Pour certains, boire un verre est un simple divertissement, pour d'autres c'est une aberration. Absalon adorait l'alcool, qu'il soit léger ou fort, de qualité ou inbuvable. Il passait le plus clair de son temps dans ce genre de pub miteux tapis au fond de la salle, attabler avec une pinte à la main. Il est vrai que son accoutrement pouvait paraitre étrange, un jolie costume surplombait par un énorme chapeau qui masquait partiellement son visage. D'autres personnes se trouvaient dans le pub, la plupart buvait en solitaire. Le sorcier ne prêtait aucune attention particulière aux autres, non pas parce qu'ils n'étaient pas intriguant (pratiquement tous les sorciers le sont) mais dans ses périodes obscurs, il est dur de différencier ses alliés de ses ennemis. Absalon avait peu à peu sombrer dans la paranoïa depuis qu'il avait rejoins l'ordre, certainement que l'alcool n'arrangeait pas ce mal. Mais l'homme savait ce réguler, se contrôlait et surtout il connaissait sa limite.

Absalon tira un petit livre de sa poche, pas très épais mais les lignes étaient petites. L'auteur Gilderoy Lockhart jouissait d'une mauvais réputation depuis son court passage à Poudlard mais l'homme savait écrire. Son style était fluide et bien que ses récits soient abracadabrant, on ne pouvait qu'admirer l'imagination de l'homme. C'est ainsi qu'Absalon se coupa totalement de son environnement extérieur, plongeant dans un monde d'aventure, bière en guise de carburant.

Absalon ne put effectivement pas remarquer la jeune femme qui venait de faire son entrée. Il fallu attendre qu'il finisse son chapitre pour qu'enfin il daigne lever les yeux. Sa bière venait d'être vider par une grosse gorgée ce qui l'obligea à lever son bras pour attirer le barman. Ce dernier savait parfaitement ce qu'allait commander Absalon : Une autre pinte. Alors qu'il s'appretait à replonger dans son livre il remarqua l'étrange femme qui était venu peupler le Chaudron Baveur. Elle faisait un peu tâche dans le décors, cet endroit était généralement fréquenté par des personnes peu fréquentable. Intrigué, Absalon ne se gêna pas pour la regarder sans interruption, clignant rarement des yeux. Après un moment, il se décida à prendre la parole. La curiosité l'obligeait à se montrer presque impolie, il ne prit même pas la peine à dire bonjour et ne remarqua pas encore l'objet brillant que l'inconnue cachait dans ses mains.

- Je m'avance peut-être, mais je doute qu'il s'agisse là du genre de lieu qui sied à une femme. Surtout compte tenu de la clientèle régulière, qui est peu fréquentable. Vous voyez l'énorme bonhomme là bas...

Il désigna de son index un personnage protubérant, chauve sur le crâne mais velue d'une énorme barbe noirâtre au niveau de sa bouche. Ce dernier portait une robe de sorcier qui aurait pu paraître presque normale s'il n'y avait pas quelques tâches de nourriture et de gras encore dessus.

- Il est la raison pour laquelle il n'y a presque aucune serveuse, il n'arrête pas de mettre la main aux fesses des serveuses et des clientes mais il boit comme un trou. C'est la raison pour laquelle le barman ne l'a pas encore jeté dehors.

Absalon fut étonné par le sursaut de la jeune fille. Elle semblait assez âgé mais peut-être pas assez pour venir dans un endroit pareil. Enfin, compte tenu de la réputation du Chaudron Baveur, elle n'aura vraisemblablement aucune réprimande de la part du propriétaire. Les yeux d'Absalon ne cessait de détailler Cathialine mais aussi l'ensemble des personnes se trouvant dans la pièce. Peut-être agissait il de manière infortuite, comme détachait de l'éventuel discussion, mais il s'agissait d'un réflexe qu'il avait du adopter en ces temps troublaient. Il reprit d'une voix calme, presque neutre :

- Ce n'est certainement pas mes affaires, mais je pense que vous devriez changer de lieu pour boire une...limonade. Son ton devint légérement sarcastique sans pour autant devenir insultant. Je n'ai pas le souvenir de me rappeller des étudiants venant fréquenter les pubs entre les cours. Peut-être parce qu'ils ne sont pas assez fou pour venir au Chaudron Baveur seul pendant ses périodes obscures. Il marqua un temps avant d'enfin, se présenter. Je m'appelle Absalon Palhanos.

