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| J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) | |
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| Sujet: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Sam 2 Jan - 12:12 | |
| Ceci est un Flash-backDans l'immensité de l'espace-temps, il existe des secondes où toute chose, toute vie, toute âme, peut basculer d'un coté ou de l'autre, celui du Bien et celui du Mal. A plus forte raison, il est logique de croire qu'à la naissance nous marchons tous sur un chemin au milieu des Ténèbres et que c'est une bonne action qui nous en fait sortir pour nous diriger vers la lumière. Si nous commencions tous par cheminer dans la lumière, il est probable qu'il se trouverait aujourd'hui moins d'âmes mauvaises et d'êtres en perdition. S'il peut paraître aisé de quitter la nuit pour le jour, comme on quitte la lune pour retrouver le soleil, il est encore plus facile de ne pas agir pour rester dans l'ombre. L'ombre est confortable. Elle n'attend rien de vous. Ce jour-là, une date volontairement oubliée, un être aurait pu retourner sur le chemin de la lumière. Et beaucoup de choses alors auraient été différentes...
***
Le regard de Drago glissait sur les murs de la Grande Salle qu'il voyait pour ce qui serait l'une des toutes dernières fois. Il était installé à un petit bureau au beau milieu d'autres similaires et venait de s'arracher les cheveux plusieurs minutes sur la question finale de ce stupide examen de potions. Son parchemin était gribouillé d'explications confuses au sujet de mixtures qu'il avait oublié, trop occupé à comploter contre Potter. C'est fou comme il avait passé du temps à le haïr... Qu'aurait-il fait de ses journées s'il n'avait pas été là ? Le blondinet soupira et laissa tomber sa plume sur son parchemin. Il n'écrirait rien de plus brillant dans les minutes qui allaient suivre de toutes manières. Relevant la tête, il surprit sur lui le regard mi-désapprobateur mi- soucieux du Professeur Rogue qui surveillait l'épreuve. Au fond de lui, une petite voix lui murmurait de ne pas trop s'inquiéter. Il aurait des notes suffisantes pour obtenir son diplôme et partir d'ici. Mais quelle gloire y avait-il à être juste moyen ? Son père ne lui parlait pas beaucoup de son passé mais il le voyait déjà le morigéner parce qu'il n'avait pas excellé à ces examens autant que lui l'avait fait jadis. Et Drago écouterait sans broncher, s'excusant sans doute platement, retenant un sanglot angoissé et raisonnablement pathétique. C'était l'histoire de sa vie. Il faisait des efforts titanesques sans s'en donner l'air pour garder le détachement et le flegme qui le caractérisait. Avoir l'air de se foutre de tout, c'était tendance non ?
Le temps imparti pour l'épreuve arriva à expiration et le Professeur Rogue ordonna que les élèves arrêtent d'écrire. Quelle bonne blague ! De toutes manières, on n'entendait guère plus que la plume de cette sang-de-bourbe de Granger gratter sur son parchemin. Et ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas eu le temps de finir, non ce n'était jamais pour ça, c'était parce qu'elle s'était mis en tête que même en aillant mis cinq fois plus détails que ses camarades, il en manquait encore quelques uns qu'elle rajoutait. Drago se leva et partit, bientôt rattrapé par Pansy qui se pendit à son bras en minaudant des mièvreries auxquelles il ne prêta pas la plus petite oreille. Blaise vint à son tour lui faire une débriefing de la situation, comme s'il en avait fait la demande. Puis d'autres Serpentards bougons. Après vingt mètres dans le couloir, le jeune Malefoy avait envie d'exploser et de tous les envoyer sur les roses. A la place, il se dégagea de l'étreinte de la demoiselle et dit au groupe de sa voix lasse :
_ Attendez-moi dans la cour, j'ai un truc à faire.
Une fois seul, il entra dans les premières toilettes qu'il vit et alla lentement s'appuyer contre un lavabo. Il ouvrit l'eau et desserra sa cravate avant de s'en asperger le visage, mouillant un peu par mégarde ses cheveux blonds presque blancs. C'était terminé Poudlard. Jamais plus il ne serait aussi libre qu'il l'avait été jusqu'à présent, si on pouvait appeler cela la liberté. Dès son retour au pays, il serait cloitré dans la Manoir familial et entraîné par son cher père pour devenir un Mangemort émérite. Et quand il serait prêt, il ira vendre son âme à Lord Voldemort. Telle était la Malédiction qui l'avait frappé dès la naissance. La Malédiction d'être né Malefoy.
