[ ( F.E Raphaël ) ]

[ ( F.E Raphaël Leclerc. ) ]

Heaven était assise dans son lit. Pensive. Silencieuse. Elle n'avait pas été aussi paisible depuis des lustres puisque ses soirées de sa vie à Oxford se résumaient toujours à sortir tôt le soir et revenir tard dans la matinée. Là, la jeune fille ne parvenait pas à trouver le sommeil. Tout la troublait. Son arrivée, le regret d'avoir quitté Oxford, et surtout le fait de se sentir maintenant obligée de vivre comme une fille " Normale ", puisqu'elle ne pourrait plus s'enrichir sur le dos de son père, étant donné qu'il n'était plus là pour lui donner de l'argent. Elle ne le reverrai que dans un ans, donc elle n'aurait les moyens de se payer une paire de pompes Dolce & Gabana que dans 365 Jours.

Bruyemment, la Serpentarde soupira. Elle se leva de son lit et avança à taton dans les dortoirs ou elle chercha son sac Dior. L'objet trouvé elle en sortit un paquet de Marlboro Light et en alluma une qu'elle consomna, absente devant la fenêtre. La nuit venait d'envellopper de son voile sombre l'établissement, ce qui fit frémir Heav'. La nuit. C'était un moment qu'elle aimait plus que tout au monde. La nuit permettait les pires folies, d'évacuer le stress de la journée à travers un vers de Vodka, ou dans une discussion endiablée entre amies sur les nouvelles Gucci.

Heaven fixa la pendule murale d'un regard si perçant qu'elle crut même la voir s'éclairer. 1 H 00 Du matin. Elle enfila des chaussures et sortit. Simplement vêtue d'un débardeur blanc et d'un taille basse Kaporal, la jeune femme parcouru les couloirs à pas de velours sans savoir ou aller, si bien qu'elle en atterit dans un endroit sombre et froid. Cela devait être les cachots. Toujours sans laisser mot sortir de sa bouche boudeuse, elle pénétra dans l'antre glacée de l'endroit lorsqu'elle sentit une présence.

Qu'est ce que ça pouvait être ? Un Mangemort ? Non, ça courrait les rues mais pas dans ce genre d'endroit. Un surveillant, alors ? Qu'aurait il fait ? Il l'aurait renvoyé sagement se coucher ?

Ou alors était - ce peut être un imprudent élève qui avait, tout comme elle décidé de s'aventurer ici en pensant trouver le sommeil. Peut être que l'élève en question n'avait pas vécu avant dans le quartier retiré des friqués, mais il n'y a pas que les gosses de riches qui sont isomniaques. L'insomnie, ce devait être le seul truc qu'Heaven partageait avec les gens " Pas comme elle " : Les gens normaux. Ceux qui n'ont que 1200 € de salaire par mois et qui vivent avec.

La " Précense " se rapprocha dangeureusement, Heaven le sentait. De toute façon elle n'avait pas à avoir peur puisqu'elle était sûre et probablement certaine que ce n'était qu'un élève. Cependant elle avait du mal à se convaincre de cette éventualité puisque c'aurait pu être tout autre chose.

Elle frémit quand une main se posa sur son épaule. Elle n'allait pas crier au viol, non plus ! Elle s'immobilisa simplement pendant quelques secondes, se raidit puis se détendit.

Machinalement Paradise fit Volte Face.

La nuit était tombée depuis bien longtemps sur le château de Poudlard. Allongé sur son lit, les yeux grands ouverts, Raphaël fixait le plafond, attendant le sommeil dans l’obscurité quasi-totale du dortoir des garçons de Serdaigle. La nuit était sans nul doute un des moments préférés du jeune homme. Le seul instant durant lequel il pouvait se retrouver seul avec lui-même, sans se retrouver au milieu de la cohue des élèves se précipitant en cours ou dans la Grande Salle. Là, étendu sur son lit à baldaquin, dans le silence le plus total, il pouvait s’évader un peu et ne pas être interrompu sans cesse dans ses réflexions par le ton sévère d’un professeur ou les gloussements aigus d’un groupe de filles surexcitées.

