie de lui-même, un partie qui avait maintenant un visage et pas des plus désagréable à regarder en plus. Elle répondit à sa question en ces termes

- En effet. Tim Helbentaure, je suis enchantée. Moi aussi, il me semblait que la distance commençait à entraver mon jugement.

Entraver son jugement ? Que voulait-elle dire par là ? Enfin bref, ce n’était pas ses oignons. Elle le dévisagea de haut en bas avant de reprendre.

- Mais enfin, de quoi parles-tu ? Tu es bien plus intéressant que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Intéressant ? C’est elle qui avait été intéressante. Même si elle n’avait pas voulu détaillé ces points, Tim connaissait pas mal de chose de sas vie, de son passé, de ses goûts et de ses idées. Et le professeur l’avait trouvé tout du long fascinant parfois, inquiétant à d’autre moment. Il était emplit de joie de voir enfin celle qui avait ainsi tant titillé sa curiosité. Tim lui tendit son bras et demanda.

-Te plairait-il que l’on aille marcher un peu dans cette ville de Londres ? Je dois t’avouer que j’ai un peu de mal à me repérer et surtout à qui me fier.

Tim entra subrepticement dans le sujet. Tim voulait rentrer dans l’Ordre et bizarrement il était persuadé que Rebecca pourrait lui y amener. Pourquoi ? Il sentait que Rebecca n’était pas du genre à rester les bras croisés et qu’elle devait surement connaître du monde. Enfin, il l’espérait

En effet bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés, leur lien : une simple correspondance semblait fort à Rebecca, c'était comme s'il la connaissait mieux que quiconque. C'est vrai qui pouvait se vanter d'avoir eu autant d'attention de la part de Rebecca Tammer ? La réponse était simple, personne. A 17 ans, elle avait coupé les ponts avec tout le monde, parfois même à 15 ans lorsqu'elle avait quitté les Big Ben et la Reine d'Angleterre. Rebecca avait alors laissé une chance à quelqu'un, Tim et il ne l'avait pas déçu. Parfois elle s'était demandé pourquoi elle continuait de lui écrire et parfois même elle s'était dit que tout cela était futile, qu'il ne l'avait même pas vu, qu'elle ne connaissait pas son parfum, des choses si simples et qui pourtant joue. Mais alors elle avait comprit que si elle ne s'était pas enfui, c'était justement parce qu'elle était proche de lui, sans l'être géographiquement. Cela rendait la situation plus simple, elle ne le mettait pas en danger ainsi. Du moins, sans doute était-ce ce qu'elle avait pensé, ou peut-être avait-elle simplement eu besoin de s'attacher à quelqu'un. Enfin remarquons qu'ils étaient toujours restés très professionnels, alors on ne pouvait pas réellement parlé d'accroche.

Rebecca hocha la tête, à qui se fier ? C'était une question des plus délicate, assurément elle ne pourrait pas y répondre après quelques secondes de réflexion ici dans le hall de la gare. Mais elle savait à qui ne pas se fier. L'inverse semble toujours plus aisé. En d'autres termes, elle pourrait vite remarquer si Tim faisait fausse route, mais elle n'était pas certaine d'être dans la capacité de lui montrer celle qu'il fallait emprunter. Elle n'était pas assez sûre d'elle pour cela.

- Ce serait un plaisir. Y a-t-il quelque chose de particulier que tu aimerais que je te montre ?

Elle pouvait bien entendu lui montrer la part moldue aussi bien que le monde de la magie anglais. Mais elle n'était pas sure qu'ils s'intéressent aux deux. Elle lui laissait le plaisir de lui dicter ses envies. Afin qu'elle puisse le guider au mieux. Elle savait bien qu'ils ne feraient pas simplement connaissance comme une personne que l'on rencontre dans un train. Non, la question tournerait également sur leurs fonctions, comme il en avait toujours été le cas.

Rebecca tenterait sans doute de faire son possible pour intégrer Tim dans la société magique anglaise, mais il devait savoir qu'elle n'était pas la mieux placée pour cela, son passé était une entrave à son avenir et le fait qu'il la côtoie pouvait aussi bien lui valoir quelques préjugés à son tour !

Mais Tim savait dans quoi il s'engageait. Rebecca le regarda de nouveau et sourit avant d'ajouter.

- Tu ne passes pas inaperçu.