Ressortant dans le couloir, il constata que la Grande Salle s'était vidée. Poursuivant tranquillement sa route, il vit le vieux Professeur Dumbledore, directeur de Poudlard, planté à quelques mètres devant lui. Il continua de marcher dans sa direction puisque c'était celle qui permettait de sortir dans le cour mais plus il se rapprocha et plus il décélérait. Il avait l'impression étrange et sans fondement qu'il était venu pour lui...
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Sam 2 Jan - 17:45 | |
| C'était la période des examens à Poudlard. Les élèves qui révisaient, d'autres qui s'amusaient, pleins d'insouciance, surs de réussir sans avoir besoin de réviser. Après tout peut-être serait-ce le cas, peut-être pas. Chaque élève choisissait en cet instant une partie de son avenir, malheureusement très peu en étaient conscients. Tous obnubilés par ces futilités que seuls les jeunes comprennent, ils en oubliant pour la plupart qu'ils étaient ici pour décider du reste de leur vie. Dumbledore, dans son bureau, soupira doucement. Oui peu de gens seulement se rendait compte que chacune de leur décision avait un impact sur le reste de leur vie. Un simple petit choix pouvait tout changer, une préférence quelconque, une rencontre innocente. Et une vie basculait. Oui, Albus le savait, la différence entre deux vies totalement opposées pouvait se faire en une seconde, pouvait se jouer à un détail insignifiant. La différence entre le bien et le mal, entre la vie et la mort parfois...
Oui lui-même ne savait pas ce qui l'avait poussé à devenir ce qu'il était. Son amour pour sa famille peut-être, son tempérament tolérant et posé peut-être, la mort de sa sœur finalement... A son âge tout était trop emmêlé de toute manière pour savoir exactement quel événement avait eu quelle conséquence. Et aujourd'hui, Albus n'avait plus à s'inquiéter pou son avenir, sa vie était derrière lui. Non si aujourd'hui il se posait ces questions sur les choix qu'on devait faire, ce n'était pas pour son propre avenir mais pour celui d'un de ses élèves. Un élève spécial, quelqu'un qui pensait sans doute ne pas avoir le choix. Il ne voyait pas pourtant qu'on avait toujours le choix. Peut-être était-il plus conscient que les autres que le choix qu'il allait avoir à faire serait crucial. Mais se rendait-il vraiment compte qu'il choisissait son futur ? Il se cachait peut-être derrière des excuses, peut-être se disait-il qu'il n'avait pas le choix, mais au fond rien n'était décidé pour lui. S'il devait choisir de rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, c'était parce qu'il l'avait choisit. Et aujourd'hui, Albus ne le laisserait pas faire.
Il était sorti de son bureau quelques minutes avant la fin de l'examen du jeune Malefoy et s'était placé dans le couloir qui menait à la cour. Il avait entendu Drago dire à ses «amis» de l'attendre là bas. Mais Albus craignait que ses camarades n'attendent en vain. Car il devait tout d'abord avoir une discussion avec le jeune blond. D'ailleurs le voilà qui se dirigeait désormais dans sa direction. Ralentissant au fur et à mesure, se rendant surement compte que le directeur était là pour lui. Mais avant qu'il n'aie pu ouvrir la bouche, Albus lui annonça d'un ton doux, mais ferme :
- Dans mon bureau s'il-te-plaît Drago. J'ai à te parler.
