Des bruits de pas, légers. Eyleen retint sa respiration et s’arrêta de bouger. Peut être avait elle rêvée, mais quelque chose lui disait qu’elle était loin d’être seule dans cette forêt, outre les créatures qui la peuplent habituellement. Son souffle produisait de petits nuages, car il faisait déjà très froid pour un début de Novembre. Elle portait une longue cape par dessus une robe de sorcier noire. Ses habits étaient discrets et chauds, c’était parfait.

Après s’être assurée que rien dans les parages ne bougeait, si ce n’est les branches avec le vent, elle recommença sa marche. Où allait elle ? C’était une bonne question. Elle marchait, se laissant guidée par ses pas et la lumière de la lune. Elle avait eu le réflexe de ne pas allumer sa baguette, car malgré le peu de lumière lunaire que laissait entrapercevoir la cime des arbres, elle serait repérée beaucoup trop aisément si elle avait jeté le sort lumos. Et se faire repérer était la dernière chose qu’elle voulait. Maintenant, le plus dur à déterminer était de savoir si elle avait plus peur de se faire pincer par un prof ou par un de ces trucs qui traînaient par ici.

Elle eue soudain un peu plus froid, et resserra sa cape autour d’elle. Ses longs cheveux noirs étaient éparpillés autours d’elle et flottaient avec le vent. Elle ressemblait au portrait typique d’une personne digne de sa maison. Grande, plutôt svelte, le teint pale et de longs cheveux noirs de jais. Un air un tantinet hautain, et des yeux perçants. Elle rentrait plus ou moins dans le stéréotype.

Il faisait nuit noir, et tout ceci n’était pas rassurant. Certains auraient pu la décrire comme une jeune fille courageuse, mais surtout téméraire. Elle n’aimait pas s’ennuyer, et c’est ainsi, que perchée sur un fauteuil dans sa salle commune, elle avait prit la décision d’aller se balader. En pleine nuit, dans la forêt interdite, quoi de plus normal ? Elle s’était précipitée dans son dortoir, avait attrapée des vêtements chauds et était sortie du château sur la pointe des pieds. Elle avait sûrement du avoir de la chance de ne pas s’être fait repérée, et appréhendait un peu son retour. Quoique, si elle décidait de revenir dans quelques heures, il ferait déjà jour, et son retour ne paraîtrait pas suspect.

A nouveau, elle fut persuadée d’entendre des bruits de pas, bien humains cette fois, elle en était certaine. Elle se faufila rapidement derrière un arbre, entendant distinctement cette fois une personne avancer vers elle. Elle fut soudain consciente que son incapacité à parler lui empêcherait de crier et d’appeler à l’aide. Un sentiment de panique la saisit, toutefois vite chassée par le fait que même si elle avait pu parler, personne ne l’aurait entendue, et que dans sa jeune enfance, elle avait beau crier, personne ne venait la secourir.

La forêt rendait tout ceci beaucoup trop impressionnant et oppressant. Elle inspira un bon coup, sûre d’elle, et sortit de sa cachette, pour attendre patiemment l’arrivée de l’être. Certains l’auraient prit pour une folle, une jeune fille insensée ; mais que voulez vous, Eyleen n’a jamais aimée les conventions…

Eyleen haussa les sourcils. Digne de sa maison et d’elle même ; la peur se dissipait peu à peu, pour faire place à un soupçon d’arrogance. C’était complètement inconscient, de se balader dans la forêt, la nuit, de ne pas encore avoir sortie sa baguette et de s’être arrêtée, et non pas avoir fait demi tour. Le jeune homme en face d’elle n’était pas bien éclairé. D’ailleurs, sa seule certitude est qu’il était un homme, par son timbre de voix, et plus grand qu’elle. Heureusement, pour le monde des sorciers, la taille et la corpulence n’avait pas d’importance si on était incapable de manier une baguette. Mais un petit quelque chose la fit rester sur ses gardes. Il ne fallait pas qu’elle sous estime cet individu, qui avait l’air bien sûr de lui. Enfin, pour être franche, elle pouvait se demander pourquoi il aurait peur d’elle, une simple élève. Simple ? Ne prenons pas des conclusions trop hâtives…

Elle leva sa baguette, lentement, pour qu’il n’ait pas le réflexe stupide de l’attaquer, ou de penser qu’elle allait le faire. Elle traça des lettres dans l’air, des lettres argentées qui étincelaient dans la nuit et grâce à la lumière de la lune. Elle se suspendirent et formèrent une phrase, bien visible.

