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 Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."

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MessageSujet: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Mar 9 Fév - 19:15

Drago respirait à peine et pourtant il marchait. Lentement, comme un condamné qui va à l'échafaud alors que c'était vers la liberté qu'il allait. Il avait quitté l'enceinte de l'inviolable prison d'Azkaban il y a quelques heures et franchement, ses souvenirs étaient encore confus. Kelsey et lui avaient eu la visite privée d'un homme complètement dérangé qui avait fini par se présenter comme le Ministre de la Magie. Peu importait que ce soit vrai ou non. Le fait est qu'il avait demandé aux Mangemorts s'ils voulaient reprendre leur liberté et que les voyant acquiescer il la leur avait rendue. Au départ, Drago avait vaguement pensé qu'il puisse s'agir d'une manoeuvre habile de son père. Cependant, cet espoir s'était évanoui aussi soudainement qu'il était né dans son esprit. Il errait depuis des heures seul dans la nature à présent, dans son habit de prisonnier élimé, par endroits même troué, sale et trop léger pour le protéger du froid hivernal qui sévissait depuis quelques temps. Azkaban était vraiment loin de tout, ou plutôt au milieu de rien. Le jeune homme s'effondra à plusieurs reprises dans un fossé envahi par les herbes sauvages et resta sans bouger pendant de longues minutes. Il voulait s'endormir mais n'y parvenait pas. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il voyait les Détraqueurs s'approcher de lui et le reconduire en cellule. Alors il se relevait péniblement et reprenait sa longue errance solitaire. Il n'avait passé que deux mois là-bas mais en Enfer le temps s'arrête. Il aurait aussi bien pu y être depuis des années que sa fatigue et sa terreur n'aurait pas été plus grandes. Sa folie, en revanche, peut-être. Drago ignorait sa destination. Il allait droit devant lui au hasard de ses pas, se disant qu'il finirait bien par arriver quelque part. Lorsque la nuit noire l'enveloppa tout à fait, il ne vit plus rien. Il avait vaguement pensé qu'il pourrait s'orienter grâce aux lointaines lumières d'une ville mais manifestement il n'y en avait point. Il continua de marcher, chutant de plus en plus souvent à cause de aspérités maculant les chemins de terre qu'il empruntait. Transi par le froid mordant, il finit par s'évanouir.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il faisait presque jour. Il parvint à se relever en tremblotant. Une question vint à son esprit : où était passé Kelsey au juste ? Il ne s'en souvenait pas. Tout ce dont il se souvenait c'était que l'homme étrange l'avait fait sortir de prison sans que cette manoeuvre ait l'air bien légale. Au bout de dix minutes, Drago s'aperçut qu'il s'était remis à marcher dans la lande anglaise. Il ne sentait presque plus ses doigts tellement ils étaient gelés. En arrivant au sommet d'une petite colline, son coeur eut un sursaut. Il y avait une petite maisonnette en contrebas. La cheminée ne fumait pas et aucune lumière ne perçait des fenêtres. Elle semblait inhabitée. D'un pas plus volontaire, il voulut courir vers elle mais il était trop faible pour cela et il tomba pour débarouler sur plusieurs dizaines mètres jusqu'en bas. Un rocher sortant du sol l'arrêta, manquant de lui briser une omoplate. Il resta un peu allongé à grimacer. Un gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres violacées comme il s'aidait de son agresseur pour se remettre debout. La maison était réellement abandonnée. Il cassa un carreau pour ouvrir la porte et pénétra dans ce qui semblait être un salon.

[...]

Un jour entier et quelques heures plus tard, Drago errait dans l'Allée des Embrumes, toujours en vêtement de prisonnier d'Azkaban mais caché par une vieille cape miteuse trouvée dans la maison abandonnée qui l'avait un peu réchauffé. Il avait rabattu le capuchon sur sa tête pour dissimuler presque complètement son visage. Il entra sans hésiter chez Borgin and Burkes, la taverne réservée aux mages noirs qu'il avait bien souvent fréquenté ces deux dernières années. Il alla trouver Monsieur Borgin qui s'affairait seul dans l'arrière-boutique.

_ Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? s'affola le vieil homme aux épaules voûtées et aux cheveux huileux lorsqu'il entendit la porte se refermer et qu'il découvrit qu'il n'était plus seul dans la pièce.