Sans attendre de réaction de sa part, il se retourna, sentant que le jeune homme le suivait à contrecœur. Il valait mieux pour eux discuter dans un lieu clos, des informations confidentielles risquaient d'être dévoilées, et qui sait, l'ambiance du bureau du directeur impressionnait parfois les élèves. Une fois devant la statue, Albus prononça le mot de passe et les fit monter dans son bureau. Il s'assit lui-même derrière son bureau, invitant Drago à faire de même d'un geste de la main. Puis, se penchant légèrement en avant, plantant son regard bleu dans celui de Drago, il demanda d'un ton parfaitement neutre :
- Alors. Que vas-tu faire ? |
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Sam 2 Jan - 18:14 | |
| Drago ne s'était pas trompé ; le vieux sorcier était venu pour lui. Quelque part, ça lui faisait plaisir. Qu'un sorcier de son envergure ait trouvé quelque chose à lui dire à lui, en particulier, qui nécessitait qu'ils se rendent dans l'inespionnable bureau du Directeur. Et d'un autre coté, il ne se sentait pas à l'aise. Il abait beau railler le Professeur Dumbledore dans la salle commune des verts et argents pour faire rire ses camarades, il était néanmoins conscient que c'était un grand homme et qu'il ne parlait pas pour dire des banalités. Bref, s'il voulait le voir, c'e n'était surement pas pour parler météo. Drago allait devoir se méfier des questions qui lui seront posées. Le jeune homme suivit donc le Directeur jusqu'à son bureau, marchant quelques pas derrière lui, les épaules voutées et les sourcils froncés, essayant d'imaginer les raisons de cet entretien. Pansy, Blaise et les autres attendront quelques minutes de plus. Il trouverait bien un mensonge supplémentaire à leur servir. Ils étaient si prompts à le croire...
Arrivés dans le bureau, Dumbledor s'assit et invita d'un geste de la main le jeune Malefoy à en faire de même. Il s'exécuta comme un robot que l'on a bien programmé et laissa son regard glacé caresser les étagères pleines de livres et d'objets qui habillaient la pièce. L'idée que chacun devait avoir des propriétés extraordinaires pour se trouver là le faisait brûler d'intérêt pour eux. Drago reporta son attention sur le vieux monsieur en face de lui qui l'observait pas dessus ses lunettes en demi-lune. Ses yeux bleus lui donnaient la désagréable impression qu'il pouvait voir à travers lui et lire son coeur. Le jeune homme cilla.
- Alors. Que vas-tu faire ? demanda le puissant sorcier d'une voix égale.
Restant quelques secondes interdit, le blondinet ne comprit pas du tout que le "Que vas-tu faire ?" pouvait éventuellement signifier "Tu vas rejoindre les Mangemorts ?". Il déglutit avec difficulté et son regard se fit plus fuyant. Que lui voulait Dumbledore ? Il ne l'avait quand même pas fait venir que pour lui demander ce qu'il comptait faire après l'obtention de son diplôme, si ? Est-ce qu'il s'intéressait à l'avenir de chacun de ses élèves ? Probable. Est-ce qu'il leur avait demandé à chacun une entrevue comme celle-ci pour en discuter ? Il avait quelques doutes. Mais alors, que pouvait-il bien lui vouloir ? Quoi que ce soit, Drago se souviendrait de ce jour. Peut-être la première fois où quelqu'un s'intéressait à lui sans arrière pensée. Apparemment du moins. Il haussa les épaules avec désinvolture :
_ Mon père veut que je reste étudier encore quelques temps au Manoir. Après ça, quand il jugera que je suis prêt, il m'obtiendra un travail au Ministère. Sans doute. C'est ce qu'il a dit.
"Mon père"... Beaucoup de phrases de Drago commençaient comme ça. Quoi de plus normal ? Voilà 18 ans que Lucius Malefoy le forçait à voir le monde par ses yeux à lui pour en faire son pantin dévoué. Son fils n'avait pour ainsi dire pas d'avis propre. Il était né esclave d'une force supérieure à la sienne et personne ne lui avait jamais dit qu'il pouvait sortir de ce joug qui lui pesait tant. Les gens pensaient qu'il était pathétique mais en réalité, c'était une victime.
Le regard clair de Drago trahissait son incompréhension face à la situation. Ça, et aussi la peine qu'il portait en lui depuis bientôt deux décennies.
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Mar 5 Jan - 20:01 | |
| _ Mon père veut que je reste étudier encore quelques temps au Manoir. Après ça, quand il jugera que je suis prêt, il m'obtiendra un travail au Ministère. Sans doute. C'est ce qu'il a dit.
Drago avait tout d'abord affiché un air interdit. Normal après tout la question du vieil homme était non seulement vague mais très vaste. Qu'allait-il faire dans l'immédiat ? Dans son travail ? En amour ? Mais à vrai dire dire Albus savait que Drago n'était pas assez bête pour croire qu'il l'avait amené jusque dans son bureau pour lui parler de sa relation amoureuse ou de ses projets de vacances. A vrai dire même la question de son futur emploi ne se posait pas, en tant que fils Malefoy, le jeune blond n'avait pas à se préoccuper de son avenir, son père était suffisament influent au ministère pour lui obtenir une place facilement et pour laquelle son fils n'aura surement jamais à travailler.