Comme chaque soir, ses pensées étaient pour son défunt jumeau. L’absence de ce dernier était quelque chose de réellement insupportable pour Raphaël qui se sentait plus seul que jamais lorsque la nuit s’étendait lentement sur Poudlard. Que restait-il au jeune Serdaigle ? Ni plus ni moins qu’un père absent qu’il ne voyait qu’en de très rares occasions ! Alors, dans ces moments de solitude extrême, le jeune homme quittait la tiédeur de son lit pour venir coller son front brûlant contre la vitre glacée du dortoir, observant la lune envelopper le parc d’une pâle lueur argentée. Chaque nuit était semblable à toutes les autres. Raphaël était étouffé par la crainte de s’endormir et de plonger ainsi dans les pires cauchemars. Sa plus grande frayeur était sans nul doute de revivre la tragique après-midi qui le priva à jamais de la présence de son jumeau, et, quelques mois plus tard, de celle de sa mère.

Secouant brusquement la tête pour se tirer de cette rêverie, le jeune Serdaigle décida d’enfiler rapidement un jean et un T-shirt et de sortir dans le couloir pour respirer un peu d’air frais. Bien sûr, les promenades nocturnes étaient interdites par la règlement intérieur de Poudlard mais les élèves ne se souciaient que très rarement des nombreuses interdictions qui rendait leur misérable vie d’étudiants si insupportable. Alors, d’un pas lent, incertain, Raphaël commença à errer dans le château silencieux. Merlin sait pourquoi, ses pas le menèrent vers les cachots de Poudlard, lieu dans lequel il ne s’aventurait qu’en de rares occasions. Peut-être que cet endroit était en parfaite harmonie avec son humeur du moment ?

Le jeune Serdaigle ne put s’attarder plus longtemps dans ses réflexions, troublé par un bruit qui s’élevait non loin de lui. L’écho annonçait qu’une personne s’avançait dans sa direction. Ce soupçon fut bientôt confirmé par une respiration précipitée, non loin de lui. Et si l’inconnu était un professeur ? Combien de points seraient retirés à Raphaël pour cette petite infraction au règlement intérieur ? Mais l’hésitation percevable dans le bruit de pas qui venait tout juste de s’interrompre laissait comprendre que la silhouette se découpant dans l’obscurité devait appartenir à un élève.

Avant même qu’il ne réalise son geste, le jeune homme posa une main sur l’épaule de l’inconnu(e) qui se retourna brusquement. Visiblement, c’était une jeune fille et, sous l’effet de la surprise, elle risquait de pousser un cri capable de réveiller tout le château. Précipitamment, Raph posa un doigt sur les lèvres de sa camarade et chuchota :

-Désolé… Je ne voulais pas t’effrayer…

Heaven avait du mal à distinguer les traits du garçon qui venait de poser son index sur sa bouche comme pour lui demander de se taire, de demeurer silencieuse comme elle avait pu le faire jusqu'ici. Ce n'était pas dans son intention de crier. Elle aurait eu en face d'elle quelque chose qui ressemblerait à un Loup Garou ou un Mangemort plus que Vicieux, je ne dit pas. Mais un élève. . .

Les grands yeux bruns de la Demoiselle s'agrandirent, comme pour tenter de reconnaitre qui lui parlait d'une voix douce et réconfortante, qui maintenant son doigt sur ses lèvres pour ne pas la laisser parler. Mais, en y réfléchissant, qui aurait elle pu reconnaitre ? Elle ne connaissait personne ! Son arrivée datant de la fin d'après midi de cette journée mouvementée, elle n'avait pas eu le temps de se faire autant d'amis qu'elle en avait à Oxford, ni de se créer une réputation de gosse de riche en seulement 5 Heures à tout casser. De toute les façon, ce genre de choses plus que superficielles ne lui auraient pas servies. Une nouvelle vie. C'est tout ce qu'Heaven désirait. Effacer le passé, établir un nouveau futur dans un nouveau présent. Simplement.