_ Peu vous importera mon nom à moins que vous ne vouliez le répétez au Diable que vous ne manquerez pas rencontrer si vous ne répondez pas à mes questions, déclara Drago d'une voix rauque qui ne ressemblait pas du tout à la sienne.

En vérité, le jeune homme aurait eu bien du mal à faire quoi que ce soit au tavernier étant donné qu'il n'avait plus sa baguette magique.

_ Je veux savoir où je peux trouver le dénommé Sirius Black, ajouta-t-il histoire de ne pas perdre de temps.

Monsieur Borgin parut soulager de savoir qu'il n'avait effectivement rien à craindre mais hésita pourtant sur la réponse à donner.

_ Black n'a plus été vu depuis des semaines. Il doit se cacher au QG de l'Ordre, mais vous devez savoir tout ça.

Drago contracta sa mâchoire de colère. Il avait passé ces dernières heures à échafauder un plan et ce plan nécessitait l'intervention de son cousin. Même si rien ne les liait tous les deux. Sans lui, tout était perdu. Sans lui, il aurait mieux fait de se laisser mourir sur le bord de la route au bord de laquelle il était maintes fois tomber pour revenir à la civilisation. Il devait contacter l'Ordre. Il fallait que ce soit Sirius. Parce que Sirius avait fait ce qu'il s'apprêtait à faire, tourner le dos à sa famille, et qu'il serait le seul à comprendre.
C'est alors qu'une autre alternative survint à son esprit. Il fit un pas vers le tavernier pour faire montrer un peu la pression et gronda de nouveau :

_ Dans ce cas, je veux savoir où je pourrais trouver Nymphadora Tonks.

Monsieur Borgin le regarda d'une drôle de manière. Cela devait être la première fois qu'on lui demande ça.

_ Ne me fais pas perdre mon temps ! tempêta Drago en l'attrapant par le col dans un excès de fureur pour le plaquer contre le mur. Je sais que tu connais les adresses des principaux membres de l'Ordre. Tu connais tout sur tout le monde. J'exige que tu me dises celle de la métamorphomage, sinon je te jure sur Merlin que je t'envoie en Enfer.

Le vieil homme bégaya rapidement le nom d'une rue quelque part dans Londres et Drago relâcha la pression. Pour s'assurer qu'il ne parlerait à personne de cette petite discussion, il releva sa manche pour lui montrer la Marque du Seigneur des Ténèbres qui ornait son avant-bras. Il le menaça également d'une visite de la part de ce cher Fenrir Greyback qui l'avait toujours terrifié, au cas où il aurait quand même envie de raconter sa visite. Puis il s'en fut.

[...]