D'ailleurs la réponse de Drago était intéressante. Sa phrase avait débuté par "mon père" et selon le vieil homme' c'étaot très révélateur. De toute évidence le jeune garçon n'était pas dupe mais il ne voumait pas aborder le sujet, de toute manière qui aurait osé avouer à Dumbledore qu'il était sur le point de devenir mangemort ? Spécialement lorsqu'on était tout seul dans le bureau du vieil homme. On pouvait aisément supposer que le professeur Dumbledore ne laisserait pas repartir la personne indemne. On ne pouvait ignorer la lutte qu'il menait contre le seigneur des ténèbres et ses fidèles, et c'est pour cela surement que Drago n'avait pas pris ce risque. D'ailleurs faire semblant de ne pas comprendre ce qu'Albus sous entendait lui permettait de gagner un peu de temps pour essayer de réfléchir à la suite. Mais ce qu'il ignorait c'était que le professeur Dumbledore ne l'avait pas amené ici pour le piéger. Ses questions étaient d'ailleurs plus rhétoriques qu'autre chose car il se doutait bien que le père de Drago comptait sur lui pour rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres.
Mais s'il voulait pouvoir avancer dans la discussion et avoir une chance de convaincre Drago il devait le mettre en confiance. Lui prouver qu'il n'était là que pour l'aider et le meilleur moyen de le faire était peut-être d'y aller plus directement.
- Je me doute que Lucius pourra te trouver un très bon travail au ministère Drago.
Il se leva doucement tout en parlant et fit le tour de son bureau, regardant un peu partout dans son bureau sans réellement savoir pourquoi. Il voulait juste éviter de fixer trop longtemps Drago de peur de lui donner l'impression de passer un interrogatoire. Finalement il s'assit sur le devant de son bureau avant de finalement plonger don regard dans celui du jeune blond, mais cette fois pas de son air perçant qui vous donnait l'impression qu'il pouvait lire en vous. Non cette fois il le regarda d'un air plus doux, simplement pour lui montrer qu'il était de son côté :
- Je voulais savoir ce que tu allais faire concernant ton avenir de Mangemort...
Il avait dit tout cela d'un ton calme, presque comme s'il se fichait que Drago puisse en venir à rejoindre lui-même les rangs du seigneur des ténèbres. Evidemment au fond il ne s'en fichait pas, bien au contraire sinon il ne de serait pas donné la peine de faire venir Drago jusqu'ici. Non si Albus l'avait amené dans son bureau c'était parce qu'il était persuadé que le jeune homme ne voulait pas devenir mangemort. Il se sentait obligé de l'être, peut-être préferait-il même le devenir par peur de décevoir son père ou de subir les représailles du Dark Lord. Mais le vieil homme savait que Drago n'avait rien d'un tueur. Il devait lui montrer que son avenir n'appartenait qu'à lui, qu'il avait un réel choix à faire. Certes sa situation n'était pas facile, mais Albus ne pouvait pas le laisser se forcer à obéir juste par peur de ne pas être celui que son père voulait. Drago avait encore le choix, encore fallait-il qu'il le comprenne... [ Désolée pour les éventuelles fautes de frappe j'ai tout tapé sur mon Iphone pendant mon cours Ah et désolée pour le temps de réponse (heu je suis un peu débordée ] |
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Mar 5 Jan - 22:13 | |
| [Pas de poblème Jee savais que tu ne m'oubliais pas de toutes façons ^^] - Je me doute que Lucius pourra te trouver un très bon travail au ministère Drago.
Bon... Bien... Mais alors qu'est-ce qu'il lui voulait au juste ? Dumbledore se leva lentement de son fauteuil et commença à arpenter son bureau au même rythme. Contrairement à ce que ça aurait pu être, cette initiative n'avait rien d'angoissante pour le jeune Malefoy qui assistait immobile à la scène. Le Directeur ne faisait pas les cent pas en espérant trouver quelque chose à faire ou à dire. Point du tout. Il le savait déjà. Il n'attendait pas non plus un moment prospice pour relancer la conversation. Elle n'était pas perdue. Il marchait simplement, sur des airs de somnanbule, et ces mouvements souples et harmonieux calmait les battements de coeur affolé de Drago, hypnotisé. Dumbledore vit s'asseoir devant lui contre le bureau et lorsqu'il reprit la parole, le blondinet était tellement détendu qu'il mit un peu de temps à réagir.