La jolie Serpentarde n'eut pas la présence d'esprit ni même le réflexe de reculer, comme si le fait qu'un jeune homme tenait son doigt sur sa bouche était un vice extrême, une attaque à son intimité [ ( N'importe quoi >_< ) ]. Elle resta immobile. A essayer de deviner les traits anguleux du visage de son interlocuteur malgré la faible lueur qui émanait de l'entrée des cachots, sombres et poisseux soient ils. Elle souffla juste sur le doigt du Jeune Homme qui le retira et répondit d'une voix plutôt calme et non pas agressive comme elle l'était d'ordinaire :

" N . . . Non, ca va. Je n'ai pas eu peur. "

Paradise rejeta ses blonds cheveux en arrière et croisa les bras. Arrogance, quand tu nous tiens. Elle ne savait pas contenir ce trait de caractère qui lui valait une si mauvaise image des inconnus, un tel rejet de la part de ceux qui ne la connaissaient pas. Prière d'excuser mon language, mais à l'époque, être bien vue ou non, Heaven n'en avait rien à foutre. Mais ici . . . Elle ne pouvait pas penser cela, étant donné qu'elle n'avait plus ses amis avec elle pour confirmer qu'elle avait de l'argent, beaucoup d'argent et que détruire moralement une personne était dans ses pouvoirs les plus communs. Non. Il fallait qu'elle passe pour une fille bien, maintenant. Qu'en la voyant on puisse se dire qu'aller la voir ne nous fera pas mourir, que de lui parler ne devra pas obligatoirement nous préparer à un rejet ou une répartie cinglante dont elle avait le secret. Maintenant . . . Même si elle affichait fièrement le Vert, couleur emblématique de sa maison elle ne pouvait se permettre de taire ses qualités et réveiller ses défaults. Non pas par respect, mais par principe. Si elle voulait refaire sa vie ici, autant bien la commencer. Et eviter de se faire détester.

[ ( J'espère que c'est pas trop court non plus, c'est que je dois y aller en fait >_< Bisoux et bonne nuit ! A demain ^^. ) ]

Après quelques minutes de silence passée à observer silencieusement l’inconnue, Raphaël retira son doigt des lèvres de la jeune fille, conscient du fait que ce geste pouvait fortement lui déplaire. Visiblement, elle n’avait pas eut peur au point de pousser une exclamation de surprise mal venue et le Serdaigle lui en était infiniment reconnaissant. Mais après mure réflexion, les deux jeunes gens ne se connaissaient peut-être pas, certes, mais ils étaient dans le même bateau et n’avait, l’un comme l’autre, aucun intérêt à dénoncer, volontairement ou non, leur camarade, sous peine de se retrouver dans l’obligation d’avouer qu’ils avaient enfreint le règlement. Ainsi, ils étaient devenus deux complices silencieux ignorant tout l’un de l’autre et l’obscurité était leur seule témoin.

Raphaël n’étant pas bavard de nature, il ne dit rien de plus à l’inconnue, lui laissant le soin de prendre la parole si tel était son désir. Soulagé de ne pas s’être retrouvé face à un professeur ou un autre adulte, il s’appuya contre le mur glacé du couloir et passa nerveusement une main dans ses cheveux bruns, se remettant tout juste de ses émotions. En entendant la voix de la jeune fille s’éleva dans l’obscurité, le Serdaigle tourna son regard bleu vers elle, affichant un léger sourire amusé. Ce petit bout de femme empreinte de fierté qui se tenait devant lui, les bras croisés, la tête haute, affirmant de ses lèvres ce que l’expression de son visage démentait avait, sans le savoir, un certain sens comique. Raphaël avait une parfaite conscience de l’emprise que l’orgueil pouvait avoir sur un être-humain. Lui-même en était submergé et ne le niait pas. Combien de fois avait-il tenté de cacher sa peine par pure et simple fierté, trop honteux pour avouer que sa seule préoccupation est de savoir s’il pourra continuer d’avancer encore longtemps, seul ?

Alors voir la demoiselle s’enfermer dans une fierté sans borne pour ne pas avouer, ne serait-ce que par un simple sous-entendu que le frisson qui l’avait traversé lorsque le jeune homme avait posé une main sur son épaule était du à autre chose qu’au froid glacial qui régnait dans les cachots. Raphaël ne pouvait lui en vouloir. Aucun être-humain ne pouvait prétendre à la perfection et c’était ce qui rendait l’humanité si précieuse, unique et attachante. Alors, il ne s’attarda pas plus longtemps sur ce détail et s’exclama, à mi-voix :

-Ravi de l’apprendre !

Le jeune Serdaigle n’avait pas pu masquer un très léger sourire s’étirant sur ses fines lèvres. Rien de bien méchant, bien entendu ! Juste de l’amusement.