Trouver une rue moldue n'a rien d'évident lorsque l'on est un sorcier sans baguette magique. Il dut s'arrêter plusieurs fois pour consulter les cartes placardées sur les abri-bus. Il s'abaissa trois fois à demander son chemin mais seule personne ne fut pas effrayée par sa dégaine digne d'un clochard et daigna lui répondre.
La nuit tombait de nouveau sur la ville lorsqu'il entra dans la bonne rue. Sans argent, le jeune homme n'avait rien mangé depuis trois jours et il commença vraiment à y voir trouble. Il décrypta presque toutes les plaques du secteur avant de trouver enfin le nom de la personne qu'il cherchait. C'était un bâtiment assez ancien à la façade décrépie. Comme il n'y avait pas d'interphone, il entra dans la cage d'escaliers et commença à grimper les marches une à une, s'arrêtant à chaque palier pour vérifier le nom sur les portes. Au bout de trois étages, il dut s'arrêter un moment pour reprendre son souffle. Il avait à présent vraiment du mal à respirer. Il était fatigué comme jamais encore il ne l'avait été, il manquait de sommeil, il était affamé, il était sale et surtout, il était totalement désemparé. Au fond de lui, une petite voix lui soufflait que ce qu'il était en train de faire était une folie, même si c'était la chose la plus sage qu'il faisait depuis sa naissance. Après tout, rien ne le laissait penser que Nymphadora n'allait pas le renvoyer immédiatement à Azkaban lorsqu'elle le trouverait derrière sa porte. Ils étaient eux-aussi cousins mais ils ne se devaient rien. Avois fait tous ces efforts simplement pour être escorté de nouveau en prison... ça paraissait tellement bête maintenant. Hélas, il savait qu'il n'avait plus le choix. Jamais il ne retournerait au Manoir Malefoy. Jamais il ne retournerait auprès des Mangemorts. Jamais il ne reverrait son père. Il avait pris ses décisions lors des derniers jours de son enfermement alors qu'il se croyait pensionnaire de cet enfer humain jusqu'à la fin des temps. Ce n'était pas le moment de flancher. Étrangement, il croyait en Nymphadora. L'idée d'aller la voir en première lui apparaissait comme une idée bien meilleure que celle d'aller d'abord trouver Sirius qui serait certainement beaucoup plus sévère avec lui.
Ses pas l'avaient mené au dernier étage. Il s'engagea dans le couloir et glissa sur le plancher comme une ombre, sans bruit. Sa porte fut la première qu'il avisa. Dans un soupir, il ôta la capuche qui masquait son visage. Inutile qu'elle le prenne pour un Mangemort en mission. Ses cheveux jadis superbement blancs et doux étaient à présent gris et sales. Sa peau était plus blanche que jamais, plus blanche que la mort. Ses beaux yeux gris étaient éteints et atrocement cernés. Ses lèvres fines violacées. Oui, on aurait dit que Drago revenait d'entre les morts.
Il prit une profonde inspiration qui lui déclencha une toux pathétique et frappa deux petits coups sur le battant de bois. Immédiatement après, il regretta, brusquement saisi par la peur de la réaction de Tonks. Il eut un pincement au coeur qui l'obligea à se plier en deux en grimaçant.

Tout ce jouait ici...
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MessageSujet: Re: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Ven 12 Fév - 17:55

    Un mois. Un mois entier. Oui il s’était passé tout un mois depuis qu’elle avait revu Rémus au Grand Nord. Et même s’il ne voulait pas l’avouer, même si elle n’osait pas le lui dire, elle le savait, pour elle, cela faisait un mois qu’ils étaient ensemble. De toute manière elle n’avait pas besoin de lui faire signer un papier pour le prouver, c’était un état d’esprit, un geste attentionné de temps en temps, des regards peut-être plus tendres qu’avant, et beaucoup, beaucoup de bonheur pour la jeune auror. Après tout ce temps passé à attendre qu’il ose avouer ses sentiments, elle était bien décidée à profiter de sa victoire. Rien n’était parfait, évidemment, ça ne le serait sans doute jamais, Rémus restait Rémus, mais bizarrement, toutes ses imperfections, tous ses petits défauts rendaient le lycan… parfait. Juste comme il était. Etrange non ? Mais allez essayer d’expliquer l’amour tiens.

    Elle avait du revenir à Londres, reprendre un peu son travail d’auror au ministère. Pendant la guerre, Tonks se battait à moitié contre le ministère puisqu’elle appartenait à l’ordre, elle pensait qu’après leur victoire les choses seraient différentes… mais en réalité, elle avait toujours du mal à faire confiance au ministère. Le ministre avait été remplacé, mais le nouveau ne semblait en aucun cas être une amélioration de l’ancien. Au contraire, il y avait quelque chose en lui que Tonks ne pouvait pas s’empêcher de détester. Elle n’avait aucune raison, aucune preuve, mais elle le trouvait louche, et il ne lui inspirait pas du tout confiance. Enfin, deux coups frappés à la porte de son appartement tirèrent la jeune auror de ses pensées. Qui pouvait bien venir lui rendre visite aussi tard ?