-Je peux vous retourner la question.-

Que faisait un adulte, qui n’était peut être même pas dans le staff de l’école, dans la forêt à cette heure-ci ? Elle savait qu’elle venait de révéler de manière explicit son handicap, mais elle pouvait difficilement faire autrement, ça aurait été un manque de respect, et la communication est toujours un bon moyen de commencer les choses.

Sa réponse, un tantinet arrogant, et peut être déplacé, ne la gênât pas le moins du monde. Ce qui l’a gênait, c’était le ton un peu psychopathe sur lequel il lui avait adressé la parole. Mais ça aurait été complètement stupide de l’attaquer alors qu’il ne la connaissait pas. Les temps n’étaient pas sûrs, mais à ce point la ? Qui plus est, si il était du côté de Vous-savez-qui, elle doutait qu’il attaque une Serpentard, qui rejoindrait sûrement le camp plus tard. Comme quoi, on ne peut jamais savoir…

Sa capuche était baissée. Peut être cela avait il été une erreur de montrer son visage, et non de le laisser avoir des doutes sur son identité. Mais c’était fait, et elle n’avait pas à être nerveuse !

Ou peut être que si…

Il la regarda, ou plutôt il l’observait… Ses moindres faits et gestes… Elle ne l’attaquerait pas, il en était presque sûr… mais comment pouvait on en être vraiment sûr ? Peut être parce qu’elle était une élève de serpentarde qui voudrait sûrement rejoindre les rangs des mangemorts à sa majorité et que si elle avait le malheur d’en attaquer un avant tout cela, elle s’interdirait d’elle-même l’accès à un rêve enfoui… Pour lui cela ne faisait aucun doute, qu’en ce moment même elle se posait des questions sur l’identité du jeune homme, elle devait se demander si ce n’était pas un mangemort mais d’un côté il n’avait pas de cape… Elle aurait donc des doutes… Il l’observait pour pouvoir contre – attaquer si il le fallait… Il la vit lever sa baguette, un geste fait doucement, très doucement, peut être pour surprendre ou peut être pour ne pas attaquer… Il n’était pas dans son habitude d’avoir peur mais il aimait être prudent et restait donc sur ses gardes, il tenait fermement sa baguette… Après tout peut être n’était elle pas seule, bien qu’il en doutait fortement…

Il pu voir quelques secondes après, des lettres argentées scintillaient dans le ciel, il ne s’était donc pas trompée, la jeune fille était donc bien muette… Il n’avait jamais eu de la compassion ou de la pitié pour quelqu’un et ce n’était pas aujourd’hui que cela allait lui arriver, on ne sait pourquoi il était incapable de ressentir tel ou tel sentiment, tel ou tel émotion, c’était ainsi et pas autrement… Il lut la phrase maintenant visible…

Je peux vous retourner la question.

Avait il oublié l’arrogance des serpentards ? Non bien sûr, ils se croyaient supérieurs à tout et à tous… Un peu comme lui, ce devait être sûrement pour cela qu’on l’avait placé à Serpentard outre son caractère glacial, son air froid et distant, et sa gentillesse innée – ironie – … Il est vrai que la question de la jeune fille n’était pas bête, et il allait devoir y répondre soit avec franchise soit avec un minimum de prudence… Il était vrai que normalement il n’aurait pas du venir ici, mais vu que la forêt était, normalement, interdite aux élèves il s’était dit qu’il pourrait s’y rendre sans trop de problèmes, pourtant il était un adulte ne faisant même pas partie du staff de l’école et étant plutôt dangereux avec des tendances schizophrènes…

« J’avais besoin d’un endroit sûr, calme et qui m’assurerait une certaine solitude mais apparemment je me suis trompé… »

Il avait employé un ton froid, distant, autoritaire avec une once de reproche envers la jeune fille. C’est vrai il ne supportait pas qu’on le dérange dans ces moments de solitude où il avait besoin de réfléchir, et là en ce moment il avait vraiment un grand besoin de réfléchir sur certaines choses qui pourraient se passer prochainement et il allait lui faire savoir, à cette jeune fille, que même l’arrogance des serpentards ne pouvaient être une excuse pour le déranger…

« Et si tu crois que je veux pas te tuer sous prétexte que tu es à Serpentard et que tu voudrais peut être rejoindre le camp des mangemorts plus tard détrompe toi… Je ne suis en aucun cas un mangemort, et je me ferais un plaisir de te torturer… »