Raphaël détourna le regard, fixant les quelques tableaux ornant les mûrs ne sachant pas s’il devait continuer de jouer l’introverti qu’il était et laisser l’inconnue seule au milieu de ce couloir obscur ou bien engager la conversation. Il y avait beaucoup de choses à dire ! Il ignorait tout de la jeune fille jusqu’à son prénom et à sa maison d’appartenance. Quoique cette dernière information était-elle bien utile ? Il y avait tant d’animosité entre les maisons ! Tant de querelles inutiles que les sorciers se détestaient de génération en génération sans réellement apprendre à se connaître !
Dans un accès de courage, le jeune homme décida de faire un effort en se présentant, avec toute la maladresse dont il était capable.

-Mon nom est Raphaël… Et toi ?

« Heaven. »

Pas de « Ravie » ou « Enchantée de faire votre connaissance ». Juste « Heaven ». Pour éviter qu’on ne lui pose la question, elle ajouta, entre le murmure et le souffle :

« Comme le Paradis. »

Préciser que son nom ne la représentait pas aurait été beaucoup trop arrogant, trop inutile également. De toute façon, le jeune homme dénommé Raphaël l’apprendrait à ses dépens. Quoique le nouveau départ d’Heav’ aurait pu l’inciter à se rendre plus agréable, plus réceptive. Ignorez vous seulement que ce genre de fille ne tient jamais ses promesses ? Savez vous qu’elle aurait très bien pu cracher à la gueule de son interlocuteur si elle l’aurait voulu, pour cause de mauvaise humeur, même si elle ne le connaissait même pas ? Non, bien évidemment vous ignorez tout de cela. Même Heaven l’ignore. Elle ne comptait d’ailleurs même plus les rendez vous que sa mère avait prit pour elle chez le psychologue, histoire qu’elle fasse comme une rencontre avec elle-même . . . Ce qu’elle n’avait jamais fait auparavant. Depuis son plus jeune âge, la belle Serpentarde ne savait pas qui elle était. Avait elle d’ailleurs déjà cherché a le savoir, en y réfléchissant bien ? Elle donnait en tout cas l’air de s’en ficher plus que tout, comme de sa première bouteille de parfum Gaultier. Certaines de ses amies se mettaient à hurler en pleurant en plein milieu d’un repas de famille car elles s’ignoraient et ne le supportait pas. Pas Heaven. Ce n’était pas son problème ; Elle connaissait son prénom, son âge et le lieu ou elle avait naquit, bien que difficilement je veux bien vous l’accordait. Que lui aurait il fallu de plus pour qu’elle continue sa vie « normale » de petite fille de riche, plus peste que jamais ? Absolument rien. Dior, Prada, Versace et Dolce & Gabana étaient à ses pieds pour l’habiller, Chanel pour la parfumer. Lorsque les portes du luxe s’ouvrent devant votre nez, savoir si vous vous nommez Charlotte ou Elisa a peu d’importance puisque vous savez au moins le noms des boutiques dans lesquelles vous allez claquer pleins de sous.

Heaven attrapa dans la poche de son jean taille basse un briquet Dupont et laissa jaillir de celui-ci une longue flamme qui illumina son fin visage, le temps d’une simple vérification pour voir si il restait encore du gaz à l’intérieur de l’objet. L’air détaché, elle le tendit à Raphaël comme pour, en silence lui demandait s’il désirait s’il voulait une cigarette et donc si c’était la peine qu’elle sorte son paquet de sa poche puisqu’elle n’en prendrait pas car elle tentait d’arrêter de cloper. Je me retiendrai bien sûr de vous citer toutes les substances illicites ou non auxquelles Heaven à touché avec ses amies, lorsqu’elle habitait encore sur Oxford. N’importe quoi. Elle touchait à tout et n’importe quoi ! Personne ne lui disait rien : Elle était riche, et être riche c’était avoir le pouvoir sur bon nombre de choses, je cite les Dealers et parfois même les flics. Si vous avez de quoi leur faire passer l’envie de vous arrêter, les plus malhonnêtes vous laisseront filer en douce et prétendront n’avoir rien vu de la scène, oui, celle ou vous vous déchirez le nez avec des personnes que vous avez connu aujourd’hui et ne reverrai sûrement jamais demain. C’était la vie. La vie d’une fêtarde en mal être . . .