    Rémus. Oui ce fut le premier nom qui lui vint en tête. Peut-être qu’elle l’ésperait plus qu’elle n’y croyait, enfin que voulez-vous ? Elle ouvrit la porte, convaincue que le lycan se trouvait de l’autre côté. Mais malheureusement pour elle, son visiteur n’avait rien d’un lycan, s’il avait du être quelque chose, à cet instant Tonks aurait parié pour un zombie peut-être. Drago ne ressemblait plus du tout au jeune homme fier et arrogant qu’elle avait pu rencontrer. Il ne se pavanait plus, il avait plus l’air d’un vieillard après deux ans à errer dans la rue. Son visage était d’un blanc effrayant, il avait toujours eu un teint plutôt pale, mais maintenant plus que jamais. Il n’avait plus rien d’un jeune homme à vrai dire, on aurait dit qu’il avait gagné plus de 10 ans en seulement quelques mois. En un sens, il ressemblait un peu à Tonks, à peine quelques mois auparavant… Tous les deux avaient eu à subir un choc phyique et psychologique, le tout en même temps. Elle poussa une légère exclamation de surprise, avant de se ressaisir. Mais pourquoi se mettait-elle à comparer leurs situations ? Ils n’avaient rien en commun, il s’était battu dans le camp du seigneur des ténèbres, contre elle, contre Rémus, contre Sirius ! Elle avait souffert pour une cause plus juste, pour protéger Rémus, pour se protéger elle aussi sans doute… Drago n’avait rien à dire pour sa défense, il avait été envoyé à Azkaban, il devait subir les conséquences de ses actes.

    Mais d’ailleurs ! Que faisait-il ici alors qu’il devait être à Azkaban ? Comment avait-il pu s’échapper ? Impossible… Seul Sirius avait pu, et à ce qu’elle savait, Drago n’était pas un animagus comme son cousin ! C’était tout bonnement impossible. Elle recula d’un geste vif pour s’emparer de sa baguette, laissée sur la table. Puis elle la pointa vers Drago d’un air menaçant :

    - Qu’est-ce que tu fais ici ? Comment t’es-tu échappé ? D’ailleurs peu importe comment, tu dois y retourner !

    Tonks pouvait être très gentille, très douce, mais elle prenait aussi son devoir très à cœur, car elle savait qu’elle se battait pour ce qui était juste. En tant qu’auror, elle ne pouvait pas se permettre de laisser filer un fugitif, fraîchement échappé d’Azkaban, alors qu’il se présentait à sa porte. Qu’il soit de sa famille ou pas. De toute manière, la famille Black avait été coupée en deux bien des années auparavant, la seule chose qu’elle avait en commun avec le jeune blond-plus-tout-à-fait-blond, c’était peut-être une infime partie du sang qui coulait dans ses veines. Mais ce sang n’excusait pas ses crimes. Elle garda donc sa baguette fermement tendue, prête désormais à l’attaquer s’il essayait de se défendre ou de s’enfuir. Et pourtant, quelque chose clochait, Drago n’avait apparemment aucune intention de l’attaquer, il avait plus l’air d’un chiot abandonné par sa famille (heu S’il ne voulait pas venger la mort de son maître, que voulait-il alors ?


[ Désolée du retard, j'ai eu du mal à me remotiver à RP (heu ]
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MessageSujet: Re: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Ven 12 Fév - 19:16

    Lorsque la porte s'ouvrit et fit apparaître sa cousine, Drago eut un petit pincement au coeur. Tout à coup très démoralisé, il aurait parié sur son échec à la convaincre qu'il avait changé. C'était une jeune femme qui semblait bien plus solide et décidée que dans les souvenirs qu'il avait d'elle. Il sursauta lorsqu'elle dégaina sa baguette pour la pointer sur lui tout en sachant que l'accueil était mérité. Alors qu'il réfléchissait à la meilleure manière d'en gager une conversation dans ce genre de situation, Tonks dit quelque chose d'horrible :

    - Qu’est-ce que tu fais ici ? Comment t’es-tu échappé ? D’ailleurs peu importe comment, tu dois y retourner !

    Une ombre de mort passa sur son visage et un éclair de peur pure traversa son regard. Ces yeux cernés étaient ouverts tout grand et sa lèvre inférieure tuméfiée se mit à trembler. "Y retourner" ? Drago tint de justesse un haut le coeur et il se mit à trembloter comme un pauvre animal transis de froid. Il écarta ses mains de son corps lentement et le rendit visible pour lui montrer qu'il n'avait pas de baguette et qu'elle n'avait rien à craindre. En même temps, dans son état cadavérique, il avait peut-être l'air effrayant mais en tous cas inoffensif. Là, il se mit à sangloter doucement et se laissa tomber sur les genoux dans le couloir désert.
    Il essaya d'articuler quelque chose et ce qu'il dit aurait étonné plus d'un sorcier :

    _ Non... Je t'en supplie....