- Je voulais savoir ce que tu allais faire concernant ton avenir de Mangemort...
S'il avait été en train de boire, nul doute que le jeune homme se serait étouffé. Bien sur, Drago n'était pas stupide au point de penser que le vieil homme ne se doutait pas du parti pris de la famille Malefoy dans les combats qu'il y avait. Mais est-ce qu'il était obligé de se montrer aussi direct ? Maintenant il n'avait plus aucune échappatoire et il était bien forcé de répondre à la question. Qu'il le fasse ou pas avec des mots, ce serait tout de même une réponse. Le jeune releva très lentement la tête vers le puissant magicien et laissa son regard pénétrer le sien. Il y lisait beaucoup de douceur, comme si le vieillard voulait s'afficher plus en grand-père bienveillant qu'en inquisiteur sévère. L'effet serait-il différent sur Drago ? Sans doute. Jamais personne auparavant ne l'avait regardé de cette manière, avec cette douceur qui semblait lui murmurer : "Je sais à quel point tu souffres et je vais te sauver".
Le jeune homme ferma les yeux quelques secondes pour se soustraire à ce regard d'ange qui lui donnait envie de se confier. Il ne devait pas. Il fallait qu'il soit fort. Quand son père saurait que Dumbledore avait essayé de le faire parler... Non. En fait, il cacherait probablement l'existence de cette aparté à son cher paternel. S'il y parvenait. Ce serait un moment rien que pour lui. Et peut-être qu'un jour, lorsqu'il sera devant un jour similaire, cette conversation changera son destin. Bien. Il lui fallait trouver quelque chose à dire maintenant...
Se tortillant dans son fauteuil, Drago maîtrisa à grande peine les tremblements de de ses jambes pendant qu'il cherchait quelque chose à dire.
_ Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, Professeur, lâcha-t-il d'un ton pincé qui le dégoûta lui-même.
Il mentait et chaque être doué de raison dans cette pièce le savait. Même sans le connaître, tout en lui montrait ostensiblement qu'il mentait. Du petit froncement de son nez à la moue dédaigneuse surfaite de ses lèvres en passant par la torsion nerveuse de ses doigts. A son grand damn, Dumbledore ne dit rien. C'était comme s'il savait déjà qu'il allait revenir sur sa fausse affirmation. Et il le fit... Drago s'était toujours senti très mal à l'aise en présence du directeur de Poudlard parce qu'il savait bien que devant lui, il ne parvenait pas à porter son masque de force et de sarcasme imités auquel les gens croyaient si bien d'habitude. Devant lui, le blondinet ne se sentait même pas capable de seulement essayer de le tromper. Et puis, il avait envie de lui dire la vérité. De tout lui confier. Parce que le regard ue prenait Dumbledore pour le bercer de bienveillante réchauffait son coeur glacé par les années qui l'avaient fait grandir sans véritable amour.
Alors en soupirant, il murmura :
_ Ne me jugez pas. Vous seriez bien en peine d'agir mieux que moi si vous étiez à ma place, si vous étiez né pour un but précis et que chaque seconde de votre vie avait été orchestré d'avance.
La gorge serrée, il baissa les yeux. Drago en était certain, il en dirait trop au cours de cette discussion mais il ne risquait rien. Rien de mal en tous cas.
