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| Sujet: Vous commandez quoi pour déjeuner Mr Smith? [FE Aaron Smith] Jeu 25 Fév - 13:31 | |
| [HJ : Désolée, le titre est nul, mais j'voulais faire original ]« … Lou se laissa tomber, le visage contre sol, la respiration heurtée ; elle sentait une douleur irradiée de son épaule gauche… Sa vision se troublait, elle sentait la tête lui tourner ; ses forces s’épuisaient… Elle voyait également nombre de ses compagnons tombés, ou nombres de ceux déjà tombés comme elle, ils s’étaient battus avec bravoure et y étaient restés… Elle devait se ressaisir, elle devait les venger… Mais chaque fois leur regard lui revenait à l’esprit ; leur regard… Le regard qu’ils avaient eu lorsque la mort en un instant était venue à leur rencontre… Instant figé dans le temps, instant où leur regard perdait tout de leur humanité, s’éloignaient… Puis, tout se terminait… Tout était fini. Leur combat, le combat d’une vie, autant que ce combat qu’ils menaient les uns aux côtés des autres… Lou ne voulait pas que son combat soit terminé encore. Elle n’en avait pas fini, et pourtant, ses forces l’abandonnaient… C’est alors qu’elle entendit un cri, un hurlement parvint à ses oreilles… Il sembla lui tourner la tête encore davantage, il sembla lui créer une migraine pire que tout ; elle voulut porter ses mains à ses oreilles… Néanmoins sa seule réaction fut de relever le regard afin d’essayer de voir, dans une vision troublée, ce qui se passait, qui la faisait trembler par ce simple hurlement à en réveiller les morts…Elle ne rencontra qu’un regard, sombre, un regard d’acier… Un regard qui la transperça autant que le cri qu’elle avait entendu précédemment… Elle se figea, tout comme son sang se glaça dans ses veines. Le « Pourquoi ? » qu’elle voulut prononcer s’échapper lui échappa ; elle retomba sur le sol, inerte, le hurlement toujours vibrant dans son esprit, impuissante, sans forces… Son regard se flouta davantage, alors que le rouge envahissait ses pensées… Elle avait perdu. Tout était fini, con combat était fini… Elle n’avait pas su… Sa tête se posa sur le sol en douceur, ses yeux se fermèrent, désireux de repos, enfin, un repos qu’ils semblaient avoir attendu il y a longtemps… »C’est alors que la jeune femme se réveillant, ouvrit les yeux sur la réalité… Enfin, pour être exact elle ouvrit sur… Le noir, car effectivement elle ne discernait rien du tout… Si ce n’est que les images encore bien vivantes qu’elle venait de rêver…Rêver ? Oh non certainement pas. Ce n’était pas un rêve, mais un cauchemar. Voilà, cela résumait chacune de ses nuits à revivre le combat de Poudlard. La même nuit. La même nuit se répétant sans fin. Bien que ce dernier lui avait semblé particulier réel bien qu’il paraissait quelque peu différent… Déjà, il y avait cette voix provenant de ce cri, qui ne lui semblait pas étranger. Ensuite, il y avait ce regard qu’elle ne semblait connaître mais qui était sans scrupules. Sombre, froid… Lou s’assit dans son lit, au milieu de ses draps, ramena ses jambes contre elle se les entoura de ses bras, se laissant frissonner par ce qui lui défilait encore dans son esprit. Un mot, un seul, affreux… Elle avait vu des amis tomber, plus ou moins proches ou pas, des personnes se battant à ses côtés et qui avaient tout tenter avant de finalement succomber… Et elle, elle était en vie encore, elle avait réchappé. Elle n’y trouvait, sans savoir pourquoi, aucun soulagement… Enfin, si, elle savait… Pourquoi, elle, avait-elle survécu si eux avaient péri ? Pourquoi pas elle ? Etait-ce de la chance, du hasard ?... La culpabilité d’être toujours en vie alors qu’eux étaient partis la prit d’assaut soudainement, accroissant le mal être au fond d’elle… Elle se prit la tête entre deux mains, ferma les yeux, essayant de se défaire de ses visions… Cependant, rien n’y faisait. Relevant la tête pour jeter un coup d’œil à son réveil, elle vit qu’il n’affichait qu’à peine cinq heures du matin… Encore trop tôt pour aller travailler. Néanmoins, elle décida tout de même de sortir. L’air frais ne pourrait que lui faire du bien, de même s’il pleuvait…Au risque de devoir rentrer trempée comme une souche, peu importait si la pluie pouvait nettoyait toute cette souillure qui semblait demeurer sur ses traces. L’air frais du dehors lui fit du bien… A arpenter les ruelles londoniennes, seule avec elle-même, Lou put délasser ses pensées un minimum ; faire devenir son cauchemar plus insignifiant qu’il n’avait semblé réel. Aux environs de six heures du matin, elle rentra chez elle et après s’être délassée sous une bonne douche, elle repartit de plus belle dans Londres, pour aller travailler cette fois. Elle fut d’ailleurs, pour une fois, la première arrivée et elle put alors en profiter à loisir… Ce fut bon de pouvoir s’asseoir dans un petit coin de la cuisine sans crante de se faire appeler par son patron pour une quelconque chose à faire, surtout en ayant « emprunté » un croissant réchauffé à l’aide du four servant habituellement pour faire cuire tous les petits plats qui sortaient d’ici… Néanmoins, la pause fut de courte durée… Lou dût se mettre au travail, et nettoyer les quelques miettes se trouvant éparpillées au sol… avant que la porte de cuisine ne s’ouvre en grand sur… - Bonjour monsieur, bonne journée n’est ce pas en perspective ?Lou se redressa aussitôt, vérifiant une nouvelle qu’elle n’avait rien oublié… La patron ronchon de si bonne heure le matin ne sembla même pas entendre qu’elle venait de lui souhaiter le bonjour… - Comment cela se fait-il que vous soyez déjà ?- Je n’arrivais simplement pas à dormir, alors je me suis dit qu’il serait plus profitable que je vienne plus tôt travailler, répondit-elle d’un ton cordial qui ne distinguait aucun ton réprobateur… - Bien, alors allez-y… Allez préparer tout en salle, nous ouvrons dans une demie heure, dépêchez-vous. Betty, ajouta t-il en se tournant vers une jeune femme brune assez petite mais que j’aimais beaucoup. Sans doute la plus.… Allez l’aidez je vous prie, ça ira plus vite à deux… Allez du nerf !
Sans demander son reste, Lou fila en salle, suivie de Betty sur ses talons ; les deux filles échangeant un regard qui voulait tout dire sans même besoin de paroles… La journée ne venait que de commencer.
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