    Il respirait difficilement.

    _ Je suis venu... pour te demander l'asile...

    Son petit corps devenu chétif fut de nouveau secoué par une toux inquiétante et pathétique. Il mourait de froid, de faim et peut-être aussi d'une pneumonie. Le jeune homme continua à sangloter en silence, la tête baissée sur les dalles fendues du couloir. Il eut un hoquet et releva lentement la tête vers sa cousine. Le fils Malefoy avait toujours été mauvais acteur. Il n'aurait pas pu monter un plan pour se mettre si bien en scène, et surtout pas dans une posture aussi pitoyable. Le regard infiniment triste et suppliant, il murmura :

    _ J'ai eu tord.... Si tu savais comme... Par Merlin, c'était... horrible. Je voudrais que ce soit jamais arrivé... Je ne veux pas y retourner. Ni là-bas, ni au Manoir. Si tu ne veux pas de moi... tue-moi plutôt. Tue-moi... Je t'en supplie...
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MessageSujet: Re: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Lun 15 Fév - 19:53

    Tonks gardait sa baguette tendue, son bras restant ferme et son air menaçant. Elle se serait bien passée de ce genre de scène car même si son métier l'avait endurcie, elle était tout sauf insensible. Et elle n'avait pas hérité du sadisme de sa tante Bellatrix. Heureusement pour Drago, elle avait du coeur, et au fond d'elle-même, elle répugnait à arréter le jeune blond. Pas parce qu'il était de sa famille, mais parce qu'elle le voyait encore comme un enfant. Et à vrai dire elle avait toujours eu du mal à le considérer comme un mangemort, en tout cas elle le différenciait de son père, de tout le reste de sa famille à vrai dire. En un sens, elle le plaignait, surtout vu l'état dans lequel il se trouvait aujourd'hui. Mais pourquoi est-ce qu'elle avait pitié de lui au juste ? Drago était un mangemort, un fugitif en plus, et elle travaillait pour le ministère, elle ne faisait que son boulot, peu importait ce que Drago faisait à sa porte, ce qui avait pu l'y amener, elle devait le renvoyer à Azkaban. Oui c'était la meilleure solution. 

    Mais au moment où Tonks venait de se résoudre à rester ferme et impassible, elle remarqua l'ombre qui était passée sur le visage du fugitif en l'entendant mentionner Azkaban. Et sa fermeté en prit un coup. Et les sanglots du jeune blond ne l'aidèrent pas à reprendre un air menaçant. D'après son attitude, Drago n'avait pas l'intention de l'attaquer, d'ailleurs il ne devait plus avoir de baguette, et vu son air fatigué, il n'était surement pas capable de la combattre de toute manière. D'ailleurs, Drago se laissa tomber à genoux au sol, sanglottant, la suppliant même de ne pas le renvoyer à Azkaban. 

    _ Non... Je t'en supplie.... Je suis venu... pour te demander l'asile... J'ai eu tord.... Si tu savais comme... Par Merlin, c'était... horrible. Je voudrais que ce soit jamais arrivé... Je ne veux pas y retourner. Ni là-bas, ni au Manoir. Si tu ne veux pas de moi... tue-moi plutôt. Tue-moi... Je t'en supplie...

    Il avait un air terrifiant, appeuré. Tonks se demanda un instant si Sirius avait eu aussi peur d'y être renvoyé à l'époque, et cette dernière pensée acheva de la convaincre. Elle ne faisait pas confiance à la justice du ministère, son cousin en avait fait les frais, et elle ne voulait pas le renvoyer à Azkaban avant d'être sure, elle ne pourrait pas supporter de le condamner elle-même avant d'être sure de sa culpabilité. 

    Elle n'abaissa pas sa baguette pour autant, d'un geste, elle fit apparaitre des cordes avec lesquelles elle noua les mains du jeune blond dans son dos. Elle essaya de les serrer autant qu'elle le pouvait pour être sure qu'il ne s'échapperait pas. Elle atrappa ensuite son bras et l'aida à se relever. Elle s'expliqua aussitôt, elle ne voulait pas qu'il se croit tiré d'affaire, ni même déjà condamné. 