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Mer 6 Jan - 16:18 | |
| Oui le regard du directeur était doux et calme, il ne voulait pas reprocher à Drago son intention de devenir mangemort, il n’était pas là pour lui hurler dessus. Il était là pour l’empêcher de faire une énorme erreur. Albus comprenait les pressions auquel le jeune homme devait faire face, et il se doutait que ce n’était pas facile pour lui. Il devait penser qu’il n’avait pas le choix, que son père l’y avait obligé, l’avait peut-être programmé pour ça, depuis sa naissance. Et en un sens, Drago aurait raison de le penser. Mais chacun doit apprendre à faire la différence entre ce qu’on lui apprend, et ce qu’on doit découvrir par soi-même. Or le futur du jeune blond, il devait le choisir lui-même, et ne pas se contenter d’écouter ce que son père voulait pour lui. En attendant, Albus fixait toujours Drago, espérant lui montrer d’un seul regard qu’il n’était pas là pour le juger, mais pour l’aider. Et lorsque finalement le jeune blond planta son regard dans celui du directeur, ce dernier remarqua que pour une fois Drago ne s’inventait pas une attitude toute faite, peut-être tout simplement parce que la présence du directeur l’intimidait. A vrai dire, Albus savait que le meilleur moyen de faire parler les élèves qui venaient ici, c’était de les déstabiliser, et de leur montrer qu’ils pouvaient parler sans crainte d’avoir à être puni ensuite. Et c’était justement ce que Dumbledore essayait de faire, avec plus ou moins de réussite pour le coup. _Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, ProfesseurLes mots du jeune Drago n’étaient pas sincères, mais son langage corporel en disait bien plus long sur son véritable état d’esprit. Son ton n’était pas convaincant, il n’arrêtait pas de gigoter dans son fauteuil et de se triturer les mains. Dans ce genre de cas, pas besoin de réfléchir très longtemps pour comprendre que le jeune blond mentait. D’ailleurs Albus sourit doucement en voyant qu’il n’arrivait pas à mentir de manière convaincante. Il ne savait pas si c’était parce qu’il l’impressionnait trop ou bien parce qu’au fond de lui Drago n’avait pas envie de lui mentir, mais dans tous les cas il était sur que le jeune homme finirait par lui parler en toute franchise. Albus espérait que finalement le jeune homme craquerait. Il était peut-être bon pour tromper ses amis derrière un masque calme et froid, mais le vieil homme savait qu’il était bien plus dur de se mentir à soi même. Surtout lorsqu’il s’agissait de sujets aussi grave. Et il était là pour permettre à Drago d’en parler sans tabou pour une fois, sans avoir à craindre de quelconques représailles. Car enfin si le directeur de Poudlard voulait pouvoir le convaincre de ne pas rejoindre les rangs du seigneur des ténèbres, il allait d’abord falloir que Drago puisse lui parler franchement et ouvertement. Et pour cela il devait gagner sa confiance. Enfin Albus savait que le jeune blond finirait par craquer, son attitude ne le montrait que trop bien. Le directeur se contenta donc de se taire, et finalement comme il s’y attendait, Drago lâcha dans un souffle : _ Ne me jugez pas. Vous seriez bien en peine d'agir mieux que moi si vous étiez à ma place, si vous étiez né pour un but précis et que chaque seconde de votre vie avait été orchestré d'avance.Drago avait baissé les yeux après avoir achevé sa phrase. Peut-être avait-il honte de tant d’honnêteté ? Après tout ce n’était pas facile d’avouer ce genre de choses, en général ce sont ce genre de secrets qu’on préfère garder pour nous et qui nous font le plus mal. Les choses dont on a un peu honte et qui nous font peur. Enfin si Drago lui avait finalement avoué, c’était qu’il avait une chance de le convaincre, de l’aider à faire le bon choix. - Je ne suis pas là pour te juger Drago. Je suis là pour t’aider.Le ton du vieil homme était calme, assez neutre, comme d’habitude. Et pourtant, même sans montrer aucun signe d’affection, on pouvait sentir que son ton n’était pas froid, et qu’il ne mentait pas. Sans doute était-il de ces gens dont la physionomie seule suffisait à exprimer le caractère. Il se redressa légèrement sur son bureau, se contentant de s’appuyer légèrement dessus, avant de reprendre : - Personne ne peut décider pour toi. Tu n’as pas à faire ce que les autres veulent de toi, il est temps pour toi de faire tes propres choix…Il avait parlé d’un ton plus doux cette fois, peut-être pour éviter que sa dernière phrase ne sonne comme un ordre. De toute façon ce n’en était pas un, ce n’était qu’une vérité. Drago arrivait à un tournant de sa vie, il était temps pour lui de choisir entre ce que son père avait voulu faire de lui, et ce qu’il était vraiment au fond. Et si aujourd’hui le directeur était avec lui, c’était pour essayer de le lui faire comprendre, en espérant qu’ensuite Drago saurait faire le bon choix. [ Voilà j'ai eu le temps de répondre assez vite cette fois J'espère que ça ira ] |
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Jeu 7 Jan - 19:54 | |
| - Je ne suis pas là pour te juger Drago. Je suis là pour t’aider.