Tim avait toujours trouvé sa relation avec Rebecca bizarre. Il s'attirait facilemment les faveurs des autres et forcait généralement l'admiration. Ainsi, il ne s'était généralement jamais réellement lié d'amitié avec quelqu'un. Il ne s'était trouvé que des maitresses, des admirateurs ou des vagues connaiscances. De ce fait, Tim qui était pourtant tout le temps entourait, se sentait seul. Mais avec Rebecca s'était différent. Il se sentait son égal, leurs rapports avaient toujours été dénué de faux semblants ou de sous-entendus. Seule Rebecca pouvait réellement se dire amie avec Tim alors que pourtant c'était la première fois qu'ils se rencontraient en chair et en os. Etrange n'est-ce pas ?
Les sentiments à l'égard de Tim, ce dernier l'ignorait. Comment aurait-il put en être autrement. Ils n'avaient jamais vraiment parler d'eux et Tim avait sentit en elle une certaine retenue, une certaine passivité au sujet de sa vie et de son passé comme Tim l'avait fait avec le sien. En tout cas, maintenant qu'ils étaient face à face, la gêne et le doute n'avait pas l'air d'être au rendez-vous et la converasation n'avait pas tellement l'air d'avoir du mal à se dérouler.

-Ce serait un plaisir. Y a-t-il quelque chose de particulier que tu aimerais que je te montre ?

Tim sourit avant de répondre amusé

-Au diable les musées et les monuments ridicules. Montre moi tout ce qui est digne d'attention.

Tous les deux savaient de quoi ils parlaient...comme si c'était un code...comme si ils se connaissait par coeur et que chaques mots rappellaient leurs passés et que seuls eux pouvaient comprendre. Etrange sensation que celà quand on ne connait de l'autre que ce que les elttres ont trahis d'eux. Puis, Rebecca jeta un regard de haut en bas à Tim avanjt de dire

- Tu ne passes pas inaperçu.

Tim sourit

-Tu parles de ma tenu ou de mon caractére ? Dans les deux cas, tu es aussi bien placé que moi pour dire celà.

En effet, ce qui liait Tim à Rebecca, était fort. Pour elle également. Elle le considérait un peu comme une moitié. Puisqu’il savait tout, ou presque. Elle avait une confiance aveugle envers lui. Pourtant Rebecca faisait aujourd’hui partit de l’Ordre du Phénix, une organisation, qu’on dit fiable. Mais ça n’avait rien à voir avec tout cela. Elle avait plus partagée avec Tim, qu’avec quiconque d’autres, qui puisse se trouver à Londres. De toute façon, la proximité n’apportait pas que du bon. Ces deux là, avaient longtemps habité chacun d’un côté du globe, sans que cela ne nuise aucunement à leur relation. Aujourd’hui simplement, Rebecca avait douté. Est-ce que le caractère de Tim diffèrerait de celui auquel elle s’attendait ? L’avait-il imaginé autrement ? Or, elle s’était trouvée idiote, ces questions lui paraissaient celle d’une adolescente perdue. Rares étaient les fois, où elle perdait de sa maturité. Rebecca avait du devenir adulte très jeune, à la mort de sa mère en fait, à 15 ans. Mais parfois, en situation de doutes surtout, elle réagissait de façon excessive.

D’ailleurs les choses se passaient tout naturellement avec Tim, comme si elle retrouvait là un ami de longue date, ce qui au fond, était le cas. Un ami qu’elle n’aurait pas vu depuis deux ou trois ans, tout au plus. Si les choses continuaient en ce sens, elle finirait probablement par regretter de ne pas l’avoir rencontré plus tôt. Pour le moment néanmoins, il y avait encore un décalage entre la personne qui se tenait devant elle et celle à qui elle avait écrit pendant tant d’années. Elle n’intégrait pas encore le fait, que ces deux personnes étaient la même. N’était-il pas impressionnant de se dire que l’homme qui se tenait devant elle en savait aussi long à son sujet ?

Il devait même la connaître assez, pour savoir que sa nature anxieuse avait du prendre le dessus peu de temps avant leur rencontre. Elle détourna un instant les yeux, vraiment troublant de penser une chose pareille. A la suite de quoi elle hocha la tête, voyant bien où il voulait en venir.

« Oui, passons aux choses sérieuses sans plus attendre alors ! Est-ce que Monsieur serait intéressé par une promenade au sein de la célèbre école autrefois dirigé par Albus Dumbledore ? Ou a-t-il d’autres idées en tête ? »

Comme il venait de le lui souffler, il n’y connaissait pas grand-chose quand aux endroits à voir à Londres, alors elle doutait qu’il fasse une objection, néanmoins un autre lieu lui semblait important et elle ne savait pas exactement ce qu’il fallait voir en premier.