Il n’avait pas dit sa simplement pour lui faire peur, il savait très bien que la jeune fille se convaincrait d’une certain courage et lui ferait, peut être, face il voulait juste qu’on ne le confonde pas avec les mangemorts, il aurait pu en faire partie si seulement il l’avait voulu. Sauf que lui voulait sa liberté… Et ce n’était en aucun cas possible chez les mangemorts…

Eyleen fronça les sourcils. Ce type ne lui inspirait rien de bon, elle ne l’aimait déjà pas. En fait, plus qu’avoir peur ou le mépriser, elle se demander pourquoi elle avait encore eue la malchance de tomber sur un gars qui lui faisait la morale alors qu’il n’avait pas l’air mieux.

Eyleen était muette. Mais ce n’était pas de naissance, elle avait arrêtée de parler petit à petit, quand elle avait vue que ça ne servait à rien, et qu’elle avait beau supplier, elle prenait des coups. Alors elle s’était enfermée dans son monde, elle avait grandie, son désir de vengeance aussi. Elle était devenue plus forte et elle avait appris à se maîtriser. Il n’est pas rare que quelqu’un de fort mais trop hardi se fasse battre par un faible à la patience infinie. Elle l’avait appris à ses dépends, mais elle en avait désormais conscience ; et elle savait qu’elle jouait la un jeux dangereux.

Elle leva à nouveau sa baguette, et les mots fendirent l’air plus rapidement. Elle n’avait toujours pas prononcée un seul mot, mais son regard observait consciencieusement le jeune homme qui se tenait face à elle, appréhendant la moindre réaction, le moindre mouvement. Et elle savait qu’il en faisait de même de son côté.

-Désolé d’avoir troublé votre quiétude.-

Il y avait peut être un avantage à être muette. En réalité, ils étaient nombreux. Mais dans le cas présent, elle savait qu’il ne pouvait être sûr du ton qu’aurait prit sa voix si elle avait prononcée elle-même la phrase. Peut être aurait elle été de nouveau à la limite de l’insolence ; ou peut être était elle juste polie. Allez savoir…

Il la sous-estimait. Elle le voyait ; c’était limpide. Il avait l’avantage et il en abusait. Jusqu'à la menacer ? Le visage d’Eyleen, jusqu’alors froid et ne montrant pas vraiment d’émotion, se fendit d’un sourire, révélant des dents pointues.

Sa baguette était baissée, mais les mots imprimés en l’air furent changés comme soufflés par la brise.

-Je vous en prie, faîtes. Je n’ai que faire de vos menaces.-

Beaucoup plus explicit au niveau du ton de la phrase, Eyleen regardait maintenant le jeune homme avec des yeux presque rieurs. Qu’en avait elle à faire, de mourir, ou être torturé ? Elle avait passée son enfance à être battue et maltraitée, et il pensait quelle allait lui résister ? Tut tut tut, une menace, c’est de si mauvais goût, surtout quand on est face à quelqu’un qui ne tient pas à sa vie.

Eyleen resta calme quand elle le vit lever sa baguette. Il inscrivit lui aussi une phrase en l’air. Utiliser le même mode de communication qu’elle ne servait peut être pas à grand chose, mais c’était plus courtois. On lui avait au moins appris certaines bonnes manières. Elle ne savait pas si c’était du mépris ou simplement de l’irrespect qu’elle ressentait en ce moment pour ce type. La crainte se dissipait ; il lui semblait clair qu’il n’allait pas l’attaquer, mais un autre sentiment l’envahissait, et elle ne pouvait mettre de nom dessus. Elle se sentait comme dans une bulle, ou ses pensées extérieures à cette conversation n’atteignaient pas le cerveau. C’était comme être au bord d’un gouffre. On n’a que peu de solutions ; se relever ou tomber en entraînant l’autre dans sa chute. Il y avait de plus en plus de tension dans l’air, c’en était presque palpable.

Hum…Plus elle y pensait, moins elle trouvait cela bête qu’il parle en manuscrit ; car les avantages qu’il lui ont attribués grâce à son mutisme, il les a aussi désormais … Mais Eyleen avait appris la patience, elle savait que chaque chose venait en son temps. Et elle se demandait si l’homme en face connaissait cette vertu.

-L’habitude...-

Une réponse simple à comprendre, mais aussi ambiguë. Etait ce elle qui proférait les menaces ? Ou les avait elle subites ?