Ah oui ? Et qu'est-ce qu'il comptait faire pour y parvenir ?! Faire venir son père, lui dire de but en blanc que son fils ne se sentait pas capable d'être un mangemort et qu'à la place il devrait lui laisser se trouver un travail chiant au Ministère où il devra se rendre jusqu'à la fin de sa vie pour y être un médiocre petit fonctionnaire sans envergure ? C'est sûr que Lucius allait apprécier...
- Personne ne peut décider pour toi. Tu n’as pas à faire ce que les autres veulent de toi, il est temps pour toi de faire tes propres choix…
Le ton doux et pourtant agréable du directeur commençait à l'agacer sérieusement. Commen personne ne s'était montré aussi bienveillant avec lui par le passé, il ne pouvait pas s'imaginer que Dumbledore était sincère. Après tout, pourquoi s'intéresserait-il à son avenir ? Il ferait un médiocre mangemort duquel il n'y aurait rien à craindre ! Il le savait bien. Pourquoi chercher à l'en empêcher puisqu'il ne présentait aucun risque pour lui, puisqu'il le tuerait facilement la première fois qu'ils auraient à s'affronter dans un combat... Pourquoi, si n'était pas pour préserver sa vie ?
Drago était perdu. Ses sourcils étaient froncés. Comme la perspective qu'on puisse se faire sincèrement du souci pour lui était encore très loin d'atteindre son esprit, il ne comprenait pas le comportement du vieux sorcier et était sur la défensive. Même ce qu'il avait à lui dire n'était qu'un ramassis de mots incompréhensibles. Bien sur que si, il devait faire ce que son père lui disait de faire. C'était son père. N'était-ce pas le rôle d'un fils de marcher dans ses traces jusqu'à finir par le surpasser ? Bien sur, Drago était conscient qu'il ne parviendrait jamais à seulement égaler son père qui savait être si cruel et si détaché. Pourtant, il essayait vraiment de faire taire son coeur qui lui soufflait encore parfois ce qui était juste et injuste de faire. Maudite faiblesse pour un aspirant mangemort que celle de savoir différencier le Bien du Mal !
Il était muet depuis longtemps maintenant et le regard bienveillant de Dumbledore était toujours posé sur lui. Il ne le pressait pas de parler mais Drago ne voulait pas le laisser croire qu'il avait réussi à le troubler, même si c'était ce qu'il avait réussi à faire.
_ Qu'est-ce que vous racontez, Professeur ? grinça-t-il d'un ton mi-cassant mi-nerveux.
Il allait ajouter : "Je ne suis pas quelqu'un qu'on peut manipuler facilement" mais ce n'était juste que si on excluait Lucius Malefoy de l'équation. A la place, il poursuivit de cette manière :
_ Je n'ai rien à choisir. En fait, je n'ai jamais rien eu à choisir. Je sais quel chemin prendre pour faire la fierté des gens qui m'aiment, c'est tout.
Mais était-ce vraiment de l'amour ? Si s'en étant, ses parents l'aimeraient quelque soit le chemin qu'il veuille emprunter, n'est-ce pas ? Sans doute. L'aimeraient-ils si Drago décidait de ne pas être mangemort ? A ça, le garçon préférait ne pas y réfléchir. Il aurait conclu que non. Tant qu'il ne tirait pas de conclusion, il pourrait prétexter dans sa tête ignorer la réponse et donc la déception immense qui y était liée.
_ Vous ne pouvez pas comprendre, souffla-t-il en détournant la tête tristement.
C'était quelque chose, que d'entendre la voix de la raison et de devoir lui dire sans y croire soi-même qu'elle se trompait. |
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| Sujet: Re: J.-P. Sartre a écrit : "Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité..." (Albus) Dim 10 Jan - 3:20 | |
| _ Qu'est-ce que vous racontez, Professeur ?