« A moins que commencer par le ministère ne te semble plus judicieux. »

Un grand sourire apparut sur le visage de Rebecca lorsque Tim posa sa question. Elle ne s’y attendait pas et cela l’amusa assez. Elle parlait des vêtements dans ce cadre précis, mais elle savait que le caractère de Tim était unique. Ce qui lui plaisait cependant.

« Disons les deux, dans ce cas. Mais, un étranger se posera plus de questions sur ton habit que sur ton caractère, me semble-t-il. »

Tim ne décrocha pas son sourire. D’habitude, il était assez vide de sens car il est vrai qu’il est dans sa nature d’être joyeux dirons-nous mais là, le sourire était plus que riche en émotion. Il avait en face de lui la personne qui connaissait surement le plus sur lui. Son passé, son caractère, sa face visible et caché. L’écriture dévoile tant de chose, alors avec toutes ces années, tous ces mots, ces phrases, ces sens. De tous les êtres sur terre, c’était surement elle qui devait le connaître le mieux. Tim avait coupé les ponts avec sa famille, voyageait de pays en pays, n’avait gardé presque aucun amis, n’avait jamais réellement connus de compagnes. La seule attache, le seul lien, la seule personne qui toutes ses années, tous ces voyages était resté en contact avec lui et l’avait plus marqué se tenait enfin face à lui. De plus, au fil des lettres, il s’était sentit plus que proche avec Rebecca. Il avait tout les deux vus les forces du mal, caché implacablement une facette de son identité, renié la plupart des liens possibles à l’être humain. Alors la voir ainsi face à lui, c’était comme si son reflet dans un miroir lui tendais la main et lui disait « heureux de te rencontrer ».
Quand il lui avait demandé d’éviter pour leurs visites les mondanités du tourisme, la jeune femme avait dit le plus naturellement du monde

« Oui, passons aux choses sérieuses sans plus attendre alors ! Est-ce que Monsieur serait intéressé par une promenade au sein de la célèbre école autrefois dirigé par Albus Dumbledore ? Ou a-t-il d’autres idées en tête ? A moins que commencer par le ministère ne te semble plus judicieux. »

Tim pencha sa tête sur le côté en signe d’approbation et répondit chaleureusement.

-Pour ce qui est de l’école, j’en viens. J’ai obtenu il y a peu de temps le poste de professeur de Soin aux Créatures Magiques. Mais il est vrai que vu le peu de temps passé dans l’enceinte de cette merveilleuse bâtisse qu’est Poudlard, les plus belles secrètes et belles pièces me sont encore inconnus. Quand au Ministère, j’ai dut y faire un ou deux tour mais vu le climat et la confusion qu’il y régnait, j’ai préféré m’abstenir de visiter si je puis dire

Il jeta un regard à la gare et pas mal d’individus se tournaient vers eux. Etait-il comme le disait Rebecca si « repérable » ? Il est vrai qu’un tel accoutrement devait passer inaperçu au siècle dernier mais plus maintenant. Ce que Rebecca souligna encore une fois

« Disons les deux, dans ce cas. Mais, un étranger se posera plus de questions sur ton habit que sur ton caractère, me semble-t-il. »

-Il est vrai. Je dois dire que ma tenue n’est surement pas au goût et au charme britannique de ce siècle. Mais, je dois dire que ta tenu plus que radieuse collant donc bien à ton teint fera moyenne si je puis dire.

Le temps dépose son empreinte sur chaque vie. Entrainant la chute de certains comme l’ascension des autres. Et parfois, plus rarement, les deux. Rebecca était passée par là et Tim n’était pas sans le savoir. Il savait jusqu’où elle avait été, les erreurs qu’elle avait commises. Et même si elle avait du taire son ressenti dans ses lettres, il se doutait qu’elle ne se pardonnerait jamais totalement son passé. Même si aujourd’hui peut-être, elle était dans cette phase d’ascension. Même si elle pensait enfin être du bon côté.
Tim était quelqu’un de particulier pour Rebecca, elle ne s’expliquait pas la nature de leur relation. Pourquoi avait-elle continué de correspondre avec lui alors que c’était si dangereux ? Comment en étaient-ils arrivés à ne pas se rencontrer plus tôt ? Elle s’était alors demandé si ce n’avait pas été ça qui avait rendu leur amitié si importante. Le fait de ne s’être jamais rencontré. Et ce fut surement ce qui la fit douter de cette rencontre. Mais une autre partie d’elle-même était évidemment impatiente. Ainsi elle s’était raisonnée, ce qui les avait à rester en contact si longtemps, ce n’était pas la distance, bien au contraire, c’était la confiance. Celle qu’elle avait en lui et vice versa. C’était ce qui les rendait si fort, elle n’avait pas à se cacher de lui, il la connaissait en tant qu’ancienne disciple de Grindelwald, comme il la connaissait se battant auprès de son ennemi juré, le bien plus honorable Albus Dumbledore. Elle ne le jugeait pas, lui non plus.

