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| Sujet: J-B.Bossuet a écrit : "Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes." - (Harry) Lun 23 Nov - 19:05 | |
| FLASHBACK - Avant l'affrontement final Drago était affalé sur une banquette, la tête plongée dans ses bras sur une petite table déjà occupée par trois verres vides. Tout son monde s'était écroulé dans l'après-midi... En effet, quelques heures plus tôt, il avait appris que le Seigneur des Ténèbres avait ordonné la mise à mort d'un de ses collègues, qui se trouvait aussi être un de ses amis. Sur simple présomption de culpabilité émise pour un Mangemort lors d'une réunion, James Hardwick, 22 ans, fidèle au Dark Lord plus que beaucoup d'autres, avait perdu la vie. Drago était las de tout cela... Les Mangemorts, les Aurors, Dumbledor, Potter... Est-ce que tous ces combats avaient vraiment un sens ? Et que faisait-il au milieu d'eux tous, haï par les uns et utilisés par les autres comme un vulgaire pantin. En fait, il ne vivait pas. Rien ne lui appartenait, rien ne lui importait... Il voulait un peu de tranquillité, un peu d'estime et de respect... Rien qu'un peu. Inutile de demander l'amour de ses parents en prime, il y avait bien trop de conditions en bas du contrat pour espérer le remplir. Hardwick était mort et Drago n'avait même pas osé s'interposer face à ce jugement qu'il savait faux. Il n'avait jamais rien fait de bien dans sa vie parce que son éducation ne lui avait pas enseigner les bonnes valeurs. Il avait appris à être fourbe, sarcastique, autocrate et en même temps serviable. La générosité, l'amitié et l'abnégation étaient des mots absents de son vocabulaire. Absents et abstraits. Le jeune Malefoy allait de plus en plus souvent se réfugier dans son appartement londonien entre ses missions. Au moins, dans le monde des moldus, on lui fichait la paix. Il avait fini au bar pour descendre deux ou trois bières - faute de bièraubeurre - pour s'aérer l'esprit et était près à rentrer maintenant.
Il se leva et sortit dans la rue. Aujourd'hui, il avait gardé son costume entièrement noir qui faisait se retourner les filles admiratives dans la rue. Au fil des années, ce costume avait détint sur son âme, l'assombrissant considérablement. Bientôt, il aurait franchi le point de non-retour et rien ne pourra plus lui permettre de s'amender. La perspective de se lever le matin de ce jour l'effrayait beaucoup.
Drago décida de ne pas prendre un taxi tout de suite pour marcher un peu dans l'air frais du soir. La nuit était tombée et les lampadaires de la ville allumés depuis un petit moment déjà. Il faisait froid. Le blondinet allait sur le trottoir, les mains dans les poches, sans prêter attention à ce qui se passait autour de lui. Il n'était même pas plongé dans ses pensées ; elles étaient bien trop sombres pour consister un quelconque havre de paix.
Au détour d'une rue, il tomba nez à nez avec trois balourds qui lui réclamèrent d'un ton sans appel le contenu de ses poches. Alors, moins par courage que par un mélange de lassitude et d'alcool, il les envoya promener. Grand mal en fit puisque le plus costaud des trois, abasourdi par sa résistance inhabituelle, le choppa par le col de sa veste et l'entraîna dans une ruelle adjacente sans éclairage. Les trois malabars mirent beaucoup de coeur à le jeter par terre pour le rouer de coups de pieds. Drago protégea vaguement sa tête mais se laissa faire. A quoi bon ? Il avait dépensé toute son énergie à pleurer en secret la mort de Hardwick un peu plus tôt. Il n'avait plus la moindre envie de faire des efforts pour rester en vie, qui était bien si peu de choses finalement... Qui remarquerait sa disparition de toutes manières ?
Les trois brutes le laissèrent pour mort dans la ruelle, sans lui prendre ce pour quoi ils l'avaient apostrophé. Le costume de Drago était sale, déchiré par endroit et lui était assez mal en point. Il réussit à s'asseoir et à se traîner contre un mur. Jamais il n'avait été aussi misérable de toute sa vie. Heureusement qu'à cette heure il n'y avait aucun témoin. En toussant, il cracha du sang. Sa pommette droite était ouverte et elle saignait. Ses beaux cheveux presque blancs étaient tout en désordre. Et comme pour mettre une dernière petite touche dramatique à la scène, il ferma lentement ses yeux océan et laissa quelques larmes rouler sur ses joues.
Il était seul, comme il avait toujours vécu.
Dernière édition par Drago Malefoy le Lun 25 Jan - 2:09, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: J-B.Bossuet a écrit : "Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes." - (Harry) Ven 26 Fév - 1:00 | |
| // Flash Black : maison des Black
L'un des vieux miroirs de la maison des Black, moins crasseux qu'auparavant mais étant toujours dans un triste état, me renvoyait une image étrange. Sur celle-ci on pouvait y voir un jeune homme ayant de profondes cernes et l'air fatigué comme s'il portait tout le poids du monde sur ses épaules. Ce reflet n'était autre que mon pâle fantôme.
L'affrontement final allait bientôt avoir lieu. Tout mon être le ressentait et un peur étrange se diffusait dans mes veines, répendant son poisson sur son passage. Il fallait que je sorte, que je quitte cet endroit. Peut-être que le mieux serait d'aller dans le monde moldu. Loin de la magie et de cette guerre approchant à pas de géant.
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Londres, quartiers moldus
La nuit était tombée assez rapidement. En quittant la demeure des Black, l'heure m'importait peu. Mais les ombres sombres du début de soirée m'avait rattrapées en ce lieu. Après tout, ne faisaient-elles pas partie de moi? Chaque être humain a une partie sombre, autant vivre avec elle au grand jour, l'accepter pour pouvoir avancer.
Cette constation fit naitre un petit sourire au coin de mes lèvres. Voilà que je pensais comme Hermione maintenant. Ca ne va pas ça, je vois déjà la réaction de Ron si je lui disais. Heureusement que je les avais tous les deux. Cette amitié m'avait sorti plus d'une fois des ténèbres et m'avait permis de rester sur le droit chemin. Connaissant mon fichu caractère, je ne sais pas trop ce que je serai devenu sans eux.
Mes pas m'avaient conduit dans une étrange ruelle. Pourquoi étais-je là..? Voilà ce qui arrive lorsqu'on pense et qu'on ne fait plus attention à la route. Mon corps se contracta pour retourner et retrouver l'endroit plus fréquenté que je venais de quitter lorsque mon regard capta une forme par terre. Elle avait l'air tellement humaine, tellement misérable. La pauvreté se lisait partout. Pourtant, les vêtements, bien que déchirés semblaient d'assez bonne qualité même si l'éclairage ne permettait pas d'avoir une vue d'ensemble. Ce qui était anormal, c'était ces taches sombres que l'on pouvait voir par endroit... taches ressemblant étrangement à du... sang. Le frisson me secoua entrièrement à la manière d'un pantin désarticulé. Et si ce n'était pas un clochard...?
Plus le temps de douter, il fallait agir. Presque en courant, j'arrivai près de la personne affalée sur le sol. Les cheveux d'un blond presque blanc, le visage pâle, les habits couteux d'un noir de jais... l'image de Drago s'imprima peu à peu dans mes rétines. Même si je ne l'aimais guère, le voir dans cet état me retourna littéralement. Les larmes surtout, jamais encore je ne l'avais vu pleurer... .
Mes lèvres murmurèrent quelques mots en me penchant vers lui
"Drago ? Est-ce que tu m'entends?" |
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