Drago restait sur la défensive. Après tout c’était on ne peut plus normal, le vieil homme n’était pas naïf au point de penser qu’il pourrait pénétrer ses défenses en le déstabilisant rien qu’un peu. Non si Drago avait réussi à tromper tout le monde à Poudlard pendant sa scolarité, il n’allait pas tout avouer à Albus sous prétexte qu’il était son directeur. Et pourtant, Albus savait qu’il jouissait d’une réputation et d’une aura telle que les élèves avaient souvent tendance à ne pas lui cacher grand-chose. Peut-être était-ce du à cette manière qu’il avait de les mettre en confiance tout en sachant les déstabiliser, peut-être aussi à ses manière pour le moins étrange. Mais l’hypothèse la plus probable restait que les élèves sentaient que d’un seul regard, le vieil homme pouvait lire en eux, alors il ne servait à rien de tout cacher. Cependant, Drago était assez différent des autres élèves, il avait du mentir toute sa vie pour ne pas décevoir sa famille, pour impressionner ses camarades, il n’avait pas été accepté pour ce qu’il était, il serait donc plus difficile de lui faire comprendre qu’il s’intéressait honnêtement à son bonheur futur. Enfin, le directeur savait que si quelqu’un avait une chance de faire changer Drago de voie, c’était bien lui. Après tout, n’avait-il pas le don de pouvoir déstabiliser ses élèves pour mieux les manipuler ?
_ Je n'ai rien à choisir. En fait, je n'ai jamais rien eu à choisir. Je sais quel chemin prendre pour faire la fierté des gens qui m'aiment, c'est tout.
Encore une fois, peut-être croyait-il ne pas avoir le choix, mais il se trompait. C’était sans doute plus facile pour lui de se laisser croire que c’était son père qui l’y forçait, peut-être pouvait-il faire taire un peu sa conscience en se disant qu’il n’avait pas le choix. Mais le vieil homme savait que c’était parfaitement faux, et il était intimement persuadé que le jeune blond le savait aussi. Ainsi croyait-il vraiment prendre le bon chemin ? Celui qui pourrait contenter «les gens qui l’aimaient» ? Savait-il seulement ce que le véritable amour était ? Le vieil homme en doutait un peu à vrai dire, si sa mère l’aimait réellement, Drago s’était toujours plus inquiété de l’avis de son père. Et Lucius n’avait pas du lui montrer beaucoup d’amour, au contraire même. Enfin, il savait très bien que le meilleur moyen de le faire comprendre à Drago n’était pas de lui dire de but en blanc «parce que tu crois que ton père t’aime ?» ( le grand naïf :star: ), non il fallait procéder de manière un peu plus subtil que cela, l’amener à réaliser par lui-même qu’il n’était que le jouet de son père, qui lui-même n’était que le pion du seigneur des ténèbres. Si Voldemort pouvait recruter sans effort les sorciers dépourvus de moral ou de pitiés, Albus savait très bien que Drago n’entrait pas pour autant dans ce moule. Non le jeune blond n’avait rien d’un mangemort, et là où certains auraient pensé qu’il était tout simplement trop lâche pour rejoindre le camp du Dark Lord, Albus préférait penser qu’il était au contraire trop bon pour pouvoir accepter d’ôter la vie d’un être humain. Comme quoi le vieil homme savait vraiment voir ce qu’il y avait de meilleur chez les autres.
_ Vous ne pouvez pas comprendre.
- Non en effet, je ne suis pas dans ta position.
Le vieil homme avait décidé que l’honnêteté serait la meilleure réponse à apporter au constat du jeune blond. Et pourtant, bien qu’Albus n’était pas dans la position du jeune homme, il n’avait pourtant pas grand mal à le comprendre. Enfin il ne voulait pas laisser le jeune homme croire qu’il trouvait sa situation évidente, non elle ne l’était pas. Mais justement, Dumbledore était là pour l’aider à prendre une décision. Mais le plus important restait de lui faire comprendre qu’il n’avait pas à obéir à son père, en tout cas pas en essayant de faire croire qu’il le faisait par amour.
- De même, je ne connais pas assez bien Lucius pour savoir si c’est l’amour qui le pousse à te demander de devenir ce que tu n’es pas…
Il s’arrêta quelques instants dans son discours, peut-être pour laisser le temps à ses paroles d’arriver bien jusqu’au cerveau du jeune homme. Pour être bien sur qu’il aie comprit ce qu’il venait de dire. Puis il se redressa complètement, se plaçant face à Drago, ancrant son regard dans le sien avant d’ajouter :
- Mais si tu es si sur que cela que c’est le meilleur choix pour toi, pourquoi hésites-tu parfois ?
Albus avait bel et bien insisté sur le «toi». Simplement pour bien faire comprendre au jeune garçon que la décision n’appartenait qu’à lui, et à personne d’autre. Car enfin personne ne pouvait savoir mieux que lui ce qui pourrait le rendre heureux. C’était donc à lui de choisir ce qu’il voulait faire de son avenir. |
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