La manipulation…Elle savait qu’il jouait tout les deux à ce jeux dur aux règles strictes en ce moment même. Ils essayaient de trouver des faiblesses chez l’adversaire, de le faire sortir de ses gongs et de l’impressionner. Tout d’un coup, elle eut la certitude que ce type étai dans sa maison avant. Il ne pouvait décemment pas appartenir à une autre des quatre en tout cas.

Souriant poliment, Eyleen inclina légèrement la tête, les mots devançant presque son geste. Ils vinrent se positionner juste en face de ceux de l’homme.

-Je manque de courtoisie. Puis-je vous demander votre nom ?-

Elle l’avait sentie ; ils étaient passés dans une toute autre dimension. Elle n’était plus une jeune fille aux airs peureux et seule face au grand méchant loup ; c’étaient deux calculateurs qui s’affrontaient sur un même terrain. Deux caractères semblables et si différents. Ca promettait…

-Eyleen Moharel-

Elle baissa sa baguette. Même si elle avait dit son nom de famille, cela ne servait à rien, car elle était étrangère et elle était certaine que personne ne connaissait son nom. Elle ne divulguait ainsi aucune information sur ses origines. Elle pouvait être de sang pur aussi bien que sang-de-bourbe, ses parents avaient pu êtres des partisans, ou non, de Lord Voldemort.
Peut être que cet étranger allait tiquer au nom de ses parents, elle l’observa ainsi avec attention, même si elle en doutait beaucoup.

Elle remarqua qu’il ne lui avait toujours pas donné son nom. Peut être cela était il plus sage ; car il pouvait être connu dans son genre. A l’inverse, Eyleen était répertoriée parmis les élèves, et elle était nouvelle ; cela serait encore plus simple. Elle n’avait aucune raison valable de ne pas se présenter ; alors pourquoi s’ennuyer à garder le mystère ?

Elle commençait à se fatiguer. Garder le masque de l’impassibilité, avec un soupçon de moquerie, l’ennuyait. Elle ne savait pas qui était cet homme, mais elle savait qu’il cherchait quelque chose. Elle fut piquée par la curiosité ; et maintenant qu’elle s’était habituée à l’obscurité elle distinguait de plus en plus de choses.

Elle s’adossa contre un arbre. L’étranger pouvait passer son chemin ou continuer cette bien étrange discussion. Elle ne savait pas où cela les mèneraient, mais elle savait que ce n’était peu être as qu’un hasard qu’ils soient tout les deux ici au même moment. Ce type avait beau l’air d’un psychopathe, quelque chose lui disait qu’ils se ressemblaient sûrement plus qu’ils ne pouvaient penser. Ca lui donnait la chair de poule et ça l’intriguait. Elle souhaitait savoir, qui il était, et qu’elle était sa vraie raison de sa venue ici. Mais elle n’allait rien brusquer. Et si elle ne l’apprenait pas ce soir, elle savait que tout chemins finissent par se recroiser, et qu’elle allait, forcément, en apprendre plus un jour. Que ce soi de manière intentionnelle ou non d’ailleurs. C’était un de ses faits inéluctables auxquels on ne peut échapper. Une de ses règles dérisoires que l’on appelle la vie.

-Eyleen Moharel-

Il regarda l’inscription qui se forma dans le ciel, la jeune fille annonçait son prénom et son nom de famille… Elle devait se dire qu’il ne le connaissait pas pour lui donner ainsi son nom de famille…et en effet cela ne lui apprit rien de plus qu’il ne sache déjà… Elle devait être étrangère et d’une famille pas très connue, peut être même une sang de bourbe… Mais sa il ne le pensait pas… Une sang de bourbe à Serpentard ? On aurait vraiment tout vu… Poudlard serait vraiment tombé bien bas…

-Pour ce qui est de mon nom tu te porterais mieux si tu ne le savais pas –

Elle devait se douter qu’il ne se préoccupait pas de sa santé, elle avait du comprendre à présent qu’il été sans pitié et que la santé de la jeune fille était vraiment la dernière chose qui le souciait ces temps ci… Cette discussion ne le menait à rien, il le savait, il n’y prenait même pas plaisir, il avait toujours détesté les conversations inutiles… Au moins ils ne se perdaient pas dans des sujets complètement dérisoires… Ils ne faisaient qu’essayer de faire chuter l’autre, c’était déjà un peu plus intéressant comme conversation mais cela en restait… nullement dans son intérêt… Pourtant il était obligé, car cette jeune fille s’en foutait de mourir… Mais peut être que souffrir la torturerait… Le fait de ressentir la douleur mais de ne pouvoir mourir… Il pouvait toujours tenter… Après tout qu’est ce qu’il y perdait ?