    - Je te donne une chance de t'expliquer, ne me le fais pas regretter.

    Elle n'avait aucun moyen d'être sure que Drago ne lui mentait pas. Après tout Bellatrix aurait très bien pu l'envoyer. Rien ne pouvait garantir l'honneteté de Drago, mais Tonks n'était pas de nature sceptique, et elle ne pensait pas que Drago soit assez bon acteur pour la tromper. La peur qu'elle avait lu dans ses yeux semblait réelle, et il était véritablement dans un sal état, elle avait donc décidé de lui donner une chance, sans pour autant baisser sa garde, se promettant qu'au moindre geste suspect, elle n'hésiterait pas à attaquer.

    Elle le fit entrer dans son appartement en premier, le suivant de près puis refermant la porte derrière eux. Le salon était exactement à l'image de la maitresse de maison, accueillant, coloré, et avec des petites touches de rose un peu partout Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." 178366 Elle jeta un coup d'oeil autour de la salle, cherchant un endroit pour faire asseoir son captif. Il était dégoutant de toute manière, alors dans un soupir elle lui désigna le canapé. Pourquoi fallait-il qu'elle ait un coeur ? Tout aurait été plus simple si elle avait su être insensible. Mais maintenant qu'elle avait accueillit Drago chez elle, tout était plus compliqué, elle prenait un risque énorme, et elle commençait déjà à le regretter. 

    Elle s'assit elle-même dans une chaise face au canapé. Non pas qu'elle voulait que Drago soit plus confortablement assis qu'elle, par politesse, mais c'était tactique : il aurait du mal à se relever du canapé, les mains attachées dans le dos Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." 227379 Elle plongea ensuite son regard dans le sien et reprit du ton le plus sec dont elle était capable :

    - Alors ? Je t'écoute. Que fais-tu ici ? Pourquoi pas au manoir ?
 
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MessageSujet: Re: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Ven 26 Fév - 0:15

_ Je te donne une chance de t'expliquer, ne me le fais pas regretter.

Drago ne s'était pas trompé. Il n'avait pas vraiment parié en venant ici que sa cousine le laisserait rester mais il savait qu'elle était peut-être la seule personne au monde qui accepterait d'écouter d'abord ce qu'il avait à dire. Enfin, la seule personne vivante... Dumbledore l'aurait fait également, peut-être même avec moins d'animosité que Tonks. Hélas, il avait perdu la vie...

La jeune femme avait attaché ensemble ses poignets devenus fragiles par la malnutrition dans son dos et l'attrapa par le bras pour le faire se relever. Il lui fallut y mettre la force parce que son prisonnier n'en avait presque plus.
En temps normal, la décoration haute en couleurs du salon aurait arraché une grimace de dégoût au blondinet mais à présent, c'était le cadet de ses préoccupations. Elle lui désigna le canapé dans lequel Drago se laissa tomber. Il était moelleux et le jeune homme sentit pour la première fois depuis longtemps le sommeil poindre. Le véritable sommeil, celui qui nous entraîne loin dans l'inconscience, si loin qu'on se demande si on pourra ouvrir les yeux un jour. D'ailleurs, Drago ferma les siens quelques secondes. Il entendit que Tonks déplaçait du mobilier mais n'y prêta pas attention.

_ Alors ? Je t'écoute. Que fais-tu ici ? Pourquoi pas au manoir ?

En entendant le mot « manoir », le jeune homme sursauta et ouvrit les yeux tout grand. Le métamorphomage était assise sur une chaise devant lui et le fixait intensément, attendant des réponses. Elles avaient intérêt à être convaincantes... Par où devait-il commencer ?
Il prit une petite inspiration qui lui fit tout de même mal au coeur et souffla :

_ Je suis ici parce que...


Il s'interrompit pour plonger ses yeux gris infiniment tristes dans ceux de son interlocutrice.

_ ... parce que je crois, ... non, je sais que tu es la seule personne qui peut m'aider. Tu penses sans doute que tu n'aurais aucune raison de le faire et je ne peux pas te contredire... J'ai été stupide et je ne mérite rien, pas même la pitié.