Aux paroles de Tim, la jeune femme ne put que hocher la tête, cela lui semblait en effet résumer très exactement la situation du ministère. Elle ne soupira pas mais ajouta que celle-ci n’avait pas du changer depuis et qu’elle doutait qu’il soit plus agréable pour eux de s’y rendre. Elle ne souligna pas non plus, qu’elle n’y était pas très bien vue et qu’il ferait mieux d’être accompagné par quelqu’un d’autre. Après tout, il devait en avoir conscience. Elle se réjouit en entendant la nouvelle de Tim, elle n’en avait eu connaissance que la veille, c’est pourquoi elle réprima une grimace légèrement enfantine, sans doute du au fait, qu’il la connaissait depuis qu’elle était toute jeune avant d’ajouter :

- Tu aurais pu me le dire plus tôt ! Mais avoue que tu voulais me faire une surprise ! Ou me l’annoncer de vive voix !

Suite à quoi elle secoua la tête, sacré Tim ! Si elle avait pensé qu’il lui annoncerait de but en blanc qu’il allait travailler à ses côtés ! Elle prit donc la main de Tim et la serra avec les deux siennes dans un sourire rayonnant en laissant échapper un « Félicitations ! » chaleureux. Le geste pouvait sembler peu expansif quant à la situation mais il était devant elle comme un étranger qu’elle connaissait pourtant si bien et n’était pas du genre à s’étendre sentimentalement, c’était ce qu’elle avait fait de mieux pour le soutenir dans son projet professionnel.

- Je suis flattée, Monsieur Helbentaure. Ainsi tu n’as pas répondu, où dois-je te mener en premier lieu ? Tout en disant cela, elle prenait pourtant la direction du chemin de Traverse. Premier instinct, sans doute…

Tim baissa quelque peu son chapeau haut de forme pour parer aux rayons du soleil qui frappait les yeux du professeur. Son regard voulait être totalement libre d’observer Rebecca à sa guise. Il avait été surpris par…le charme de sa correspondante depuis tant d’années. Pourquoi cela ? Et bien il est difficile de s’imaginer une personne comme elle. Rebecca était si…unique en son genre. Elle avait la détermination, la sagesse, la perspicacité, la ténacité, alors il est vrai que Tim ne lui aurait pas donné en plus la beauté. Après tout, Dieu ne met pas tous ses œufs dans le même panier, Rebecca pourtant avait l’air d’être l’exception qui confirme la règle.

Il discutait assez aisément, Tim avait un peu redouté ce moment. Il avait tant parlé, de tout et de rien, que la peur d’être à cours de sujet de conversation l’avait inquiété mais il n’en était rien. C’était quand même assez étrange de mettre maintenant un visage sur ces lettres, ces confessions, ces remarques. Chaque mots qu’elle avait écrit résonné maintenant dans sa tête mais cette fois ci imprégné de sa voix douce qu’il venait de découvrir. Toutes leurs lettres prenaient une tournure différente, comme des sous entendus implicites enfin découvert sous l’œil observateur.

- Tu aurais pu me le dire plus tôt ! Mais avoue que tu voulais me faire une surprise ! Ou me l’annoncer de vive voix !

Tim sourit un peu gêné, la vérité était autre, un peu moins honorable dira-t-on.

-Malheureusement non, c’est tout simplement que cela s’est goupillé très vite et que les raisons d’un tel mutisme de ma part c’est tout simplement que mon esprit était occupée par tout autre sujet. Je sais que c’est une offense que de te mettre en second plan et je m’en excuse.

Il avançait sans regarder leurs pas en direction du Chemin de Traverse, juste par instinct, par reflexe, sans destination précise. Ce que d’ailleurs Rebecca remarqua car elle lui répondit cela à son compliment.

- Je suis flattée, Monsieur Helbentaure. Ainsi tu n’as pas répondu, où dois-je te mener en premier lieu ?

-Et bien, j’aimerais, si cela ne te dérange pas trouver déjà un endroit où se restaurer. J’ai tellement été absorbé par des impératifs que cela fait déjà presque deux jours que je n’ai rien avalé. Si tu le veux bien, nous repousserons donc la visite guidée après un repas que t’offre bien sur. Cela te dit ?