Absalon ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en entendant la réflexion de la jeune fille. Qu'elle n'était pas comme les autres, ça il n'en doutait pas. Son large chapeau créait une ombre étrange au niveau de la table. Lui même faisait un peu tâche dans ce lieu, vu qu'il n'était vêtut que d'un accoutrement moldus. Il s'asseya sans demander à la table de la jeune fille, attirant son verre resté sur l'ancienne d'un coup de baguette de magique. Il but une gorgée avant de répondre :

- Ce n'est pas moi qui vait vous dire de sortir, ce n'est pas mon boulot. Je vous fais juste part de mes craintes, si vous traînez un peu trop dans les endroits malfâmés il risque de vous arriver un malheur. Enfin, je suppose que ça ne me regarde pas.

L'homme détourna le regard vers le plafond, admirant les fissures qui étaient entrain de se former. Absalon était quelque fois étrange, à agir souvent de manière inexplicable comme il venait de le faire. En réalité, il ne pense jamais à mal. Il essaie juse de cerner le comportement humain qui bien souvent reste un mystère. Le chapeau se rabaissa, raccompagnant les iris grisâtres au niveau du gros bonhomme. Absalon s'adressa à lui :

- Tu ne lui a pas encore mis la main aux fesses à celle là ? Peut-être es-tu trop saôule pour pouvoir tenir debout.

Le personnage gargantuesque se leva, l'air furieux pour se diriger vers Absalon mais tomba lamentablement sur le sol. Le sorcier n'y pêta aucune attention, regardant de nouveau la jeune fille en souriant. Commandant deux autres bières au barman, la sienne venant de se vider dans son gosier.

- Excusez mon ami, il ne sait pas se tenir en société. Bien, puisque vous ne compte pas partir autant faire plus ample connaissance. Je n'ai pas saisi votre nom et à quel maison appartenez vous ?

Le barman fit léviter les deux bières jusqu'aux deux sorcier et Absalon garda les deux pintes prêt de lui. Non, il ne s'était pas montré gentil en offrant un verre à la jeune fille, mais il avait juste anticiper sa prochaine commande. Il but une nouvelle gorgée qui fut d'un bonheur particulier puisqu'il émit un "aaaaaah" pas très discret.

- J'adore l'alcool, je pense qu'il s'agit là de la plus grande découverte faites par les humains. Le goût est tout simplement exquis, et les effets imprévisibles. C'est comme faire vivre une aventure à son organisme. Gryffondor, vous dites J'y étais moi même durant mes études mais sa remonte à environ 10 ans maintenant. Je n'y est rencontré que des gens de valeurs là bas, tous plus courageux les uns que les autres.

Il marqua un nouveau temps de silence, ses yeux se levant comme pour regarder l'extrémité frontal de son chapeau. L'homme venait à nouveau de se perdre dans ses pensées. Certainement se rappelait-il de sa scolarité. Une nouvelle gorgée fut entreprise puis il frappa doucement du poing sur la table, encore une fois pour souligner la qualité de la bière.

- Di...Vin ! Alors comme ça vous avez besoin de vous éloigner de Poudlard ? Je ne vois réellement pas ce qu'il peut y avoir d'atroce dans cette merveilleuse école. Elle regorge de secret, et je me rappelle passer le plus clair de mon temps libre à essayer de les percer. Qu'est ce qui vous pousse à prendre du recul sur Poudlard ?

Il parla d'une voix étrangement enthousiaste comparé à son précédent ton neutre et détaché. Peut-être que l'alcool commençait à faire son effet ou tout simplement l'homme était un lunatique légérement gaga.

Il remarqua le regard tendancieux du barman mais n'y prêta guère d'attention. Pour dire la vérité, l'homme qui lui fournissait de l'alcool était logiquement son ami. S'il devait prendre parti, ce serait certainement pour celui capable de lui fournir son alcool. Absalon secoua sa tête comme pour chasser ses pensées pessimistes d'une éventuelle dispute et commença à se balancer sur sa chaise. Sans le vouloir, il venait de heurter une vieille dame édenté dans les cheveux grisâtres retombaient sur son front en deux assymétrique franges. Le sorcier s'excusa d'un grand sourire et d'un geste de la main ce qui fit gromeller la vieille dame qui retourna à son whisky. Il reporta ensuite son attention sur sa première bière qu'il avala d'une traite.

- En espagne, hein ? Je n'y suis jamais aller, quoique j'entend parfois parler d'un sport moldus consistant à jouer avec un taureau. Fascinant ces moldus, et pour le moins surprenant. je me demande ce qu'ils diraient en s'apercevant de nos coutumes ? Nous ne le saurons probablement jamais, mais ça ne fait pas de mal de spéculer. À la votre !