Il dut prendre une grande bouffée d'air, trop grande, et il s'étouffa. Ses bronches le faisaient souffrir le martyr. De plus, on aurait dit que quelqu'un avait allumé un brasier dans sa tête ; il devait avoir dans les 40°C de température.
Malgré cette souffrance physique, il y avait pire : la torture mentale qu'il s'infligeait lui-même en donnant de grand coup d'épée dans cet orgueil mal placé qu'il avait cultivé comme un trésor des années durant, quand il croyait encore qu'il avait un honneur et qu'il avait de quoi être fier. Aujourd'hui, il avait levé le voile sur ce mensonge et avait constaté qu'il était vide à l'intérieur. Ni honneur, ni noblesse, ni sentiments... Rien, si ce n'est justement ce vide immense et terrifiant.

_ Je ne retournerai plus jamais au Manoir. Ni dans l'Allée des Embrumes. Ni dan tous les autres endroits où je risquerai de trouver des adorateurs du Mage Noir. Cette comédie a assez duré. Je ne veux plus de tout ça.

Drago essaya de monter les mains vers son visage pour cacher les larmes qui commençaient à y rouler de nouveau mais il ne put pas à cause des liens dans son dos. Il se contenta donc de baisser la tête.

_ J'ai été si stupide. Tout ce que je voulais... c'était qu'on m'aime.

Après cette révélation, il sanglota quelques secondes. Il avait soudainement envie de tout révéler.

_ J'ai cru que si je faisais ce qu'ils voulaient, ce que mon père voulait... C'était si... horrible. Ils m'ont laissé là-bas, dans cette... cette cellule infâme, dans cet Enfer sur Terre, et ils ne seraient même pas venus me chercher. Après tout ce que j'ai fait pour leur plaire, après tout ce que j'ai fait pour eux...

Il ne voulait pas prononcer le mot « mangemort ».

_ Maintenant, c'est terminé. Je ne prendrais plus un seul ordre de leur part tant que je vivrais. En sortant seul de la prison, je me suis libéré de leurs chaines. Ils n'auront plus d'emprises sur moi. Je leur en veux. Ils m'ont traité comme un mouchoir que l'on utilise et que l'on jette. Je veux les faire payer. Je veux qu'ils se mordent les doigts de m'avoir négligé.

Relevant la tête vers Tonks, il ajouta :

_ Je suis venu demander la mansuétude de l'Ordre du Phoenix et je suis prêt à lui livrer des informations de première main sur leurs ennemis, qui sont devenus mes ennemis. Je veux parler à Sirius mais il ne m'écoutera pas, je le sais bien. Pourtant, j'aurais des choses très intéressantes à lui apprendre, à commencer par la manière dont je suis sorti de prison. Il semblerait que vous ayez un nouvel opposant de qui vous méfier...

Il avait trop parlé. La toux déchirante le reprit. Il renversa la tête en arrière et essaya de limiter les dégâts. Sale, fatigué, affamé, malade... Ce n'était plus Drago Malefoy qui était assis sur le canapé devant Tonks.
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MessageSujet: Re: Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."   Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Play211Dim 7 Mar - 19:46

    Assise sur sa chaise, faisant face à Drago Malefoy, enfin ce qu’il en restait, Tonks avait de plus en plus de mal à comprendre le pourquoi de toute cette affaire. Elle n’y comprenait plus rien, trop de questions restaient encore sans réponse. Et la plus importante de toute restait : que pensez de Drago ? Pouvait-elle lui faire confiance ? Devait-elle le croire ? Avait-il changé ? Comment s’était-il échappé d’Azkaban ? Pour l’instant, il n’y avait qu’un seul moyen d’obtenir des réponses, attendre que Drago parle.

    Tonks devait lutter contre elle-même pour essayer de garder un air intimidant, mais plus les secondes passaient, et moins elle était sure de ce qu’elle devait faire. Au début, elle s’était décidée à rester ferme, persuadée qu’il était forcément du côté du seigneur des ténèbres, et pourtant à le voir si misérable, elle commençait à douter. Comment ne pas sortir changé d’une expérience telle qu’Azkaban ? Alors pourquoi pas dans ce cas ?

    _ J'ai été si stupide. Tout ce que je voulais... c'était qu'on m'aime.