Il venait à peine de remarquer qu’il la tutoyée. C’était assez étrange. Il est vrai qu’il se connaissait depuis plusieurs années mais la voir là en vrai, c’était comme si il la rencontrait pour la première fois.

Rebecca le regardait tout naturellement, comme elle aurait regardé un ami, un confident. Et lui, remplissait ces deux rôles. De plus il dégageait une présence particulière, on ne pouvait que le respecter. Non… pas une présence, mais bien une prestance ! Elle sentait l’admiration qui avait perlé de ses lettres grandir à l’image de l’homme charmant qui se tenait devant elle. Becky se demandait parfois si elle ne le mettait pas en danger lorsqu’elle lui avouait ses erreurs. Elle s’en était souvent voulu, de peur qu’il ne lui arrive quoi que ce soit mais aussi qu’on la retrouve à cause de cette correspondance. Mais ce dernier point lui semblait moins important. Aujourd’hui qu’il se tenait devant elle, elle ne pouvait que se demander s’il ne gardait pas de cicatrice de leur échange. Elle lui avait livré ses secrets et ils étaient parfois lourds à porter, mais elle les avait déchargés sur ses épaules sans parfois se demander comment il pourrait le regarder. A cette pensée elle baissa un instant les yeux.

Quand elle le regarda de nouveau, c’était pourtant lui qui semblait gêné. Une offense que de la mettre au second plan ? Voilà une manière de parler d’elle qui se révélait très douce et jolie. On ne parlait jamais ainsi d’elle. Comme si elle pouvait avoir une quelconque importance. Elle secoua légèrement la tête, non elle comprenait tout à fait. Ils avaient chacun une vie bien plus que compliquée même dernièrement et elle savait combien il pouvait se révéler difficile de trouver quelques minutes pour poser des mots sur un parchemin. Surtout lorsque les épreuves s’enchainaient les unes aux autres, alors il semblait que les mots se dérobaient et parfois Rebecca ne savait pas quoi écrire. Et le voilà qui s’excusait tout de même.

<< Non, il n’y a pas de quoi. Tu devais avoir assez de choses à gérer pour ce nouveau départ. >>

C’est vrai, il y avait toutes les affaires à prendre, parfois des papiers à signer et puis ce n’était pas seulement un nouveau logement qu’il lui fallait mais il devait également s’adapter à ce nouveau métier qui lui avait été proposé. En somme, il entamait sans doute une nouvelle phase de sa vie. Il y avait de quoi se poser de nouvelles questions, mais ce serait également une nouvelle expérience et Rebecca se disait qu’il devait être impatient.

Continuant d’avancer, Rebecca fut surprise par la révélation de Tim. En plus de la fatigue due au voyage, il devait mourir de faim !

<< Bien sur ! J’aurais du y penser. Allons au chemin de Traverse. >>

<< Non, il n’y a pas de quoi. Tu devais avoir assez de choses à gérer pour ce nouveau départ. >>

La réponse de Rebecca à l’excuse de Tim troublait un peu Tim. Un nouveau départ ? C’était peut être un peu trop fort comme expression. Dans ce cas chaque années étaient presque un nouveau départ. Le changement de pays, de domicile, de travail était si coutumier pour Tim que son arrivée ici, en Angleterre ne lui faisait ni chaud, ni froid. Quoiqu’apprendre qu’il avait un frère depuis toute ses années, c’était quand même une sacrée révélation pour lui. Mais bon, de là à dire nouveau départ.

-Merci, ce n’est certes pas de tout repos mais il ya pire comme épreuve.

Un grognement résonna. Le responsable ? son ventre affamé. Ca perd un peu de son charme un Don Juan qui a le ventre qui crie famine. Au moins, ce cri de guerre de son estomac concordait en tout point à sa requête d’aller trouver un endroit où se restaurer. Requête que Rebecca exauça aussitôt.

<< Bien sur ! J’aurais du y penser. Allons au chemin de Traverse. >>

Tim acquiesça. Leurs pieds les porter déjà d’ailleurs à leurs destinations, comme ci il avait prévu celle-ci et qu’il avait pris de l’avance sur leurs avenirs. Tim tendit son bras à Rebecca, l’invitant à le prendre et à continuer leurs chemins. Là encore, ca manière d’être devait semblait un peu vieillit par rapport à l’époque mais rien, pas même le conflit qui se frappe le monde magique ,ne ferra transgresser Tim dans ses règles de politesse élémentaire et dans son côté gentleman.

-Très bien. Connais-tu une belle enseigne ici à Londres ?

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Premières impressions (Fe : Rebecca)

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