Mais c’était du passé, tout ça. Et heureusement. Loin derrière elle la drogue et le tabac. Elle se reprenait en main. Mais en toute logique elle ne toucha pour l’instant aucun mots en ce qui concerne son passé à son futur ami, peut être ? Ou ennemi, qui nous dit ? Imaginez le drame. Si Raphaël était un petit gars qui ne fréquentait pas les petites minettes rebelles comme Heaven sous prétexte qu’avant, elles passaient leurs soirées à faire n’importe quoi n’importe ou, ou irait le monde ? Et surtout, QUAND Heaven aurait elle des amis ou plus si affinités digne de ce nom ? L’air absent elle se laissa aller en ses pensées sordides, puisque c’était tout ce qu’elle avait à faire pour le moment. Combien de pattes avait un lapin ? Et de combien de grammes de coton était bourré un ours en peluche, comme elle en avait, toute petite, et dont elle arrachait la mousse à l'intérieur ?

Elle baissa les yeux et les releva soudainement pour transpercer de son regard celui de son interlocuteur.

Un très léger sourire s’étira sur les lèvres de Raphaël alors que la jeune fille se présentait. Un sourire presque imperceptible, une simple marque d’amusement plus ou moins bien dessinée. Le jeune homme ne connaissait rien de sa camarade et pourtant, il avait la sensation de tout savoir de sa façon d’être, à travers ses gestes, ses mimiques, ses propos… Elle semblait très fière d’elle-même et devait faire partie de ces filles au caractère bien trempée qui était bien difficile à manipuler. Et curieusement, cela plaisait au jeune Serdaigle qui était amusé par la situation présente. Il ne connaissait pas le passé d’Heaven, non. Ni sa maison d’appartenance même s’il commençait à s’en douter. Mais cela aurait-il altérer son jugement ? Lui qui prêchait toujours d’être soi-même, pouvait-il reprocher à sa camarade d’être si froide et si distante ? Elle semblait être elle-même, autant qu’elle le pouvait, et il était tellement rare de ne pas entendre quelqu’un prétendre être ce qu’il n’a jamais été que Raph ne pouvait qu’admirer le naturel de la jeune fille, même s’il dévoilait peut-être un bon nombre d’autres défauts ! Lui-même ne pouvait prétendre à la perfection, bien loin de là ! Il était associable et solitaire, c’était dans sa nature et il ne cherchait pas à le cacher…

Lorsque Heaven alluma son briquet, Raphaël put apercevoir son visage durant quelques secondes. Elle était très jolie, personne ne pouvait le nier. Bien sûr, un sourire aurait pu illuminer ce visage aux traits fin ce qui n’aurait en rien gâché le tableau mais il fallait parfois se contenter de ce que l’on pouvait obtenir. La jeune fille semblait être cachée derrière une certaine froideur mêlée à de l’indifférence. Elle donnait l’impression de n’avoir besoin de rien ni de personnes ce qui était peut-être vrai après tout. Mais le jeune Serdaigle, croyait, naïvement peut-être, en l’effet bénéfique des rapports humains et doutait fort que sa camarade soit si forte et inflexible que cela. Chaque être-humain avait ses doutes, ses craintes, qu’il masquait plus ou moins bien. Personne ne pouvait être réellement indestructible et chacun portait sa croix, son histoire. Leur passé qui se mêlait à leurs présent pour bâtir peu à peu le futur. Son futur, Raphaël l’espérait meilleur ou du moins, différent…

Lorsqu’Heaven tendit son briquet vers lui, Raph comprit qu’elle lui demandait silencieusement s’il fumait. Ce n’était pas le cas. En bon Serdaigle sage et responsable, il ne pouvait se vanter de faire parti de ces « durs à cuire » qui buvait et fumait à en perdre la raison. Pourtant, le jeune homme aurait pu tomber malencontreusement dans un cercle vicieux qui l’aurait amené à consommer des produits plus ou moins déconseillé pour sa santé. Il avait entreprit une véritable traversée du désert, quelques années auparavant et il l’avait fait seul, sans l’aide de personne. Mais il avait essayé de dépasser sa peine, d’être plus fort que cela, de ne pas glisser au fond d’un gouffre obscur pour se priver à jamais de la lumière du soleil. Alors il n’était pas question de commencer maintenant…

-Merci mais je ne fume pas… Et j’espère que ce sera bientôt ton cas… Ce sera dommage qu’une personne aussi jeune et aussi jolie se détruise la santé avec cette cochonnerie…

Raphaël avait tenté de se retenir mais il n’avait pu s’empêcher de rajouter son petit commentaire personnel quant au fait que la jeune fille fume. Il ne cherchait pas à remplacer son père ou son frère, si elle en avait un ! Il ne faisait ni plus ni moins que lui donner un conseil, comme l’aurait fait un ami. Oui, après tout, peut-être que lorsqu’ils se connaitraient mieux, ils deviendraient amis ? La vie réservait parfois des surprises bien étranges !

