Les murmures des ombres sous une pluie battante, semblable à la mousson des pays chauds, donnaient une impression de déjà vu, comme s'il se baladait aux bornes aux endroits oniriques. Les frémissements des herbes sauvages sous la pression de ses pas, les avertissements chantés et criés des animaux apeurés par son avancé, oui il était revenu d'entre les abysse de l'existence et du repos éternel, plus préférablement appelé le trépas. Là où les anges, les archanges, les chérubins, ou encore les messagers vivent. Mais au lieu d'aller là il préféra regagner une place parmi les vivants. Une brise de vent légère vint lui caresser son visage pâle, il gémit, ça faisait longtemps qu’il n’avait plus mis les pieds dans le domaine étranger du Seigneur des Ténèbres.
-Bientôt, nous, nous retrouverons...
Et sa voix se perdit dans l'obscur silence du cimetière. Etait-ce plus pour lui-même qu’aux autres, il n’y avait personne. Que voulait il dire par là ? Comptait il retrouver Lord Voldemort, comptait il vraiment l’affronter, se croyait il vraiment assez fort pour ça ? Joaquim avait peut être l’esprit démesuré. Lord Voldemort était un être dépourvu d’une extrême puissance,… « Son visage se remémorant l’extase qu'il avait ressentit chez lui en se regardant dans le miroir, et la peur des mortels lorsqu'il arrivait au pas de leur maison, leur certifiant qu'il était venu pour leurs biens êtres…. » Lord Voldemort, l’unique, le seul, plus méconnu sous le nom de Seigneur des Ténèbres.
-Une nouvelle ère commence...
Une nouvelle brise, une nouvelle ère, un nouveau monde, le temps nouveau. Peu à peu, au fil de ses pas, une sensation atroce de chaleur vint le brûler autour des doigts, des mains, des jambes, partout sur le corps, malgré les murmures sensuels des ombres du bois, respirait une chaleur quasiment étouffante. Joaquim n'avait jamais pris l'habitude de ce chaud renversant, il était plutôt habitué au froid de sa vieille maison délabrée. Il avait du l'abandonner, pour cause d’ennuies. Longue histoire. Quitter Deyns pour venir à Londres lui avait parût un choix dur. Joaquim avait là bas, appris ce qu’était l’avidité sur la puissance et la magie noire. Il voulait être le meilleur, et il avait pas mal réussit, c'était devenu un sorcier de bon plan, en étudiant toutes les sortes de magie possible. Et aujourd'hui il allait enfin revenir dans son vrai monde. Afin d'aider ses vieil amis, mortels ou au trépas. Il avait décidé de se battre.
-Direction le cimetière.
L'instant d'après une ombre noire avait disparue en volute de fumée pour après réapparaître de la même façon mais dans un autre endroit, le cimetière... Tant effrayant de Londres. Là où l'être le plus maléfique avait établi son règne. Un endroit où régnait le froid, la cupidité, la haine et toutes les étapes et les sentiments que pouvait sentir le maître... Malgré la tension qui plainaient dans ce cimetière, Joaquim s'y promenait avec toute les aises possible. La lune, sombre dame taciturne. Elle restait seule, dans un désespoir sans nom, son regard fixé sur les sépultures dissimulant les cadavres que le monde portaient en cette nuit, voilée dans une obscurité totale, laissant leurs âmes s’élever vers un ciel qui ne cessait de pleurer de faibles gouttes d’eau aux reflets argentés, se mêlant à la dame du ciel et à la fraîcheur verdoyante voir même grisonnante du sol. Une ombre se dessina bientôt à l’horizon, se rapprochant à mesure que l’eau s'infiltrait inlassablement dans le sol, ses grands pieds les écrasants sans outres mesures. Traçant son chemin aux milieux des pierres tombales. Pendant ce temps, la dame Lune disparaissant peu à peu sous le manteau de la voûte céleste, des nuages capricieux se créant petit à petit, près à hurler sous le passage du damné revenu d'outre tombe avec les vivants... Il s'arrêta quelques instants, et sortit de l’une de ses poches un paquet de cigarettes, venant en porter une à ses lèvres, avant de le faire à nouveau disparaître au profit d’une allumette. Une main venant protéger la flamme si fébrile, il laissa sa clope rougeoyer à son bout, avant qu’il ne la laisse s’échouer sur la sépulture le petit morceau de bois conçut. Il reprit ensuite sa route vers le petit chemin sinueux du cimetière. Lorsqu'en fin il le vit, une illusion… Il l’attendit la laissa venir. Lorsque son ouie si fine, cru percevoir un « tilt » au loin vers les horizons, il tira d’un geste vif sa baguette sous sa cape et la dirigea vers l’ombre noire située derrière lui, une lumière rougeâtre vint la frappée, elle s’effondre dans un bruit sourd, mais qui résonne tout de même dans le cimetière, Joaquim se retourne enfin, l’ombre, la silhouette, son hallucination ? Qui sait, son seul savoir est quel à disparue, sous un ciel glacé qui ne cesse de pleurer et tomber à dru.