Il ne savait pas encore assez sur elle pour pouvoir la faire réellement souffrir, et elle ne lui dirait sûrement pas grand-chose par ce moyen de communication, le problème c’est qu’elle s’était résolu à ne plus parler apparemment et il ne voyait vraiment pas comment la faire parler, peut être un choc émotionnel… Le problème c’est que Nathanaël ne connaissait rien de l’émotion, comment pourrait il réussir à en provoquer une si il ne savait même pas ce que sa faisait ? Malgré cet obstacle qui semblait barrer sa route il devait tenter le tout pour le tout… Il espérait juste que personne ne les verrait, on pourrait croire des choses complètement fausses… Il s’approcha de la jeune fille, et d’une pulsion, si on peut vraiment appeler cela pulsion, et tout en gardant la main sur sa baguette il embrassa d’un léger baiser les lèvres de la jeune fille… Un choc émotionnel… Il ne connaissait pas mieux… Cela ne lui fit rien, il n’y ressentit même pas du dégoût… Il voulait juste faire réagir la jeune fille, une seule parole et elle serait tout à lui… Une seule, rien qu’une seule parole…

[Désolé j'avais la scène d'un baiser en tête et si je l'exprime pas par écrit sa reste ancré, j'aime pas les idées qui reste comme cela... Mdr]

hj: mdr, je ne m'y attendais pas! Pas mal XD


Eyleen se demandait de plus en plus si le mieux pour elle ne serait pas de tourner les talons et d’abandonner cette conversation perdue de sens. Tout deux réfléchissaient dans leur coin à comment déstabiliser l’autre, à comment en apprendre plus. Mais cela ne menait à rien ; ils étaient tout deux campés sur des bases solides qui empêchaient l’autre d’avancer et de prendre contact. C’était comme si un marionnettiste avait abandonné la scène, et que les pantins bougeaient tous seuls. Un spectacle macabre ou on est retenus par des barrières, des liens, mais où l’on se débat le plus possible.
La comparaison fit sourire Eyleen dans son fort intérieur. Elle savait que la partie, de son côté, était loin d’être finie.

Elle regarda la phrase suspendue en l’air. Alors ainsi, il croyait qu’elle n’aurait aucune utilité à savoir son nom ? Possible, pas plus que pour elle-même en tout cas. Et puis Eyleen ne connaissait pas les grandes familles ; elle n’aurait pu dire si il était de sang noble ou non ; et en fait, elle s’en foutait un peu.

Quelque chose se passa alors qui la surprit plus que tout autre chose que le jeune homme en face aurait pu faire ; il l’embrassa. Mais Eyleen fronça les sourcils, sa baguette tournant rapidement dans sa main, et jeta un sort supposé le faire reculer, au moins un minimum.

Pendant ce temps, son cerveau rembobiner la scène, se demandant pourquoi il avait fait cela et à quoi ça pouvait bien l’amener. Elle ne prononça toujours pas un mot (hé hé), et c’est dans son mutisme qu’elle trouva la réponse à sa question. Il voulait qu’elle parle ? Et bien il pouvait toujours essayer ; elle n’allait pas sortir de ses longues réflexions avec elle-même de si tôt ; alors aussi pouvait il essayer, il allait droit dans le mur. Un petit sourire s’étala sur son visage. Oh non, il ne l’aurait pas comme ça, jamais même. Si il la pensait aussi faible…

hj; Eyleen est tétue dans son genre -_-

La jeune fille ne tarda pas à réagir, le faisant reculer de plusieurs pas grâce à un sort… Il pensait bien qu’elle n’accepterait pas ainsi ce baiser mais il pensait surtout qu’elle allait lui crier dessus… Mais elle n’en avait rien fait, elle n’avait pas parlé… Pas le moindre son… Néanmoins cela ne découragea pas le jeune homme qui était prête coûte que coûte à la faire parler… Même si pour cela il fallait faire certains sacrifices… Il lui fallait trouver autre chose, quelque chose de plus fort qui la fasse parler… Il y avait bien une solution, qui fallait tenter…

Nathanaël – « Expelliarmus »

[Désolé je dis dans mon RP que le sort t’atteint mais autrement mon RP n’avance pas j’espère que sa te dérange pas autrement j’édite…]

La jeune sorcière fut désarmée et avant qu’elle ne puisse faire quelque chose, Nathanaël leva une nouvelle fois sa baguette pour prononcer de la même voix distincte et froide.