    Tonks avait détourné les yeux pour essayer de ne pas craquer, alors quand elle entendit la dernière phrase du blondinet, elle crut d’abord qu’il rigolait, ou alors qu’il se moquait d’elle. Mais lorsqu’elle se tourna finalement vers lui, elle vit une larme couler le long de sa joue avant qu’il ne baisse la tête. Elle en resta ébahie quelques secondes, se demandant s’il ne serait pas assez bon comédien pour feindre des larmes. Puis elle se rendit compte que son attitude avait l’air sincère, elle croyait trop en la nature humaine, elle était trop optimiste pour oser croire que Drago pourrait lui mentir aussi bien. Et il y avait quelque chose dans ses yeux qui lui disait qu’il ne mentait pas.

    Mais pouvait-elle faire confiance à cet instinct ? Après tout elle pouvait très bien se tromper, et même si elle avait raison, que devait-elle faire au juste ? Qu’attendait-il d’elle ? Qu’elle le protège ? Qu’elle l’héberge ? Et qu’allaient dire les autres ? Rémus ? Et Sirius ? Rien que d’imaginer la tête de son cousin, Tonks esquissa un sourire. Puis elle se força à redevenir sérieuse, vu la gravité de la situation il n’était pas vraiment l’heure de rigoler. Enfin, Tonks attendait qu’il lui explique enfin ce qu’il attendait d’elle, mais lorsque la réponse vint finalement, elle fut incapable de répondre correctement.

    _ Je suis venu demander la mansuétude de l'Ordre du Phoenix et je suis prêt à lui livrer des informations de première main sur leurs ennemis, qui sont devenus mes ennemis. Je veux parler à Sirius mais il ne m'écoutera pas, je le sais bien. Pourtant, j'aurais des choses très intéressantes à lui apprendre, à commencer par la manière dont je suis sorti de prison. Il semblerait que vous ayez un nouvel opposant de qui vous méfier...

    Elle sursauta et se leva de sa chaise aussitôt. De quoi parlait-il ? Il voulait se ranger de leur côté désormais ? L’idée en elle-même était séduisante, si vraiment il en voulait tant que cela aux mangemorts et à ses parents, mais justement, c’était trop facile. Comment Drago aurait-il pu s’échapper sans l’aide des mangemorts ? Tout ceci était surement un piège, si Drago réussissait à atteindre le cœur de l’ordre, il serait aisé pour les mangemorts de détruire l’organisation. Mais si Drago était sincère, son offre était bien trop importante pour qu’elle la refuse.

    Malheureusement elle n’avait aucun moyen de pouvoir vérifier l’authenticité de ce que Drago lui racontait, elle n’avait pas de véritasérum sous la main. Dommage. Elle allait donc devoir se fier à son instinct, et surtout se méfier. Elle jeta un regard dans la direction de Drago, on aurait dit qu’il allait mourir de fatigue sur le canapé, il n’avait surement rien mangé depuis des jours… Elle se dirigea donc vers la cuisine, sortant un verre et le remplissant d’eau d’un coup de baguette. Elle l’approcha ensuite de sa bouche, faisant couler lentement le liquide entre ses lèvres. Elle posa ensuite sa main sur le front du jeune blond, il était brûlant ! Apparemment il ne plaisantait pas. Elle avait tourné la tête de façon à ce que Drago ne puisse pas lire dans son regard, il aurait vu qu’elle avait déjà commencé à flancher. Enfin pour l’instant il n’était pas question de le croire aveuglément, son état ne prouvait au fond pas grand-chose n’est-ce pas ?

    Elle alla donc se réinstaller sur la chaise en face du canapé, reprenant un air un peu plus neutre, essayant encore de rester ferme. Elle passa sa main dans ses cheveux roses, un réflexe lorsqu’elle réfléchissait, puis reprit la parole :

    - Comment t’es-tu échappé si les mangemorts ne t’y ont pas aidé ?

    Puis elle se souvint des derniers mots que le jeune homme avait prononcés, et elle ajouta d’un air soupçonneux :

    - Et quel serait ce fameux ennemi que nous avons à craindre ?


[ Désolée du retard, et de la nullité du post :pf:: ]
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Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut  sauver un homme, il lui donne l'affection  pour le protéger." Empty
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Lao-Tseu a écrit: "Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."

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