Il s'enfila son deuxième verre, buvant es 50 cl du liquide jaunâtre sans même sciller. Après avoir reposer violemment le verre sur la table il se retourna vers la vielle dame et lui demanda une chocogrenouille. Cette dernière n'en avait pas et l'homme parut surpris.

- On devrait tous avoir une chocogrenouille sur soi, pour les urgences. T'en as pas une par hasard ?

Il marqua un temps de réflexion avant de s'autoriser une réponse. Peut-être avait-il trop bu ? Ou alors était-il juste étrange ? En vérité, il disait tout simplement ce qui lui passait par la tête. Certes l'alcool avait sa part de culpabilité dans son attitude, mais elle n'était pas la seule responsable. Absalon dégagea son bras lorsque la jeune fille vint pour le prendre, sans pour autant se sentir insulter, il n'en était pas moins vexé qu'une enfant vienne à lui parler comme à un gamin.

- Non merci, je préfères de loin restait ici à boire mes bière. Il fait bien plus chaud, et on rencontre des personnages plus farfelues les uns que les autres. J'ai néanmoins une dernière question pour vous, jeune fille. Si vous avez tant besoin de vous éloigner de Poudlard de temps à autre, pourquoi faire tout ce chemin pour se retrouver dans un endroit aussi miteux que celui ci ?

Il perdit son sourire, prenant un ton affreusement sérieux et inquisiteur. L'homme n'avait pas vraiment apprécier la futile ruse destinant à l'éloigner du bar. Les sous-entendus étaient devenus trop vaste : Soit elle le prenait pour un poivrot ? Soit elle voulait faire une bonne action et l'avait pris en pitié ? Ou encore voulait-elle tout simplement le détrousser.

L'homme regarda le nouvel étudiant venir dans sa direction puis s'adresser à son interlocutrice. Outre l'impolitesse de ce dernier qui ne prit même pas la peine de se présenter, Absalon décida qu'il était peut-être temps pour lui de changer de bar. Le Chaudron Baveux était certes réputés pour ses entraves aux règles de la décense mais de là à transformer un pub en une sorte de squatte étudiant... Et bien c'était de trop pour le rabajoit qu'était ce chère Absalon. L'homme savait se montrer patient, mais ça ne l'empêchais pas de se montrer effroyablement associable par moment. Il se leva de sa chaise, un petit vertige vint le faire vaciller. Mais rien de vraiment méchant puisqu'il partit en direction de la sortit sans attendre. Lorsqu'il croisa le jeune Gryffondor, il lui adressa en guise de salut un mouvement furtif du chapeau. Il leva ensuite une main à l'attention du barman, signe qu'il allait devoir mettre ses consommations sur son ardoise. Une fois devant la porte d'entrée, il jeta un dernier regard sur l'ensemble de la pièce avant de franchir la porte pour sortir.

L'homme se retourna, tenant entrouverte la porte de sa main droite ganté de soie blanche. Il regarda d'abords la jeune fille, hésitant à lever les yeux au ciel. Il détestait qu'on le materne, et c'était bien légitime. Son énorme chapeau masquait presque l'intégralité de son visage. Mais sa bouche, elle, restait découverte. Un sourire vint s'afficher, un rictus d'amusement plus ue d'agacement. La vieille dame édenté tourna son visage dans la direction d'Absalon, certainement ue le froid venait de pénétrer dans la pièce et ses vieux os commençaient à en ressentir les effets.

- Je n'ai pas besoin d'aide merci, j'ai juste finis de boire mes verres. Je suis ravis d'avoir fais ta connaissance jeune fille, mais tu devrais t'occuper de ton ami. Je pense que vous avez du soucis à vous faire dans un lieu pareil.

Il ne partit pas dessuite, non, il jeta un dernier regard au pub, légérement déçu de devoir le quitter. Quelques verres de plus aurait été la bienvenu mais il ne pouvait pas s'attarder en compagnie de deux étudiants de Poudlard dans un pub. Il avait des responsabilités et ne pouvait pas se permettre de s'attarder à bavasser autour d'un verre.

- Je vous souhaite une bonne soirée mademoiselle, j'espère que vous réussirez vos études. Bon alllez, je vais aller m'acheter une choco grenouille, j'ai la dalle.

Il tourna les talons pour enfin sortir de la pièce, la porte se claqua derrière lui. La vieille femme, détourna enfin son regard pour marmonner quelques injures à son égard. Absalon n'entendit rien, mais même si les mots parvinrent à son oreille, il ne se serait guère vexé.