Nathanaël – « Accio baguette »

La baguette de la jeune fille se leva dans les airs pour arriver vers lui à une vitesse phénoménal et atterrir dans sa main… Elle n’avait à présent plus de moyens de communication et il lui faudrait bien parler pour récupérer sa baguette… Il s’approcha d’elle en s’étant bien sûr assuré que la baguette ne pourrait être prise par la jeune fille… Cela aurait été trop facile autrement… Il caressa lentement la joue de la jeune fille qui ne tarderait sûrement pas à lui en coller une… Mais à vrai dire il s’en fichait complètement…

Nathanaël – « Hum… Je n’ai même pas droit d’entendre ta voix ? Je suis sûre qu’elle est très belle… »

Le charme… Cela pouvait toujours marcher, Nathanaël était un véritable manipulateur même si il n’aimait pas utiliser cette manipulation là… Il aurait aimé faire autrement mais là il n’avait vraiment pas le choix… Il ne voulait surtout pas lui donner le plaisir de mourir ainsi sans qu’il ait pu réellement la faire souffrir… Mais il savait que si elle continuait comme cela il allait commencer à perdre son calme et dans ce cas là ce ne serait plus l’esprit calculateur que la jeune fille verrait mais bel et bien la machine à tuer qu’il était… Oui il aurait réellement fait un bon mangemort le problème c’est qu’il n’était pas un bon toutou à son maître… Lui et le Lord sa n’aurait tout simplement pas marché…

La baguette d’Eyleen fut projetée en l’air, et le jeune homme la rattrapa d’une main habile. Eyleen commençait à se dire qu’elle aurait du tourner les talons et partir en courant dès que son instinct l’avait avertie que c’était un type louche. Mais s’enfuir ? Ca ne lui ressemblait pas, et elle s’en serait voulue. Sauf qu’a force de se croire forte et de faire la maligne, elle se retrouvait dans des situation pas possibles, où elle avait bien besoin d’aide. Maintenant, elle n’avait plus sa baguette. Elle comptait un peu dessus pour pouvoir envoyer un signal d’aide si jamais elle était vraiment en mauvaise posture ; et actuellement, elle ne s’était jamais sentie aussi en danger depuis son arrivée à Poudlard. Ca allait mal tourner, et il ne fallait pas avoir le troisième œil pour pouvoir le prédire.

Sans aucun moyen de communication, son cerveau était en ébullition ; elle cherchait désespérément un moyen de s’en sortir. Elle pensa un court instant s’enfuir, même si elle détestait ça, car elle n’avait pas vraiment le choix ; puis se rendit vite compte qu’elle n’y arriverait pas de toute façon. Alors maintenant qu’elle était dans le pétrin, autant y aller à fond.

Au fond, elle se demandait pourquoi ce type s’acharnait sur elle. C’est vrai, elle ne le connaissait ni d’Eve ni d’Adam ; elle avait juste eue le malheur de le rencontrer dans une forêt qui est pourtant immense. Et qu’on n’aille pas dire que c’est de sa faute parce qu’elle est dans un endroit interdit, hein ? Avec son goût du risque, elle aurait –presque- pu être une Gryffondor …


Le garçon, dont elle ignorait d’ailleurs toujours le nom, se rapprocha encore. Sa voix ? Ah, ça y est, elle comprenait enfin. Ce type était juste un psychopathe qui passait ses folies meurtrières sur elle, et encore, si ce n’était que ça, elle s’en tirerait avec un minimum de chance.

Eyleen fronça alors les sourcils, car au lieu d’avoir peur, elle avait surtout envie de frapper sur quelque chose. Elle était de plus en plus énervée. Alors, quand il lui caressa la joue, elle lui cracha à la figure, et envoya son pied valdinguer vers ses parties génitales. Elle n’était pas sorcière depuis longtemps, mais elle avait donc apprit très tôt à se battre. En espérant qu’il ait des réflexes suffisamment lents pour baisser sa garde venant d’une attaque typiquement moldue. Quelque chose lui disait qu’elle n’allait pas l’avoir comme ça.

Elle le regarda de manière hautaine, le menton légèrement levé et les yeux lançants des éclairs. La partie était loin d’être finie.