-Je ne te juge en rien ! Ce n’est jamais qu’un conseil à prendre ou à laisser !

En observant la jeune fille avec un peu plus d’attention, il remarqua qu’elle ne portait que des vêtements de marques. Il ne fréquentait que très rarement des magasins moldus mais en savait assez pour pouvoir affirmer qu’Heaven ne vivait pas dans une famille aux revenus modestes, bien au contraire ! Alors, l’hypothèse qu’elle appartienne à la maison Serpentard se confirmait : elle était probablement issue d’une riche famille de sang pur.

" Je ne fume plus. Du moins j'essaie. "

Heaven laissa ses traits se déformer en un petit sourire. Il serait dur pour elle de ne plus cloper, mais elle savait qu'elle y arriverait. Prenez sa vie avant d'arriver, par exemple : Elle n'osait même plus compter le nombre de paquets qu'elle allait s'acheter en une journée ou ne voulait même plus se souvenir des noms des Dealers qu'elle avait l'habitude de rencontrer et avec qui elle traitait. Maintenant, c'était quelque chose de très différent : Elle ne voulait plus de paquets ni de Dealers, elle voulait juste une vie équilibrée qui n'était pas menée par un engrenage incontrôlâble dont il est difficile voir impossible de sortir . . . La drogue. Pourquoi commercialisaient ils encore le tabac, aussi ? Ils devaient pourtant savoir que maintenant la première cause de mortalité était en partie la cigarette, que ce soit chez les plus vieux ou les plus jeunes.

" Tu a du mérites de pas fumer. Ca peux paraitre idiot de dire ça, seulement quand tu vois le nombre de personnes qui fument et qui en meurent . . . Si je ne tiens pas mon engagement, peut être ferais - je partie de ces défuntes personnes qui auraient tant voulu crier au monde entier qu'il ne fallait jamais toucher à cette saloprie, au risque d'en crever . . . "

Sur le coup, Heaven aurait pu paraitre vulgaire, pourtant elle ne cherchait qu'a dire la vérité. Si Raphaël et elle étaient en passe de devenir amis, jamais elle n'aurait pu supporter de savoir un ami mort a cause de la cigarette. Cela ne lui était jamais arrivé a Oxford, non : La bas, les gens mourraient d'overdose . . . Surtout dans les boites. Ils commencaient à vomir et on les foutaient dehors, alors qu'ils agonisaient misérablement sur le sol en appellant " A L'aide ! ", sans personne pour venir les relever et leur dire qu'ils appellent une ambulance . . .

Triste sort, triste mort vous ne trouvez pas ? Malheureusement c'était le quotidien des boites qu'Heaven fréquentait avant. Des boites malsaines, pullullant de gens malsains avec des idées malsaines et des manières malsaines de les mettre en pratique. Cela dégoutait la jeune femme pourtant elle ne pouvait se résoudre à ne plus aller dans ce genre de discothèque. Y'avait ses amis là bas. Des amis drogués, je veux bien l'admettre, mais des amis quand même ! Toutefois, de là a dire que lesdits amis lui manquait . . . Fallait pas pousser. De toute façon, quand un était arrêté par la police ou viré de chez lui, sa bande de joyeux amis s'en foutait totalement puisque le temps que les malheurs lui tombent dans la poire ils avaient déja trouvé quelqu'un d'autre. Triste destin.

Heaven releva ses grands yeux vers Raphaël et prit discrètement le temps de le dévisager. Sans vous mentir, malgré l'obscurité qui empêchait tout détails, il était très mignon. Espèrons qu'il n'allait pas devenir une nouvelle victime de substances dont on répugne à parler . . . La jeune femme leva les yeux au ciel le temps d'une seconde à peine et vint les plonger violemment dans ceux de son interlocuteur. Comme si il y avait quelque chose à y trouver. Du réconfort, c'était ça qu'elle cherchait.

[ ( Désolée du retard ^^" ) ]

-C’est une sage décision !

Raphaël fut agréablement surpris en voyant un léger sourire déformer les traits de la jeune fille. Elle était plutôt jolie, il fallait l’avouer et cela ne faisait qu’éclairer un peu plus son visage ce qui ne gâchait rien. Le Serdaigle savait bien que la vie ne prêtait pas toujours à sourire mais malgré tout ce qu’il avait traversé, il s’était toujours efforcé de voir les choses de manière positive, dans toutes circonstances. Après tout, l’existence était éphémère et la gaspiller en se lamentant sans cesse sur son sort n’était pas forcément la meilleure des solutions ! Oui, le jeune homme faisait parti de ceux qui pensaient qu’il y avait toujours une autre alternative, même dans les situations les plus critiques. Il ne voulait pas croire en une quelconque fatalité et vivait au jour le jour, se jugeant comme étant le seul maître de son destin. Alors, voir Heaven sourire enfin après ces longues minutes de silence brisées de temps à autre par la voix d’un des deux adolescents avait quelque chose de réjouissant. Sans savoir réellement pourquoi, Raph se sentait d’humeur plus joyeuse. En définitive, sa camarade ne devait pas être si froide qu’elle en avait l’air et, peut-être qu’elle se détendrait enfin en sa présence, débutant ainsi une conversation intéressante et enrichissante.

En entendant les propos tenus par la jeune fille, Raphaël secoua légèrement la tête de droite à gauche, en signe de désaccord.

-Non, tu te trompes… Je n’ai aucun mérite à ne pas fumer ! Personne ne m’a jamais proposé de cigarette ! Je n’ai jamais été vraiment tenté ! J’imagine que ce sont certaines de tes connaissances qui t’ont fait chuter… Tu as du les voir fumer et, par mimétisme ou tout simplement pour montrer que tu n’as pas froid aux yeux, tu as voulu les imiter…

Raphaël trouvait étrange de donner des conseils à quelqu’un qu’il ne connaissait pas et sur un sujet qu’il ne maîtrisait pas parfaitement. En effet, il ne pouvait imaginer à quel point il pouvait être dur d’arrêter de cloper, lui-même n’ayant jamais commencé ! Il n’avait pas vraiment grandit aux côtés de jeune de son âge ce qui l’avait, en quelque sorte, préservé des substances dangereuses qui se consommait parfois, dans les bandes de copains. Bizarrement, il se surprit à espérer de toutes ses forces que la jeune fille avec qui il conversait depuis déjà quelques minutes n’ait jamais touché à autre chose qu’au tabac. Car pire que la tabac, la drogue était quelque chose qui pouvait entraîner des conséquences dramatiques, parfois bien plus importantes que celles de la cigarette. Combien de personne étaient-elles mortes en silence, dans l’ombre d’une ruelle, une seringue plantée dans la chair ? Quelle mort horrible et indigne ! Raph ne connaissait pas Heaven mais il savait qu’elle ne méritait pas de périr de cette façon ! Personne ne pouvait mériter une telle chose !

Le regard de la jeune fille était difficile à décrypter. Que fallait-il y lire ? Qu’attendait-elle de lui ? Le jugeait-elle ou au contraire, cherchait-elle à mieux le connaître, à trouver une forme de réconfort en lui ? Le Serdaigle hésita quelques secondes avant de poser une main hésitante sur l’épaule de sa camarade et de murmurer :

-Tu vas y arriver, j’en suis sûr… Tu vas y arriver, si tu y crois ! Et si ce n’est pas le cas, alors j’y croirai pour deux !

Il lui adressa un léger sourire complice, dans le semi-obscurité du couloir sombre des cachots.

[Diiiiis,

tu voudrais pas faire un titre plus explicite ? [ ( F.E Raphaël ) ] 178366

Parce que F.E Raphaël ca donne pas trop envie de lire... :arrow:
Ah et la taille maximal de l'avatar c'est 150*200. :)
Bon rp. Wink

]

» Raphael Lecoueux---rp---Aelys Duemont

[ ( F.E Raphaël ) ]

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